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 The Men with the Red Faces

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Taorin
Emir du Harondor Libre
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Taorin

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The Men with the Red Faces Empty
The Men with the Red Faces EmptyLun 8 Fév 2021 - 16:58

« Ils ne sont plus loin. A peine quelques lieues : on peut apercevoir les reflets de leurs armures à la lumière de la Lune, derrière les collines. Mais la tempête se lève. Elle sera sur nous au petit matin.
- Bien. Nous attaquerons à ce moment là. Notre chasse arrive enfin à sa fin. »

*** *** *** *** ***

Progressant lentement dans les canyons ocres du Chelkâr, la troupe jetait de fréquents coups d’œil inquiets autour d’elle. Chargés de butin, fatigués après des semaines de chevauchée, sales de sable et de poussière, les cavaliers avaient les yeux cernés et les lèvres crevassées. Ils penchaient en avant sur leurs selles, accablés de fatigue. Leurs armes au fourreau cliquetaient contre leurs armures de cuir et de fer. Ils n’étaient pas encore tirés d’affaire : leurs terres étaient encore à quelques jours de chevauchée, et une tempête de sable s’annonçait. Heureusement que les infractuosités de la roche les protégeraient des vents violents et du sable qui s’infiltrait partout.

Dans le ciel, la Lune était haute, masquant partiellement les innombrables étoiles. Une nuit magnifique. Splendide. Mais dans le silence des collines, troublé uniquement par le choc des sabots contre la roche et le sable, un malaise montait. Etait-ce à cause du retard des éclaireurs ? A cause du souffle rauque des blessés qui vacillaient sur leur selle ? Pourtant, ils étaient vétérans de nombreux combats : dans les steppes d’Orient, ils avaient souvent affrontés les autres clans du Khand pour le contrôle d’un point d’eau, ou pour la gloire d’assujetir leurs voisins et de piller leurs richesses. Alors pourquoi cette tension ?

Des rumeurs circulaient. Elles disaient qu’ils avaient réveillé une antique menace lors de leur dernier raid contre cette tribu des collines bordant le Mordor. Que des monstres aux visages ensanglantés allaient festoyer de leurs entrailles. Qu’ils étaient immortels, qu’ils ne craignaient que les antiques maléfices du Seigneur Noir. Et qu’ils les poursuivraient, jusqu’au bout du monde.

Ouroz Bay, fils de Toursène, leur chef, avait fait taire ces rumeurs. « Balivernes », avait-il dit lorsque mot lui était arrivé. « Nous sommes du clan de Toursène, dont jamais le bras n’a failli. Nous n’avons pas peur des contes pour enfants et des légendes de jadis ! » Les plus vives angoisses s’étaient ainsi calmées, mais le malaise persistait. C’est pourquoi, depuis lors, la cinquantaine de cavaliers progressait à marche forcée, profitant du couvert de la nuit pour ne pas se faire repérer des nombreux yeux cachés peuplant le désert et les collines.

*** *** *** *** ***

Le canyon s’élargit sur un embranchement. Une ouverture vers le nord, une vers le sud-est. Et, au milieu de l’espace dégagé, un cheval immobile, attaché à ce qui, dans la pale lumière lunaire, semblait être un bâton, jaillissant d’une ombre. Ouroz Bay leva la main droite, signifiant une halte. Derrière lui, ses hommes transpiraient malgré le froid.

Ils avancèrent, au pas, pour découvrir la scène : le cadavre décapité d’un de leurs éclaireurs gisait, une lance plantée dans le sol à côté de lui. Et, empalé sur la lame, la tête dont le visage était caché par un masque rouge. Le cheval ne bronchait pas, attaché par les rênes à la lance.

Un vent de panique saisit Ouroz Bay : les rumeurs étaient-elles vraies ? Ou bien avaient-ils pénétré le territoire d’un clan vindicatif ?

Avant qu’il n’ait eu le temps de répondre, le sifflement des flèches se fit entendre, rapidement suivi par le choc sourd des projectiles pénétrant les chairs. Puis suivirent les cris de douleurs, de peur et de colère, le tintement de l’acier des sabres qu’on dégainait. Puis vinrent les youyous aigus et le bruit d’une cavalcade, qui précédaient la charge des dromadaires chevauchés par des démons aux visages rouges, inexpressifs, aux corps bardés d’or, aux lances étincelant sous la lumière de la Lune.

Le choc fut violent. Les khandéens furent jetés au sol, transpercés de part en part par les longues lances de ces démons sortis des entrailles de la nuit. Certains essayèrent de résister, et parvinrent à atteindre les démons. L’acier claquait contre l’acier, et le vacarme de la bataille résonnait contre les falaises ocre. Malgré leur peur et la surprise, les khandéens ne rompirent pas les rangs : c’étaient des vétérans, des hommes élevés par la guerre, pour la guerre. Leur instinct prenait le dessus, les empêchant de s’enfuir. Mais malgré leur vaillance, que pouvaient-ils contre une attaque si violente ?

Ouroz Bay gisait au sol, transpercé de plusieurs flèches. Plusieurs démons étaient également tombés, et leur corps répandait un sang rouge bien humain.

Le combat ne dura guère plus de quelques minutes avant que les premiers khandéens ne tentent de s’enfuir, de revenir sur leurs pas. Ils furent vite abattus par quelques volées de flèches tirées par ces mystérieux chameliers qui, du haut des falaises, pouvaient tuer quiconque essayait de fuir ce bain de sang.

*** *** *** *** ***

The Men with the Red Faces Red_fa10

Ziyad ibn Salih al-Khouzaï contemplait les corps ensanglantés des khandéens gisant sur le sable pendant que ses hommes récupéraient le butin volé par les pillards orientaux. Leur chasse s’était bien terminée : il s’agissait de la troisième bande de pillards qu’ils massacraient de la sorte, depuis leur mobilisation par le gouverneur de Dur’Zork. Ils allaient pouvoir retrouver la Capitale, et, apportant avec eux les richesses pillées, pourraient profiter des meilleurs bains et bordels de la ville. Des délices bien mérités après tant de mois dans le désert, une pause nécessaire pour récupérer de la fatigue avant leur prochaine mission.

« Dépêchez-vous de rassembler le butin ! Nous repartons dans cinq minutes, je veux que nous ayons monté le camp à l’abri avant l’arrivée de la tempête ! Et après, nous rentrons à Dur’Zork ! »

Un cri de victoire retentit entre les falaises, et les hommes des Masques Rouges se dépêchèrent d’amasser les derniers sacs d’or ou de soieries avant de remonter en selle, et de former la colonne. Cinq minutes après la consigne d’ibn Salih, la cinquantaine de chameliers repartit vers l’ouest…

#Ziyad
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