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 Le jour où tout bascula ! [ Passé ]

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Ivy
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Ivy

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Le jour où tout bascula ! [ Passé ] EmptyMar 2 Déc 2014 - 23:24
Bien des jours s’étaient passés depuis l’enterrement de Janek, un cavalier du Rohan. De nombreuses fois, Isabella cru que l’hiver ne cesserait pas et qu’il leur serait impossible d’atteindre Minas Tirith, or le fait de voir une lueur pleine de vie dans les yeux de sa fille, Nerwa, lui redonna espoir à chaque fois. Durant se voyage, elles durent faire face à de nombreux danger tel que des attaques de loups, dont elles en sont venues à bout, mais également à des difficultés plus grave comme par exemple le stock de nourriture qui se faisait de plus en plus rare. En effet,  étant donné que l’hiver persista et que le gibier ne sortait toujours pas de leurs cachettes, il était devenu impossible de trouver une nouvelle source de nourriture. Ce fut la raison pour laquelle mère et fille avaient établie de jour en jour une relation de plus en plus fusionnelle dépassant l’état de lien parenté à celui de confidente.

Plusieurs jours passèrent pendant lesquels mère et fille ne croisèrent aucune présence humaine. Elles en venaient à se demander si l’hiver n’avait pas était si rude qu’il aurait put détruire une bonne partie de la vie qui régna dans ces pleines pendant les longues journées où la neige n’est que souvenir d’hiver. D’un coté cela troubla les deux voyageuses, mais d’un autre coté cela les rassura étant donnés les derniers événements passé au cours de leur dernière rencontre.

Afin de passer le temps mais également pour garder une certaine habitude de dialoguer, mère et fille se remémorèrent souvenir d’antan. Isabella raconta sa rencontre avec le père de Nerwa et en profita pour lui rappeler quel homme bien il fut. Elle lui raconta également à quel point Nerwa pouvait s’amuser à jouer dans le foin, destiné aux chevaux qu’ils élevaient en ce temps là ainsi que d’autre anecdote aussi plaisante.

Cela faisait parler à nouveau d’un évènement tragique, ce qui attrista intérieurement Isabella, mais cela permettait surtout à Nerwa de se rappeler son passé ainsi que son père. Nerwa apprit ainsi toute une partie de sa vie dont les humains ne gardent aucun souvenir.

Après quelques temps à avancer ainsi en récitant le passé, elles virent enfin un village. Certes ce ne fut pas Minas Tirith, mais cela leur permettraient de se ravitailler ainsi que d’avoir à nouveau un contact humain et pourquoi pas en apprendre un peu sur la vie des grandes villes. Après tout, elles n’étaient plus qu’à quelques lieux de Minas Tirith.
Machinalement, elles se dirigèrent vers le maréchal ferrant du village, afin de prodiguer tous les soins qu’elles pouvaient à leur jument Lasgo et leur étalon Grim. Après les avoir nourrit et laver, elles leur commandèrent de nouveau fer et décidèrent de se rendre à l’auberge afin de pouvoir s’offrir ne serait-ce qu’un brin de toilette dans un endroit chaud. L’auberge leur paru tout à fait accueillante et les propriétaires tout autant.

Au moment où elles passèrent le pas de la porte, elles sentirent la chaleur se glisser le long de leurs joues et s’échapper dans le froid par la porte qui s’était ouverte. Cette chaleur, venant du foyer qui se trouva au milieu de l’auberge et que certaines personnes détestaient sentir sur leur visage, qu’elles appréciaient après tout ce temps passer dans le froid. Une fois ce moment apprécier à sa juste valeur, elles purent s’empêcher d’offrir un sourire à toutes les personnes présentent.
Certaines de ces personnes le leur rendirent, d’autres acquiescèrent simplement et d’autres se contentèrent de les regarder d’un drôle d’air. Les deux voyageuses ne prêtèrent guère attention à ceux de la dernière catégorie et se dirigèrent simplement vers une table dans un coin afin de pouvoir avoir une vue d’ensemble sur les personnes présentent. Ce réflex ne fut pas spécialement parce qu’elles se méfièrent de quelqu’un, mais simplement pour avoir le plaisir d’apprécier le fait de voir des visages.

Ce fut ensuite le moment d’accueillir la serveuse qui se présenta à elles. Isabella et Nerwa l’accueillirent avec beaucoup de joie lui commanda simplement deux grands bols de lait chaud. En effet en arrivant dans le village, elles avaient aperçu un troupeau de vaches, et ne purent, toutes deux, s’empêcher de penser au bon gout du lait. Isabella profita également pour demander s’il y avait éventuellement une chambre de disponible. Elles n’avaient pas l’intention d’y passer la nuit, Isabella avait simplement envie d’offrir à sa fille la possibilité de se laver dans un endroit chaud. La serveuse leur répondit qu’il en restait quelques unes et que ce serait avec plaisir qu’elle leur louerait.

C’est ainsi que mère et fille dégustèrent en prenant tout leur temps leur boissons et allèrent ensuite prendre un bon brin de toilette.

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Ryad Assad
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Le jour où tout bascula ! [ Passé ] EmptyMer 10 Déc 2014 - 14:43
HRP : Mes excuses pour le retard ! /HRP


L'atmosphère dans l'auberge n'était pas particulièrement chaleureuse, mais on ne pouvait guère se tromper : il valait mieux se trouver dedans que dehors. Isabella et Nerwa avaient chevauché pendant de longues semaines, et elles avaient expérimenté la dureté du Rude HIve rqui s'était abattu sur la Terre du Milieu. Rares étaient ceux qui comprenaient vraiment cet événement climatique, que beaucoup attribuaient à une noire sorcellerie. Il fallait être un érudit comme il en existait une poignée pour comprendre que cela faisait partie d'une histoire plus vaste, et qu'il n'y avait nulle raison de craindre l'hiver en lui-même. Non. C'était ce qu'il apporterait avec lui qu'il fallait redouter comme la peste. On avait vu des loups descendre du Nord, des armées étranges, sans blason, parcourir les terres. On avait vu le sang couler, autant que les larmes, et même alors que l'été était revenu, il paraissait que la terre avait du mal à panser ses plaies.

Le petit village dans lequel Isabella et sa fille s'étaient arrêtées était pratiquement désert. Une bonne partie des habitants s'étaient empressés de quitter la région quand le froid s'était abattu. Certains étaient revenus, d'autres pas encore. Peut-être ne reviendraient-ils jamais. D'autres encore avaient profité du mariage pour aller à la capitale, Minas Tirith, la glorieuse cité du Gondor qui éclipsait toutes les autres. Elle concentrait à elle seule toutes les richesses du royaume, et c'était vers ce phare éclatant que tous s'étaient tournés quand les récoltes avaient été détruites, quand la mort et la désolation s'étaient abattus sur la région. Mais le Roi n'avait rien fait. Certes, il avait entretenu les gens vivant autour de sa cité, mais il n'avait rien fait pour ceux qui habitaient loin, ceux que l'on ne pouvait rejoindre en moins d'une journée, ceux qui se trouvaient dans des régions trop inhospitalières pour être encore considérées comme civilisées.

Il y avait un mélange de joie et de tristesse ici. Et une certaine méfiance vis-à-vis des étrangers. On jeta un regard circonspect aux deux femmes quand elles entrèrent dans l'établissement, on les dévisagea rapidement, avant de passer à autre chose. Elles n'étaient pas une menace. Du moins, c'était ce que l'on croyait. Elles avaient pu se délasser dans un baquet d'eau chaude, qui était un vrai luxe par les temps qui couraient. Sentir l'eau couler sur sa peau, et en chasser la crasse, la sueur, la fatigue et la poussière était un sentiment particulièrement agréable. Les deux femmes étaient épuisées, mais elles ne souhaitaient pas passer la nuit dans l'auberge, ce qui pouvait se comprendre. Chacun devait surveiller son maigre pécule, et l'économiser soigneusement afin de subsister durant les jours difficiles qui s'annonçaient. Certes, on célébrait un mariage à Minas Tirith, mais la vie continuait pour le reste du monde, et il fallait penser au lendemain.

Isabella avait fini de se toiletter, laissant la place à sa fille qui pourrait savourer le confort de l'eau chaude aussi longtemps qu'elle le désirerait, quand soudainement quelqu'un frappa à la porte. La jeune femme avait encore les cheveux mouillés, et elle venait à peine de passer une tenue propre, si bien que le regard de l'homme qui se tenait de l'autre côté de l'huis ne put s'empêcher de se parer d'une moue désolée. Il inclina la tête rapidement, et lâcha :

- Pardon de vous déranger, madame. On m'a demandé de vous prévenir. Il y a un problème avec votre cheval. Le maréchal-ferrant ne peut pas s'occuper d'une de vos bêtes. Il m'a demandé de la conduire dans les écuries de l'auberge. Vous voulez que je vous accompagne ?

La jeune femme n'avait aucune raison de refuser. Elle devait simplement descendre d'un étage, et elle n'en avait que pour cinq minutes, dix au maximum. Elle ne se sentait pas menacée par cet individu chétif et doux, qui paraissait presque honteux de la déranger ainsi. Et s'il avait le teint légèrement hâlé, il n'avait aucun accent, et on ne pouvait décemment pas le trouver étrange ou bizarre. Il laissa donc la jeune femme passer devant lui, courtoisement, et lui emboîta le pas alors qu'elle descendait l'escalier. Le temps qu'elles prissent leur bain, la salle s'était légèrement vidée, et le patron faisait le service lui-même. Il paraissait légèrement courroucé, et il n'accorda qu'un bref regard à Ivy, la dévisageant comme s'il cherchait quelqu'un, avant de retourner à son travail. Un client l'interpela, en lui faisant signe que sa commande avait été passée depuis un moment, et qu'il n'avait toujours pas été servi. Le patron le toisa, et répondit avec sécheresse :

- Oui bah figurez-vous que j'suis tout seul pour l'moment, alors attendez un peu.

Le client soupira grossièrement, et s'en retourna à sa conversation, maugréant contre la faim qui le tenaillait, et qu'il ne paraissait pas prêt de voir assouvie. Les deux hommes qui discutaient tournèrent le regard vers Isabella alors qu'elle passait à côté d'eux, s'attendant presque à la voir sortir de nulle part le repas qui leur avait été promis. Ils furent déçus de la voir s'écarter, et la sortirent de leurs pensées. Cette dernière et l'apprenti du maréchal se rendirent donc à l'extérieur, où il commençait à faire frais. Il y avait relativement peu de vent, mais l'air était frisquet, et elle aurait bien fait de prendre une pelisse. L'homme la conduisit un mot vers les écuries, où ils pénétrèrent. Il y régnait une atmosphère chaude, du fait de la présence de nombreuses bêtes au souffle puissant, qui faisaient sensiblement remonter la température. L'apprenti l'invita à avancer, et ils dépassèrent un certain nombre de boxes, croisant le regard intelligent de ces nobles créatures qui les regardaient avec l'espoir de goûter à une friandise, une pomme ou un quignon de pain. Toutefois, ils n'avaient ni l'un ni l'autre de quoi contenter les chevaux, et ils durent passer leur chemin, non sans leur adresser un salut de la tête, ou une caresse affectueuse lorsqu'ils ressentaient une proximité inexplicable avec ces belles montures. Finalement, l'apprenti lui indiqua un box dont la porte était ouverte.

Isabella fit un pas à l'intérieur. Il ne faisait pas encore assez sombre pour s'y méprendre, le box était entièrement vide. Il y avait de la paille au fond, mais l'endroit était propre, et aucun cheval n'y avait mis les pieds récemment, c'était certain. Les bêtes laissaient toujours des traces de leur passage : brindilles mâchonnées, excréments, traces de sabots boueux sur la paille. Ici, il n'y avait rien de tout cela. Quand la jeune femme se retourna, s'attendant sans doute à devoir poser des questions à l'apprenti, elle eut la désagréable surprise de voir dans quel piège odieux elle était tombée. Une demi-douzaine d'hommes se tenait là, encadrant le jeune homme qui avait conduit Isabella dans ce traquenard. Son visage paraissait avoir changé du tout au tout, et il n'y avait plus aucune trace d'innocence et de timidité sur ses traits. Il avait plutôt l'air d'un être sournois et retors, satisfait de sa prise. Les six hommes entrèrent dans le box, et sortirent des gourdins épais. C'étaient des armes faciles à cacher, qui pouvaient blesser sérieusement, mais qui ne donneraient pas la mort immédiatement. Cela aurait pu être un avantage, mais Isabella n'avait pas pris la moindre arme avec elle, et l'enclos était dépourvu de tout objet tranchant ou perçant, comme une fourche. Les hommes y avaient veillé.

Maintenant qu'ils s'approchaient, il était possible de déceler sur leurs traits quelques cicatrices, des coupures plus ou moins nettes dont la fine trace claire ressortait sur leur peau cuivrée. Ces hommes n'étaient pas d'ici, ils n'étaient pas du Gondor, et plus généralement ils ne venaient pas des terres de l'Ouest. Ce fut d'ailleurs dans leur dialecte qu'ils se mirent à murmurer. L'un d'entre eux, sur le côté, sortit un filet comme on en utilise pour la pêche parfois. Il était lesté par des pierres disposées à intervalle régulier le long du cordage fin mais incroyablement solide. Leurs intentions paraissaient de plus en plus claires. Et l'issue n'en était que plus certaine. Il n'y avait aucun échappatoire, aucune fenêtre, aucun appui à prendre sur les murs de pierre, aucune arme ou un aucun objet pour se défendre. Et que pouvait faire une femme seule à coups de poings contre six hommes armés ? Le faux apprenti, qui paraissait être le chef du groupe, souffla d'une voix suave :

- Rendez-vous, c'est fini. Si vous criez, je demande à mes hommes de vous assommer. Si vous vous débattez, ils vous frapperont jusqu'à réduire votre jolie petite tête en bouillie. Compris ?

De toute évidence, ce n'étaient pas des menaces en l'air. Il suffisait de regarder le visage déterminé des étrangers, qui paraissaient savoir ce qu'ils faisaient. Le piège était trop bien tendu, la situation trop préparée. Il y avait sans doute des guetteurs qui s'assuraient que personne ne viendrait les déranger dans leur entreprise. Ils étaient probablement plus nombreux, mieux équipés, et parés à ce genre de situations. Ils avaient tout prévu, et il fallait admettre la défaite. Le chef reprit avec un sourire narquois :

- Bien, laissez-vous attacher, bâillonner, et tout se passera bien, je vous assure. Je ne vous ferai aucun mal si vous êtes sage.

Il parlait avec calme, comme un dresseur essayant d'apaiser une bête affolée. Il lui promettait la vie sauve, et peut-être que tout cela n'était qu'un malentendu après tout. Une grave erreur, qu'il serait possible de réparer par la suite. Le plus important n'était-il pas de rester en vie ? De garder allumée la petite lueur, pour se battre demain ? Mais la flamme unique, vacillant au milieu des ténèbres, fut soufflée quand les paroles de l'étranger s'abattirent comme une tempête :

- Je vais m'occuper de votre fille, comme ça vous ne serez pas séparées...

C'étaient sans doute les paroles de trop, et soudainement la situation explosa. Il y eut des cris, des coups, du sang, et beaucoup de souffrance.


~~~~


Le chariot avançait à vive allure, suivant tant bien que mal la route qui allait sinueuse. Il fallait faire attention de ne pas tomber en contrebas, ou ne pas laisser les roues s'embourber. Fort heureusement, leur pilote était un expert, et le cheval qui tirait l'attelage était de robuste constitution. Il faisait sa part du travail avec énergie, sous les encouragements de son maître qui donnait de la voix pour le faire avancer toujours plus loin. Au petit trot, ils avaient détalé loin du village où ils s'étaient arrêtés, et avaient mis le cap droit vers le Nord, en suivant le tracé de l'Anduin. Ils attendraient bientôt le point de rendez-vous, et ils pourraient ensuite bifurquer vers le Nord-Est, pour rejoindre le comptoir, et un abri sûr où ils seraient enfin en mesure de se reposer. La chasse à l'homme avait été fructueuse aujourd'hui, et ils n'avaient pas chômé. En regardant derrière lui, Fharhiz ne put s'empêcher de penser à l'or qu'il allait empocher en vendant ces deux petits bouts de femme qui tressautaient à l'arrière de son chargement. Pour le moment, elles avaient les pieds et les poings liés, la tête couverte d'un sac. Mais bientôt, quand elles auraient été rendues présentables, elles pourraient défiler devant des acheteurs avides, qui débourseraient une fortune pour ces beautés de l'Ouest.

Le marchand d'esclaves, car c'en était bien un, ne put résister à la tentation d'admirer ses prises, comme un pêcheur regarde amoureusement le poisson qu'il a arraché sauvagement à son environnement naturel, pour le conduire directement dans son assiette. Lui n'était pas cannibale, et il n'avait envie de croquer dans ses victimes que métaphoriquement, mais il ne pouvait pas en dire autant de ceux à qui il envisageait de les vendre. Après tout, il y avait des individus bien étranges au-delà de la Mer de Rhûn, et les prêtres Melkorites n'étaient certainement pas les plus bizarres, même si leurs sacrifices rituels étaient les plus connus. On trouvait tout un tas de maîtres dont les plaisirs pervers ne se satisfaisaient qu'avec du sang et des larmes. Fharhiz souleva le menton de la plus jeune, qui n'était qu'une enfant pas même encore nubile. Elle partirait pour un bon prix, assurément, car elle n'avait pas abîmée dans la capture. Elle avait essayé de se cacher, mais la poigne robuste d'un homme de quatre-vingt kilos avait suffi à la maintenir tranquille, à la ligoter, à l'enfermer dans une grosse malle, et à la sortir discrètement. Ca avait presque été trop facile.

Il attrapa le bras de la seconde, et la retourna face à lui. La plus jeune se mit à s'agiter, comme si elle voulait dire quelque chose, mais son bâillon l'empêchait de sortir le moindre son cohérent. Elle se débattit, pleura, mais rien n'y fit, ses liens étaient serrés, et elle ne trouva qu'à se faire mal aux poignets. Fharhiz examina sa marchandise, et lui caressa la joue avec affection, comme un collectionneur savoure le contact d'une belle sculpture. Il la déposa délicatement, et s'assura qu'elle était bien ligotée. Il n'avait pas envie qu'une des deux s'échappât, ou tentât même de sauter du chariot. Elles risquaient de s'abîmer, et de perdre de la valeur proportionnellement. Alors qu'il s'absorbait dans son calcul mental, des bruits de sabots se firent entendre dans son dos, et il vit rapidement débouler un groupe de cavaliers. Ils se hissèrent à la hauteur du chef, sans recevoir la moindre flèche. En rhûnien, ils commencèrent :

++ Fharhiz, c'est bon, on a réussi à les semer. Les habitants ont essayé de nous filer, mais nous les avons conduit sur une fausse piste. Le temps qu'ils nous retrouvent à travers champ, nous serons à plusieurs lieues. ++

L'intéressé hocha la tête :

++ Très bien. Qu'as-tu au bras ? Tu saignes ? ++

L'esclavagiste se tenait effectivement l'avant bras droit, sur lequel il plaquait fermement un tissu qui s'était paré d'une teinte brunâtre qui empestait. C'était l'odeur du sang, assurément :

++ Ce n'est rien. Cette garce m'a mordu, c'est tout. On lui a réglé son compte, je pense qu'elle est morte maintenant. ++

Le chef acquiesça, appréciant de savoir qu'ils avaient bien fait leur travail, et qu'ils ne laissaient aucune trace derrière eux. C'était toujours mieux, au cas où ils voulaient revenir dans les parages un jour. Ils avaient certes plusieurs approches pour capturer des esclaves en forme, mais s'infiltrer dans un village était toujours profitable, car ils pouvaient minimiser les risques. Laisser des cadavres derrière eux ne les dérangeait pas plus que ça, tant que c'étaient des occidentaux, des témoins gênants. En l'occurrence, la mère. Fharhiz eut un sourire satisfait, et il fit signe au chariot de ralentir. Ils pouvaient se détendre maintenant. Oui. Se détendre...


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Aglérasia
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Le jour où tout bascula ! [ Passé ] EmptySam 10 Jan 2015 - 10:21
HRP : A mon tour mes excuses pour le retard mais en fin d’année j’ai pas réussi à trouver du temps pour moi. /HRP

Aglérasia et Nesrine avaient à présent quitter les portes d’Annùminas. Après plusieurs mètres elles convinrent ensemble qu’il était à présent possible de monter sur leur monture sans attirer l’attention sur elles. En montant en selle, Aglérasia s’aperçu qu’une enveloppe scellée y était attachée. Avec délicatesse et sans surprise en ce qui concerne l’identité de l’expéditeur, Aglérasia ouvra l’enveloppe et y trouva un message lui ordonnant de se rendre vers les portes de Minas Tirith afin de vérifier que l’endroit ne présente aucun danger pour la traverser de Lyra, qui organisa sa venue pour le mariage du Roi Aldarion D’Arnor et la Princesse Dinaelin de Dale. Aglérasia annonça alors à Nesrine, sans lui faire part du contenu de l’enveloppe, qu’elle devait se rendre aux alentours de Minas Tirith. Elle vit alors dans les yeux de sa partenaire que la suite de son voyage se ferait dès lors sans elle. En effet Nesrine lui annonça qu’elle souhaitait se reposer et que ce fut pour cette raison qu’elle décidait de mettre une distance entre sa sœur et elle ainsi que prévoir son retour vers son pays.

Suite à cette annonce, les deux jeunes femmes firent encore quelques pas ensembles, sans dire un mot, et décidèrent donc de se séparer. Elles ne dirent pas grand-chose, se contentèrent de se souhaiter bonne route et se fut sans se retournèrent que chacune prirent un chemin différent.

~~~~~~~

Aglérasia se trouva à présent seule en chemin vers Minas Tirith. Sur le chemin était plutôt une expression, en effet elle préférait marcher parallèlement au chemin principale avec un minimum de dix mètre afin de rester le plus discret possible.
En effet mieux valait rester sur ses gardes après tout ce qui venait de se passer. Aglérasia avança ainsi rapidement durant toute cette journée. La nuit venue, elle décida cependant de ne pas s’arrêter. Elle ménagea sa monture et réduis grandement son rythme. Le fait de ne pas s’arrêter lui permit de ne pas trop perdre sa chaleur corporelle mais surtout cela ne l’obliger pas à faire de feu et ainsi ne pas attirer son attention. Se reposer seule après ce qu’il venait de se passer ne fut en effet pas la meilleur des chose à faire, d’autant plus que si elle venait à se faire prendre, sa mission serait totalement compromise.

La nuit se passa sans aucune rencontre hormis celle du gibier qui recommençait à reprendre vie après ce long hiver. Aglérasia trouva un endroit pour se dissimuler avec sa monture afin de se reposer un peu au moment où le soleil commençait à se lever. Elle installa sa monture, lui offrit de l’eau et de la nourriture et prépara un petit endroit afin de se reposer. Une fois restaurée, elle vérifia que ses armes furent à porter de mains et se reposa un peu. Certes ce ne fut pas très reposant mais cela lui permit de finir son chemin vers un petit village se trouvant à peine à quelques lieux de Minas Tirith.

En arrivant dans ce village, la jeune femme n’avait qu’une idée en tête, qui fut de trouver le plus de renseignement possible sur une éventuelle venue d’un groupe d’individu. Aglérasia savait exactement que l’un des endroits le plus propice à contenir des indications potentiels sur un éventuel rassemblement de personne était sans aucun doute l’auberge du village. Ce fut donc dans cet endroit qu’elle se rendit directement. Instinctivement elle attacha sa monture à l’arrière de l’auberge et analysa toutes les possibilités qui se présenteraient à elle dans le cas où elle devrait fuir de l’auberge. Une fois les chemins de fuites repérer, elle s’autorisa à entrer dans l’auberge. La jeune espionne passa le pas de la porte, se dirigea vers le bar et commanda un vin chaud afin de se réchauffer. Une fois sa boisson servit, Aglérasia prit le verre, que le gérant de l'auberge lui avait servit, puis se retourna afin de voir à quelle table elle allait bien pouvoir s'installer. La jeune femme vit alors cette table ronde située au milieu des autres et inoccupée comme si tout le monde craignaient de s'assoir en tournant le dos à quelqu'un. Ce fut justement la raison pour laquelle Aglérasia la choisit. Non pas car elle tournerait le dos à certaines personnes, mais plutôt car ce fut la seule place qui se trouva au milieu des autres et qui lui permettrait d'entendre les discussions de tout le monde.

La jeune Rhûnienne  se dirigea donc vers cette table et s'y installa. Elle but son vin chaud par toutes petites gorgées et écouta attentivement mais avec discrétion toutes les conversations qu'elle pu entendre. Elle entendit des discussions à propos de cet hiver que tout le mondes crut interminable, d'autres sur les querelles de voisinage comme dans tous villages et villes mais rien qui pouvait annoncer de mauvais présage pour la venu de la Reine.

Hormis l'auberge, le seul endroit qui pouvait l'aider à trouver des informations était directement au près du chef du village. Aglérasia prit tout de même son temps pour finir son verre. Son verre finit, elle l'apporta au bar et demanda à l'aubergiste où elle pouvait trouver le chef du village. A la vue de la tête que celui-ci fit, elle prit le soin de préciser qu'elle était à la recherche de quelqu'un. En effet, il en alla de soit qu'il ne fallait pas trahir sa véritable identité d'espionne. Le chef du village lui annonça les mêmes faits qu'elle avait put entendre à l'auberge. Alors que le chef allait lui proposer de disposer, il lui parla d'un fait inhabituel, qu'il avait prit soin de camoufler du mieux qu'il le put. Une femme était arriver quelques jours avant elle et avait en eu une altercation avec des gens de passage dans la ville. Il lui indiqua où se trouva la femme et lui fit comprendre qu'il espéra que ce soit la personne dont elle était à la recherche.

"N'oubliez pas de préciser que c'est moi qui vous envoie afin que vous puissiez entrer."

Aglérasia se dirigea à présent vers la maison du village qui semblait être celle du médecin du village. Elle arriva devant la porte, monta les quelques marche puis frappa. Plusieurs minutes s'écoulèrent mais au moment où Aglérasia alla frapper à nouveau, la voix d'une femme d'un certain âge se mis à retentir. La voix lui demanda d'entrer, ce qu'Aglérasia fit sans attendre. La jeune espionne lui annonça qu'elle avait parler au chef du village et qu'il lui avait autoriser à voire la personne impliquer dans l'événement survenue quelques jours auparavant. La femme âgé, qui savait que les dires d'Aglérasia était vrai étant donné que personne ne connaissait l'existence de ce fait, lui fit signe de la suivre et ensemble elles se rendirent dans la salle au fond du rez-de-chaussée.

Aglérasia découvrit une femme meurtrit de bleu causé par des coups de grandes violences. Elle demanda si la personne âgée avait une idée de ce qui lui était arrivée, mais eut comme réponse, uniquement que la jeune femme se plaignit d'avoir été attaquer par des personnes venant d'une autre contré et que dans son sommeil elle pleurait la disparition de son enfant.

Après une brève discussion avec la femme âgée, Aglérasia apprit que la jeune femme était consciente mais qu'elle souffrait de trop d'hématomes pour avoir la force de se déplacer. Aglérasia eut le droit de lui parler à condition qu'elle ne restait pas longtemps. En effet la femme âgée avait décidé qu'il ne serait pas mauvais que la jeune victime aie un contact extérieur.

Aglérasia s'approcha doucement de la jeune femme et ne put s'empêcher d'avoir une vision de Nesrine allongé dans le lit d'une auberge. La jeune femme ouvrit légèrement les yeux et à la vue d'Aglérasia prononça sans attendre la première phrase qui lui vint en tête:

"Retrouvez ma fille, ils l'ont emmené ! "

Aglérasia ne comprenant pas pourquoi elle lui disait exactement cette phrase, lui répondit.
"Bonjour, je veux bien vous aider, mais j'ai besoin de votre aide afin d'identifier les personnes à l'auteur de son enlèvement."

Aglérasia ne savait pas vraiment si elle pourrait l'aider, mais en suivant cette démarche elle en apprendrait sûrement plus sur les personnes responsables de l'État de la jeune femme.

"Je ne sais pas qui ils sont, la seule chose dont je suis certaine, c'est qu'ils étaient tout un groupe et qu'il ne venait pas d'ici, ils venaient des pays de l'est à la vue de leur visage."

"De l'est vous en étés sûre ?"
Voilà une information qui ne plaisait pas du tout à Aglérasia. En effet cela voulais dire qu'il y avait bien la possibilité que la Reine Lyra coure un danger en venant. Aglérasia devait à présent mettre la recherche de sa sœur à plus tard, après tout elle était dévouée au Rhûn à présent et la protection de la reine était primordiale.

"Vous allez retrouver ma fille n'est-ce pas ?"

Aglérasia fut tirer de ses songes par cette phrase et ne sut que répondre.
"Je vais essayer oui, je vais la rechercher et je vais tenter de la ramener."

Certes cela ne faisait pas parti de sa tâche, même pas du tout, mais quoi qu'il arrive elle devait à présent se mettre à la recherche de ces hommes venus de l'est.

"Afin de pouvoir identifier votre fille, il me faudrait quelques s informations sur vous et votre fille, notamment votre nom. Je suis navré de vous demander cela de la sorte mais j'en ai besoin."

"Ma fille s'appelle Nerwa Ridallaeg et moi Isabella Ridallaeg, nous venons d'un petit village de l'Arnor."

A ce moment, la vie des deux jeunes femmes allaient sans aucun doute changer à jamais. En effet, le mariage d'Ivy n'ayant jamais pu être célébrer, elle porta toujours son nom de naissance ainsi que sa fille.

Le temps sembla se figer. Aglérasia n'en revint pas. La sœur qu'elle avait recherchée jusqu'à présent se trouva devant elle.

Cependant comment le lui annoncer ? Dans un moment pareil où Isabella avait perdu son enfant, qui de se fait n'était autre que la nièce d'Aglérasia.

Afin de percer ce malaise qui se présenta à Aglérasia à ce moment précis, elle décida d’en parler de suite.

"Ridallaeg vous dites ? Si tel est le cas, je dois vous annoncer que je suis votre sœur, que cela fais des mois entiers que je vous cherche !"

"Ce n'est pas possible, je n'ai pas de sœur. Comment pouvez-vous me dire de tel ânerie en de tel circonstance ?"

"Je conviens qu'il soit difficile de le croire, pourtant j'ai la un papier le signalant, nous avons été séparer a la naissance car nous sommes nées le même jour."

Voyant que la jeune femme ne la croyait pas, Aglérasia pris le document en question et le tendit à celle qui à présent était sa sœur.

Elles se parlèrent quelques instants et en convint que cela releva certes d'un miracle, mais qu'en effet, elles étaient bien deux sœur.

Hélas Aglérasia acheva cette discussion avant qu’elles ne puissent faire plus amples connaissance.

"Je suis navré, mais nous devons écourte nos retrouvailles, je dois me mettre à la recherche des hommes qui ont enlever votre fille."
Isabella regarda fixement Aglérasia et après un court instant acquiesça de la tête et lui demanda une dernière fois de lui ramener sa fille.

"Je vais faire ce qu'il est en en pouvoir pour la retrouver soyez en sûre. Je vous la ramènerais, restez dans ce village afin que je puisse vous y retrouver dès que j'aurais fini."

Les deux femmes s'enlacèrent un court instant et Aglérasia sortit de la pièce en demandant à la femme âgée de bien s'occuper d'Isabella et qu'elle viendrait la rechercher dès qu'elle aurait retrouver l'enfant. La femmes âge acquiesça mais lui demanda d'aller en faire part au chef du village. Aglérasia n'attendit pas et partit de suite à nouveau vers la maison du chef du village.

Arrivant à destination, Aglérasia expliqua ses retrouvailles avec sa sœur, au chef du village, et lui demanda de bien vouloir accueillir Isabella sans son village le temps qu'elle puisse trouver un moyen de retrouver la trace de sa fille. Celui-ci eu un moment d'hésitation, mais à la vue de la sincérité et l'honnêteté que la jeune femme dégagea, il accepta.

Ainsi, Aglérasia avait retrouvé sa sœur et parti à présent à la recherche de ces hommes venu de l'est d'une part afin de s'assurer que la reine ne courait aucun danger mais à présent également pour récupérer sa nièce. Aglérasia alla récupérer sa monture derrière l'auberge, appela son rapace à la rejoindre et entama une nouvelle traque.

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