Le Cobra

Un cor sonna ... des bruits de sabots résonnèrent sur les quelques pavés ayant echappés à l'avancée incessante du désert ... des bribes de conversation se firent entendre ... puis vint le moment redouté par toute la compagnie ... la fin du repos !!

Un soldat entra en trombe sous l'unique tente de notre bien maigre compagnie en beuglant d'une voix rauque :
- Allez, debout bande de tire au flanc ! Un ordre de marche vient tout juste d'arriver ! Rassemblement dans cinq minutes devant la tente du capitaine ! On a enfin une chance de se tirer de ce trou perdu, et je compte bien la saisir !!

La petite compagnie se depecha d'executer les ordres et se rendit promptement au lieux dit.



[HRP]:Le Cobra

Description : Une bande de rebelles sévit en proche Harad en attaquant les caravannes de marchands et les petites tribus démunies. Une prime est fixée sur la tête du chef des rebelles, il se fait appelé le Cobra. Mais soyez prudent, les rebelles sont dangereux et ils n'hésiteront pas à vous découpez en rondelles.

Informations : Cobra se cache dans le désert. Ramenez le à Dur'Zork au Grand Vizir, mort ou vif.

P.S: je vous laisse l'ingrate tâche d'incarner le capitaine si le coeur vous en dit.

Le Capitaine Al'Afni était sorti de sa tente dès les premières lueurs de l'aube, et il observait ses hommes se lever un à un et sortir de leurs abris. Le soleil rouge venait juste de montrer son nez à l'horizon Ouest; il fallait bientôt partir.

Konrad, l'homme de main du Capitaine, avait sonné du cor à la bordure Sud de la cité de Dur'Zork, réveillant sans doute la population des demeures méridionales de la ville du désert.

Il ne fallu en effet pas plus de cinq minutes pour que sa vingtaine de guerriers soit rassemblée devant lui. Il menait ses troupes d'une main de maître - ou tout du moins ce qu'il en restait, car ils avaient essuyé de lourdes pertes ces derniers temps, dans diverses missions périlleuses. Cette fois-ci, ce serait sans doute la plus dangereuse de toutes.

Al'Afni perça chacun de ses soldats de ses yeux pénétrants et gris, seule partie de son visage qui n'était pas cachée sous son voile grenat. Plusieurs dizaines de secondes s'écoulèrent, jusqu'à ce qu'il prit enfin la parole de sa voix sonore et autoritaire:

"Soldat, une nouvelle mission nous attends, une nouvelle tâche doit être remplie, qui a trop longtemps été différée. Dans les jours prochain, nous traquerons le Cobra! Inutile, j'imagnie, de vous faire un dessin sur ce personnage. Le désert est son Royaume, l'efficacité est son arme, le silence est son bouclier! Mais ne sommes-nous pas des Fils du Désert, nous aussi, mes frères?!"

De la compagnie s'éleva une clameur; leur grand chef savait motiver ses guerriers.

"Nous partons maintenant, et lorsque nous serons de retour, ce sera avec la tête de notre ennemi!"

Encore tout encilosé de sa nuit passée sur ces satanés paillasses militaires et courbaturé suite à la marche forcée de la veille; il reprit cependant du poil de la bête en écoutant son chef haranguer ses troupes !!
Pour sur il savait y faire le Capitaine pour vous regonfler un homme en moins de deux !

Trêve de bavasseries, l'heure n'est plus à la reverie mais bien à l'action !

Hashani se depecha de rassembler ses affaires en vue d'une expedition qui s'annonçait pour le moins longue.
Il amoncela dans ses fontes tissus, jeux de carte, vêtements pour les froides nuits du désert et pierres a aiquisser.
Il jeta sur sa chemise pourpre une cuirasse en cuir cloutée et se couvrir la tête selon les coutumes de son pays, d'un grand voile vert sombre.
Passa en coup de vent chez l'armurier y prendre ses dagues, hallebardes, arc et carquois.
Et se dirigea avec le reste de sa compagnie vers l'imposante herse qui cloturée le camp.

- Et hash ! me hela le jeune commis de cuisine.
- Tiens, prends un peu de ce tabac. Tu en auras besoin le soir venu, ca te rechaufferas le coeur de penser un peu à nous. Me dit-il en me tendant une blague à tabac en vieux cuir.
- Merci bien mon p'tit ! Allez file avant que le père Ganris te vois ici alors que tu devrais etre aux fourneaux ! Merci encore.

Bien que touché par ce geste, Hashani n'en était pas moins heureux de quitter enfin la ville et de retrouver son cher désert, et pourquoi pas un peu d'action ...

Le soldat Hashani rejoignit ses camardes alors que le capitaine arrivait.

"En marche !!"

Al'Afni avait crié ses ordres, et toute la troupe avait débuté son évolution dans le désert.

"Ne faites guère de bruit... fit-il a voix basse. Ne parlez que par murmures et tâchez de faire taire vos pas. On ne sait jamais, même en bordure de Dur'Zork, on dit que les sbires de ce Cobra ont des yeux et des oreilles partout..."

Cela faisait longtemps que le Capitaine attendait ce jour. Car des petites missions insignifiantes, des embuscades ridicules, des tueries d'inconnu, il en avait fait. Mais jamais il n'avait eu l'occasion d'aller traquer un grand chef comme celui qui portait le nom du serpent, jamais il n'avait pu espérer vaincre un meneur d'hommes.

Enfin... "jamais" n'était peut-être pas le mot d'ailleurs. Mais cela était vrai depuis qu'il avait été promu Capitaine. Car la vingtaine d'Hommes qui marchait à ses côtés ne savait pas toute la vérité sur leur meneur. Il fut un temps où Al'Afni était lui même le chef d'une bande de rebelles, traqué par l'armée...

Mais une mutinerie était survenue, et, chassé dans le désert, il s'était dit une chose: si la soif n'avait pas raison de lui, il prendrait les armes, mais pour servir l'autre côté, le bon côté, afin de peut-être se venger de ses anciens Hommes. Et ses talents de dissimulation et de combat avaient fait, d'une part, qu'il avait été pris dans l'armée régulière, et d'autre part qu'il était vite monté en grade. Il y a un an, il devenait capitaine...

Al'Afni sortit de ses pensées...

"Savez-vous que le grand Vizir tient beaucoup à ce personnage? Savez-vous ce qu'il a mis sur la tête de cet homme? De l'or, une prime en or qu'on se partagera... viendront donc de nouvelles armes et matériels, pour nous tous. Plus vite, camarades."

Le Capitaine savait cependant que s'il avait la prime, une grande partie resterait dans sa poche. Mais il fallait bien leur donner une raison de continuer. La Cité fut perdue de vue. Devant eux, c'était le désert à perte de vue vers l'Est.