A la recherche des Ents...

Milindë surprise faillit basculer à son tour, mais elle se rattrape de justesse au tronc d'un des arbres...Elle aida Elaïne à se relever...

"Laissez moi vous aider, pour l'instant la forêt est trop sombre pour que vous cessiez d'utiliser votre vision si spéciale, mais elle l'est également trop pour que vous la mainteniez...Laissez moi vous guider..."

Pendant ce temps Aiwendil avait prit un peu d'avance sur ses compagnons et il marchait seul dans l'ombre de la forêt...

Il se sentit soudain oppressé et une branche tomba rapidement vers sa tête...Cependant sans un mouvement il s'écria "Daro" et la branche s'arreta en l'air puis il toisa du regarde l'arbre fautif qui semblait se pencher pour inspecter de plus pret cet être qui semblait si petit...On eu l'impression que le temps c'était arrêté...

"Depuis quand les arbres s'en prennent-ils aux amis de la nature et des forêts ?"

Fit-il simplement en s'adressant à l'arbre...

"Il est temps de reveiller les Ents afin qu'ils reprennent le contrôle de cette forêt..."

Et sans un regard de plus vers l'arbre il continua son chemin...

Ils avaient marché longtemps dans la forêt toujours plus "vivante" et plus sombre, vers l'Ouest, vers l'Ouest, toujours de ce côté! Bien qu'ils ne puissent pas le voir, les Monts Brumeux se rapprochaient de plus en plus... ils approchaient. Le sol montra une légère pente, comme le signe que les contreforts des reliefs étaient tout proches.

Nul ne le savait, mais là-haut, au Nord, loin, très loin d'eux, les armées unifiées s'étaient mises en marche, et la tempête arrivait lentement. Le petit groupe était pour l'instant à l'abri de cet orage, mais il ne fallait pas tarder: le long voyage depuis Fondcombe leur avait fait perdre beaucoup de temps.

L'inclinaison du sol devenait de plus en plus forte, et tous étaient quelque peu essoufflés, marchant péniblement sur l'épaisse couche de feuilles qui reposait à terre depuis un temps reculé, se renouvelant à chaque automne.

Puis les feuilles se raréfièrent, l'air se fit moins lourd malgré la présence d'un nombre d'arbres aussi important. Soudain, Ambremage, de son ouïe très développée, crut entendre un gargouillis, devant eux...

"Qu'est-ce que ceci? Demanda-t-il comme pour lui même..."

Mais ces compagnons l'entendirent, car il ne s'exprimait pas moins à haute voix. Mais il ne purent entendre la suite, car ce ne fut qu'une pensée...

* Une source, se dit-il... Serait-ce la salle du jaillissement? *

"Ambremage, vous semblez avoir entendu une chose qui échappe même a l'ouïe d'une Elfe... Mais vu l'endroit où nous sommes je présume qu'il s'agit du bruit de l'eau qui coule et que donc nous sommes proches de la salle du jaillissement puissions nous y trouver des Ents bien reveillés..."

Aiwendil acquiesça d'un signe de tête aux paroles de Milindë...

"Cependant la nuit se fait profonde et il vaudrait mieux je pense que nous campions ici, nous avanturer par cette obscurité plus avant risquerait de nous faire predre le bon fil du chemin...Si cela ne vous enuie guère bien sur...Dans le cas ou nous nous arretierions effectrivement je prendrait le premier quart..."

Le mage effectua un signe de tête approbatif lorsque Milindë parla du bruissement de l'eau et de l'éventuelle Salle du Jaillissement... mais il n'était pas si sûr de pouvoir trouver des Ents, pas trop somnolents:

"Bien éveillés? Nous verrons, nous verrons. Il est indéniable que s'il en existe encore de nos jours qui ne soient pas dans un état de profond endormissement, cet endroit de la forêt, demeure de leur chef - ou de leur ancien chef, ce que je n'espère pas - reste le point où nous aurions le plus de chance d'en trouver. Je n'en suis pas si sûr, toutefois.
Quoique il y ait un sentiment de présence et d'attention, n'avez-vous pas vu ce qui est arrivé à Elaïne? Ce n'était pas une maladresse de sa part, j'en gage. N'avez-vous pas vu, Milindë, l'arbre qui s'en prenait à Aiwendil? Tous sont devenus sauvages, comme si la présence d'un gardien, d'un berger, avait depuis longtemps disparu. Où peut-être est-ce que le ou les Ents ont laissé aller les choses ces temps-ci... Nous verrons bien."

A la vue de l'obscurité qui tombait rapidement sous la voûte des arbres, Aiwendil fit savoir qu'il serait préférable de rester en ce lieu même pour la nuit, et de poursuivre leur chemin jusqu'à la dite salle le lendemain. Et Tanarith de répondre:

"Quant à cela, je ne suis point fatigué et mon ouïe me permettrait de vous guider jusqu'à la source, et nous pourrions rester là-bas pour la nuit. Mais qui sait? Peut-être que, si Ent il y a, cette manoeuvre serait mal prise, et qu'il vaut mieux s'y rendre au matin. Nous irons de bonne heure demain, néanmoins, de très bonne heure, dans l'heure grise précédant le lever du soleil. Un curieux sentiment m'envahit..."

Il ne dit rien d'autre sur cela, mais ne se coucha point, continuant de marcher calmement, d'écouter, de tourner en rond alentour.

Aiwendil acquiesça d'une bref mouvement du chef...Il reste un temps debout a scruter les arbres et a les sonder de son étrange façon... Un ami de la nature ne pouait se faire agresser comme il eu failli l'être sans qu'un gros problèmes ce soit produit, quelques Ents était semblent-ils actifs, mais surement trop peu pour s'occuper de la si vaste Fangorn...Après quelque tour il alla s'assoire et resta là tel une figure de pierre, immobile scrutant de son regard vif le moindre recoin dans la forêt...
Pendant se temps Milindë s'éloigna quelque peu du groupe pour marcher dans le forêt bien que ce ne soit guère prudent...Elle marcha donc quelques minutes faisant attention aux racines qui se levait sur son passage et aux branches qui lui tombaient quasiment dessus...
Au bout d'un moment elle se tint immobile et une branche encore une fois tomba dans sa direction...

"Il suffit"

Ces simples mots prononcés d'un ton calm et autoritaire suffirent a "appaiser" les arbes, les bran,ches tombèrent moins et peu de racine ne se levait...
Elle revint alors lentement vers le campement....

L’esprit d’Elaïne se heurta à un mur de noirceur sans faille mais l’assaut psychique eut l’effet le plus courant : l’arbre se replia sur lui même, retournant à l’état végétal… Elle remercia Milindë de son aide et reprit la route à sa suite… Cette fois, il n’y avait plus aucun risque qu’elle trébuche : si elle ne cherchait pas à "voir" son esprit n’était pas moins tendu à la recherche de tout mouvement hostile…

Lorsqu’une branche tomba sur Aiwendil, elle porta la main à son fouet et l’aurait arrêté si le mage ne lavait pas devancée… Elle reprit sa route toujours tendue mais plus aucun problème ne se présenta : la démonstration d’Aiwendil avait fait son office : les arbres avaient comprit qu’ils avaient affaire à des mages… Et on ne prend jamais les mages à la légère…

Finalement, Elaïne perçut un son mais ne le releva pas avant qu’Ambremage ne le fasse : le bruit d’une source… ils approchaient sans doute de la sale du jaillissement…

Le petit groupe s’installa pour ne pas risquer d’opportuner un éventuel Ent… Alors que Milindë s’était éloignée, Elaïne, suivant son instinct, Elaïne décida de réenclencher sa "vue" afin de mesurer le degrés de décrépitude de la forêt… L’endroit n’était pas aussi noir qu’elle ne l’avait craint : la source dont elle percevait maintenant les vibration donnait l’impression de repousser le mal. Comme si le souvenir des ents y perdurait… A moins que ce ne soit des ents vifs…

A l’opposé, du fin fond de la forêt suintait une aura noire, comme si la malfaisance cherchait à gagner peu à peu l’endroit… Elaïne approcha son esprit de l’humeur de l’un des arbres les plus touchés pour comprendre pourquoi ils semblaient aussi mauvais… Mal lui en prit : elle se retrouva face à une humeur plus profonde qu’elle ne l’avait imaginé. Cet arbre n’était pas un huorn mais un ent… L’un de ces ents qui étaient tombés dans un état végétatif et que la haine rongeait : la haine de ces misérables humains, de ces orks, de ces elfes qui avaient causé la mort de tant d’arbres… A présent la forêt éprouvait une volonté de vengeance, lui, sombre noyer -c’était le nom qu’Elaïne percevait dans les méandres de cet esprit torturé-, aspirait à la vengeance… Ce flot de noirceur eu tôt fait d’engloutire Elaïne qui luta pour conserver sa conscience… Elle sentit sa conscience se faire broyer par cet être empli de haine… Faisant appel à tout son talent, elle entreprit de repousser ces attaques, de préserver son esprit…

Ses nerfs stimulèrent son cerveau… Elle ne détourna pas son attention de son combat spirituel pour comprendre que son corps venait de tomber au sol…

Après un temps incalculable (hors de son corps le temps n’avait plus aucune prise sur elle) elle parvint à se tirer des griffes de l’ent… Mais le mal était fait : elle ne parvenait plus à savoir qui elle était… Coupée de "Sombre Noyer" elle avait cependant en elle nombre des souvenirs de Houmbalarouhmabhoulmahou… (ce qui ne représentait qu’une infime partie de son nom) et elle ne parvenait pas à tracer la limite entre ce qui lui appartenait et ce qui n’était pas elle… Et qui était-elle ? Impossible que ce soit "elle" : les ents femmes avaient disparu depuis longtemps… Il était donc un ent.

* Non !!! Une elfe… Elaïne…

Le duel mental commença… Après un temps, elle (ou il ?) parviendrait à se reconstituer un être entier… Mais le processus serait long et difficile… Cependant, Elaïne sentait que ses pensées s’agglutinaient peu à peu autour de ce nom… Elle s’en sortirait peut-être…

HRP//Bien… donc en fait je part en vacance demain (plus tôt que ce que j’avait prévu à l’origine) et je ne peut donc pas continuer le rp… Vous voilà donc avec une elfe inconsciente sur les bras. Je suis en parfaite santé extérieurement mais il est impossible de joindre mon esprit… Même si de légers échos laissent entendre que je ne suis complètement hors de mon corps… Prière de ne pas trop m’abîmer ^^ Je reprendrait connaissance à mon retour.//HRP

L'Ent dont le nom en language commun était Sombre Noyer avait un coeur aussi sombre que celui d'un Huorn Noir, et ce n'était pas peu dire. Ambremage, vagabondant quand la nuit était tombée, sentit que quelque chose ne tournait pas rond. Il se dirigea dans la direction de cette "tension", bien qu'une impression d'oppression se fit cruellement sentir.

Il sentit que l'Elfe était toute proche, mais ne percevait guère son esprit, comme si elle n'était plus elle-même... Et pour cause, l'Ent lui disputait son esprit.

"Elaïne, appela-t-il doucement, Elaïne."

Mais elle ne répondit pas, elle ne pouvait pas. Tanarith le savait, il n'avait aucun pouvoir de guérison de l'esprit des Elfes, des Hommes, ou des Nains. Peut-être que Milindê le pourrait, elle. Mais il ne fallait pas retourner la chercher de suite, pas avant d'avoir "calmé le fautif", si la chose était possible... elle l'était.

Lorsque Ambremage était arrivé, l'être végétal avait senti un frisson lui parcourir l'écorce. Car Ambremage connaissait cet Houmbalarouhmabhoulmahou, et Houmbalarouhmabhoulmahou fut comme frappé d'une cinglante pluie quand il perçut la présence de ce mage qui avait quitté cette forêt depuis un bout de temps.

"Vois, Sombre Noyer, vieux et le coeur noir, je suis Tanarith, je suis revenu. "

Il s'avança, et l'esprit de l'Ent noir fut recrequevillé d'un seul coup, comme en proie à d'anciens souvenirs. Mais cette affaire avait pu éveillé bien des êtres dans la nuit de Fangorn.

Ambremage se mit à genou près de l'Elfe, en espérant que les autres viennent.

Aiwendil accourut... Lui aussi avait suivie Milindë de peur qu'il ne lui arrive malheur mais il avait perdu sa trace, et eu à faire avec des arbres assez remontés qui ne cessaient de l'entraver de diverses branches et racines... Il dut donc se résoudre a dévoiler une part de sa puissance... Il rejeta son manteau en arrière dévoilant une blafarde clarté qui émanait de lui... Il sentit que les arbres flechissait face a cet assault il en profita pour appeler Milindë et tous deux quittèrent cet endroit pour retourner au campement...C'est là qu'ils trouvèrent Tanairth au côté d'Elaïne inconsciente...
Milindë alla donc à son paquettage pour en tirer une herbe quelconque tandis qu'Aiwendil se hatait vers Elaïne...
Sans un mot il pose sa main sur son front...Et tenta de lire dans son esprit... Il s'y trouvait un fouilli épouvantable... Des sons et des images s'entremelaient et tout était incompréhensible

"Il semblerait que ce soit à son esperit de lutter seul, la seule chose dont nous pouvons nous soucier c'est de son corps... Quand à l'aura maléfique Milindë va s'en charger..."

Milindë ramena à Aiwendil une plante qu'il fit macerer dans de l'eau chaude et qu'il lui appliqua sur le front...C'est après qu'elle se dirigea vers le coeur noirâtre...

"Lasto Galadh, lasto Taur, nanton mellyn, sedho hodo..."

Elle prononça cette phrase la main levée vers les arbres, legerement illuminée...

Un véritable pouvoir semblait émaner de Milindë, et Sombre Noyer, déjà bien calmé par les interventions de Tanarith et d'Aiwendil, fléchit littéralement face à cette aura de lumière et à cette phrase en elfique. son coeur noir fut soudainement... comme transformé en pierre, et ses feuilles s'arrêtèrent un instant de bruisser, et ses branches ne remuèrent plus du tout.

Mais, quand Milindë baissait finalement la main, relâchait sa garde un instant ou jetait un oeil sur Elaïne, la vie reprenait et le sombre esprit de l'Ent revenait à la vie.

Le bouillonnement de l'eau répandit une odeur bienfaisante et une forte fragance dans l'air lourd, de sorte que tous se sentirent soulagés, le corps et l'esprit apaisés. Aiwendil baigna quelque fois le front d'Elaïne, tandis qu'Ambremage dénichait un petit flacon accroché à ces habits, de sous sa cape brune. Le contenu avait une teinte verte, mais non venimeuse ou repoussante: un vert de feuille de bouleau sous un frais soleil de printemps sous la brise vivifiante des montagnes. Il paraissait presque vide, mais quelques gouttes en sortirent néanmoins.

"Cela suffit, déclara le vieux mage."

Et il replaça la fiaule hors de vue.

L'eau prit une teinte légèrement plus verte et une odeur plus corsée et tonifiante. Quand Aiwendil passa de nouveau le morceau de tissu blanc sur le front d'Elaïne, celle-ci remua un peu et ouvrit la bouche. Il en sortit un son lointain, comme d'un rêve profond, sans qu'aucun n'en comprit le sens.

"Il faut s'éloigner de ce noyer, dit vivement Tanarith. et trouver un Ent au coeur moins noir. Qui sait, il pourrait peut-être trouver quelque remède à cette léthargie? Mais n'oublions pas la mission!"

"Eloignons là dans un premier temps en effet... Mais il nous faudra attendre demain pour trouver un Ent au coeur moins sombre... Bien que cette idée me répugne car Elaïne est affaiblie si nous la mettons en contact avec un autre Ent au coeur tout de même assombri il pourrait s'en prendre à elle... Je pense que la fin de notre mission et le sauvetage d'Elaïne sont liés... En tout cas nulle question de dormir ce soir pour nous... trouvons un autre emplacement où nous installer, ensuite il nous faudra nous relayer auprèsn d'Elaïne et à la garde... Pour ma part je ne dormirais pas, j'irai plutôt explorer les alentours seuls, bien que cela soit peu prudent..."

Aiwendil baissa alors le regard sur Elaïne, puis sur la casserole métallique dans laquelle l'eau et le remède d'Ambremage avait macéré... Il se saisit dans son sac d'un flacon d'une assez importante contenance et y versa le contenu de la casserole... Puis lentement précautionnesement, il rangea le flacon... Vint le tour de la casserol... Il la saisi par la poignée, et commenca a l'essayuer avec minutie avec un morceau de tissu prit précedemment dans son sac... Il essayua la casserole de cette façon au moins deux ou trois fois... Puis il l'enrubana avec autant de minutie dans le torchon... Il la posa alors, et alla chercher son sac un peu plus loin, il l'ouvrit bien grand et y glissa la casserole enrubannée comme un précieux trésor peut-être était-ce sa casserole préférée...Qui saurait le dire...Et enfin il referma son sac...
Tout ce manège lui avait en faiut permis de reflechir soigneusement sur la direction a prendre dans cette obscurité pour mettre Elaïne un peu plus à l'abri...

"Allons-y suivez moi..."

Ce sont les mots qu'il prononca après que tout eut été rangé dans les paquetages... Il marchèrent cahin caha pendant une heure jusqu'a ce qu'Aiwendil lève finalement les yeux vers les feuilles d'arbre à défaut du ciel et décide de poser ses affaires...

"Je vous laisse vous occuper d'Elaïne et du campement si vous avez besoin de moi appelez je serai rarement très loin..."

//Voila cette fois-ci Tanarith/Halbarad je t'ai fait un récit détaillé sur la casserolle ^^ Bon Alira je pense que tu aimera ce passage après tout casserolle, poêle c'ets très proche tout ça...//

Le temps n'était sans doute pas à la rigolade, mais Ambremage ne put s'empêcher d'esquisser un sourire: cette petite casserole qui était arrivé à point nommé et en un éclair semblait être au centre de toutes les attentions d'Aiwendil, à présent, comme si de celle-ci dépendait la vie d'une personne chère ou sa vie-même.

* Quelle chance tout de même, s'était dit Tanarith, qu'un si grand magicien pense à trimballer ce petit ustensile de cuisine partout où il va... Mais il semblerait qu'un tel objet soit plus précieux même qu'un anneau, et il peut servir dans bien des cas... *

Mais il n'en dit rien, quoique il aurait peut-être souhaité féliciter le mage brun pour sa prévoyance et pour sa faculté d'avoir fait jaillir une flamme vive en un instant et à partir de rien.

"En tout cas, dit le vieil aveugle, nous n'avons plus de breuvage, et les sources de Fangorn nous serons salutaires. Nos gourde sont vides à présent, mais cela était nécéssaire."

Et de se taire pour penser à nouveau, en lui-même:

* Prenez garde, Aiwendil, malgré tous vos efforts, il reste un peu de salissure sur votre belle casserole. *

Mais il n'en dit rien non plus, se demandant si le mot "salissure" pouvait convenir à pareille potion. Mais ses réflexions philosophiques furent stoppés net: il fallait repartir, et vite. Aussi marchèrent-ils pendant une heure, amenant avec eux du mieux possible, et tant bien que mal, le corps inanimé d'Elaïne.

Enfin, le groupe s'arrêta en un endroit adéquat, et Milindë fut laissée seule avec Ambremage, tendit que le troisième partait non loin. Mais où et pourquoi, il ne le dit point.

"Peut-être faudra-t-il de nouveau baigner le front d'Elaïne dans un moment", dit le mage à la Dame, tout en jetant un regard craintif et respectueux au paquetage d'Aiwendil, qui, il le savait, contenait la dite casserole.

Petit à petit, Elaïne… Oui… Il s’agissait bien là de son nom véritable… Ou en tout cas celui d’une partie d’elle même… Elaïne donc commença à reconstituer les brides de son esprit. Elle avait sentit des esprits bienfaisants repousser la substance de l’ent noir qui l’avait agressé…

Le temps passait… Ou ne passait pas ? Difficile à dire… Certains points de son cerveau crépitaient d’éclairs… Comme au cœur d’un orage… Elle s’en occuperais plus tard…

Finalement, Elaïne se sentit investie par sa force… Elle s’était déplacée dans le flux de pensées qui habitait son corps et s’accrochait désormais à la source de la magie tapie dans son esprit…

Peut-être à présent pourrait-elle… Elaïne prit sa décision : elle sentait qu’elle était aussi forte qu’elle pouvait l’être sans son savoir… Sans ses souvenirs… Elle abaissa donc prudemment ses murailles mentales pour pouvoir sonder les tourbillons de pensées qui fluctuaient autour d’elle… Ce fut comme si elle avait plongé dans un fleuve en furie…

Ambremage observait avec attention l'état d'Elaïne.

"Il ne manquerait plus que cela, dit-il tout haut. Devoir transporter notre camarade sur tout le trajet du retour... Et qui plus est nous n'avons pas encore trouver les Ents, les bons Ents veux-je dire... comme Sylvebarbe l'est, ou du moins l'était."

A ce moment précis, comme pour répondre à ses paroles, s'éleva un grand grondement un peu plus loin, comme une sonnerie de cors tumultueux.

"Hem... Houm!"

C'était une voix, à n'en point douter... un voix d'Ent semblait-il. Non, ce n'était plus de l'hypothèse, Ambremage le savait, il en était sûr. Son coeur s'étant longtemps reposé dans les forêts, il battait à présent plus vite et plus fort à l'approche des bergers des bois.

"Mes amis, nous avons de la visite!"

[Hrp: Désolé pour la longueur, mais entre Hadhod et la Gazette, je n'ai pas le temps.]

Milindë leva les yeux en direction du bruit tout comme Aiwendil qui se mit a parler...

"Restons tout de même sur nos gardes, nous ne sommes pas les bienvenus ici, une autre expedition est passé par ici il y a quelques temps et ça a mal tourné... Ambremage, ne vous attendez pas à des effusions de joies peut-être vous traitera-t-on même tel un étranger...Aussi soyez sur vos garde..."

L'etat d'Elaine ne semblait pas s'être arrangé et la fuite dans la forêt n'était pas possible tant par son etat que par l'absence de lumière...
Aussi les voyageurs commencèrent-ils a empaqueter leur bagage pour un eventuel départ précipité pourtant si improbable dans ce contexte d'obscurité...Milindë prit la parole...

"Si ça tourne mal nous ne pourrons pas fuir, on ne peut se lancer à l'aveuglette dans la forêt avec une blessée... Sans compter qu'il est possible malgré votre connaissance de la forêt tTanarith que vous ne puissiez vous échapper en courant et en reperant votre chemin..."

Aussi Milindë s'avança-t-elle en direction du bruit et se mit à chanter l'ode à Valimar... Les Ents s'ils étaient bien intentionné serait alors moins méfiant et surement plus enc;in à discuter... si tant est qu'ils prennent ce temps...

//Un autre staffeux ou un modo plus au courant que moi sur la situation actuel pourrait-il jouer le ou les Ents...//

"Hem Baroum Houm..."


L'Ent apparut enfin, et on le voyait de loin tellement il était massif. Il fallait l'avouer c'était une créature impressionnante, arborant des similitudes avec les chênes à première vue, ce qui expliquait sans doute sa carrure. On aurait pu se demander comment il arrivait à avancer dans la dense forêt sans faire de dégat, mais il semblait répugner à casser ne fut-ce que la moindre branchette. Ou bien étaient-ce les arbres qui s'écartaient à son passage pour lui laisser la place ?

Il s'arrêta en fasse du petit groupe et se pencha pour les examiner de plus prêt.

"Vous n'êtes pas des orcs..." s'étonna t-il de sa voix tonitruante, reprenant les paroles que le plus vieux des siens avait prononcées en de pareilles conditions il y a de ça trois siècles. Peut-être l'avait-il d'ailleurs fait à dessein, après tout, qu'est-ce que trois-cent ans pour un Ent ?

"Vous parlez la langue des autres, ceux-qui-venaient-jadis-et-qui-parlaient-dans-les-bois-et qu'on-n'a-plus-vu-depuis-longtemps... Qui êtes-vous donc et que venez-vous faire, petits-êtres-qui-marchez-par-dessous-les-arbres-qui-ne-sont-pas-des-coupeurs-de-bois ?"

Il avait manifestement someillé un moment, sans doute quelques années, car il employait encore par moment la langue longue et fastidieuse propre aux siens. Mais il y avait quelque chose de rassurant dans sa voix lente et grave qui tonnait tellement fort qu'elle aurait couvert le bruit d'un orage.

Ambremage s'avança alors, empli de respect pour ce berger des arbres. Enfin, enfin avaient-ils trouvé ce qu'ils cherchaient! Car celui-là n'avait pas le coeur noir, Tanarith le sentait.

"Je vous salut, Ô gardien des arbres de la forêt de Fangorn, déclara le vieux Mage. Je me nomme Tanarith, mais peut-être préférerez-vous m'appeler Ambremage, c'est ainsi que me nommèrent ceux-qui-venaient-jadis-et-qui-parlaient-dans-les-bois-et qu'on-n'a-plus-vu-depuis-longtemps, ou du moins leurs descendants. Les Elfes dans notre langue, si c'est d'eux que vous parlez."

Il avait parlé aussi doucement et aussi distinctement qu'il en avait la patience en cette heure si décisive, mais sans doute avait-il bien fait, car mieux vaut perdre un peu de temps et ne pas brusquer les Ents, plutôt que de faire valoir que de les presser et de les mettre en de mauvaises dispositions. Tanarith commença les présentations:

"Voici Dame Milindë, une Elfe, épouse de Mithrandir de Gondor, Bargoduin, un Mage du Nord, Aiwendil, qui est également un mage, et Elaïne, que vous voyez inconscientes. C'est une Elfe, mais elle a été confrontée à un Ents au coeur mauvais, semble-t-il..."

La vitesse d'éxécution avait certes augmenté, presque inconsciemment. Ce devait être une bonne dose de nouvelles en un temps tellement court que le simple boujour en entique aurait largement dépassé.

Elaïne se battait sans merci contre les courants de pensées qui menaçaient de disloquer le dernier noyau dur qu’elle était dans son esprit… Elle sonda délicatement les pensées qui l’entouraient et accrocha celles qui la constituaient, ses souvenirs récents et anciens…

Non loin d’elle, une autre entité lutait pour sa survie : Sombre Noyer avait été chassé de son corps originel par la puissance de Milindë et il avait projeté son esprit dans le corps d’Elaïne… Pour en prendre le contrôle… Pour ne pas être figé… Mais Sombre Noyer avait mal choisi sa cible en attaquant l’aveugle : non seulement il avait a présent face à lui une elfe à l’esprit millénaire… Mais il s’opposait aussi à une magicienne… S’il avait pu ravager son esprit, c’était uniquement grâce à la force de la haine qui le hantait et à l’effet de surprise… A présent, les deux esprits lutaient à part égales… Même si Sombre noyer était plus avancé dans sa reconstruction…

Elaïne laissa courir sa magie au fil des pensées qui la contournaient… Elle se concentra pour en discerner qui lui appartenaient ou qu’elle pourrait retirer à son adversaire pour l’affaiblir sans pour autant absorber sa haine…

Un matin, elle découvrit une petite force naissant dans son crâne… Un vieil Ent se tenait prés de lui… Un elfe… Il parlait… Elle apprenait à parler… Il apprenait à parler… A apprécier le monde… Un fil de magie revint vers elle… Des formes… Pas sous ses doigts… Le vent dans ses branches… La vue… les couleurs… Un couché de soleil, des tissus fins… Assise devant un fourneau, elle essayait de marteler de l’acier… Le nom des arbres… La tristesse un matin… Les ents-femmes parties… Presque plus d’entures… Sa douce Frêle Cerisier… Nidnama… Le tonnerre au dessus du monde… Le mal… Les valars revenus… Les rires des autres enfants, leurs pleurs… La douleur lui vrillant la mâchoire à sa première dent… La marche sur les routes… Une forêt vielle comme le monde… La poussée de son huitième orteil… Un oiseau se posant prés de sa tête… Le sifflement sortant de sa gorge… La douleur à la vue des étendues défrichées… La haine… La traîtrise des humains, des elfes des magiciens… Les horreurs causées par les orcs, les tortures subies par des amis… L’apparition des trolls… Le meurtre d’un voyageur à ses côtés… Le viol qu’elle aurait subi si elle n’avait pas terrifié ses agresseurs… Le feu attaquant son écorce… Le sein de sa mère contre sa joue… Elle avait un frère… Ses proches avaient péri… Les jeux avec d’autres entures…

***

Le corps d’Elaïne dont ne s’occupait plus aucun des deux esprits, trop occupés à se reconstruire, sombrait peu à peu dans un état d’hibernation proche de la mort… Les Nerfs affolés par l’absence de contrôle allaient de plus en plus lentement… Bientôt les fonctions vitales seraient trop lentes pour alimenter le cerveau… Bientôt ce corps mourrait…

HRP//je ne me réveillerais pas tout de suite… (j’attend d’avoir un ordi et une connections Internet chez moi de façon stable avant) donc vous allez encore devoir subire ces posts tout désordonnés ^^//HRP

Aiwendil s'avança...

"Ô gardien de cette forêt... Comme vous l'a dit Ambremage je suis Radagast connu sous le nom d'Aiwendil à l'Ouest...Notre venue n'est pas anodine...Aussi je serait bref même s'il est bien connu qu'il ne faut brusquer un Ent... La Terre du Milieu gronde, une ombre grandi, et sans votre aide elle atteindra Fangorn bien trop^tôt et plus rien ne pourra l'arrêter, il en sera alors fini des arbres de Fangorn, des Ents et de la Terre du Milieu que nous connaissions...Une armée des peuples libres se dirigent au Nord pour une bataille mais il nous faut assurer une retraite stratégique...Nous avions donc penser à l'Isengard, mais ce territoire vous appartient à vous Ents ! Aussi nous sommes venus ici pour vous demander cette aide... Je sais que cela peut paraitre bine trop prompt, mais cela devient necessaire..."

Il avait parlé posémment et avec calme malgré l'urgence de la situation tant pour Elaïne que pour leur mission

"Haoum houm..." fit l'Ent après un moment de silence qui sonna comme une éternité au petit groupe mais qui n'était rien pour lui, il faut bien le dire.

Après cette intervention qui ne les avançait pas le moins du monde, il fallut à nouveau une demi-douzaines de minutes avant que le gardien de la forêt ne reprenne la parole, car il semblait manifestement qu'il n'avait pas parlé la langue ni des hommes ni des elfes depuis des années et qu'il n'en avait point l'habitude...

"Radagast, je me souviens, je vous connais.. Vous-qui-êtes-venu-jadis-de-par-delà-les-mers-avec-le-grand-magicien-blanc-et-le-tueur-d'arbres-que-nous-avons-chassé-il-n'ya-pas-si-longtemps-et-qui-comme-nous-avez-toujours-manifesté-un-intérêt-particulier-à-la-nature..."

L'Ent s'interrompit, sentant bien qu'il était reparti dans ses habitudes propres à sa langue, ce qu'il fallait éviter. Car Aiwendil foulait les Terres du Milieu depuis des siècles et des siècles, ce qui était long, même pour un Ent, et son nom complet devait être à la mesure de son âge.

"Je vous fait confiance, Radagast... Je vous mènerai à Fangorn... Mais, je me demande... Le monde n'était pas menacé lorsque je me suis assoupis... Comment en trente ans seulement les forces-de-l'ombre-et-des-ténèbres-qui-cherchent-la-destruction-de-tout-ce-qui-est-bon ont-elles repris des forces ?"

"Car il suffit de très peu de temps à une machination bien préprée dans l'ombre pour qu'elle ne se dévoile au grand jour et menace les peuples libres, mon bon Ent. Trente ans ne vous paraissent que pacotilles, à vous, mais cela représente une bonne partie de la vie d'un humain, et la moitié des années que j'ai passé en ce monde, pour ma part."

Il serait sansdoute difficile de faire comprendre à cet esprit végétal qu'en quelques instants - selon la vision des choses de ce dernier - une attaque determinée pouvait être ourdie.

"Voilà trois siècles que la grande Ombre a été chassée, reprit le Mage. Aujourd'hui, une nouvelle viens, et Fangorn ne sera nullement un abri si l'armée de nos amis échoue dans sa tâche. Rappelez-vous de ce maudit tueur d'arbre que vous venez de citer et des ravages qu'ils a commis, encore que je ne sois pas né à cette époque. Souhaiteriez-vous donc que les arbres que vous chérissez et gardez avec tant de peine soient brûles et hachés par un tyran similaire?"

Tanarith fit une pause, n'entendant pas le moindre mouvement de la part de l'Ent et se demandant s'il montrerait quelque signe de précipitation suite à ces paroles convaincantes... Il reprit.

"Nous autres, nous nous soucions des forêts, de ce qui poussent sur la terre, de ce qui est vert en ce monde, et nous avons une mission. Nous requérons votre aide, ou du moins votre coopérations en une affaire qui touche l'ancienne tour de ce Curunir, Saroumane comme les Hommes l'ont appelé, et cela, pour la survie de votre forêt. Allons, Ô Ent, menez-nous à Sylvabarbe, s'il est encore."

Celui-qui-était-avant-tous-et-qui-vit-désormais-reclut-dans-un-petit-royaume-en-refusant-d’en-sortire-que-ce-soit-pour-sauver-le-monde-et-qui-chantait-jadis-joyeusement-à-travres-l’immence-forêt-qui-couvrait-alors-la-terre-telle-qu’elle-était-avant-que-le-sombre-seigneur-vivant-reclu-sous-terre-et-qui-a-crée-les-ents-torturés-qui-sombrent-dans-le-mal-comme-ont-sombré-certains-deceux-dans-les-yeux-de-qui-brillent-les-étoiles-…-toujours-joyeux-dans-ses-parolles-et-dans-son-être-et-qui-affecte-tant-les-couleurs-vives lui disait qu’il ne savait rien des ents-femmes… ou du moins de l’endroit où elles étaient à présent…La joie ressentie en retrouvant ses parents après si longtemps… La traîtrise du mage blanc…

Ainsi défilaient les pensées autour d’Elaïne qui se faisait de plus en plus puissante lorsque quelque chose attira son attention : comme une anormalité dans le train-train quotidien de ses nerfs… Retournant en elle même, elle observa son corps comme elle n’avait encore jamais eu l’occasion de le faire : elle y était visiteuse. Elle avait beau se retourner l’esprit en tout sens, elle ne parvenait pas à comprendre où était le problème : le cœur battait, les nerfs véhiculaient les bonnes informations… Alors pourquoi cette désagréable impression que tout allait mal ?

***

Les efforts qu’Elaïne faisait pour comprendre où était le problème ne s’étaient pas accompagnés d’un retour à la normal… Son corps était de plus en plus froid et était dans un rythme dores et déjà plus lent que celui d’un ourse pendant sa période d’hibernation…

"Haoum, hem..."

L'Ent sembla réfléchir quelques instants, un laps de temps incroyablement court pour quelqu'un de son espèce d'ailleurs, car il reprit bien vite.

"Ahem... Sylvebarbe.. Oui, c'est ainsi que vous nommez Fangorn ou plutôt... Hem, non, je commence enfin à me réhabituer à converser dans cette langue qui n'est pas la mienne et je ne vous ferai pas subir son nom en entier... Car Fangorn est vieux comme ce monde, et son nom est pareil à tout ce temps passé..."

Le berger de la forêt se pencha alors et souleva le corps d'Elaïne, avec une douceur dont on n'aurait pas cru capable de la part de cet être gigantesque et rugueux, et il reprit ainsi :

"Suivez-moi... Je ne veux pas que la forêt soit à nouveau attaquée... Je vous ménerai à lui, oui, bien que je craigne qu'il ne soit plus au même endroit que quand je me suis endormi..."

Et il s'en alla à grandes enjambées... Or malgré sa vitesse, le petite groupe eut assez facile à le suivre, car leur avancée était beaucoup plus aisée, comme il semblait que tous les arbres s'écartaient de leur route.
Ils arrivèrent enfin à une grande clairière. L'Ent s'arrêta et, manifestement, Sylvebarbe avait bougé, en trente ans de temps. Mais il lança un long appel et pendant quinze minutes on entendit gronder sa voix tonitruante, et enfin il s'arrêta.

Et après une certaine, on entendit frémir à nouveau. Une forme s'avançait, moins impressionnante que le premier Ent, mais il en émanait une aura de sagesse infinie..
Il était là.

Et Ambremage avait attendu patiemment pendant ces minutes à la fois si courtes et si longues, enfin aussi patiemment que le permattait la situation. Il redoutait fort que toute cette attente n'aboutisse à rien, rien étant un refus catégorique de la part de l'Ent, ou bien une réponse qui ne signifie ni oui ni non, ou encore une demande de sa part d'en savoir plus long sur le sujet ou de disposer d'un temps de réflaxion plus important.

Enfin l'Ent fit entendre sa voix...

"En effet, il s'agit bien de la traduction de Fangorn dans le parler commun. Et il est vrai que l'Aîné, comme je l'appelle aussi, est vieux comme le monde, sage et respectable, comme l'et toute cette forêt. Aussi vera-t-il peut-être la nécessité de sa coopération dans les affaires qui secouent le monde qu'il a longtemps connu. Car il se peut bien que ce monde-là touche à sa fin, si nous n'agissons pas."

C'est ce que Tanarith avait répondu à la première prise de parole du gigantesque Ent, mais d'autres phrases vinrent derechef, des propos qui surprirent grandement le vieux Mage. L'Onodrim semblait avoir compris! Il semblait, finalement, se rapprocher le plus d'un Ent "précipité", ou relativement en tout cas, comme l'était un certain Vifsorbier dans un temps très reculé - un tout petit bout de temps, à peine trois siècles, veux-je dire.

Le magicien brun se contenta de suivre la créature végétale, suivi des autres, heureux de se savoir débarasser, pour un temps, d'un fardeau, et encore plus heureux d'avoir fait un pas de plus dans leur mission.

Mais Sylvebarbe était introuvable à l'endroit où ils furent menés. Un long appel, comme d'une sonnerie de cors tonitruante, vint remédier à cela semblait-il. Ambremage sentait sa présence.

"Faites comme moi, fit-il aux autres."

Il mit un genou à terre en attendant l'arrivée de l'Aîné, le groupe dans son ensemble fit de même, hors mis, naturellement, Elaïne.

"Ô Fangorn, Aîné des Arbres, Gardien de la Forêt, pronoça-t-il solenellement."

Soudain, alors qu’une nouvelle vague nerveuse affluait, la réponse fut évidente :

* Certains nerfs envoient des signaux correspondant au froid… mon corps a trop froid et il ne réagit pas… Il faut que je le réchauffe… Comment ça marche tout ce fatras déjà ? Comme ça ?

Elle tendit prudemment son esprit vers une partie de son cerveau pour la stimuler…


***

Le corps d’Elaïne réagit immédiatement… Mais pas tout à fait comme l’espérait sa maîtresse : Un puissant coup de poing fusa pour percuter la jambe de Milindë… Et sa main resta en place.


***

Elaïne jura en recevant un signal de douleur en provenance de sa main… Apparemment, l’absence de contrôle qu’elle exerçait sur son corps ôtait aussi les clauses retenant la force de ses muscles. Dans cet état, son subconscient étant encore absent (il reviendrait plus tard), ses muscles donnaient leur pleine puissance de la même manière que si elle était menacée de mort : sa force en était presque multipliée par dix. Cependant, une nouvelle information la fit sourire :

* Au moins mon bras s’est un peu réchauffé… Bon… Voyons voir… ça ?

Circonspecte, elle effleura à peine un nouveau terminal nerveux…

Cette fois, sa bouche lui répondit en béant subitement…

* Non… C’est pas ça… Il vas falloir que je la referme : je doit avoir l’air idiote avec ça…

Puis quelque chose retint son esprit :

* Comment je peut savoir un truck pareil ? J’ai reçut aucun signal nerveux… Donc, je ne peut pas savoir que ma bouche est ouverte… Enfin…

Fangorn était arrivé. Parmi eux il avait reconnu Radagast, qui l'avait secoué, jadis, pour le tirer de sa torpeur, il y en avait d'autres qu'il ne connaissait pas.
Ils avaient longuement parlé, car si Sylvebarbe faisait un effort certain pour parler le langage Commun, il voulait tout savoir en détails, et qui dit détails, dit qu'on s'approche dangereusement des longues descriptions utilisés dans le parler entique.

Il avait discuté pendant une heure au moins avec le petite groupe qui avait pris la peine de faire le voyage jusqu'à lui, dans les profondeurs sobmres de Fangorn où personne ne va jamais, et il avait pesé longuement les paroles de ses interlocuteurs durant les longs moments où sa voix de tonerre n'avait pas retentit.

"Vous aures le Clés d'Orthanc, comme il le faut, et au Nord de la Trouée, nous ne laisserons personne passer par là..."

Et le regard du plus vieil être de ce monde se posa sur l'elfe qui semblait remuer à ses pieds...

"Peut-être... Y a t-il quelque chose à faire..."