Embauche à la taverne

Marach était partit chercher son baluchon préparé de longue date. Il y avait mis à l'intérieur tout ce dont il avait besoin si jamais, par hasard, il avait la chance de rencontrer une troupe de soldat qui voudrait bien l'engager.
Menant la petite troupe et conformément à la demande du ''Chef'', il conduisit les hommes à travers les étroites ruelles de Minas Tirith jusqu'à l'auberge la plus proche tout en faisant le point dans sa tête :

* Zut, la dernière fois que ze suis entré dans une auberze, ça s'est mal terminé pour moi … Espérons que z'aurais plus de chance cette fois …*

Une fois dans l'établissement, le groupe s'était attablé et les regards narquois des hommes du chef se portèrent sur le jeune garçon …

*Allez y, fichez vous de moi … Toute façon, z'en ai rien à faire ! La seule chose qui m'importe , c'est de partir d'ici ! Faut que ze vois les elfes … Faut que ze retrouve Laurelin*

Il se tourna vers le ''Chef'' et se présenta :

- Ze m'appelle Marach, Marach Barthis … Ze n'ai plus de famille …

*Sont mort mes parents, Par le grand Bourzouffe, c'que z'aimerais bien qu'ils soient là !*

- Si zé un frère mais l'est parti avec … Fin soit, il est plus avec moi …

*Bahrin mon p'tit frangin, tu me manques trop mais ze suis sûr que t'es heureux avec Nârwel et Dame Maïrwen … Ze pouvais pas venir avec toi, z'aurais été un poids supplémentaire pour ta famille, ta vraie famille … Dès fois, ze m'en veux de m'être sauvé pendant la nuit alors que Nârwel et sa Dame m'attendaient pour partir au matin … Ze suis sûr qu'ils ont compris et que toi aussi mon frère tu as compris ...*

- ze n'ai plus d'amis non plus …

*Après qu'on a ouvert le maudit tombeau, tout est allé de travers ... N'aurait zamais dût faire ça, zamais ... Zamais !*

- Plus rien ne me retiens ici !! Ze veux partir de Minas Tirith, voir du pays, apprendre à me battre, ze veux devenir soldat …

L'aubergiste coupa la parole du jeune garçon pour prendre la commande ...

*l'autre ! ça va z'le dérange pas cuilà ? Y vois pas que ze zoue mon avenir ? Elle pouvais pas attendre un peu sa commande ? *

Des bières furent commandée et Marach coupé dans son élan ...

* Bah, toute façon, z'en ai assez dit, pas besoin de leur raconter ma vie non plus *

Avec le temps Hirlon avait blondie, il ne savait pas trop pourquoi et comment cela se faisait-il, mais ses cheveux étaient à présent blond châtain. Au fond de lui, il était sûr que c'était à cause de l'aventure qui s'était passé il y a cinq ans, alors qu'il n'avait que huit ans. Sa avait été l'évènement de sa vie, et il n'avait jamais eut aussi peur de sa vie. Mais sa lui avait au moins appris pas mal de chose, et il ne craignait à présent que très peu de chose, se rappelant toujours qu'il avait vécu pire dans le passé.
Ce soir-là, il avait décidé de se rendre à la taverne car il s'était engueulé avec sa mère. Elle avait trouvé une dague dans son tiroirs alors qu'elle lui avait interdit d'en posséder une. Elle l'avait confisquée, mais par chance le jeune garçon avait prit une sage précautions, il avait acheter deux dagues et l'une était cachée ailleurs. Il avait put donc aller la chercher en toute discrétion après être partis de chez lui en empotant ses quelques pièces et en laissant un mot rageur ou il expliquait qu'il partait pour ne plus qu'ils se disputent et qu'il ne fallait pas s'inquiéter, qu'il était grand et qu'il reviendrait bientôt.
Hirlon ne se rendait pas encore vraiment compte de ce qu'il faisait...il était encore jeune.

Lorsqu'il entra dans l'auberge, il vit une silhouette connu à côté d'une table ou était assis plusieurs soldats. Il s'approcha l'aire de rien, pour mieux voir ce qui se passait. Il entendit une partie de la conversation et la voix du garçon lui était connue...
Soudain, Marach tourna légèrement la tête et ce fut le flash pour Hirlon. Il s'écria en s'avançant vers son ancien ami:

-Marach!!!! C'est bien toi?....Tu me reconnais? J'suis Hirlon!!!!

Marach se leva aussitôt lorsqu'il vit Hirlon. Bien sûr qu'il l'avait reconnut. Son ami avait fort grandit certes, et ses cheveux était plus long et aussi, bizarrement plus clairs et les traits de son visage s'étaient affirmés mais il avait gardé beaucoup de petit garçon qui avait partagé cette histoire de fou dans les méandres des sous sols de Minas Tirith avec lui ...
Il ne voulait plus penser à cela mais les souvenirs de ces moments de peur intense lui revinrent en mémoire et un voile obscurcit ses yeux pendant quelques secondes. Il avait toujours cette sensation. Elle lui donnait l'impression d'un nuage de ténèbres qui s'insinue subitement en lui, un malaise, qui disparait rapidement mais laisse derrière lui un sentiment de peur ...
Il tenta de chasser les dernière volute de ce nuage en se passant les mains devant les yeux puis se leva pour se précipiter en direction du jeune garçon ...

- Hirlon !! C'que ça m'fait plaisir de te revoir !! C'est fou ce que tu as grandit depuis ... Depuis ... Fin tu sais ...

Il fit un signe en direction des hommes qui se trouvaient à sa table et expliqua :

- Je cherche à quitter la ville. Faut qu'ze bouze ... Z'ai touzours dit que ze serais un soldat. Mon baluchon est prêt, pis plus grand chose me retient ici tu comprends ... Mon p'tit frère l'es retourné avec ses parents en Ithilien ... Depuis z'essaye de me faire engager mais faut ze trouve des gars qui partent ... Ze veut voir du pays ! Et pis, z'espère retrouver mon ami l'elfe ... Tu sais Laurelin qui s'appel, celui dont je t'ai parlé ...

Il stoppa net son monologue, se frappa le front avant de s'excuser :

- Rhôôôôô quel bavard ze fait !! Une vraie piplette !! Pire que le grand Bourzouffe ... Scuze ... Toi t'en est où ? Qu'est tu fais ici ? T'as des prozets ?

Hirlon fut presque triste en entendant la courte histoire que Marach. Il amait bien Bahrin et l'idée de ne plus le revoir, ou dans très longtemps, faillit lui faire couler une petit larme. Mais la présence des soldats lui permit de paraître plus fort qu'il ne l'était en réalité.
Un nom de Laurelin, un frisson courut le long du dos qu'Hirlon. Depuis sa petit aventure, il y a cinq ans, les elfes lui inspiraient une peur, certes maîtrisable, mais quand-même présente. C'était du au faite que l'être que lui et ses amis avaient vu ressemblait fortement à un elfe...
Il lança un sourire à son amis avant de se lancer à son tour dans son récit:

-T'excuse pas...On doit avoir plein de chose à s'dire. Ben moi....tu vois je viens de quitter la maison....avec ma mère sa va plus....elle est trop protécrise*...Moi faut pas que je traine trop ici...bientôt elle aura prévenu la milice, tu vois! On pourrait partir ensemble ce soir....j'ai quelques pièces et une dague....

Il jeta un regard suspicieux autour de lui, puis lâcha comme un secret:

-Je connais pas mal de truc utile....pour avoir à manger ou des petits choses...mais faut pas dire...j'veux pas finir pendu comme un mécréant.

Cette phrase en disait long sur les petites activités d'Hirlon, mais contrairement à ce qu'il laissait entendre, il était loin d'être un as dans cette art, en général il faisait le guet....

*erreur voulut: le vrais mot est protectrice

Les deux jeunes gens ne s'étaient plus revu depuis près de quatre ans mais ils conversaient à présent comme si ils s'étaient quitté la veille au soir.

Marach accueillit avec enthousiasme la proposition d'Hirlon. Partir dès le soir même ... Oui, c'était le mieux à faire. Il était prêt, prêt depuis des semaines, il ne lui manquait qu'une occasion. Partir avec un ami, finalement, il ne pouvait rêver mieux !!

- Top là Hirlon !! Ze suis d'accord !! Partons ensemble ... Comme tu le proposes, nous passerons les portes de la ville ce soir, dès le coucher du soleil, sous le couvert de la nuit ... Je n'ai pas de soucis avec la milice, j'ai même quelques amis parmi les gardes. Si l’un d’eux est en faction ce soir, ce sera encore plus facile …

Le jeune garçon jeta un coup d’œil à la dague de son compagnon. Il lui fit un clin d’œil et lui montra, soulevant discrètement son pull, qu’il possédait le même genre d’arme que lui. Il fourra ensuite uine main dans une de ses poches et la ressortit emplie des quelques pièces d’argent qu’il avait réussi à économiser en prévision de son voyage :

- Hum … 213£, c’est pas énorme je le reconnais. C’est pour cette raison que z’espérais être engazé par l’un ou l’autre bonhomme pour débuter ma nouvelle vie hors de Minas Tirith … Enfin, rassemblons notre petit trésor et voyons combien cela nous laisse … Combien tu as toi ?

Cette rencontre était le fruit du hasard, mais pour une fois il souriait à Hirlon. Partir seul avait quelques choses de terrifiant surtout à cette âge là. Mais partir à deux, avec qui plus est un ami avec l'on a déjà vécu des évènements sombres, rentait la chose plus simple et bien moins terrifiante. A présent toute peur s'était dissipée du coeur du petit garçon.
Il souleva à son tour sa tunique pour montrer à sa dague. Elle n'était pas de très bonne facture, mais au moins elle coupait et pouvait tuer si besoin était. Puis, Hirlon chercha dans une de ses poches d'ou il ressortit une bourse en peau de chèvres. Il l'ouvrit et compta rapidement ses économies. Il lâcha en faisant le mou:

-J'ai aussi plus ou moins 200 pièces d'argent. Sa nous fait un total de 400pièces, c'est pas énorme, mais c'est d'jà sa. Et puis tu sais....je connais des trucs pour....heu...emprunter des choses aux gens...Tu vois le genre...Pi....mais t'en fait pas me suis jamais fait choper...pi j'évite de le faire....mais des fois faut bien le faire....On essaie?

Il se tut attendant la réponse de Marach, il espérait que celui-ci ne prendrait pas mal qu'il lui propose de voler de l'argent ou de la nourriture avant de s'enfuir comme des bandits. Pour Hirlon cela ne posait aucun problème moral, car en général il choisissait des commerçants louche et si possible au ventre prédominant. Ce sont les moins rapide.

L'auberge se vidait de ses clients, il faut dire qu'il se faisait vraiment tard et celle ci n'allait plus tarder à fermer ses portes.
Marach considéra quelques instants le proposition de son jeune camarade … Il hésitait puis, finit par se rendre à l'évidence :

- Hum … C'est un peu ennuyeux de débuter notre nouvelle vie de cette façon mais faut dire que t'as raison, on peut pas partir sans rien non plus … Mais c'est risqué comme truc ! T'as une idée précise de ce que tu veux heu … Emprunté … Et à qui ?

Cela faisait déjà plusieurs fois que l'aubergiste lançait des regards énervés vers la table des jeunes gens. Visiblement, il voulait fermer son établissement. Marach se leva et tendit sa main vers son ami en s'écriant :

- Top là Hirlon ! On fait comme t'as dit … Espérons que tout se passe bien !

Marach sortit sa bourse et déposa deux pièces d'argent sur la table pour régler les boissons à l'aubergiste et se dirigea vers la porte :

- Bon, alors on perd pas de temps, on z'y vas … Si on réfléchi trop, on partira plus ! Tu me raconteras ton plan en route … Moi ze suis pas spécialiste de hum ... L'empruntage ... Mais ze te fais entière confiance !

Le garçonnet eut un petit rire et attendit son compagnon sur le pas de la porte. Derrière se trouvait leur nouvelle vie, l'aventure, la liberté !