Balthazar le Noir Adepte de la Mort et du Feu
Nombre de messages : 99 Localisation : Dans le plus profond cachot.
~ GRIMOIRE ~ -: Humain...enfin, reste d'humain... -: Inconnu -:
| Sam 29 Mai 2010 - 21:36 | | La caserne était un grand bâtiment de pierre grise, une véritable petite forteresse, entre les Montagnes Blanches et l'Anduin. Elle veillait sur la sécurité d'une dizaine de petits villages qui l'entouraient. En ce moment, une quarantaine de soldats du Gondor y stationnaient, un nombre largement suffisant pour s'occuper des problèmes internes de la région. Surtout par cette période de paix relative.
***
Mais ce soir, la garnison avait des visiteurs. Une trentaine de cavaliers s'approchait, des guerriers en armures de cavalerie du Gondor. A leur tête, se tenait un grand homme aux cheveux noirs, une cicatrice traversant sa joue droite. Il portait les enseignes d'un caporal. Un chariot accompagnait l'expédition, sur lequel, sous quelques couvertures, était couché un blessé dont le visage était recouvert de bandages ensanglantés.
Le capitaine de la caserne sortit pour accueillir les nouveaux arrivés.
-Salutations, frères d'armes! Que faites vous ici?
L'homme à la cicatrice salua le capitaine, et répondit:
-Salutations! Nous avons un blessé parmi nous...une petite escarmouche avec des pillards. Mais il lui faut un lit et un peu de calme. Mes hommes sont fatigués aussi, les bandits étaient bien armés et féroces. Pouvons nous passer la nuit dans la caserne?
Le capitaine jeta un coup d'oeil sur l'homme blessé du chariot, et dit:
-Naturellement. L'aile droite de la caserne est vide en ce moment, nous la mettrons à votre disposition.
Le caporal le remercia, et les cavaliers entrèrent dans la bâtisse.
***
La nuit tomba, douce comme une couette de laine, plongeant la caserne dans l'obscurité. Les soldats de la garnison dormaient après une longue journée de travail, seuls quelques gardes patrouillaient les murailles...
***
Le capitaine de la caserne se réveilla vers deux heures du matin...une angoisse étrange, un pressentiment mauvais. Il ne pouvait pas vraiment définir ce qu'il ressentait. Il se leva, et prit en main son épée, puis sortit dans le couloir, torse nu.
Des bruits des pas et des voix...ils provenaient de l'aile droite. Discrètement, il partit dans cette direction.
Il s'arrêta à un endroit ou le couloir tournait en un angle droit, et jeta discrètement un coup d'oeil de l'autre côté.
Les cavaliers qui étaient arrivés ce soir étaient tous là...mais quelque chose n'allait pas. Le capitaine regarda leurs visages. Il retint sa respiration. Tous les hommes portaient des masques grotesques représentant des gueules de monstres et bêtes horribles.
Sa main se resserra sur le pommeau de son épée lorsqu'il aperçut le "blessé" du groupe. Il était en train d'enlever ses bandages, dévoilant un visage recouvert de cicatrices...mais ce n'étaient ni les cicatrices ni le crâne rasé qui rendaient ce visage si horrible...c'étaient les yeux...les yeux brillant de démence et de cruauté sans limites...et ce sourire sans pitié... Pendant un moment, le capitaine demeura immobile, ne sachant quoi faire. Il entendit la voix du "blessé";
-Alors...à vous de jouer, mes enfants. Gardez en quelques uns en vie, ils pourront nous être utiles plus tard. Mais pas trop non plus, ahah. Bientôt, toute la vallée sera à nous. Méphisto est très loin, et son fidèle chien, Radamanthe, préfère le soleil du Harad à la Cité Blanche. Mais d'abord...j'invite notre cher hôte à nous rejoindre...se cacher derrière un mur est indigne de vous, capitaine.
Les yeux cruels du démon noir se tournèrent vers l'endroit précis où était dissimulé le dirigeant de la caserne. Il avait laissé Balthazar le Noir entrer dans sa caserne...le fléau du Gondor...non... Comme dans un rêve, il s'élança dans la direction de Balthazar, l'épée levée en dessus de sa tête...Il tua un ennemi sur le chemin, sa lame devint pourpre comme un coucher de soleil...mais le démon noir para son coup sans difficulté aucune, et le capitaine ressentit une douleur brûlante au niveau de son ventre. Ses genoux se plièrent soudainement, et il s'écroula par terre. La dernière chose qu'il vit étaient les masques grotesques des hommes de Balthazar...
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Ce ne fut pas une bataille, mais un carnage. Les soldats endormis, même ayant l'avantage des nombres, n'avaient aucune chance contre les tueurs masqués qui les poignardaient et assassinaient dans leur sommeil. Rares furent ceux qui se réveillèrent à temps, et seul un ou deux hommes en noir périrent des mains de la garnison.
Les gardes qui patrouillaient les murailles de la caserne périrent aussi, transpercés par les carreaux des arbalètes. Les enfants du démon noir n'avaient aucune pitié.
Quelques blessés furent jetés dans les cachots sous les ordres de Balthazar, sans eau, sans nourriture, sans espoir quelconque.
***
Un nouveau drapeau vint remplacer l'Arbre Blanc au dessus de la caserne...une Couronne de Fer sur un fond noir régnait à présent sur la région. La lune sortit de derrière les nuages, éclairant la bannière sinistre d'une lueur pâle et maladive...éternelle actrice, la lune s'était encore une fois adaptée à l'atmosphère qui régnait dans cette bâtisse maudite.
***
-La vallée est à nous, mes enfants...plus personne pour protéger ces pauvres paysans...ahah. Pillez, tuez, brûlez! La mort et la désolation sont les fondations sur lesquelles un nouvel ordre sera bâti! Un ordre où vous aurez le pouvoir, ou la force et la cruauté définiront ceux au pouvoir!
Des rires rauques et des cris enthousiastes accompagnèrent les paroles du démon noir...Encore une fois, le Gondor trembla en entendant son rire satanique...
MOUAHAHAHAHAHIhihihiii |
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