Un Tournoi chez les Bardides

Spoiler:

Synnon resta tourner vers le Roi jusqu’au moment où tout le monde se mit à applaudir. A cet instant il décida de se retourner et de regarder l’endroit où sa flèche avait décidé de se planter. Il vit alors qu’elle s’était logée directement dans le centre de la cible. Se retournant à nouveau vers le Roi, il aperçut que celui –ci applaudissait également. Synnon leva le bras fit un signe vers la foule, salua le Roi et parti rendre son arc aux gardes. Synnon récupéra fièrement son carquois décoré d’améthystes et de fil d'argent, et le leva en l’aire afin de montrer sa récompense aux personnes l’ayant soutenu.

Une fois son arme rendu, il regarda la suite des épreuves, quand il reconnut le chevalier de la Fontaine, contre lequel il avait exercé son premier combat. Il fut heureux de voir de la façon dont il se débrouillait et fut vraiment désolé pour lui au vue de la façon dont il perdit les trois premières places. Il applaudit sa quatrième place et continua à regarder le reste du tournoi. A plusieurs reprises il fut content d’avoir choisi le tir à l’arc comme épreuve au vue de l’état dans lequel terminaient les autres concurrents.

Une fois l’épreuve terminée, Synnon décida de se rendre à la tente du guérisseur. En effet il n’eut pas l’occasion de féliciter Drake pour son combat qu’il avait exercé contre lui. Un combat qu’il était fier d’avoir pratiqué et en fut en aucun cas déçut d’avoir perdu ce combat. En effet le combat fut tel qu’il avait appris certaine chose qu’il n’était pas sur qu’il l’aurait appris aussitôt.

Arrivant à la hauteur de la tente du guérisseur, Synnon identifia de suite l’armure de Drake sur le coté d’un lit. Il se dirigea lentement vers Drake et lui parla doucement :

« Bonjour Drake, Je ne sais pas si vous me reconnaissait, mais je suis votre premier adversaire du tournois. Je voulais absolument vous rencontrer afin de pouvoir vous féliciter et vous remercier pour ce premier combat. Félicitation également pour votre quatrième place du combat de mêlée. J’espère que vos blessures ne sont pas trop graves. »

Synnon recula d’un pas et espéra avoir une réponse de la part de son ancien adversaire.

_________________

Erelion se rendit vite compte qu'il n'allait pas être accueilli en héros. Il avait bien été mis en garde par son ami, le capitaine nain, il ne s'était pas imaginé à quel point ce serait désastreux. Le petit commentaire du hallebardier resté pour le surveiller, éveilla en lui la certitude qu'il allait passer un sale quart d'heure. Il décida d'ignorer ce murmure peu rassurant et resta aussi droit que possible. D'un geste rapide il lissa sa tunique, histoire de faire bonne impression.

Alors qu'on lui permettait d'entrer, il allait s'avancer, mais on l'arrêta encore d'un signe de la main, et on désigna du doigt son épée. C'était plutôt clair. Il n'entrerait pas ainsi armé. Il resta quelques instants de marbre devant cette semaine. Jamais depuis une décennie, voir plus même, on n'avait du demandé à un Chevalier de l'Ordre de la Flèche Noir de se désarmer pour se présenter devant le Roi de Dale. Erelion déglutina, et desserra sa ceinture d'un coup sec en silence. Le regard plongé dans les yeux d'un des hallebardier à qui il lança avec énervement sa ceinture ou pendait le fourreau. Il lâcha froidement:

-Prends en soin... Ou c'est ta...

Il se tut et retint les derniers mots. Peut-être que menacer un garde royal n'était pas la meilleur idée qu'il avait dans la situation actuelle, surtout ne sachant pas trop à quel point le Roi en veut à Erco et à ses chevaliers. Il se contenta donc d'avancer laissant ses mots en suspend dans sa gorge, mais il n'avait nul besoin d'en dire plus. L'autre avait très bien compris le sens général de la phrase: prendre soin de son épée, ou il allait avoir des problèmes.

Même si au final, le premier qui allait en avoir était Erelion...

Il s'introduit donc dans la tente royal et n'eut aucun temps pour se présenter ou encore expliquer les raisons de sa venue que déjà le Roi parlait avec énervement. Il lâcha en très peu de temps les pires phrases qu'Erelion n'eut jamais entendu le concernant lui et ses hommes. Une honte pour leur Ordre, Erco soustrait à son rang de Comte, et les Chevaliers mis aux arrêts. C'était horrible. Le bon Chevalier du respirer de grand coup pour comprendre ce qui était dit. Etait-ce possible? Eux qui avaient versé tellement de sang se retrouvaient dans une telle situation...

Pouvait-il le croire? Oui plutôt, le Roi avait été clair sur les raisons de sa décision. Il inspira un grand coup baissant la tête.

-Mes hommages mon Roi.

Avant de la relever et de continuer à parler:

-Je... je ne peux que vous répondre que actuellement mon Seig.... Erco Skaline est au Rhun pour une affaire qui... concerne Esgaroth...

Mentait-il en disant cela à son Roi? Oui sans doute un peu, même beaucoup, mais il ne pouvait pas se laisser traiter de la sorte, même par son Roi. Il pouvait peut-être rattraper un peu la situation, retarder la sentence le temps que Erco soit de retour et puisse s'expliquer de lui-même. Erelion ne détenait pas assez d'information pour réellement tous expliquer et s'il disait ce qu'il savait Erco était perdu.

-Vous n'êtes pas sans savoir que dernièrement que Esgaroth a subit une tentative de prise de pouvoir par une Elfe. Erco Skaline a fait son devoir en la chassant de la Ville du Lac, et il est actuellement sur la piste des commanditaires de cette prise de pouvoir...

Voyant les yeux du Roi se froncer d'avantage il se dépêcha s'ajouter:

-Ce qui n'excuse pas notre absence et son absente pour s'occuper de la ville, la garder, la diriger et la tenir sous contrôle... Il n'a aucune excuse par rapport à cela, et je demande de pouvoir régler ce problème moi-même avec mes hommes présent à Dale... Nous connaissons la ville mieux que personne et serons bien plus efficace que n'importe qui...

Il se mit à genoux devant la table royal, tête baisser et refit sa demande d'une voix forte:

-Je vous demande de me laisser laver la honte de notre absence en réglant ce problème avec mes Chevaliers.... Si vous le souhaitez vous pouvez joindre à mes hommes quelques personnes à vous pour vérifier que nous agissons selon vos souhaits... Mon ordre existe depuis des dizaines d'années et n'a encore jamais failli, laissez-nous nous occuper de notre Ville... D'ici un mois au maximum, elle sera redevenue ce qu'elle était. Je vous en fais la promesse, le serment si vous me laissez diriger la purge d'Esgaroth. Et ce qui concerne mon S... ami Erco Skaline, vous le jugerez si bon vous semble à son retour du Rhun, je n'ai rien à en dire. Mais ne laissez pas les actions d'un homme ternir le travail de bons et loyaux Chevaliers.


Il se tût et resta à genoux attendant la réponse du Roi. Dans l'immédiat il voulait juste redorer le blason de lui et de ses hommes. Erco, il s'en fichait. Son ancien Seigneur avait d'autre chose à penser et surtout, il avisera en temps voulu.

Pour Erelion le silence dura une éternité. Il entendait les bruits de la foule dehors retentir attendant avec impatience le prochain combat. Le Chevalier sentait dans son dos couler un peu de sueur. Il était palpable attendant avec peur la réponse de son Roi....

L'adversaire de Rhor semblait vouloir se faire attendre. Alors que le chevalier d'Erco Skaline était déjà prêt à s'élancer, son concurrent, lui, n'avait toujours pas montré le bout de son nez.

Puis ce fut un hennissement qui attira les regards à l'autre bout de la palissade installée pour la joute. Un étalon noir à la frange frisée et tombante venait de débouler portant sur sa selle un chevalier. L'homme avait un heaume d'acier plutôt commun orné d'un dessin de poisson. Son armure était tout aussi simple mais de bonne qualité. Ce chevalier était tout en sobriété et il s'inclina même devant la tribune royale comme pour excuser son retard.

Un écuyer lui porta sa lance tandis qu'un second lui tendait son écu. Sa monture ne cessait pas de remuer et de souffler tel un feu-follet. Le cavalier calma tant bien que mal la bête en lui apportant des caresses à l'encolure et en lui adressant des paroles bienveillantes. Pour autant, nul ne pouvait deviner ses mots, son heaume lui recouvrant la quasi-intégralité du visage.

Brandissant son arme au ciel, il signifia qu'il était prêt et se mit alors en position, alimentant les cris et les encouragements de la foule venue en masse. Le chevalier semblant accueillir cette ambiance de la meilleure des manières, frappa sa lance contre son bouclier comme pour galvaniser encore un peu plus la populace avant de lâcher un cri rageur.

Sa lance pointée vers les nuages, elle paraissait transpercer le ciel jusqu'au soleil. Et lorsque le foulard toucha le sol et que la joute fut initiée, le chevalier inconnu s'élança au galop vers son adversaire. Vers la gloire.

Le roi Gudmund laissa le chevalier parler. Ses mots étaient raisonnables, et son ton humble. Comme beaucoup des chevaliers d'Esgaroth et de Dale, Erelion avait participé aux guerres contre les gobelins, lors desquelles le frère de Gudmund fut tué et vengé. Le souverain de la cité-état ressentait un lien de fraternité avec ceux qui avaient assisté à ces campagnes difficiles. A présent, le chevalier de l'Ordre de la Flèche Noire lui demandait une chance de rattraper ses erreurs, et celles de son seigneur.

Le descendant de Bard se rassit, et reprit sa coupe en main. Il hésitait. Son regard se posa sur le liquide pourpre, qu'il fit onduler d'un mouvement de son poignet. Silence.

Lorsqu'il releva les yeux, la tristesse et la froideur se mélangeaient dans son regard. Il dit, lentement:

-La honte...la honte se lave avec les actes héroïques. Mais il existe quelque chose qui ne se lave pas. Le sang. Une famille innocente fut assassinée en pleine rue, en plein jour, à Esgaroth, pour le contenu de leur bourse. Un homme. Sa femme. Leur petite fille. Morts. Pour eux, cette ville ne redeviendra jamais 'ce qu'elle était'. Votre serment...ne m'intéresse pas. Erco Skaline et les Chevaliers de la Flèche Noire ont déjà brisé celui de protéger la ville et ses habitants. Esgaroth mérite mieux que vous.

Vous êtes un homme bon, Erelion, et un chevalier courageux. Mais restez loin d'Esgaroth. Ce sera tout.

Le geste de la main du souverain indiquait clairement qu'il était temps de sortir pour le chevalier de l'Ordre de la Flèche Noire.

***

Les deux chevaliers se chargeaient dessus à une vitesse impressionnante. Recouverts d'armures, armés de longues lances lourdes, chevauchant des destriers puissants...deux masses de chair, de bois et d'acier sur une trajectoire conflictuelle. Se livrer à ce genre de divertissement demandait soit du courage, soit de la stupidité.

Le chevalier au poisson ne semblait pas manquer de courage. Il éperonna son cheval, sa lance se trouvant dans une bonne position initiale. Cependant, une seconde avant l'impact, il sembla perdre contrôle, et la pointe de son arme dévia, laissant son adversaire indemne. La lance de Rhor, en revanche, heurta brutalement le centre de l'écu de l'autre chevalier, et se brisa. La force du coup fit voler son adversaire de la selle, et il tomba sur le sable avec un gémissement de douleur. Des hommes accoururent aussitôt pour s'occuper du malheureux blessé.

Un d'eux lui enleva son casque, malgré ses faibles protestations. Il dévoila un visage jeune et pâle: celui d'Haleth, écuyer d'Eradan. C'est sous le regard sévère du roi Gudmund que le malheureux jeune homme fut escorté vers les tentes des guérisseurs.

D'autres duels plus impressionnants suivirent cet incident, et lorsque le soleil s'apprêtait à se coucher, le tournoi se termina sur une note générale de réussite. Les participants qui réussirent à impressionner la foule et le roi furent invités à un banquet nocturne se déroulant dans le château royal.

***



Felian, chevalier du Cor Brisé, avait participé au tournoi avec succès. Ses traits nobles et ses longs cheveux bouclés éveillèrent l'admiration des spectatrices, tandis que ses talents de guerrier impressionnèrent Gudmund et sa loge. Il portait à présent au doigt un superbe anneau, un cadeau du souverain.

Le chevalier entra dans la tente des guérisseurs, où plusieurs hommes étaient couchés, blessés lors du tournoi, en particulier pendant la mêlée. Il s'approcha de la couchette d'Haleth, et soupira, en voyant le bras cassé du garçon. Ce dernier n'irait nulle part ce soir. De toute façon, il n'avait pas reçu d'invitation pour le banquet. Le chevalier du Gondor posa une pomme sur la couverture, et dit:

-Quand je t'ai dit qu'à Dale t'aurais l'occasion de prouver ce que tu vaux, je ne parlais pas de te faire passer pour un chevalier, et t'humilier en public...Tu as de la chance que ton adversaire, Rhor, savait bien porter son coup sur ton bouclier. Avec ton manque d'expérience, il aurait pu te tuer. Tu aurais pu participer aux épreuves ouvertes aux écuyers, et peut-être même réussir assez bien pour être honoré par le roi Gudmund. Mais non, tu as choisi de te faire honte. Tu ne seras pas l'écuyer en chef sur notre chemin de retour, Haleth...tu n'as pas encore la maturité pour diriger des hommes. Reposes toi à présent. Et quand ton bras ira mieux, viens me voir. Tu as besoin d'apprendre à tenir une lance correctement.

Malgré ses paroles sévères, Felian esquissa un sourire léger en prononçant cette dernière phrase. Il laissa ensuite le malheureux écuyer à ses pensées, et se dirigea vers le château royal.

***

On demanda aux invités de se rendre au banquet sans leurs armes, hormis les couteaux dont ils se servaient pour manger. Seuls les gagnants de chaque discipline eurent l'honneur de porter leurs armes, et de s'asseoir à la table du roi. La grande salle du château était une belle pièce, éclairée par des feux de cheminée, se trouvant dans les quatre coins. La chaleur et l'odeur du rôti étaient un changement agréable après une journée de combat dans le froid hivernal.

La bière, le vin et l'hydromel coulaient à flots, et les chevaliers se vantaient de leurs succès et discutaient les différentes techniques et armes vues au cours du tournoi. Le jeune chevalier du Cor Brisé qui avait interpellé Synnon quand ce dernier se fit passer pour un des leurs, lui dit à présent:

-Vous avez bien combattu! Si vous aviez un adversaire moins expérimenté lors de votre premier combat, vous auriez pu aller loin dans le combat à l'épée. Mais dites moi, que prévoyez vous de faire après ce tournoi? Il semblerait que vous ne servez aucun seigneur. Le Cor Brisé recherche toujours des hommes courageux au coeur pur et au bras fort...

Le chevalier se tut si les paroles précédentes de son souverain l'avait touché, celle qu'il entendit là fut l'effet d'un flèche traversant son coeur, son honneur, la cause de pourquoi se battait-il. Il eut le souffle court et sentit son coeur s'emballer sous l'effet de cette annonce. Il sentit sa tête tourné comme s'il allait s'évanouir. Trop d'air, trop desang affluait à son cerveau. Une bouffée de folie aurait put le prendre en cette instant. Un désir d'aller égorgé son Roi pour lui faire ravaler ces mots, pour qu'ils n'aillent jamais été prononcé. Que ces phrases se mêlent à son sang pur de roi...

Mais Erelion n'en fit rien. Il serra dignement les poings si l'on peut dire. Si dans sa tête, il était en état second, il ne laissa rien paraître. Le regard figé sur son roi pendant un bref instant comme perdu dans le vague, il finit par l'abaisser en signe de soumission et d'acceptation. Il inclina la tête à la suite et sortit sans dire un mot. S'il avait essayé d'entrer avec fierté dans la tente du roi espérant rattraper la situation, là il en sortait droit, mais tous sentiment de fierté, de dignité s'étaient échappé du corps du vétéran. On venait de lui prendre la raison de sa vie. Il avait sacrifié son envie de fonder une famille pour l'ordre de la Flèche Noir et aujourd'hui on le lui prenait. Qui plus est, le Roi avait été plutôt clair: Ne vous approchez pas d'Esgaroth!!!

C'était sa ville, il avait versé du sang pour elle, son propre sang et celui de ses ennemis sans la moindre hésitation. Sa lame avait ôté mille vie sans jamais faillir. Tous ses frères d'armes mort en servant ce même ordre s'en retrouvaient bafoué. Eux étaient mort avec honneur pour un ordre aujourd'hui déshonoré. Leurs sacrifices s'en retrouvaient vain...Lui qui avait prononcé un à un avant chaque bataille ces noms de ces héros. Plus jamais il pourra, ne serait-ce, que en murmurer un avec fierté. Leur mort était vaine. Vaine. Inutile. Insignifiante. Et ses parents qui étaient fier de lui pour la voie qu'il avait choisi... Tous ceci perdaient de son sens...

Il n'était plus rien.

C'était une ombre qui sortait de cette tente.



Rhor quand à lui aurait été motivé à fêter sa victoire, mais apprenant qui était son adversaire. Il jura. Bien que ayant gagné, ce n'était pas à cela qu'il espérait. Désarçonner et blesser un écuyer ne lavaient en aucun cas la défaite qu'il avait subit juste avant. Gagné, certes, mais pas contre un adversaire à sa taille.

Un bras cassé, il s'en sortait bien le petit. Il n'avait sans doute jamais tenu la moindre lance de sa vie et encore moins chargé un adversaire dans l'espérance de le blesser. Cela le fit quand-même sourire. A son âge, il aurait sans doute sauté sur l'occasion s'il avait pu.

-Téméraire ce gosse.

Murmura-t-il en se rendant à l'hôpital, ou les quelques blessés du tournoi somnolaient. Rhor avait quand-même envie d'aller saluer Aleth et de s'excuser de lui avoir cassé le bras. Il n'avait pas à le faire, mais c'était un bon prétexte pour voir un gosse humilié. Est-ce méchant? Sans doute un peu, mais après toute les horreurs qu'il avait vu, il avait envie de rire d'un truc anodin. Rire de la fatalité, de la mort et des blessures étaient pesant au final.

Mais alors qu'il arrivait vers l'infirmerie il entrevu Erelion. En un coup d'oeil il vit que cela n'allait pas. Son compagnon marchait trop vite, trop nerveusement et surtout trop rageusement. Rhor l'interpella:

-Hééé Erelion, tu vas ou?

Ce dernier se stoppa tourna la tête et partit en courant dans des quartiers peu recommandable de la ville de Dale.


Lorsque Rhor rattrapa son ami il dut le plaquer au sol pour qu'il arrête de courir. Il avait tenté moult fois de le faire s'arrêter par la parole. Rien ni fit comme s'il était entrainé par un démon fou. La folie qui lui avait traversé l'esprit auprès du Roi n'était donc pas totalement partie. Mais cela Rhor n'en avait aucune idée. Il pouvait juste voir son frère d'arme se démené fou, fou de tristesse par terre. Il reçu même un coup de coude entre deux gémissements.

Le chevalier ne comprenait pas. Il tentait de croiser le regard de son ami, mais il n'arrivait qu'à voir des yeux clos et une tête bougeant de droite à gauche. Il finit par lui mettre une droite en lui criant dessus:

-Bon t'a finis tes conneries?

La réponse vint comme une baffe:

-On est plus rien!!!! Rien du tous!!! Le roi a dissout notre Ordre. On est des chevaliers de mes couilles.... On est démit de nos fonctions de protecteur d'Esgaroth... Tous cela à cause d'Erco!!! On sert à plus rien!!!!

Et il continua encore plusieurs minutes à déblatéré une foule d'insultes envers le monde entier, Erco en particulier. Lorsqu'il injuria le Roi, Rhor répliqua d'un coup de poing murmurant:

-Ta gueule... Manquerais plus que tu te fasses pendre!!!

Là Erelion s'arrêta de bouger comme assommé. Rhor le souleva et le ramena tant bien que mal à leur auberge. Marchant d'un pas lent.

Est-ce vrais? Non, oui. C'était possible. Ils, lui et ses frères, n'étaient donc plus rien. La tunique qu'il portait si fièrement cet après-midi ne valait donc plus rien? Lorsqu'il eut mit au lit Erelion. Rhor sortit dehors erré dans les ruelles de Dale. Nulle folie ne le traversait, juste une incompréhension total. Il ne comprenait pas. D'un geste sans vie il arracha sa tunique blanche à la flèche noir et la regarda. Ce bout de tissus avant représentait la loi à Esgaroth... A présent plus rien. Juste une absence de justice de toute évidence.

C'était vrais Erco les avait emmené bien loin de leur limite de juridiction, mais c'était pour le bien... Mais nul roi ne pouvait sans doute accepter que ses chevaliers partent à tord et à travers de la Terre du Milieu chasser les méchants. En y pensant Rhor se rendit compte que Erco n'avait fait qu'utiliser son pouvoir à la ville du lac pour continuer sa croisade contre l'Ordre... Il avait oublié son rôle de Comte.

Rhor ferma les yeux. Il n'allait pas abandonné sa ville. A présent son roi n'avait plus aucune autorité sur lui ayant dissout leur ordre. Il pouvait voyager, combattre qui il veut en tant que rien du tous.

Le matin un écuyer amena à la tente du Roi les tunique de Rhor, et la bannière qu'il brandissait toujours en bataille. Une lettre accompagnait ces deux atouts du chevalier:

"Mon roi, je me plie à votre volonté à dissoudre notre ordre de la Flèche Noir. Vous en avez le pouvoir. Je vous remets ici les blasons qui allaient avec mon rang de membre de la Flèche Noir. Dés à présent, je serais sans doute loin à faire ce que nous aurions du faire plutôt que tracer notre sillage dans la Terre du Milieu... Si un jour vous voulez recréer cet ordre qui est sacré à mon coeur vous avez mes tuniques, et la bannière de l'ordre. J'espère que vous jugerez d'autres hommes aptes à réussir ou nous avons échoué

Mes hommages cher Roi

Rhor"


Rhor avait aussi laissé une lettre à ses compagnons. Il était partit de bonne heure dés l'ouverture de la porte. Habillé comme un cavalier, il sortait d'une ville ou il avait disputé des joutes. Il se sentait sale dans ces bouts de tissus, mais il avait fait son choix. Il devait réparer la faute qui a été commise que ce soit avec ou sans l'accord du Roi. Il avait ce besoin.

Dans la lettre il expliquait à ses compagnons ses intentions. Faire ce qu'une milice ne peut pas faire, quitte à finir pendu, mais que au moins Esgaroth redevienne sûr. S'ils le désiraient, ils étaient tous les bienvenus pour accomplir cela avec lui mais que lui irait jusqu'au bout...

Erelion lut ses mots avec stupeur. C'était presque midi et il était seul dans la chambre. Galarïn était déjà partit. Connerie de lien de sang. Toujours à se soutenir ces deux frères. Il déglutina difficilement et se prépara pour sortir de l'auberge. Il lui fallait rattraper ses compagnons et les empêcher de jouer aux justiciers.

Il ignorait que le Roi avait reçu une lettre qui lue avec un oeil intelligent serait correctement interprétée.

Hrp premier message écrit depuis Turin. La ville est plutôt inspirante, ou est-ce la nouveauté??? hahahaha Hrp