Un seigneur aux cachots...

L'escalier était froid et obscur...une file d'hommes en noir avançait lentement. Le premier éclairait le chemin avec une torche, ses quatre compagnons tenaient en main des épées courtes, le fer réfletant les flammes...
C'étaient les gardes des cachots de Minas Tirith. Des hommes sinistres mais respectés, des bretteurs habiles et disciplinés, choisis pour garder les pires vermines du Gondor. Ils étaient vêtus de tuniques noires ornées d'un arbre blanc du Gondor.

Les gardes entouraient un homme vêtus richement, dont les joues étaient recouverts d'une barbe sombre. Erco Skaline, seigneur d'Esgaroth. Arrêté par les agents de l'Arbre Blanc, accusé d'être responsable de la mort d'un détachement de soldats. Il devait être jugé par le Tribunal de la Cité Blanche.

Ils arrivèrent jusqu'en bas de l'escalier. Ce n'était pas le niveau le plus profond des cachots de Minas Tirith, réservé aux personnages les plus obscurs tels que Balthazar Le Noir ou Warin. D'ailleurs, la sécurité fut fortement renforcée depuis l'évasion de ceux ci, que les gardes des cachots avaient considéré comme un affront personnel sur leur honneur.

La cellule réservée au seigneur d'Esgaroth était simple mais propre. Un lit en bois, une chaise, un bassin et un vase rempli d'eau. Les barreaux étaient faits d'acier solide...

Le garde avec la torche escorta Erco Skaline jusqu'à dans sa cellule, et renferma la porte.
Il dit:

-Votre jugement commencera dans deux jours...vous ne verrez pas la lumière du soleil d'ici là. Après on verra. Peut être vous serez décapité par une journée ensoleillée.

Il regarda le seigneur dans les yeux, et dit:

-Vous avez l'air honnête...mais j'ai déjà vu des monstres avec des têtes d'ange. J'espère que vous serez jugé avec justesse.

Sur ces mots, il partit, laissant cependant la torche accrochée au mur.
Le Seigneur se retrouva seul.

Le Seigneur Skaline suivit ses geôlier sans rien tenté. Plusieurs fois il effleura l'idée de s'enfuir, mais à chaque fois il avait refusé de se laisser aller à un mouvement si lâche. Il avait fait une faute, il était normal qu'on essaie de le punir. Il accepterais son jugement. Il n'avait pas été combattre dans le Grand Nord, et traverser le Mordor, libérer Esgaroth d'un Tyran pour aller refuser son propre procès. Il s'était battu pour la liberté, et se battrait à jamais pour ce concept.
Le visage toujours impassible, Erco descendit plusieurs escaliers escorter par des hommes aux tuniques noirs frappées de l'Arbre Blanc- A voir leur expression ils n'étaient ni bon ni mauvais. Sûrement de bons bretteurs, ils n'hésiteraient pas à tuer tous prisonniers qui tenteraient de fuir, noble ou pas. Il le laissa guider jusque dans sa cellule. Elle était simple, mais bien plus meublée que certain endroit qu'avait fréquenté le rohirrime. Il se retourna vers ses geôliers, un léger sourire, les traits tirés:

-Deux jours, le Gondor n'essayerait-il pas de me faire goger dans mes pensés et ainsi me tourmenter encore plus?

Il finit, son humour noir plein la tête en s'asseyant sur son lit. Aucun matelas n'adoucissait le contacte du bois avec sa chaire.


-Vous avez bien raison, mais il existe aussi beaucoup de personne aux têtes affreuses, qui nous dégoûte, et pourtant il n'existe nul cœur plus bon et loyal qu'eux....Il ne faut jamais se fié aux apparences, elles sont de toute manière trompeuses.Il faut juger un homme sur ses actions, elles seuls ne trompent jamais....

Puis Erco s'assoupit. Des rêves sombres lui traversèrent l'esprit, l'empêchant de bien se reposer. A son réveille, un repas l'attendait. Il y toucha à peine, prit entre plusieurs sentiments. La culpabilité, mêlé à une peur sans voix de son jugement. Il savait qu'il ne serra probablement pas exécuté. Sa faute n'était pas assez grande, mais qui savait comment réagiront les juges. Ces temps étaient sombre, ils ne pouvaient se permettre de se montrer compatissant.
Il fut triste un moment, repensant à toute les personnes qu'il avait regardé mourir, plus ceux qu'il avait abattu lui-même. La mort d'orc ou gobelin ne l'affectait pas le moins du monde. Mais les hommes, mercenaires ou soldats de profession qu'il avait tué le hantait souvent ses nuits. De quel droit les avait-il tué? Celui de survire? Oui, mais pas seulement, il les avait chargé, il avait donc prit la décisions de tué en partant. IL se rendit compte qu'il les avait frappé à mort pour la liberté qu'il défendait. Mais défendait-il la bonne liberté? Sans doute non du point de vue de ses amis, mais pour Nârwel ou Gebir, il avait bien agit, selon des préceptes chevaleresque.
Ces concepts en perdissions. L'honneur perdait de jour en jour son importance. Pour gagner et vivre il fallait être vicieux, et jouer un double jeux. Il était certain pour Erco qu'à présent la guerre se portera autant sur des champs de bataille que sur des terrains urbains ou quelques agents se disputeraient des informations. La guerre d'information était indispensable. de part ce faite, la tromperie, les leurres, les assassins et agents doubles seront de la partie. Dans tout cela l'honneur n'a aucune place.
Il médita sur ça durant tout son séjours dans sa cellule livrer à lui-même. Les yeux fixé sur un mur vierge pétrit par le temps.
Il en ressortit une seul chose: il fallait qu'il parle avec Khaldrad, Sirion et Nârwel....

#Erco #Skaline

La deuxième nuit, un bruit de tintement de métal tira Erco Skaline de son sommeil lourd de songes. Aussitôt après qu'il ait émergé, un tout autre son attira son attention. C'était un ronflement sonore qui ne venait pas de loin, chose qui en soit n'était pas étonnante, s'endormir en prison pouvait être une vraie horreur, mais en fait, il semblait que ce ronflement n'était pas ordinaire. En effet, il ne provenait pas d'une cellule, car c'était celui du garde en faction, et le tintement métallique provenait des clefs que la figure encapuchonnée venait de subtiliser à ce dernier.
L'inconnu mystérieux continua s'avança pour s'arrêter devant les grilles de la cellule d'Erco, à la stupeur de ce dernier. Il releva légèrement son capuchon, juste assez pour que sa figure demeure cachée de tout prisonnier se réveillant pouvant le surprendre malgré ses précautions tout en révèlant son identité au Comte prisonnier. Ce dernier eut pu croire que c'était Gandalf en personne qui venait le sermonner, mais il n'en était rien. C'était bien un sage à la barbe blanche, mais la ressemblance s'arrêtait là. Gilgamesh avait d'autres projets que de reprocher ses actions à Erco.

Le vieillard enfonça immédiatement une clef dans la serrure sans avoir à chercher la bonne, la tourna et ouvrit la porte de la cellule sans se soucier du bruit que les grincement pouvait occasionner. La protection contre les regards de son déguisement n'était que théorique. Jamais en effet il n'aurait pris le risque de venir sans prendre les précautions qu'il lui était possible de prendre, ce qui ne voulait pas peut dire, vu les ressources de l'homme. Il ne serait pas dérangé. Gilgamesh jeta une cape semblalbe à la sienne aux pieds d'Erco et dit :

"Votre jugement a dès à présent été reporté. Des instances d'une importance supérieure recquièrent votre pésence. Enfilez ceci et suivez-moi."

Gilgamesh avait déjà tourné les talons et quitté la cellule.

"Je vous signale aimablement que ceci n'est pas une proposition..." ajouta t-il, sous-entendant poliment qu'il ne lui laisserait pas le choix."

#Gilgamesh

Erco, comme beaucoup de guerriers, avait prit l'habitude sans même y faire attention de dormir d'un sommeil léger. On pourrait dire que vivre plusieurs années dehors à la merci du vent, de la pluie et des prédateurs réveillent des sens enfuis au plus profond de chaque homme. Des sens d'animal.
Le bruit du metal contre le metal tira le Seigneur Skaline immédiatement hors de son lit. Il s'assit en silence en attendant. Très vite un ronflement se fit entendre et raisonna contre les murs dégarnis des cachots. C'était un ronflement tout sauf naturel car il venait d'abord de dehors des cellules, et le peu de temps passé en compagnie de ses geôliers lui avait mis une seul certitude dans sa tête: ces hommes étaient les meilleurs dans leur genre, jamais ils ne s'endormiront durant leur service. De plus ce ronflement était trop lourd, trop peu naturel. Quelque chose ne tournait pas rond.
Il scruta l'obscurité, plus avec son ouïe qu'avec ses yeux qui ne s'étaient pas encore totalement habité à au noir qui régnait en maître dans ces cachots.
Soudain des pas approchèrent et un homme, d'un certain âge à voir sa barbre blanche qu'il découvrit légèrement en ouvrant la cellule. Il jeta une cape brune foncée aux pieds du prisonnier qui resta de marbre. Il allait demander ce que signifiait tout cela, mais le vielle homme parla avant et fit comprendre qu'il devait le suivre.
Une instance plus importante requérait sa présence. De quelle sorte d'instance pouvait-il bien parler? Même en cherchant au fin fond de sa mémoire, il ne réussit à trouver une réponse plausible. Voyant son "sauveur" lui tourner le dos, il décida qu'il allait le suivre faisant confiance à un parfaite inconnu. Il enfila la cape et rabattu le capuchon sur sa tête de façon à caché ses traits.
Il rattrapa sans difficulté son guide et le suivit dans l'obscurité des cachots....