Des Assassins à Bords

Tarkandil avait réagi aussitôt qu'il avait entendu le cri. Saisissant son arc d'un geste vif, il y encocha une flèche et la pointa en direction du navire pirate. Face à de tels barbares, la négociation était parfaitement inutile et ne conduirait qu'à une mort certaine. Chacun des hommes de l'expédition le savait, et Tarkandil aussi. L'Elfe affichait un air déterminé et avait hâte d'en découdre avec ces flibustiers venus d'Umbar. Il attendait le signal qui ordonnerait le début de l'assaut en se demandant quel serait le navire abordé par l'autre. Le navire d'Hasharin comportait de nombreux mercenaires prêts à tout pour défendre l'embarcation et continuer vers le Harad. Celui des pirates comportait des corsaires prêts à tout pour tuer un maximum de personnes. Tarkandil et tous les autres allaient avoir du fil à retordre dans cette affaire et chacun espérait qu'elle se terminerait bien, pour eux. Ces pirates n'avaient aucune sagesse, se dit l'Elfe, car ils attaquaient d'honnêtes voyageurs qui faisaient route tranquillement vers le Sud pour y accomplir une mission.

"Puissent les Valar nous protéger !!" dit Tarkandil, jetant un rapide coup d'œil au ciel.

Et il attendit.

Aziel était en train de regarder l'eau paisiblement lorsqu'il entendit le cri d'alerte. Il se releva d'un bond et fonça sur le coté du bateau par lequel les pirates devaient les aborder. Puis, après avoir observé quelque temps, il se mit dans une position à couvert et banda ses flèche, tout ses sens en alerte, prêt à défendre chèrement sa peau. Il avait remis sa capuche sur sa tête et un tissu de soie protégeait sa bouche.

Il allait y avoir du fameux grabuge. Il adressa une pensée courte à Hirzigan et Tarkandil. Si jamais l'un d'eux y restait, l'idée de leur guilde mourrait avec eux et il ne pouvait le permettre. Il devaient tous s'en sortir, c'était obligé. De plus, leurs rêves et leurs idéaux mourraient avec eux si jamais l'impensable se produisait.

Il fit un signe à ses compagnons disséminés dans le bateau et dit d'une voix, semblable à un murmure:

"Que la Flamme d'Arnor soit avec vous mes amis! Puissiez-vous ne pas tomber en ce jour!"

Il ne bougea pas mais tendit son arc, prêt à empaler le premier inconscient qui pénétrerait sur ce bateau...

Lorsque le combat s'engagea, Tarkandil décocha sa première flèche qui alla se loger dans la gorge d'un pirate. Celui-ci cracha une giclée de sang avant de s'effondrer en arrière. Une volée de flèches vint riposter aussi vite que l'éclair et l'Elfe se recula juste à temps pour ne pas finir touché par l'une d'elles. Toujours les yeux rivés sur le navire ennemis, Tarkandil attrapa une flèche dans son carquois et la mit à son arc. Il jeta un regard à Aziel Darkspire et à Hirzigan pour voir s'ils s'en tiraient, ce qui semblait être le cas. Des pirates commençaient à monter à bord du bateau d'Hasharin et Tarkandil tua un autre homme de sa flèche avant de ranger son arc et de dégainer sa dague de Numenor ainsi qu'un poignard, chacun dans une main. Il fit quelques pas en arrière, se rapprochant du milieu du bateau, tandis que les pirates engageaient des combats au corps à corps. L'Elfe reçut un coup dans la mâchoire et cracha du sang au visage de son agresseur, mais il n'était pas sérieusement blessé. En revanche, sa fureur était grande :

"Tôl acharn !!" lança-t'il en Sindarin.

Devant l'air d'incompréhension du pirate, Tarkandil lui planta sa dague dans la poitrine et la retira aussitôt, laissant l'homme s'écrouler.

Une flèche... Deux flèches... Trois flèches... La quatrième allait trouver elle aussi sa cible seulement Hirzigan fut interrompu par un des féroces pirates d'Umbar qui tenta de lui porter un coup de hachette, usant de ses réflexes Hirzigan esquiva dans un bond en arrière. Il rangea son arc, puis dégaina "El'Harah", le magnifique poignard familial incrusté de saphir et de rubis étincela ce qui attira deux ou trois autres pirates sur lui, Hirzigan ne leur laisserait pas le temps de s'en emparer. Les pirates le toisait, méprisant, le premier s'élança en hurlant un cri guttural, comptant sur l'effet de surprise pour troubler Hirzigan mais celui-ci s'y attendait et dès que le pirate fut a portée la dague brilla, vive, on aurait dit le dard d'un scorpion qui frappait, le pirate tomba, jeta un regard a son bas ventre par lequel un flot de sang jaillit, lorsque le pirate comprit qu'il mourait il s'effondra complètement par terre et la vie le quitta dans un glouglou de sang et les borborygmes qu'il laissa s'échapper.

Le second fut plus prudent, il observait, jaugeant Hirzigan, tentait de trouver un point faible dans la défense de ce dernier, puis il s'élança a son tour et le combat s'engagea, Hirzigan parada le coutelas de ce dernier, puis il arma son poing et le porta au ventre du pirate, celui-ci eut le souffle coupé et recula aussitôt évitant de peu le la lame sifflante du poignard. Il reprit une respiration plus régulière puis se lança de nouveau à l'assaut, tentant de donner un coup en diagonale, Hirzigan bloqua la main qui tenait l'arme du pirate de sa propre main et il trancha net la gorge du malheureux.

Le troisième s'avança calmement en direction d'Hirzigan, il avait un étrange sourire au lèvres, au passage celui-ci tua deux des membres de l'équipage qui tentait vainement de défendre leur vie. Puis lorsqu'il fut en face d'Hirzigan il dégaina un deuxième coutelas et dit avec le meme sourire aux lèvres:

"Alors petit merdeux du Harad, tu t'amuses bien? Il lança de multiples regards tout autour de lui, tu tue l'équipage de mon capitaine tranquillement... Je suis Sigimuen, second du navire qui vous a abordé, et aussi optionnellement, celui qui a ravagé ton amie!" et il éclata de rire, un rire dément et terrible où toute la cruauté du monde était contenu.

Hirzigan fut parcouru d'un frisson lorsque le son de ce rire lui parvint aux oreilles, puis son cerveau traita les mots qu'il venait d'entendre.
Amie... Ravagée... Son sang ne fit qu'un tour, il posa un regard enfiévré de colère sur Sigimuen, saisit un coutelas de l'un des pirates, puis fixa le second, tremblant de rage, il ne se contrôlait plus maintenant et il aurait été vain de s'interposer. Il parvint a articuler quelques mots que tous pouvaient entendre sur le bateau:

"TU... TOI... SHERA... FILS DE PORC!!! il mit en évidence son poignard, RÉJOUIS TOI... CHIEN... CAR C'EST UN POIGNARD RICHEMENT DÉCORÉ QUI VA SE PLANTER DANS TON CŒUR DE MONSTRE. A PRÉSENT... TU ES MORT... PRIE LES VALAR... UNE DERNIÈRE FOIS..."

La rage déformait les traits de son visage et ce n'était plus Hirzigan l'homme jeune, patient et bienveillant qui était la mais bien la vengeance personnifiée.

Tout devint très rapide, Hirzigan lança la première attaque, ou plutôt il chargea l'ennemi, la réflexion et la concentration n'était plus de mise, juste l'instinct, la rage, la vengeance, le meurtre, la Mort allait frapper.
Il fut instantanément sur Sigimuen et le combat fut des plus brutale, le second continuait a rire comme un fou et alimentait ainsi la colère d'Hirzigan, celui-ci porta un coup de coutelas en diagonale, suivi immédiatement par un coup de poignard direct visant le ventre du second, ce dernier parada puis riposta aussitôt, il porta une attaque directe avec son premier coutelas puis enchaina avec un coup pernicieux qui taillada la jambe d'Hirzigan, la douleur était atroce mais il avait connu bien pire, il retint un cri de douleur et serra les dents. Il chargea et fut accueilli par un coup de genou dans les cotes. Il cracha du sang et tenta de se relever. L'autre lui enfonça un de ses coutelas un peu au dessus de la hanche droite, cette fois ci la douleur était insoutenable et il ne put réprimer le cri de rage et de douleur qui l'étouffait (ou bien était-ce le sang?). Sigimuen retira son coutelas en prenant son temps afin de faire souffrir le jeune haradrim... Ce dernier se retourna et se mit sur le dos, le second s'apprêtait a l'achever, mais il suspendit son geste et, tout sourire, il s'adressa de nouveau au jeune haradrim afin de le faire souffrir une ultime fois avant la mort.

"Elle était bonne... Oui... Très bonne... J'ai eu de la chance de passer en premier... , un large sourire se fendit sur son visage rocailleux, Toi tu n'a pas eu cette chance et tu ne l'auras plus maintenant... Quel dommage... Enfin ne t'inquiète pas pour elle... C'est un gentil sultan qui nous l'a racheté... Il a dit qu'il en prendrait soin... Hélas j'ai bien peur que cela ne dure longtemps, en effet ce dernier venait de tuer sa douzième concubine lorsqu'il nous a racheté ton amie... Si ça peux te consoler, dis toi qu'elle ne mettra pas longtemps à te rejoindre." et il éclata de rire à nouveau.

Tandis qu'il se relevait une décharge d'adrénaline se diffusa dans le corps d'Hirzigan, celui-ci saisit son poignard puis de sa jambe intacte il se propulsa sur Sigimuen. "El'Harah" se planta dans le cœur du pirate, et celui ci ne put rien faire si ce n'est constater d'un air horrifié que sa vie le quittait. Ses yeux révulsés par la terreur se fixèrent sur le visage du jeune haradrim, les yeux de ce dernier était maintenant soulagés, du sang s'échappa de nouveau du haradrim, puis il approcha ses lèvres tremblantes des oreilles du second et murmura:

"Je te l'avais dit..., il toussa et cracha encore du sang, où est elle?"

L'autre fixa intensément le mercenaire, puis sourit de nouveau:

"La vie qui s'écoule hors de moi emporte le secret avec elle, adieu Hirzigan, le mercenaire du Harad, le Banni du Harad, adieu..."

Et il expira son ultime soupir.

Hirzigan était rongé par le venin acide de la haine, il laissa le second s'effondrer, puis lorsqu'il fut à terre, il cracha sur le cadavre de Sigimuen.

Une fois... Deux fois... Trois fois... Puis plus rien... Le trou noir...

Le combat faisait rage à bord du navire d'Hasharin. L'agitation et le chaos régnaient sur le pont jonché de cadavres. Le sang ruisselait un peu partout. La Mort était de la partie. Il fallait la défier. Tarkandil n'avait aucunement l'intention de perdre son corps pour que son âme soit ramenée à Valinor, aussi luttait-il contre les pirates qui les assaillaient. Sa dague de Numenor ainsi que son poignard ne cessaient de virevolter autour de lui et d'entailler des corps, et même de prendre des vies. L'Elfe parcourait le pont à une vitesse assez impressionnante, laissant le moins de chance possible aux pirates pour le toucher. Il avait tout de même reçu un coup d'épée au bras gauche, un peu au dessus du coude. Toutefois, cette blessure ne semblait pas mortelle et pourrait être soignée en temps voulu. Son bras gauche, qui tenait son poignard était donc moins vif que l'autre mais cela n'avait pas de réelle importance quant au déroulement du combat pour l'Elfe. Tout en se battant, il pouvait voir brièvement ce qu'il advenait de ses amis. Hirzigan avait hurlé contre un pirate qui semblait l'avoir provoqué mais Tarkandil n'avait pas prêté attention au pourquoi de la chose. Il vit juste qu'après avoir tué des pirates, le jeune Haradrim s'écroula lui aussi. Était-il mort ? Bien malin qui aurait pu le dire. Quoi qu'il en soit, il fallait ôter de la tête des assaillants toute idée de dépouiller ou de mutiler ce pauvre mercenaire. Tarkandil s'avança alors vers lui, ses lames ruisselant de sang, et jeta un regard mauvais à l'homme qui s'était approché du corps d'Hirzigan.

"No tiriel !!" prévint-il d'un air menaçant.

"Tu peux faire le malin à causer dans ta langue, Elfe, mais tu ne m'impressionnes pas !!!" répliqua le pirate, haineux.

"C'est fort regrettable. Toutefois, si je puis vous adresser un conseil, rebroussez chemin car vous ne trouverez que la Mort en avant." lança Tarkandil.

"Ah oui ? Tu parles comme un sage, mais tu n'en es pas un !! Et tu vas tâter de ma lame !!!" grogna le pirate.

"Cela ne me plait guère ..." commenta l'Elfe.

Juste au moment où le pirate lançait un coup d'épée qui aurait dû décapiter Tarkandil, celui-ci se baissa. Accroupi, il frappa l'homme avec sa dague à un endroit plutôt douloureux, ce qui entraîna un hurlement de douleur tandis que l'homme lâchait son arme. Tarkandil se releva d'un bond et acheva l'homme d'un coup de poignard dans la gorge. Il resta ensuite immobile mais prêt à réagir, à côté du corps d'Hirzigan.

"Merci, l'ami, j'aurais dû être plus prudent !!" répondit Tarkandil lorsqu'Aziel l'eut sauvé.

Tandis que le rôdeur examinait le corps d'Hirzigan, l'Elfe repoussa l'assaut d'un autre pirate. Quand Aziel se releva et lui annonça qu'ils devaient rester ici pour protéger le jeune Haradrim, Tarkandil rangea sa dague et son poignard et reprit son arc. Il y encocha une flèche et la pointa directement sur le visage de l'un des assaillants avec un air signifiant "avance encore d'un pas et tu verras cette flèche de plus près". Le pirate sembla comprendre et se décala vers sa gauche, mais l'arc suivit son mouvement. Comme coincé, le pirate leva lentement son épée, et la corde de l'arc de Tarkandil se tendit davantage. Lorsque le pirate bondit en avant vers l'Elfe, il s'arrêta presque instantanément avec une flèche plantée entre les deux yeux.

Tarkandil abaissa son arc avec un sourire satisfait. Son regard parcourut ensuite la partie du pont du navire qu'il pouvait voir. Des corps jonchaient le sol de tous côtés. C'était désolant d'en arriver là, mais ces pirates n'étaient pas là pour négocier, aussi fallait-il se plier à leurs coutumes.

"La situation ne semble pas si désespérée, le jeune Hirzigan a une chance de s'en tirer." commenta Tarkandil, à l'adresse d'Aziel Darkspire.

Dalamyr ne fut pas surpris par l’annonce de Danakil. Les voyages par voie maritime en direction du Harad étaient trop souvent dérangés par des pirates, tous méritant la mort. Leur style de combat était plus que médiocre. Leurs habits en lambeau. Des coupe-jarrets comment on n’en fait plus qu’à Umbar. Triste vie de misère pour eux. Avec le calme de l’assassin, il sortit son arbalète à répétition, vérifia d’un simple coup de poignet si elle était chargée. Ce fut concluant. L’armant avec précision, il la pointa vers la pont adverse et tira trois carreaux d’affilée sur leur nouvel ennemi. Deux firent mouche et furent fatal aux pirates, le dernier de figea dans l’épaule de la cible qui recula sous l’impacte. Si l’Ombre aurait été plus proche, il aurait aperçu un rictus de douleur.
Dalamyr réitéra deux fois ses tirs, puis délaissa son arme de tirs pour ses deux poignards qu’il dégaina avec l’élégance même de l’aigle prenant son envole. Il s’avança juste à temps pour cueillir un jeune haradrim au regard haineux. Il ne tint pas deux secondes face au Maître assassin qui mit fin à ces jours d’un simple coup à la gorge. Il cria alors à hasharin :

-Il faut avancer, on ne peut les retenir indéfiniment ainsi….Et nos mercenaires semblent avoir quelques problèmes…

Il parcourut le peu de mètre qu’il avait à franchir pour atteindre le trio. Il y avait un mercenaire à terre, un dénommé Hirzigan s’après ses souvenirs. Il abattit une fois de plus ses poignards, causant encore la mort. Avec une voix détachée il dit :

-S’il veut survivre, emmenez-le à l’abris, dans la calle….Et vite…Je verrais ce que je peux faire avec l’aide d’Hasharin après la bataille….A présent mettez le à l’abris et laissez faire la nature s’il est combatif, il vivra, s’il ne l’est pas c’est qu’il devait mourir aujourd’hui.

Et il esquiva une frappe parfaitement exécutée. Un demi-tour plus loin, Dalamyr posa ses yeux sur un homme de grande statue pour des pirates. Un sabre ornée de tête de mort avait faillit le tuer. Un sourire passa ses les lèvres de l’Ombre. Enfin un adversaire digne de ce nom. Le duel s’engagea avec violence sans le moindre mot….
Autour les cris résonnaient….

Alors que Dalamyr engageait le combat avec le grand pirate, Tarkandil rangea son arc et attrapa Hirzigan. Il commença à le tirer précautionneusement vers l'entrée des cales du navire. La manœuvre était délicate, aussi fallait-il prendre quelques précautions :

"Aziel !! Couvrez-nous pendant que j'amène Hirzigan en lieu plus sûr !!" demanda-t'il au rôdeur.

L'Elfe continua à traîner le jeune Haradrim le long du pont et parvint enfin à l'ouverture des cales. Là, il fallait descendre un escalier pour parvenir sous le pont. Avec l'aide d'Aziel, il souleva Hirzigan et le fit descendre avant d'aller le déposer dans un endroit sombre. Tarkandil souffla quelques secondes avant de reprendre son arc et d'y encocher une flèche. Revenant sur le pont, il tira sur un pirate et le blessa à la jambe gauche. Dégainant sa dague, il alla achever l'homme et son regard balaya le pont pour voir où en était la situation. A première vue, l'équipage d'Hasharin semblait contrôler la situation, ce qui était une bonne nouvelle. Tarkandil, arc dans une main, dague dans l'autre, esquiva quelques attaques et réussit à rester presque indemne.

Le flot d'attaquants devenait de moins en moins pressant. Intimidés par la mort de leurs frères d'armes, les flibustiers n'étaient pas assez désespérés pour mourir jusqu'au dernier pour une misérable joncque qui n'avait peut être même pas un seul écu dans sa cale.

La force qui les poussaient ainsi en avant était celle de la peur. L'adversaire du maître assassin était assurément ce déspote là, vu les coups d'oeils réguliers que lui renvoyaient les pirates... Certains observèrent Dalamyr avec un lueur d'envie, n'ayant eux même pas le courage ou la force de s'opposer ouvertement à ce tyran.

Tandis qu'une partie des mercenaires se repliait afin de protéger leur collègue, les cinq Griffes d'Ammoth réagirent en conséquence, allegant leur front en prenant à revers les pirates par une audacieuse percée. Les Griffes s'étant consacrés à une tactique purement défensive jusque là, eurent le luxe de la surprise quand ils firent leur manœuvre, de telle sorte que leur arrière -bien que découvert- ne fut pas mis en péril.

- On prend la relève. Cessez de vous replier, tenez votre position, nous sommes assez pour les tenir en respect !

Suggéra presque arbitrairement Ronce, tandis qu'il repoussait du plat de sa lame un pirate qui bloquait son chemin. L'homme chuta lourdement, gênant ses autres acolytes tandis qu'il essayait de se relever - action qu'il échoua lamentablement, tout en gémissant, quand la douleur de ses côtes brisées lui monta arriva enfin au cerveau.

Tandis que les Griffes prenaient position autour de leurs compagnons, celui à la fronde arma celle ci d'un nouveau projectile, prêt à neutraliser l'adversaire de Dalamyr en cas de difficulté.

Hasharin avait laissé filé deux traits meurtriers avant que les deux bateaux n'entrent en contact et que les pirates partent à l'abordage. Apparement, ils étaient prêt à tout pour prendre le bateau, pousser par la peur ou la soif de l'argent. ALors que ce bateau ne contenait que Armes poisons et Assassins. Et ce bien cela qui declencha les débuts de la defaite Corsaire. Hasharin degaina son poignard des Ombres d'une main , tandis que l'autre avait plongé dans une poche caché et sortit quatre shurikens qui partirent en tourant dans la masse de bandits. N'occassionant que peu de degats, uniquement des blessures superficielles, mais chacunes des lames avaient été enduite d'un poison, le sang du Scorpion. Cette distraction permit à l'assassin de prendre place au font, entre Danakil et les Griffes. Il parvint à trancher la jugulaire d'un pirate qui s'ecroula raide mort dans un geyser de sang. Le Maître assassin jeta un coups d'oeil sur le champ de bataille qu'était le pont de son navire. Un des mercenaires était bléssé, les autres le couvraient, quand aux Rohirims, ils parvenaient à se defendre. Dalamyr lui était opposé à un grand pirate à l'allure hautaine, qui montrait qu'il était surement le chef de cet assaut.
Danakil trancha un bras , puis le cou d'un corsaire, a l'aide de deux coups simples et rapides de Katana. Puis passant derrière ses camarades, il parvint le long du bastingages babord à atteindre proue du navire, où était fixé l'arbalère de pont. Par chance elle était chargée... L'assassin visa et envoya le trait meurtrier dans la masse de corsaires restante sur la jonque. Le Harpon vint empallé trois hommes.... A présent les assassins reprennaient le dessus, et il ne reste que peu de possibilités s'offrant aux attaquants. La mort, la fuite, ou l'abandon.
L'Haradrim, tourna rapidement sur lui même et vint planter sa lame dans la gorge d'un homme qui s'apprêtait à embrocher son frère à l'aide d'un immense cimeterre de bronze.

L'Ombre s'était retrouvé face au capitaine des pirates. L'attitude de ce dernier était hautaine et arrogante. Il était persuadé de maîtriser ce combat, d'être le dominant. Il entama une botte basique que Dalamyr esquiva d'un geste naturel. Sans plus attendre, de ses deux poignards, il frappa coup sur coup, alternant la gauche et la droite. Face à cette multitude de frappes le corsaire du reculer, baissant sa garde.
L'assassin longea en avant, lame devant, prêt à transpercer le pirate. Ce dernier réussit de justesse à éviter l'attaque mortel et dés qu'il fut de nouveau en sûreté, il débuta une série de coup basique, mais qui n'en sont pas moins efficaces.
Malgré son expérience Dalamyr devait se concentrer pour stopper chaque attaque. Le balancement du pont n'arrangeait rien. Ses yeux fixait le torse de son adversaire et ses deux poignards paraient le sabre adverse à chaque fois avec une précision mécanique.

Une ouverture se créa et, cette fois, l'Ombre était décidé par mettre fin à ce duel. Il bouscula le corsaire pour lui faire perdre l'équilibre, enchaînant avec un violant coup du dos de sa main ganté. Il versait sur le côté, simultanément l'assassin frappait de bas en haut avec son poignard. La lame traça une large entaille au milieu du torse du bandit marin qui toucha le sol dans un cri de souffrance. Son sang sortait à gros bouillon.
La vie le quittait....
Dalamyr l'abandonna là pour se diriger vers un autre adversaire...Ses poignards coulaient du sang des autres...De petites gouttes de sueur apparaissaient sur son front.

Le combat durant encore quelques minutes jusqu'à temps que tous les corsaires aient sautés à l'eau ou aient été tué. La mort de la chef avait grandement ébranlé leurs convictions ainsi que l'efficacité des combattants a bord de ce bateau plutôt anodins et sans pavillon. Rapidement les mercenaires et assassins achevèrent les survivants, et jetèrent les corps par dessus le bastingage, mais avant cela ils prirent le soin de mettre de côté les armes et les maigres bouses des morts.
Hasharin finissait d'essuier son poignard et songea qu'il allait devoir s'acheter de nouvelles armes plus meurtrières. Les rares survivants parvinrent à faire tourner le bateau corsaire et à la faire s'éloigner....
" Merci les amis, vous vous êtes vaillamment battu. Nous arriverons à la tombée de la nuit à Al'Nikr, nous y passerons la nuit, et le lendemain l'équipe des hommes descendront pou atteindre Al'Tyr par les terres en passant sur le fleuve. Maintenant, il faudrait savoir qui descend et qui reste sur le bateau. Je propose que Dal' et Danakil vous descendiez avec Amadeo et ses hommes. Hirzigan, Tarkandil et Aziel vous restez sur le navire. Chimère je te laisse le choix pour tes hommes".

Le Soleil était deja a mi chemin entre son zénith et l'horizon. D'ici deux heures, ils auraient atteints la Cité Portuaire...


// Veuillez m'excusez si il manque des " R", ma touche est cassée, elle ne marche pas à tous les coups.- Ps, on accelère un peu le mouvement, Si' je te laisse poster ta reponse et le debarquement des hommes.//

Par chance, la bataille n'avait pas causé de sérieuse blessure à Tarkandil, qui avait essuyé ses lames sur les vêtements d'un pirate avant que celui-ci ne soit jeté par dessus bord. Un fois sa dague et son poignard de retour dans leurs fourreaux respectifs, Tarkandil soigna son bras gauche qui avait été légèrement touché par une épée. Lorsqu'il estima que le bandage qu'il s'était confectionné tiendrait en place, il parcourut le pont des yeux et se rendit compte qu'il avait été étonnement chanceux par rapport à ses collègues. Hirzigan était toujours sous le pont, dans le coma, et voici qu'à présent c'était Aziel qui défaillait sous le coup de la douleur. Ne pouvant le laisser agoniser sur le sol, Tarkandil alla le soigner, et il remarqua que la blessure avait l'air assez sérieuse. A l'aide de quelques feuilles qu'il avait dans son sac de provisions, il désinfecta la plaie et utilisa un bout de tissu pour faire un garrot. Retournant ensuite Aziel sur le dos, il lui fit manger un peu de pain de route elfique pour lui redonner des forces.

"Aziel, m'entendez-vous ?" interrogea-t'il.

Il savait que dès qu'Aziel se sentirait mieux, il faudrait aller s'occuper du jeune Haradrim qui était lui aussi mal en point.

La fin des hostilités furent violente et rapide. Les derniers marins haradrims moururent sous le coup des lames déjà ensanglantées. Quelque uns réussirent à se jeter à l'eau pour rejoindre leur navire qui s'éloignait, les cordes le reliant au bateau des Ombres ayant été coupée. Le sang de la jonque fut épongé par du sable qu'on versa dessus. Bientôt ce dernier pourra être à son tour jeter par dessus bord, comme les cadavres.

Dalamyr essuya ses deux poignards sur la tunique d'un pirate. Dans ses yeux se lisaient la pitié pour ces pauvres hommes. Qu'est-ce qui pouvait bien pousser des êtres humains à attaquer un navire occupé par des tueurs professionnelles? L'ignorance sans doute, mais surtout le désespoir. Un pauvre sourire traversa son visage alors qu'il détroussait le capitaine. Une bourse fut trouvé et il la jeta à Hasharin qui la verserait dans les comptes de la Guilde. L'Ombre prit en plus le chapeau du gradé ainsi qu'une belle dague. Le long sabre fut mit avec les autres armes.

Bientôt Hasharin apprit aux autres marins qu'elle serait la suite des événements. le dénommé Amadeo, un rohirrim dont il ignorait tout. Surtout sur le pourquoi est-ce qu'un homme des chevaux se trouvent embarquer dans un renversement au Harad....Il répondit à sa demande en s'avançant:

-Ça sera fait, votre caporal restera à bort, je veux éviter au maximum de me trimballer un poids....Pour ceux de mon groupe, essayer de vous habillez à la mode du harandor....Eviter les habits typiquement rohirrim ou gondorien, même elfique. Soyez sans unité précise....Inspirez-vous des mercenaires que nous avons sous la main.....Ils pourront je suppose répondre volontier à vos questions sur les attitude des hommes d'armes....Je compte enter dans Al Tyr en nous faisant passer pour un groupe de mercenaire...J'ai quelques habits disparates dans mes affaires....

Hasharin avait laissé des instructions et le commandement aux guerriers descuendu à terre. Danakil faisait parti de ces gens là, ils voyageaient à cheval. Pour ceux qui n'en avait pas, ils avaient loué des montures dans la Cité et pris la direction de la Cité.

Le reste de la trouppe était reparti le lendemain même, en bateau vers le Sud, et c'est ainsi que deux jours plus tard, au crépuscule, les lueurs de la Cité portuaire commençaient à être visibles. Hasharin ordonna qu'on demonte l'arbalète de pont et reunis le reste des guerriers sur le chateau arrière. Il ne restait plus qu'Hasharin, l'elfe, Aziel, Hirzigan, et le gradé bléssé du Rohan. Celui ci se reposait dans la cale.
- Bien, nous arrivons à Al'Tyr. Nous passerons la nuit à bord du navire et dès le lendemain nous commencerons à enqueter en ville et a nous infiltrer. Mais a présent, allons accoster aux quais, avec un maximum de discrétion. Je n'aimerais pas reveiller la moitié du port en arrivant. De plus cachez vos armes au maximum et pas un mot.

Le Maître assassin était à la barre, un homme s'occupait de la voilure, tendis que deux autres étaient prêt à mettre pied à terre pour amarer la jonque au quai. Ainsi il passèrent l'entrée du port d'Al'Tyr. Sur les quais, Hasharin remarqua un garde qui les désignait du doigt à son compatriote. Le temps que le navire arrive, quatre gardes et leur capitaine attendait l'amarage du Navire. Les Hommes attachèrent les Cordes et Hasharin descendit, à l'encontre des gardes, ordonnant d'un mouvement de tête aux hommes de remonter.

- Declinez votre identité et votre provenance, l'ami. Et plus vite que ca!!Lacha le capitaine, à sa ceinture pendant un sabre Haradrim et les gardes étaient équipés de longues lances éffiliés prêtent à l'emploi.
- Je me nomme Scorpion, je suis marchand dans la cité de Minas Tirith, je viens ici, refaire mes stocks.
- Bien, veuillez signer le registre et payer 100£ pour le droit d'accostage.

Hasharin plongea rapidement la main dans sa tunique, ce qui alerta les gardes qui pointèrent leur lance sur l'assassin. Celui ci eut un rictus et sortit une petite bourse en tissu. Il l'envoya au Capitaine en déclarant:
- Il doit y avoir un peu plus, mais je compte rester un peu donc voila une avance.

Puis sans aucun mot de plus, les gardes firent demi tour, et l'assassin remonta à bord. Il avait une mission pour la nuit...

//Suite à Al'Tyr, Libre a Toi Dala' de poster le recit de votre voyage par la terre//

Avant de débarquer, Tarkandil prit quelques précautions concernant son apparence : il mit ses cheveux devant ses oreilles afin de dissimuler la forme pointue de celle-ci et s'enveloppa dans sa cape rouge pour cacher ses armes à sa ceinture. Il ne pouvait pas cacher son arc car celui-ci était trop grand et, par conséquent, cacher son carquois aurait été parfaitement stupide. Mais au moins, il avait l'air moins elfique sans sa coiffure impeccable. Il pensait que cela suffirait à éviter des comportements hostiles de la part des gens du Harad. Si quelque chose se passait tout de même mal, il tenterait de négocier et prendrait ses armes en cas de nécessité extrême. Leur mission au Harad était sur le point de commencer, après que la première étape, le voyage par bateau, soit terminé et que tout le monde en soit sorti sain et sauf. Reste à savoir s'ils allaient tous survivre sur la terre ferme, dans cette contrée reculée qui fut autrefois ennemie du Gondor et alliée aux forces de Sauron.