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 A la recherche d'un Clan

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Ryad Assad
Espion de Rhûn - Vicieux à ses heures perdues
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Ryad Assad

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A la recherche d'un Clan - Page 2 EmptyMar 13 Nov 2012 - 1:14
HRP : Avec toutes mes excuses pour ce retard :s

A la recherche d'un Clan - Page 2 Fille_10

Si Elwyn s'attendait à ce que ses propositions ne soulèvent pas immédiatement l'approbation des deux hommes, elle était loin d'espérer une telle réaction de la part de Jamil. Il avait involontairement haussé le ton, et ses mots suivants cherchèrent à justifier ses propos, à s'expliquer. Pourtant, malgré ses arguments, la femme n'arrivait pas à s'empêcher de faire marcher sa machine à paranoïa. Il y avait quelque chose d'étrange chez cet homme. Il était compréhensible qu'il ne souhaite pas s'arrêter à Dur'Zork, mais il y avait un monde entre demander l'asile dans la cité, et déclarer une guerre ouverte. S'il n'arrivait pas fréquemment que des Khandiens se rendent à l'Ouest, l'inverse se produisait beaucoup plus fréquemment. En outre, menés par une femme native du Rohan, les autorités seraient probablement davantage enclines à leur faire confiance. Non. Décidément, même s'il pouvait se présenter des problèmes, ils pouvaient être résolus assez facilement, en y mettant de la bonne volonté. Mais Jamil semblait refuser en bloc. Elwyn le dévisagea avec insistance, cherchant à déceler le mensonge dans ses yeux, mais il continua comme si de rien n'était.

La femme décida de garder ses pensées pour elle, et de se concentrer pleinement sur le plan de route qu'ils étaient en train d'établir. Elle hocha la tête lorsque le nouveau venu fit part de son idée de crébain. Effectivement, ce serait plus sûr, et probablement plus rapide et également. S'ils voulaient rallier des hommes à Dol Amroth, il valait mieux s'y prendre ainsi, pour éviter une déconvenue brutale et sanglante. Elle écouta ensuite Garnaïl fixer les règles de leur voyage. Elle était totalement d'accord avec le fait que chacun devait limiter ses désirs personnels pour le bien de leur mission. Elle savait qu'il allait falloir consentir à quelques sacrifices pour espérer remporter une victoire et regagner le royaume du natif d'Umbar, mais elle et les hommes sous ses ordres y étaient préparés. Engagés comme mercenaires, ils savaient qu'ils n'allaient pas combattre dans le cadre de leur clan, et qu'ils allaient devoir obéir à des consignes différentes. Pour certains, comme Taleb, ce serait une première à l'extérieur des frontières. Il allait falloir les encadrer pour qu'ils ne commettent pas d'impair involontaire durant le voyage.

Elle hocha ensuite la tête lorsque le Politicien proposa de partager le pouvoir de décider. C'était effectivement la décision la plus sage : si Garnaïl savait où aller et quels soutiens chercher, il aurait besoin de fédérer derrière lui deux groupes bien distincts, aux objectifs pas nécessairement compatibles. D'un côté, les mercenaires Khandéens liés par serment, et prêts à l'accompagner jusqu'au bout, tant qu'Elwyn ne s'y opposerait pas. De l'autre, le groupe hétéroclite de ce Jamil, dont la loyauté n'était acquise à personne en particulier, et qu'il faudrait surveiller pour éviter qu'ils ne se débandent. Ils ne ressemblaient pas à des guerriers, bien qu'ils aient réussi à survivre dans le désert en si petit nombre, et s'ils avaient des talents particuliers, ils allaient devoir rapidement les utiliser pour prouver leur utilité. Elwyn prit la parole afin d'appuyer l'avis de Garnaïl :

- Je suis parfaitement d'accord avec vous, et je considère qu'il sera plus sain de nous entendre tous ensemble plutôt que de prendre des décisions chacun de notre côté. Je pense cependant que moins ceux qui nous accompagnent en sauront sur le détail de notre mission, plus nous risquons d'éviter les problèmes. Je ne dis pas cela pour vous, Jamil, mais les gens qui vous accompagnent ne m'ont pas tous l'air d'être des combattants expérimentés. Si d'aventure l'un d'entre eux venait à être capturé par d'éventuels ennemis, je préfère qu'ils en sachent le moins possible.

Elle marqua une pause, dévisageant Jamil, cherchant à le pousser à réagir pour se découvrir un peu plus. Mais avant qu'il ait le temps de lancer quoi que ce soit, elle enchaîna :

- Je propose que pour tout le monde dans cette mission, Garnaïl soit un nobliau quelconque désirant...hum...obtenir sa part d'héritage, mettons. Cela ne nous éloigne pas trop de la vérité, mais moins nous parlerons de royaume, de guerre et de complots, moins nous prenons le risque d'être trahis de l'intérieur.

La femme dissimula habilement un sourire satisfait derrière un masque de sérieux. Elle ne voulait pas lui confirmer l'impression qu'il devait avoir qu'elle cherchait à fendre son masque. Cela dit, elle n'était pas mécontente d'elle-même, et les insinuations lancées étaient autant de pièges tendus dans lesquels elle espérait qu'il tombât sans pour autant s'énerver. Elle ne voulait pas le provoquer à ce point, simplement le mettre dans une situation où il serait obligé de commettre un faux-pas. A l'affût telle une prédatrice, elle guettait la moindre de ses réactions dans l'espoir de déceler l'indice qu'il lui manquait.

Elle prêta tout de même une oreille attentive au plan que leur soumettait Garnaïl, et qui lui semblait au premier abord plutôt cohérent et apte à concilier les deux parties. S'arrêter en chemin pour faire le plein de vivres était essentiel. S'ils faisaient halte dans un petit village, ils prendraient certes le risque d'être reconnus, puisqu'étrangers dans une bourgade où tout le monde avait des chances de se connaître, mais ils n'y resteraient pas longtemps, et ils s'exposaient paradoxalement moins que s'ils se rendaient directement à Dur'Zork.

Quant à la date du départ, elle convenait tout à fait à Elwyn. Ses hommes bénéficieraient d'un peu de repos, auraient le temps de voir leurs familles pour se ressourcer, mais ne resteraient pas assez longtemps pour s'attacher de trop. Le départ ne serait pas un déchirement, et le moral demeurerait haut pour le début du périple, ce qui n'était pas du luxe. Ils ignoraient pour combien de temps ils s'engageaient, et ils auraient tôt fait d'éprouver le mal du pays. Certes, il y allait y avoir davantage d'animation que dans le désert, mais celui-ci leur manquerait assez vite, sans qu'il ne puisse expliquer concrètement pourquoi. La femme elle-même, même si elle éprouvait une pincée d'excitation à l'idée de retrouver les territoires occidentaux, éprouvait un pincement au cœur à l'idée d'abandonner autant de ses amis et de ses compagnons d'armes, ne serait-ce que pour quelques jours. Le fait qu'Akbar ne l'accompagne pas lui pesait plus qu'elle voulait bien l'avouer, mais elle savait qu'il ne reviendrait pas sur sa décision.

Se concentrant sur le présent plutôt que sur les idées noires qui revenaient inlassablement la hanter, elle approuva Garnaïl :

- Je pense que ce petit village fera parfaitement l'affaire pour nos hommes. Il faut simplement s'assurer que nous pourrons y trouver ce dont nous avons besoin en matière d'approvisionnement. Pour le reste, le voyage jusqu'à Pelargir devrait se faire sans difficultés. Quant à prévenir les hommes de mon clan prêts à s'engager, je m'en occuperai dès demain. Pour l'heure, ils sont encore à la fête, et nul doute qu'ils passeront une bonne partie de la matinée à dormir. L'après-midi sera probablement consacré aux familles, mais je pense pouvoir les réunir tous dans la soirée.

Elle marqua une brève pause, puis reprit :

- Pour ce qui est du lieu, la salle dans laquelle nous avons dîné fera parfaitement l'affaire. Vous verrez que lorsqu'elle aura été débarrassée des victuailles, elle peut parfaitement servir pour un conseil de guerre. Je demanderai à Akbar que nous soyons seuls pour délibérer. Et rappelez-vous que nous devons toujours discuter en Westron, et transmettre ensuite le fruit de nos décisions à ceux qui ne les comprennent pas. La confiance viendra naturellement entre nos hommes quand ils se seront côtoyés pendant un temps, mais ne précipitons pas les choses.

Elle avait parlé d'un ton posé, puis elle regarda tour à tour les deux hommes qui lui faisaient face. Malgré son bras en écharpe, le fait qu'elle soit maquillée, coiffée et parfumée, elle ne se sentait en rien diminuée par rapport à Jamil et à Garnaïl. Quelle que soit son apparence, elle demeurait une fille - adoptive certes - du clan Aqil, et elle entendait bien défendre avant tout les intérêts des siens. C'était compréhensible dans un sens, mais cela impliquait qu'elle fasse attention à ces nouveaux arrivants étranges, qui avaient demandé asile chez eux. Elle ne parvint pas à s'empêcher d'ajouter :

- Est-ce que cela vous convient, Jamil ? Je suppose que les vôtres seront fatigués, mais s'ils sont disposés à se réunir dans la soirée, nous ferons en sorte d'être brefs et clairs, de sorte qu'ils puissent bénéficier d'une bonne nuit de sommeil avant de partir vers l'Ouest.

Elle lui adressa un sourire à mi-chemin entre le sourire sincèrement amical, et le sourire franchement provocant. Elle aurait eu bien du mal à dire dans quelle mesure elle voulait se montrer ambigüe, car elle était réellement perplexe vis-à-vis de Jamil. Elle se basait sur une impression, celle qu'il lui cachait la vérité, mais elle ne pouvait pas s'empêcher de trouver sa personnalité étonnante et pleine de surprise. Elle voulait découvrir ce qu'il tramait sans pour autant le froisser au point de quitter le groupe. D'un autre côté, s'il devait représenter une menace pour Garnaïl, elle n'hésiterait pas à lui trancher la gorge elle-même. La femme coula un regard en coin au natif d'Umbar, et le détourna immédiatement, craignant qu'il n'interprète mal son geste. Le rouge qui lui monta aux joues demeura invisible grâce à l'obscurité qui régnait dans la pièce.

A l'extérieur, tout était calme. Pas un souffle de vent. Le désert dormait.


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"Il n'y a pas pire tyrannie que celle qui se cache sous l'étendard de la Justice"
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Nimrod Ben Elros
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A la recherche d'un Clan - Page 2 EmptyMar 13 Nov 2012 - 17:52
D'abord, tu te calmes Nimrod Ben Elros, Tu n'es plus roi et si ton envie de voir ce petit a genou te demanges tu vas la garder en toi et envoyer un de tes hommes negocier plus tard si tu ne peux te calmer, se dit-il.

Perdu dans des images de l'ancienne Raush, Nimrod manqua presque les pics que la jeune femme lui lanca.
Indigne de confiance, meme si elle le signifiait de maniere indirecte, il laissa passer sans broncher, c'etait la stricte verite. Il aurait donner ce Garnail sans probleme pour passer la frontiere. Au vu de la taille du clan Aqil, comme on lui avait appris a bien le prononcer dans la soiree, et de ses connections, declencher un conflit avec elle serait par contre inutile et sanglant. Le vrai pouvoir dans cette expedition avait des seins et de la poigne. Les remarques sur leur capacite guerriere passerent moins bien. Elle laissa la parole a l'Umbarite.

Bien, il avait assez la frousse des Gondoriens pour ne pas les faire tous perdre de suite. Kir'ur ne valait gare mieux pour que les gens le croient morts encore quelques semaines, surtout si il croisait certaines filles de l'auberge, mais le temps qu'ils arrivent a Pelargir, l'alerte n'aurait pas encore pu etre lancee.

Ils avaient une unanimite sur la primaute de la visite aux cousins dans le port de Pelargir. Cela le fit reflechir aux routes d'exils de ses compagnons, restes par allegeance a Harad, et qui devait avoir fui a l'annonce de l'annexion, avaient prises. En lui, cela avait toujours un gout amer. Meakil leur avait offert un protectorat, une terre independante mais amie. Une fois Nimrod partit et Jonak ayant demande a le suivre, le general Radamanthe avait ete designe comme Emir faisant fonction. Les hommes de l'Ouest n'avaient apres leur disparition pas convoque un conseil des sages, mais avaient place l'un des leurs sur le trone, rattachant Harondor a leur territoire. Nimrod connaissait bien la fierte Gondorienne, il possedait la meme. Sauf que dans sa famille on lui donnait son vrai nom, la fierte Numenorienne. Et cette fierte etait en train d'etre chauffee a blanc dans cette discussion.

Il prit une seconde pour apprecier la concession du commandement commun de l'expedition. Il allait falloir se preparer a des longues discussions autour du feu, pas son meilleur atout. Il retint le mot caprice aussi. Un caprice qui ferait de toi un homme vivant a Pelargir et pas un gibier de potence aux pieds de la muraille de Dur'Zork se retint t'il de hurler. Le delai de depart etait bon, meme si long. Deux jours de repos apres trois mois de desert depuis Al shams, c'etait tres peu, mais deux jours sous la protection d'un clan vassal de son pire ennemi c'etait une eternite. Comment finirait il si on le decouvrait ?

Il repensa a son dernier jour a la capitale, pendu par les pieds, ses femmes livrees en pature aux hommes de Denethor. Ce jour ou il avait jure qu'il brulerait la capitale. Ils l'avaient fait, lui et Duzingi, les liberateurs, les destructeurs d'oppresseurs. les maitres du Harad. Les maitres qui avaient tout perdu, jusqu'au dernier metre carre de sable. Oh, Gondor avait vacille et Rhun plier le genou, mais eux, eux n'avaient pas ete occupes par un ennemi millenaire et trahi par un de leurs princes. Denethor Ben Elros, Honni soit ton nom sur l'autel de tous les pantheons! L'empire Austral et les lointains Estriyya soient maudits aussi au passage!

Elle commenta le choix de Kir'ur. Il pourrait parler librement du village, sa couverture le lui permettait. Il en fut heureux. Puis vint la question qu'il attendait.


Est-ce que cela vous convient, Jamil ? Je suppose que les vôtres seront fatigués, mais s'ils sont disposés à se réunir dans la soirée, nous ferons en sorte d'être brefs et clairs, de sorte qu'ils puissent bénéficier d'une bonne nuit de sommeil avant de partir vers l'Ouest.

Il s'etait moins attendu a la grimace de seduction qui suivit. Elle venait de l'insulter et maintenant ca? N'etait ce pas avec ce Garnail qu'elle jouait a ces jeux la? Il laissa passer sa surprise et repondit, oubliant cependant qu'il aurait pu faire succinct.

Il y a plus de trois mois que nous marchions sur un cap Nord-Est. Je n'aurais jamais pense que ce changement vers un cap plein nord pendant quelques seize jours nous avaient amenes aussi pres d'Harondor.
Je vais vous donner quelques precisions sur les terres que nous allons traversee, ce sont celles de mon ancien clan apres tout.

Harondor est en general plus fertile que les deserts du Harad. Nous nommons le desert d'Harondor , Shorki Waith, car il est plus doux que le Haradwaith, le grand desert du sud. Nos zones cultivables sont separees par le meme sable aride et sec qui vit avec nous jusqu'en nos tombes. Harondor est une terre ou tous ceux qui ont un jour couru la terre du milieu ont mis les pieds. Peu ou pas d'elfes, certes, mais beaucoup de leurs cousins dechus orcs. L'homme que je servais avant portait une epee nommee Al Yahardim, la vengeresse. une lame de lune qui avait ete forgee par Sauron lui-meme pour son fier lieutenant, Droghbar "Bendrosda" Duzingi. La legende disait qu'elle devenait plus noire encore quand il venait de finir un massacre. Droghbar fut un homme a part, un chef de Harad, mais un prince de l'ouest, un homme sous influence d'une esclave elfe, mais un seigneur sans pitie. Respecte des hommes de son temps, soit il de l'ouest ou du sud pour sa bravoure. Respecte par les chefs orcs pour avoir tenu le Morannon (Porte noire//hrp) jusqu'a ce que le dernier orc ait fui ou soit tombe sous les lames de l'Ouest. Pour cet acte de bravoure, Gondor lui donna residence au lieu de le faire executer. Dorghbar rentra et Harondor prospera.

Apres la chute de Sauron, honni soit son nom, les orcs de Mordor s'unirent en differentes confederations. Ils se firent la guerre et la firent aux hommes ou s'unir a eux. Mon ancien maitre, le fils de Droghbar, un semi elfe, vit l'oeuvre de son pere detruite par des clans orcs et jura vengeance. Sur la fin de sa vie, on dit qu'il prenait plaisir a massacrer leurs clans jusqu'aux derniers. La legende veut qu'il empilait tous les nouveaux nes des clans defaits et les brulait vifs devant leurs peres agenouilles avant de les faire partir vers Mandos eux aussi. Cet homme a fait de moi un soldat, un de ses gardes.
Son heritier et son fils garda t'il pour lui. Il reprit avec passion l'histoire de son ami et frere d'arme Jamil, osez mettre en doute son honneur et celui de ceux que, malgre tout, comme seigneur legitime, il devait appeler ses guerriers, etait une chose inconcevable.


Je ne crains pas le combat, seulement de deshonorer mes freres d'armes. J'ai servi de la premiere incursion du Mahdi, Meakil Duzingi, en Harondor jusqu'a la restauration finale apres la guerre du Nord. J'ai servi Nimrod Ben Elros sur tous nos fronts apres le retour. J'ai servi Nimrod jusqu'a sur les iles desolees de vieux Numenor, j'ai du voir mourir mon ami et seigneur face a la furie d'Ulmo dechainee et vengeresse! Je ne peux porter garantie des faits d'armes de mes trois compagnons, nous ne sommes que quatre certes, et nous ne sommes pas de l'ordre du sabre, mais je ne craindrais pas pour ma vie si j'etais dos a dos avec un de ces hommes en combat. Je vous serais reconnaissant d'eviter ce genre d'insinuation devant mes hommes.


Nimrod revint a ce qui l'avait lance dans son discours originellement.

Kir'ur quant a lui est un point sur la carte, mais il s'agit d'une grosse implantation agricole. L'auberge y est bonne et la nourriture abondante. Ils sont tres proches de la ligne de front Gondor-Khand cependant, esperons que le village ne sera pas une ruine quand nous arriverons, ils appartiennent a Gondor aujourd'hui apres tout. Je vais prevenir mes hommes de ces arrangements. Pour eux, ils serviront un nobliau d'ascendance mixte voulant recuperer ses terres, cette couverture me parait bonne.

Il se fait tard, ce n'est plus une heure pour deranger un hote. (Excuse polie pour dire au revoir) Wal Melkor Jedroka!


En sortant, Nimrod realisa qu'il venait de jurer par Melkor, la blonde etait juste derriere a nouveau, sans doute un echange avec Garnail n'etait il pas a 'ordre du jour. Il prit la direction du lieu ou on leur avait dit de planter les tentes, pres d'un des feux de joies, maintenant abbatu et ressemblant plutot a un tas de braise. Il regarda le rougoiement dans la nuit. Arrive a la tente il trouva les deux autres assis a macher du Khal en fumant la racine. Il etait fatigue et le briefing pourrait attendre le matin, Il arracha la pipe D'aki et tira un pouffee avant de demander :
Ils auraient pas pu aller faire ca dans le chariot ?
pfffff wal mel.... On est en secrutie ce soir ton excellence, dis nous plutot si on va devenir riche.
Nimrod s'assit et s'appreta a discuter une bonne partie de la nuit. La braise etait chaude et le Khal tres bon, un peu trop peut etre.

(hrp//Khal=plante proche du Hashih//)
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A la recherche d'un Clan - Page 2 EmptyJeu 15 Nov 2012 - 14:52
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PNJ : Garnaïl d'Umbar


La suite du débat n'avait pas perdu en animation. Au fut et à mesure qu'ils échangeaient leurs opinions, Garnaïl sentait que c'était peut-être bien une réelle utopie que de penser obtenir une équipe soudée, avec des éléments aussi hétérogènes au sein du même groupe. Le premier problème qui allait sûrement se poser, hormis les divergences entre les trois meneurs, était avant out linguistique. Les hommes allaient devoir fournir un premier grand efforts afin de pouvoir communiquer les uns avec les autres, et pas seulement avec ceux de leurs ethnie. L'homme était tout à fait d'accord avec les réponses d'Elwyn. Le fait de ne pas dévoiler trop de choses aux hommes pourrait, en effet, s'avérer utile au cas où l'un d'eux venait à se faire enlever. Cependant, on ne pourrait jamais être sûr que Jamil, par exemple, qui semblait par ailleurs assez proche de ses compagnons, n'adopterait pas au contraire un comportement inverse afin que ses hommes puissent mieux manipuler certaines situations à leur avantage. Bref, c'était ce genre de suppositions floues et sans fondement qui risquait de fissurer le groupe plus rapidement. Tout comme le genre de sourire que la femme venait d'adresser au Suderon. Néanmoins, il ne lui en voulait pas le moins du monde. Au plus la langue de ce Jamil se déliait, au plus Garnaïl décelait dans ses paroles une sorte de fourberie et d'intelligence malfaisante. Quant il se retrouverait seul avec lui, il devrait toujours s'assurer d'avoir également sa dague à portée de main .. Quoi qu'il en soit, aujourd'hui ils étaient alliés.

Le Politicien était content que sa proposition pour Kir'ur eut été acceptée. L'exploitation agricole de sa périphérie permettrait en effet de ne pas avoir trop de difficultés à trouver du ravitaillement. Une nuit à l'auberge sera sûrement assez réparatrice, et ils pourraient reprendre leur route sur de bonnes jambes solides. Alors que la réunion semblait bientôt se clôturer, Garnaïl recompta les hommes dont il disposait. Si il avait bien compris, Elwyn avait su convaincre cinq ou six hommes, dont ce Taleb qui semblait un peu plus amical que le grand Said, alors que Jamil était accompagné de .. combien ? Il n'y avait jamais vraiment prêté attention. De mémoire, ils devaient être également aux environs de six. Soit, en tenant compte des trois chef ici présent, une jolie petite troupe allant d'une douzaine à une quinzaine d'individus.

- Il se fait tard, ce n'est plus une heure pour deranger un hote. Wal Melkor Jedroka!


La saluant en retour, Garnaïl observa l'homme se lever puis sortir sans un bruit de la pièce. Il souhaita également une agréable nuit à Elwyn, qui suivit de prêt le nouveau venu.
S'étirant de toute sa longueur sur son lit de fortune, l'ancien roi repensa rapidement à tous les éléments clefs qui étaient ressortis de la discussion, puis sombra en quelques secondes dans un profond sommeil.

***

Il avait l'impression d'avoir à peine cligner des yeux, et pourtant on était déjà le lendemain. Ce genre de nuit lui rappelait celles où, aux premières lueurs de l'aube, le jeune prince devait se lever pour aller se former auprès de son précepteur du Désert.
Garnaïl se rinça rapidement le visage, s'habilla puis sortir de son habitat. Le soleil éclairait déjà de plein fouet le village et l'oasis du clan Aqil, mais un silence assourdissant planait sur les lieux. Conséquence de la fête qui avait durer une grande partie de la nuit, presque tous les habitants étaient encore profondément endormis dans leurs couchettes.
L'homme alla s'asseoir à côté du point d'eau, puis commença à aiguiser sa lame. Il avait prit soin de protéger sa tête d'un ruban sombre, car une exposition sans protection sous un pareil soleil pouvait être très dangereux. Et même les plus mieux habitués au Désert n'étaient pas à l’abri des insolations.

La journée passa tranquillement. Petit à petit, les ruelles s'animaient. Garnaïl salua Said qui allait faire un peu de sport avec sa marmaille. Il vit également Jamil accompagné d'une femme, il les salua également d'un geste de la main. Comme l'avait dit Elwyn, la salle de fête où s'était déroulé toutes ces victuailles était débarrassée, nettoyée, et laissait place à un lieu propice pour une réunion de groupe. Lorsque le soleil s'approcha à nouveau de l'horizon, les trois meneurs y rassemblèrent les hommes.

***

La table en bois massif autour de laquelle se disposait les guerriers était magnifique. Sur la largeur de la table, Elwyn Jamil et Garnaïl faisaient face à deux rangées de personnes silencieuses et attentives.
Garnaïl se redressa, en annonça d'une voix puissante :

- Je précise pour commencer cette réunion que la langue employée sera le westron. Sachant que certain d'entre vous parlent d'autres langues et dialectes, Elwyn et Jamil sont là pour vous aider à traduire si vous ne comprenez pas certaines choses. Comme vous le voyez, notre groupe est composé de nombreux horizons différents. Je compte sur chacun d'entre vous pour faire preuve d'ouverture d'esprit à ce niveau-là.

Quelques murmures s'élevèrent.

- Si nous sommes tous ici ce soir, c'est parce que demain matin nous partons. La première partie de notre voyage nous mènera jusqu'à Pelargir, après une halte à Kir'ur où nous passerons une nuit. Une fois à destination, nous devrons rencontrer deux hommes, de l'élite bourgeoise. Pour la suite, vous serez avertis en temps utile. Votre rôle dans cette mission sera de nous assurer une sécurité d'action. Sur le trajet d'abord, en ville ensuite. Si nous jugerons que votre présence n'est pas indispensable pour un entrevue par exemple, vous serez inviter à gagner une auberge pour y passer un peu de bon temps. Mais vous devrez être prêts à intervenir à tout moment, n'importe où. La rigueur de votre comportement sera déterminant. Pour certain rendez-vous que nous jugerons plus dangereux, nous demanderons peut-être à certain d'entre-vous de nous accompagner. Ceux-là seront alors renseigner sur l'attitude à adopter dans telle ou telle circonstance. Bref, nous ferons notre maximum pour que vous ne soyez jamais prit au dépourvu. Cependant, l'erreur est humaine. Il y aura donc toujours une part d'imprévu et d’improvisation. C'est aussi dans ces cas là que nous comptons sur vous. Si dans une situation où vous n'avez pas été sollicités, nous nous retrouvons en danger, vous devrez être apte à intervenir dès que vous serez au courant de la situation. Voilà pour votre rôle. Protection sur le trajet, et disponibilité sur la champs d'action. Concernant la paie, vous vous renseignerez chacun auprès de votre chef. Je vais à présent laisser la parole à l'Etrangère. Je vous rappellerai juste pour terminer que nous devons pouvoir vous faire une confiance aveugle, et vice-versa. Nos ordres ne devront jamais être contesté, même si ils vous paraissent mauvais. Et un homme du clan Aqil, par exemple, doit être prompt à obéir non seulement à l'Etrangère, mais également à Jamil et moi-même. Je passe la parole.

tout le monde semblait attentif et concentré. Elwyn se leva.

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Ryad Assad
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A la recherche d'un Clan - Page 2 EmptyVen 16 Nov 2012 - 2:00
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Conseillère d'un héritier de Clan, Elwyn jouissait dans sa famille adoptive d'un statut honorifique qui lui assurait un certain respect parmi les siens. Elle ne se sentait en rien diminuée face à eux, et seul Radd Bekaqil, le chef de leur clan aujourd'hui au Palais Royal, lui donnait l'impression de se sentir toute petite et toute jeune. Lorsqu'il parlait, c'était toujours avec mesure, et avec intelligence. Il semblait avoir des connaissances illimitées, et il faisait référence à des évènements qui s'étaient produits des siècles auparavant avec autant de précision que s'il les avait vécus lui-même. Loin d'être un chef fermé, réfractaire à tout ce qui venait de l'étranger, il avait assimilé une bonne partie de l'histoire de l'ensemble de la Terre du Milieu. Il n'avait cependant jamais pu se résoudre à parler la langue de l'Ouest, la jugeant indigne d'un homme du Désert. Il avait un jour déclaré à la jeune fille blonde que son fils lui avait présenté : "La langue de l'Ouest corrompt l'âme de ceux qui l'emploient, ici. Mais si tu apprends notre idiome, ne renie jamais ta culture. C'est ta plus grande force".

Cet homme visionnaire lui avait très forte impression la première fois qu'elle l'avait rencontré, et c'était d'ailleurs en sa seule présence qu'elle avait vu Akbar faire preuve d'une déférence absolue. Non pas par crainte, car son père était un homme bon, mais par respect, car c'était un homme ô combien respectable. Et Elwyn éprouvait un embryon de ce sentiment alors qu'elle se tenait face à Jamil et à Garnaïl. Si le deuxième était un ancien monarque, qui avait été éduqué pour régner sur un vaste territoire, le second se décrivait lui-même comme quelqu'un de banal, un soldat ayant déserté sa patrie. Comment se faisait-il, alors, qu'il en connaisse autant sur l'histoire, les anecdotes et la vie de personnages qui semblaient importants ? Il parlait de Sauron, un puissant ennemi des Hommes qui avait été vaincu plusieurs siècles auparavant d'après ce qu'on en disait, comme s'il s'agissait d'un personnage que tout le monde aurait dû connaître. Et en un sens, Garnaïl et lui semblaient très proches l'un de l'autre.

Ils avaient une manière de se tenir, de parler, et de déployer leurs connaissances qui se répondait l'une à l'autre. Ainsi postée face à eux, elle avait l'impression d'être une vulgaire roturière illettrée invitée à un conseil de guerre princier. Elle parlait en fonction de sa propre expérience, alors qu'ils semblaient s'appuyer sur des millénaires d'histoire pour fonder leurs décisions. Elle sentait ridicule. Elle encaissa avec un froncement de sourcils la réplique acérée que Jamil lui lança en réponse à ses accusation à peine voilées. Il fallait dire qu'elle l'avait cherché, mais elle n'avait pas encore de confirmation nette de ses soupçons, même s'il lui apparaissait de plus en plus clairement que les deux hommes avec qui elle traitait lui cachaient des choses. Et elle, dans l'histoire, avait l'impression de leur avoir tout dit. Elle jouait franc-jeu, pas eux, mais elle ne pouvait pas encore le prouver...et cela la mettait dans une position de difficulté. Elle ne pouvait pas renoncer sans déshonorer son clan, mais elle refusait de mettre inutilement la vie des siens en danger par son incompétence. Akbar lui revint en tête, et elle eut l'impression qu'il avait peut-être raison. Chassant son visage de ses pensées, elle se concentra sur la suite des évènements, décidée à ne pas se laisser humilier par ces deux menteurs.

Jamil acheva son explication, visiblement satisfait des décisions qui avaient été prises, et il prit congé rapidement. Il ne s'était pas encore reposé, et avait probablement toute une journée de marche derrière lui, qui le poussait à vouloir s'allonger dans un lit confortable, où il passerait une bonne nuit de sommeil. Elwyn demeura hésitante une brève seconde. Elle ouvrit la bouche pour s'adresser à Garnaïl, mais interrompit son geste. L'homme allait sans doute s'interroger, mais elle décida que c'était tant pis :

- Nous verrons ça demain. Reposez-vous, et passez une bonne nuit.

Après lui avoir adressé un sourire quelque peu empreint de timidité, elle referma la porte derrière elle, se retrouva seule avec Jamil. L'homme aurait pu prendre quelques pas d'avance sur elle, mais il n'en avait rien fait. Galanterie, ou volonté de discuter ? Difficile à dire. La femme blonde se planta devant lui, et le regarda droit dans les yeux. Elle ne lui faisait pas confiance, bien qu'incapable de dire pourquoi. Elle aurait préféré tirer les choses au clair, mais il lui semblait difficile d'enquêter sur lui sans qu'il s'en aperçoive. Et le cas échéant, elle aurait eu bien du mal à se justifier. Non, il valait mieux mettre un terme à cette comédie immédiatement :

- Je vais être franche avec vous, Jamil. Vous êtes quelqu'un d'étrange, et vous ne pouvez pas être qu'un simple soldat. Je comprends que vous ne nous disiez pas tout, et c'est votre droit de garder pour vous les éléments de votre vie qui ne concernent que vous. Cela dit, nous sommes sur le point d'engager nos vies sur quelque chose de très important. Aussi, si vous avez gardé pour vous une information que vous pensez avoir un lien avec notre affaire, n'oubliez pas de nous en avertir. Je vous laisse jusqu'à demain soir, lors de la réunion, pour y réfléchir. Et essayez de faire le bon choix.

Elle se retourna, s'apprêtant à partir, quand elle se souvint de quelque chose. Tournant la tête pour présenter guère plus que son profil à Jamil, elle lâcha, incisive :

- Au fait...Je ne comprends pas la langue du Sud, mais c'est bien la première fois que j'entends un homme de l'Ouest invoquer Melkor au moment d'aller se coucher. Bonsoir, Jamil.

Fière, elle partit se coucher sans rien ajouter, et sans prendre la peine de se retourner. L'homme en avait probablement déjà assez entendu, et elle espérait qu'en le laissant mariner, il passe spontanément aux aveux le lendemain.


~ ~ ~ ~


Elwyn se réveilla en sursaut, lâchant un cri involontaire à cause de son épaule blessée. Assise sur son lit, le souffle court, elle ne se souvenait pas du cauchemar qui l'avait tiré de ses pensées, mais il devait être vraiment horrible pour l'avoir fait réagir ainsi. Furieuse après elle-même, elle s'étira longuement, et jeta un coup d'œil à la fenêtre barrée par les volets. Une vive lumière semblait provenir du dehors, bien coupée par les panneaux de bois. Ainsi, il fait grand jour. Massant son épaule endolorie, elle se leva, pâteuse, et guère reposée. L'idée de repartir le lendemain matin ne l'excitait plus du tout, et elle avait simplement envie de passer un mois entier à ne rien faire. Elle s'étira longuement, bâilla plus longuement encore, et essuya les larmes qui avaient perlé au coin de ses yeux, à cause de la fatigue. Elle avait soif, et envie de se laver, et trois coups frappés à la porte de sa chambre lui donnèrent un instant l'espoir que Roya était venue lui apporter une collation.

Elle haussa un sourcil, en voyant Akbar pénétrer dans l'entrebâillement. Certes, il portait un plateau avec un verre d'eau fraîche, et quelques biscuits sucrés, mais il ne s'introduisait jamais ainsi dans sa chambre, et elle se dit qu'il y avait bel et bien quelque chose d'anormal là-dessous. Lui non plus n'avait pas l'air très à l'aise.

~~ Je peux repasser, si tu veux...~~

Elle se rendit compte qu'elle était en tenue de nuit : une simple liquette qui laissait ses jambes nues. Confortable pour dormir, beaucoup moins pour accueillir son supérieur hiérarchique. Ils avaient beau avoir passé beaucoup de temps ensemble, dormir dans la même tente durant leurs voyages, ils étaient encore gênés lorsqu'ils se retrouvaient dans ce genre de situations. Elwyn, dont la peau claire prit une jolie teinte rosée, répliqua dans la seconde :

~~ Tu peux rester, mais tourne toi, je vais me changer ~~

Déposant le plateau sur le lit, Akbar se tourna face à la porte, et demeura ainsi tandis que dans son dos, la femme de l'Ouest se dépêchait d'enfiler des vêtements plus adéquats. Ce dernière se félicita dans un sens de cette entrée en matière, car elle avait au moins eu le mérite de briser la glace entre eux. Après leur conversation de la veille, qui ne s'était pas très bien déroulée, elle se sentait encore un peu contrariée. Voilà qui avait au moins eu le don de les rapprocher et de leur faire penser à autre chose.

~~ Tu voulais me voir ?~~ Demanda Elwyn à Akbar demeuré silencieux.

~~ Je voulais surtout te parler ~~ Répondit-il, ce qui leur tira un sourire à tous les deux.

~~ Je voudrais que tu restes, s'il te plaît. Et ne m'interromps pas, j'ai mes raisons. Je pense que tu devrais demeurer ici, te reposer encore un peu, et attendre d'être complètement remise avant de songer à partir à nouveau. J'ai déjà accepté de t'emmener avec nous parce que je craignais que tu deviennes folle durant notre absence. Mais je ne compte pas partir tout de suite. Nous pourrons aller à la capitale, voir mon père, et nous détendre un peu. Tu le mérites, ne crois-tu pas ? ~~

Elwyn, qui avait depuis longtemps terminé de s'habiller, était heureuse que son ami ne se soit toujours pas retourné, sans quoi il aurait pu voir son expression furieuse, ce qui ne lui aurait certainement pas plu du tout. Elle fit en sorte de fixer sur son visage un masque de calme, mais sa voix ne l'était pas du tout :

~~ Tu te moques de moi ? Akbar, je crois que nous avons déjà discuté de ça hier au soir, et à moins que tu n'envisages de gâcher chacune de mes journées jusqu'à notre départ, je pense que tu ferais mieux de sortir de cette pièce !~~

Elle avait involontairement haussé le ton, et Akbar se retourna, contrarié. En posant les yeux sur Elwyn, il parut surpris. Peut-être ne s'attendait-il pas à ce qu'elle soit aussi renfrognée. Décidant de jouer la carte de l'amitié plutôt que celle du conflit, il s'approcha de la femme blonde, et posa une main sur son épaule intacte :

~~ Je t'en prie, comprends-moi. Les mots que tu as dits tournent encore et encore dans ma tête. A cause de ça, je ne peux pas te laisser partir avant que tu ne sois complètement rétablie. ~~

Cette fois, Elwyn ne haussa pas le ton. Elle cria purement et simplement :

~~ Akbar ! Arrête avec ça ! Qu'aurais-je bien pu dire qui puisse te faire douter de moi !? N'ai-je pas été loyale !? N'ai-je pas combattu bravement !? ~~

Le regard de l'homme afficha une profonde tristesse, et l'Etrangère fut coupée dans son élan. Elle s'arrêta, et le dévisagea intensément. Il n'affichait pour ainsi dire jamais cette expression. Il inspira profondément, comme s'il s'apprêtait à révéler un lourd secret, et parla d'une voix éteinte :

~~ Sous cette tente, à Assabia, alors que tu te vidais de ton sang, et que nous essayions de te maintenir en vie...tu ne cessais de crier que... Tu voulais qu'on t'achève. Tu voulais que quelqu'un te plante une lame dans le cœur pour abréger tes souffrances. Tu as dit... Tu as dit que rien ne te retenait ici, et que tu n'en pouvais plus de souffrir. Tu voulais mourir, Talâyi... Et j'ai peur que si vous étiez confrontés à un danger, tu donnes sciemment ta vie... Je ne peux pas supporter l'idée que tu finisses ainsi... ~~

Les mots d'Akbar furent autant de flèches empoisonnées qui pénétrèrent le cœur d'Elwyn, lui arrachant presque un hoquet de douleur. Elle avait du mal à respirer, tant le poids de ce qu'il lui révélait était terrible à encaisser. Terrible parce qu'elle prenait conscience que c'était probablement vrai. Probablement qu'une partie d'elle-même continuait de se considérer sans attaches, et probablement que cette solitude de l'âme, prolongée pendant tant d'années, l'avait rendue prête à embrasser la mort sous quelque forme qu'elle se présentât. Des larmes inondèrent son regard égaré, et coulèrent involontairement sur ses joues, sans qu'elle puisse rien y faire. Mais sa fierté lui commandait de ne pas abandonner, de ne pas céder. Cette partie irrationnelle d'elle-même prit le dessus, pour sauvegarder ce qu'il restait de son esprit. Ces révélations avaient ébranlé les fondements mêmes de son existence au sein du Clan, et elle se sentait brisée, éparpillée. Son seul espoir était de se raccrocher à son seul objectif.

Avec rage, elle arracha le bandage qui retenait son épaule meurtrie, et le lança aux pieds d'Akbar, dont les yeux affichaient son incrédulité. Pleurant encore, ses yeux avaient retrouvé leur dureté, comme si cet épisode de fragilité profonde n'avait été qu'une pause entre deux moments de force pure. Elle contourna l'héritier du clan, et se dirigea d'un pas décidé vers la porte. En chemin, elle s'arrêta et lâcha :

~~ Je suis désolée...~~

Puis elle sortit. Elle descendit jusque dans la pièce à vivre, où Roya l'accueillit avec un sourire. Elle avait probablement entendu les cris, mais en bonne amie, elle faisait comme si rien ne s'était passé. Elwyn baissa la tête, et partit en courant sans répondre à son bonjour. Elle avait l'impression que d'un instant à l'autre, elle allait être submergée par la douleur, et elle se refusait à le faire en face de quiconque. Elle courut à en perdre haleine jusqu'à son cheval, qu'elle détacha, et qu'elle monta, avant de partir au triple galop en direction du désert. Les sentinelles l'appelèrent, mais elle ne répondit pas. Sur sa monture, les larmes revinrent, appuyées de sanglots qu'elle ne pouvait contrôler qu'à grand peine.

Après s'être éloignée suffisamment, elle immobilisa sa monture, et se laissa tomber à terre plus qu'elle ne descendit. Elle avait l'impression d'avoir une boule dans le ventre, et que c'était de là que provenaient toutes ses souffrances. Pliée en deux, comme si elle avait reçu un coup d'épée, elle tomba prostrée à genoux, pleurant à chaudes larmes, criant à l'immensité désertique ses peines et ses chagrins. A l'instar d'un bon ami à qui on accepte de se confier, les sables brûlants engloutirent les sentiments négatifs contenus dans les perles brillantes qui tombaient de ses yeux, et emportèrent au loin les hurlements qu'elle adressait à la vie, aux dieux, aux hommes et à elle-même.


~~~~


La réunion avait commencé à l'heure prévue. Tous les participants étaient arrivés, sans exception, pour écouter en quoi allait consister le plan de bataille. Ils ne savaient toujours pas clairement pour quoi ils partaient, mais pour ce qui était des Khandéens tout du moins, ils savaient qu'ils auraient probablement à user de leur épée plus d'une fois. Et fort heureusement, ils y étaient préparés depuis leur plus jeune âge. Les six guerriers du clan Aqil, parmi lesquels Taleb et Sahid, étaient présents. Silencieux et concentrés, ils se montraient sous leur meilleur jour, face à ces individus qu'ils ne connaissaient pas encore bien, mais à qui ils avaient offert l'hospitalité. Dans les rangs des hommes du Khand, beaucoup avaient adressé des regards appuyés à Elwyn. Elle les avait purement et simplement ignorés, et nul n'avait cherché à venir lui parler directement. La discrétion était une vertu que ces hommes chérissaient. Et pourtant, leur curiosité devait avoir été piquée au vif.

Ils avaient dû apprendre par leurs compagnons de garde que l'Etrangère avait pris les rênes de son cheval, et était partie au loin dans le désert, seule et sans eau. S'ils avaient craint un instant pour sa vie, et songé à aller la chercher, Akbar s'y était fermement opposé sans rien leur expliquer. Il ne leur en avait pas fallu davantage pour comprendre que les choses n'étaient pas au beau fixe, mais ils savaient également que si l'un d'entre eux avait pu faire quelque chose, leur chef l'aurait envoyé immédiatement au secours de leur amie aux cheveux dorés. Puisqu'ils étaient tous demeurés au camp, c'était qu'il n'y avait rien à faire, sinon attendre. Et ils avaient eu raison de le faire. Elwyn était rentrée à peine deux heures avant la réunion prévue, la tête recouverte d'un tissu épais, et le regard dur bien que dénué de toute méchanceté. Les hommes sur son passage l'avaient salué, mais elle était passée parmi eux sans les voir, et ils n'avaient pas insisté. D'autres auraient pu s'offusquer, mais ils la connaissaient désormais depuis assez longtemps pour savoir que ce genre de comportements ne lui ressemblait pas, et qu'il était préférable d'attendre qu'elle soit prête à parler plutôt que de la brusquer.

Elwyn avait regagné sa chambre sans croiser âme qui vive dans la maison d'Akbar. Elle s'était allongée, et avait fermé les yeux, pour chasser le mal de tête naissant qui gagnait du terrain. Une heure avant la réunion, elle avait été se laver avec de l'eau froide, avait laissé ses cheveux en bataille, et n'avait pas mis de maquillage. Au naturel, elle s'était habillée simplement, et était retournée attendre. Elle était finalement arrivée dans la salle pile dans les temps, alors qu'une petite moitié des hommes et des femmes était arrivée. En pénétrant dans la pièce, beaucoup - surtout parmi les siens - avaient été surpris de la voir sans son bandage au bras. Tous savaient qu'elle avait été blessée bien peu de temps auparavant, et si elle avait fait de gros efforts pour récupérer, elle n'était pas totalement remise, et il lui fallait encore se montrer prudente. Pour l'heure cependant, elle s'en fichait, concentrée sur son rôle durant cette entrevue. Elle s'était placée aux côtés de Jamil et de Garnaïl, non loin des membres de son propre clan, pour pouvoir leur traduire tout ce qu'il serait dit durant la réunion. Puisqu'il parlait couramment les langues de deux groupes, le Politicien n'aurait aucun mal à s'assurer que le message serait bien transmis.

Quand il commença à parler en Westron, des murmures se firent entendre provenant des deux groupes. Visiblement, pas grand-monde ne comprenait de quoi il retournait, et Elwyn profita des pauses régulières que marquait l'orateur pour faire la traduction à ses propres combattants, afin qu'ils puissent saisir pleinement quel serait leur rôle dans cette mission. Dans l'ensemble, ils avaient deviné ce qu'ils auraient à faire, en guerriers accomplis, et ils furent davantage intéressés par l'endroit où on leur proposait de faire halte, et par l'aspect financier de leur engagement.

Puis Garnaïl conclut, et Elwyn enchaîna d'une voix monotone, en se mettant debout à son tour. Il lui était quelque peu compliqué de développer ses explications, car elle devait s'exprimer tour à tour en Westron et dans la langue du Khand :

- Notre principale mission sera effectivement une mission de protection, mais nous allons devoir procéder avec prudence et discrétion. Nous ne sommes pas assez nombreux pour éviter toutes les difficultés, aussi devrons-nous nous montrer attentifs. Prenez garde à ceux qui vous poseront des questions, demeurez toujours en groupe, et protégez-vous mutuellement. Tant que nous serons ensembles, nous partagerons tout de manière équitable : eau, nourriture, soins, équipement, butin tout. Celui qui voudra s'enrichir ou avoir un traitement agréable, au détriment de ses compagnons, ne sera pas toléré. Nous appliquerons des règles strictes, et les écarts ne seront pas acceptés. Cependant, personne ne se fera justice lui-même, et éviter tout conflit interne sera la priorité absolue.

Elle marqua une pause, pour dévisager tour à tour les deux groupes :

- Si quelqu'un n'est pas d'accord avec ça, qu'il le dise immédiatement, et qu'il quitte cette salle.

Personne ne bougea. Satisfaite, elle se tourna vers Jamil et, sans un sourire cette fois, elle déclara :

- Je passe la parole à Jamil.

Dans son ton, il n'y avait pour une fois aucune insinuation, et dans son regard aucune curiosité méfiante. Non. Son esprit était loin de toutes ces considérations qu'elle tenait pour l'heure comme futiles. Pourtant, c'était le moment où elle aurait pu obtenir des informations capitales, mais quand bien même, cela aurait été une victoire inutile, sans saveur. Elle vint s'asseoir à côté de Garnaïl, sans un regard non plus pour celui-ci. Elle était prise d'une grande lassitude, et avait hâte qu'ils partent, que l'action prenne le pas sur la réflexion, et que le choc des épées vienne chasser ses sombres pensées.


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Nimrod Ben Elros
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A la recherche d'un Clan - Page 2 EmptyVen 16 Nov 2012 - 16:27
Au reveil il se sentait pateux, mais de ce pateux agreable des longues nuits de sommeil apres un long effort, la paille fraiche sous le tapis de sommeil etait bonne. La compagnie moins, les deux autres ronflaient comme des binheureux. Les amoureux avaient eu la decence de continuer leurs decouvertes dans le chariot, ce fut un gain de silence appreciable.

Le reveil fut donc agreable mais difficile. Il repassa la fin de soiree dans sa tete. Il etait donc certain qu'elle ne lui faisait pas confiance, une bonne nouvelle en soi, il aurait toutes les raisons de partir le moment venu. En matiere de conspiration les khandiens etaient restes plus simple pensa t'il en s'envoyant un gruau de cereales, frais pour une fois, et un morceau de fromage de chevre. Aki emergea, la tete encore un peu plus defoncee que la sienne. Il echangerent un regard. Le petit rable tata du gruau et parti a la recherche de viande. Il revint avec une belle tranche de sale de cheval. Il n'avait plus rien mange d'aussi bon depuis trois mois tous les deux et comme les autres ne venaient pas, s'en donnerent a coeur joie. Il discuterent de la pitance, du soleil dans ce village et puis ils deraperent sur le sujet du jour.


Alors la blondinette, elle en a apres ton excellence? Nimrod avait un peu de mal avec le surnom, qu'ils ne devaient pas utiliser devant les autres.
Elle a surtout compris qu'on jouait dans la meme categorie qu'eux. et que je suis quelque chose...d'autre
Ton irresistible excellence a encore frappe.
Il lui montra son nez noirci.

Bah. Idiot. Il va falloir etre prudent. Je vais m'entrainer un peu, il y a trop longtemps que je n'ai plus tirer ou fait une vraie melee.

Il enfila un pantalon de voyage fourni par le clan et boucla son vieux cimeterre. Il trouva rapidement les champs d'entrainement. Des jeunes gens se faisaient face en duel ou en groupe de trois ou quatre. Enfin, a l'arriere il trouva les mannequins de pailles, des arcs en bois et quelques fleches sans pointes. Il s'entraina jusqu'a la midi. Le cerveau enfin frais il s’intéressa un peu aux jeunes gens qui l'observaient. Un Haradrim apprend le petit arc a cheval autant que le grand arc a pied, mais surtout a dos de mumak, des son jeune age. Un des garcons regardait ses pectoraux avec envie, comme s'il voulait lui ressembler. Un des plus ages lui fit un signe du plat de l'epee. Ils combattirent lame au fourreau pendant 5 minutes. Nimrod avait deja tuer le petit trois fois quand il demanda grace.

Au fur et a mesure de l'apres midi les gamins convergerent de plus en plus nombreux pour voir ce grand machin blond argent. Quelques guerriers plus experimentes le defierent aussi. Il pris plus de plaisir a les combattre. En soiree, il se baigna dans l'oasis, peigna sa criniere pendant une demi heure pour en enlever tout les residus et enfila les vetements propres offerts par le clan. Il fouilla le vieux chariot et trouva de quoi faire un bandeau, il lia ses cheveux au front pour degager ses yeux.



= = = = =

Comme il s'y attendait, Garnail expedia les instructions et Elwyn les precisions. Il observa la jeune femme tout du long. Le fait qu'elle veuille le percer a jour était excitant en soi. Elle lui rappelait Kalime. En mois sulfureux et en moins... immortel. En fait, il se surprit a vouloir explorer le sujet plus en profondeur. Il finissait de traduire les commentaires d'Elwyn pour ses deux compagnons du sud quand vint son tour.

Je ne vais pas vous encombrez de beaucoup de mots pompeux. Nous combattrons pour cet homme. Nous mourrons les uns pour les autres et Inch'Melkorem to Ilu' !!! Wa Khand, Wa Aqilibayth, Wa Garnail!

Le son de epees et des lances qui frappaient sur la table en reponse etait le plus beau son qu'il ait entendu depuis longtemps. Il rentrait chez lui. Un sourire illumina son visage et ses yeux gris quand il leva son epee. et que sans qu'il y ait pense revint un autre cri qu'il eructa en silence, sans l'articuler. Deux ans d'errance, 5 ans d'humiliation touchaient enfin a leurs fins. Aki commenca a chanter la vieille Qasida du waith, et les deux autres Haradrims se lancerent.

Oh Harade, Niemkore
Oh Wiaht, Oh Beythi...

Libre nous y sommes nes
Libre nous y mourrons...

et quand le sable de nos vies
tombera en silence assourdi
dans la fraicheur de la nuit,
J'entendrais la lune chante
OH Harade, Niemkore.

Oh Harade, NiemZade!
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A la recherche d'un Clan - Page 2 EmptyMar 27 Nov 2012 - 14:11
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PNJ : Garnaïl d'Umbar

Les paupières de Garnaïl s'écartèrent péniblement. Le regard encore dans le flou, l'homme se redressa. Il s'étira plusieurs fois avant d'enfin se lever. Il jeta un oeuil à l'extérieur ; le soleil n'allait pas tarder à se lever. Son horloge interne avait, une fois de plus, fait merveille. Quant il devait se lever à une certaine heure, il n'avait jamais besoin d'un quelconque moyen de se réveiller. Son organisme l'avertissait automatiquement, tel un lien puissant entre le subconscient et le conscient.
Il s'habilla, et saisit ses affaires de voyage déjà préparées. La dague bien accrochée à sa ceinture, il sortit. Quelques pas plus loin, il trouva Elwyn, Jamil et la plupart des hommes déjà en train de régler les derniers détails avant le départ. Il les salua tous individuellement. Le Clan Aqil avait accepté de lui donner une monture. Lorsque Akbar lui apprit la bonne nouvelle, il ne pu s'empêcher d'avoir un léger pincement au coeur pendant une fraction de seconde en pensant que il ne pourrait plus poser ses mains sur le hanches de sa cavalière. Peu importe, il n'aurait pas été convenable que un des chef de cette expédition n'ait même pas sa propre monture. Il aurait sûrement perdu une partie de sa légitimité auprès des hommes.

Lorsque le soleil pointa, annonçant une nouvelle journée toride, tout le groupe était fin prêt.
On donna le signal du départ, et dans un silence presque total les cavaliers d'ébranlèrent. Certaines femmes du clan s'étaient lever pour faire leurs adieux à leur mari, parfois avec des enfants, et souvent avec une larme au coin de l'oeuil. Elles avaient bon avoit l'habitude de les voir partir, la douleur était toujours la même.

***

Automatiquement, les hommes s'étaient disposés en colonne et regroupés par ethnie. Chose normale, à ce stade-ci du voyage.
"Mais il faudra trouver les moyens de resserer les liens et de brasser ces différences" Pensa Garnaïl.

L'astre continua son inexorable progression vers l'Ouest. Le groupe des trois Chefs avançait quant à lui à un bon rythme, assez soutenu mais pas trop fatiguant. Kir-Ur devrait appraître en fin de journée, si tout se passait son accro aujourd'hui.
Les immenses dunes avaient laissé peu à peu place à des terres plus plates, mais tout aussi arides, avec un sol plus rocailleux.
A midi, la colonne fit une pause et on changea l'éclaireur. Taleb se proposa pour ce rôle.
Le Politicien passa dix bonnes minutes à discuter avec Jamil. Une discussion légère, sans beaucoup d'intérêt, mais qui après plusieurs répétitions pourrait servir aux deux hommes à se familariser l'un à l'autre.
Lorsqu'il passa derrière Elwyn, qui analysait l'état de sa monture, Garnaïl lui tapa sur l'épaule en signe d'encouragement. Geste qui n'était pas plus délicat que lorsqu'il était adressé à un guerrier.
Puis, le voyage reprit.

***

Alors que le soleil s'approchait à nouveau de l'horizon, Taleb arriva vers le groupe.
On ordonna aux hommes de s'arrêter. L'éclaireur du clan Aqil s'adressa aux trois chefs :

~~ Kir-Ur n'est plus très loin, on devrait l'atteindre dans moins d'une heure. De ce que j'ai pu voir, les cultures agricoles sont en bon état, il n'y a pas de signe de dévastation ou d'incendie. Cependant, il y a quelque chose qui m'inquiète. Un groupe armé du Gondor est présent. J'ai vu leur étendard flotter en haut d'une tour. J'ignore ce qu'ils font là, il y a parfois des patrouilles mais là il doit bien y avoir une quarantaine de soldats. Et à l'entrée de la ville, il y avait des chariots. Je n'ai pas pu m'approcher assez, mais ils y entassaient quelque chose .. Des animaux .. Ou peut-être des hommes. ~~
Les yeux de Taleb traduisaient une inquiétude grandissante.

Elwyn, Jamil et Garnaïl échangèrent un regard.

- Etrange. Il serait risqué de débarquer tous ensemble ce soir, si les quarante gondoriens sont hostiles on pourrait essuyer beaucoup des pertes. Et même un mort à ce stade-ci de l'expédition suffirait à désunir le groupe. Plantons le campement pour la nuit ici, et lorsque l'obscurité serait là nous irons récolter plus d'informations sur la situation à Kir-Ur. Cinq ou six hommes. J'irai avec.


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//HRP: Désolé pour le retard, hélas mes réponses seront plus lentes jusque mi-janvier en raison du blocus. Sorry//
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Ryad Assad
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A la recherche d'un Clan - Page 2 EmptyJeu 29 Nov 2012 - 4:40
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Le départ était enfin prévu, et c'était tant mieux. L'intervention de Jamil avait été brève, mais elle avait semblé sceller une sorte d'accord entre les trois parties. Tout le monde avait, en quelque sorte, prêté serment pour combattre jusqu'à ce que Garnaïl récupère son royaume. Une expédition qui aurait pu paraître utopique sans la force de conviction du Politicien, qui faisait merveille lorsqu'il s'agissait de transmettre sa foi et sa certitude que tout allait réussir, que tout allait fonctionner. Elwyn avait été convaincue, et cela suffisait aux hommes qu'elle aurait à commander. Ils lui faisaient confiance pour ne pas se tromper au risque de les mettre en péril, et leur seule présence était la preuve qu'elle ne dévierait pas de la mission qui lui avait été confiée. Elle savait qu'elle avait leur vie entre ses mains, et c'était une responsabilité qu'elle ne prenait pas à la légère.

A l'issue de la réunion, tous s'étaient dispersé pour aller dans leur habitation respective, afin de trouver le sommeil, ne serait-ce qu'un peu, avant la longue journée qui les attendait le lendemain. Ils risquaient d'affronter rapidement des climats plus doux, mais cela ne les dispensait pas de plusieurs heures de marche à travers le désert, s'ils voulaient quitter les sables brûlants et la monotonie de son paysage. Elwyn quitta sans un mot les lieux, ne s'adressant ni à Garnaïl ni à Jamil, pas plus qu'à ses propres confrères qui ne lui posèrent aucune question. Ils avaient bien noté son air renfermé, et ne désiraient pas la troubler davantage par maladresse, à la veille d'un départ.

Rendue confuse par les propos d'Akbar, Elwyn hésita un bref instant avant de rentrer dans sa demeure pour y trouver asile une dernière fois. Mais elle ne pouvait pas y couper, et elle pénétra dans la petite maison où tout était calme. L'héritier du clan était assis sur un fauteuil, son jeune fils sur ses genoux. A la lueur d'une bougie vacillante, il lui racontait des histoires et des aventures, à voix basse pour ne pas déranger son épouse qui devait vaquer à ses occupations non loin. L'intimité de leur conversation fut brisée par l'entrée de la femme blonde, qui se mordit l'intérieur des joues. Elle se dit qu'elle aurait eu mieux fait de ne pas franchir le seuil comme si de rien n'était. Akbar leva les yeux vers elle, mais le temps qu'il comprenne de qui il s'agissait, et qu'il trouve les mots pour l'interpeler, elle était déjà partie. Elle avait filé sans le regarder, et s'était précipitée dans sa chambre pour dormir. Elle ne désirait pas d'une nouvelle conversation qui ne mènerait à rien, ce qui lui coûterait de l'énergie et de l'endurance mentale. A l'heure où elle tentait de mettre de l'ordre dans ses pensées et ses émotions, c'était cette dernière chose qui risquait le plus de lui faire défaut.

Epuisée de corps comme d'esprit, elle se glissa dans une tunique de nuit, et se laissa tomber sur le matelas moelleux qui n'attendait qu'elle. Allongée sur le côté, elle se recroquevilla sur elle-même, comme pour se protéger d'un quelconque démon. Ses mâchoires étaient serrées, et elle pria tous les dieux qui existaient de bien vouloir lui accorder le sommeil avant que les larmes qu'elle avait retenues ne se mettent à couler malgré elle.


~ ~ ~ ~


En se réveillant le matin venu, Elwyn était pâteuse, mais globalement en forme. Son corps répondait bien, et si elle savait que la journée à venir s'annonçait difficile, elle savait qu'elle ne serait pas la plus à plaindre. Les hommes de Jamil sortaient d'un périple encore plus long, et ils allaient devoir serrer les dents pour suivre le rythme. Mais s'ils voulaient faire la preuve de leur courage, il fallait passer par là. Il était encore tôt quand la femme sortit du lit, et elle se dirigea vers les bains, où elle put se rafraîchir et libérer ses muscles engourdis de toute la fatigue due au sommeil. Une fois parfaitement réveillée, elle s'essaya précautionneusement à quelques exercices à l'épée, contente de voir qu'elle progressait de jour en jour. Ses forces lui revenaient peu à peu, et elle se sentait prête à combattre, bien que la douleur fut toujours là.

Pour le choix de son équipement de voyage, elle décida de se vêtir de son armure de combat. Légère mais efficace, elle avait l'avantage d'être fonctionnelle tout en étant relativement élégante. Et puis on ne pouvait jamais savoir quand survenaient les ennuis. Elle passa son épée à sa ceinture, et accrocha un poignard de l'autre côté. Pour le reste, elle emportait des provisions à partager, une outre d'eau remplie à ras bord, et quelques pansements. Elle prit également un vêtement chaud, à utiliser le temps que son corps acceptât le changement de température résultant du passage du désert aux climats tempérés du Harondor. Elle roula un tapis de nattes pour dormir, et une petite couverture de voyage. Son cheval, quant à lui, aurait pour charge de porter de quoi monter une tente et son casque à cimier. C'était le strict minimum, mais elle avait déjà traversé le désert avec moins que ça, et elle s'en était sortie. Dans ses souvenirs, les terres de l'Ouest étaient bien plus accueillantes, aussi considérait-elle faire preuve de prudence.

L'heure du départ venue, tous les membres du groupe se rassemblèrent dans la seule rue du village pour y affiner leurs préparatifs, vérifier qu'il ne manquait rien, notamment au niveau des vivres et de l'eau. Vieille habitude de ceux qui voyagent dans le désert. Elwyn en profita pour s'approcher de Garnaïl et de Jamil.

- Voici pour vous, dit-elle en leur tendant à chacun une épée. Ce ne sont pas des armes ouvragées, mais elles sont de bonne qualité. Prions pour ne pas avoir à nous en servir.

Elle n'ajouta rien, et tourna les talons. Les deux armes étaient en réalité des sabres, légèrement recourbés, et au tranchant particulièrement affûté. On ne pouvait les saisir que d'une seule main, mais c'était déjà bien assez, vu qu'elles étaient très légères. De beaux cadeaux, en somme. La femme retourna à sa monture, et vérifia une dernière fois ses sacs de selle. Elle entendit alors des pleurs, et sans avoir besoin de se retourner, comprit que l'étape déchirante des adieux commençait. Elle ne supportait pas ce moment, car il était terrible de devoir quitter ceux que l'on aimait, a fortiori pour une mission aussi complexe et incertaine que celle dans laquelle ils s'engageaient. Sentant une présence derrière elle, elle se retourna, et découvrit sans surprise Akbar qui se dandinait curieusement d'un pied sur l'autre, gêné. Sans cérémonie, il la prit dans ses bras la serra un moment. Une telle démonstration laissa Elwyn proprement coite, et elle était si abasourdie qu'elle ne trouva même pas le moyen de rendre à son ami son embrassade affectueuse.

~~ Sois prudente, Talâyi ~~

Puis il recula d'un pas, visiblement aussi gêné qu'elle, et se tourna vers son épouse, qui hocha la tête. L'Etrangère se laissa aller à un sourire qui s'évanouit rapidement. Roya avait encore fait merveille, en recollant les morceaux, et nul doute qu'elle avait dû user de toute son influence sur Akbar pour le forcer à procéder à une telle démonstration devant public, alors qu'en général il était plutôt avare de ce genre de scènes. Retrouvant sa contenance, il se dirigea vers Jamil et Garnaïl, à qui il serra chaleureusement la main, en leur souhaitant bonne route et bonne chance. Puis il recula quelque peu, et énonça d'une voix forte, dans un westron approximatif :

- Je espère revoir tous. Nous dire belle chance à vous.

Sa sincérité avait quelque chose de touchant, et bien que n'ayant pas tous compris de quoi il retournait exactement, les hommes du groupe apprécièrent cet effort fait pour leur communiquer de tels encouragements. Puis, sur ces mots, la colonne s'ébranla et se mit en route. En passant devant Akbar, Elwyn se pencha vers lui, et lui glissa :

~~ Je reviendrai. Je te le promets. ~~

Il lâcha un sourire, et son regard bien qu'inquiet trahissait son espoir que ces paroles soient vraies. Il demeura droit comme un i, tandis que les enfants, les femmes et les amis qui restaient adressaient de grands signes à ceux qui partaient en direction de l'inconnu.

Ils marchèrent sans rencontrer le moindre signe de vie, mais les hommes habitués au désert remarquèrent immédiatement le changement de paysage. Les dunes de sable semblaient moins hautes, et il y avait apparemment des traces de passage, ce qu'on ne pouvait trouver d'ordinaire à moins de suivre quelqu'un à la trace. Au début, une certaine inquiétude passa dans les rangs, mais elle se dispersa rapidement lorsque les empreintes devinrent plus fréquentes. Le climat aussi changeait, et les températures semblaient baisser à mesure qu'ils avançaient. Au début, Elwyn n'avait ressenti qu'une légère gêne, et elle s'était retrouvée avec les doigts insensibles. Mais lorsque la mi-journée arriva, elle avait l'impression qu'on lui plantait des aiguilles dans tout le corps. Sensation particulièrement désagréable. Leur halte fut d'ailleurs un soulagement, car pratiquement tous retirèrent leur tenue de voyage, pratique pour se protéger du soleil, mais trop fine pour résister au froid, au profit d'un vêtement épais - au regard des critères du Khand - afin de préserver la chaleur émise par leur corps.

Bien que née dans ces régions, et même plus à l'Ouest, Elwyn avait vécu assez longtemps à l'Est pour que son corps s'habituât aux températures. Elle était tout aussi frigorifiée que ses compagnons, qui faisaient assurément de leur mieux pour rester dignes, mais qui si on leur avait proposé de rentrer auraient accepté immédiatement. Pourtant, la femme trouvait cela quelque peu étrange. Dans ses souvenirs, il ne faisait pas aussi froid sur ces terres...elle devait avoir passé plus de temps qu'elle ne le pensait dans le désert.

La pause fut l'occasion pour les bêtes de souffler, et pour chacun de se reposer, même si personne ne prit le temps de manger. Il valait mieux économiser les provisions tant qu'ils s'en sentaient capables. Au niveau de l'organisation du groupe, Taleb se proposa pour prendre en charge l'éclairage. Sa curiosité naturelle le poussait sûrement à vouloir découvrir avant les autres toutes les choses nouvelles qu'ils risquaient de rencontrer sur leur chemin. En effet, aucun des Khandéens du groupe n'avait jamais posé le pied en dehors des terres contrôlées par Bekkhand Shomeri. C'était une première pour eux tous, et ils risquaient d'être émerveillés par la faune et la flore, au risque d'en oublier un peu leur propre mission.

Elwyn, quant à elle, était toujours plongée dans un mutisme quasi-complet. Elle ne dit pas trois mots, et aucun de ceux-là ne faisait plus de deux syllabes. Elle se contenta de vérifier encore et encore que tout allait bien. Occupée qu'elle était à réajuster pour la centième fois les sangles de ses sacs de selle, elle sentit qu'on lui tapait sur l'épaule. Cela la tira de ses pensées, et elle sursauta quelque peu. Contrariée, elle se tourna vers Garnaïl, mais ce dernier s'était déjà éloigné. Fort heureusement, d'ailleurs, car elle ne lui en voulait pas personnellement. Pas plus qu'à quiconque d'ailleurs. Elle aurait été peinée qu'il prît son attitude pour un grief qui lui aurait été directement adressé.


~ ~ ~ ~


Le voyage avait repris rapidement, car tout le monde était désireux d'arriver dans le petit village où ils étaient censés passer la nuit, avant que le soleil ne fut complètement couché. Il faisait déjà suffisamment froid quand il était là, et aucun ne voulait imaginer ce qu'il adviendrait lorsqu'il aurait disparu derrière l'horizon. Pour autant, le trajet n'était pas déplaisant, et tous purent admirer les fleurs et les plantes qui poussaient au bord du chemin qu'ils empruntaient. Des arbres commencèrent à faire leur apparition, et bien que leurs feuilles fussent relativement rares, les hommes s'émerveillèrent devant les formes compliquées que formaient leurs branches. Les seuls qu'ils avaient pu voir étaient les palmiers, qui ne brillaient pas par leur originalité. Ils virent, à l'occasion, des oiseaux s'envoler, et aperçurent quelques mouvements furtifs indiquant la présence d'animaux, mais ils n'étaient pas assez habitués à ces territoires pour les repérer au premier coup d'œil.

Taleb se tenait en avant du groupe, et il continuait à leur ouvrir la voie de manière régulière, s'arrangeant pour revenir régulièrement à portée de vue, avant de partir ouvrir la voie loin devant. Son ballet continua ainsi, incessant, jusqu'à ce que le soleil fut si bas que tout le monde sentit qu'il allait être temps de planter des tentes. Alors, l'éclaireur revint, porteur de nouvelles pour le moins étranges. Il semblait davantage inquiet que satisfait de sa trouvaille, et ce qu'il racontait semblait incohérent, donc effrayant. Des soldats du Gondor, des chariots et des corps entassés...Qu'est-ce que tout cela pouvait bien signifier ? La curiosité de l'Etrangère était piquée au vif, et elle brûlait d'envie de savoir de quoi il retournait, sans toutefois écarter de son esprit le danger potentiel que pouvait représenter une confrontation directe avec quarante soldats de l'Arbre Blanc. Engoncés dans leurs lourdes armures, ils auraient du mal à prendre par surprise des hommes qui ne juraient que par la vitesse, mais ils avaient l'avantage de pouvoir essuyer une pluie de flèches sans broncher, et en cas de corps à corps, il faudrait toute la dextérité des bretteurs pour les occire. Décidément, non. Il valait mieux éviter la confrontation.

La proposition de Garnaïl était probablement la bonne, et elle avait le mérite de ne mettre en danger personne. Cependant, il fallait absolument faire preuve de prudence, car des évènements inhabituels comme ceux-ci avaient de quoi intriguer. Il valait mieux éviter que la présence d'un détachement composé de Khandéens et de Haradrim ne soit associé à des corps sans vie, qu'ils soient animaux ou non... Elwyn intervint, d'une voix rendue tremblante par la température qui ne cessait de baisser :

- Monter le camp est une bonne idée, mais je ne pense pas qu'il faille allumer un feu...bien que nous en mourions d'envie. La présence de ces soldats est pour le moins étrange, et je ne tiens pas à ce qu'ils nous tombent dessus. Cela dit, si vous devez aller en ville, je viens aussi. Je suis curieuse de voir ce qu'il s'y passe. Taleb viendra avec nous également. Je fais confiance à son bras et à sa tête.

Elle adressa un regard appuyé au guerrier, qui n'avait pas compris quoi que ce soit, mais qui avait deviné qu'on parlait de lui. Il se contenta de demeurer sérieux, et fit de son mieux pour maintenir un masque de détermination par-dessus son inquiétude. Elwyn se tourna enfin vers Jamil, qui avait tout autant qu'eux son mot à dire dans l'histoire. Lui qui avait eu si peur de se rendre à Dur'Zork, que répondrait-il à la présence d'autant de soldats du Gondor si proches ?


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Nimrod Ben Elros
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A la recherche d'un Clan - Page 2 EmptyVen 30 Nov 2012 - 18:13
Nimrod avait craint la frontiere, soit l'Harnen, mais pas un chat ne les y avait ennuyes. Cote Khandien, les gardes de la derniere tour tenue avait salue la banniere des Aqil qui avait ete aussitot rangee et repliee. Ils avaient l'air de premiers nes egares dans une nouvelle foret. mais ils savaient donc quand il fallait ressembler a une compagnie de mercenaires plutot qu'a autre chose.

Les Khandiens traversaient les frondaisons des rives de l'Harnen et semblaient deja etre dans la grande foret. Si ces gens mettaient un jour les pieds en Nurn ou en Gondor il risquait fort d'etre encore plus surpris. Et si un jour ils se perdaient a Fondcombe... Nimrod sourit a cette idee, ratrappa Aki qui chevauchait avec deux Khandiens aussi baraque que lui , ils semblaient discuter de comment ils s'exercaient, avec force coup dans les muscles et signes de mains pour decrire des objets et des poses qui ressemblaient plus a de la torture qu'a de l'effort utile. Il les laissa dans leur discussion. Garnail semblait preoccupe, Nimrod ne demanda pas pourquoi. Tout le monde s'entendait bien avec Aki, beaucoup moins avec Murak, dont l'humour grincant ne plaisait pas a tout le monde surtout quand il ricanait en jurant en Suderon entre ses dents. La petite s'abstenait d'ailleurs de traduire ces borborygmes, duels il y aurait pu avoir.

L'approche du village se fit dans le calme. Enfin pour autant qu'ils puissent faire calme dans une vallee dans le No man's land entre deux armees en guerre. Puis l'eclaireur revint et la les choses se compliquerent horriblement. Quarante Gondoriens? Des Khandiens morts. Il ne dut pas poser quinze questions, les Khandiens autour de lui devinrent tendus. Ils avaient enfin realise dans quoi ils mettaient les pieds.


**Aki, Abd'ul vous les aidez a monter le camp. Murak tu decampes avec la petite par la colline des qu'on passera en garde de nuit, les Khandiens du groupe ne supporte plus tes blagues et moi, j'ai besoin de toi vivant. Tu te trouves un uniforme de recrue au prochain village, qu'il y ait des trous par ou la mort est entree, je m'en contrefiche. Tu descends a Kir-ur, verifies ce qui se passe, trouve des nouvelles sur un forgeron de Najran si tu peux. Il pourrait nous etre utile. Abd'ul, je t'y aurais envoyer a sa place si sa foutue langue ne nous avait pas mise dans le petrin. Ya Melkor, OUSA Murak(Bouge toi)!!!**
Ya Sayidi.

Nimrod realisa qu'il avait donne des ordres et qu'aucun des trois autres n'avaient pipes. Le potentiel revenait.

Il se dirigea vers les deux autres leaders.


ww-J'ai donne vos instructions a mes hommes et j'ai envoye Murak, celui qui s'est fache avec certains de nos guerriers khandiens en infiltration au village. Je n'aime pas l'idee de dormir dans les sous bois de l'Harnen, mais nous ne sommes pas en etat de vaicnre quarante gondorims en ne pouvant arriver que par la route. De plus ces hommes peuvent avoir des auxiliaires Haradrims, et la autant dire que nous serions foutus.
Je propose de passer la nuit ici, allez voir ce qu'il se passe au village si vous le voulez. Mais je n'enverrais personne en reconnaissance.-ww


Le camp fut monte en vitesse, Murak disparu dans la nuit et pour Nimrod commencerent de tres longues heures. Il passa la nuit dans ses pensees, a fumer comme un derate, appuye contre le flan du chariot. A cote de lui Abd'ul dormait du sommeil des hommes stresses. Aki apprenait le Khandien de base avec ses deux nouveaux amis, au moins une competence utile de plus.

Il observa la jeune femme la majorite de la soiree. Elle avait ete triste et fiere toute la journee. Menant la petite troupe avec fermete mais sans joie. Maintenant, elle semblait perdue dans ses pensees. Garnail fidele a son voeu d'unir son monde faisait le tour des hommes. Nimrod se demanda quand viendrait le tour de "Jamil".


====

La petite revint a l'aube , disant simplement que Murak suivait derriere. Une heure plus tard le guerrier rentra, son camouflage troue de partout et maugreant comme un vieux charretier Nimrod lacha un tres tres long soupir de soulagement. Murak se lanca de suite.
Mabrouk d'infidele!!! Le temple de Melkor en ruine et un autel des valars en plein en son ancien centre. Ils ont tues une patrouille Khandienne consequente. Il y aun truc bizarre ils parlaient d'un Jorkil Duzingi en viste a Dur'Zork. Il se serait fait des amis. Et puis, un marchand de Dur'Zork 'a dit qu'il vendait les trucs inutiles de la citadelle et j'ai toruve ca dans son echoppe.
Nimrod prit le petit bout d'etoffe. Ses armes apparaissaient en rouge et or, surmonte de l'arbre blanc de Numenor. Il enfonca le tissu dans sa poche enlaca Murak et lui dit.

**Vous avez l'air d'avoir fait le choix de me servir tous les trois. Maintenant pour me servir, le mieux ce serait que cet objet ne soit vu de personne. Raconte leur ce que tu as vu au village et puis va dormir.**


Dernière édition par Nimrod Ben Elros le Sam 1 Déc 2012 - 23:24, édité 1 fois
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A la recherche d'un Clan - Page 2 EmptySam 1 Déc 2012 - 21:29
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- Monter le camp est une bonne idée, mais je ne pense pas qu'il faille allumer un feu...bien que nous en mourions d'envie. La présence de ces soldats est pour le moins étrange, et je ne tiens pas à ce qu'ils nous tombent dessus. Cela dit, si vous devez aller en ville, je viens aussi. Je suis curieuse de voir ce qu'il s'y passe. Taleb viendra avec nous également. Je fais confiance à son bras et à sa tête.

Malgré la gravité de la situation, Garnaïl eu un léger sourire au coin de la bouche, que nulle ne remarqua. Ce n'était en rien moqueur, au contraire ; il était satisfait de voir que son entente avec Elwyn grandissait de jour en jour, et qu'ils semblaient être sur la même longueur d'onde concernant le commandement de cet expédition. Cependant, ce sourire ne fut que d'une courte durée et s'effaça aussitôt lorsqu'il entendit les paroles du troisème chef.
Sans la moindre explication, il se tourna vers ses hommes et leur attribua une mission, qui plus est dans leur langue. Pour commencer, il venait déjà de transgresser impunément l'accord que les trois meneurs avaient passer, qui était celui de la concertation avant la décision. D'autre part, un tel ordre dans cette langue-là aura de toute évidence un effet négatif sur l'homogénéité du groupe ; Jamil ne semblait faire confiance qu'à ses hommes, ne prêtant aucune attention à Said et les autres. Mauvais, très mauvais. Mais Garnaïl se renfrogna. Il ne désirait pas rentrer en conflit avec Jamil. Les hommes du chef s'éxecutèrent, sans même qu'Elwyn ou Garnaïl se sachent de quoi il en retournait.
Prenant apparement conscience de ses actes, l'homme se tourna vers ses deux égaux, et avança des explications en westron. Si ces phrases sonnaient comme une sorte de justification, il semblait clair que l'homme ne s'excusait pas le moins du monde pour sa conduite.

***

Enervé, Garnaïl se retira. Il sentait les regards le suivre quelques secondes, jusqu'à ce qu'il ne soit trop éloigné pour que qu'aucun des trois ne puisse encore le discerner correctement.
L'obscurité avait reprit ses droits, et le campement avait été installé, pourtant toujours plongé dans le noir puisqu'un feu avait été interdit. Les hommes n'avaient pas broncher, sans doute un point positif à retirer de ce qui s'était passé ce soir.
Assis sur un rocher gris clair, entouré d'arbustes, le Politicien se repassait en boucle le film des événement.

Elwyn avait organisé les tours de garde. Les hommes étaient silencieux, se chuchotant de temps à autre des choses à l'oreille, ou étouffant de petits rires.
Taleb sortit de l'ombre, venant prendre place à côté du rocher de Garnaïl. Ils échangèrent un regard, puis observèrent un silence de quelques minutes, tel deux vrais ecclésiastiques.
L'homme du clan Aqil finit par briser le bruit du vent :

~~ Je sais que tu parles notre langue, ami Garnaïl. Je t'ai entendu une fois avec Talâyi. Tu dois sûrement méditer sur le comportement de cet homme là-tantot. Tu sais, je te fais confiance puisque c'est ce que notre chef nous a demander. Mais en lui, j'ai des doutes. Son groupe et lui sont .. enfin soit, on fait quoi cette nuit ? On attend le retour de cet homme ? ~~

Garnaïl tourna sa tête vers Taleb. Les visages plongés dans le noir, et illuminés ça et là par la lumière lunaire, avaient toujours eu quelque chose de spécial. C'était une athmosphère propice aux avoeux et aux secrets. Mais Garnaïl n'était pas du genre à être influencé par le contexte. Il répondit tout à fait normalement :

~~ Tout d'abord, garde tes découvertes concernant mon language pour toi, Taleb. Je t'en serai fortement reconnaissant. Pour Jamil, il est ton chef autant que moi et l'Etrangère, tu lui dois obéissance, respect et par-dessus tout lui faire confiance. Même si ce n'est pas facile, et qu'il est vrai que son comportement de ce soir n'a pas été un modèle. Mais nous règlerons cela entre nous. Surtout, il faut créer un cohésion entre tous les hommes. Et pour ça, je compte beaucoup sur toi. ~~

Taleb resta de marbre. C'était un homme bon. Après quelques minutes, il finit par se lever ;

~~ Tu peux compter sur moi, Garnaïl ~~

***

Garnaïl, comme la plupart, ne ferma pas un oeuil de la nuit. Les heures étaient tombées les une après les autres, et la couleur de l'horizon annonça un lever de soleil imminent.
C'est à ce moment-là que Murak refit son apparition. Hélas, il se dirigea comme une flèche vers Jamil, sans même accorder un regard aux autres hommes qui avaient pourtant montrer leur intérêts pour son retour. Décidement, il faudrait sans doute leur rappeler la signification du mot "cohésion'.

Comme on pouvait s'y attendre, l'homme fit un rapport en tête-à-tête à son chef. Elwyn n'était pas dans les parages, mais Garnaïl observa la scène avec une attention méticuleuse. Et malgré l'obscurité encore présente, le Politicien à l'oeuil de faucon ne rata pas le petit bout de tissu tendu discrètement par Murak, et que Jamil glissa habillement dans sa poche. Une étreinte suivit, peut-être accompagné par des murmures à l'oreille.

Garnaïl serra les poings, son sang était en ébullition, mais il décida de se clamer. Il serra les dents, prit une profonde inspiration, puis avança d'un pas ferme vers Jamil, que Murak avait déjà quitté.

- Alors ? On a le droit de savoir ce qui se passe ? Je sais que nous devons nous serrer les coudes, mais il faudra revoir nos méthodes je pense. Nos décisions sont prises à trois, à l'unanimité, merci de t'en rappeler à l'avenir.

Elwyn rejoignit les deux hommes. Il allait falloir mettre les choses au clair, puis opter pour un plan quant à la suite des opérations.

"En esperant toutefois que les dires de Jamil ne soient tronqués."


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A la recherche d'un Clan - Page 2 EmptyMar 4 Déc 2012 - 19:48
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Le petit campement avait été monté assez rapidement. Visiblement, les réflexes acquis dans le désert étaient valables partout, et bien que la plupart des hommes fussent transis de froid, accomplir des gestes familier semblait être encore dans la limite de leurs capacités. De petites tentes firent leur apparition, et les hommes se rassemblèrent au centre, afin d'écouter Elwyn qui leur distribuait leurs consignes, à grands renforts de gestes afin d'être comprise des Haradrim. Pour la nuit, elle avait décidé d'organiser des tours de garde. La situation l'exigeait, à cause de la proximité avec les gondoriens, mais il fallait également instaurer des règles claires, et faire preuve d'une grande prudence. Plus tôt ils commenceraient à se mettre dans l'état d'esprit de personnes voyageant en territoire ennemi, plus ils auraient de chances de traverser le pays sains et saufs. Afin d'être certaine que tout le monde était concerné et impliqué, Elwyn divisa simplement les hommes en quatre groupes, qui s'organisèrent pour assurer la surveillance à tour de rôle durant la nuit. Elle les plaça en groupes hétérogènes : un Khandéens et un Haradrim, un membre du Clan Aqil et un des suivants de Jamil. Elle espérait qu'ainsi, assis à attendre une hypothétique attaque, ils pourraient faire un peu mieux connaissance, échanger quelques mots, et lier des liens de camaraderie utiles pour la suite.

Elle avait distribué ses ordres extrêmement calmement et clairement, sur un ton qui ne souffrait aucune contestation. Les hommes obéiraient ou seraient exécutés, voilà ce qu'elle leur laissait entendre sans le leur dire aussi explicitement. Cependant, elle fit en sorte de leur adresser un mot d'encouragement. Il n'était pas facile de monter la garde pendant un quart de la nuit, surtout pas quand il n'y avait pas de feu pour apporter un peu de lumière et un peu de chaleur. D'un côté, cela pouvait les servir, car il serait plus difficile pour une éventuelle patrouille de les repérer. Mais de l'autre, s'ils venaient à être attaqués, les sentinelles auraient beaucoup de difficultés à voir d'où viendrait l'ennemi. Mais dans leur situation actuelle, il fallait faire un choix, aussi risqué soit-il. La pire chose, selon Elwyn, était l'inaction.

La femme se dirigea ensuite vers le centre du campement, pour aider à préparer le repas. Il y avait peu de techniques pour préparer quelque chose d'agréable sans feu, mais avec un peu d'imagination, ils trouveraient bien. Et puis sinon, tant pis. Elle confia à quelques uns la tâche de trouver comment accomoder leurs provisions de voyage, afin de satisfaire leur palais. Ce n'était pas grand-chose, mais le moral se devait de rester relativement haut. Or, pour une première nuit, il y avait déjà eu mieux...mais il y avait déjà eu pire. Jetant un coup d'oeil aux membres de leur petite compagnie, elle fut satisfaite de voir que tous travaillaient ensemble, collaborant dans l'intérêt commun. Afin de goûter elle-même à cette union, elle aida ceux qui recherchaient de quoi créer un siège pour monter la garde, ceux qui essayaient de s'installer confortablement pour la nuit. Son bras lui faisait encore mal, mais un peu d'exercice n'avait rien de désagréable, et elle savait qu'elle aurait besoin de souffrir avant de retrouver pleinement l'usage de son épaule.

Sans qu'elle s'en rendît compte, la soirée était déjà bien avancée. Les hommes s'installèrent pour manger, emmitoufflés dans d'épaisses couvertures, qui ne semblaient pas encore assez chaudes pour les soulager. Leurs doigts apparaissaient sporadiquement, pour porter un peu de nourriture à leur bouche, mais le reste du temps ils restaient bien à l'abri dans leurs manches. Un temps qui fraîchissait perceptiblement, pas de feu, et un repas froid. Guère plus que l'humour pour se réchauffer le coeur, mais personne ne semblait être d'humeur à blaguer. Pas même Murak, l'homme de Jamil, qui avait la langue visiblement bien pendue. En le cherchant des yeux, Elwyn se rendit compte qu'elle ne le voyait pas. Bah...il devait sans doute être parti se coucher, ou bien satisfaire un besoin naturel : pas de quoi s'inquiéter. Mais alors qu'elle terminait de manger, Elwyn eut la désagréable surprise d'apprendre que Jamil avait envoyé deux des siens en éclaireurs, sans concertation au préalable. Elle se retint de jurer, mais ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Comment avait-il pu leur faire ça ? Il mettait en danger toute l'expédition, simplement pour une reconnaissance qui n'apporterait pas nécessairement d'informations utiles. C'était un énorme risque. Afin de ne pas créer d'incident dans cette période tendue, Elwyn ne dit rien, mais elle sentit que Garnaïl était aussi remonté qu'elle, et elle sut qu'ils devraient reparler de cette histoire, lorsque tout le monde dormirait.

Elwyn se sentit prise d'une grande lassitude. La conversation à venir avec Jamil ne l'enchantait guère, et elle avait l'impression d'être épuisée d'avance. Elle décida donc d'aller s'allonger, afin de se délier au moins les muscles, avec l'espoir de s'endormir rapidement. Son tour de garde viendrait bien assez tôt, et elle espérait pouvoir se reposer avant. Elle avait choisi le dernier quart, pas forcément le plus facile, et il ne lui tardait pas du tout d'y être. Elle ferma les yeux, encore toute habillée, la main refermée sur le manche de son épée. Peu à peu, sa respiration devint régulière, calme, paisible.


~ ~ ~ ~


~~ Talâyi ? ~~

La voix qui venait de parler était familière, et Elwyn ouvrit immédiatement les yeux, comme s'il y avait eu un problème. Personne dans sa tente, elle était seule, mais elle répondit tout de même, afin que son interlocuteur sût qu'elle l'avait entendu. C'était Sahid, à qui elle avait demandé de participer à un tour de garde à ses côtés. Elle se sentait bien en sa présence, et elle savait qu'avec lui, elle n'aurait pas besoin de faire la conversation. Il respecterait son silence, sa tristesse et sa peine. Un véritable frère d'armes. Se levant rapidement, l'épée en main bien que rengainée, elle sortit à l'air libre. Le choc fut violent. Elle ignorait combien de temps elle avait dormi, mais la nuit était noire, et il faisait atrocement froid. Elle resserra sa couverture autour d'elle, et en rabattit un pan sur sa tête, en espérant que cela suffît à dissiper ses frissons. Sahid n'avait pas meilleure mine, et il semblait souffrir encore davantage. Son visage était rougi, et il agitait frénétiquement ses doigts pour raviver le sang à leur extréminté. Nul doute qu'il faisait pareil avec ses orteils.

Ils se saluèrent de la tête, et se mirent en marche vers le poste d'observation qui était le leur. Une petite colline qui servait d'abri à leur campement, sur le sommet de laquelle on avait installé des sièges de fortune. Le point de vue était intéressant, sans être parfaitement dégagé. Si quelqu'un devait approcher, il faudrait attendre qu'il soit à la moitié du chemin avant de pouvoir le distinguer, ce qui n'était guère rassurant, mais tout de même mieux que rien. Elwyn s'emmitouffla dans sa couverture, et souffle dans ses doigts pour les réchauffer. Elle aurait payé cher pour un thé brûlant, ou pour sentit la chaleur d'un feu de bois. Le froid avait quelque chose de tout aussi malsain que la chaleur écrasante. Il endormait les sens les uns après les autres, et il semblait se plaire à prendre son temps à faire cela douloureusement. Il déchirait la gorge, lacérait les poumons. Autant le soleil était une force brutale et implacable, autant le froid semblait sournois et pernicieux. Consciente que ces sombres pensées ne l'avançaient à rien, à part à se morfondre plus que de raison, elle fit en sorte de rester concentrée sur la mission qui était la sienne, à savoir la surveillance.

Les heures défilèrent, monotones. Elle avait un très mauvais point de vue sur le village, aggravé par le fait qu'il n'y avait aucune lumière qui en parvenait. Tout le monde dormait de toute évidence, et il y avait fort à parier que les gondoriens aussi. Ils auraient pu envisager de dépasser le village, et de s'infiltrer plus loin dans les terres, sans se ravitailler ici. Mais il suffisait d'une simple sentinelle pour les pousser dans une course poursuite. Et ils n'avaient pas les moyens d'en réchapper. Leur seul refuge était désormais le désert, où les hommes de l'Ouest ne tenteraient pas de les suivre. Mais ils ne pouvaient pas se permettre d'en arriver là.

Le soleil, bien que toujours invisible, était proche de faire son apparition à l'horizon, quand la fille qui accompagnait Murak rentra au camp. Au départ, Elwyn et Sahid s'étaient inquiétés de la voir si proche, mais ils avaient rapidement compris qu'il n'y avait pas à s'en faire en reconnaissant sa silhouette. Ils s'étaient détendus immédiatement, et l'avaient simplement regardé rejoindre Jamil, qui se levait à peine. Une petite heure plus tard, à l'aube, ce fut au tour de Murak de faire son apparition. Lui aussi se dépêcha de filer voir son chef, sans même un regard pour les sentinelles. Elwyn sourit intérieurement. Le soleil venait de faire son apparition, et cela signifiait la fin de leur quart. Ils allaient enfin pouvoir se dégourdir les jambes. Elle allait se lever, quand soudain son regard accrocha un mouvement anormal, sur la route. Trop furtif pour être identifiable, mais pas assez discret pour être naturel. Elle avait observé le paysage pendant plusieurs heures, et elle commençait à le connaître suffisamment bien pour y déceler la moindre anormalité. A ses côtés, Sahid s'était immobilisé également, prouvant qu'il avait lui aussi noté quelque chose. Parler aurait pu leur faire perdre la concentration nécessaire, aussi se turent-ils.

Puis elle le vit. Un homme s'approchait discrètement, suivi de près par un autre. Ils se déplaçaient lentement, probablement afin d'être discrets. Mais ils avaient été trahis par le lustre de leurs armures : des soldats réguliers. Sahid et Elwyn jurèrent au même moment. Les deux hommes s'avancèrent encore un peu sur le chemin, jusqu'à ce qu'ils se rendissent compte que deux sentinelles les avaient découverts. Il se passa dix longues secondes pendant lesquelles aucun des binômes ne bougea. Puis les occidentaux se retournèrent, et prirent leurs jambes à leur cou.

~~ Rattrapons-les !~~ Cria Elwyn au mépris de toute discrétion.

Elle se leva d'un bond. Ses jambes ankylosées ne lui faisaient plus rien, et elle était si gorgée d'adrénaline que rien ne pouvait l'arrêter. La chance était avec eux, car le terrain était en descente, et ils n'étaient pas aussi lourdement équipés que les fuyards. Courant à toute vitesse, ils cassèrent brutalement la distance qui les séparait de leurs opposants. Ceux-ci se retournèrent une première fois, et, effrayés, tentèrent de forcer l'allure. Mais ils n'y parvinrent pas. Elwyn et Sahid dégainèrent leur épée, afin d'être prêts au moindre signe de danger. Et ils eurent bien raison de faire cela, car simultanément, les deux gondoriens se retournèrent, bien sur leurs appuis, prêts à combattre bravement. Ils croyaient peut-être que les Khandéens allaient s'arrêter, masi il n'en fut rien. Elwyn accéléra encore, et plongea droit dans le torse du guerrier, qui bascula en arrière sous la force de l'impact. Les deux roulèrent au sol, mais la femme fut la plus rapide à se reprendre. Elle leva bien haut son arme, et frappa. La lame mordit la chair au niveau de la hanche, mais ripa sur l'armure et ne causa qu'une blessure mineure. Douloureuse, certes, mais mineure. L'homme hurla, mais un second coup acheva rapidement sa prestation de chanteur. Sa gorge ouverte avec brutalité vomit un flot de sang qui macula rapidement le sol sous lui.

Le souffle court, à quatre pattes, Elwyn leva la tête vers Sahid, dont l'ennemi gisait lui aussi sur le sol, proprement expédié d'un coup de sabre adroitement placé dans un défaut de sa cuirasse. Il semblait aller bien, et c'était l'essentiel. Mais il y avait de quoi s'inquiéter pour ce qu'ils venaient de commettre. A vrai dire, ils n'avaient pas eu le choix, mais ce n'était pas pour autant qu'ils avaient résolu entièrement le problème. Tout au plus avaient-ils gagné du temps.

~~ Ne traînons pas ici, il serait préférable d'avertir tout le monde le plus rapidement possible.~~

~~ Et pour les corps ? ~~

~~ Il nous faudrait trop de temps pour les cacher convenablement, ici. Nous serons plus utiles à rapporter ce que nous avons vu, plutôt qu'à masquer tout ce sang...~~

Pragmatique, mais réaliste. Ils n'avaient guère le temps de se préoccuper de la discrétion, et ils devaient d'abord se mettre à l'abri. Prenant la tête, Elwyn s'élança au petit trot, une foulée régulière pour ne pas trop se fatiguer, mais assez rapide pour attaquer la colline et progresser honorablement. Les deux Khandiens se retrouvèrent bien vite au campement, où tout le monde émergeait peu à peu. D'un geste, Elwyn fit signe à Sahid de la suivre, tandis qu'elle se dirigeait vers Garnaïl et Jamil. Ils étaient tous deux en train de discuter, visiblement sur un ton sérieux. Peu soucieuse de perturber l'organisation du camp, elle lança :

- Aux armes tout le monde ! ~~ Aux armes ! ~~

Ils la regardèrent avec étonnement.

- Rassemblez-vous ! ~~ Rassemblement !~~

Les hommes, d'abord surpris, firent confiance à la mine renfrognée de Sahid, et se dirigèrent prestement mais sans grands cris vers leurs tentes, pour y chercher leurs armes et leur matériel. Ils ignoraient encore tout du danger potentiel, et ils devaient penser qu'ils risquaient d'être attaqués dans les plus brefs délais. Pendant que le campement s'agitait, Elwyn s'arrêta à hauteur de Jamil et de Garnaïl, qu'elle dévisagea l'un après l'autre. Puis elle reporta son attention sur Jamil :

- J'espère que les informations que votre homme a rapporté de ce village en valaient la peine, Jamil, car nous voilà désormais avec un gros problème sur les bras. Je suppose que nous aurions pu mieux nous organiser si nous avions décidé tous ensemble, mais passons...

Voyant qu'ils étaient désireux de savoir ce qu'il s'était passé, elle ajouta :

- Deux soldats suivaient votre homme. Pas assez discrètement pour qu'on ne les repère pas. Nous avons réussi à les...empêcher de raconter ce qu'ils ont vu, mais nous n'avons qu'un court répit avant que les gondoriens ne remarquent ce que nous avons fait. Que décidons-nous ? Et cette fois, décidons ensemble, ou bien alors nous pouvons tous reprendre nos routes respectives.

Son ton était on ne peut plus déterminé. Tout autour d'eux, à une distance respectable, les hommes se massaient, arme à portée de main, attendant la décision à venir, et les ordres qui ne manqueraient pas de suivre.


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A la recherche d'un Clan - Page 2 EmptyMer 5 Déc 2012 - 4:15
Rien d'inattendu dans la reaction de Garnail, mais rien de tres modéré non plus. Le politicien etait exaspere de ne pas avoir ete consulte sans doute. Aki et Abd'ul avait fait merveille pour passer la pillule des deux absents aupres de la troupe, moins pour les deux autres leaders visiblement. Nimrod se preparait a envoyer Murak a Garnail quand Elwyn deboula, un certain Sahid sur les talons. Elle hurlait aux armes. Les deux endormis etaient sur pieds et equipes sur le temps qu'Elwyn les aient rejoints. Nimrod descella la garde de son cimetterre. Pret a combattre, puis les questions fuserent.

Alors ? On a le droit de savoir ce qui se passe ? Je sais que nous devons nous serrer les coudes, mais il faudra revoir nos méthodes je pense. Nos décisions sont prises à trois, à l'unanimité, merci de t'en rappeler à l'avenir

J'espère que les informations que votre homme a rapporté de ce village en valaient la peine, Jamil, car nous voilà désormais avec un gros problème sur les bras. Je suppose que nous aurions pu mieux nous organiser si nous avions décidé tous ensemble, mais passons...

Deux soldats suivaient votre homme. Pas assez discrètement pour qu'on ne les repère pas. Nous avons réussi à les...empêcher de raconter ce qu'ils ont vu, mais nous n'avons qu'un court répit avant que les gondoriens ne remarquent ce que nous avons fait. Que décidons-nous ? Et cette fois, décidons ensemble, ou bien alors nous pouvons tous reprendre nos routes respectives.


Discretion, decision collegiale et quiproquo... Garnail lui inspirait plus confiance qu'Elwyn ce soir. Il n'avait pas l'allegeance des trois quarts du convoi et parlait comme un homme du desert. Et surtout comme en riait Aki, une petite nuit d'hiver pres de l'Harnen ne semblait pas le geler sur son cheval. Enfin, tout l'humour noir haradrim ne lui aurait pas rendu le sourire. Il avait suspecte que Murak n'etait pas couvert de boue et de coupures pour le simple fait d'avoir prit le chemin discret, il avait du courir. Un chef de guerre n'a qu'une famille, ses hommes et, sauf si il a tue ou viole, et encore un membre du groupe, tout membre doit etre defendu.

Murak a fait son travail au mieux, si une patrouille de Gondor est venue s'egarer sur le chemin vers Kir ur, il peut difficilement en etre tenu responsable. Il a obtenu des informations utiles. Il y a bien une quarantaine de Gondorims au village, ils n'ont pas d'auxiliaires. Il a aussi confirme une crainte que j'avais qui affecte l'expedition a plus long terme. Jorkil Duzingi est reapparu et plutot que de faire soumission a Gondor a leve ses bannieres pour Khand. Ses partisans peuvent se rebeller d'un jour a l'autre. Le clan Aqil ne repond il pas du meme empereur? Enfin, je presume que nous allons mettre les pieds dans une lutte de pouvoir entre officiers locaux et Gondorims.

Il sortit le bout d'etoffe rouge. L'arbre blanc surmonte du serpent d'or de Harad et de la couronne etoilee laissait assez peu de doute pour qui avait jamais vecu en Harad.

Si ceci a atterri sur un marche c'est que Gondor, ou certains de ses officiers, pensent controler suffisamment la region pour effacer toute trace de la maison des Ibna Elros, le clan des anciens sultans. Je crains qu'il ne decouvre qu'il en est autrement. Le general Radamanthe ne m'avait jamais marque comme etant un idiot, je me demande qui dirige la garnison d'Harondor en ce moment, mais ce n'est pas lui.

Les guerriers formaient desormais une masse compacte, les trois haradrims s'etaient intellligement separes et disperses dans le petit groupe. Nimrod devisagea la jeune femme et poursuivit.

Quand au manque de collegialite de ma decision de ce soir. Murak a manque declenche plusieurs combats pendant la journee, son humour ferait merveille autour d'un feu de mercenaires sans foi ni loi, pas autour de pere de familles. J'ai pris les mesures pour sa securite et la notre qui me paraissait le plus utile.et ait eu les informations que je voulais cinq minutes avant vous.
Les Gondorims vont peut etre trouver les corps et realise qu'il y eu une incursion. De toutes facons, il n'y a que deux routes si nous ne voulons pas couper a travers les plantations. Suivre la riviere, ce que visiblement vos hommes auront du mal a faire si un petit vent de Nord comme celui d'hier les fait sortir le gros equipement. Sinon nous pouvons combattre et rejoindre le shorki waith au dela de Kir ur, il fait plus frais la nuit dans notre desert, mais le jour vos hommes ne sentiront rien.

"Notre" avait ete prononce avec emphase et adresse a Garnail. Il y avait deux haradrims pour une demi khandienne dans ce conseil. Harad devait prevaloir.
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Amadeo du Rohan
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A la recherche d'un Clan - Page 2 EmptyJeu 6 Déc 2012 - 18:41
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PNJ : Garnaïl d'Umbar

Malgré la situation épineuse dans lequel ils s'étaient enfoncés, et les secondes qui défilaient encore plus vite que d'habitude, Garnaïl autant qu'Elwyn prirent le temps d'écouter les paroles de Jamil de bout en bout. Il est vrai que les informations que Murak avait rapporté étaient utiles, mais peut-être pas assez pour risquer de telles conséquences. Si le prix à payer pour un bout d'étoffe et un léger éclaircissement de la situation en Harondor (car elle semblait être bien plus complexe et enchevêtrée que seulement une confrontation entre Gondor et Khand), ce n'était vraiment pas une bonne affaire. La survie du groupe, et de leur quête, était dès lors menacés.

Le discours de Jamil avait toutefois eut le mérite de rassembler la troupe en un groupe compacte autour des trois chefs. Garnaïl prit la parole.

- Prendre la route de la rivière serait, d'après moi, une erreur. Comme tu l as dit - il braqua son regard sur Jamil - il fait un peu trop frais par là. Cependant, l'idée de combattre ne me plaît guère plus. Dans une escarmouche avec quarante gondoriens en armure, ou trente-huit si vous aimez les détails, nous avons selon moi pas la moindre chance de s'en sortir tous vivant. Si nous les attendons ici, je suppose qu'ils ne lanceront pas un assaut frontal. Ils attendront sans doute la nuit, pour nous prendre en embuscade.

Un silence suivit. Les hommes semblaient tous profondément plongés dans leurs pensée, cherchant une solution, la plus sûre et la plus adéquate possible. Eviter l'affrontement serait le mieux, mais c'était sans doute une utopie si ils ne voulaient pas faire un détour. Sans compter que si ils étaient prit en course-poursuite, les jours suivant risquaient d'être trop épuisants.
Garnaïl sentit alors au fond de lui une petite vague d'inspiration. Il n'était pas sûr d'avoir la meilleure solution, mais il se décida tout de même à parler ;

- Si nous ne pouvons pas attaquer Kir'Ur nous-même faute de devoir essuyer de trop grosses pertes, et si nous ne pouvons pas attendre les Gondoriens sur cette colline sans risquer une embuscade nocturne qui pourrait s'avérer plus meutrière encore, il faudrait peut-être mixer les deux scénarios. Je m'explique ; de jour, si les gondoriens doivent nous attaquer en escaladant cette colline en armure, nous pourrons les anéantir avant qu'ils n'arrivent au sommet avec nos flèches et en faisant rouler de grosses pierres. Si ils ont des cavaliers, nos archers devront avant tout viser leur monture.
Cependant, la question serait alors comment les pousser à nous attaquer de jour, au moment où nous serions tous en position. Et bien c'est là que j'ai ma petite idée : la garnison de Kir'Ur ignore combien nous sommes. Leurs deux malheureux camarades ont été abattus, c'est tout ce qu'ils savent. Ca aurait pu très bien être l'acte d'une poignée de larbins.
Bref, imaginons que nous nous positionnons sur cette colline, camouflés, et que deux ou trois d'entre nous s'infiltrent dans le village. Ils mettent le feu à un bâtiment par exemple, puis prennent la fuite vers la colline. Les Gondoriens vont sûrement faire le lien entre leurs compagnons morts et ces terroristes.
Ils vont les suivre jusqu'à la colline ; et c'est là que les autres interviennent. Les soldats de l'Arbre Blanc verront s'abbatre sur eux une pluie de flèches, de rochers, de javelots ou de tout ce que vous avez comme projectile. Dans le meilleur des cas, ce sera la débandade et nous les tuerons tous sur le flanc de colline. Si il en reste quelques-un blottis derrière un arbre ou un rocher, nous pourrons même charger à cheval, en pente ils n'auront aucune chance. Si, je ne sais pour quelles raisons, une poignée d'entre eux arrive jusqu'au sommet, nous aurons un net avantage numérique.
Enfin, si quelques survivants sonnent la retraite vers Kir'Ur, nous attaquerons également à dos de cheval avant qu'ils ne puissent se réorganiser.

Les hommes semblaient convaincus, plusieurs hochèrent la tête, et d'autres avaient leur regard auparavant inquiet transformé en petits yeux malicieux. Le Politicien termina :

- Si les deux autres chefs sont d'accord, nous appliquerons ce plan sans tarder. Il faudra de quoi se camoufler, il est facile de construire quelques artifices de dissimulation très efficaces, surtout sur une colline où la végétation et les rochers sont si abondants. Et pour nos "apâts", je propose déjà que Murak en fasse partie. Disons qu'il connait déjà les lieux, et qu'il rachetera son erreur de cette nuit. Parce que je doute qu'une patrouille de deux hommes ce soit éloigné si loin de Kir'Ur si ils n'avaient pas une bonne raison de le faire. Il a été repéré, point, personne ne doit lui en vouloir, c'était sa mission.

Garnaïl attendit les réponses à son discours, dont il était certain à présent que c'était la meilleure solution qui s'offrait à eux. Et à première vue, il n'était pas le seul. Néanmoins, il ne s'embalait pas pour autant ; il faudra l'accord, rapide si possible, des deux autres chefs.
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Ryad Assad
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HRP : Désolé du retard Rolling Eyes /HRP

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Serrant les mâchoires pour s'empêcher de hurler, Elwyn fit de son mieux pour contenir la colère qu'elle sentait gonfler en elle. Il lui fallait faire des efforts de volonté pour supporter l'incompétence de ce Murak qui avait réussi à se faire prendre en train de fureter, ou bien l'esprit buté de Jamil, qui refusait de toute évidence d'accepter de le sanctionner. Il était en train de défendre l'indéfendable, en justifiant par le gain de quelques menues informations la mise en danger de toute leur opération. L'Etrangère allait répliquer de manière cinglante à son interlocuteur que les affaires politiques du Harondor ne l'intéressaient guère, quand Jamil souleva le fait que les Khandiens étaient tous soumis au même souverain. Fort heureusement, aucun des hommes du clan ne comprit exactement ce qu'il avait déclaré, et elle put lui répondre, acide :

- Les membres du Clan Aqil sont soumis à Radd Bekaqil, le chef de notre clan. Les alliances qu'il a passées avec le Seigneur du Palais de Khand, ou avec vore Jorkil sont de la politique, et ne nous concernent pas. Nous obéissons à ses seuls ordres.

Elwyn se renfrogna. Elle commençait à se sentir impuissante, sur ces terres éloignées de chez elle. En Khand, la politique avait quelque chose de particulièrement simple. "A part ton clan, chacun est ton ennemi". On pouvait résumer les choses ainsi sans se tromper lourdement. Il n'y avait pas vraiment de paix entre les différents groupes, mais seulement des alliances et des trêves de circonstance. Qu'on lui demande ainsi de comprendre les jeux politiques qui se tramaient derrière tout ça, les symboles du pouvoir, les sultans, les émirs, les intendants, les rois et les princes...Tout cela était bien trop compliqué pour elle. Elle soupira sans s'en rendre compte. Elle aurait tant aimé qu'Akbar soit là. Lui aurait su gérer cela. Elle avait peut-être des dons pour la guerre, mais pour le reste elle avait encore des progrès à faire. La femme jeta un bref regard à Garnaïl, requérant un peu de soutien de sa part, mais visiblement il était perdu dans ses considérations, et il ne pipa mot. Réjouissant.

Elwyn interrompit de manière légèrement agacée Jamil, lorsqu'il évoqua encore une fois le cas de Murak. Il se justifiait par le fait que son subalterne risquait de provoquer des bagarres, à cause de son humour particulièrement déplacé. Elle n'avait pas manqué de remarquer ce petit détail, mais avait pensé que ce n'était pas aussi grave que ça en avait l'air. Une petite voix dans sa tête lui dit qu'elle avait peut-être raté quelque chose, et que la décision de Jamil était la bonne finalement. Mais sa fierté refusait d'admettre cette hypothèse, et elle contre-attaqua :

- Plutôt que de l'envoyer dans le village de nos ennemis, pourquoi ne lui demandez-vous tout simplement pas de se taire ? Ca ne me paraît pas si difficile, pourtant. Quoi qu'il en soit, je préfère que ce genre de problèmes soit réglés à l'intérieur de notre petit groupe. Pas besoin d'aller quérir quarante soldats du Gondor pour jouer le rôle d'arbitre, à l'avenir.

Elwyn inspira profondément, le temps de se calmer, et sut gré à Garnaïl de prendre la parole avant qu'elle ne dise un mot de travers. Elle retrouva rapidement une contenance, et toute sa concentration, lorsque l'on aborda la partie plus stratégique de la mission. C'était davantage son domaine, et bien qu'elle ne connût guère le terrain, elle savait de quoi ses hommes étaient capables, et elle leur faisait confiance plus qu'à n'importe qui.

La femme écouta du début à la fin le plan énoncé par le Politicien, qui prenait peu à peu forme dans son esprit. Elle avait vu à quoi ressemblait le terrain, et elle plaçait les pions sur cet échiquier virtuel au fur et à mesure qu'ils quittaient la bouche du natif d'Umbar. Elle attendit qu'il terminât pour mettre un dernier coup de pinceau sur le tableau mental qui défilait pour elle seule devant ses yeux. Elle se ménagea un moment de réflexion, avant d'émettre les doutes et les objections qui lui étaient parvenues :

- Je pense que c'est un bon plan, assurément, mais il nous mène à la confrontation directe avec des soldats du Gondor. Je sais que nous pouvons les anéantir si nous les attirons dans un traquenard comme celui que tu prévois. A supposer qu'ils se jettent dedans, bien entendu. Mais ce n'est pas tant cela qui m'ennuie que la suite des événements.

Elle marqua une pause, et chercha à capter l'attention des deux autres chefs. Une fois chose faite, elle reprit :

- Je m'explique : nous attaquons une patrouille du Gondor, dans un village qui lui est allié. Que créons-nous comme situation ? Nous entrons en conflit direct avec les forces locales, et à moins de massacrer les villageois jusqu'au dernier, je vois mal comment la nouvelle pourrait ne pas parvenir aux oreilles d'autres soldats de l'Arbre Blanc. La conséquence principale de cela serait que nous rentrerions dans un territoire en situation d'ennemis, alors que si nous franchissons l'obstacle de Kir'ur sans faire plus de vagues, nous pouvons probablement nous assurer une suite plus tranquille. Garnaïl, il ne sera pas tellement difficile de convaincre les autorités que nous sommes des mercenaires à votre service. Des Khandéens voyagent régulièrement sur les terres de l'Ouest, et si vous vous comportez comme un riche propriétaire, personne ne mettra en doute le fait que vous puissiez voyager avec une demi-douzaine de gardes du corps orientaux.

Elle savait que cela n'allait pas plaire à ses hommes, puisque déjà cela ne lui plaisait pas à elle, mais elle savait également que s'ils arrivaient à s'en sortir de la sorte, leur espérance de vie pouvait augmenter significativement. Et elle était preneuse. Elle conclut, guère convaincue par ses propres paroles :

- Pour parvenir à cela, vous avez déjà donné la réponse, Jamil et Garnaïl. Passons par cette rivière. J'ignore à quel point cela nous mettra à rude épreuve, mais tant que cela ne nous tue pas, nous pouvons continuer d'espérer. Nous serrerons les dents, et feront en sorte de tenir le choc, et quand nous en serons sortis, nous pourrons en rire. Mais pour l'heure, je nous vois mal nous lancer dans une confrontation directe contre autant d'ennemis. Pour cela, je propose que nous partions à la nuit tombée, aussi rapidement que possible, de sorte que personne ne nous voie.

Elwyn savait que sa proposition allait déplaire en premier lieu à ses hommes, et elle-même savait que la souffrance à endurer allait être terrible. Il faisait particulièrement froid pour la saison, et elle savait d'expérience que lorsque l'astre solaire aurait quitté le ciel, les températures allaient chuter dramatiquement. Il faudrait du courage et du coeur pour s'en sortir, mais aussi une bonne dose de chance. D'autant que si par malheur les soldats Gondoriens venaient à les repérer alors qu'ils se trouvaient dans la rivière, il y avait fort à parier que les hommes de l'Arbre Blanc puissent se targuer d'avoir massacré deux groupes venus de l'Est. Mais en l'absence de bonne solution, il fallait bien faire un choix.

Jamil demeurant le seul à ne pas s'être prononcé sur la question, Elwyn et Garnaïl tournèrent de concert la tête vers lui. Ce petit jeu à trois devenait perturbant, d'autant que la femme avait l'impression que des choses se tramaient dans son dos, et elle aurait payé cher pour savoir de quoi il retournait. La suite promettait d'être intéressante.

Un frisson la parcourut, et elle se rendit alors compte qu'elle avait laissé tomber sa couverture, le temps de courir après les deux hommes du Gondor. Son corps l'avait préservée du froid durant la cavalcade, et durant le retour, mais désormais qu'elle était immobile, elle sentait le froid s'insinuer en elle. Pour autant, elle ne broncha pas. Elle ne voulait pas leur donner l'impression qu'elle était faible, ou inapte à commander. Jamais.


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A la recherche d'un Clan - Page 2 EmptyLun 10 Déc 2012 - 18:54
Comme de bien entendu elle cria. D'abord sur la stupidite de son ordre, puis sur la stupidite d'envoyer un homme confirme un rapport obtenu discretement et puis discuter d'informations politiques qu'elle jugeait peu voir pas utile. Pour sa mission pourtant, si vraiment elle comptait installer Garnail comme roitelet de l'Harnen et du Khand central, elle aurait du etre passionnee. Nimrod ne releva pas, le clan Aqil avait acquiescer a son depart avec rechignement. Ils avaient senti le poisson pourri, mais trop tard.
Elle evoqua les bonnes raisons de la route de la riviere. Il n'en revint pas, elle avait mordu a son hamecon. Lui proposer le sang pour lui faire avaler le froid. Comment faire valoir la voie haradrim en lui offrant la mort sur l'autre. Puis vint le moment ou elle proposa de partir a la nuit tombee. Elle avait dit quelque chose de sense, Ca le changeait de son ébahissement devant chaque merveille de la vallee de l'Harnen.

Nimrod calcula mentalement qu'il faudrait quelques heures a la garnison pour trouver les corps, qu'il y aurait une rapide enquete, qu'ils se chamailleraient un peu sur le resultat puis qu'on leur enverrait une seconde patrouille pour confirmer. C'etait la procedure standard quand lui etait commandant, avant. Il faudrait avoir degeurpi avant la nuit noire.

L'Harnen, y etait elle vraiment prete ce bout de femme blonde avec son bras casse dont la cicatrice virait au bleu tellement elle n'etait plus habituée au froid. Nimrod realisa qu'il faisait vraiment plus froid qu'a l'habitude pour la saison quand il constata qu'il avait la chair de poule. Le petit matin etait sur eux, il ferait moins froid dans une heure. Elwyn grelottait. Il eut un reflexe idiot, un reste d'education de cour sans doute et la couvrit de sa cape de voyage. Il repondit a la question en ayant encore la main sur son epaule, alors que leurs yeux le regardaient toujours.


La riviere, donc. Il faudra des hommes en arriere garde et il faudra cacher nos traces. La riviere devient plus large plus loin, mais ses berges aussi. L'Harnen est navigable a partir d'Arwa. Il y a des passes avant, mais sans doute toutes tenues ou bien disputees entre les deux armees. Apres Arwa, nous entrons en territoire non revendique. Il y aura sans doute un nombres incalculables de princes et rois independants, si j'ai cru comprendre ce que m'ont raconte les marchands au sud.

Elwyn, garder cette cape pour l'instant, nous en avons quelques unes de reserve dans le chariot.


La decision etait prise. La mine qu'il avait fait en prononcant les mots rois et princes n'etait pas belle a voir. Encore un indice de trop. Il salua les deux autres, et partit faire ce qu'il devait faire pour calmer toute la troupe. Il envoya une gifle a Murak avec le poing qui tenait encore le bout de tissu en esperant qu'il comprendrait le message. Fais ca pour ton sultan, il te le rendra.


===

La matinee fut passee au nettoyage et a la patrouille permanente des bois environnnants. Trop calmes, aucune bete en vue, aucun humain. Une patrouille inidentifiable fut vue plus loin dans les bois, mais rien plus loin sur la route devant eux. La journee passa en gromellements. Nimrod avait suivi un autre conseil sense de la Khandienne, faire taire Murak apres lui avoir expliquer le pourquoi des choses.

Je devais le faire, pour le bien de ce groupe et pour le Harad, Wal Harad Jedrok. Ils t'auraient tailles en pieces sinon.

Shouf(Ouais), La prochaine fois que ton excellente main s'avise de poser son exquis toucher sur ma joue sans m'expliquer pourquoi je te frappe de retour, Ibna Elros ou pas, Nimrod Yahardim!

Ils etaient un peu a l'ecart, mais Nimrod espera que personne a part le Khandien en tandem avec Murak qui pissait plus loin ne les avaient entendus. Il pria Melkor que ce Taleb ne comprenne pas le Suderon, pas un mot de Suderon.

===

Quand le crepuscule vint, leur petit groupe s’apprêtait a demarrer quand en dix minutes deux choses singulieres se passerent. La premiere, en soit surprenante a l'instant mais logique, fut une odeur de festin de porc. Nimrod connaissait bien l'odeur. Il savait l'effet qu'elle avait sur deux cents orcs affames et lui meme avait du en manger par le passe. Au village, ils brulaient les corps.
La colonne allait se mettre en branle quand deux cavaliers qui ne cherchaient pas a etre discrets apparurent dans le dernier virage, banniere de Dur'Zork sous armes de Florandor volant au vent. Les Khandiens risquaient de ne pas comprendre et de les tuer avant qu'il n'ait pu dire l'objet de leur mission. Garnail ne reconnaitrait pas les couleurs, mais bien les armes, il etait chef en Khand pendant la guerre, probablement de l'autre cote lors de la grande invasion, mais en tant que natif d'Umbar l'arbre blanc sur fond noir, vert ou rouge restait l'arbre blanc. Nimrod fit signe aux deux autres chefs de le suivre.

C'est une banniere de la derniere guerre, du Sultan Florandor, un homme mort depuis longtemps. Ils doivent vouloir negocier. Je vais aller leur parler, venez avec moi si vous le voulez.

Il n'attendit pas leur reaction et partit au galop vers les deux cavaliers qui eurent d'abord le reflexe de sursauter. Puis Nimrod vit les visage et il commenca a rire, de ces rires qu'ont les hommes qu'on libere du poids du silence et de la mort. Les deux cavaliers le regardaient ebahis, Il ne pouvait pas etre... Cela changeait tout... Il pouvait presque entendre leurs cerveaux bouillonnes. Il voulait etre reconnu d'eux totalement, mais pas maintenant.

Anti la anti ilayha (Je suis moi que vous voyez.) Qui vous commande?

Des annees de discipline militaire et un peu de surprise firent le travail un des deux repondit.

Isham Ibn Aker M'Rausha( Isham fils d'Aker, de Al raush), Sayidi!Anti Yasser Ibn Rala'us.
Nimrod n'eut d'autre choix que de laisser passer le Sayidi.
Ils etaient cinq sur une route de Harad et il etait a deux doigts de devoir prendre la decision la plus importante depuis sa soumission a Meakil. Les deux autres etaient deja la, ils avaient peut etre entendu la reponse et sa conclusion.


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Amadeo du Rohan
Lieutenant de régiment Rohirrim
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A la recherche d'un Clan - Page 2 EmptyMar 11 Déc 2012 - 17:27
A la recherche d'un Clan - Page 2 Namano11
PNJ : Garnaïl d'Umbar

Ainsi donc, la décision avait été prise. Et cette fois-ci, sur un concensus exemplaire des trois meneurs. Bien que sa proposition stratégique n'avait finalement pas fait l'objet de la décision finale, Garnaïl ne se sentait en rien frustrer. Il avait peut-être, en effet, éliminé trop vite et trop facilement la possibilité de se diriger vers la rivière. Mais le doute du climat persistait dans son esprit : ces hommes du désert, déjà tremblotants aux premières brises de l'Harondor, seront-t-ils faire face au rude changement climatique qui les attendait par là ? Leur adresse au combat ou leur force d'esprit ne leur seraient pas d'une très grande utilité là-bas, Elwyn en était la preuve : malgré la motivation et la courage dont elle faisait preuve depuis le début de l'expédition, ses dents commençaient déjà à claquer.
Mais telle était la décision. En esperant qu'elle ne soit pas fatale. Toutefois, elle avait le mérite de ne pas mettre en danger directe les membres du groupe, et à plus long terme, de ne pas voyager avec l'étiquette d'ennemi du Gondor. Cette finne analyse d'Ewlyn avait surprit le Politicien, qui l'avait féliciter mentalement.

Garnaïl n'avait que de vagues souvenirs de l'Harnen, des histoires que lui avaient raconter son père essentiellement, puis il avait déjà sûrement dû le traverser une ou deux fois durant ses visites diplomatiques à l'époque où il dirigeait les Variags Khaya.
Les informations de Jamil sur le cours d'eau étaient donc précieuses. D'après lui, ce périple sur l'Harnen devrait donc les mener après Arwa ? Garnaïl esperait que ce changement de cap improvisé ne les affaiblirait pas trop, et ne prendrait pas trop de temps, puisque le but était d'atteindre Pelargir et ses deux cousins richissimes. Lorsque Jamil fit référence aux princes et rois indépendant, le natif d'Umbar eut dans sa tête une réaction qui resta parfaitement invisible aux autres ;

Si il pense que nous avons du temps à perdre pour visiter tous ces pseudo-rois indépendants, il se trompe. Une fois que nous aurons passer Arwa, nous devront entamer un parcours en ligne directe vers Pelargir. Kir'Ur nous aura déjà fait assez voyagé comme ça.

Alors qu'il achevait de remuer ses pensées, l'homme raporta son attention sur Jamil, qui se dirigeait vers Murak pour ensuite le gifler de plein visage. Ca devait être sa manière de gérer les conflits, peut-être. En tout cas, Garnaïl esperait simplement que ces hommes étaient assez loyaux pour suivre leur chef, même avec de pareilles violences à leur encontre. Pour sa part, Garnaïl n'avait jamais frapper un de ses subaltèrnes, qui plus est en l'humiliant de la sorte devant tout un groupe. Ce qu'on pourrait envisager comme une qualité lui avait plusieurs fois permis d'anticiper les complots contre lui, par la bienvaillance réciproque qu'il avait avec ses collaborateurs.
Après tout, chacun sa manière de régner.

***

Alors que la journée avait sembler s'éternier, le crépuscule arriva enfin. Tout était prêt pour repartir, le drap refroidissant du soir venait déjà faire trembolter les membres des cavaliers. C'est alors que dans l'air s'éleva une odeur assez particulière. Un bûcher collectif, sans doute.
Garnaïl fronça les sourcils. Il n'avait pas souvenir de telles pratiques aussi dures sous le règne de Méphisto I. S'agirait-t-il d'une répression momentanée ? Le Roi du Gondor avait-t-il des raisons de s'inquiéter pour ces villes frontalières comme Kir'Ur ? Le Politicien n'avait pas assez d'éléments pour avoir une réponse concrète. Cependant, il venait d'assister par lui-même à des actes barbares de la part de gondoriens. Quelqu'un avait peut-être remit de l'huile sur le feu concernant la rivalité exercée à cette frontière du Royaume entre Khand, Harad et Gondor.
Quoi qu'il en soit, voyager dans un contexte de rebellion-répression n'était pas la meilleure chose.
D'autre part, Garnaïl esperait que Pelargir ne soit pas également la cible des gondoriens. Ses cousins brûlés ou pendus ne seraient plus d'aucune utilité ...

Alors qu'ils donnèrent l'ordre du départ, deux cavaliers portant une bannière assez particulière firent leur apparition. Garnaïl, pourtant, la connaissait ... Il ne savait plus exactement de qui il s'agissait, mais d'après ses souvenirs il s'agissait d'une bannière de guerre d'un sultan. Lequel, il ne serait pas dire.
Mais Jamil répondit à sa question. Le Sultan Florandor ? C'est homme n'était plus de ce monde depuis bien des années. Que faisaient ces deux cavaliers ?

Jamil partit au galop à la rencontre de ces deux nouveaux-venus. Garnaïl échangea un bref regard avec Elwyn, avant de le suivre en lançant un ordre au groupe.

- Halte ! Taleb, Haqin, venez avec nous. Les autres, attendez-là.


Garnaïl arriva quelques secondes après Jamil, au moment où celui-ci éclata de rire. Les deux cavaliers semblaient complètement perdu, avec la tête de ceux qui avaient vu un fantôme.
La situation se tordait encore un peu plus.

Isham Ibn Aker M'Rausha, Sayidi!Anti Yasser Ibn Rala'us.


Garnaïl interrompit la curieuse conversation. il s'exprima en suderon ;

** Je suis Garnaïl d'Umbar, fils de Hiji IV du pays de Khand. Qui que vous soyez, nous n'avons pas de temps à perdre. Je m'excuse de devoir mettre de côté les règles de convenance et de politesse. Jamil, apparement tu connais ces soldats, si le coeur t'en dit tu peux partir avec eux, et tes hommes. Mais notre quête ne peut être encore un peu plus retardée. Nous continuons vers l'Harnen, si par chance ces cavaliers vont par là, ils peuvent faire route avec nous, et garder leurs armes dans leurs fourreaux. Il fait nuit à présent, Jamil, et tu sais comme moi que si notre troupe reste sans bouger encore longtemps, ils vont finir en stalacmites. Je retrourne les chercher, et nous reprenons notre avancée sans plus ne perdre une seule minute. Je t'envoir Murak et les autres. Rejoignez-nous sur la route en contrebas, ou partez où bon vous semble avec eux. **

Garnaïl fit faire un demi-tour rapide à sa monture avant de rejoindre à nouveau le groupe. Il leva son poing en l'air ;

- Que les hommes du Harad aillent rejoindre Jamil. Les autres, on avance !!


Un peu étonnés, Murak et ses compagnons se dirigèrent vers leur chef. Les autres, tout aussi incompréhensif, talonnèrent leurs montures pour que celle-ci se remette en route.
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