Au cœur du désert d Harondor se trouve la cité de Djafa, perle du Sud aux deux oasis. Les remparts de terre cuite, hauts de six mètres, s’arrêtent sur les berges des deux points d’eau, protégeant la ville de toute attaque de pillards du désert.
La communauté humaine, qui est aujourd’hui l’une des plus importantes de tout le Harondor, est située sur un carrefour de routes commerciales majeures : Djafa est une étape obligée pour toute caravane, qu’elle vienne du Harad, du Khand en passant par Dur’Zork, de l’ouest et des cités marchandes d’Al’Tyr et d’Al’Nikr, ou bien encore du Nord et du Gondor. Les deux oasis permettent aussi de faire de Djafa une halte pour les bêtes épuisées des caravanes.
De nos jours, à l’aube du quatrième siècle du Quatrième Âge, Djafa compte une centaine de milliers d’habitants permanents, auxquels s’ajoutent les nombreux nomades venus faire du troc et les marchands et leurs équipages. Ces nouveaux venus s’installent généralement dans de grands camps de tentes au pied des remparts de la cité, soit du côté des grandes portes de bois renforcées d’acier noirci, soit à proximité des deux grandes oasis, selon leurs priorités.
Au cœur de la ville se dresse le palais du gouverneur : les hautes tours ocre dominent la ville, reliées entre elles par des passages ombreux, cachés par de nombreux arbres exotiques.Les seigneurs de la ville et les serviteurs peuvent ainsi se déplacer entre les différentes salles du palais dans la fraîcheur dispensée par les ombres et par les nombreuses petites fontaines des jardins du palais.
Tout autour du palais se trouvent les marchés ombragés de la ville, appelés « souks » par les habitants : l’atmosphère y est bruyante, chaque marchand tentant d’appâter le client grâce à moult cris et gesticulations censées vanter les mérites de leur marchandise. Il n’est pas rare de se faire accoster dans les étroits passages par plusieurs marchands, chacun tentant d’entraîner le client potentiel vers son étal, médisant sur les produits du concurrent voisin. Ces lieux de commerce, véritable cœur vivant de la ville, sont spécialisés : ainsi, au nord du palais se trouvent les marchés aux tissus, alors qu’au sud se trouvent les étals de nourriture.
Cœur silencieux au milieu de toute cette agitation, l’ancien temple de Melkor, aujourd’hui abandonné et partiellement en ruine, repousse la plupart des badaux de son aura terrifiante : les bas-reliefs ornant ses murs représentent des scènes d’horreur, où le Vala déchu apparaît dans toute sa ténébreuse puissance. Autrefois lieu de culte fréquenté, le temple de Melkor, suite à l’invasion du Harondor par l’Emir Meakil oth Duzingi, est délaissé, le culte de cette sombre puissance étant officiellement interdit. Néanmoins, de plus en plus d’hommes vêtus d’atours sombres se rassemblent, certains soirs, entre ces murs de pierre noire, adorant cette puissance qui, jadis, fit trembler Valinor elle-même.
A l’autre bout de la ville, non loin de l’oasis orientale, se dressent les ruines qui, autrefois, constituaient le temple des Valars : brûlé par des adorateurs de Melkor, le temple ne subsite plus que par ses fondations et son enceinte de pierre de taille, et abrite aujourd’hui un jardin sauvage, où les palmiers côtoient les oliviers et les figuiers. Peu de monde s’y rend de nos jours, préférant laisser ce lieu à la nature qui l’a envahie, mais quelques prêtres valarites prêchent encore, face à une assistance de plus en plus réduite.
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Edit : Merci à Omar pour la carte
#Djafa