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Sujet: Le retour des Masques
Taorin

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Rechercher dans: Palais du Gouverneur / Palais de l'Emir   Tag ziyad sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Le retour des Masques    Tag ziyad sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 8 Fév 2021 - 19:09
Tag ziyad sur Bienvenue à Minas Tirith ! Marchz10
Dur'Zork

Le dromadaire blatéra en se frayant un passage dans la cohue. La ruelle qui contournait le Grand Bazar de Dur’Zork était bondée de marchands, de badauds, de mercenaires aux mines patibulaires, et de soldats à la solde des nouveaux seigneurs des lieux. Les traces des combats et de la prise de la cité étaient encore visibles par endroits : un étal vide et resté inoccupé, des murs de toile plutôt que de pierre, et un grand nombre d’estropiés mendiant dans les ruelles sombres. Du haut de sa monture, le visage caché par son turban, Ziyad toisait le bas peuple qui se pressait pour échanger des pièces d’or contre des étoffes ou des tapis. Ils revenaient des confins du Harondor, de ces collines que Khandéens et Harondorim ne traversent qu’avec crainte, les noires montagnes du Mordor assombrissant le nord. Leurs lames avaient goûté le sang de nombreux pillards, leurs boucliers parés les flèches et coups de sabre. Et la chaleur intense de cette fin d’été les accablait, malgré leur expérience du Grand Désert.

Ils se frayèrent un chemin à travers la foule et pénétrèrent sur la grande place de Dur’Zork, face au Palais. Les masques de céramique rouge protégeaient leurs yeux du soleil de plomb, mais, derrière la terre cuite, les visages ruisselaient de sueur en observant l’immense espace rectangulaire pavé de briques et couvert de sable s’étendant sur plusieurs centaines de mètres de long et bordé au nord par le Palais de l’Emir, aujourd’hui occupé par le Gouverneur de Dur’Zork et l’administration du Harondor Libre.

A l’est, d’où ils venaient, les dômes du Grand Bazar et ses innombrables ruelles couvertes. Au sud, la madrasa de Dur’Zork, centre de savoir où étaient éduqués les fils de la plus haute noblesse. Et enfin, à l’ouest, les hauts murs des maisons nobles qui ne dévoilaient rien des charmes de leurs jardins et cours intérieures. Plusieurs groupes de soldats montaient la garde ou patrouillaient sur la place, restant au plus près des hauts murs ocres pour éviter les morsures du soleil.

D’un coup de cravache, Ziyad fit pivoter son dromadaire pour le diriger vers le Palais. Des soldats leur jetèrent des regards torves, suspicieux, mais ne dirent rien et de bougèrent guère plus. Blatérant toujours, l’animal bossu chaloupa jusqu’à l’immense porte bloquant l’accès à la résidence du Gouverneur.

Plusieurs gardes sortirent de l’ombre de la porte, se portant au-devant de la forte troupe alors que les portes s’ouvraient.

« Seigneur al-Khouzaï, son Excellence vous attend. Vos hommes peuvent regagner leurs quartiers des casernes occidentales. »

Le garde, bien que sergent de la garde personnelle du Gouverneur, regarda avec respect les Masques Rouges poursuivre leur route vers les quartiers ouest de la ville.

*** *** *** *** ***

Les Masques Rouges.

Ce régiment avait été créé peu après la chute de Dur’Zork par l’Emir Taorin, dans sa volonté de former une ossature professionnelle à sa nouvelle armée. Recrutés parmi les vétérans de la campagne de conquête du Harondor, ces hommes disciplinés étaient dirigés par des chefs compétents, anciens lieutenants des tribus haradrim ayant rejoint les Seigneurs Pirates dans leur folle entreprise, ou anciens officiers de l’armée de l’Emirat ayant renié Radamanthe l’Usurpateur pour se rallier à l’armée de libération.

Les hommes de cette unité de chameliers lourds, bardés de bronze et armés de longues lances et de cimeterres acérés, cachaient leurs visages derrière un masque de céramique rouge, unie. Ces visages inexpressifs terrifiaient l’ennemi.

Néanmoins, ce régiment était encore jeune : ses hommes, venant des quatre coins du Sud, n’étaient pas encore totalement accoutumés à combattre côte à côte. Il leur faudrait encore verser le sang de nombreux ennemis avant de former une unité aussi redoutable que les Chiens du Désert, le régiment personnel du Chien Borgne. Pour l’instant, ils se faisaient un nom à la frontière orientale du nouvel émirat, traquant et massacrant les bandes de pillards khandéens terrorisant la région. Et, ce faisant, découvraient les terres accidentées des affluents de l’Harnen, les collines des contreforts du Mordor, et les steppes des marches du Khand. Pour les nombreux harondorim venus du Grand Désert, ces terres étaient tout à fait nouvelles. Menés par Ziyad ibn Salih, un ancien chef de tribu harondorime, ils découvraient de nouvelles tactiques, de nouvelles manières de combattre ensemble.

Et, peu à peu, la rumeur grossissait : on parlait, à l’Est, de ces démons aux visages de sang massacrant les pillards, ne laissant derrière eux que des cadavres mutilés. Et, peu à peu, les voyageurs venus d’Arwa ou de la vallée de l’Harnen commercer à Dur’Zork racontaient être tombés sur des scènes de massacre, sur des charniers où les cadavres de pillards avaient été dévorés par les charognards du désert. Où, parfois, on retrouvait un masque de céramique rouge brisé…

*** *** *** *** ***

Ziyad ibn Salih al-Khouzaï pénétra dans le jardin du harem, encore revêtu de son armure ensablée. Le jardin était extrêmement luxueux : une cour carrée de quinze mètres de côté, avec un bassin et une fontaine en son centre. Le bruit blanc de l’eau était étouffé par la végétation luxuriante : des arbres fruitiers, des fleurs aux parfums entêtants, des buissons touffus créant espaces à l’abri des regards. Et le murmure des eunuques vacant à leurs tâches, des servantes accourant aux gestes impérieux des concubines du Gouverneur.

Le Gouverneur l’attendait, assis sur des coussins, une tasse de thé à la menthe fumant sur le plateau de cuivre posé devant lui. Il regarda le chef de guerre avancer, scrutant le visage enfin découvert pour en percer les mystères.

Ziyad ibn Salih, l’un des nombreux héros de la libération, l’un de ces nombreux capitaines ayant renversé le cours de la bataille de Dur’Zork. Vétéran de la guerre contre les Estriyya, survivant de centaines de batailles et d’escarmouches, chef d’un clan aujourd’hui décimé par les conflits et les loyautés contraires, c’était un allié de poids du Gouverneur et, avant son emprisonnement, du Chien Borgne. Et c’est ainsi que, naturellement, on lui avait confié la tâche de monter l’une des unités d’élite de la future armée de l’émirat, faisant de lui, de facto, l’un des plus influents chefs de guerre du nouvel Etat. Il avait désormais la charge de pacifier la frontière avec le Khand, dont les incursions pesaient lourd sur le commerce renaissant du Harondor Libre.

De retour de nombreux mois d’expédition à l’Est, le capitaine des Masques Rouges venait faire son rapport à Nârkhâsîs. Ses embuscades contre les bandes de pillards, bien que faisant payer un tribut sanglant aux khandéens, ne semblaient pas réussir à stopper les attaques. Et, malgré le statut quo le long du front entre les deux émirats harondorim, la situation restait tendue avec ce qui restait du royaume de Radamanthe. Des choix stratégiques seraient à faire, et les Masques, bien que peu nombreux, représentaient un atout dans la manche du Gouverneur et pouvaient retourner une situation s’ils étaient bien déployés.

A l’invitation du Gouverneur, Ziyad s’assit en tailleur sur les coussins de soie richement brodés, et accepta chaleureusement la tasse de thé que lui tendit le maître des lieux. Chaud, mais pas brûlant, sucré comme il se devait, le thé à la menthe glissa le long de la gorge du soldat fourbu. D’un claquement de main, Nârkhâsîs fit évacuer le harem de tous ses occupants : en quelques secondes, ils étaient seuls, face à face.

Et, à l’abri des oreilles indiscrètes, ils purent établir leurs plans…

#Ziyad
Sujet: The Men with the Red Faces
Taorin

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Rechercher dans: Harondor   Tag ziyad sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: The Men with the Red Faces    Tag ziyad sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 8 Fév 2021 - 16:58

« Ils ne sont plus loin. A peine quelques lieues : on peut apercevoir les reflets de leurs armures à la lumière de la Lune, derrière les collines. Mais la tempête se lève. Elle sera sur nous au petit matin.
- Bien. Nous attaquerons à ce moment là. Notre chasse arrive enfin à sa fin. »

*** *** *** *** ***

Progressant lentement dans les canyons ocres du Chelkâr, la troupe jetait de fréquents coups d’œil inquiets autour d’elle. Chargés de butin, fatigués après des semaines de chevauchée, sales de sable et de poussière, les cavaliers avaient les yeux cernés et les lèvres crevassées. Ils penchaient en avant sur leurs selles, accablés de fatigue. Leurs armes au fourreau cliquetaient contre leurs armures de cuir et de fer. Ils n’étaient pas encore tirés d’affaire : leurs terres étaient encore à quelques jours de chevauchée, et une tempête de sable s’annonçait. Heureusement que les infractuosités de la roche les protégeraient des vents violents et du sable qui s’infiltrait partout.

Dans le ciel, la Lune était haute, masquant partiellement les innombrables étoiles. Une nuit magnifique. Splendide. Mais dans le silence des collines, troublé uniquement par le choc des sabots contre la roche et le sable, un malaise montait. Etait-ce à cause du retard des éclaireurs ? A cause du souffle rauque des blessés qui vacillaient sur leur selle ? Pourtant, ils étaient vétérans de nombreux combats : dans les steppes d’Orient, ils avaient souvent affrontés les autres clans du Khand pour le contrôle d’un point d’eau, ou pour la gloire d’assujetir leurs voisins et de piller leurs richesses. Alors pourquoi cette tension ?

Des rumeurs circulaient. Elles disaient qu’ils avaient réveillé une antique menace lors de leur dernier raid contre cette tribu des collines bordant le Mordor. Que des monstres aux visages ensanglantés allaient festoyer de leurs entrailles. Qu’ils étaient immortels, qu’ils ne craignaient que les antiques maléfices du Seigneur Noir. Et qu’ils les poursuivraient, jusqu’au bout du monde.

Ouroz Bay, fils de Toursène, leur chef, avait fait taire ces rumeurs. « Balivernes », avait-il dit lorsque mot lui était arrivé. « Nous sommes du clan de Toursène, dont jamais le bras n’a failli. Nous n’avons pas peur des contes pour enfants et des légendes de jadis ! » Les plus vives angoisses s’étaient ainsi calmées, mais le malaise persistait. C’est pourquoi, depuis lors, la cinquantaine de cavaliers progressait à marche forcée, profitant du couvert de la nuit pour ne pas se faire repérer des nombreux yeux cachés peuplant le désert et les collines.

*** *** *** *** ***

Le canyon s’élargit sur un embranchement. Une ouverture vers le nord, une vers le sud-est. Et, au milieu de l’espace dégagé, un cheval immobile, attaché à ce qui, dans la pale lumière lunaire, semblait être un bâton, jaillissant d’une ombre. Ouroz Bay leva la main droite, signifiant une halte. Derrière lui, ses hommes transpiraient malgré le froid.

Ils avancèrent, au pas, pour découvrir la scène : le cadavre décapité d’un de leurs éclaireurs gisait, une lance plantée dans le sol à côté de lui. Et, empalé sur la lame, la tête dont le visage était caché par un masque rouge. Le cheval ne bronchait pas, attaché par les rênes à la lance.

Un vent de panique saisit Ouroz Bay : les rumeurs étaient-elles vraies ? Ou bien avaient-ils pénétré le territoire d’un clan vindicatif ?

Avant qu’il n’ait eu le temps de répondre, le sifflement des flèches se fit entendre, rapidement suivi par le choc sourd des projectiles pénétrant les chairs. Puis suivirent les cris de douleurs, de peur et de colère, le tintement de l’acier des sabres qu’on dégainait. Puis vinrent les youyous aigus et le bruit d’une cavalcade, qui précédaient la charge des dromadaires chevauchés par des démons aux visages rouges, inexpressifs, aux corps bardés d’or, aux lances étincelant sous la lumière de la Lune.

Le choc fut violent. Les khandéens furent jetés au sol, transpercés de part en part par les longues lances de ces démons sortis des entrailles de la nuit. Certains essayèrent de résister, et parvinrent à atteindre les démons. L’acier claquait contre l’acier, et le vacarme de la bataille résonnait contre les falaises ocre. Malgré leur peur et la surprise, les khandéens ne rompirent pas les rangs : c’étaient des vétérans, des hommes élevés par la guerre, pour la guerre. Leur instinct prenait le dessus, les empêchant de s’enfuir. Mais malgré leur vaillance, que pouvaient-ils contre une attaque si violente ?

Ouroz Bay gisait au sol, transpercé de plusieurs flèches. Plusieurs démons étaient également tombés, et leur corps répandait un sang rouge bien humain.

Le combat ne dura guère plus de quelques minutes avant que les premiers khandéens ne tentent de s’enfuir, de revenir sur leurs pas. Ils furent vite abattus par quelques volées de flèches tirées par ces mystérieux chameliers qui, du haut des falaises, pouvaient tuer quiconque essayait de fuir ce bain de sang.

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Ziyad ibn Salih al-Khouzaï contemplait les corps ensanglantés des khandéens gisant sur le sable pendant que ses hommes récupéraient le butin volé par les pillards orientaux. Leur chasse s’était bien terminée : il s’agissait de la troisième bande de pillards qu’ils massacraient de la sorte, depuis leur mobilisation par le gouverneur de Dur’Zork. Ils allaient pouvoir retrouver la Capitale, et, apportant avec eux les richesses pillées, pourraient profiter des meilleurs bains et bordels de la ville. Des délices bien mérités après tant de mois dans le désert, une pause nécessaire pour récupérer de la fatigue avant leur prochaine mission.

« Dépêchez-vous de rassembler le butin ! Nous repartons dans cinq minutes, je veux que nous ayons monté le camp à l’abri avant l’arrivée de la tempête ! Et après, nous rentrons à Dur’Zork ! »

Un cri de victoire retentit entre les falaises, et les hommes des Masques Rouges se dépêchèrent d’amasser les derniers sacs d’or ou de soieries avant de remonter en selle, et de former la colonne. Cinq minutes après la consigne d’ibn Salih, la cinquantaine de chameliers repartit vers l’ouest…

#Ziyad
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