La route vers le palais du désert...

Les bruits qui vinrent deranger l'utopie de l'oasis auraient pu reveiller un mort.
Des cris d'humains et d'animaux, le bruit de dizaines de pieds et sabots pietinant le sable...

Lorsque Raiden ouvrit les yeux, il put voir cinq silhouettes se dresser devant lui. Les nouveaux venus etaient vetus de longues robes noires, et les rayons du soleil se refletaient dans l'acier de leurs sabres.
Ils n'etaient pas seuls...une bonne vingtaine d'autres personnages similaires se livraient a diverses taches, qui consistaient notamment a faire boire un troupeau impressionnant de chameaux et de moutons.

La presence de ces animaux indiquait qu'il ne s'agissait probablement pas d'un groupe de bandits du desert...dans le cas contraire Raiden serait deja probablement mort, et toutes ses possessions derobees.

Nombreux furent les voyageurs malchanceux dont les os gisaient a present sur le sable chaud du desert de Khand...

***

Un des hommes, dont la robe noire etait decoree d'un fil d'argent, et dont le sabre semblait etre fait en acier d'excellente qualite, s'adressa a Raiden d'une voix curieuse:

-Qui es tu, voyageur, pour risquer la mort en voyageant seul a travers le Desert Sans Fin? Ou es tu un de ces chiens de pilleurs? Si c'est le cas, tu merites d'etre noye dans l'urine de mille chameaux. Alors reponds moi vite, car je ne suis pas un homme patient! Et quel est cette atrocite que tu portes sur le bas de ton visage?!

Une barbiche noire couvrait le menton de l'homme, et ses yeux brillaient avec intelligence. Cependant sa voix etait desagreable, et Raiden devrait reflechir trois fois avant de repondre, car en cas de conflit, il n'aurait aucune chance contre un nombre pareil d'hommes armes.

Le soleil etait deja bas, et la nuit s'approchait a grands pas...dans quelques heures le desert allait etre plonge dans l'obscurite, et la chaleur terrible laissera place aux temperatures glaciales...

Une bonne vingtaine d'hommes vêtus de noir firent irruption dans l'oasis. L'un d'eux, semblant être le chef de bande, s'exclama a Raiden, le tirant de sa lassitude passée.

-Qui es tu, voyageur, pour risquer la mort en voyageant seul a travers le Desert Sans Fin? Ou es tu un de ces chiens de pilleurs? Si c'est le cas, tu merites d'etre noye dans l'urine de mille chameaux. Alors reponds moi vite, car je ne suis pas un homme patient! Et quel est cette atrocite que tu portes sur le bas de ton visage?!

-Je ne suis qu'un simple mercenaire oriental, cherchant la renommée et la gloire. Et cette atrocité que tu désigne ainsi, c'est ce qui me sert de mâchoire... Une mâchoire artificielle si tu préfère...

Il se leva, regardant les hommes et le troupeau de chameaux et de moutons. Peut-être était-il temps de retourner à l'aventure pour trouver ce palais! Mais apparemment, les hommes en noir bloquaient le passage et empêchait donc Raiden de partir. Il essaya de se frayer un chemin : rien à faire...

La caravane de marchands s'était arrêtée à l'Oasis il y a environ une demi-heure à présent. Ils étaient en train de discuter avec un homme qui s'était assoupi et possédant une mâchoire pour le moins étrange. Jonas examina ce type avec attention grâce à sa longue vue puis décida finalement qu'il savait assez. Il s'était allongé en haut d'une dune pour observer les marchands de l'Oasis, il se mit alors sur le dos et se laissa glisser le long de la dune. Une fois arrivé en bas, le jeune guerrier au teint légèrement basané se releva et courrut vers un bivouac derrière une seconde dune.

De nombreux hommes étaient là à s'occuper patiemment. Certains aiguisaient leurs lames, d'autres rangeaient avec précaution leurs affaires sur les attelages arrimés à leurs montures. Au coeur de ce bivouac, une grande tente avait été érigée, Jonas y pénétra. Un homme de taille moyenne était occupé à observer une carte, sans doute des environs. Lorsqu'il finit par remarquer le jeune Jonas, il se tourna vers lui.

- Alors des nouvelles ?
- Oui. Une caravane de marchands s'est arrêtée à l'Oasis. Ils sont pas loin de trente avec une tripotée de moutons et de chameaux. On peut s'faire un max d'argent en les revendant dans un souk du coin ou même à Umbar pour les hommes en tant qu'esclaves. T'en dis quoi Morak ?

Morak eut bientôt un fin sourire sur ses lèvres. Une véritable aubène, personne n'était passé à cet oasis depuis des semaines. Morak était un homme d'une quarantaine d'années, vêtu d'une tunique pourpre et d'une cape noire. Il était plutot mince, presque maigre pourtant peu de ses hommes oseraient l'affronter en duel à l'épée. Le meilleur bretteur du Désert certains disent...

- Prépare les hommes, on y va.

Jonas hocha de la tête et disparut au dehors. Une dizaine de minutes plus tard, le groupe était fin prêt : vingt-trois mercenaires, certains de véritables barbares, d'autres des guerriers experts en diverses armes, mais tous des tueurs accomplis, des tueurs qui n'avaient jamais connu la défaite. Connaissaient-ils ce mot d'ailleurs ?

Les chevaux et leurs cavaliers se mirent en route, contournant les dunes trop raides pour leurs pattes fragiles. Les sheshs sur le visage, les tueurs chargèrent alors une fois l'oasis en vue, les chevaux salivaient, leur vitesse était fulgurante. Epées en main, les vingt-trois mercenaires progressaient et après le signal de Morak, ils formèrent un arc de cercle autour du bivouac des marchands, des flèches furent tirées et les premières victimes ne se firent pas attendre.

- A l'attaque !! Epargnez les bêtes, elles valent plus chères que les hommes, héhé !! hurla Jonas le sourire aux lèvres.

HRP Raiden, si tu pouvais essayer de faire minimum 10 lignes completes sans compter les citations de ce que j'ai dit, ce serait pas mal HRP

Le dirigeant de la caravane repondit avec une grimace:

-Tu ne trouveras pas de gloire sur les sables du Desert Sans Fin...seulement la mort et l'oubli. Ta machoire..je n'ai jamais vu une chose pareille. Et ou vas...

Il fut coupe par des cris qui se firent soudainement entendre du cote de la caravane. Une vingtaine de cavaliers gallopaient dans leur direction; un regard suffit a l'homme barbu pour les definir en tant que des pillards.

Il n'y avait pas de temps a perdre. Oubliant Raiden, les cinq hommes se retournerent, et s'appreterent a affronter les assaillants.

***

Malgre que les marchands avaient l'avantage du nombre, la situation n'etait pas aussi simple que ca...beaucoup d'entre eux etaient des simples aides camps, faits pour surveiller des chameaux pas pour combattre epee a la main. De plus les pillards etaient tous a cheval, ce qui jouait contre la caravane.

Deja plusieurs caravaniers tomberent sous fleches des bandits du desert...d'autres atrapperent a leur tour des arcs, et se mirent a tirer sur les assaillants. Un combat brutal commenca...la mort ou l'esclavage etaient le prix qu'allaient payer les perdants.

La situation des marchands etait difficile...Quant a Raiden, il semblait que tout le monde l'avait oublie pour le moment. Partout autour, le bruit de l'acier frappant contre l'acier et les cris d'hommes et d'animaux remplissaient l'air chaud. Le sable entourant l'oasis s'imbibait de sang rouge des morts et des blesses...qu'allait faire le mercenaire oriental? Aider les marchands? Supporter les bandits? Fuir a travers les sables sous le soleil impitoyable?

La bataille entre les marchands et les pillards avait déjà commencée. Où Raiden prenait part à la bataille du coté des marchands, ou il partait en douce. Et vu que ce n'était pas son genre de fuir, il décida de prendre part avec les marchands. Sortant son Sabre si parfait, il engagea le combat au près de ses "alliés" de bataille.

Depuis longtemps déjà, le sable chaud s'imbibait de sang et les cris fusait dans les airs. Les animaux étaient agités, les simple marchands ne sachant pas utiliser les armes se cachaient et les autres se battaient ardemment.

-Ça n'en finit pas!

La bataille s'éternise, sous les bruit le l'acier qui se croisent. Raiden se battait, il ne voulait pas passer pour quelqu'un de faible. Il enchainait parade et attaques, touchant et se faisant toucher au même passage.

Les pillards tombaient uns à uns, mais le nombre de marchand baissait dangereusement. Si Raiden devait finir la bataille seul, il ne tiendrait pas bien longtemps...

-Tenez le coup, marchands!

Les marchands et les pillards faiblissaient, Raiden aussi...

Les caravanier se défendaient bien. Mieux que Morak l'aurait espérer d'ailleurs, la preuve en était qu'ils étaient toujours en vie et que leur courage ne les avait pas encore abandonné. Bientôt les carquois des renégats furent complètement vides, ils se mirent alors à charger les marchands à travers l'oasis, hurlant et vociférant des cris de joie et de rage. Les lames affûtées, les gorges nouées, le corps-à-corps débuta.
Plusieurs marchands furent piétinés par les cavaliers mais certains d'entre eux obligèrent les assaillants à descendre de selle pour un contact d'égal à égal.

Jonas fut l'un des premiers à mettre pied à terre. Il dégaina son épée large et chargea un premier homme, l'égorgeant vif. Puis il asséna un coup à un second. Morak, lui, avait économisé ses flèches et du haut de son étalon il décochait ses traits mortels touchant le plus souvent sa cible. Le combat faisait rage mais les défenseurs se battaient vaillament, un homme à la mâchoire d'acier attira l'attention de Jonas. Il se souvenait de lui, il l'avait repéré avec sa longue vue peu de temps avant.

Le jeune Jonas, l'épée en main, se dirigea vers Raiden avec la ferme intention de se débarasser de ce type étrange...

"Tu te bats bien mais toi et les autres marchands vous allez mourir ici !" dit-il d'un ton amusé.

Puis Jonas chargea Raiden, il frappa de taille dans le but d'atteindre son épaule gauche. Morak les avait remarqué... et de loin bandait son arc, une flèche à empennage noir dirigée vers Raiden...

L'affrontement fut brutal. Les combattants se fatiguaient vite...le soleil brulait sans pitie, le sable ralentissait les mouvements et rentrait dans les yeux et les gorges...mais ils se battaient malgre tout. Ils n'avaient pas le choix; c'etait une lutte pour leur vie. Les hommes du desert etaient durs comme la roche.

Le dirigent de la caravane vit plusieurs de ses aide-camp s'ecrouler sous les fleches des bandits...un de ses compagnons vetus en noir perit sous les sabots d'un cheval. La situation etait mauvaise...mais les bandits avaient aussi des pertes. Plusieurs caravaniers maniaient leurs armes comme des guerriers professionnels, ravageant leurs ennemis.

***
Le corps du pillard s'ecroula sur le sable chaud, la tache rouge sur sa poitrine s'elargissant rapidement. Le chef de la caravane arracha son sabre du corps du defunt, et essuya la sueur de son front avec sa main gauche. Il regard autour de lui; le chaos l'entourait. Il vit avec satisfaction que l'homme etrange a la machoire metallique combattait contre les bandits. Tant mieux...ils avaient besoin de chaque allie en ce moment.
Un ennemi s'approchait de Raiden d'un pas rapide, un duel interessant allait sans aucun doute prendre place dans un instant....mais ce qui attira le regard du maitre de la caravane etait un autre pillard, bandant son arc.
Il fallait agir vite, si il voulait donner une chance de survie au mercenaire.

***

Un sifflement aigu perca l'air, mais passa presque inapercu dans le chaos de la bataille. Mais le troupeau de chameaux l'entendit, et reagit selon les annees d'entrainement intensif...les dizaines de betes se mirent a galoper droit devant eux, leurs sabots jettant des nuages de sable sur les cotes.
Deux bandits avaient la malchance de se retrouver sur le chemin du troupeau. Le premier fut pietine, et son sang irrigua le sable chaud...le deuxieme etait Morak.

Les chameaux galopaient dans sa direction...meme si par une chance incroyable il arrivait a eviter la mort sous les sabots des betes, il ne serait surement plus dans l'etat de se concentrer sur sa cible.

Le combat continuait, et Raiden s'etait a present retrouve seul face a Jonas...

Les combats faisaient rage, les coups et les bruits métallique des épées s'entrechoquant perçait l'air. Mais Raiden avait autre chose à penser ; en face de lui ce tenait un des pillards, qui voulait le tuer de sa propre lame. Il annonça que lui et les autres marchands allaient périr dans ce désert sans fin. Raiden renia cette idée dès qu'il l'entendit. Le pillard se rua sur Raiden, frappant de taille en direction de son épaule gauche.

Avec réflexe, il se baissa rapidement, évitant de peu la lame tranchante de Jonas, et dans le même élan, lâcha sa jambe afin de balayer celle de son opposant. Pendant que la bataille se déroulait, le troupeau de chameaux s'était rué sur quelques pillards, piétinant un et encombrant l'autre. L'air était lourd et chaud, le sable brûlant rejetait sa chaleur et le soleil tapait chaque parcelle nu des corps des hommes du désert.

Les marchands et les pillards tombaient un à un, faisant baisser le nombre de combattant encore en état de combattre. Les marchands étaient en mauvaise posture, certes. Mais chacun se battaient avec ardeur et volonté, afin d'arriver plus certainement à la victoire et aspirer à un peu de paix.

"Saleté !"

Laissant échappé un juron alors que sa lame ratait sa cible, Jonas ressentit une vive douleur à sa jambe gauche. Sous le choc, elle céda obligeant le guerrier à mettre genou à terre un instant. Fou de rage, il frappa du tranchant de droite à gauche sans même prendre la peine de se relever avant. Mais la lame manqua à nouveau la gorge de Raiden. Jonas se décida à se relever, Raiden encore au sol. Le pillard leva son épée au-dessus de sa tête.

"Crèèèèv... ah !!" hurla-t-il alors qu'une flèche venue dont on ne sait où vînt se planter dans le bas de son dos. Stoppé en plein mouvement, Jonas serrait les dents.

" Maudits bestioles ! "

Les chameaux obligèrent Morak à baisser son arc pour se concentrer sur sa propre vie et non plus celle de Raiden. Le chef des brigands fut témoin de la mort de Beltain, l'un de ses compagnons, écrasé sous les pattes du troupeau de chameaux. Ils progressaient à une vitesse folle et faisaient vibrer le sol ensablé sous les pieds de Morak.

Le mercenaire eut juste le temps de sauter dans l'étendue d'eau de l'oasis pour éviter les bêtes. Ses vêtements sècheraient rapidement avec la chaleur, mais la situation commençait à sérieusement l'agacer. Ces marchands étaient coriaces et allaient peut-être mettre en déroute ses hommes. Nombre d'entre eux avait déjà péri sous les coups de sabres des défenseurs et Jonas qui n'arrivait pas à se débarasser de ce type à la mâchoire étrange. Non décidément, ce n'était pas son jour.

Alors, discrètement, sans se faire remarquer, Morak se dissimula derrière des roseaux et attendit...

Un deuxieme sifflement retentit dans l'air chaud, et les chameaux, qui, dans leur galop fou, s'etaient eloignes du champ de bataille, s'arreterent sur une dune. La maitrise du dirigent de la caravane sur son troupeau etait impressionnante, et l'utilisation des chameaux au combat ingenieuse. Mais c'etait insuffisant pour assurer la victoire aux marchands...

Les bandits se battaient avec une ferocite terrible, et beaucoup de caravaniers tombaient sous leurs lames.

***

Un cri rempli de triomphe sortit de la gorge de Yusuf. Sa fleche avait touche Jonas dans le bas du dos; ce ne fut pas un tir facile, mais les dieux avaient guide sa main. Bien sur, la blessure n'etait pas fatale, mais Yusuf etait certain que l'homme a la machoire d'acier n'aurait a present plus de problemes veritables pour abattre son adversaire.

Perdu dans ses pensees, il ne s'apercut point de la presence de bandit, qui s'etaient approche de lui par derriere. Il sentit soudainement une lame d'acier froid sur sa gorge, et s'ecroula sur ses genoux, lachant son arc.
Il sentait un liquide chaud s'etendre sur ses vetements et sur sa peau. Une brume s'epaisissait devant ses yeux, il coulait...

***

-YUSUUUF!

Le cri rempli d'angoisse du maitre caravanier dechira l'air, lorsqu'il vit un bandit egorger brutalement son compagnon.
Il s'elanca dans cette direction, sortant son long sabre. Sa colere et les annees d'entrainement n'avaient laisse aucune chance au pilleur, qui s'ecroula aussitot sur le sable chaud, son crane brise par un coup majestueux de la lame de marchand.

Le maitre caravanier se mit a genoux a cote de Yusuf; un de ses plus fideles compagnons et amis. Un coup d'oeil sur la robe noire a present imbibee de sang de l'archer le fit comprendre qu'il etait trop tard...

-A..r..g...ach...eves...ces...grgr...chiens...mon ami...adieu..

Ce furent les dernieres paroles de Yusuf, qui perit dans le Desert Sans Fin, son sang irriguant les sables assoiffes...

***

Le maitre caravanier ne pleura pas...Il se leva, son visage un masque de mort, sa main serree sur le pommeau de son sabre. Il s'elanca au combat, tel un demon en folie, et personne ne put l'affronter. Sa colere noire fut terrible...

Mais personne n'avait remarque la presence de Morak dans l'eau; tout le monde devait le croire mort, pietine par les chameaux....

Yusuf avait décoché une flèche, qui paralysa presque l'adversaire de Raiden. Celui-ci s'empressa de l'attraper par le col et de l'entrainer un peu plus loin, voulant des informations sur les bandits et sur ce qu'ils cherchaient. Menaçant le guerrier vagabond de sa lame brillante et tranchante, il lui ordonna de parle, s'il ne voulait pas voir son sang se répandre et faire boire le sable chaud.

L'homme ne parla pas, déchirant le coeur de Raiden de colère, lui qui n'aimait pas qu'on lui tienne tête. Il lui lâcha une baffe, puis deux. Le bandit avait encore la flèche plantée dans le bas du dos, et refusait toujours de parler, arrachant avec discrétion la pointe de la flèche. il arbora un large sourire, comme un sourire d'adieu ou d'au revoir.

Soudain, le sourire précédent se transforma en un sourire de haine et de courage. La flèche était là, au creux de sa main, et il dirigeait avec rapidité et force sa main vers la cuisse musclée de Raiden. Il planta la pointe de flèche, arrachant un gémissement de douleur à l'homme à la mâchoire d'acier. Il tira la flèche, et observa le visage sans expression du bandit.

Le geste lui échappa. Son poing crispé et serré claqua la mâchoire de l'homme agenouillé, qui tomba lentement en arrière, vide d'âme et d'esprit. Il s'écroula sur le sable, faisant un mort de plus parmi tant d'autres, et Raiden reprit part aux combats. La perte d'un informateur était troublante, c'était dommage, mais on ne s'appuie pas sur une perte, le combat perdura...

Jonas cracha du sang accompagné de glaires, avant de respirer une dernière fois dans le monde des vivants. Son corps chuta lourdement à terre sur le sable devenu pourpre. À l'image de Jonas, les pillars s'étaient déjà vus victorieux, déjà prêts à vendre les richesses que la caravane renfermait. Mais la précipitation du groupe venait de leur couter une victoire rapide. Certains d'entre eux prenaient la fuite, courant ou essayant de remonter en selle. Les caravaniers étaient préparés aux embuscades et prenaient désormais un large avantage sur les assaillants.

Yanik observait ses compagnons se faire tuer les uns après les autres. Son courage diminuait de plus en plus et sa main tremblait, l'épée vers la terre. Et alors qu'il jetait un regard vers l'arrière, il aperçut une silhouette familière gravissant la dune dont ils étaient arrivés : Morak. Leur chef avait survécu à la charge de chameaux et prenait maintenant la fuite... tel un lâche ou un réaliste, suivant les points de vue. Yanik eut du mal à se faire une idée mais l'occasion était trop belle, il rengaina son arme et agrippa les rennes d'un des chameaux. Après quelques secondes difficiles pour parvenir à le chevaucher, Yanik prit la poudre d'escampette en direction de Morak.

Tous les autres brigands furent tués, ou salement amochés. La caravane était sauve, ses marchands enfin en paix, si l'on peut dire. Morak et Yanik, seuls, manquaient à l'appel parmi les cadavres des pillards. Mais peut-être n'était-ce pas terminé pour eux...

L'oasis tranquille s'était transformé en une scène de chaos et détresse.
L'herbe entourant le petit étang était piétinée par les sabots des chameaux,
et le sable du désert imbibé de sang et parsemé de corps.

Le combat était fini, et les caravaniers en sortaient victorieux...mais à quel prix. Une bonne dizaine d'aides camps gisaient morts par terre, accompagnés de cadavres de chameaux et moutons, et de deux des compagnons fidèles du maître caravanier. Les pertes étaient lourdes...même si encore plus de bandits avaient péri dans l'attaque.

Le maître caravanier essuya sa lame sur la tunique d'un ennemi mort. Le soleil brulant avait séché les larmes qui avaient coulé sur ses joues. Le Désert Sans Fin...un maître cruel; il y a quelques heures il était riche et heureux, à présent il avait perdu deux de ses meilleurs amis et une partie de ses troupeaux. Il soupira, et jeta un regard autour de lui, protégeant ses yeux du soleil avec sa main.

Les survivants de la caravane restaient en place, tels des moutons, ne sachant pas quoi faire, fatigués et choqués par le combat brutal et fastidieux. Il fallait quelqu'un pour les prendre en main....

-Vous avez combattu avec courage! Mais nous ne pouvons pas nous attarder ici. Je n'aime pas cet endroit...nous allons emmener les corps de nos compagnons avec nous, ils méritent des vraies funérailles, pas dans ce sable cruel. Que les vautours se nourrissent des cadavres des nos ennemis! Mais on prendra les blessés avec nous. Ils atteindront un bon prix au marché aux esclaves.

Tel un troupeau fidèle, les hommes suivirent les ordres de leur dirigeant. L'instinct remportait...ignorer la fatigue; suivre celui qui semble savoir quoi faire...

Bientôt, la caravane était prête à partir, et seuls les corps des bandits et des chameaux demeuraient sur le sable. Les vautours commençaient déjà à tournoyer au dessus de l'oasis, s'apprêtant à commencer leur festin...

Le maître caravanier s'approcha de Raiden; et dit:

-Tu t'es bien battu...tu aurais pu t'enfuir ou prendre le côté des pillards. Je te suis reconnaissant pour ton aide. Je me nomme Al'Gebr. Souhaites tu nous accompagner? Il nous reste peu d'hommes aptes au combat, et le chemin est encore assez long...une lame comme toi pourrait nous être utile.

-Tu t'es bien battu...tu aurais pu t'enfuir ou prendre le côté des pillards. Je te suis reconnaissant pour ton aide. Je me nomme Al'Gebr. Souhaites tu nous accompagner? Il nous reste peu d'hommes aptes au combat, et le chemin est encore assez long...une lame comme toi pourrait nous être utile.

-C'est d'accord, je vous suis. Pour ma part, je me rends au palais du désert, peut-être qu'avec de la chance, ton chemin t'y mène aussi. Je suis d'ailleurs surpris que vous, de simples marchands, ayez tant de capacités au combat et surtout tant de courage. je vous félicites.

Raiden rangea son épée, rouge du sang de ses ennemis, pillards précédemment affrontés. Il se pencha légèrement et ouvra la petite sacoche se trouvant sur sa jambe droite, et en sortit une simple carte. Mais pas n'importe laquelle ; c'était la carte qui menait droit au palais. Même si les marchands devaient savoir où il se trouvait, Raiden se devait d'avoir une ou deux cartes de secours.

Raiden regarda le champ de bataille, remplit de sang et de cadavres, d'hommes ou d'animaux. La bataille fût rude, mais elle a été gagnée. Les aides de camps marchands reprenait leurs esprits et leur souffle, calmant les troupeaux un peu agités, et les quelques hommes qui ont participé à la bataille et encore vivants, essuyaient leurs lames pleine de sang sur les chemises des pillards morts.

Al'Gebr dévoila ses dents dans un sourire fatigué, puis dit:

-Le Palais du Désert, dis tu? Très bien, je comptais y faire escale; mes chameaux transportent des magnifiques capes de soie et des bijoux pour lesquels les nobles payeront un bon prix.
Quant à nos talents de combattants...seul moi et une poignée de mes hommes les plus fidèles sommes entrainés dans l'art de la guerre. Le métier de caravanier est dangereux; les bandits, les déserteurs et les animaux sauvages sont le pain quotidien d'un marchand de Khand. Mais même les aides camps, qui savent à peine se servir d'une arme, combattront tels des lions lorsque les seules alternatives sont la mort ou l'esclavage.

Sur ces mots, il sauta habilement sur la selle de son chameau, et siffla longuement. un deuxième chameau s'approcha; un animal noble, au poil blanc: une caractéristique rare et recherchée chez ces bêtes. Le chameau se posa à genoux devant Raiden, lui permettant de monter sur son dos.

Al'Gebr dit avec un ton sérieux:

-Je voulais vendre ce jeune chameau pour quelques milliers de pièces d'or au Palais du Désert. C'est un animal noble et digne d'un roi...mais sans toi je ne serais probablement pas en vie en ce moment. Ainsi, je te l'offre en signe d'amitié et de respect. Gardes le avec sagesse, car peu de personnes possèdent des montures pareilles.

***

Les caravaniers continuèrent leur chemin jusqu'à ce que une impressionnante forteresse de pierre apparaisse à l'horizon. Le Palais du Désert se dressait devant eux dans toute sa splendeur...le soleil se couchant à présent derrière l'horizon entourait la construction d'un aura orange.

Al'Gebr arrêta son chameau à côté de celui de Raiden, et dit:

-Nous voila arrivés au Palais du Désert. Dans quelques minutes nous allons franchir les portes de la forteresse. Mais tu ne m'as toujours pas dit pourquoi souhaitais tu venir jusqu'ici...

Al'Gebr appela un chameau d'un blanc pur, une de ces bêtes si rares lui était offerte. Il remercia le marchand, et la caravane se mit en route vers le grand palais. Après une longue escale dans le désert sans fin, chaud et sec, la caravane découvrit au loin une immense forteresse. S'arrêtant, le chef marchand interloqua Raiden. Il voulait en savoir plus sur les intentions de Raiden...

-Nous voila arrivés au Palais du Désert. Dans quelques minutes nous allons franchir les portes de la forteresse. Mais tu ne m'as toujours pas dit pourquoi souhaitais tu venir jusqu'ici...

Si je veux me rendre là-bas, c'est pour faire mes preuves en tant que combattant aguerri. J'espère pouvoir faire parti de l'armée de Khand. Mais je pense que mes capacités sont encore trop faibles et donc il faut que je devienne plus fort!

A la fin de ses mots, Ils avancèrent et passèrent les portes du palais. L'intérieur était plus surprenant que l'extérieur. Des grands couloirs, longues à ne pas en voir la fin, des murs immenses et une décoration digne des plus grands riches de Khand! Raiden regarda de tout les cotés en admirant la beauté sinistre du palais du désert. Enfin il pouvait contempler les bâtiments, les rues et les quelques marchand du palais.

Al'Gebr répondit avec un visage sérieux:

-Tu sais bien te servir de ta lame, et si tu es capable d'écouter des ordres, cela suffira pour t'assurer une place dans les rangs de l'armée de Khand...je ne sais pas si tu es au courant, mon ami, mais hormis la splendeur du palais, peu de choses restent de la gloire de notre royaume...le roi est un homme faible et manquant d'expérience, il ne contrôle qu'une petite partie de nos terres, la cour est corrompue, et les nobles indépendants règnent sur leurs propres régions. Mais la politique m'importe peu; du moment que les riches achètent mes marchandises tout va bien.

Lorsque les marchands pénétrèrent dans les rues du Palais du Désert, ils furent entourés par une dizaine de gardes, armés de haches et de lances.
Cependant Al'Gebr ne semblait aucunement préoccupé et dit avec un sourire:

-Lieutenant Hasan, ca fait longtemps. J'apporte des marchandises qui plairont à ta charmante femme...je voulais te présenter quelqu'un. Ce mercenaire souhaite rejoindre les rangs de l'armée de Khand; il nous a aidé lors d'un combat contre des pillards dans le Désert sans Fin, il sait se servir d'une lame.

-Qu'il en soit ainsi, Al'Gebr...je testerai ses capacités.

Le dirigent de la caravane se tourna vers Raiden, et dit:

-Nos chemins se séparent ici...que les dieux te guident dans le chemin que tu choisis. Je passerai quelques jours dans le Palais, si tu as besoin de me contacter. Que les sables du destin croisent nos chemins à nouveau, ami.

Sur ces mots, Al'Gebr partit, accompagné par le reste de sa caravane. Le lieutenant Hasan jeta un regard curieux à Raiden, et dit:

-Alors tu veux rejoindre les rangs de Khand? Comment t'appelles tu? Quelle est ton arme de choix? Et que cherches tu dans l'armée?

Le maitre caravanier s'éloigna, accompagné des autres membres du groupes, laissant Raiden avec le Lieutenant Hasan et sa troupe. Hasan s'avança vers Raiden, se postant face à lui et le regardant avec un air d'analyse et d'observation. Peu de temps plus tard, il lui posa une ou deux questions sur ses motivations et son équipement.

-Alors tu veux rejoindre les rangs de Khand? Comment t'appelles tu? Quelle est ton arme de choix? Et que cherches tu dans l'armée?

-En fait, j'admire l'armée de Khand depuis que je suis tout petit, j'ai toujours rêver d'en faire parti. Et je serai honoré de rejoindre vos rangs. Pour ce qui est de mon "arme de choix", c'est une lame unique en son genre. La voici...

Il présenta son long sabre, prouvant sa dureté, sa légèreté et son tranchant. Il était fier de cette arme, fier de pouvoir la brandir sur un champ de bataille. Il observa la troupe du lieutenant, constatant l'équipement de ces gardes, et leur carrure, taillées pour les guerres. Les hommes de Khand ne sont pas si frêles que ça, c'est sûr.

-Je ferais ce qu'il faut pour pouvoir intégrer l'armée, monsieur. Permettez moi de faire mes preuves... Je pense que je pourrais vous être utile.

HRP Désolé pour le retard HRP

Le lieutenant Hasan étudia la lame de Raiden avec grand intêret; comme tout soldat, il était fasciné par les armes de tous types, et ce n'était pas tous les jours qu'on pouvait rencontrer un sabre de telle qualité. Ceci dit, la hache brillante à double tranchant qui pendait dans le dos du lieutenant était d'excellente facture aussi...elle avait du coûter une fortune: peut être même qu'il s'agissait d'une arme importée des royaumes nains, si distants de ces terres désértiques.
Il répondit à Raiden avec un sourire sérieux:

-C'est un rêve noble que vous avez, et vous avez de la chance. Mon unité fait partie des meilleures du Khand, et je ne dis pas ca pour me vanter. Beaucoup de troupes sont corrompues ou manquent d'entrainement...mais moi je prends seulement les meilleurs. Tu devras naturellement apprendre à te servir d'une lance aussi, car c'est l'arme universelle d'un soldat de Khand. Cependant vu qu'on combat surtout dans des grands espaces et en petits groupes, tu pourras utiliser ton sabre à volonté.
Mais d'abord...tu devras faire tes preuves. Yalid.

Le denommé Yalid était un grand soldat musclé, armé d'une lance. Il s'avanca sur Raiden avec un sourire, l'air menacant. Sans rien dire, il se jeta soudainement sur le mercenaire, frappant avec sa lance dans la direction du mercenaire. Les autres soldats de l'unité s'étaient mis en cercle autour des deux combattants, les encourageant dans leur lutte.
Le lieutenant Hasan demeurait stoicien, appuyé sur sa hace, il observait les combattants avec attention...

HRP Tu peux decrire l'entierete du combat, ou une partie, c'est comme tu le sens HRP

Un homme de grande taille, et d'une forte carrure sortit des rangs et s'avança, l'air menaçant. Sans plus attendre, il se rua sur Raiden, et les autres formèrent un cercle autour d'eux. Le mercenaire à la mâchoire d'acier anticipa et plaça sa lame de manière à bloquer la lance du soldat. Quand la lance entra en contact avec le sabre, à la grande surprise de Raiden, la force du coup était impressionnante. Il lâcha son sabre suite à la violence de l'impact, et celui-ci atterris quelques mètres derrière lui.

Raiden n'eut le temps de regarder son sabre voler que le soldat avait déjà lancé une autre offensive. Sans armes, il fallait utiliser les acrobaties du passé! La lance du garde se dirigeait vers ses jambes, et Raiden s'empressa de sauter par dessus et d'envoyer son pied en plein visage de l'adversaire, malheureusement le garde bloqua son pied avec sa main disponible, car il tenait sa lance a une main sur ce coup là. Il envoya valser Raiden à l'opposé de son sabre, l'éloignant d'une chance de gagner.

Yalid pris sa lance à deux mains, pris une légère course d'élan et sauta prestement au dessus de Raiden. La lame de son arme prête à trancher le mercenaire en deux, le soldat rabaissa en vitesse son arme pour infliger le coup à son adversaire. Raiden, avec ses réflexes, roula sur le côté, manquant de peu d'avoir un bras en moins, mais tout de même une bonne plaie sur le bras gauche. Sans plus attendre, il se rua vers Yalid, qui avait encore la lame de sa lance presque planté profondément dans le sol.

Arrivé à hauteur, Raiden tapa du pied l'arrière de son genou, qui lui fit mettre genoux à terre. Il profita de l'occasion pour aller chercher sa lame, la douleur s'étourdissant par l'adrénaline présente. Le combat était rude, et Raiden était vraiment en mauvaise posture. Le soldat avait-il vraiment l'intention de le tuer? Il ne le savait pas, et s'en fichait complètement. Son cerveau était sollicité, il fallait trouver son point faible. Sa force brute et sa rapidité était ses points forts, mais les points faibles... A moins que...

Yalid prépara le même coup que le précèdent, et lors de son saut, Raiden se décala sur la gauche, laissant la lame une nouvelle fois dans le sol, avec Yalid qui luttait pour le retirer. Là était la ruse. Raiden sauta sur la lance, la laissant encore dans le sol, et plaça sa lame juste sous la gorge du soldat. Car la faiblesse du soldat était aussi sa force, la moindre opportunité doit être utilisée à bon escient. Car le temps que Yalid enlève sa lance du sol, c'était déjà quelques secondes de trop.

-Tu es un bon soldat, très bon même, mais ce qui fait ton avantage a causé ta perte, souviens-t-en.

Il se retira, rengaina son épée et se pressa le bras gauche, entaillé par le combat et surtout par la lance de Yalid. Il s'avança vers le lieutenant Hasan, et s'agenouilla devant lui en signe de respect, afin qu'il prononce le verdict du combat précèdent

Le lieutenant Hasan ramassa une poignée de sable, et dans un geste antique, laissa tomber quelques grains dans les cheveux de Raiden. Il dit alors:

-Vous avez fait vos preuves au combat, Raiden. Je vous accepte dans mon régiment. Dès maintenant, ces hommes seront vos frères, vous mangerez, dormirez, et combattrez avec eux. Relevez vous, guerrier de Khand, et que les sables du désert boivent le sang de vos ennemis.

Hasan se tourna alors vers ses hommes, et dit à un d'entre eux:

-Nissa, occupes toi de la blessure de Raiden. Et apportes lui un uniforme...

Nissa était un soldat de petite taille avec une moustache noire monumentale. Il sortit un bandage de son sac, et l'enroula autour du bras blessé de Raiden. Il prit ensuite un uniforme plié soigneusement, et le donna au nouvel guerrier du Khand. Il s'agissait d'une sorte de robe rouge, aux manches larges, et dont le bas était coupé, afin de ne pas gêner les mouvements du soldat. La tunique était accompagnée d'une ceinture richement décorée avec du fil d'argent, et une sorte de foulard noir très long pouvant être enroulé autour du visage.
Le lieutenant Hasan donna aussi une lance et un bouclier rond à Raiden, le conseillant d'attacher ces armes à la selle de son chameau.
Lorsque Raiden mit cet accoutrement, il prit l'apparence d'un vrai soldat de Khand.

***

Un homme arriva en courant...il était habillé en civil, mais sa posture et sa façon de marcher trahissait qu'il s'agissait d'un soldat. Il s'arrêta devant le lieutenant Hasan, le salua, et dit:

-J'ai espionné les hommes du capitaine Mahal, comme vous me l'avez dit lieutenant...vous aviez raison. Il prépare un coup militaire contre le roi...il faut l'arrêter.

Le lieutenant Hasan devint encore plus sérieux, et se tourna vers Raiden:

-Vous semblez attirer les ennuis, Raiden...dès que vous arrivez dans la ville
quelqu'un essaye de tuer le roi de Khand...au moins vous aurez l'occasion de faire vos preuves. On y va.

Les soldats se mirent à marcher d'un pas rapide vers le palais lui même...ils poussaient les autres piétons sur le côté, et personne n'osait faire face au sinistre lieutenant Hasan et à sa hache à double tranchant...

Lorsqu'ils arrivèrent au palais, le lieutenant murmura un juron. Trois soldats, vêtus de robes noires et armés jusqu'aux dents, surveillaient la porte.

-Ce sont des hommes de ce traître, le capitaine Mahal...ce qui veut dire qu'ils sont déjà dans le Palais. Il faut se dépêcher! Raiden...vous et moi allons nous occuper de ces trois là...de façon discrète. Comme vous voyez, des statues et des palmiers bordent le chemin menant à la porte des deux côtés...essayez d'en profiter pour vous approcher inaperçu des trois soldats, je ferai pareil de l'autre côté. N'ayez aucune pitié, ce sont des assassins et des vermines sans pareils.

Sur ces mots, le lieutenant Hasan se mit à s'avancer discrètement à travers la ligne des palmiers dans la direction de la porte...le reste du régiment attendait derrière une maison.

C'était bon, Raiden faisait parti d'un régiment de l'armée, et pas n'importe lequel; Une des meilleures du Khand! Mais assez rêvé, il y a un autre problème, le roi de Khand est en danger, il faut le sauver. Les soldat du lieutenant Hasan se dirigèrent à toute vitesse vers le palais. Arrivé là-bas, trois soldat, habillé de la même façon que Raiden et les autres, gardaient la porte. Le lieutenant avait dit que c'était des hommes de Mahal.

Raiden et Hasan devaient exécuter ces trois là silencieusement pour pouvoir continuer. Raiden passa par l'allée de gauche, et Hasan pris l'autre côté. Les trois soldat parlaient, et quand Raiden fût bien en place derrière une statue, l'un d'eux se détacha du groupe, prétextant un tour de garde. Il s'avançait vers Raiden, s'éloignant des deux autres. Le garde seul passa la statue et Raiden se faufila derrière lui. Il mit sa main droite sur la bouche et la main gauche sur le trapèze droit du soldat. Et en un coup sec et vif, il lui brisa le cou, ne lui laissant aucune chance de survie.

Il ne laissa pas tomber le corps, il le ramena automatiquement sur son épaule et s'éloigne, vers un petit fossé. A hauteur, il jeta le corps et le recouvrit avec un peu de sable puis retourna se cacher derrière la statue. Les deux derniers parlaient encore, l'un tournait le dos à Hasan, et l'autre à Raiden. Derrière, il vit le Lieutenant qui lui faisait signe d'attaquer celui qui lui tournait le dos, et que lui ferait pareil. Sur ces gestes, Raiden acquiesça et avança accroupi derrière le garde. Le deuxième ne le voyait pas, car son camarade lui bouchait la vue. A hauteur, Raiden attendit le signe du Lieutenant, qui ne tarda pas à arriver! Sur le coup, Raiden se releva et brisa le cou du garde, de la même manière que le précèdent.

Hasan appela les soldats restés en arrière, qui déboulèrent tous d'un pas rapide. Une fois la troupe réunie, ils passèrent les portes du palais, tous sur leurs gardes, scrutant le moindre coin du palais, cherchant à déjouer une éventuelle embuscade. Hasan était devant, suivit de très près par Raiden, car apparemment, Hasan voulait encore qu'il fasse ses preuves, donc il attendait beaucoup du jeune homme. Ils avançaient dans le long hall du palais...

Hasan hocha de la tête avec approbation, montrant qu'il était satisfait de sa nouvelle recrue. Pour le moment tout allait bien...les douze soldats avaient à présent pénétré dans les couloirs du Palais du Désert, la forteresse et demeure luxueuse du Roi de Khand. Un guerrier lança un juron en voyant les corps de quelques domestiques et gardes sur le sol, tués par les hommes du capitaine Mahal sans doute...il ne restait plus qu'à espérer qu'il n'était pas trop tard, et que le Roi était encore en vie.

Hasan dit alors, ne s'adressant à personne en particulier:

-Le Roi peut être un élément précieux pour Mahal...il peut toujours le vendre aux Haradrims, l'utiliser comme marionnette, ou utiliser sa vie pour faire du chantage auprès de la noblesse...je connais Mahal depuis tellement d'années; il est rusé comme un chacal. Mais cette fois cela jouera en notre faveur. Notre but essentiel est d'assurer la survie du Roi.

Les soldats avançaient donc à travers les couloirs et les salles du Palais...ils ne se tenaient pas en formation, mais avaient leurs armes sous la main, prêts à les utiliser.
Après quelques minutes, ils se retrouvèrent dans une sorte de salle, avec une porte à l'autre extrémité, menant à la Salle du Trône. Des balcons de l'étage supérieur donnaient sur la salle de l'autre côté, comme dans un théâtre.
Hasan fronça ses sourcils, et murmura:

-Quelque chose ne va pas...Mahal aurait surement laissé plus des hommes sur le chemin...

Un des soldats du régiment du lieutenant regarda soudainement vers le haut, dans la direction des balcons. Une silhouette venait d'y apparaître.
Il eut juste le temps de jurer:

-Oh merd...

Un carreau d'arbalète vint se planter dans son oeil, et il s'écroula par terre. Soudainement, les balcons se remplirent d'arbalètriers vêtus de noir, les hommes de Mahal. Les soldats étaient piégés, destinés à mourir sous la pluie de projectiles comme des canards...

Mais le lieutenant Hasan méritait son titre d'un des meilleurs officiers de l'armée de Khand. Avec un sang froid surprenant, il cria:

-Utilisez vos boucliers! Mettez vous en formation de tortue! Vite!

Les soldats sortirent leurs boucliers ronds, les mettant au dessus de leurs têtes, essayant de s'assembler et de s'entre protéger. Les premiers carreaux tombèrent sur les guerriers, rebondissant contre les boucliers...

-Vers la porte! Il faut l'atteindre!

Mais cela n'allait pas être chose facile. La porte s'ouvrit, et quatre hommes entrèrent dans la salle, bloquant le chemin des soldats du lieutenant Hasan. Ils avaient tous des armures lourdes, et des heaumes couvrant l'entièreté de leurs têtes. Ils maniaient des haches et des piques. Le seul moyen de s'échapper de la pluie létale des projectiles était de combattre et tuer ces guerriers lourds...