Les Cachots du Grand Gobelin

Gobelinville a grand besoin de main d’œuvre pour fabriquer les diverses machines qu’ils inventent et, qu’ils ne soient pas eux-mêmes assez nombreux ou qu’ils préfèrent tout simplement fainéanter pendant que d’autres font le travail à leur place, le fait est qu’ils ont recours à des esclaves pour trimer. Ils les capturent comme butin lors de leurs razzias dans les villages des alentours ou comme prises de guerre lors des batailles. Toutes les races leur conviennent mais ils gardent toutefois une préférence pour les esclaves-nains, dont la résistance et la force leur permettent d’accomplir des tâches pénibles et de rester valide plus longtemps ; en outre les Gobelins aiment regarder souffrir les Nains et ne se gênent pas pour leur chanter des chansons moqueuses tandis que les malheureux peinent à la tâche.

C’est pourquoi les cachots se situent dans la même partie de la cité que les ateliers : les esclaves y sont enfermés pour la nuit afin que personne ne puisse s’enfuir pendant que la ville est endormie. Comme on peut s’y attendre, ces prisons sont horribles, l’atmosphère y est humide et viciée, le sol est d’une saleté extrême et jonché d’immondices. Il n’y a pas que des esclaves ici, mais également des ennemis qu’on retient pour leur extorquer des informations. Plusieurs salles de torture, aménagées çà et là entre les cellules, permettent de persuader les réfractaires de coopérer avec la cause gobeline en lui fournissant les secrets de leurs peuples ou les projets des armées auxquelles les suppliciés appartenaient. L’ingéniosité des peaux-vertes et des procédés utilisés ont fait leur preuve en la matière. Le Grand Gobelin aime généralement mener les interrogatoires lui-même quand il en a le temps, c’est pourquoi tout le monde ici à Gobelinville désigne cet endroit comme étant Ses cachots.