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[En mer] Une traversée mouvementée | |
| Taorin Emir du Harondor Libre
Nombre de messages : 512 Age : 30 Localisation : Minas Tirith
~ GRIMOIRE ~ -: Humain (Haradrim) -: 36 ans -:
| Jeu 25 Nov 2010 - 20:18 | | La Verte Marie, ainsi nommée en l’honneur de la figure de proue, une grande femme dénudée peinte d’un vert délavé par les années d’embruns, fendait les flots. Depuis trois jours déjà, le navire marchand avait quitté Al’Tyr en direction d’Umbar, la Cité des Corsaires. Les eaux calmes de l’Ethir Harnen et la brise constante avaient laissé le capitaine faire hisser toutes les voiles, pareilles à d’immenses ailes d’un blanc autrefois immaculé mais désormais tellement rapiécées qu’elles ne conservaient presque plus aucune partie d’origine. Le navire arborait un pavillon de la marine marchande, provenant d’une quelconque cité du Nord.
Le Chien Borgne s’était vu alloué une petite cabine, qu’il devait partager avec Ezhel. Khalid et Cahusac en partageaient une seconde, adjacente à celle du capitaine. Le reste des hommes s’étaient installés dans la cale, aménageant des places pour dormir avec les sacs d’épices que le capitaine souhaitait vendre aux Havres. Chaque matin, un certain nombre de Chiens et d’ex-Chiens de Guerre s’exerçaient sur le pont. Les Chiens avaient un peu de mal à considérer ces nouveaux venus comme leurs compagnons d’arme, mais le Chien Borgne espérait que cette distance entre les deux groupes disparaîtrait après un combat côte-à-côte. D’autres hommes flânaient sur le pont, penché par-dessus le bastingage, regardant les mouettes voler à côté du navire ou fixant simplement l’horizon. Aucun ne savait où ils se rendaient, mais ils reconnaitraient bientôt la Cité du Destin.
Soudain, la vigie cria :
« Voile noire à l’horizon ! Les corsaires sont sur nous ! »
Aussitôt, tous les membres d’équipage s’agitèrent : les boscos criaient leurs ordres, ordonnant à chacun de gagner son poste. La Verte Marie allait tenter de prendre les corsaires de vitesse. Bien sûr, les corsaires allaient les rattraper : nul navire n’est plus rapide qu’un chébec d’Umbar avec un équipage vigoureux. Le capitaine cherchait sans doute à épuiser un maximum les corsaires, pour donner le plus de chances à son équipage.
Le capitaine s’approcha du Chien Borgne, et lui demanda pourquoi les Chiens ne se plaçaient pas en formation.
« Mais, mon cher monsieur » répondit Taorin « c’est que vous ne nous avez point payé pour cette tâche. Nous ne sommes que de simples passagers, et nous ne pouvons en aucun cas assurer à nous seul la défense de ce navire. Bien sûr, si vous acceptiez de régler nos honoraires, qui, soit dit en passant, sont vraiment en dessous de la moyenne, alors vous pourriez compter sur nos lames. » Le Chien Borgne s’amusait de la détresse du capitaine. Puis, après l’avoir laissé paniquer une quinzaine de secondes, bafouillant qu’il n’avait pas les moyens de payer, Taorin ajouta : « Mais je suis généreux. Je vous autorise à hisser notre pavillon. Aucun corsaire des Havres n’oserait attaquer l’un des Neufs. »
Le capitaine remercia Taorin du regard, puis donna ses ordres. Pendant ce temps, le chébec gagnait du terrain… |
| | | Sirion Ibn Lahad Intendant d'Arnor - Comte d'Amon Araf
Nombre de messages : 1871 Age : 33 Localisation : Arnor
~ GRIMOIRE ~ -: Homme du Sud -: 35 ans -:
| Ven 10 Déc 2010 - 23:12 | | Earin Shad se tenait à la proue du Vent Noir, observant le navire marchand duquel ils se rapprochaient à une vitesse prodigieuse. Le 'Requin' -comme son équipage le surnommait dans son dos- était un homme de taille moyenne, au visage anguleux, portant le bouc. Il avait les yeux noirs comme l'abysse et des cheveux sombres grisonnants. Son teint basané prouvait qu'il parcourait les mers depuis bien des années. On disait de lui qu'il était l'un des corsaires les plus riches après les Neuf. Lorsqu'il aperçut le navire marchand pour la première fois, il avait tout de suite pensé aux femmes pouvant être à bord. Le plaisir de la chair lui manquait, cela devait faire trois mois qu'il n'avait pas touché une femme. Mais en inspectant le pont, Shad n'en avait vu aucune. Dommage, pensa-t-il. Il évacua ses envies de plaisir en un instant et se concentra sur sa mission.
"Je te fais confiance Earin. Tu es redoutable pour ça, poursuis ceux que tu trouveras. Autrement, sème la terreur dans les mers. Que tous craints de voguer, même les puissants..."
Avec joie, le Requin avait accepté ce contrat à "durée indéterminée" comme il aimait le répéter à ses hommes. Piller, violer et tuer et rémunérer pour ça ! Que vouloir de plus ? La vie rêvée de tout pirate.
"Capitaine ! Ils changent de pavillon ! C'est l'un des Neuf, capitaine !" hurla l'homme dans la vigie.
Aussitôt, Earin déplia sa longue vue et scruta le navire et son pavillon. Un sourire apparut sur son visage laissant ses dents apparaître. De vrais crocs.
"Le Chien Borgne..." murmura-t-il. "Accélérez l'allure ! Sortez la grand'voile ! Tous à vos postes bande de vermines !"
Patek, son second, s'approcha d'Earin Shad, l'air inquiet.
"Monsieur... l'un des Neuf ?" "Oui. Notre contrat est très clair..." gloussa-t-il.
L'équipage était en effervescence, la soif de sang et d'or envahissait le pont et les hommes, tandis que le Requin fixait de ses yeux noirs, le pont ennemi dans l'espoir d'apercevoir au loin sa cible.
"... et Taorin et ses Chiens en font partie." Envie de dessiner vos propres cartes fantasy ? Rendez-vous sur Cartogriffe.
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| | | Taorin Emir du Harondor Libre
Nombre de messages : 512 Age : 30 Localisation : Minas Tirith
~ GRIMOIRE ~ -: Humain (Haradrim) -: 36 ans -:
| Sam 11 Déc 2010 - 18:20 | | Le capitaine de la Verte Marie, Erwan Lothan, tendit une longue-vue au Chien Borgne, lui permettant ainsi de distinguer plus précisément le navire corsaire en approche. Taorin put voir les pirates se précipiter sur le chébec, hissant la grande voile, armant les deux balistes de proue ou attrapant diverses armes aux râteliers placés sur le pont du frêle esquif. N’avaient-ils donc pas vu ou reconnu l’emblème des Chiens ? Voulaient-ils tout de même se battre ?
Le navire ennemi gagnait du terrain sur le lent navire marchand. Les hommes s’inquiétaient à bord, et plusieurs Chiens avaient déjà sortis leurs armes. Une poignée de mercenaires haradrims bandèrent leurs arcs, attendant un signe de leurs supérieurs pour décocher leurs traits sur le navire corsaire. Très vite, tout le monde fut fixé quand aux aspirations des corsaires : un trait enduit de poix enflammée s’éleva et tomba dans les flots à quelques encablures à peine de la Verte Marie. Peu après, un second le suivit, et éclaboussa le bastingage tribord du navire marchand. Les prochains tirs risquaient de toucher le navire, et enflammeraient sans doute les voiles ou une partie du pont. Mais les corsaires risqueraient-ils de perdre la cargaison de la Verte Marie ? Sans doute pas.
« Tous les hommes sur le pont ! Sortez vos armes ! Dépêchez-vous, bande de larves ! On va leur montrer ce qu’il en coûte de s’attaquer aux Chiens ! Allez ! Archers, préparez-vous à faire feu ! Ezhel, trouve moi des grappins : ils voudront nous aborder, mais on va les prendre par surprise, en portant le fer sur leur propre embarcation. Vite ! On n’a pas le temps de traîner ! Khalid, occupe toi des archers. Bloque les quand ils approcheront. Il ne faut pas qu’ils mettent un pied sur notre navire ! Cahusac, rassemble tes hommes. Je vais voir ce que vous valez : vous serez en première ligne. Ne me décevez pas. »
Le Chien Borgne cria ses ordres tout en dégainant son sabre. Ces corsaires allaient payer cher leur impudence ! Puis Taorin appela Erwan Lothan.
« Capitaine, arrangez vous pour les laisser nous rattraper sans leur donner l’impression que nous cherchons le combat. Vous comprenez ? Il ne faut pas qu’ils se préparent à un combat difficile. Ils doivent être confiants, pour que nous puissions les déstabiliser. Si vos hommes ont des armes, ils peuvent les prendre : ils devront empêcher à tout ennemi de prendre pied sur votre navire. Vous avez compris ? Bien, exécution ! »
Taorin put discerner de la colère dans le regard d’Erwan, qui voyait son autorité théoriquement absolue bafouée. Mais que pouvait-il faire, sinon obéir ? Mourir ?
Les marins s’empressèrent de monter sur le mât central et déployèrent la grande voile. Le capitaine Erwan tenait la barre, s’arrangeant pour ne pas profiter autant qu’il le pouvait du vent. Le capitaine corsaire devait sans doute le prendre pour un incapable, un des ces marins d’eau douce, mais le plan du Chien Borgne lui semblait intéressant : périlleux, certes, mais suffisamment audacieux pour prendre de court les corsaires… |
| | | Sirion Ibn Lahad Intendant d'Arnor - Comte d'Amon Araf
Nombre de messages : 1871 Age : 33 Localisation : Arnor
~ GRIMOIRE ~ -: Homme du Sud -: 35 ans -:
| Mar 28 Déc 2010 - 15:51 | | "Stoppez les tirs !" hurla Earin Shad à ses hommes qui se tenaient derrière les balistes.
Le Requin n'avait aucune envie d'abîmer le navire. L'intimidation pouvait être un précieux allié mais le reste, ce serait à ses hommes de le faire. Les cimeterres et les sabres furent dégainés, les grappins prêts à s'envoler dans les airs et à arracher les voiles pour s'accrocher aux mâts ennemis. L'agréable sensation du meurtre à venir... l'enivrante idée du pillage... transpercer les corps, torturer les prisonniers... se remplir les poches de richesses... remplir leur mission... tuer l'un des Neuf Seigneurs Pirates... ces neuf seigneurs n'avaient que trop longtemps régné sur l'Umbar, cela devait cesser.
"Préparez-vous à l'abordage bande de larves !"
Earin Shad se saisit de sa longue lame effilée, un bijou de ferronnerie, aussi légère qu'une plume et aiguisée comme les dents des princes de la mer. Plusieurs requins tournoyaient autour du Vent Noir. Ces créatures pouvaient sentir le goût du sang et il y en avait toujours dans le sillage de ce navire semeur de mort. Ils se préparaient à un festin de roi.
"Patek, dis aux arbalétriers de se mettre en place dans les cordages. Que leurs traits fassent mouche ou ils finiront par-dessus bord."
Le second hocha de la tête et courut donner les instructions de son capitaine à ses tireurs. Le navire marchand serait bientôt au contact. Il n'allait pas vite. D'ailleurs, cela étonna Earin Shad. Son Vent Noir avait beau être rapide, il était rare qu'ils rattrapent un vaisseau aussi rapidement. Le Chien Borgne était à bord... méfiance, méfiance.
"Manœuvre d'abordaaaaage !" cria-t-il.
Alors que leur vaisseau de guerre doublait la Verte Marie, les harpons furent déployés au niveau inférieur de la coque, les tirs débutèrent et les lances d'abordage frappèrent de plein fouet la coque du navire marchand. Aussitôt les corsaires se saisirent des solides cordes qu'on avait attaché aux harpons et tirèrent de toutes leurs forces de sorte à ramener la Verte Marie au contact du Vent Noir. Un terrible choc ébranla les deux vaisseaux. Les hommes du Requin prirent leur élan pour sauter à la corde sur le navire adverse.
Mais le soupçon d'Earin Shad se confirma lorsque des grappins vinrent se planter à leur tour dans leur navire. Taorin voulait contre-attaquer immédiatement, les prendre à court.
"Archers, feu !! Brûlez-moi ces idiots !"
Les nombreux traits fusèrent de part et d'autre. L'abordage commençait... Envie de dessiner vos propres cartes fantasy ? Rendez-vous sur Cartogriffe.
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| | | Derkos Vardrin Capitaine Pirate
Nombre de messages : 33 Age : 29 Localisation : Sur les mers
~ GRIMOIRE ~ -: Homme d'Umbar -: 34 années -:
| Mer 5 Jan 2011 - 15:01 | | Accoudé au bastingage du Pourfendeur des Vents, Derkos sirotait paisiblement un verre du meilleur vin du Dorwinon acquis lors d'un quelconque abordage, pensif il se contentait de regarder le ciel bleu azur qui défilait au dessus de lui, monotone et pourtant fascinant spectacle que le ciel défilant. Un léger toussotement se fit entendre, détournant son regard des cieux, le pirate porta son regard sur Kaerran qui semblait vouloir lui parler:
"Capitaine, deux voiles à tribord à quelques milles, quels sont vos ordres?"
Un sourire carnassier traversa la bouche de Vardrin tandis qu'il lançait le reste de son vin par dessus bord, puis il se retourna vers son second:
"À t-on jamais vu le Pourfendeur refuser une cible mon cher Kaerran? Dis aux hommes de manœuvrer pour nous rapprocher des deux bateaux, je prends la barre. On a identifié les vaisseaux?"
Le solide Gondorien répondit d'un signe négatif, ils étaient encore trop loin et seuls deux frêles silhouettes se détachaient sur les flots. Se dirigeant vers le pont et la barre, Derkos fit un signe de tête à Landan, son timonier, il allait prendre la suite. Le poids, pourtant si familier de la barre le rassura, il était le seul maître à bord et le seul à décider de la suite des événements. Criant quelques ordres à ses hommes qui se tenaient en dessous de lui, les voiles furent rapidement étendues, dévoilant l'emblème de Vardrin: une hirondelle fichée dans un trident, symbolisant l'indépendance de la mer1.
Prenant le vent de tribord afin d'être le plus rapide possible, Vardrin jeta un regard vers les deux bâtiments vers lesquels ils se dirigeaient. Les deux navires étaient très proches, peut être même trop pour que cela soit normal. "Un abordage" pensa Derkos, voilà qui arrivait à point nommé, cela devait faire plusieurs semaines qu'il n'avait pas pris de bateau ennemi et son équipage ne devait pas s'ennuyer, cela ne ferait qu'augmenter les risques de mutineries. Il tourna la tête vers Vardan, son meilleur et son plus massif guerrier, qui se tenait derrière lui et qui semblait être arrivé à la même conclusion, en attestait son visage qui affichait un franc sourire, il aimait se battre:
"Vardan, tu sais ce qu'il te reste à faire j'imagine."
Le colosse acquiesça puis alla préparer les guerriers du bord afin qu'ils soient prêts à l'assaut. Les voiles d'en face se rapprochaient et déjà Derkos arrivaient à distinguer les couleurs de ceux qu'il allait aborder. Un franc sourire passa sur son visage, il avait reconnu le pavillon de celui qui semblait être le bateau pirate, il connaissait la réputation du Vent Noir et celle de son capitaine, le très animal Earin. Vardrin avait une occasion de lui faire connaitre le goût de la défaite.
Puis il se tourna vers le second navire qui semblait être un navire marchand et là, surprise! Le pavillon d'un des Neufs venaient d'être hissé, celui de Taorin le Chien Borgne pour être précis. Un nouveau plan, différent de celui de départ qui consistait seulement à tuer les marins des deux bateaux, germa dans l'esprit du pirate; un plan qui lui rapporterait normalement gros sans qu'il ait beaucoup à perdre. Il se tourna vers son équipage qui semblait déjà prêt à l'abordage, Vardan maniant déjà sa lourde masse:
"Les gars, vous avez tous vu le pavillon d'un des Neufs se lever j'imagine. Et les Seigneurs sont riches, imaginez combien on nous donnera pour avoir sauvé un des leurs des griffes des pirates? On va attendre que l'affrontement commence puis on arrivera en sauveur et on sera tous récompensé, qu'en pensez vous?!"
L'équipage émit un hourra de joie, la perspective d'une fortune prochaine allait motiver les hommes mieux que la plus belle des catins. Laissant la barre à Landan en lui conseillant de rester à bonne distance afin de ne pas se faire repérer comme un navire pirate, Derkos regarda avec attention l'abordage qui commençait entre les deux navires. Quelques traits d'arbalètes étaient tirés, quelques boulets de poix lancés mais les hostilités ne faisait que commencer, et les véritables pirates ne s'étaient pas encore joints à la bataille!
1. Le pavillon de Derkos |
| | | Taorin Emir du Harondor Libre
Nombre de messages : 512 Age : 30 Localisation : Minas Tirith
~ GRIMOIRE ~ -: Humain (Haradrim) -: 36 ans -:
| Mer 5 Jan 2011 - 18:04 | | Taorin vit le navire pirate s’approcher rapidement, et put discerner les formes grouillantes des flibustiers assoiffés de sang et de rapines. Sur la Verte-Marie, les Chiens se préparaient fébrilement au combat : les orques des anciens Chiens de Guerre de Pezarsan sortirent leurs lames rouillées, hachoirs meurtriers ou gourdins massifs, pendant que les haradrims dégainaient cimeterres et couteaux recourbées, aux dents particulièrement traitresses. Ces lames étaient connues pour les dégâts qu’elles infligeaient lorsqu’on les retirait : la courbure et les dents permettaient d’endommager, voire d’arracher les organes : plus d’un homme avait vu ses entrailles fumantes se répandre sous lui, alors qu’un soudard aux yeux injectés de sang le passait au fil de l’épée.
Les deux navires se heurtèrent violemment. Très vite, les pirates lancèrent leurs grappins, dans l’espoir de prendre pied sur le vaisseau marchand, mais les Chiens les imitèrent et partirent à l’assaut du Vent Noir. De part et d’autres, des traits fusèrent : plusieurs Chiens furent abattus avant même d’esquisser le moindre geste, mais le Chien Borgne put apercevoir rapidement un arbalétrier ennemi tomber du mat principal et s’écraser sur le pont. Taorin dégaina son sabre, et s’élança au milieu de ses hommes avant de sauter par-dessus le bastingage et d’atterrir sur le pont du Vent Noir, renversant un pirate. Le souffle coupé par la violence du choc, Taorin ne put que pousser le boucanier. Ce dernier portait une lourde hache à l’aide de ses deux mains, et, après s’être rattrapé, il attaqua, la levant bien haut avant de la faire retomber lourdement. Le Chien Borgne esquiva en faisant un pas de côté, et, d’un mouvement fluide, taillada le ventre de son ennemi, le faisant s’écrouler de tout son long sur les planches goudronnées du pont.
Autour de lui, de plus en plus de mercenaires prenaient pied sur le navire : beaucoup était abattus dès qu’ils mettaient un pied sur le Vent Noir par ses nombreux occupants, mais de plus en plus parvenaient à rester en vie suffisamment longtemps pour continuer à se battre. Petit à petit, ils formèrent une tête de pont où les Chiens purent aborder sans crainte, ou presque. Taorin en rassembla une poignée, et ils s’élancèrent contre la masse des pirates, dans l’espoir de les occuper suffisamment longtemps et de laisser ainsi le temps au reste des mercenaires de rejoindre le combat. Mais l’ennemi, en surnombre, augmentait la pression. Le Chien Borgne tua un autre pirate, mais eut à peine le temps de dégager son sabre du corps qu’un autre prenait sa place.
Taorin recula, le souffle court et les mains moites. La transpiration lui piquait l’œil. Il fallait mettre fin le plus rapidement possible à cette tuerie. Comment ? En tuant le chef. Mais où était-il ? Le Chien Borgne chercha le capitaine ennemi dans la foule des pirates, mais ne le trouva pas. A moins que… Si, là ! Cet homme au large tricorne, à l’arrière ! Il donnait des ordres à tout le monde !
« A moi, Chiens du Désert ! » cria Taorin. « Tuez leur capitaine ! Rapidement ! »
Et pendant ce temps, un troisième navire s’approchait… |
| | | Sirion Ibn Lahad Intendant d'Arnor - Comte d'Amon Araf
Nombre de messages : 1871 Age : 33 Localisation : Arnor
~ GRIMOIRE ~ -: Homme du Sud -: 35 ans -:
| Lun 7 Fév 2011 - 22:15 | | Comment ces fientes osaient conduire l'assaut ?! Toutes les stratégies de piraterie semblaient avoir ommis l'éventualité d'une contre-attaque de l'abordé. Bien que plus nombreux, les assaillants paraissaient complètement perturbés par ce retournement de situation. La légendaire intelligence du Chien Borgne en était la cause et ce n'était pas terminé.
« A moi, Chiens du Désert ! » cria Taorin. « Tuez leur capitaine ! Rapidement ! »
Le sang d'Earin Shad ne fit qu'un tour dans ses veines, puis son visage se mue en un faciès de prédateur. Il dégaina son sabre dentelé voyant Taorin et quelques Chiens courir dans sa direction.
"Rats des mers avec moi !!"
Aussitôt les plus proches du Requin formèrent un cercle autour de lui, leurs armes acérées face aux Chiens. Le choc fut brutal, des membres furent tranchés, des lambeaux de chair éviscérés, des cris de douleur déchirant l'air salé surplombant le Vent Noir. Le nombre de cadavres ne faisait que grandir sur le pont du navire pirate, les requins autour des deux vaisseaux s'en donnaient à coeur joie, remplissant leurs estomacs à ne plus savoir où mettre cette viande fraîche.
Le combat était à son apogée et malgré la riposte du navire marchand, le nombre supérieur de pirates commençait à influer sur l'avenir des deux camps. Le Chien Borgne et ses hommes furent alors coupés de leur soutien et un cercle d'ennemis se forma autour de lui et les quelques hommes qui étaient proches de lui. Plus loin, leurs alliés se démenaient pour survivre.
"Ahaha ! Le grand Seigneur Pirate Taorin acculé qui voulait surprendre l'ennemi en l'attaquant sur son propre navire ! N'est-ce pas hilarant, messieurs ? lança Earin Shad à ses sbires. Tu croyais pouvoir me vaincre ? Les années de seigneurie t'ont ramolli Chien, tu ne sais même plus discerner victoire et défaite. Tu es un Chien... un chien sur le point de mourir en pleine mer sous les yeux de ses propres compagnons ! N'est-ce pas là une mort honorable pour un pirate que de périr sur l'océan ? En garde, bâtard du Sud !"
Puis le Requin s'élança sur Taorin, épée en main, les yeux plein de sang et les dents de prédateur toutes sorties. Un duel à mort commençait... Envie de dessiner vos propres cartes fantasy ? Rendez-vous sur Cartogriffe.
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| | | Derkos Vardrin Capitaine Pirate
Nombre de messages : 33 Age : 29 Localisation : Sur les mers
~ GRIMOIRE ~ -: Homme d'Umbar -: 34 années -:
| Mer 9 Fév 2011 - 14:01 | | L'assaut tournait, comme l'avait prévu Derkos, en faveur des assaillants. Même l'ingénieuse tactique du Chien Borgne n'avait pu palier leur large infériorité numérique. Les Chiens, malgré leurs qualités martiales, étaient perdus, à moins qu'un sauveur intempestif ne vienne pour prêter main-forte à un des Seigneurs d'Umbar.
Vardrin adressa un signe de tête à Landan, il allait pouvoir démarrer leur manœuvre d'approche. Les hommes étaient maintenant armés et avides de se lancer à leur tour dans la bataille. Le Capitaine se tourna vers eux, un dernier mot avant l'attaque:
"Bon je vous rappelle qu'on est ici pour se faire bien voir par Taorin, on essaye donc de ne pas tuer ses hommes ou de faire passer ça pour une erreur au moins. Vous savez à quoi il ressemble c'est pourquoi la mission est de se rapprocher de lui afin de former une ligne de défense avant d'envoyer les autres raclures à l'eau. Des questions? Non et bien à l'abordage!"
Les hommes crièrent comme un seul tandis que le bateau d'Earin se rapprochait rapidement, il était maintenant à portée mais Vardrin avait donné ordre de ne pas faire feu, il ne voulait pas tuer celui qui pouvait le payer.
Plus que quelques mètres et ils pourraient lancer leurs grappins, encore un peu...
"À l'assaut!"
Le cri fut transmis au reste de l'équipage tandis que les grappins des hommes du Pourfendeur se jetaient à leur tour dans la bataille. Derkos fit de même, son grappin s'attachant dans le bastingage du navire ennemi. Rompu à ce genre de pratique il se déplaça lestement le long du fin fil qui le retenait de tomber dans l'eau dans laquelle grouillait déjà des requins. Son sabre menaça de tomber plusieurs fois mais tint bon.
Il se hissa ensuite sur le navire, un homme courait déjà vers lui, les yeux injecté de sang; il finit sa course dans l'eau, entouré des requins après être passé par dessus l'épaule de notre Capitaine. Ce dernier scruta la scène des yeux, à la recherche du Seigneur Taorin.
Là! Il se battait en duel face à Earin lui même. Derkos commença à se frayer un chemin jusqu'au deux combattants mais la route était encore longue et il devait tenter de faire la différence entre les hommes d'Earin, ceux de Taorin et les siens en minimisant au maximum les pertes alliés; il se rendait maintenant compte que l'équipage du Requin était nombreux, même si ce dernier semblait privilégier la quantité à la qualité. |
| | | Taorin Emir du Harondor Libre
Nombre de messages : 512 Age : 30 Localisation : Minas Tirith
~ GRIMOIRE ~ -: Humain (Haradrim) -: 36 ans -:
| Mer 9 Fév 2011 - 17:16 | | Les Chiens mourraient les uns après les autres, occis par les pirates toujours plus nombreux. Rapidement, Taorin se retrouva isolé avec une poignée de mercenaires au milieu de ses ennemis, vulgaires coupe-jarrets armés de lames rouillées, animés uniquement par la cupidité et par la peur de leur capitaine, cet homme aux yeux injectés de sang et au sourire féroce. Le chef des flibustiers leva son sabre, et, regardant le Chien Borgne dans les yeux, parla à ses hommes :
« Ahaha ! Le grand Seigneur Pirate Taorin acculé qui voulait surprendre l'ennemi en l'attaquant sur son propre navire ! N'est-ce pas hilarant, messieurs ? lança Earin Shad à ses sbires. Tu croyais pouvoir me vaincre ? Les années de seigneurie t'ont ramolli Chien, tu ne sais même plus discerner victoire et défaite. Tu es un Chien... un chien sur le point de mourir en pleine mer sous les yeux de ses propres compagnons ! N'est-ce pas là une mort honorable pour un pirate que de périr sur l'océan ? En garde, bâtard du Sud ! »
Le pirate s’élança sur Taorin pendant que ses sbires assaillaient les derniers Chiens encore à ses côtés. Attaquant violemment de taille, le capitaine pirate cherchait à épuiser Taorin le plus vite possible. Le Chien Borgne para facilement les premiers coups, et riposta prudemment : il ne savait pas encore si son adversaire était un épéiste de valeur où s’il cherchait à dissimuler ses lacunes derrière une sauvagerie et une violence hors normes.
Taorin glissa sur les planches trempées de sang, peu habitué au roulis. Earin en profita immédiatement en redoublant de violence et de vitesse dans ses attaques. Le Chien Borgne résista du mieux qu’il put, mais, très vite, il sentit la lame du Requin érafler son bras gauche, faisant couler le sang et causant une vive douleur. Le Requin se réjouit d’avoir fait couler le premier sang, et relâcha légèrement sa vigilance, suffisamment pour permettre au Chien Borgne de passer sous sa garde et de lui entailler le côté droit. Le capitaine mercenaire continua sur sa lancée, et se jeta de tout son poids sur le Requin, le faisant reculer de quelques mètres. C’était suffisant pour permettre à l’ancien soldat de Meakil de reprendre son souffle et d’essuyer la sueur qui trempait peu à peu son turban et qui dégoulinait sur son visage.
Taorin jeta un rapide coup d’œil autour de lui : les Chiens qui s’étaient tenus à ses côtés gisaient, leur cadavre entouré de ceux de plusieurs pirates. Les sbires du Requin avaient formé un large cercle pour permettre aux deux capitaines de se battre en duel sans interruption. Et, loin derrière, de l’autre côté du pont, de nouveaux belligérants enfonçaient les lignes des matelots du Vent Noir. Mais qui pouvait-ce bien être ? |
| | | Sirion Ibn Lahad Intendant d'Arnor - Comte d'Amon Araf
Nombre de messages : 1871 Age : 33 Localisation : Arnor
~ GRIMOIRE ~ -: Homme du Sud -: 35 ans -:
| Mer 9 Mar 2011 - 22:24 | | Tout ne se passait pas comme prévu. Earin Shad avait pourtant été assuré par son commanditaire qu'il ne serait pas dérangé par des navires pendant l'assaut. Tout ça ne lui plaisait pas ! La situation devenait incontrôlable et le Requin voyait la victoire s'éloigner au fur et à mesure que les hommes de Vardrin gagnaient le pont du Vent Noir. Mais comme dit le dicton, il faut toujours garder un dernier atout dans sa manche...
Le Chien Borgne était à présent esseulé au milieu des hommes de Shad, le Seigneur Pirate était un bon combattant et il avait profité de la trop grande confiance du Capitaine pour l'entailler. Il fallait en finir rapidement maintenant !
"Tuez le Chien Borgne ! Tuez Taoriiiin !" hurla Earin Shad essouflé.
Des lames se levèrent, des arcs se bandèrent, le sang du Capitaine des Chiens se glaça. Allait-il mourir ici et être dévoré par les requins ? Le temps se figea. Les paupières de Taorin se fermèrent une fraction de seconde... et lorsqu'il les rouvrit, les hommes de Vardrin avaient surgi et s'étaient alliés aux siens pour neutraliser l'équipage d'Earin Shad. Les flèches destinées au Chien Borgne n'arrivèrent jamais à lui, les lames ennemies s'entrechoquèrent avec celles des hommes de Vardrin.
Le capitaine du Vent Noir, lui, avait disparu du pont. Personne ne le voyait mais dans l'élan du combat, nul n'y prêta attention.
***
"Je n'échouerai pas !" pensait Earin tandis qu'il tentait de provoquer des étincelles avec une pierre à feu.
Le Requin était au beau milieu de tonneaux dans la cale de son navire. Des tonneaux, non pas d'épices mais de rhum, d'innombrables bouteilles d'alcool volées à des navires en tout genre. Des liquides très inflammables...
Enfin une étincelle ! La mèche s'enflamme. Earin Shad explose de rire, remonte les escaliers menant au pont. Cela va faire un joli spectacle. Le Capitaine semble comme déchaîné, un regard aliéné sur le visage, un sourire indéchiffrable, devant la mort certaine, il était devenu fou !
"Maintenant mes amis ! Nous allons tous ne faire qu'un avec Belegaer, le grand Océan ! Aaaah aaaah aaaah !!"
La plupart des hommes de Shad étaient morts mais l'équipage du Pourfendeur et de la Verte-Marie étaient encore sur le pont du Vent Noir. Le temps leur était compté ! Envie de dessiner vos propres cartes fantasy ? Rendez-vous sur Cartogriffe.
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| | | Derkos Vardrin Capitaine Pirate
Nombre de messages : 33 Age : 29 Localisation : Sur les mers
~ GRIMOIRE ~ -: Homme d'Umbar -: 34 années -:
| Ven 11 Mar 2011 - 18:45 | | Les hommes du Pourfendeur enfonçaient peu à peu les lignes d'Earin, forçant les adversaires à battre en retraite sous peine de mort immédiate devant la férocité de l'offensive des hommes de Vardrin. Il embrassa rapidement la scène du regard et vit dans quelle difficulté se trouvait Le Chien Borgne et les quelques hommes qu'il restait autour de lui.
"Tous près du Chien Borgne, protégez le !"
Immédiatement il mis ses paroles en action, se frayant un chemin à coup de sabre dans la cohue bouillonnante qui se battait à bord du bateau. La supériorité numérique apportée par les hommes de Derkos portait peu à peu ses fruits et les adversaires voyaient leur nombre se réduire peu à peu. Un homme se porta face à Vardrin, la peur transpirait sur son visage et de la sueur coulait à grosses goutes sur ses pommettes saillantes, après quelques passes d'armes le Capitaine parvint à percer la défense malhabile de son adversaire, son flanc ouvert ruisselant de sang.
Progressant dans la bataille, Derkos pu observer que ses hommes entouraient maintenant Taorin et ses hommes. Tant mieux, la récompense serait probablement à la hauteur de leurs actions. Arrivant à son tour au sein de la poche de résistance il commença à lutter avec ses alliés du moment. Se trouvant près du chef mercenaire et seigneur pirate, il s'adressa à lui:
"Heureux de vous rencontrer Seigneur, moi et mon équipage sommes prêts à vous escorter dans notre navire vous et vos hommes. Derkos Vardrin et le Pourfendeur pour vous servir. On ferait bien de dégager rapidement, ça va devenir une vraie poudrière si ça continue."
Il ne croyait pas si bien dire car à ce moment là Earin allumait une flamme dans la cale du bateau, cale où se trouvait bon nombre de bouteilles d'alcool divers, ils devraient se tirer rapidement de là. |
| | | Taorin Emir du Harondor Libre
Nombre de messages : 512 Age : 30 Localisation : Minas Tirith
~ GRIMOIRE ~ -: Humain (Haradrim) -: 36 ans -:
| Mer 16 Mar 2011 - 20:08 | | Taorin s’épuisait de plus en plus rapidement. Le combat contre le Requin durait trop longtemps, à son goût. Pourquoi fallait-il donc que ce fichu bateau tangue tant ? Du coin de l’œil, le Chien Borgne voyait ses hommes tomber un à un, et, lorsqu’il n’en resta qu’une minuscule poignée, trop loin pour couvrir menacer le capitaine pirate, Shad ordonna à ses archers de descendre Taorin. Allait-il donc mourir ainsi, sous les flèches et non par l’épée ? Sans même emporter son adversaire dans la tombe avec lui ? Le capitaine des Chiens du Désert se prépara mentalement à recevoir la morsure glacée des projectiles, et se dit qu’il lui fallait à tout prix parvenir à passer sous la garde du Requin avant que ses forces ne l’abandonnent.
Taorin n’eut pas le loisir de mettre ses rêveries à exécution : les pirates du Vent Noir tombèrent sous les coups des mystérieux nouveaux arrivants. Qui étaient-ils ? Pourquoi voulaient-ils le sauver ? Le Chien Borgne n’eut pas le temps de réagir que ces hommes l’entouraient. L’un d’entre eux, un grand gaillard basané, aux vêtements légèrement tâchés de sang.
« Heureux de vous rencontrer Seigneur, moi et mon équipage sommes prêts à vous escorter dans notre navire vous et vos hommes. Derkos Vardrin et le Pourfendeur pour vous servir. On ferait bien de dégager rapidement, ça va devenir une vraie poudrière si ça continue. » dit l’homme.
Taorin acquiesça, et commença à se diriger vers le pont de la Verte-Marie, enjambant distraitement les corps des pirates et des Chiens tombés au combat. Soudain, le Requin sortit de la cale en hurlant follement, un briquet à la main.
« Maintenant mes amis ! Nous allons tous ne faire qu'un avec Belegaer, le grand Océan ! Aaaah aaaah aaaah !! »
Le Requin se précipita sur Derkos Vardin et le Chien Borgne en riant, mais fut vite interrompu par la lame d’un Chien présent, laissant alors échapper ce qu’il tenait dans la main droite. Une pierre à feu. Taorin eut alors un très mauvais pressentiment, vite confirmé par la violente secousse qui secoua brutalement le Vent Noir.
« Tous sur la Verte-Marie, vite ! Il en va de nos vies ! » cria-t-il en se mettant à courir vers le navire marchand… |
| | | Sirion Ibn Lahad Intendant d'Arnor - Comte d'Amon Araf
Nombre de messages : 1871 Age : 33 Localisation : Arnor
~ GRIMOIRE ~ -: Homme du Sud -: 35 ans -:
| Dim 3 Avr 2011 - 16:37 | | Une secousse fit trembler tous les hommes encore sur le pont du Vent Noir. Tous se regardèrent avec peur, que se passait-il ? Puis le Chien Borgne ordonna à tout le monde de quitter le navire, ordre immédiatement exécuté à la perfection. Une première explosion jaillit de la cale et une vague de flammes immergea pour atteindre le pont. Certains pirates furent brûlés, d'autres poussés littéralement par le feu furent contraints de sauter par-dessus bord. Le brasier s'intensifiait toujours plus derrière les pirates qui courraient à vive allure pour quitter le navire. Le corps sans vie d'Earin Shad fut englouti par les flammes, ne laissant plus rien du Capitaine du Vent Noir. Les mâts s'enflammèrent, les voiles se désagrégèrent en un instant et de plus en plus d'explosions se produisaient.
Bientôt les équipages du Chien Borgne et de Vardrin furent à bord de leur vaisseau respectif. Mais alors que les deux navires s'éloignaient de la poudrière, une gigantesque explosion se produisit, faisant littéralement voler en éclats le Vent Noir et les cadavres gisant sur le pont. La Verte-Marie et le Pourfendeur encore à proximité ressentirent l'onde de choc et de nombreux débris vinrent frapper les navires. Les hommes chutèrent pour la plupart au sol sous le coup de l'explosion, une vague vînt heurter les coques faisant tanguer dangereusement les vaisseaux.
Après quelques minutes de vacarme, la Verte-Marie et le Pourfendeur purent enfin souffler et s'éloigner sans risques, le navire marchand avait une voile de déchirer et à moitié brûlée, tandis que le Pourfendeur avait perdu l'un de ses mâts secondaires. Les deux capitaines pouvaient dès à présent se parler sans crainte. Le Vent Noir n'était plus. Seuls les débris de bois et des tonneaux à moitié détruits flottant sur l'eau témoignaient de l'existence d'un troisième navire.
Tout était redevenu calme même si à l'horizon, un petit canot se dirigeait vers la côte et Umbar avec à son bord, un survivant... Envie de dessiner vos propres cartes fantasy ? Rendez-vous sur Cartogriffe.
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| | | Derkos Vardrin Capitaine Pirate
Nombre de messages : 33 Age : 29 Localisation : Sur les mers
~ GRIMOIRE ~ -: Homme d'Umbar -: 34 années -:
| Mer 6 Avr 2011 - 16:41 | | "Tous sur le navire !"
L'ordre de Derkos avait été émis peu après celui de son homologue capitaine. S'ensuivit alors une course effrénée contre la mort et l'explosion prochaine du navire. Alors qu'il posait le pied sur son bâtiment, une secousse l'envoya quelques mètres plus loin, indemne. Mais tous n'avaient pas eu cette chance, des corps gisaient au milieu des flammes qui dévoraient maintenant le Vent Noir, ou ce qu'il en restait. Pas le temps de s'apitoyer, ils devaient rapidement s'éloigner de cette place prête à exploser à tout moment.
"Landan, éloigne nous de ce merdier !" Se contenta d'hurler Vardrin à l'attention de son timonier.
Ce dernier s'exécuta avec sa facilité habituelle si bien que, lorsque le navire auparavant ennemi explosa, le souffle ne fit que tanguer légèrement le Pourfendeur. Rassemblant rapidement ces hommes, Derkos lança de brefs ordres :
"Bon, Kaerran, tu me fait un rapport sur les blessés et autres. Vardan prends deux hommes et détaches un canot. On va passer le bonjour à Taorin."
Un sourire carnassier traversa le visage de Derkos tandis qu'il prenait place dans le canot avec ses trois hommes. Il aurait à discuter avec Le Chien Borgne. La traversée entre les deux bateaux ne prit qu'une poignée de minutes, proches tout deux. On lança des cordes aux nouveaux venus dans leur barque pour les faire monter sur la Verte Marie. Vardrin monta le premier sur le pont, ses hommes restant en retrait. Le Capitaine du Pourfendeur prit alors la parole :
"Taorin, Seigneur Pirate, c'est un honneur d'avoir pu combattre à vos côtés. J'espère que vous saurez récompenser mes hommes, ce sont de bons gars mais ils s'énervent rapidement."
Derkos n'avait aucune animosité envers qui que ce soit, quoi qu'ait pu laisser paraitre son ton suffisant et sûr de lui. Il n'aimait pas travailler pour rien voilà tout. Et si la réputation du Chien Borgne n'était pas usurpée, il aurait probablement des choses à proposer aux hommes de Derkos qui étaient inactifs depuis maintenant trop longtemps, travaillant à leur propre compte sans vraiment avoir de but précis.
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| | | Taorin Emir du Harondor Libre
Nombre de messages : 512 Age : 30 Localisation : Minas Tirith
~ GRIMOIRE ~ -: Humain (Haradrim) -: 36 ans -:
| Sam 9 Avr 2011 - 20:45 | | Le canot approchait lentement de la Verte-Marie, avec, à son bord, l’étrange capitaine pirate et une poignée de ses hommes. A bord du navire marchand, les Chiens pansaient leurs blessures : un trop grand nombre avait péri sur le Vent Noir, dont une bonne majorité faisaient autrefois partie des Chiens de Guerre de Pezarsan. Mais fort heureusement, aucun lieutenant n’avait succombé, bien que Khalid ait à présent une vilaine entaille sur le bras gauche.
Les sauveurs des Chiens montèrent à bord, sous l’œil attentif du Chien Borgne et du capitaine de la Verte-Marie. Le capitaine pirate s’avança, ses hommes restant en retrait, et dit :
« Taorin, Seigneur Pirate, c'est un honneur d'avoir pu combattre à vos côtés. J'espère que vous saurez récompenser mes hommes, ce sont de bons gars mais ils s'énervent rapidement. »
Ainsi, leur acte n’avait pas été gratuit. Il fallait s’y attendre : Taorin en aurait fait de même. Mais comment les récompenser de leur aide ? Les Chiens avaient certes une petite fortune avec eux, mais elle servait principalement à payer la solde des hommes. Tout en y réfléchissant, Taorin répondit :
« Capitaine Vardin, je vous remercie de votre aide. Sans vous, nos pertes auraient été bien plus lourdes. Votre action mérite récompense. Malheureusement, nous n’avons pas de trésor à vous offrir ici-même : les Chiens voyagent légers, et nôtre or est en grande partie gardé dans nos divers établissements, notamment à celui d’Umbar. Je vous propose donc de vous offrir un millier de pièces d’or immédiatement, et quelques milliers d’autres une fois arrivés à Umbar. Et, qui sait, je pourrais avoir alors besoin de vos services, pour une entreprise à la fois risquée, mais qui pourrait vous rendre riche, vous et vos hommes, jusqu’à la fin de vos jours. » Taorin tendit la main. « Viendrez-vous avec nous ? » |
| | | Derkos Vardrin Capitaine Pirate
Nombre de messages : 33 Age : 29 Localisation : Sur les mers
~ GRIMOIRE ~ -: Homme d'Umbar -: 34 années -:
| Mer 27 Avr 2011 - 13:22 | | Devenir riche à en mourir était le principal rêve de tous les pirates et c'était ce qu'on proposait à Derkos en ce moment même. Aucune hésitation ne traversa le visage du Capitaine, il n'avait jamais douté de sa vie et il ne risquait pas de commencer. Sa voix s'éleva en même temps que son poing qui serrait avec force celui du Chien Borgne :
"Une entreprise risquée et des promesses de richesses à en mourir ? Ça me plait bien et je suis sûr que mes hommes seront emballés de travailler avec les vôtres. J'imagine, connaissant ce qu'on dit de vous, que cette petite entreprise en vaudra la chandelle, n'est ce pas ?"
Un sourire traversa le visage buriné du pirate tandis qu'il s'écartait du centre du cercle formé par l'équipage de Taorin. Il inspira une grande bouffée de l'air marin qui soufflait en cette fin d'après-midi.
Intérieurement, Derkos jubilait. En plus d'avoir réussi à sauver un des Neufs d'une mort plus que certaine, voilà que ce même Seigneur voulait l'engager pour une somme qui aurait probablement fait pâlir les plus riches de cette terre.
Le Capitaine se retourna une dernière fois vers les Chiens présents, y compris le Chien Borgne lui même :
"Maintenant messieurs si vous voulez bien m'excuser, j'ai à faire avec mon propre équipage. Taorin, vous me ferez bien l'honneur de votre présence pour un dîner dans mes quartiers sur le Pourfendeur ?"
Cette demande était plus qu'un simple rendez vous de connaissance. Vardrin avait senti chez le Seigneur Pirate une volonté de fer, chose rare pour un pirate. Et il avait décidé d'en savoir plus sur ce que voulais préparait le Chien Borgne. Car s'il devait participer à son entreprise, autant savoir dans quoi il se lançait, il n'avait déjà eu que trop de mauvaises surprises. |
| | | Taorin Emir du Harondor Libre
Nombre de messages : 512 Age : 30 Localisation : Minas Tirith
~ GRIMOIRE ~ -: Humain (Haradrim) -: 36 ans -:
| Ven 29 Avr 2011 - 21:22 | | Taorin regarda attentivement le capitaine du Pourfendeur alors qu’il lui serrait la main, et acquiesça d’un léger hochement de tête après que Vardin ait fini de parler. Quelques pas derrière, Ezhel écoutait lui aussi, sentant que cette alliance allait se révéler très importante. Bien que le Chien Borgne n’ait pas annoncé ses plans pour les prochains mois, et la raison de leur départ subit pour les Havres Noirs d’Umbar, Ezhel pressentait que les Chiens allaient devoir donner le meilleur d’eux-mêmes.
Lorsque Derkos Vardin proposa au Chien Borgne de venir diner en sa compagnie, le capitaine des Chiens du Désert resta un moment silencieux, le visage impassible, avant de dire brusquement :
« Je me ferais une joie de vous rejoindre ce soir, en compagnie de mon second, le lieutenant Ezhel, ici présent. » Sans attendre la réponse du capitaine Vardin, le Chien Borgne se dirigea vers la chaloupe, permettant de relier les deux navires. Il fallait discuter calmement, autour d’un verre de vin, de préférence.
Les trois hommes descendirent dans la chaloupe, où attendaient deux rameurs. La mer était calme, ce qui facilita grandement la descente aux deux Chiens, qui n’étaient, aux dires du capitaine de la Verte-Marie, que des « marins d’eau douce ». L’embarcation s’éloigna lentement du navire marchand, et se rapprocha petit à petit du Pourfendeur.
Les deux capitaines et le lieutenant des Chiens grimpèrent à l’échelle de cordes passée par-dessus le bastingage, et arrivèrent sur le pont du navire pirate. L’équipage du Pourfendeur s’affairait, mais beaucoup firent une pause dans leur travail afin d’observer les deux Chiens. Vardin fit signe aux deux mercenaires de le suivre dans sa cabine, assez spacieuse pour un navire de cette taille.
Les trois hommes s’installèrent à la table du capitaine, attendant patiemment que le cuisinier de bord leur apporte leur repas. En attendant, Taorin observait la Verte-Marie voguer tranquillement derrière le Pourfendeur par l’écoutille de la cabine.
« Vous devez vous demander pourquoi je vous demande vos services » commença soudainement le Chien Borgne. « Sachez que je ne peux encore tout vous dire, mais cette entreprise sera risquée. Vous pourriez très bien y mourir, ou y perdre tous vos hommes. Je ne l’espère pas, bien entendu. Mais si nous l’emportons, vous y gagnerez ce dont vous n’avez sans doute jamais rêvé. » Le Chien Borgne fit une courte pause, puis reprit. « Nous devons d’abord aller à Umbar. Là-bas, je compte sur votre soutient afin de convaincre mes pairs, ainsi que d’autres capitaines. »
Le Chien Borgne fut interrompu par le cuisinier qui entrait, les bras chargés de mets raffinés et de vin du Gondor… |
| | | Derkos Vardrin Capitaine Pirate
Nombre de messages : 33 Age : 29 Localisation : Sur les mers
~ GRIMOIRE ~ -: Homme d'Umbar -: 34 années -:
| Lun 16 Mai 2011 - 17:51 | | La traversée vers le Pourfendeur se déroula dans une tranquillité qui fit du bien à Derkos, les événements s'étant enchainés de manière trop abrupts à son goût. Le Capitaine n'aimant être troublé dans ses prévisions calculatrices, les dernières heures avaient malheureusement prouvées qu'il pouvait être la victime des événements et non le contraire. Pour sa plus grande frustration.
Une fois arrivé sur le pont de son bâtiment, Vardrin invita immédiatement ses invités dans sa modeste cabine. La dite cabine se trouvait être particulièrement coquette et grande, assez pour faire dîner ensemble trois hommes affamés par une rude bataille.
Alors que l'attente commençait presque à devenir pesante, le Chien Borgne prit la parole. Calme et assurée, elle émanait vraiment d'un homme qui a l'habitude d'être écouté sans être discuté. Scrutant son interlocuteur, Derkos pensait, il pensait à tout ce qu'il pourrait gagner si Taorin tenait sa parole - et il le ferait si sa réputation était vraie - et à ce qu'il pourrait perdre. Le jeu semblait largement en valoir la chandelle et au pire des cas que pourrait il perdre ? Son navire ? Il en rachèterait un. Sa vie ? Et bien il n'aurait plus de dettes. Seuls la vie de ses hommes lui importait et il ne partirait pas en guerre sans avoir pris leurs avis en compte.
La porte de la cabine s'ouvrait alors que le Chien Borgne se taisait, Madril, le cuisinier, venait d'entrer. il portait trois plateaux remplis de mets divers et variés venus de tout les coins de la Terre du Milieu : vin du Dorwinion, cuissots de porcs chassés dans l'Ithilien, poissons pêchés dans la Baie de Belfalas. Les meilleurs aliments imaginables se trouvaient à présent sur la table de Derkos. Invitant ses convives à se servir, Vardrin se servit lui même une tranche de pain accompagnée d'un verre de vin.
La quasi-intégralité du reas se déroula ainsi, les trois hommes comblant le vide qui s'était formé dans leurs ventre. Le dernier repas du Capitaine remontant déjà à une douzaine d'heures. Celui-ci s'interrompit un moment, alors qu'il venait de croquer les derniers restes d'une pomme. Observant le liquide rougeoyant qui tournait dans son verre tel les vagues sur l'océan :
"Pour vous accompagner au bout du monde, je ne suis encore sûr de rien, je dois encore réfléchir, je ne risquerait pas la vie de mes hommes inconsciemment. Mais je peux déjà vous dire je suis d'accord au moins pour vous aider à convaincre vos amis Seigneurs et autres Capitaine. Quitte à éliminer ceux qui vos seraient hostiles, appuya t-il d'un sourire carnassier, si le besoin s'en fait sentir. Et maintenant si vous voulez bien me suivre, il commence à se faire tard et je ne pourrais rien vous proposer de mieux que ma cale pour dormir. Il serait donc plus confortable pour vous de rejoindre votre cabine sur l'autre navire.
Les trois hommes remontèrent sur le pont du bateau, le soleil disparaissait déjà à l'horizon. Une chaloupe fut rapidement mise à l'eau pour Taorin qui monta dedans, accompagné de son lieutenant. Ils devaient maintenant tout deux faire voile vers Umbar, ils ne se retrouveraient probablement qu'une fois à terre, aux Havres Noirs.
Derkos jeta alors un dernier regard vers son allié du moment qui s'éloignait sur le frêle bateau, la mer s'agitant calmement en cette belle soirée :
"Taorin, quelque chose me dit que j'ai bien fait de te sauver." |
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