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Devant les murailles d'Assabia... | |
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Méphisto Administrateur Principal
Nombre de messages : 3189 Localisation : Minas Tirith, la Cité Blanche Rôle : Souverain de Minas Tirith et de Gondor
~ GRIMOIRE ~ -: Homme de noble lignée. Descendant d'Elessar. -: Age où force et sagesse se côtoient -:
| Lun 22 Nov 2010 - 20:02 | | Dans la tente du prisonnier, la tension était à sa comble. Tous les Gondoriens et leurs alliés présents se tenaient, crispés, attendant avec crainte et interrogation la suite des évènements. Lorsque Selim parla, le Roy écouta attentivement chacun de ses mots, et il ne lâcha pas un seul instant le regard de son ennemi. Enfin, après quelques longues secondes de reflexion, Méphisto s'adressa à l'Assabien, faisant tressaillir ses suivants.
< Bien. Peut-être est ce à cause du sang de mon illustre lignée qui coule dans mes veines ou d'un don des Valars, mais je pense savoir discerner parfaitement quand un homme ment, ou qu'il dit la vérité. Bien sûr, il n'est pas dit que le plus habile des menteurs puisse me dûper..Quoi qu'il en soit, cet homme dit la vérité, il m'a dit tout ce qu'il savait.. Je l'ai lu dans ses yeux, j'en suis convaincu. Je ne sais même plus comment prendre cette dernière nouvelle tellement ma tristesse est grande .. Une chose est sûr, plus rien ne nous retient ici, et aucune raison ne justifierait un nouveau siège de la ville .. >
Derrière lui, les soldats se regardèrent, ebahis, et se murmurèrent quelques paroles qui ne distrairent pas le Souverain du prisonnier. Soudain, il leva Andùril. Les hommes se mordirent les lèvres et certains se cachèrent même les yeux. Mais Andùril avait vu assez de sang pour de nombreux jours.. Elle trancha les liens de l'Assabien, incrédule.
< Tu as été bien sage de me dire la vérité, Selim d'Assabia. Et tu n'as point trembler, je dois le reconnaitre. Je n'ai pas toujours été un saint, loin de là. Mais quel Roi tuerait un honnète prisonnier désarmé ? Vas. Tu es libre. Et ta femme doit certainement mourrir d'inquiétude. Dis leur que Tar-Méphisto est fort, qu'il faut craindre sa fureur. Mais dis leur que le descendant d'Isildur est un homme d'honneur, et qu'Andùril ne brille que pour la Justice. Notre Justice. Que les Valars te préservent, toi et ta famille, Assabien ! >
Ses suivants n'en revinrent pas. Les murmures augmentèrent en intensité, mais la décision du Roi ne paru déplaire à aucun. Silencieux, le regard vitreux, comme perdu dans le lointain, le Souverain fit appeler ses commandants.
< Chaytann n'est plus ici. Nous abandonnons donc le siège de la ville . Mais nous camperons ici quelques jours. Que les hommes se détendent. Trop de sang a coulé.. Et ne perdons pas espoir ! Peut-être trouverons-nous une piste, ou une lueur de lendemains meilleurs.. > "Tout ce qu'il nous reste à penser, c'est décider que faire du temps qui nous est donné .." |
| | | Dwilidan Guide du Royaume d'Arnor
Nombre de messages : 269 Age : 29 Localisation : Amon Sûl
~ GRIMOIRE ~ -: Homme -: 22 ans -:
| Mer 24 Nov 2010 - 13:56 | | Selim soupira presque involontairement quand le Roi annonça qu'il l'épargnait et qu'en plus il stoppait le siège de la ville. Sa liberté maintenant assuré il se tourna vers Moussa, qui l'avait interrogé plus tôt: "Je te pries de me pardonner de ne pas t'avoir tout dit dès le départ, la vérité peut parfois être mal interprété et porter à confusion, c'est pourquoi je voulais m'adresser directement à Tar-Mephisto. La vérité lui aura donc été transmise sans la moindre transformation d'aucune sorte si bien qu'il a pu peser le pour et le contre en toute connaissance de cause."Respectueusement il se tourna ensuite vers le souverain du Gondor qui n'était pas encore sorti de la tente où il avait interrogé Er'Zadrak, le détenteur de la Flamme de l'Ouest l'impressionnait toujours de par son aura majestueuse et de sa présence royale mais finalement il pris son courage à deux mains et se lança, il est parfois plus difficile de parler que de se battre et aligner des mots plus compliqué que de planter une épée dans de la chair: "Si vos homme désirent se restaurer je peux vous faire apporter des victuailles ou autre nourriture. Faites moi signe, nous ne sommes plus ennemis."Selim s'inclina ensuite en signe de respect, ce n'était plus à un adversaire qu'il faisait face mais à un souverain qui avait droit de vie et de mort sur lui. |
| | | Gallen Mortensen Vice Roi du Rohan - Champion Rohirrim
Nombre de messages : 1596 Age : 49 Localisation : Minas Thirith Rôle : Vice Roi du Rohan
~ GRIMOIRE ~ -: Rohirrim -: 31 ans -:
| Mer 24 Nov 2010 - 20:38 | | Moussa resta immobile devant la scène qui se jouait devant lui. La puissance qui émanait du souverain du Gondor le laissait stoïque. Puis le mercenaire reprit ses esprits. Il écouta les propos de Selim. Et il ne le comprenait pas , il ne lui an voulait pas de lui avoir résister c'était le jeu durant la guerre mais le capitaine assabien insulta Moussa en proposant de se restaurer car en cette sombre heure, le cœur du chien de Kryam allait vers ses compagnons devant ces maudites murailles, des jeunes hommes que Moussa avait formés. les chiens était certes des mercenaires et combattaient pour l'argent mais l'honneur guidait leur vie. Et Moussa trouva cette proposition de partager de la nourriture , inepte. Il ne put se retenir et cracha sur les chausses de Selim. Et il déclara d'une voix métallique " pauvre fou...tu ne sais pas ce que tu as fait.......Pauvre fou tu ne sais pas ce que tu as fait....Tu ne respectes pas les morts....Pauvre Fou"Moussa aurait tent aimer que Taorin soit là. La main gauche du guerrier monta vers le pommeau de sa dague, le bruit de la peau sur le cuir de sa vieille ceinture était désagréable. Moussa avait les paupière plissées, chacun avait pu voir le meurtre passer dans ses yeux. Le Gondor avait pardonné mais pas les Chiens de Taorin. Le regard implacable de Moussa se posa sur La pointe, un mot , un geste et la tente deviendrait le théâtre d'une violence extrème. |
| | | Taorin Emir du Harondor Libre
Nombre de messages : 512 Age : 30 Localisation : Minas Tirith
~ GRIMOIRE ~ -: Humain (Haradrim) -: 36 ans -:
| Ven 26 Nov 2010 - 19:29 | | La Pointe tressaillit comme tout le monde dans la tente lorsque Tar-Méphisto leva Andùril. Allait-il tuer le prisonnier ? Mais le Roy se contenta de couper les liens. Ceci signifiait-il que la guerre était finie ?
« Tu as été bien sage de me dire la vérité, Selim d'Assabia. Et tu n'as point tremblé, je dois le reconnaitre. Je n'ai pas toujours été un saint, loin de là. Mais quel Roi tuerait un honnète prisonnier désarmé ? Vas. Tu es libre. Et ta femme doit certainement mourrir d'inquiétude. Dis leur que Tar-Méphisto est fort, qu'il faut craindre sa fureur. Mais dis leur que le descendant d'Isildur est un homme d'honneur, et qu'Andùril ne brille que pour la Justice. Notre Justice. Que les Valars te préservent, toi et ta famille, Assabien ! » annonça le Roy.
La Pointe n’en revenait pas : en plus de lui laisser la vie sauve, il allait le libérer, comme ça. Bien que l’Assabien fût un homme juste et droit, la Pointe ne pouvait s’empêcher de le haïr, pour tous ses frères tombés faces aux remparts ocres de la cité khandéenne. Il ne pouvait être pardonné ! Il devait payer, pour ses amis et concitoyens ! Si le Roy décidait de faire cesser la guerre contre Assabia, qu’il laisse au moins les hommes se venger sur les prisonniers !
Le capitaine assabien se prosterna servilement devant le Roy : quel immonde pourceau ! se dit la Pointe. Il changeait de camp comme de tunique ! Un homme comme lui, aussi peu loyal à sa cité, ne pouvait être libéré ainsi ! Il fallait en faire un exemple ! La Pointe ne savait pas pourquoi il éprouvait tout à coup une telle haine à l’encontre du prisonnier, mais celle-ci le gagnait et obscurcissait peu à peu sa raison. Lorsque l’Assabien proposa d’aider l’armée gondorienne, la Pointe se sentit prêt à lui sauter à la gorge, mais il réussit à se retenir. Moussa, en revanche, exprima sa hargne en crachant sur le prisonnier, et en lâchant, d’une voix glacée :
« Pauvre fou... tu ne sais pas ce que tu as fait... Pauvre fou tu ne sais pas ce que tu as fait... Tu ne respectes pas les morts... Pauvre Fou »
Le Chien chercha le regard de son lieutenant, attendant un signe l’autorisant à agir. En un mot, un geste même, la Pointe pouvait changer l’avenir de la guerre. S’il retenait Moussa, il épargnait de nombreuses vies, stoppait la guerre et les Chiens sauvaient leur peau. Alors que s’il laissait le Chien agir, nul ne savait ce qui pourrait bien se passer…
Un silence de plomb avait envahi la tente. Les gondoriens observaient les Chiens, Moussa gardait son regard fixé sur la Pointe, qui regardait Selim, une main sur sa dague. Un mot, un seul, et tout serait fini. La Pointe sentit sa vision s’obscurcir. Par tous les Valars, qu’il haïssait cet homme ! Et ce Roy hautain, celui qui était autrefois son souverain !
La Pointe hocha lentement la tête, et le chaos envahit la tente… |
| | | Forlong Tribun Militaire d'Arnor
Nombre de messages : 3429 Age : 32 Localisation : En Arnor Rôle : Vieux loup au service du Royaume du Nord
~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan d'Arnor -: Quarante Ans -:
| Dim 28 Nov 2010 - 18:41 | | Forlong jeta un regard sur Nathanael. Sa gorge était rougie et la peau déchirée par endroits, mais il ne saignait pas abondamment. Il semblait légèrement choqué, mais ce n'était rien d'étonnant. Le capitaine en exil l'était aussi, et ce n'est pas lui qui fut objet de l'attaque violente. Leurs yeux se croisèrent un moment, les regards de deux hommes qui, malgré qu'ils étaient au service des Peuples Libres, avaient depuis longtemps perdu la vision idéaliste de ce monde. Forlong regarda Nathanael pendant quelques secondes, puis se frotta les yeux avec les doigts de la main gauche.
-Vous avez raison. Ce n'est pas l'endroit parfait pour une conversation amicale. En plus il fait un froid de chien, et comme nous avons pu le constater, il y a des pires choses que des Assabiens dans ce désert.
D'un geste de la main il fit signe au vagabond de le suivre. Ils marchèrent rapidement, aucun d'eux ne voulait passer une minute de plus dans cet endroit obscur. Lorsque les feux apparurent à ses yeux, Forlong soupira de contentement. Quelques minutes plus tard, les deux hommes furent arrêtes par un garde apeuré. L'homme du Nord regarda avec un sourire le jeune soldat tremblant armé une lance.
-Avons nous vraiment l'air d'Assabiens, l'ami? Laisses nous passer, et lorsque ton tour de garde sera fini, vas te réchauffer dans la tente de l'aubergiste, en buvant à la santé du Roy.
Sur ces mots, il sortit une petite pièce d'or de sa bourse, et la lança dans la direction du jeune garde, puis poussa doucement sa lance sur le côté avec son gantelet. Nathanael et Forlong continuèrent alors leur trajet, s'enfonçant dans les boyaux du campement chaotique de l'armée du Roy. Le dunadan soupira, et dit:
-Ce gamin n'a presque pas reçu d'entrainement...un Assabien pourrait l'égorger sans aucun problème, et il serait incapable de faire quoi que ce soit avec cette lance. Ses doigts étaient beaucoup trop crispés sur le manche. On envoie des troupes comme ca à la guerre, et on s'étonne quand on perd. Trois quarts de jeunots comme celui ci mourront. Quelques uns survivront pour devenir des vétérans, et voir d'autres gamins se faire tuer...la guerre est une pute. Mais une fois qu'on a goûté à ses caresses l'on ne veut plus l'abandonner, peu importe le prix.
Il regarda Nathanael avec une grimace, et rajouta:
-Nous voila arrivés au palais, messire.
En effet, les deux hommes s'étaient retrouvés devant une tente grise de taille moyenne, vieille et peu impressionnante. Les cendres d'un petit feu se trouvaient à l'entrée, et Forlong les agita avec sa botte; quelques étincelles jaillissaient encore, et l'homme du Nord s'empressa d'ajouter quelques petits bâtonnets secs des plantes qui poussaient dans cette région aride, et qu'il avait récolté auparavant. Se concentrant entièrement sur ses actions, il se pencha et souffla délicatement, faisant voler des étincelles. Peu à peu, les bâtonnets prirent feu, et il ajouta quelques branches de taille plus conséquente. Il se releva avec un sourira, et dit à Nathanael:
-Au moins il n'y a pas de risque de pluie ici. Asseyez vous près du feu, je pense qu'on en a tous les deux besoin. Je reviens dans un instant.
Forlong disparut pendant un moment dans les profondeurs de la tente, pour en ressortir aussitôt avec un sac rempli et deux couvertures. Il en passa une à Nathanael, et sortit une petite casserole du sac, en enlevant auparavant ses gantelets de cuir cloutés. Il la remplit avec du vin rouge de sa gourde, et ajouta quelques épices orientales qu'il gardait dans un fin sachet de tissu. Il la pendit au dessus du feu grâce à un système ingénieux construit de deux bâtons et d'une corde. Il sortit ensuite un morceau de bandage propre, et l'imbiba de vin. Il nettoya la plaie de l'agent de l'Arbre Blanc, et enroula le tissu autour de sa gorge. Pendant ce temps, le liquide était devenu chaud, et Forlong versa le vin dans deux simples verres de bois, dont il passa un au vagabond.
-Bon. Nous sommes à présent en sécurité et au chaud, il est temps de parler. Ce qui vous a attaqué..n'était pas entièrement humain. Mais il ne s'agissait pas non plus d'un orc, j'aurais reconnu une des ces bêtes. Peu importe ce que c'était, il s'agissait d'un être maniant, ou étant possédé par la magie noire. Rien de très agréable. J'ai besoin de savoir ce que vous faites si loin du Gondor, et est ce que vous savez pourquoi cette chose vous poursuivait...
Le dunadan jeta un regard calme à son interlocuteur. Il avait déposé son épée sur ses genoux, et se réchauffait les mains avec son verre de vin.
***
La nuit était froide, et les quatre soldats se passaient la gourde d'un alcool impossible à identifier, d'une qualité médiocre. Leurs visages étaient éclairés par un feu de camp...un d'eux devait avoir une cinquantaine d'années, un véritable vétéran. Deux autres étaient d'un âge moyen, des hommes du Gondor typiques, grands et barbus. Le dernier ne devait pas avoir plus de dix sept ans, une recrue fraiche comme un matin de printemps...ce fut ce dernier qui prit la parole, après s'être remis d'une attaque de toux causée par l'alcool horrible.
-Sergent...? L'armée gondorienne est la meilleure au monde n'est ce pas? Et nous sommes dirigés par le Roy Méphisto en personne, héritier d'Isildur et d'Aragorn...mais comment ca se fait que ces chiens orientaux nous ont battu aujourd'hui?
Un silence gêné s'empara du groupe. Le vétéran se contenta de cracher par terre et de boire une gorgée du liquide brûlant, mais un des autres soldats prit la parole, la haine brûlant dans ses yeux:
-Moi je sais très bien pourquoi, mon ptit. Parce qu'on a été poignardé dans le dos, voilà pourquoi! A ton avis c'est qui qui a organisé cette attaque ratée? Et qui a averti les Assabiens? Réfléchis un peu, gamin! On a des hommes dans ce campement qui ont la même couleur de peau que nos ennemis. Qui parlent la même langue animale et incompréhensible. Les haradrims de Radamanthe, les mercenaires du Umbar. Des bêtes vicieuses qui il y a des centaines d'années combattaient sous les ordres de Sauron lui même. A ton avis, de quel côté sont-ils vraiment?! Je vous dis...ne dormez pas sans garde. Sinon un jour vous allez vous réveiller égorgé par un traitre oriental.
Le silence régna à nouveau autour du petit feu, et les soldats lancèrent des regards dans la direction du campement des Chiens et de celui de l'emir de Harondor. Seul le vieux vétéran cracha à nouveau par terre, et se coucha en s'enroulant d'une couverture, murmurant quelque chose sur la débilité des jeunes d'aujourd'hui.
La rumeur quant à elle, se répandait à la vitesse du feu... Membre des Orange Brothers aka The Good Cop |
| | | Méphisto Administrateur Principal
Nombre de messages : 3189 Localisation : Minas Tirith, la Cité Blanche Rôle : Souverain de Minas Tirith et de Gondor
~ GRIMOIRE ~ -: Homme de noble lignée. Descendant d'Elessar. -: Age où force et sagesse se côtoient -:
| Dim 28 Nov 2010 - 22:18 | | Le Roi avait cerné le manège des mercenaires Haradrims, mais quelques instants trop tard. Une ambiance malsaine avait envahie la tente, et l'un des Chiens avait même craché sur le prisonnier. De suite, Méphisto avait compris la haine de ses alliés temporaires, et il sentit que tout pouvait dégénérer en une fraction de seconde. Ses quelques gardes peu nombreux le regardèrent, inquièts; et, comprennant le regard du Souverain qu'ils avaient habitude de protéger, se mirent en position défensive près du Roi du Haut Royaume et non loin de l'Assabien.
Soudain, le lieutenant mercenaire hocha la tête. L'autre Haradrim se jeta sur l'Assabien. Ce-dernier leva les mains pour se protéger mais la vue du Roy fut genée par ses gardes qui se jetèrent sur les Chiens afin de les désarmer. Il ne put voir ce qui était arrivé à Selim, tant le chaos avait semé la panique. Des cris venaient de toute part, certains hommes tombèrent, assomés ou tués; Méphisto ne put le deviner. Il se força à dégainer Andùril qui illumina la tente de son aura. Les hommes se battaient, ou essayaient de se désarmer. Il semblait qu'une dernière once de morale retenait les guerriers à passer à l'acte fatidique. Le Souverain en profita pour se jeter entre ses hommes et les Haradrims. D'un coup d'épée, il en fit chanceler un qui finallement chuta au deuxième coup du Roi. Ses suivants hésitèrent à attaquer devant la fureur d'Andùril et la mine grave de son porteur. Finallement, d'autres Gondoriens pénètrèrent dans la tente, avertis par le vacarme et le fracas des lames s'entrechoquant. Ils repoussèrent les hommes du sud contre une paroi de la tente, les empechant de bouger. Le calme réapparut alors, et tous regardèrent le chaos qu'ils avaient causé. Plusieurs Haradrims étaient à terre, inconscients ou maitrisés, mais aucun ne semblait sérieusement blessés. Le Roi se réjouit intérieurement de la maitrise de sang froid de ses hommes, car un désastre aurait pu éclater à la suite de cette empoignade.
Selim, lui, était à genoux. Il respirait fort, mais il avait réussi à esquiver le coup de poignard. Il semblait juste choqué, et cela rassura Méphisto. Mais des insultes le firent se retourner. Il découvrit alors avec horreur l'un de ses gardes allongés au milieu de la mêlée, un petit filet de sang s'écoulant de sa gorge ouverte. Il se précipita sur le cadavre, abbattu. Il s'agissait de Gernon, un de ses plus anciens gardes avec qui ils avaient déjà combattu à de nombreuses reprises. Une tristesse et une rage son nom l'envahirent soudain. Il se leva, plein de colère, et se rua sur la bande d'Haradrims. L'un deux, terrorrisé, jeta sa lame derrière lui. Mais le Roi était loin d'être dupe. Il avait vu la lame du sud, et surtout, le sang qui la maculait. Aucun doute : aucune autre arme dans la pièce n'était tâchée de sang. Devant tant de haine, ses compagnons n'offrirent aucune aide ou secours à l'assassin. Méphisto l'empoigna, le soulevant presque du sol, et l'envoya s'écraser non loin de ses guerriers qui pleuraient la mort du brave Gernon, et recouvraient son corps d'un large tissu blanc portant l'emblême de l'arbre blanc.
Une troisième fois, le Seigneur de Gondor sortit Andùril de son fourreau et se teint au-dessus de l'haradrim, tremblant de peur. Aucun homme présent n'intervint ou n'essaya de le retenir. De plus en plus d'hommes pénétraient dans la tente, curieux de découvrir la cause du chaos, de sorte que la tente était bondée; tous se bousculaient pour voir ce que Méphisto allait faire de ce misérable rat. Cette fois-ci, le Roi ne cacha pas sa colère et il ne retint pas ses mots.
" Pauvre idiot ! Je jure devant les Valars que tu vas payer ta sôtise ! L'homme que tu as tué était brave, et je le connaissais depuis de nombreuses années. Il devait survivre après la rude bataille qu'il a passé avec moi dans l'enfer d'Assabia. Mais un imbécile en aura finallement décidé autrement .. Pauvre fou. Je regrette à présent la pitié que Gernon a eue envers toi. Il n'aurait pas du retenir sa lame. Vois, comme tu trembles, misérable.. Tu prônais la mort de l'Assabien, mais il a eu cent fois plus de dignité au moment d'embrasser sa mort que tu n'en auras jamais. Ne crois pas que j'éparge les vies à chaque fois.. J'ai déjà abbatu des hommes de sang froid à plusieurs occassions. Et je sens qu'une nouvelle se présente .. Baisse les yeux ! Andùril va se charger de toi.. "
"Tout ce qu'il nous reste à penser, c'est décider que faire du temps qui nous est donné .." |
| | | Gallen Mortensen Vice Roi du Rohan - Champion Rohirrim
Nombre de messages : 1596 Age : 49 Localisation : Minas Thirith Rôle : Vice Roi du Rohan
~ GRIMOIRE ~ -: Rohirrim -: 31 ans -:
| Lun 29 Nov 2010 - 12:52 | | Moussa s'était jeté comme un fauve sur la capitaine assabien. Mais en revoyant la scène, il n'avait pas appuyé son attaque, malgré tout, la vaillance de Selim lors de la bataille avait bloqué son bras armé, seule une légère estaffilade traversait dorénavant la joue droite du prisonnier. Moussa fut renversé par la maelstrom qui envahit la tente. Le mercenaire ne lutta pâs, mais son poignard rencontra un corps sans intention de nuire. Immédiatement il sut que sa lame avait tué, il en avait l'habitude. Moussa était hébété, les soldats gondoriens n'y avaient pas été de main morte , il était sonné. Son regard tomba sur la dépouille allongée à quelques pas de lui. Immédiatement moussa eut du regret. Et là, la fureur royale s'empara des événements. Moussa incapable de bouger se sentit soulevé de terre et se vit voler sur quelques mètres; il tenta désespérément de se relever et vit les yeux injectés de sang et de larmes du plus puissant seigneur des Terres du Milieu. Moussa tremblait pour la première fois de sa vie. Mais il ne regrettait pas son geste, il avait agi pour l'honneur des Chiens de Kryam, la mort du vétéran gondorien était un drame comme toute cette opération militaire d'ailleurs. Moussa risqua un coup d'oeil vers "La Pointe", Taorin lui manquait, il aurait su quoi faire. Irrémédiablement, le mercenaire fixait Anduril , il ne parvenait pas à soutraire son regard de l'arme légendaire. D'ailleurs son oeil gauche tréssautait , comme obnibulé par l'épée. Moussa tremblait toujours mais il parla néanmoins d'une voix mal assurée. "Roy Méphisto, je regrette la mort de votre soldat, c'est la victime d'un drame. mais cet homme devait mourir car il nous insulte en proposant un repas en bafouant l'honneur de nos morts. si je dois mourrir, tuez moi mais laissez mes frères d'armes quitter ce lieu maudit, j'ai agi seul." |
| | | Nathanael Espion de l'Arbre Blanc
Nombre de messages : 1025 Age : 35 Localisation : Pelargir Rôle : Espion
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 34 ans -:
| Lun 29 Nov 2010 - 20:32 | | Le calme de la nuit continuait de lui procurer de grandes craintes. Il n’aimait guère être le personnage d’une aventure dont il aurait pu conter le récit. Eru savait comme il n’aimait pas être confronté à la violence, et moins encore quand il en était la victime. Il sentait encore la fantomatique étreinte de son agresseur. Son cou et sa nuque le brûlaient, et sa gorge était serrée comme s’il eut été affecté par une grippe. Il croisa le regard de Forlong et le suivit sans un mot jusqu’aux premiers feux de camps. Juvénile appât, prêt à mordre à l’hameçon de la guerre despotique. Il demeura silencieux lors de l’échange avec le jeune soldat. Il se contenta de toiser des pieds à la tête le garçon au destin tout tracé : recruté, armé, tué. Les yeux du gamin s’illuminèrent en suivant la trajectoire de la pièce d’or. Stratagème efficace pour des ennemis s’ils avaient voulu lui passer une lame au travers du corps. Contre les hommes plus avisés et aguerris, à qui la naïveté faisait défaut, il avait toujours su utiliser leur cupidité sans borne. Forlong lui avait donné la pièce dans un élan d’empathie, mais il gardait à l’esprit que des gestes amicaux pouvaient parfois conduire à la mort les plus simples d’esprit. Il écouta les mots du Loup Blanc et acquiesça à quelques uns de ses commentaires. Il partageait tout à fait son avis sur la question. Il sourit malgré lui à l’image « poétique » qu’il lui donna de la guerre. Comparaison parlante en soi. Un vécu de soldat.
Il garda un œil sur les alentours tandis que Forlong ravivait le feu. Il n’était pas tranquille. Echaudé. Cette mauvaise expérience l’avait refroidi pour la nuit et les jours à venir. Il se sentait observé en permanence et cette sensation désagréable l’empêchait de se sentir en sécurité, aussi prêts fussent-ils des tentes des nobles et du Roy. Il continua d’amasser quelques brassées de branches mortes tandis que Forlong disparaissait dans sa tente. Il fallait qu’il s’occupe l’esprit sans se laisser aller à de mornes pensées.
- Merci.
Il s’enroula dans la couverture qu’on lui tendait. Il sentit une vague de chaleur estomper doucement le froid nocturne de ses membres. Les flammes firent revenir quelques couleurs à son visage et il se sentit quitter les limbes dans lesquelles il s’était dissipé. La douleur qu’il ressentit lorsque le Loup Blanc pansa ses blessures finit de le ramener à la complète réalité. Il demanda au soldat de réajuster le bandage après une première tentative.
- … sans quoi vous finiriez d’achever l’œuvre d’un autre…
Cynisme expiatoire. Il parla avec un peu plus de vigueur et de jovialité malgré les évènements. Il huma profondément le parfum qui se dégageait du récipient. Il y avait collé ses mains dans l’espoir de leur faire oublier qu’elles avaient connu le froid. Son regard s’était perdu dans le feu tandis que les épices lui rappelaient quelques doux souvenirs. Il tendit une oreille attentive cependant aux paroles de Forlong. Echos à son propre questionnement. Est-ce qu’il savait pourquoi on voulait le tuer ? Savait-on jamais d’ailleurs ? Il n’est nulle question de mérite ou de devoir face à la Faucheuse. Il prit un petit moment avant de répondre, temps nécessaire pour qu’il rassemble ses esprits.
- Vous étiez présent lorsque la Tête m’a ordonné de retrouver deux enfants. Des gamins qui auraient pu apporter des informations à propos de l’Ordre de la Couronne de Fer, association d’hommes assoiffées de sang et de pouvoir. Mais vous avez du en entendre parler je suppose avant votre départ en campagne… Balthazar le Noir semait encore la panique dans les plaines du Gondor lorsque j’ai quitté les rives de l’Anduin pour ces terres méridionales.
Il savoura une gorgée de vin, ho combien revigorante. Sa gorge lui faisait toujours mal, mais la douleur allait diminuant. L’alcool finirait de l’anesthésier – douce vertu que les femmes oubliaient souvent de lui reconnaître.
- Les gamins ont quitté la cité pour suivre les pas de Méphisto. L’aventure, la guerre ; ils voulaient voir du pays – des rêves plein la caboche. Je ne les ai toujours pas retrouvé après plus deux ou trois semaines de recherche. Je crains qu’ils soient morts au combat aujourd’hui. Quant à cette créature…
Nouveau silence. Une image le saisit et il se passa une main sur le visage pour s’extirper de ces visions funestes.
- Je n’ai aucune idée de ce qu’elle est ou de ce qu’elle n’est pas. Si jamais elle a un lien avec mes recherches alors elle est bien avisée car personne à part Gilgamesh et moi-même ne sait de quoi il retourne. Je ne pourrais pas vous donner beaucoup plus de réponses.
Il leva les yeux sur le Loup Blanc. Il paraissait encore fatigué par une journée harassante et éprouvante, et malgré l’ensemble des épreuves qu’il avait subi – il s’était porté garant de la sécurité du roi tout de même – il continuait de l’interroger sur une créature issue du néant, ou d’un endroit qui s’en rapprochait fortement. Il lui devait la vie. |
| | | Dwilidan Guide du Royaume d'Arnor
Nombre de messages : 269 Age : 29 Localisation : Amon Sûl
~ GRIMOIRE ~ -: Homme -: 22 ans -:
| Mer 1 Déc 2010 - 17:26 | | L'attaque aussi brutale que soudaine avait surpris Selim qui eut juste le temps de placer son bras devant son visage afin de le protéger de l'attaque furieuse de Moussa. La lame lui entailla légèrement l'avant bras mais sans dégâts majeurs supplémentaires. La fureur et la colère qui animait le jeune Chien fit peur à Er'Zadrak qui rampa précautionneusement en arrière tout en observant avec stupeur la tempête qui s'était déclenché à cause des paroles qu'il avait pu prononcer. D'un côté les Chiens, de l'autre Mephisto accompagné de quelques gardes et au milieu Selim; spectateur impuissant du carnage qu'il avait provoqué et dans lequel il ne pouvait intervenir. Après une dizaine de minutes d'un combat aussi stupide que furieux, la fin de cette lutte prit fin en même temps que la vie d'un des hommes du Roy. Ce dernier se leva alors, éblouissant tel Elessar lui même il se leva, grave et déterminé à mettre fin à la vie de l'homme qui avait interrogé puis attaqué le capitaine de la Garde Assabienne. La parole du souverain paraissait ne semblait pas devoir être remise en question pourtant Selim se leva, il devait mettre un terme à cette ridicule mascarade: "Roi Méphisto, trop de sang a déjà coulé pour rien et vous plus que les autres devait savoir quand un homme doit s'arrêter parce qu'il a franchi les limites de la décence humaine. Je suis conscient d'avoir sûrement insulté vos hommes c'est pourquoi je pense qu'il vaut mieux tout arrêter maintenant, tant que cela est encore possible. Je vais donc, si vous le permettez, rentrer chez moi et nous en ferons tous ainsi; sans effusions de sang supplémentaires et inutiles."Er'Zadrak avait pris des risques en s'opposant ainsi au Roi mais toutes ces morts inutiles commençaient à lui peser et s'il devait mourir, autant le faire pour une cause un tant soit peu juste. |
| | | Méphisto Administrateur Principal
Nombre de messages : 3189 Localisation : Minas Tirith, la Cité Blanche Rôle : Souverain de Minas Tirith et de Gondor
~ GRIMOIRE ~ -: Homme de noble lignée. Descendant d'Elessar. -: Age où force et sagesse se côtoient -:
| Ven 3 Déc 2010 - 20:24 | | De nouveau, un long silence accompagna les paroles de Moussad. Et un autre plus frustrant suivit celles de Selim. Le Roi, bien qu'impulsif, savait qu'il ne devait pas agir avant d'avoir analysé silencieusement la situation. Derrière son épaule, les hommes se bousculaient pour voir le visage du mercenaire, recroquevillé à terre. Il se tourna vers Selim et approuva, bien que froidement, son désir de partir.
< Oui, pars. Prends bien conscience de la chance qui t'es donnée de retrouver ton lit et ta femme. Qu'on ne te revoit plus ici, Assabien ! >
Tout de suite, l'attention de Méphisto se reporta sur Moussad, dont les tremblements s'étaient peu à peu calmés. Pendant un instant, le regard du Souverain de Gondor se posa sur le corps de Gernon. Le drap blanc tâché de sang recouvrait son corps meurtri, et des Gondoriens le posèrent sur une planche de bois lisse avant de le soulever et de sortir sans un mot ni regard de la tente. Le Roi murmura quelques paroles elfiques que les autres ne purent comprendre. Il s'agissait d'une prière qui demandait aux Valars de bien vouloir accueillir le défunt dans les cavernes de Mandos.
Des chuchotements derrière lui le ramenèrent devant la dure réalité. Le Roy restait au-dessus de Moussad, sans rien montrer, si bien que ses hommes crurent qu'il allait à nouveau sauver une vie. D'ailleurs, presque tout les soldats présents ne doutait pas un seul instant du pardon du Roi..
Et pourtant ..
Sans un mot, il sortit pour la dernière fois Andùril et l'abbatit sur Moussad, lui fendant le crâne en deux. Des cris d'étonnement, et de terreur se firent immédiatemment entendre. Le Seigneur se tourna vers eux, il semblait catégorique mais une once de tristesse et de lamentation se dégageait de son aura.
< Je ne pouvais laisser le crime de Gernon impuni. Sinon, qui sait ce qu'une nouvelle vengeance aurait-pu entrainer ? Je vous avais prévenu : La Justice pour les braves, la colère pour les fourbes. Mercenaires de Kryam, vous êtes libres de partir en étant payés si vous le souhaitez. Néanmoins, j'aimerais que vous me compreniez et restiez ici sans aucune haine. Mais autant vous prévenir, que vous soyiez de Gondor ou d'ailleurs, les fauteurs de trouble seront abbatu sans aucune compassion. J'ai déjà assez souffert, comme vous tous je sais. Alors cessons ces enfantillages, et laissez ces bêtises à nos ennemis. Nous avons assez de soucis comme cela.. Enterrez cet homme avec les morts de la bataille, il mérite sa part d'honneur, bien que je ne lui pardonne pas l'affront qu'il a commis devant moi. Je vous souhaite à tous une bonne soirée.. Puissent les Valars préservez vos vies.. >
Et les gens s'écartèrent pour le laisser sortir de la tente et rejoindre ses quartiers. Les hommes baissèrent les yeux et ne firent aucun commentaire.. "Tout ce qu'il nous reste à penser, c'est décider que faire du temps qui nous est donné .." |
| | | Forlong Tribun Militaire d'Arnor
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~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan d'Arnor -: Quarante Ans -:
| Dim 26 Déc 2010 - 16:04 | | Suite ICI Excusez moi pour le retard. Membre des Orange Brothers aka The Good Cop |
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