Ce matin là, Dwolin se réveilla en sursaut il avait encore rêvé que lors d’une bataille contre les gobelins un de ses camarades meurt, son pire cauchemar. Depuis que son frère était mort de cette façon, ce rêve le hantait. Il prit son petit déjeuner. Il enfila sa cotte de maille, il fit une grimace : il y avait une lettre signée par le chef des gardes à coté de son oreiller. Ce n’était jamais une bonne nouvelle : la plupart du temps cela signifiait qu’il devait se rendre chez lui, et la dernière fois c’était parce qu’il avait blessé Gurdil avec sa hache lors de l’entraînement.
Il lui avait dit :
« La prochaine fois tu en prendras pour ton grade. » Depuis il redoutait de devoir y retourner. Bon, il devait quand même y aller. En passant dans le hall de pierre, il admira encore cette salle qui lui était pourtant familière avec le temps. Il se sentait en sécurité dans la montagne ; il avait l’impression qu’elle le protégeait et qu’elle le protégerait. Ah ! enfin il était arrivé dans la caserne, mais elle était déserte. Où avaient-ils bien pu passer ? Il marcha un peu et se rendit compte qu’ils étaient tous dans la salle de commandement. Entrant à son tour, il entendit la voix du commandant qui trahit son anxiété :
« Chers nains, l’heure est grave. Depuis que beaucoup de nains sont repartis vers la moria, nous ne pouvons plus assurer la protection entière du réseau de mine et les gobelins y rodent de plus en plus nombreux. Ils tuent tous les nains isolés qu’ils croisent. Nous allons donc faire une battue dans les mines. Nos objectifs seront :
- Tuer tous les gobelins que l’on verra.
- Rapatrier tous les corps des nains morts.
- Secourir les mineurs.
Vous serez par groupe de deux. Si personne n’a d’objection, nous y allons. Puis il finit par dire :
Pour le roi de sous la montagne ! »Et les nains reprirent tous en cœur.
Tout d’abord Dwolin se sentit rassuré, car il n’allait pas en prendre pour son grade. Mais ensuite, la peur s’empara de lui. S’il est vrai que de se débarrasser des gobelins est une bonne chose, qui sait ce qui pourra arriver si un groupe de deux rencontre un groupe de dix gobelins, voir plus. Cela n’arrivera certainement pas, ils ne sont pas encore très nombreux. Cependant, ce qui l’inquiéta encore plus, c’est que les effectifs étaient en baisse , qu’ils n’arriveraient peut-être pas à les arrêter indéfiniment et que l’Erebor serait prise. Il devenait pessimiste, ce qui était assez rare chez lui. Il partit avec son coéquipier là où il habitait , car c’est l’endroit qu’il connaissait le mieux dans la mine. Ensuite, après quelques passages tortueux, ils débouchèrent sur une grande salle abandonnée. Ils-y croisèrent plusieurs autres groupes de nains, mais ils remarquèrent un campement gobelins. Avec les 10 autres groupes ils se mirent d’accord pour se cacher et attendre les gobelins. Ils attendirent longtemps et quand ils arrivèrent, les nains furent frappés de stupeur.
Les gobelins étaient une bonne cinquantaine et ils avaient pris le comandant et ses hommes en otages. Dwolin ne savait plus quoi faire : se replier et aller chercher des renforts ou bien aller délivrer le commandant ? Par un simple coup de tête, il fit comprendre aux autres qu’ils allaient attaquer les peaux-vertes. Puis ce fut la plus grande pagaille générale. Les gobelins pris par surprise ne parvinrent pas à s’organiser. Les nains frappèrent de toutes leurs forces, mais ils étaient trop nombreux, et même si l’on en tuait un, deux autres arrivaient pour le remplacer. Les nains partirent en retraite. En rentrant, ils furent couverts de honte, mais il ne fallait pas baisser les bras. Quelques minute plus tard, on leur envoya un rescapé nain qui leur expliqua que les gobelins voulaient une rançon : 7£.
*Comment ces bêtes stupides pouvaient savoir ce qu’était une rançon ?* Bon de toute les façons, cela paraissait stupide de demander 7£.Ce devait être un piège. Les gobelins devaient être restés dans la salle abandonnée. Dwolin avait un plan. Ils partirent avec des renforts, ils avancèrent par le couloir direct et deux groupes partirent sur les cotés pour boucher les voies de retraite des gobelins que l’armée centrale allait tuer. Ils furent tous tués et le comandant fut libéré, mais le cauchemar se répéta. Le coéquipier de Dwolin mourut sous les coups des gobelins.
Le soir, à la taverne, Dwolin se disait qu’il faudrait partir. Mais où ?
La Moria. Et il se mit en tête de vouloir y aller. Il se disait qu’il devait y aller avant que tous ses amis meurent. Il en profiterait pour passer au quartier général des gardes de Khazad. Mais la vraie raison était, même s’il se convainquait que non, qu’il voulait revoir son père. Celui-ci avait déménagé là-bas le jour où il avait été renié, il y a 30 ans maintenant.
#Dwolin