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 Il y a une fin a toute chose

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Forlong
Tribun Militaire d'Arnor
Tribun Militaire d'Arnor
Forlong

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Localisation : En Arnor
Rôle : Vieux loup au service du Royaume du Nord

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- -:

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Il y a une fin a toute chose - Page 2 EmptyDim 11 Mai 2014 - 2:58
Erco, gisant sur le sol d'obsidienne, ne put voir le corps de Kallista s'écrouler par terre déchiré par des convulsions violentes. Le cri inhumain qui retentit dans les catacombes le fit resserrer violemment sa prise sur le manche de son épée. Il y avait tant de choc, de désespoir, tristesse et haine dans ce cri que personne ne douta de la réponse à la question prononcée par Hector.

C'était fini. La guerre brutale et désespérée que les Passeurs et leurs alliés avaient mené contre l'Ordre de la Couronne de Fer depuis des années était enfin terminée. L'énormité de cette réalisation n'avait pas encore trouvé sa place dans les esprits des guerriers épuisés...Ils avaient voyagé au bout de la Terre pour affronter des terreurs inimaginables. Plus de la moitié d'entre eux avaient payé avec leur vie. Guidés par un sens du devoir qui les unissait, ils n'avaient pas reculé une seule fois. Et pourtant, la plupart d'entre eux étaient convaincus que leur mission était suicidaire et impossible.

L'Ordre de la Couronne de Fer était un monstre aussi terrifiant et destructeur que Glaurung...une créature à mille tentacules, se resserrant autour des royaumes de la Terre du Milieu. Cependant, l'Ordre n'avait qu'une tête. Avec la mort d'Arzâzath, l'organisation était vouée à l'auto-destruction. Les fanatiques, opportunistes, assassins, aristocrates, guerriers et espions étaient tous unis par la volonté terrible de cet esprit ancestral, mais ne pouvaient continuer sans lui. Après tout, qui pourrait-il remplacer l'Orchâl? Le puissant mage noir avait péri dans les ruines de Dol Guldur; Lammâth, le bretteur elfe, était victime de sa propre folie. Warin était prisonnier des Passeurs, sa volonté rompue. Le dirigeant de la Couronne de Fer, confiant en son immortalité apparente, s'était assuré qu'aucun rival ni successeur possible ne pourrait émerger au sein de l'Ordre. Des centaines, peut-être même des milliers de Pies et agents de la Couronne survivraient, mais sans leur Maître, les chasseurs deviendraient bientôt la proie...

Il n'y eut pas de tremblement de terre, pas de vague d'énergie pure ni de cité s'écroulant sous l'énormité de ce qui venait de se passer. Juste un cri strident, et un corps transformé en poussière dans l'espace de quelques secondes...les murs d'obsidienne n'avaient perdu rien de leur aura oppressant, et aucun rayon de soleil ne put honorer les champions des Peuples Libres dans ce labyrinthe souterrain.

Le combat était fini. Les quelques Pies et dignitaires de l'Ordre survivants avaient fui, soit à la recherche des renforts, soit pour sauver leurs vies. Les frères d'armes se retrouvaient dans la grande salle de la nécropole, dont le sol était recouvert de cadavres. Ils s'étaient arrêtés devant le corps de Kallista.

Il ne restait plus rien de l'Orchâl dans la silhouette frêle de la jeune femme ensanglantée, qui gisait sur le sol, déchirée par des sanglots impuissants. Une enfant, presque...Ils comprirent aussitôt que Kallista avait peut-être été la victime la plus torturée d'Arzâzath. Les Passeurs emporteraient la fille du capitaine Nogard avec eux...les Pères de la Loge sauront quoi faire d'elle.

Aglahad, le chevalier de Dol Amroth, tenait encore debout. Il tremblait, mais son épée ensanglantée était toujours dans sa main, et plusieurs ennemis morts gisaient à ses pieds. Un coup de cimeterre porté à sa tête, qu'il avait essayé de parer avec son gantelet de fer lui avait coûté trois doigts  ainsi que son oreille. Cet homme qui faisait chavirer les coeurs des dames de la cour ne rejouerait plus jamais de la lyre. Il avait protégé jusqu'au bout son capitaine inconscient, Eradan, et le jeune garçon apeuré...Chaytann, héritier du trône du Gondor.

Eradan était vivant mais les blessures qu'il avait subi, en particulier celle portée par le garçon possédé, le rendaient incapable de marcher seul. Hector ordonna à Warin de soutenir le chevalier du Cor Brisé, le prévenant que si quoi que ce soit arrivait au descendant de Faramir, il l'abattrait sur place comme un chien. Le mercenaire souleva Kallista, inconsciente, tandis qu'Aglahad, vacillant, prit le prince du Gondor sous le bras. La joie de retrouver Gallen et Sirion vivants fut éteinte par la pensée de tous leurs compagnons qui ne sortiraient jamais de cette nécropole. Personne ne se regardait dans les yeux...ils avaient peur d'y voir un reflet de ce qu'ils étaient devenus dans cet endroit. Des sacrifices qu'ils avaient du faire, des principes brisés, des terreurs affrontées.

***

La sortie des catacombes s'avéra être une tâche titanesque pour leurs corps épuisés et ensanglantés...ils y arrivèrent néanmoins, guidés par Warin. Le Fantôme avançait juste derrière lui, son arbalète pointée vers l'arrière de sa tête.

Lorsqu'ils ouvrirent la lourde porte de pierre qui se dressait devant eux, un soleil sans pitié les aveugla, et une vague de chaleur les envahit. Complètement désorientés par le changement brutal de lumière et température, après des heures passées dans un tombeau, ils purent cependant entendre des cris terrifiés dans une langue étrangère, et le bruit des pas s'éloignant à grande vitesse. S'ils parlaient Rhûnien, ils pourraient reconnaître les mots 'démon', 'mort-vivant', les appels à l'aide et les prières à Melkor.

Un groupe de guerriers recouverts de sang et de poussière, pâles comme des cadavres, apparaissant de nulle part dans une ruelle de Vieille Tombe...il n'y avait rien d'étonnant dans le fait que les orientaux superstitieux les aient pris pour des esprits maléfiques.

Comment allaient-ils sortir d'ici?! Ils n'avaient plus la force d'agir, ni même de penser. Les chevaliers étaient en territoire ennemi, dans une ville Rhûnienne protégée par une garnison puissante.

-Vous! Venez vite!

L'homme qui avait prononcé ces paroles venait d'apparaître dans la ruelle. Il portait une tenue Rhûnienne, et parlait avec un lourd accent bien qu'en Langue Commune. Aglahad leva son épée, méfiant, mais l'étranger ne se laissa pas décourager.

-Je suis des Fidèles du Roi, c'est vos Pères qui m'envoient! Si vous voulez vivre, suivez moi, occidentaux!  

Les guerriers n'avaient pas beaucoup de choix. Ils ne survivraient pas seuls dans cette cité. Et si c'était un piège...tant pis. Ils avaient accompli leur mission.

Le Rhûnien les guida dans un grand bâtiment à travers la rue déserte. Même les soldats de la ville manquaient d'enthousiasme pour enquêter sur l'apparition de morts vivants au sein de la cité.

Des serviteurs leur apportèrent des vases d'eau et des coupes de vin, d'autres s'occupèrent de leurs blessures. Epuisés, les hommes ne parvenaient plus à rester sur leurs gardes. Ils ne comprirent pas tout de l'histoire de leur hôte mystérieux, racontée de manière incohérente et avec un accent difficile à comprendre.

Il faisait parti des Fidèles du Roi, une organisation souterraine s'opposant à la théocratie melkorite, à l'Ordre et à la reine Lyra. Des marchands et des intellectuels, ils avaient tous bénéficié des contacts avec l'Ouest sous le règne de l'ancien roi, jusqu'à son assassinat. Les Pères de la Loge les avaient connu pendant ces années, et avaient repris contact avec eux...depuis des jours, des hommes des Fidèles veillaient secrètement sur les passages connus vers le système des catacombes, espérant que les Occidentaux parviendraient vraiment à détruire le nid des vipères sous la cité. A présent ils allaient les aider à quitter la cité, et rejoindre la frontière du Gondor, où une femme aux cheveux argentés les attendait...'Neige'...la façon dont il prononça le nom montrait qu'il ne connaissait pas sa signification.

L'oriental leur exposa ensuite son plan...leurs armes et armures seraient cachées dans les chariots, avec leurs blessés. Ils seraient tous recouverts de bandages, dont ils avaient d'ailleurs grandement besoin, afin de se déguiser en une caravane de lépreux. La milice ni l'armée n'oseraient s'approcher des 'maudits'. Il leur suffisait de modifier un peu leur apparence et transporter un drapeau noir, symbole de la maladie et de la mort.

Quatre Fidèles du Roi les accompagneraient, afin de les guider et les soigner. Sans l'aide des Rhûniens, la plupart d'entre eux seraient morts de leurs blessures avant d'atteindre le Gondor. Personne n'essaya de les arrêter aux portes de la ville. Les soldats n'allaient pas empêcher les maudits de partir, qu'ils aillent au diable! Ils avaient assez de soucis avec la populace terrifiée par les mystérieux démons qui étaient apparus dans la cité quelques heures plus tôt. Des patrouilles prudentes traversaient les rues de la ville, tandis que les feux de sacrifice furent allumés dans les temples Melkorites, implorant la pitié de Morgoth.

Les Peuples Libres ne le savaient pas encore, mais ils venaient d'être sauvés par cette poignée de braves qui, épuisés, ensanglantés et silencieux, traversaient les prairies de Rhûn en se dirigeant vers l'Ouest...La nuit se mit à tomber rapidement, mais les voyageurs ne s'arrêtèrent pas, prenant des tours pour se reposer dans les chariots. Les myriades des étoiles indiquaient le chemin aux Passeurs, les guidant vers la Cité Blanche...





HRP: Fin du scénario! Merci et félicitations à tous les participants. Vous pouvez bien sûr faire un post supplémentaire dans ce sujet pour raconter la sortie des catacombes du point de vue de vos personnages. HRP



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Membre des Orange Brothers aka The Good Cop
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Gallen Mortensen
Vice Roi du Rohan - Champion Rohirrim
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Gallen Mortensen

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Il y a une fin a toute chose - Page 2 EmptyLun 12 Mai 2014 - 17:52
Gallen arriva sur l'esplanade suite à son "duel " avec la belle Shiva dont il ignorait le nom d'ailleurs. le rohirrim portait avec précaution l'antidote pour son épouse. Le maréchal de la Marche est assista donc aux premières loges à la fin du combat entre Erco et l'Orchal. Gallen tenta même de s'immiscer dans celui-ci il permit juste au comte d'Esgaroth de gagner des secondes et de reprendre son souffle. malgré toute sa maestria Mortensen était impuissant contre le maitre de l'ordre. La lance ennemie semblait avoir sa propre vie et la magie néfaste entourait ce puissant ennemi. Il fut balayé à son tour d'un coup d'estoc puissant. Son corps était une plaie béante. Ses mois de combat associés à ses tortures récentes l'affaiblirent d'autant plus.

Mais Gallen vit de ses yeux Erco triompher comme un mâtin..enragé... Jamais son ami n'avait autant mérité ce surnom.

Ce fut lui qui releva Skaline lui prodiguant des paroles réconfortantes. Gallen pouvait pour une fois aider celui qui plus d'une fois lui avait sauvé la vie. Il soutint son compatriote avec fermeté .... Il découvrit avec stupeur le soleil aveuglant et surtout le lieu dans le quel il se trouvait le lointain Rhun. Le maréchal fut très suspicieux en voyant Warin et surtout Dalamyr. Il lui aurait bien ouvert le ventre. Mais il avait l'antidote. Là était l'essentiel. Et il était vivant ...

Le rohirrim fut ravi de retrouver Léaramn. Décidément le jeune capitaine faisait preuve d'une volonté de fer. Ils récupérèrent Thorseld et Amadeo beaucoup plus diminués mais vivants .Gallen avait des choses importantes à faire au Rohan....Son épouse à  sauver.... Une légende à destituer... Orwen à protéger.....Un jeune roi à réhabiliter.

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Sepsis gisait , les bras en croix sur la sable souillé de l'arène, il sentait le sang couler de sa blessure au ventre. Au dessus de lui le visage déformé dans un rictus de souffrance ou de satisfaction de Puma , impossible à dire... Le neleg se remémorait son dernier duel sur ce monde, il avait été parfait . Il aurait dû gagner mais au moment de se redresser et de tirer sa flèche, Il reçut la flèche de l'arbalète de Sirion Ibn Halab. Impossible pour un homme normal il avait tout calculer. Mais Sirion n'est pas un homme ordinaire il est le fantôme, le puma , un pair du royaume d'Arnor... Faisant fi de ses souffrances pourtant réelles, Sirion s'était lancé dans une course effrénée et désespérée et il avait réussi à vaincre la nature.

Sepsis esquissa un sourire vers Sirion. Ses dents étaient rougies par le sang. Il prononça juste

"Ce fut un beau duel"
en commun la langue de la mort ....


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Learamn
Agent de Rhûn - Banni du Rohan
Agent de Rhûn - Banni du Rohan
Learamn

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Il y a une fin a toute chose - Page 2 EmptyDim 18 Mai 2014 - 19:28
Le sang coula sur la pierre froide. Les gouttes tombaient sur la dalle dure et le mystérieux tombeau ne tarda pas à s'ouvrir révélant un corps parfaitement conservé qui se mit à subir une putréfaction accélérée absolument répugnante et répandant une odeur nauséabonde , le jeune rohirrim eut un léger mouvement de recul devant ce spectacle. C'est alors qu'Hecotr prononça les mots que tous pensaient. "Alors c'était fini? Vraiment fini?"
Comme pour confirmer ses dires un cri strident retentit au-dessus d'eux
-Oui c'est fini , déclara Learamn sans trop y croire.
Il y a quelque semaines , lors de leur départ , Learamn était persuadé qu'une fois leur quête achevée ce ne serait qu'euphorie et fête. Mais à présent personne ne ressentait de la joie , du soulagement certes mais aucune joie . Alors c'était fini , personne ne sembla vraiment y croire pendant une poigné de secondes. Ils restèrent tous debout à observer le cadavre ou plutôt les poussières qui en restaient. Hector prit alors les devants et le petit groupe alla rejoindre le reste des héros. Soutenu par Daix , Learamn remonta péniblement l'étroit passage jusqu'à la salle de l'arène où gisaient corps ennemis et amis. Learamn y retrouva le maréchal Mortensen , une fois de plus cet homme lui avait permis de reprendre espoir et se survivre face à une situation particulièrement hostile , décidément le jeune capitaine devait beaucoup de chose au maréchal. Il apprit également que le jeune garçon présent dans la salle n'était autre que le prince du Gondor , enlevé il y a de longs mois. La remontée à la surface fut particulièrement pénible pour un Learamn particulièrement diminué et sans la miraculeuse aide des Fidèles du Roi , le jeune homme n'aurais sûrement pas survécu au voyage du retour . Ces Fidèles du Roi , une organisation rebelle et alliée les aidèrent grandement à déjouer la vigilance des gardes et des miliciens de la cité rhûnienne encore sous l'influence de cet Ordre disparu.
Dans le chariot dans elquel il avait été placé et couvert de bandages Learamn était songeur. Ils avaient traversés tant de chemin , bravés tant de danger et avaient finalement réussi contre toute attente à venir à bout de ccet Ordre Mystérieux mais Learamn ignorait tout de l'Ordre qu'il venait d'abattre , la plupart des informations qu'il avait reçu venaient de la bouche de Warin , l'un de leurs chefs. Quand il avait combattu en Rohan c'était différent car il savait pourquoi il tuait mais là....
Une fois la nuit tombée et la cité de Vieille-Tombe loin derrière eux Learamn put enlever quelques bandages et après avoir un peu discuté avec Thorseld et Amadeo durant le maigre souper il se décida à aller voir Ouragan , son fidèle destrier qu'il avait dompté dans le Riddermark qui avait été assigné à l'attelage. Il lui caressa le museau et lui murmura à l'oreille
-Bientôt mes blessures vont cicatriser et je pourrai à nouveau te monter hein , on pourra galoper à travers les vertes plaines du Rohan à nouveau.
Il regarda vers l'Ouest.
-Peut-être que quand on sera rentré on pourra prendre un peu de repos , ces derniers mois on n'a eu aucun répit entre la guerre civile et cette expédition , je pense qu'on l'a bien mérité. On ira chez mes parents maintenant que la paix règne à nouveau au Rohan. Enfin j'espère qu'elle y règne.


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Erco Skaline
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Il y a une fin a toute chose - Page 2 EmptyMer 21 Mai 2014 - 21:20
Erco fut tiré hors des catacombes dans un état frisant l'inconscient. Ses paupières se fermaient et se ré-ouvraint aux rythmes de ses pas. Sa main tenait son flanc largement entaillé et ses pieds trainaient par terre. Dans sa tête, il se rendait bien compte que Gallen le soutenait, mais cela s'arrêtait là. Il ne sentait rien d'autre à proprement parler. Laissant son frère d'arme le guidé à travers les diverses cavernes qui les menèrent à la sortie, il ne se rendit même pas compte lorsque Alarthor le rejoint dans un état de choc. Son ancien écuyer bredouilla d'une voix tremblante:

-Il est mort... Gnow... La chose l'a eut.


Le Comte ne prendrait conscience de cette phrase que quelques heures plus tard lorsqu'il sera soigner sommairement par des Fidèles du Roi. Et de la partira une certaine tristesse qui prit les deux frères d'armes de longue date. Ils avaient partagé ces derniers mois tous leur repas avec cet arnorien. Son rire leur manquerait à jamais à présent. Et même si Erco savait que c'était une belle fin pour cet aristocrate au fleuret qui s'était juré de tous donner pour mettre fin aux agissements de l'Ordre. Combien d'homme était tombé avec cette idée en tête? Des centaines, des milliers même sans doute. Ce petit groupe de survivant était les élus en quelques sortes, les témoins que la volonté peut faire vaincre. Ils étaient partis à moins de dix d'Alburg avec comme mission de vaincre l'Ordre. Personne n'y croyait vraiment, encore moins Erco qui en partant savait à quel point c'était suicidaire. Mais cela avait été fait. Et cette simple pensée donnait un peu de réconfort à Erco.

Lorsqu'ils partaient de la Vieille Tombe, le rohirrim avait reprit un peu du poil de la bête. Ce fut seulement à ce moment là qu'il serra Sirion et Gallen dans ses bras. Ces deux hommes avaient commencé la lutte avec Erco au tous début. Lorsque l'Ordre émergeait petit à petit de l'ombre et que quelques dizaines d'hommes se juraient fidélité pour le vaincre. Il leur dit sans pour autant chercher une réponse clair:

-Mes amis, on est décidément appeler à vivre... Contre toute attente (un petit rire s'ensuivit)... Combien d'hommes ont péri sous nos ordres pour qu'on en arrive? Mais cela en vaut la peine, n'est-ce pas?

Ils avaient tous toute la route jusqu'à Minas Tirith pour y penser.

***

Pour Dalamyr la fin des combats fut comme une délivrance, et cela à proprement parler. Il se trouvait à présent libre. La tête de l'ordre réduite en poussière, il pouvait enfin retrouver sa liberté. Quel bonheur. Plus besoin d'exécuter des gens pour rien, plus besoin de faire semblant de croire en des idées folles et surtout de devoir suivre des ordres émanant de fanatique. Dans sa tête, il imaginait déjà la suite. Un retour à Minas Tirith n'était pas possible actuellement. Il y avait trop sévit pour aider l'Ordre. Même si toute les preuves se trouvaient sous terre, il avait tous de même organiser l'enlèvement d'ambassadeur du Rohan, c'était trop tôt pour y retourner, mais autant profiter de l'aide des Fidèle du Roi pour sortir de la Vieille Tombe et après il disparaîtrait dans le vent.

Il n'avait pas réelle idée de ou il allait finir, mais une destination lui semblait assez logique: Al-Tyr. Là bas la guilde des Ombres dirigeaient tous, il y serait en sécurité. C'était son plan le plus facile et rentable. Il savait de source sûr que la guerre s'y préparait ou avait déjà lieu peut-être. Ses informations avaient cessé s'arriver à sa venue au Rhûn. La guerre c'était du pain d'or pour un assassin. Personne ne te demande rien, il y a trop d'ennemi potentiel pour se concentrer sur un homme à acheter. Oui cela allait être sa destination.

Il se demandait encore s'il allait parler à Daix de ce projet là. Peut-être que son ancien élève serait intéressé par cela. A présent que Marade avait disparu, Dalamyr se voyait bien marauder avec un nouveau compagnon. Mais est-ce une bonne idée?
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Daix
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Il y a une fin a toute chose - Page 2 EmptyDim 25 Mai 2014 - 22:03
    Était-il enfin mort ? Son calvaire venait-il de prendre fin ? Voilà qu'il se retrouvait plongé dans des ténèbres qu'il ne connaissait pas. Pourtant, il pensait les connaître toutes. Ici, il était perdu, seul. Il se tenait au milieu du vide, du rien absolu. Aucun son, aucune lumière. Plus de corps, plus de souffrance, plus rien. Ses pensée se diluait à l'infini dans ce non-lieu. Penser. Penser... il ne pouvait faire que ça. Et pour l'instant, il ne pensait qu'à penser, qu'à ce lieu, qu'à ce grand mystère. Quel était-il ? Qui était-il ? La pureté de l'endroit l'apaisa. En réalité, ici, il ne pouvait que penser, mais penser sans autre forme de distraction est l'activité la plus pure. A mesure que sa pensée avance, il se souvient. Le combat, la rage, la fatigue, la douleur ; tout ce qu'il avait endurer dans sa vie. Il se souvenait de tout ce qu'il avait vécu. La haine, la mort, la folie. Les quelques instants de bonheur. Il suffisait d'y penser, et tout était là. Mais il suffisait d'y penser. C'est simple, quand on ne peut rien faire d'autre. Cette pensée l'amusa et il s'imagina sourire. Jamais il n'aurait prit le temps de penser s'il n'était pas mort.

    Était-il mort, d'ailleurs ? Qu'est-ce qu'il en savait ? Rien ne l'indiquait, rien ne le démentait. Pour l'instant, il est, et c'est tout. Pensée rassurante. C'est étonnant de constater qu'en pensant, on pense beaucoup au mot penser. Comme si l'on découvrait, enfant, un nouveau jouet dont on ne peux se passé ; la pensée se suffit à elle-même. Mais s'il n'était pas mort, autant penser à autre chose. A ce qu'il ferait si, justement, son corps était encore en vie. Ils avaient gagné. Certainement. A vrai dire, il n'en était pas sûr. Dans ses derniers souvenirs, il se voyait sortir de la tombe, titubant, souffrant de milles blessures. Sa tête tambourinait violemment contre sa boîte crânienne. Horrible. Peut être qu'il se retrouvait maintenant dans ses pensées à cause de la douleur, trop dure a supporter. Peut être qu'il avait finit par succomber, après avoir, dans un dernier accès de rage, survécu à des blessures mortelles. Le passé tout ça. S'il était mort, autant penser à ce qu'il aurait fait s'il ne l'était pas. Cette idée lui plut. Il referait le passé plus tard. Il avait tout le temps.

    Retourner à Minas Tirith pour jouer les assassins de pacotille pour des nobles orgueilleux ne l'intéresser que moyennement. Deux idées lui vinrent, bien plus excitantes : s'exiler quelque part, dans la nature ; ou trouver un autre endroit pour foutre le bordel. Oh oui, s'il vivait encore, ces deux idées l'attireraient. La première serait plus facile à réaliser. Juste partir là où personne d'autre ne va, et vivre en attendant tranquillement la mort. Vivre et non plus survive. C'était tentant. Mais était-il capable de s'offrir tant de bonheur ? Sa dague le brûlerait. Ses crocs appelleraient le sang. Tristesse devant cette terrible constatation. Même en pensée, la violence l'emportait sur la raison. Il sombrerait doucement dans la folie la plus pure, bientôt. La pente était déjà glissante. Il repensa à ces moments d'égarements, à ses actes de barbarie gratuit. Le loup en lui avait déjà gagné...

    Aussi, la deuxième solution paraissait la meilleure. Il sentait que cette pensée n'était pas raisonnable mais il en avait envie. Le loup en avait envie. Recommencer le cycle de la barbarie. Excitant. Oui, cette pensée le contentait bien plus. Sans une pointe de culpabilité ; pourtant, il savait qu'il aurait dû en ressentir. Mais qu'était-il sans tuer ? Un assassin se doit d'assassiner. Il ne peut s'évader en jouant l'ermite perturbé au fond d'une forêt.

    Une pensée raisonnable lui vint alors : pourvu que je ne me réveille jamais.


    Le chariot avançait laborieusement alors que Daix ouvrit péniblement les yeux. Jamais la lumière ne lui fut aussi désagréable. Il retint un cri de douleur alors que ses cinq sens revenaient. L'épaule, la cuisse, l'abdomen. Il avait mal partout. Des douleurs supportables, mais si subites qu'il faillit en vomir. Il ne vomit pas, mais cru qu'il allait une fois de plus tourner de l’œil. Ainsi, il était vivant. L'assassin aurait peut être eu un sourire carnassier si la douleur ne faisait pas taire toute espèce de joie.

    Après s'être accommodé quelque peu à ce retour soudain à la vie, il s'aperçut que son corps était majoritairement recouvert de bandage. Aucun n'était factice. Il ne put donc se rendre compte de la gravité des blessures. S'il devait vivre et perdre un bras, ce n'était même pas la peine. Un homme de la trempe de Daix ne le supporterait pas. Pour l'instant, tout ses membres semblaient présent. Très bien. Un point positif, au moins un. Autour de lui, il reconnaissait les visages de ceux qui l'avaient accompagné. Aucun ne s'aperçut de son réveil. Tant mieux. Peut être s'en fichaient-ils.

    Il se redressa doucement sur ses coudes, essayant de ne pas faire de geste trop douloureux. Une tâche proche de l'impossible. Rien à côté de ce qu'ils avaient enduré. La douleur s'estompait néanmoins petit à petit. En effet, à mesure qu'il s'y habituait, il s'aperçut qu'elle n'était pas si intense. Quelqu'un avait dû le soigner. Il put enfin sourire. Et le sourire qu'il adressa au vent était explicite : je vais pouvoir foutre mon bordel.
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