Un revenant devant la Porte

Dix jours s'étaient écoulés depuis qu'il s'était réveillé quelque part au Pays de Dun. Durant son pénible voyage pour rejoindre le gouffre de Helm, le Capitaine avait pu constater une profonde entaille à la cuisse droite ainsi qu'une brûlure assez grave sur l'avant bras gauche. Il avait essayer à plusieurs reprises de se rappeler ce qui s'était passer, mais cela lui coûtait trop d'efforts et ceux-ci s'étaient avérés totalement intuiles. Le trou noir.
Néanmoins, son insigne de Capitaine avait fait remonter en lui un vague souvenir, ce grade qu'il avait jadis occupé à Edoras, le Rohan, les cavaliers ... tout cela l'avait poussé à faire route jusqu'ici.

Le pays semblait avoir beaucoup changer ces dernières années. Les plaines verdoyantes et le ciel bleu trahissaient cependant une grave crise qui déchirait ce pays autrefois unis.

Arrivé devant la grande porte du Gouffre, l'homme blessé rassembla ses dernières forces et cria :

"Hommes du Rohan, ouvrez-moi. Je suis blessé, je meurt de faim, j'ai froid, ayez pitié laissez-moi entrer"

Sous une pluie glaciale, l'homme pria pour une réponse clémente.

Amadeo était dans un état à demi inconscient sinon il aurait compris que les éléments environnants étaient étranges. Tout d'abord le silence entourant le gouffre , le silence caractéristique avant le combat, le calme avant la tempête comme l'on dit. Le capitaine affaiblit hurlait sa souffrance.

Rien, aucune réponse.

Le rohirrim resta longtemps prostré, fiévreux.

Un des gardes de faction hurla dans sa direction

"Nommez vous , les portes du gouffre sont fermées"

Un autre garde interpella le sergent qui avait sommé Amadeo de se présenter

"Sergent, regardez il a un insigne de capitaine et il porte les armoiries originelles du Rohan"

les deux hommes se regardèrent un bref instant

"Va chercher le maréchal"

Le soldat s'exécuta et rapidement une immense silhouette se découpa dans la rideau de pluie, Theofinson



Le colosse venait d'échanger ses doute avec Eoseld, mais dorénavant son visage reflétait uniquement sa détermination

Il écouta les sourcils en S le rapport de ses hommes. sa voix claqua comme un fouet

"Très bien faites le rentrer manu militari, soignez le, cantonnez le au Bastion et surveillez le, questionnez le dès qu'il ira mieux et nous aviserons"


Bref et précis, comme toujours.

Le sergent et son subalterne firent ouvrir la porte principale. Il portèrent à moitié Amadeo. Le rohirrim entendit la porte se refermer avec fracas derrière lui.

Puis Theofinson observa l'horizon de nouveau

"Les voilà !!"

En effet au loin , un nuage de fumée s'élevait, les eoreds envoyée au loin par le maréchal étaient de retour. La conquête de Fendor allaient commencer.

Tremblant ,Amadeo souffrait atrocement, un vieux rohirrim était à son chevet mais le soldat apercevait de nombreux gardes courir vers les remparts, une bataille se préparer à coup sûr.

Les événements s'enchaînèrent bien trop vite pour que Amadeo puisse comprendre ce qui se passait autour de lui. Il souffrait d'un mal de crâne atroce, et le simple fait de "penser" était devenu un effort colossale. Mais un vague sourire s'afficha sur ses lèvres abîmées : il était allongé dans un lit, enfin.

Un vieil homme s'occupait de lui, assis sur un petit tabouret il lui trempait le front à l'aide d'un bout de chiffon humide.
D'une voix brisée par la fatigue, Amadeo réussit à articuler ces quelques mots :

"Je ... mes compagnons ... ma quête ... le Rohan ..."

Le vieil homme lui répondit dans un souffle :

"Calmez-vous mon bon ami. Gardez vos forces, vous en aurez besoin."

Les yeux bleu azures de cet homme avait un étrange effet bénéfique sur Amadeo. Ils appelaient au repos, à la tranquillité. La barbe blanche taillée du rohirrim inspirait le respect et la sagesse. C'est donc dans une quiétude retrouvée que le Capitaine s'endormis.

Un coup de tonnerre le fit sursauter. La foudre de la guerre venait de frapper Helm.



Soudainement, les yeux du vieillard s'illuminèrent. Son visage prit un teint appeuré et après avoir jeter quelques regards troublés autour de lui, il se pencha à mon chevet et me glissa à l'oreille :

"Il est temps de quitter ces lieux si vous tenez à la vie. Cramponnez-vous"

Avec une force incroyable, le vieux rohirrim souleva la carcasse imposante de Amadeo. Sans comprendre, celui-ci suivit son guide jusqu'aux cavernes étincellantes. Le vieil homme marchait à vive allure, et le capitaine penait à la suivre. Sa vue se troubla, et ses jambes se dérobèrent sous son corps. La chute contre les roches dures et froides fût brutale. Le vieillard fit demi-tour et l'aida à se relever :

"Pardonnez-moi mais nous sommes pressés. Oubliez vous blessures et la fatigue, concentrez-vous pour me suivre. Vous me remercierez plus tard."

Les deux hommes courèrent ainsi durant plusieurs dizaines de minutes, haletants, trébuchant parfois. Finalement, la lumière vive du jour éblouissa les deux visages trempés de sueur.

"Voici les montages. Le voyage vers le nord pour rejoindre le bois d'Or et la Lorien devrait durer quatre jours, ne traînons pas. Je redoute ces lieux".

Et c'est ainsi que le curieux duo fit route vers leur destin ...

Silencieusement, Amadeo suivit son mystérieux guide sur ce qui paraissait être un ancien sentier. Des petits cailloux entraient sans cesse dans ses bottes trouées et cela finit par faire ouvrir quelques  anciennes plaies. Après six heures de souffrance, il implora le vieux rohirrim de faire une pause. De toutes façons, la nuit tombait et l'endroit était parfait pour allumer un feu de camp. Les deux hommes se mirent donc à la tâche et allèrent chercher du bois en suffiance pour que les flammes veillent sur eux jusqu'à l'aube, et le vieux partit ensuite à la chasse. En attendant son retour, le Capitaine sortit Braandal de son foureau et observa la lâme abîmée. Les brumes de la mémoire envahissèrent ses pensées ...Fornost ... les gobelins ... des brides de souvenirs l'aveuglèrent, il bascula dans le désert du subconscient ...mes compagnons ... tous morts ...

Arnor

Une main ferme se pausa alors sur son épaule. En une fraction de seconde, Amadeo saisit l'avant bras de l'agresseur et le fit basculer vers l'avant. Il se rendit alors compte qu'il s'agissait de son vieux guide, deux chevreuils dans l'autre main.
Après de rapides excuses, les chevreuilles furent cuit puis engloutis avec appétit.
Lorsque le repas fut terminé, ils s'allongèrent sur le sol rocailleux et fixèrent les étoiles, brillant de milles feux dans un ciel noir et menaçant.

Le vent se leva. Les flammes entrèrent dans une valse sordide et les réflets de cette danse effrayante atteignaient le visage d'Amadeo. Au contraire du vieux rohirrim, celui-ci ne trouvait pas le sommeil. Il y eut alors un craquement ... l'oreille elfique du capitaine le mit tout de suite en alerte. Mais il ne bougea pas, posant simplement sa main droite sur la paume de son épée.
Un second craquement. Une ombre. Un cris. Amadeo éxecuta alors une roulade sur le côté, et évita de justesse une masse humaine qui s'écrasa violemment sur le sol, mais se releva aussiôt.
L'homme tenait sans sa main une hache de guerre, et des obscurités de la nuit sortèrent deux autres silhouettes.
Des bandits.



Le vieil homme se leva, la terreur se lisait dans ses yeux. Il saisit son arc, mais l'un des trois se jeta sur lui avant qu'il ai pu déchocher une flèche. Amadeo dégaina Braandal et fit face au plus grand des adversaires. Il évita le coup de hache puis envoya sa lame à travers le corps musclé du bandit. Le sang gicla et recouvrit le sol d'un rouge pourpre. Le deuxième déchocha un carreau d'arbalète en direction d'Amadeo, mais celui-ci évita le projectile puis courru vers le tireur. Celui-ci n'avait pas le temps de recharger son arme et saisit alors sa dague. Les lames s'entrechoquèrent, mais l'ennemi se montra plus rapide et arriva à adresser un second coup avant que Amadeo n'ai pu redresser sa garde. La dague acérée lui entailla profondément l'épaule. La rage gagna le capitaine, qui fit valser la lourde épée dans les airs avant de séparer la tête du reste du corps du bandit.


En récpurérant son souffle, Amadeo jeta un oeuil sur son guide ... mais celui-ci gisait à terre, la bouche ouverte et le visage recouvert de sang. Ses yeux sortaient des orbites, et le dernier bandit avait disparu.

#Amadeo