Gebir Seigneur de Pinnath Gelin - Earkano, Maître des Mers et des Semi-Eunuques
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~ GRIMOIRE ~ -: Homme -: 37 ans -:
| Dim 20 Jan 2013 - 19:15 | | - Spoiler:
Quatres hommes et un chien dans l'immensité des fôrets des Pinnath Gellin.
Le manteau blanc qui recouvrait le sol avait rendu difficile la marche aux milieux des pins et des frênes. Le sol était par endroits tendres comme du beurre et on pouvait s'y enfoncer d'un pied et parfois la neige était dur comme de la glace. Par endroits, les congères avaient crées des murailles blanches impossibles à surmonter. Rare était le gibier qui se montrait dans la blancheur nacrée. Les branches hautes des pins étaient des nids à neige qui pouvaient s’effondrer à tout moment.
Ils avançaient en file. Le guide, les deux hommes que Gebir avait choisi et lui même avec le malinois. Ils avaient pris des montures de Dol Amroth hormis le guide qui avait un poney au pied plus sûr.
Pinnath Gellin. Les collines vertes. Une étendue jadis vivante avec sa faune et sa flore mais depuis un moment un long hiver si était installé et plus rien n'était vert ni vivant. Les collines couvertes de pins étaient difficilement escaladable et seul l'habilité du guide permettait de se repérer. Bien que de nombreuses fois, ils furent contrains de faire demi tour pour trouver une autre trouée dans la masse neigeuse.
Au bout de la deuxième journée, ils avaient seulement atteint la Lefnui et ils l'avaient traversé difficilement. La rivière était peu profonde et son cours était calme. Mais justement, les température négatives et la faible vitesse du courant avait crée une couche de glace à la fois épaisse et trop fragile pour les chevaux.
A la vérité, ils étaient bien trop confiant en l'épaisseur et se redirent compte du danger après l'accident. Le guide et son poney passèrent sans se rendre compte que sous leurs pas la glace se fendaient et quand vint le tour du premier soldat, ce fût le drame. On entendit un craquement puis un second. Le cheval passa à travers la glace et l'homme tenta de l'aider.
Dans son geste vain, il vint se placer sous le poitrail du canasson alors qu'une de ses pattes avant céda. Une déchirure, un fracture. En tout cas, le soldat se retrouva écrasé et alors que Gebir et le guide tenta tant bien que mal de le sortir de là, il agonisait. Une heure plus tard, on l'avait achevé, lui et son cheval. Il avait laissé des instructions pour sa femme. Il l'avait enterré sous un cairn de pierre pris tout autour de la rivière après avoir dégagé le sol pour le placer là, dans un méandre du cours. Le cheval avait été traîné plus loin puis il l'avait découpé pour récupérer les meilleurs morceaux. Ils campèrent à quelques milles plus au nord.
Le lendemain, le terrain commença déjà à se faire plus rocailleux et pentus. Il avait encore ralenti leur rythme de marche et le vent était plus présent et mordant que les derniers jours.
Nous quittons les collines vertes, n'est ce pas?
Le guide broncha. Il regarda tout autour de lui comme s'il attendait à voir quelque chose surgir.
Nous grimpons une partie des montagnes blanches. Nous sommes dans le Druwaith Iaur. Les anciennes terres des hommes sauvages. On dit qu'il en existe encore quelques poches.
Balivernes, ils ont disparu de cette région bien avant la grande guerre de l'anneau.
Puisses tu avoir raison, jeune homme.
Et vous pensez qu'ils sont dangereux?
Oui, ils peuvent l'être, tout comme ils peuvent ne pas l'être ou ne plus exister mais méfiez vous, ils attaqueraient la nuit.
Quatres jours passèrent puis trois autres et nulles traces des Pukel. Les réserves commençaient à réduire et ils n'auraient nul chance d'en avoir avant de rejoindre la trouée du rohan.
Le huitième jour, ils aperçurent enfin les terres sauvages de l'Isen. La neige avait arrêté de tomber l'avant veille et ils attaquèrent la descente des montagnes. Bien que ce n'étaient pas vraiment des montagnes. Un grand plateau avec des sommets solitaires.
Au soir, ils s'abritèrent au creux d'une falaise pour échapper au vent. Tous s'endormirent autour du maigre feu après un ragoût de cheval. Le chien vient se lover dans le cou du seigneur et les chevaux se serrèrent les uns contre les autres.
Grrrrrrrrrrrrrrrrr Grrrrrrrrrrrrrrrrr Grrrrrrrrrrrrr
Gebir se réveilla en sursaut, le malinois venait de partir comme un fou dans la neige. La tempête avait repris et on ne voyait pas à dix mètres. Les chevaux avaient disparu ainsi que le soldat.
Gebir tenta de tirer sa lame de son fourreau mais le gel avait bloqué la lame. Hormis le cri déchirant du vent, tout était silencieux. Il alla réveiller le guide mais une flechette dans le cou et un sourire à la jugulaire ne lui permirent pas.
Les hommes sauvages. Il rassembla le peu d'affaires qu'il pouvait porter. Sa couverture, deux sacs de cheval rempli de provisions. De la tente, il ne récupéra qu'une partie de la toile. Il ramassa le couteau de chasse du guide et tenta de suivre les traces du chien qui déjà commençaient à s'effacer. Il ralentit quand il entendit à nouveau des bruits de pas dans la neige et une langue étrange guturale. Deux hommes ridés très petit et trapus traînaient le compagnon insconcient et surement déjà mort à la vue du sang qui coulait de son crane.
Un choix s'imposait. Soit il tentait de le sauver et il risquait de mourrir pour rien dans la neige. Soit il continuait la route tout seul avec un doute sur sa conscience.
Une seconde, deux secondes, trois secondes, quat...
Il avait jailli droit sur la gorge du premier Pukel, un coup terrible qui le jetta au sol. Le chien avait attaqué avant lui et avant que le second sauvage prenne sa massue, Gebir s'était élancé dans la poudreuse vers les assaillis. Le chien avait planté ses crocs dans la gorge et l'homme n'arrivait pas à défaire sa prise. Coups de poings, coups de pied,etranglement.C'était un chasseur qui ne lacherait pas sa proie. Le second Pukel balança un coup de massue sur le chien alors que son compagnon agonisait.
Le chien vola, le flanc meurtri par le coup et se réceptionna comme il le put. L'homme chargea alors que Gebir vint se placer entre les deux. Un couteau de chasse dans une main alors que l'autre tenait l'épée encore engainé.L'homme frappa du haut et le chevalier contra avec l'épée alors que sa seconde main venait lui trancher la jugulaire.
Tout était fini. Ses compagnons étaient mort et les chevaux perdus. Il ramassa ce qu'il put des fourrures et des vivres.Le chien était salement amoché mais il survivrait. Il le mit en travers de son dos puis partit vers le Rohan.
Il avait rencontré les Pukel men, les derniers Druedain au nord de l'Anfalas et il n'était pas prêt de repasser par cette route.
Rp à ne pas considérer dans la chronologie suite à un changement de scenario |
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