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Un retour douloureux (Passé) | |
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Nathanael Espion de l'Arbre Blanc
Nombre de messages : 1025 Age : 35 Localisation : Pelargir Rôle : Espion
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 34 ans -:
| Jeu 5 Fév 2015 - 14:31 | | La taverne sentait l’huile de friture, le jus de viande et l’alcool. Les lampes qui éclairaient l’intérieur étaient mal nettoyées, il y avait partout des traces de chiffons gras sur la verrerie. Trois ans auparavant il avait fait partie des habitués, des piliers de comptoir, il avait offert des tournées qu’il ne pouvait pas acquitter, il avait payé avec quelques coups de poing et s’en était toujours sorti grâce au prestige des gardes royaux, puis il avait été destitué de son poste. Sa déchéance avait commencé dans une taverne comme celle-ci. Aujourd’hui il était heureux d’être dans son droit, de remettre de l’ordre dans l’esprit embrouillé de soldats éméchés, pour leur faire abjurer leur faute envers Dame Aelyn.
Le visage impassible, la précipitation de son pas trahissait la fougue qui l’animait et son envie d’en découdre. Il fut rapidement au côté de l’homme que Gallen lui avait signalé. Il lui posa ferment la main sur l’épaule et contra le poing qui était destiné à rencontrer son visage. Il se contenta de laisser son opposant se débattre dans le vide, faisant de grands moulinets ici et là pour aérer la pièce. Il fit un pas de côté et évita un dernier coup avant de tendre la jambe pour faire chuter son adversaire. Les genoux de l’homme cognèrent durement la terre battue et son bras forma une position étrange lorsqu’il entra en contact avec la surface rugueuse d’un banc en bois. Craquement sonore. Le cri de l’homme mourut dans sa gorge, la douleur était telle qu’elle imposait le silence. Harding prit juste la peine de poser le pied sur le dos de l’homme pour l’empêcher de se retourner ou de choisir une position plus confortable. Il poussa le vice jusqu’à se baisser vers la figure de son adversaire en lui murmurant :
- Chut, regarde ce qui vous attend.
Il eut un sourire discret qui en disait long sur le plaisir non dissimulé qu’il éprouvait en voyant le lieutenant se faire rosser comme un jeune chien qui déplaît à son maître. Gallen le menait par le bout du nez et en faisait ce qu’il voulait. Le lieutenant eu le droit de faire quelques pas de danse avant de se faire embrocher comme un porc qu’on va mener à la rôtisserie. Le jeune caporal à ses côtés n’en menait pas large, victime de sa maladresse et de son empressement à défendre la mauvaise personne. Il lui faudrait quelques semaines avant de pouvoir se servir de nouveau de sa main.
Harding appuya un peu plus fort avec son pied sur le dos de l’homme au sol, accentuant l’angle étrange qui indiquait clairement que l’avant bras n’était plus dans son axe. Le coude, en saillie, déformait la peau et semblait prêt à la percer. Le soldat avait les larmes aux yeux mais ne pouvait émettre aucun son, la poitrine comprimée, incapable de reprendre pleinement son air. Harding continua de regarder la scène dont Gallen se faisait maître. Le Maréchal irait-il jusqu’au bout ? Il eut un doute. Ces soldats avaient eu leur compte. La bataille des Trois Rois n’avait-elle pas fait déjà trop de morts ? Sa conscience pesait le pour et le contre, incapable de trouver un équilibre dans la balance entre cruauté et justice.
#Harding |
| | | Learamn Agent de Rhûn - Banni du Rohan
Nombre de messages : 1077 Age : 25 Localisation : Temple Sharaman, Albyor Rôle : Esclave au Temple Sharaman, Agent de la Reine Lyra, Ex-Capitaine du Rohan
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 25 ans -:
| Dim 8 Fév 2015 - 14:29 | | La taverne était sombre et empestait l'alcool de mauvaise qualité. Les clients étaient nombreux et ils étaient pour la plupart des soldats venus se détendre après leur service autour d'une bonne choppe de bière qui leur réchaufferait les cœurs et les esprits. Les agresseurs de Dame Aelyn se trouvaient parmi eux et le vice-Roi Mortensen n'avait pas tardé à les repérer . Prêt à en découdre avec ces lâches qui violentaient de simples femmes il intima à Learamn et Harding de neutraliser chacun un homme susceptible de rentrer dans la mêlée.
Le gaillard dont le jeune capitaine allait devoir s'occuper était une véritable force de la nature. Grand et robuste il devait piquer presque une tête et demi au capitaine et semblait deux fois plus large que ce dernier : la partie ne serait pas si simple. L'homme , accoudé au comptoir , semblait légèrement éméché , tant mieux , et essayer d'aguicher maladroitement une jeune serveuse. Learamn réprima un sourire amusé la situation et la manière dont le sergent roux s'y prenait étaient tellement grotesques que c'en était presque drôle . Le jeune homme se dirigea donc d'un pas ferme et sûr vers le comptoir , le roux trop occupé à dévorer la serveuse des yeux ne vit pas arriver le jeune rohirrim à l'armure étincelante . Ce dernier arriva enfin à hauteur du comptoir et commanda une chope de bière qu'on s'empressa de lui apporter. Il avisa du coin de l’œil son adversaire : plus vite il sera neutralisé et plus vite le vice-roi et la serveuse auront une épine dans le pied en moins.
-Alors ma poulette , tu as fait ton choix? demanda le sergent à la serveuse
C'est alors qu'un fracas retentit dans la taverne , instinctivement Learamn se retourne : Harding et Mortensen avait déjà engagé le combat avec leurs adversaires respectifs. Mortensen ruait de coups un lieutenant dépassé et Harding avait neutralisé son vis-à-vis avec une facilité déconcertante . Le roux avait enfin détourné les yeux de la serveuse et de son corset pour s’intéresser au combat
-Tudieu! Je vais leur apprendre moi....
Au moment où il s'apprêtait à se lever pour rentrer dans la bagarre Learamn lui tapota l'épaule le sergent se retourne et encore un peu ivre s'exclame
-Qu'est ce que tu as le puceau? -Je vois que vous avez oublié quelque chose messire! -Ah ouais? Quoi ? -Votre choppe de bière!
D'un mouvement rapide le capitaine se saisit de sa choppe et frappe violemment le sergent le sergent avec au visage. L'homme crie de douleur , sûrement que la boisson s'est infiltré dans ses yeux , avant d'essayer d’atteindre le jeune homme en faisant de grands et larges moulinets avec ses bras . De son côté la serveuse s'était éloigné avec un cri. Face à cet adversaire à l'esprit embrumé par l'alcool Learamn n'avait pas peur et d'un uppercut bien placé sous le menton il mit à terre son vis-à-vis qui tomba lourdement sur le plancher craquant. Le jeune homme releva les yeux , le vice-roi Mortensen avait brillament fait face à deux adversaires mais la situation avait dégénéré et il avait sortit Kaya de son fourreau. Comme fasciné par la dextérité avec laquelle il maniait son arme qui semblait être un prolongement de son bras Learamn ne se rendit pas tout de suite compte de la gravité de ce qui se passait sous ses yeux. Ce n'est quand il blessa le jeune soldat et le lieutenant avec Kaya qu'il prit la mesure des choses. Mortensen avait dans ses yeux cette lueur vengeresse et cruelle qui le rendait parfois si intimidant et même inquiétant mais aujourd'hui c'était face à un de ses frère rohirrim qu'il était . Après une guerre civile sanglante et fratricide , au lendemain d'une fragile pacification du royaume pouvait-on encore sortir les épées? Le Rohan devait il continuer à voir le sang de ses habitants couler à nouveau? Etait-ce là la destinée de cette contrée : voir son peuple s'entretuer perpétuellement? Alors que la lame de celui qui était un modèle pour Learamn s'était arrêté à quelques millimètre du visage du lâche lieutenant le jeune capitaine leva la voix en se dirigeant vers son mentor
-Majesté! Ce lâche a eu son compte pour son acte infâme mais est-il nécessaire de faire à nouveau couler le sang? Je vous en prie écoutez - moi . Montrez au peuple que vous n'êtes plus simplement le champion du Rohan , le guerrier le plus fort , non montrez-lui que vous êtes son vice-roi : cet homme sage et noble capable de retenir son épée. The Young Cop |
| | | Aelyn Veuve du Vice-Roi du Rohan
Nombre de messages : 386 Age : 34 Localisation : En Rohan Rôle : Vice-Reine du Riddermark - Guérisseuse
~ GRIMOIRE ~ -: Humaine - Rohirrim -: 26 ans -:
| Jeu 19 Fév 2015 - 23:38 | | Dans un premier temps la petite famille resta calmement à l'extérieur. mais Aelyn était inquiète. Elle savait comment pouvait réagir Gallen quand la rage faisait bouillir son sang, la violence dont il pouvait parfois faire preuve était effrayante. Et elle s'en voulait de ne pas l'avoir arrêté quand elle en avait eu l'occasion, de ne pas l'avoir empêché d'entrer dans l'auberge ou au moins de ne pas avoir cherché à le calmer avant qu'il n'agisse. Ces brutes avaient osé lever la main sur son fils et, pour ça, son instinct de mère réclamait vengeance. mais le calme revenu et la peur retombée, elle craignait maintenant que les choses n'aillent trop loin. Pouvait-elle faire confiance à Learman et Harding pour empêcher la situation de dégénérer ? Elle n'était pas sûre. Leur profond respect pour Gallen pourrait tout aussi bien les dissuader de s'interposer...
Quelques minutes passèrent dans le calme relatif... pourtant il n'en fallut pas plus pour qu'un fracas étouffé venant de l'intérieur ne confirme ses craintes. Il y eut un violent tapage, des cris et les bruits d'une lutte acharnée. Bien qu'elle ne puisse en distinguer les mots, la jeune femme reconnue distinctement la voix rugissante de colère de son amant qui perçait à travers les murs de pierre. Des cris qui attiraient de nouveaux badauds puis un hurlement de douleur qui fit reculer la foule de plusieurs pas à l'extérieur. Eofyr voulu se précipiter vers une fenêtre mais, vive, sa mère le retint par la ceinture.
« - Toi, tu restes avec ton frère ! Tu ne le quittes pas ! » ordonna-t-elle avant de s'avancer prudemment vers la porte, les laissant derrière.
Elle avait peur de ce qu'elle allait pouvoir découvrir derrière. Et si Gallen était allé trop loin cette fois ? Sa main hésita sur la poignée de la porte. Puis un autre hurlement déchira le silence. Une poussée d'adrénaline pulsa dans les veines de la guérisseuse. Elle ravala son hésitation et poussa la porte.
Dans la pièce, plus personne n'osait bouger, ni même ciller ou respirer. Même les plus avinés semblaient avoir compris que le silence était leur unique planche de salut. Et personne ne prêta attention à cette femme qui entrait. A sa droite, Aelyn distingua facilement Harding qui immobilisait sans la moindre pitié un des soldats dont le bras formait un angle peu rassurant sous la pression qu'il exerçait. Mais loin de regarder son prisonnier Harding avait les yeux fixés dans ce qui devait être la direction de Gallen. Dans son regard se peignait un affreux doute et sur son visage, un terrible dilemme. Aelyn se mordit la lèvres d'angoisse avant de se décider avec angoisse à suivre la direction du regard de l'homme. Rapidement, sa vision passa sur Learamn et son adversaire aux cheveux flamboyant qui était étendu inconscient à ses pieds, les tessons d'une chope éclatés autour du visage. Lui aussi semblait tendu à craquer devant la scène qui se jouait devant lui. Un nœud douloureux se forma dans l'estomac du la jeune femme. Elle craignait de plus en plus ce qui allait pouvoir voir... Elle dû se faire violence pour continuer son inspection de la pièce. Le goût de la bile envahissait sa bouche comme celle du sang, de la peur et de la bière envahissait ses narines. A une table, le plus jeune des soldats, un caporal peut-être, était recroquevillé, à genoux, sanglotant sur sa main épinglée à la table par une dague comme un vulgaire papillon, son autre main crispé sur le poignet blessé. Son sang coulait le long de la lame pour imbiber le bois et sur son bras en imprégnant sa tunique. Il aurait de la chance s'il pouvait un jour se resservir de sa main, s'horrifia Aelyn en comprenant désormais d'où venait ce cri déchirant. Elle fini finalement par le reconnaitre. C'était lui qui avait suggéré à ses camarades que ce n'était pas une bonne idée de s'en prendre à elle. Sa vie allait être bien plus compliquée maintenant, simplement parce qu'il avait confondu loyauté et stupidité.
Aelyn ferma les yeux avant de finalement affronter ce qui restait à être vu : Gallen... et son adversaire. Quant elle ouvrit les paupières, le vice-roi était là, debout, terrifiant, vibrant de fureur, Kaya à deux doigts de pourfendre le soldat à ses pieds. L'homme était tant roué de coup qu'Aelyn se trouvait bien incapable de savoir duquel de ses agresseurs il s'agissait, si ce n'était par déduction. il saignait. Beaucoup. Son nez éclaté et son arcade fendue déversaient un flot de sang sur son visage tuméfié jusqu'à son col. L'hémorragie de sa jambe se déversait sur le sol en une flaque rouge sombre et poisseuse. Une peur sans nom se lisait dans sur son visage grimaçant. Aelyn en resta pétrifiée d'horreur ! Comment ?! Par les Méaras, comment la situation avait-elle pu à ce point dégénérée ? Tout ce sang, cette violence, cette douleur... Pour quoi ? Bien sûr, ces sales types l'avaient malmenée et avait giflé Eogast. Bien sûr ils avaient sortit leurs épées et l'avaient menacée... mais ça... cette réponse démesurée. Ils ne méritaient pas ça ! Quelques coups de poings, une bonne bagarre et un œil au beurre noir, cela aurait été sans doute d'une grande satisfaction pour la guérisseuse mais pas ça... pas ça ! C'était un carnage ! Un massacre qui réveillait en elle des souvenirs qu'elle aurait préféré enfouir.
« - Gallen... » souffla-t-elle d'une voix blanche.
La peur battit ses veines. Comment... ? Mais elle était incapable de dire un mot de plus. Heureusement Learamn fit preuve de plus de sang-froid et son plaidoyer avait la logique implacable de son côté. Et Aelyn... resta paralysée à l'entrée de l'auberge, incapable de se décider sur ce qui allait suivre. C'était un cauchemar. Un nouveau cauchemar. Elle allait forcément se réveiller. Gallen avait visiblement dépassé les limites. Elle n'avait toujours aucune idée de ce qui lui était arrivé dans sa quête pour trouver le remède de Farma mais quelque chose au fond d'elle lui disait que cela avait un rapport avec toute cette violence qu'il contenait si mal. C'était comme un brasier qui le rongeait de l'intérieur, elle le sentait toujours là, présent même dans les moments les plus sereins, et qui profitait de la moindre faille pour exploser, qu'importe qui se trouvait en face, il consumait tout.
« - Gallen... » tenta-t-elle de nouveau, suppléant à Learamn dans un autre registre « C'est bon maintenant. C'est... ça suffit. Il ne me touchera plus. Il ne touchera plus Eofyr, ni Eogast, ni personne. Il a comprit. C'est fini. Arrête... Il... Il a eut son compte, d'accord ? Laisse-le... Laisse-les. S'il te plait... Je t'en supplie... »
Elle approcha un pas vers lui, jetant un regard d'appel au secours aux deux autres hommes. Puis un autre pas, doucement, comme face à un cheval affolé dont le moindre mouvement brusque déchainerait la violence.
Trop occupée, elle ne remarqua pas ses deux garçons se glisser à sa suite par la porte de l'auberge. Pour ne pas désobéir ouvertement à sa mère et "rester près de son frère", Eofyr tenait fermement la main d'Eogast dans la sienne et le guidait à sa suite. Les trois hommes pouvaient finalement voir ce qu'il n'avait pu apercevoir à l'extérieur car dissimulé dans le giron d'Aelyn : l'empreinte bleuâtre d'une main qui mangeait le visage d'Eogast, la forme de chaque doigt parfaitement imprimée dans la chair et le contour violacée de son œil qui commençait à gonfler. Du moins ce que purent voir Harding et Learamn car Gallen tenait toujours sa "proie" à sa merci, les yeux brûlants de rage. Aelyn fit un pas de plus. |
| | | Gallen Mortensen Vice Roi du Rohan - Champion Rohirrim
Nombre de messages : 1596 Age : 49 Localisation : Minas Thirith Rôle : Vice Roi du Rohan
~ GRIMOIRE ~ -: Rohirrim -: 31 ans -:
| Mar 3 Mar 2015 - 11:33 | | Implacable, c'était le mot qui caractérisait le mieux Gallen en ces instants critique. La lame noire ne bougeait. Le Vice roi entendit les propos du capitaine. Mortensen eut un sourire, Léaramn avait gardé son idéalisme malgré les épisodes de la vieille tombe , une bonne chose.
Gallen murmra juste
Certes , l'œil fixé sur son adversaire.
Puis Aelyn entra dans la danse à son tour. Il doit bien l'avouer ses paroles le touchèrent aussi. Une nouvelle révélation s'imposa à lui: Aelyn devait être à ses cotés à Edoras , il ne pouvait en être autrement.... Ses sentiments évoluaient dans un sens qu'il n'aurait jamais imaginé pour la jeune guérisseuse.
Mais il devait prendre une décision . Il se redressa un bref instant et de sa voix de stentor déclama
"Oui vous avez raison en tant que Vice roi et champion du Rohan, je dois pardonner"
Le lieutenant pleurnichant toujours par terre eut un bref sourire.
"Mais pas le peuple du Rohan et moi Gallen Mortensen fils de Lars j'exécute sa sentence"
Kaya jaillit de nouveau et l'œil droit de son ennemi disprut. Le leutenant porta ses mains sur son orbite dorénavant vide, le sang glissant entre ses doigts. Il hurlait se tordant de douleur. Sans un regard pour lui Gallen rengaina Kaya . Il retira la dague de la main du caporal , qui tomba lourdement.
D'un signe de la main il ordonna à Léaramn et Harding de quitter l'auberge. Il leur dit
"Faites soigner ces idiots et mettez les dans les geôles une semaine cela les fera réfléchir"
Puis après une pause
"Capitaine, ensuite préparez le départ pour Edoras, nous partons dans 4 jours"
Puis son reagrd se posa sur Harding*
"Harding j'aimerais que tu viennes avec nous "
Puis le vice roi se dirigea vers Aelyn, il lui prit le bras et sortit de l'auberge.
Il lança à ses deux compagnons
"Je ne reviens que ce soir au Palais , prévenez qui de droit "
Il resta un instant devant la foule et hurla
"Est ce ainsi que le Rohan traite ses Dames ? Aucun d'entre vous n'est intervenu .... Vous devriez avoir honte. Je ne peux pas accepter d'être Vice roi d'un peuple qui réfute ses valeurs. et le respect des siens est la primordiale"
Il laissa un bref silence gêné s'installer puis il reprit
"Peuple du Rohan, je vous demande d'accepter Dame Aelyn du Rohan comme ma compagne"
Des applaudissements timides montèrent. Gallen le savait, la rumeur courraient comme le vent dans les plaines du Riddermark. C'était fait. Il ne regarda pas Aelyn mais sentit sa surprise.
Il se dirigea vers les jumeaux
"Les garçons vous êtes aptes ? retournons à la maison, nous n'avons plus rien à faire ici "
Ils acquiescèrent d'un signe de tête
Puis les quatre se dirigèrent vers la demeure d'Aelyn. Gallen passa la journée avec eux, racontant les batailles qu'il avait vécues, évitant certains épisodes douloureux. Gallen était ravi d'avoir un tel public. Il se rappelait de ses jeunes années durant lesquelles il avait accompagné Norain son oncle conteur .
Mais les regards entre Aelyn et Gallen se firent plus pressants. les jumeaux furent couchés tôt.
A peine , revenue dans la salle principale, Gallen se jeta littéralement sur Aelyn , la plaqua contre le mur et sans un mot se donna à elle. Après cette étreinte passionnée, reposé dans la couche d'Aelyn, Gallen d'une voix étouffée mais remplie de quiétude
"Je sais que tu es contre ce que j'ai fait dans l'auberge mais je devais le faire, vois le comme un acte politique. J'ai besoin de toi à Edoras ,Aelyn, je dois être dans la capitale en tant que Vice roi. Oui j'ai besoin de toi, ma Belle Qu'en dis tu ...... Compagne ?"
Dernière édition par Gallen Mortensen le Lun 9 Mar 2015 - 12:28, édité 1 fois |
| | | Nathanael Espion de l'Arbre Blanc
Nombre de messages : 1025 Age : 35 Localisation : Pelargir Rôle : Espion
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 34 ans -:
| Dim 8 Mar 2015 - 19:28 | | La lumière qui pénétra dans la pièce était irréelle. Le soleil éclaboussa le plancher de rayons aveuglants tandis que se découpait une ombre informe dans l’embrasure de la porte. Le lourd battant s’ouvrit lentement sur l’éclat vaporeux du jour extérieur. La crasse et l’obscurité intérieures luttaient contre cette lumière soudaine, inattendue. Harding perçut un mouvement avant de voir Aelyn. Il avait pris la résolution d’aller jusqu’au bout, de punir les coupables en les anéantissant. Et tandis que la jeune femme s’avançait dans la pièce, suppliait Gallen d’arrêter, il prit un appui plus solide sur le dos de l’homme, et lui brisa l’articulation. La peau se déchira, et l’os, saillant, jaillit du bras dans un dernier effort. Le visage de l’homme se décomposa, son souffle s’arrêta quelques secondes, silence forcé d’un hurlement muet, les couleurs quittèrent son visage, refoulées dans quelques contrées hasardeuses de son organisme et il s’évanouit. Harding n’avait pas même baissé les yeux pour regarder sa victime, contemplant comme un élève assidu la leçon du maître, regardant jaillir puis plonger Kaya dans l’orbite rougeoyante de sa proie. Une vague glaciale étreignit les cœurs tandis que le cri du lieutenant déchirait l’air et emplissait toute la salle, rebondissant contre les murs et s’échappant au dehors, à l’air libre. Tous étaient prévenus.
Harding se redressa et lâcha son emprise tandis que Gallen ordonnait de soigner les blessés. Des pantins de bois disloqués, trop malmenés par des enfants terribles, indélicats. Ce n’était rien d’autre qu’un mauvais jeu de mains. Personne n’osa bouger d’abord, puis les spectateurs ahuris se remirent à vivre, à respirer, et reprirent leurs esprits. Les deux jumeaux étaient livides. Harding, qui les aimait tant, leur adressa un vague regard, vide, se contenta d’un hochement de tête pour répondre à la requête du Maréchal de la Marche, puis sortit. Edoras, la cité d’or. Le flot de ses pensées l’arracha à la réalité, au sang versé et aux cris agonisants de leurs jouets cassés. Il retrouverait bientôt Aliénor, si chère à son cœur. Le reste n’avait aucune importance.
Gallen se retrouva bien vite au dehors ; la colère faisait encore trembler son âme et agitait ses traits. Il rugissait plus qu’il ne parlait, et la sanction de son discours était comme un coup de fouet lancé contre le peuple. Son peuple. Mais qui étaient-ils ces Rohirrims, si lâches ? Où étaient dans leur regard la flamme d’antan, l’ardeur de combattre pour des valeurs et un royaume communs ? Certains d’entre eux, repentis, avaient servi, ou du moins, couverts les agissements de Hogorwen. Etaient-ils dignes d’être nommés Rohirrims ? Tandis que Gallen parlait un flot de questions nouvelles emplirent le cœur de Harding et tourmentèrent son esprit. L’enfant qui portait la couronne n’était ni un roi ni un meneur d’hommes, une vulgaire marionnette tout au plus. Et ceux qui tiraient les fils ne valaient guère mieux que l’Usurpateur. Il suivrait Gallen car il lui devait le respect, il avait combattu auprès d’eux, avec eux. Mais les terres qu’il foulait, empreintes du souvenir de ses ancêtres, étaient souillées par la peur, la trahison et le mensonge. Et bien que l’idée lui fût cruellement douloureuse, il savait qu’il finirait par quitter sa terre natale.
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| | | Aelyn Veuve du Vice-Roi du Rohan
Nombre de messages : 386 Age : 34 Localisation : En Rohan Rôle : Vice-Reine du Riddermark - Guérisseuse
~ GRIMOIRE ~ -: Humaine - Rohirrim -: 26 ans -:
| Dim 12 Avr 2015 - 15:04 | | Aelyn réprima un haut-le-cœur en voyant Gallen arracher d'un coup d'épée l'œil de son agresseur. Un autre craquement dans la pièce lui signala qu'Harding n'avait pas été plus clément. L'air se remplit de l'odeur du sang et les hurlements d'agonie des bourreaux devenus victimes retentirent jusqu'au plus profond de ses os. Il y eut un long silence tétanisé durant lequel plus personne ne bougea. Cependant, un couinement de surprise et d'horreur attira l'attention de la jeune femme derrière elle, et alors que Gallen libérait sans délicatesse le caporal cloué à la table, elle se retourna pour découvrir ses deux fils, les yeux écarquillés devant la scène, le teint pâle. Son cœur manqua un battement.
« - Dehors ! » leur ordonna-t-elle, furieuse.
Sans demander leurs restes, les garçons battirent en retraite et se ruèrent vers la sortie. La guérisseuse prit une longue inspiration à l'odeur écœurante de cuivre. Après ça, elle allait devoir avoir une longue conversation avec les jumeaux. Mais avant tout, elle devait faire quelque chose. Les hommes à terre qui geignaient, pleuraient et gémissaient avaient besoin de soins. Et ce n'était pas la rancune qui allait empêcher Aelyn de remplir son devoir sacré de venir en aide à quiconque en aurait besoin sans distinction ! Enfin en théorie... Gallen était loin d'être du même avis, et avant qu'elle n'ait pu faire un pas en avant, il la saisit par le bras et la tira dehors, la colère le rendant sourd à ses protestations. Une fois sur le parvis de l'auberge, le nouveau vice-roi jaugea la foule d'un regard mauvais et parla :
"Est ce ainsi que le Rohan traite ses Dames ? Aucun d'entre vous n'est intervenu .... Vous devriez avoir honte. Je ne peux pas accepter d'être Vice roi d'un peuple qui réfute ses valeurs. Et le respect des siens est la primordiale"
Et Aelyn se sentit horriblement gênée d'être le centre de cette soudaine attention et terriblement mal à l'aise d'être la cause de cette esclandre, tant bien même ce n'était qu'indirect. Elle s'apprêtait à demander à Gallen, une fois de plus, d'en rester là mais l'homme n'en avait pas fini et sa dernière phrase la prit totalement au dépourvu.
"Peuple du Rohan, je vous demande d'accepter Dame Aelyn du Rohan comme ma compagne"
Les yeux ronds comme des billes, la bouche entrouverte sous le choc, tout ce qu'elle avait l'intention de dire s'évanouit de son esprit. Avait-il... avait-il bien dit ce qu'elle avait cru entendre ? C'était impossible... Impensable... Il ne pouvait quand même pas annoncer ça comme ça, qui plus est ? N'est-ce pas ? Malgré ça, elle sentait son cœur tambouriner dans sa poitrine. Oubliées soudain son agression et ses conséquences, une seule chose retint son esprit : Gallen voulait faire d'elle sa compagne. Il n'allait pas l'oublier dès que ses nouveaux devoirs se rappelleront à lui ou n'importe quel scénario qu'elle avait pu imaginer qui aurait sonné la fin de leur relation.
Toujours sous le coup de cette improbable nouvelle, elle se laissa reconduire sans un mot jusqu'à sa maison, laissant le soin à Gallen de faire la conversation à Eofyr tandis qu'elle avait passé son bras autour des épaules d'Eogast.
Arrivés à la petite maison, tout le monde sembla agir comme si rien de tout ça ne s'était passé. Aelyn prépara le déjeuner, les garçons mirent le couvert et après le repas, ils s'assirent en face de Galle pour écouter ses aventures. Pendant ce temps elle soigna le pauvre Eogast. Elle s'amusa à voir Gallen corriger gentiment la position d'Eofyr alors que celui-ci tentait une maladroite reconstitution de la danse écarlate du Champion avec sa belle épée elfique en bois. Le cadet des jumeaux, quant à lui, le harcelait, comme à son habitude, littéralement de questions à propos du nouveau roi. Cela le fascinait véritablement qu'un garçon pas beaucoup plus âgé que lui puisse diriger un royaume entier. Et à la fin de la journée, tandis qu'Aelyn servait le diner, ils étaient de nouveau suspendus au lèvres du vice-roi qui contait de vieilles et glorieuses batailles.
Enfin l'heure du coucher arriva. Les garçons allèrent se glisser dans leurs lits. Aelyn les embrassa chacun tendrement, leur répétant à quel point ils étaient courageux et à quel point elle était fier d'eux, avant de refermer la porte derrière elle.
« - Gallen... » commença-t-elle, souhaitant discuter de ce qui s'était passé plus tôt dans la journée.
Mais le reste de sa phrase mourut dans le baiser passionné que l'homme lui offrit sans perdre une seule seconde. Rapidement, elle voulu s'écarter, bien décidée à avoir cette discussion qu'elle attendait depuis le début de la journée mais Gallen l'embrassa de nouveau, plus pressant encore, et la plaqua contre le mur le plus proche, enflammé de passion. Il ne lui fallut pas longtemps pour rendre les armes. Les paroles pouvaient attendre. Sans plus tarder, elle l'attira vers la chambre, une sourire amusé sur le coin des lèvres.
Ils étaient à présent tout les deux couchés au chaud sous les couvertures, dans une atmosphère paisible et confortable. La tête reposée sur l'épaule du guerrier, caressant du bout des doigts les contours des muscles puissants de son torse, Aelyn releva légèrement le visage vers Gallen lorsqu'il rompit le silence.
"Je sais que tu es contre ce que j'ai fait dans l'auberge mais je devais le faire, vois le comme un acte politique. J'ai besoin de toi à Edoras, Aelyn, je dois être dans la capitale en tant que Vice roi. Oui j'ai besoin de toi, ma Belle Qu'en dis tu ...... Compagne ?"
La jeune femme émit un léger soupire, cessa de dessiner des arabesques invisibles sur la peau de son amant et changea de position, se redressant sur ses coudes pour pouvoir fixer les yeux cobalt.
« - Effectivement, je n'aime pas voir des rohirrim lever l'épée contre les leurs, surtout pas devant mes fils. » Voyant que Gallen s'apprêtait à répliquer quelque chose, elle l'interrompit « Oui, même si ces idiots ont fait exactement ça sur ma personne. Tu sais, j'étais à Edoras quand... quand les choses ont commencées à dégénérer. »
Elle resta silencieuse un moment, mâchonnant nerveusement l'intérieur de sa joue. C'était la première fois qu'elle parlait de ça en dehors de sa famille.
« - J'ai témoigné au procès et... j'ai aidé le pr... Orwen a faire échapper l'elfe des cachots. J'ai vu des rohirrim tomber sous les coups d'autres rohirrim. Je ne veux plus voir ça, ça n'apporte que du malheur... »
De nouveau, elle s'interrompit, reprit une longue inspiration et sembla soudain plus légère. Elle posa ses lèvres à l'emplacement du cœur de Gallen et ferma un instant les yeux pour en ressentir le battement.
« - Tu comptes vraiment me prendre à tes côtés, une simple guérisseuse, la compagne du vice-roi alors que mille jolies filles de bonne famille, toutes auréolées de pouvoir et de richesses, seront à tes pieds ? »
Elle laissa échapper un petit rire cristallin de bonheur pur. Soudain, des nuages passèrent dans le regard d'émeraude alors qu'elle regarda tout autour d'elle. Sa maison. La maison qu'Hengest lui avait offert, pour leur famille. La maison d'enfance de ses garçons. Le souvenir d'Hengest était dans chaque pierre, chaque planche. Elle savait qu'il allait être difficile de se séparer de sa petite maison et de tout laisser derrière elle pour suivre Gallen à Edoras. Mais c'était une étape obligatoire, cruciale. 5 ans... Feu son époux l'aurait rabrouée en sachant qu'elle avait passé autant de temps seule après sa mort, sans personne sur qui s'appuyer et sans homme pour veiller sur elle et l'aimer. En acceptant de devenir la compagne de Gallen, elle ne serait plus la veuve d'Hengest. Il était temps de tourner une nouvelle page de sa vie. Et les nuages partirent.
« - Je serais à tes côtés aussi longtemps que tu voudras de moi, Gallen Mortensen. Et si pour cela je dois te suivre à Edoras, alors je te suivrais avec joie. Dès demain, je commencerais à rassembler nos affaires, prendre mes dispositions pour vendre la maison et me faire remplacer auprès de mes patients. »
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