Des Assassins à Bords

Tout le convoie venait d'arriver sur les quaies de l'Anduin. Les Griffes avaient précédés les Ombres et leurs mercenaires. Hasharin posa pied à terre et lacha quelques ordres à tous les hommes présents ici. Tout les mercenaires se mirent à la file, et se firent passer les caisses et paquets qu'emportait les Ombres pour Al'tyr. En mois de cinq petites minutes, la charette fut vidées et le bateau chargé. Alors que Danakil faisait monter les chevaux à bord et les attachait sur le pont, le maître assassin faisait visiter les cabines qui n'étaient autre que la cale, séparé par un pan de mur de bois du compartiment de chargement. C'est dans cette partie sous le pont que logeronts l'elfe, les deux mercenaires et les quatre Griffes et Danakil. Tandis que dans le Chateau arrière logeront Hasharin et Chimère. Une fois que tout le monde fut monté à bord, les Ombres firent leurs adieux temporaires à Salik qui restait dans la Cité du Gondor.
Le soleil se levait et le joncque partie sur l'Anduin en direction de la mer du Sud, et du Harad. Le maître assassin et Chimère était sur le chateau arrière, tandis que le reste des hommes deumeuraient sur le pont au Soleil. Hasharin se trouvait devant une petite table où était posé une pile de papiers.
- Alors Chimère, dîtes moi ce que vous avez comme idée pour attaquer et prendre le controle de la Cité. Vous avez ici le plan, et un recessement des positions des gardes et les points vitaux de la ville qui date d'il y a moins de six moins lorsque j'y étais. De plus nous engagerons des mercenaires à bas prix une fois la bas je suppose

A l'avant du pont, Tarkandil observait le fleuve qui descendait paisiblement vers le sud. La ligne d'horizon ne semblait qu'un pays tranquille, bien que nombreux étaient les dangers dans le sud. L'Elfe avait déjà eu l'occasion de voir le Grand Fleuve, mais jamais encore de naviguer sur ses flots. Les voyages en bateau lui rappelait ce qu'avaient fait nombre des siens. Quitter la Terre du Milieu par les Havres Gris pour n'y jamais revenir. Tarkandil avait choisi de rester et il ne regrettait en rien cette décision. A présent, il voguait vers la région éloignée du Harad où une mission les attendait, lui et ses coéquipiers. S'ils se débrouillaient bien, celle-ci se déroulerait normalement et ils en ressortiraient vivant. Dans l'autre cas, l'âme de Tarkandil se retrouverait à Valinor, loin dans l'Ouest.

L'Elfe jouait machinalement avec la corde de son arc, dont il aurait très certainement grand besoin une fois arrivé à destination, si la situation l'exigeait. Les desseins d'Hasharin restaient encore assez flous aux yeux des autres et cela intriguait Tarkandil, qui avait hâte d'en découvrir davantage.

"Ce voyage ne fait que commencer ..." dit Tarkandil, comme pour lui même, les yeux rivés vers le Sud.

Un des mercenaires s'isola de ses compagnons, se baladant sur le pont tout en prenant de généreuses inspirations d'air frais. Il finit son bout de chemin à côté d'Hirzigan et sembla fasciner par l'intéret méticuleux qu'affichait le suderon banni par son équipement. Curieux, le mercenaire se permit de le déranger, s'adressant à lui en Westron :

- Il n'y a qu'un Haradrim pour s'occuper avec autant de soin de son arc. Même les elfes qui bien que délicats ne sont jamais autant absorbés par l'état de leur matériel. Surement sont ils tellement confiants en la qualité de leur fabrique qu'ils omettent avec le temps l'importance de ce genre d'inspection.
Pardon, je me présente, on m'appel "Mesure" chez les mercenaires. J'étais curieux de vous rencontrer, vous semblez être le seul vrai suderon de notre expédition. A vrai dire, mes compagnons sont plus habitués à vos coutumes, j'ai du mal à m'adapter à ce genre de choses... Je ne suis habituellement pas très social en mission, mais je me disais que j'apprendrais surement d'avantage des us et coutumes locales en partageant un peu de temps avec vous... Si bien sur cela ne vous dérange pas.

Le mercenaire était sincère et poli dans sa déclaration, espérant bien pouvoir amadouer le Haradrim.

Hirzigan était distrait jusqu'à ce que l'homme qui se présenta sous le nom de 'Mesure' lui adressa la parole, il prêta attention a ce que l'homme lui dit soudainement très attentif. Il sourit a l'homme et lui répondit:

"Et bien au Harad il y a une quantité de sable plutôt énorme, dit-il avec un énorme sourire, et le vent transporte ce sable. Or, le sable se glisse dans toutes les ouvertures possible ce qui inclut les rainures situées a chaque bouts de cette arc, il joignit le geste à la parole et indiqua avec son doigt les deux endroits situés au extrémités, puis il fixa de nouveau l'homme et l'interrogea, et vous est-ce là votre premier voyage au Harad? Avez-vous foulé d'autres contrées de la Terre du Milieu? Que connaissez vous du Harad? Quel est votre spécialité? Vous avez éveillé une grande curiosité chez moi!" celui-ci devint vif et enjoué.

Il dodelinait inconsciemment de la tête en cadence avec le roulis qui frappait le bateau. Il détaillait 'Mesure' puis il pris conscience que ce nom n'avait rien d'un nom donné à la naissance. Il questionna le dénommé 'Mesure':

"D'où vous vient ce nom de 'Mesure' si je puis me permettre?"

Mesure sembla s'étonner d'autant de curiosité de la part de son collègue de mission, sans pour autant afficher de gêne, il semblait au contraire ravi de l'enthousiasme de son interlocuteur. Accepté malgré son approche un peu intrusive, il s'installa à coté d'Hirzigan. De si près, le dénommé Mesure n'avait pas vraiment la carrure d'un combattant, il était assez banale à première vue, bien qu'un certain soin était apporté à sa tenue. On sentait cependant une récente négligence dans l'entretient de ses habits, mais de manière presque volontaire et contrôlée.

- Ah, non, ce n'est pas mon premier voyage au Harad. Mais il n'est que mon second, j'y étais il y a plusieurs années de cela, quand le Gondor s'allia avec le seigneur Meakil afin de repousser la menace de l'ancien Sultan Haradrim et ses alliés Khandiens. Nous étions, et le sommes d'ailleurs toujours, employés par le Gondor. Je n'y ai plus remis les pieds depuis... Moi et mes compagnons faissont partis des Griffes d'Ammoth, j'ai beaucoup voyagé avec eux avant que nous nous installions à la Cité Blanche. C'était d'ailleurs ce que je préférais à l'époque, voyager. Maintenant, que nous avons pris racines, les choses ne sont plus les mêmes...

Le mercenaire semblait nostalegique, son regard s'égarant un instant sur les vagues furieuses qui battaient contre le flanc du navire. Il s'égailla d'un seul coup, revenant à leur discussion :

- L'on m'a nommé Mesure pour mon amour de la science et en particulière des mathématiques. Aussi car j'ai un oeil assez experimenté quand il s'agit d'évaluer des distances ou des proportions. J'étais artisan du bois puis opérateur de machine de siège avant de rejoindre les Griffes. Depuis, je me suis spécialisé dans la démolition chirurgicale. Conclua t'il d'un large sourire mi fier et amusé.

Tarkandil, qui écoutait la conversation entre Hirzigan et le dénommé Mesure, inspecta brièvement son arc et n'y vit aucune imperfection. Entendre dire que les Elfes pouvaient ne pas prendre soin de leur matériel l'avait légèrement agacé, mais il n'en dit rien. Il était naturel qu'entre différentes races, on soit parfois en désaccord. De ce fait, son visage restait parfaitement impassible. Il se contenta d'écouter ce que disait les deux Hommes.

"Mais, vous qui semblez bien connaître le Harad, et je m'adresse autant à Hirzigan qu'à Mesure, quels sont les types d'ennemis que nous pourrons rencontrer dans cette lointaine contrée ?" interrogea l'Elfe.

Il lui paraissait important d'en savoir plus avant d'arriver à destination et d'avoir à affronter de ennemis quelconques. Les yeux de Tarkandil passait régulièrement d'Hirzigan à Mesure, puis au fleuve qui continuait de s'écouler sous le bateau.

Dalamyr intervint là, apparemment personne ne semblait savoir, de ses nouveaux compagnons, qu'il était aussi originaire du Harad. Son tint avait beau être légèrement basané, il avait perdu de son éclat passé. Il faut dire que son dernier passage dans ces contrés aride remontaient à une dizaine années.
Il s'était approché l'aire de rien, sans même y faire attention, l'habitude restait en toute situation.
L'assassin parla avec léger rire:

-Les mêmes que vous rencontrerez dans les contrés plus proches....Et tout cas à ma connaissance, il n'y a nul ennemi que l'on ne puisse tuer.....Le soleil sera éventuellement votre pire adversaire, ne pouvant être vraiment vaincu....

Le façon général la plupart des personnes imaginaient le Harad comme une terre de mystère, presque magique dans un certain sens. Ils s'imaginaient y rencontrer des créatures encore inconnues....Des choses montueuses, alors que le Harad n'était qu'une contrée comme une autre, avec ses cultures et ses traditions....
Il talonna son cheval qui s'était brièvement arrêté pour regarder à droite....Jade passa en courant à quelques mètres de la colonne de mercenaires et assassins, attirant l'attention du jeune destrier. Dalamyr le remit dans le droit chemin, il se rendit alors compte qu'il ne s'était pas encore présenté:

-Au faite, je m'excuse, mais j'ai omis de vous dire mon nom...Dalamyr. Je fais partie des Ombres....

Puis se tournant vers Mesure, il dit très intéressé:

-Vous dites démolition chirurgicale?...Vous savez que vous m'intéressez de plus en plus cher Mesure....J'espère que vous m'enseigneriez les bases de votre art qui m'intéresse fortement....Même si la démolition ne fait pas partie des mes activités principales, j'aime avoir le plus de corde à mon arc....

Mesure s'étant attendu à ce que Tarkandil relève sa piquante remarque, sourit d'un air ravi en voyant le contrôle et le détachement qu'affichait celui ci tandis qu'il posait sa question. Bien que Dalamyr y répondit, il se permit d'ajouter, tout en souriant sans crainte :

- Des hommes, tout simplement. Les cultures ne se mélangent pas aussi facilement dans le sud, il est souvent aisé de savoir de quel camp vous êtes et vos petites différences forgent bien vite votre réputation, si bien qu'on ne reste jamais longtemps un "étranger" et qu'une étiquette vous est assignée selon vos actes. Vous ne serrez pas forcément très bien vus pour vos origines elfiques, surtout à cause des récents bouleversements politiques... Là bas, les hommes sont assez radicaux dans leurs idéaux, soit fanatiques ou capables de changer de camp comme l'on change de chemise... Vous le découvrirez par vous même...

Quand Dalamyr insista pour tirer des informations auprès de Mesure, celui ci sembla sur le point de vouloir continuer son explication afin d'esquiver le sujet. Se ravisant, il lui répondit évasivement, moins enclin à discuter avec l'assassin confirmé :

- Je ne possède pas un art mais une science bien trop singulière, fruit d'années de mise en pratique, qui ne saurait être expliqué par des mots... L'instinct à prit la relève sur la théorie. C'est une seconde nature. Je saurais atteindre une faille dans les fondations d'un bâtiment, bien qu'invisibles sous terre pour l'œil non avisé, d'un simple trait de baliste ... Ais-je répondu à votre question ?

Hirzigan appréciait beaucoup Mesure, lorsque Tarkandil posa sa question il lui lança un regard inquisiteur mais plutôt enfantin puis sourit a ce dernier, puis il réfléchit a ces ennemis... Voulait-il vraiment tuer de nouveau des hommes? Il cherchait encore la réponse au fond de lui... Puis il regarda avec avidité Dalamyr et Mesure et les questionna:

"Quel est la situation au Harad? Personnellement lors de ..., il hésita longuement, ... ma vie d'avant j'étais ... ,parvint-il à dire de manière a montrer le moins possible qu'il tentait de se contrôler, ... un peu isolé... et je n'avais aucun moyen de me tenir au courant de l'actualité..."

Il soupira, il avait été très dur de se contrôler, de ne pas laisser transparaitre la tristesse, la haine, le dégout et la colère. Il était a peu près sur que toutes les personnes présentes lors de cette conversation avaient compris que quelque chose tourmentait Hirzigan. Il tenta de donner un air fermé a son visage mais il ne parvint qu'à faire une grimace. Il tenta d'apaiser son esprit puis se fixa pour objectif de se concentrer sur autre chose, il sortit alors son magnifique poignard orné de pierres précieuses "El'Harah". Le poignard de son père. Celui sur lequel son sang avait coulé et qui avait pour but d'en faire couler encore tant d'autre.

Cette fois-ci c'était la détermination qui se lisait son visage, il n'espérait qu'une chose: croiser une de ces ordures qui avaient brisé sa vie!

Tarkandil, pas entièrement satisfait des réponses de Dalamyr et Mesure, sembla se renfrogner alors qu'Hirzigan parlait. Être un Elfe était certes avantageux sur de nombreux points, mais cette race devait aussi accepter d'être parfois mal-vue par les autres. Écoutant toujours la conversation, l'Elfe se détourna légèrement des trois Hommes et s'accouda au bastingage. Il regardait le paysage qui défilait sur la rive du fleuve, bien que sans vraiment le voir. Il était plongé dans ses pensées et méditait sur les paroles de Mesure. Ainsi, le fait d'être un Elfe pourrait lui poser des problèmes lorsque le convoi serait arrivé dans le Sud, dans le Harad ? Il se demandait quels genres de problèmes cela pourrait être, ou bien si Mesure ne s'était pas joué de lui. Quoiqu'il en soit, il était trop tôt pour répondre à ces questions et il devrait attendre d'être arrivé à destination. Tarkandil prit quelques grandes inspirations et ferma les yeux, le temps d'évacuer son sentiment de malaise. Rouvrant les paupières, il afficha son habituel visage calme et serein mais ne doutait pas que les autres avaient remarqué son comportement. Il se tourna à nouveau vers les Humains et s'adressa à Mesure d'un ton posé :

"S'il faut que je rencontre quelque problème du fait que je suis un Elfe, alors j'en subirais les conséquences. Nous verrons à quoi cela aboutira."

Hasharin medita quelques temps sur les dires de Chimère avant de lui répondre:
- Enfaite votre proposition est bien mais elle prendrait trop de temps à être appliquée et la reussite ne sera pas sur. De plus avec le nombre de mercenaire cela me couterait un paquet de pognon. Je pensais de plus rapide. On maitrise la garde du palais rapidement, avec le moins de mort rapidement, on garde un maximum de conseiller en vie, afin de les reutiliser. Ensuite j'ai un homme dans la cité, une très vieille connaissance, il a une demeure si je puis dire sur un ilôt dans le port. Je voudrais le mettre à la tête de la Ville, les gens sont deja habitué a ce noble. Mais cet homme est quelqu'un de très affluençable. Je le placerais à la tête de la ville et m'occuperais de lui en tirant les ficelles. Dalamyr ou Danakil deviendra également un conseiller afin d'influencer les autres membres du Conseil.

Hasharin descendit du Chateau arrière du bateau après avoir expliqué son plan à Chimère laissant la barre à Danakil. Le Soleil avait atteint son Zenith. Il décida donc d'aller dormir l'apres midi pour s'occuper du bateau la nuit...

Chimère afficha une grimace de désapprobation suite aux dires d'Hasharin, qu'elle commenta immédiatement :

- Votre plan est beaucoup trop agressif. Les retombée sur le court et moyen terme seront terrible, vous ne pouvez pas prédire comment l'émir agira par rapport à cet évident complot politique. Vous devriez vous contenter d'effrayer les dirigeants ou de les convertir à votre cause, s'en servir tel des pantins ne suffira pas. C'est un travail de fond qu'il vous faut et non pas la simple neutralisation d'un régiment de soldats. Jamais n'aurez vous de suivants en vous attaquant au symbole d'autorité de la ville, mêmes ceux aux avis divergents ne pourront s'accommoder d'être administrés par des étrangers venus prendre le pouvoir de force. Votre pari est bien trop risqué, je vous conseil de le reconsidérer... Si vous avez d'autres informations, partagez les, car vous ne m'avez pas convaincu et je ne risquerais pas ma vie et celle de mes hommes contre des gardes pour le simple plaisir de les neutraliser...

La mercenaire fixait l'assassin d'un regard critique et sévère. Ses poings crispés auraient pu frapper le mobilier si elle n'était pas dans une situation requérant un minimum de manières et de diplomatie.

Dalamyr rejoignit son Maître dés qu'il l'appela. Il avait une petite idée, qui s'avéra juste, sur le pourquoi de cette appel. Il écouta le discours d'Hasharin avec attention, bien qu'il connaissait déjà chacune des informations par coeur, il dut bien avouer que Chimère avait raison, il y avait encore trop de chose aléatoire et qui risquait de poser de grave problème.

-De manière pratique, il faudrait qu'une partie d'entre nous arrive avant le reste, pour préparer notre arrivés, recruter les derniers mercenaires, voir les éventuelles discordes entre les compagnies....Pour les utiliser aux mieux...Il serait assez logique, que les hommes qui resteront sur le bateau aille directement au palais, les autres, ceux qui iront par voie terrestre s'occupe d'isolé, le temps de la prise de contrôle, le palais....

Il fit une brève pause.

-Étant le second d'Hasharin, je dirigerais l'équipe de terre....Mais le gros problème est que le temps joue contre nous.....Il faudrait installer la discorde entre les différents conseillers, mettre en place une résistance qu'on contrôlerait et qui discréditerait l'Emir actuelle par des actions le montrant faible, le ridiculisant....Une fois cela fait, il nous sera assez facile de prendre le contrôle en mettant un pion assez charismatique au pouvoir qui aura régler le problème de la résistance....S'élevant ainsi au-dessus de l'Emir....Le peuple l'aimera pour ça.....De cette manière on prendra le contrôle de manière douce.....mais lente....Si nous sommes pressé, ce sera plus dur, mais jouable....D'après ces plans, si on contrôle les quais principaux, on isole le Palais....Une vingtaine d'hommes peuvent s'en charger....

Il refit une pause, animé entre les propositions qu'il venait d'énoncer. Les deux lui plaisait énormément. Surtout la première, d'ou cet ajout:

-Personnellement, je pense pouvoir, avec plusieurs hommes bien former, semer le peur, et donc le manque de confiance en l'Emir...Une semaine suffirait....Deux au maximum....

Un sourire naquit sur ses lèvres, la discréditions était devenue une chose qu'il aimait par-dessus tout. C'était une réel plaisir de mettre en scène une chose de fausse. Induire les gens dans une mauvais direction pour mieux les commander au final....Ou les Abattre.....

Tarkandil écouta avec attention tout ce que lui dit Mesure avant de lui répondre :

"Ce que vous me dîtes là est intéressant car cela nous permet de savoir à peu près dans quelle situation se trouve le pays dans lequel nous nous rendons. Certes, les choses peuvent avoir évoluer depuis votre dernière visite dans le Harad, mais nous devons nous contenter de ces informations, qui pourraient se révéler utiles en temps voulu. Pour ce qui est des Elfes, je me doute bien qu'on n'en croise pas tous les jours dans les rues, mais ce n'est pas grave. Je ne suis pas un monstre sanguinaire venu pour tous les égorger, alors en retour je pense qu'ils resteront sages. L'un de vous sait-il quand nous arriverons à destination ? Et en attendant, puisse Manwë le Grand veiller sur nous du haut du Taniquetil !"

L'Elfe attendit ensuite une réponse de Mesure, tout en se laissant balancer par les mouvements du bateau qui descendait toujours plus vers le Sud, sur l'Anduin.

Mesure eut un instant très bref de réflexion, qu’il balaya bien vite de son esprit tel un souvenir qu’on essayerait d’oublier.

- La durée dépendra du nombre de haltes que nos employeurs se permettront… Il faudra bien reprendre des rations à un moment ou un autre, je doute que ses tonneaux qu’ils ont embarqués contiennent de la viande séchée… Mon nez l’aurait déjà flairé ! Dit il en riant.
Nous avons encore quelques jours de voyage, une semaine à vue de nez vu notre rythme de croisière. Peut être que nous nous séparerons a Al’Nikr, il n’est pas forcément judicieux que nous débarquions tous ensemble à Al’Tyr… Aller savoir de quoi ils conversent, d’ailleurs…

Le mercenaire pivota pour scruter ses supérieurs en plein débat avec leurs employeurs assassins… C’était une bien étrange relation entres deux mode de vie qui n’avait que pour similitude une réputation peu glorieuse dut à leur intimité avec la mort…

Dalamyr écouta avec attention Ronce. Ce mercenaire surpassait nettement les autres membres du groupe au niveau du savoir faire. Un fin stratège qui avait expliqué en un temps record ce que Dalamyr avait dit de façon vulgaire. Le vocabulaire du mercenaire était celui d’un professionnel. L’Ombre répondit à ce discours :

-Je vous suis sur toute la ligne et approuve entièrement vos paroles. Je n’ai pas grand-chose d’autre à redire. Ça me semble bien ficeler….Néanmoins, il reste à voir la pratique qui risque d’être bien plus compliquée...Comme je l’ai annoncé avant, je dirigerais le groupe qui ira à Al’Tyr par voie terrestre. Par ce faite, il risque d’avoir plusieurs jours de retards sur le reste de la troupe….Dirigée par Hasharin. L’avantage que j’aurais c’est que je, enfin moi et mes hommes pourrons sentir plus vite la température des peuples….Arrivant du dehors, on franchira inévitablement la grande porte de la ville. Nous pourrons à cet instant en apprendre beaucoup sur la population d’Al’Tyr. Ayant vécu dans le désert, je fus de passage une fois ici….j’ai encore deux trois noms en tête, je pourrais essayer de les contacter….Mais je doute qu’ils soient encore en vie….Ils vivaient assez dangereusement….Bref….

Se taisant un moment pour jeter un regard vers Mesure qui le regardait. Il reprit sans plus attendre :

-Il faut d’orge et déjà répartir les tâches du mieux que nous le pouvons….Ronce quelle tâche vous semble la plus appropriée par rapport à vos compétences ? Personnellement j’avais en tête qu’Hasharin s’occupe de rencontrer notre ami à Al’Tyr, et regarde se qu’il peut en faire. Moi j’essayerai de recueillir des infos sur les forces armées, et, de trouver des mercenaires qu’on engagera au dernier moment….Si la possibilité se présente, lancer des rumeurs calomnieuses….Quand à vous Ronce, je vous vois bien aider, fortement, le soulèvement….Vous avez je trouve la tête de l’emplois. Qu’en pensez-vous ?

Hasharin écouta ses différents interlocuteurs parlé, ne disant mots et hochant la tête de temps en temps, il ne put s'empecher de repondre à la pique de la Griffe:
- Sachez l'ami, que nous avons assez de provisions pour atteindre Al’Nikr. Mais c'est normal que vous n'ayez rien senti. Nous transportons essentiellements des pommes et pommes de terres. Et quelques jambons. Si vous voulez plus de nourriture, je vous en prie n'hesitez pas, mettez vous à la peche. Mis a part ca je rejoins vos avis et nous agirons à votre maniere. Des notre arrivée, je retrouverais mon Contact. Maintenant vous pouvez y aller.

Hasharin réfléchissait à quoi dire, il remarqua qu'il arrivait dans Ethir Anduin avec ses multiples bras qui faisait un delta innondablable. Le courant s'accentua, et les hommes firent tourné les voiles pour accélerer le mouvement. Et en moins de deux heures, la joncque pénétra dans la Baie de Belfalas."Regardez" cria Danakil en pointant du doigt un nuage d'une épaisse fumée noire venant de l'eau s'élevant vers le ciel. Tous savaient que cette région était infesté de Pirates venu d'Umbar, et cette silouhette de bateau en flamme était leur oeuvre. Et pas moins de dix minutes plus tard, lorsque les Ombres et leurs mercenaires arrivèrent à quelques centaines de mètre du navire en flamme dans le Soleil couchant, il aperçurent un navire aux voiles triangulaires foncée venirent vers eux d'où s'élevaient maintes cris barbares.
- Je sens qu'il va y avoir du grabuge. Tous à vos postes. Danakil installe l'arbalete de pont et rabat la voile. Tous à vos armes. Protéger les chevaux et le bateau.

Hasharin n'ayant pas quitté le pont arrière, descendit rapidement l'echelle et rentra dans la cabine, il saisit son arc et ses flèches et remonta à son post, enduisant alors ses flèches de Sang de Scorpion, alors que le navire pirate approchait, dans moins de dix minutes l'affrontement commencerais...

Ronce ne quitta pas un seul instant Hasharin de son regard sévère. Il n'allait pas se détourner du sujet pour s'engager dans une autre discussion... Le comportement de l'assassin relevait de la fuite et le manquement froid de réaction du mercenaire laissait bien comprendre que le sujet n'était pas clos et d'un intérêt primordial, surtout qu'il déciderait du futur de leur collaboration.

C'est avec un détachement et un calme insolent que Ronce et Chimère rejoignirent les autres hommes qui s'activaient sur le pont. Les cinq Griffes se regroupèrent rapidement entre eux, coordonnant leur plan d'action tandis que les autres hommes semblent simplement attendre d'encaisser l'inévitable. Soudainement, les cinq mercenaires avaient changés d'apparences : des voiles masquaient leurs visages, cachant leur identité. Ils se débarrassèrent de leurs capes qui auraient pu les gêner en combat, a moins que c'était pour les conservées et s'armèrent chacun d'une façon singulière : Ronce avait une cimeterre à deux mains, Chimère un sabre et une épée courte, Mesure une lance qu'il avait assemblé de plusieurs bâtons confectionnés à cet effet tandis que Terry c'était armé d'une fronde, préférant s'isoler avec Triväm qui n'avait pas plus franchement l'âge pour des mêlées dynamiques. Ils prirent position sur le pont en une formation triangulaire, derrière le peu de couvert disponibles, attendant sagement le débarquement de pirates.