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 Pardonner au méchant, c’est frapper l’innocent

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Théodell
Garde Royal du Rohan
Théodell

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Pardonner au méchant, c’est frapper l’innocent - Page 2 EmptyDim 7 Mai 2023 - 18:42
Le destrier cousu sur l’étendard des gardes du campement ondulait lentement dans la brise venue du sud, sa crinière d’or sur fond vert brillant dans les premières lueurs de l’aube. Cinq Eored était rassemblés la, soit près de six centaines de cavaliers, cela faisait longtemps que Théodell n’avais plus assisté à une scène pareille, depuis la guerre des trois rois se dit-il après un instant de réflexion. Cependant, malgré la splendeur toute martiale du spectacle, celui-ci ressentait avec appréhension le climat de calme avant la tempête qui régnait sur la plaine. Son pays n’avait été que trop ravagé par la guerre, il espérait ardemment en son for intérieur qu’il y ait un moyen de régler cette crise sans en venir aux armes.

Le trajet en compagnie de l’elfe avait été pour le moins…étrange, les informations qu’il avait réussi à obtenir d’elle soulevaient plus de question qu’elles n’en résolvaient. Ainsi, Théodell avait été, tout comme Baudoin, choqué quand l’elfe avait avoué, sans aucune gêne, qu’elle avait déjà voyagé dans le sud, dans le noir pays des orcs et des suderons, asservis d’un plus grand mal. Soit cette femme était une aventurière hors paire soit elle avait des liens avec ses étrangers sans fois ni lois, dans les deux cas, la méfiance et la curiosité du jeune garde grandissaient envers cette inconnue. La panthère quant à elle, avait aussi provoquée la curiosité du cavalier, et l’elfe avait même consentie à lui expliquer l’origine parfaitement naturel de cette bêtes féroce… un énorme chat noir comme le goudron, avec la force de trois hommes et venus des contrées lointaines de l’Orient, et ce n’était pas une créature magique ! Décidément, il allait de surprises en surprises ces derniers jour…

Mais que faire d’elle ? La méfiance était de mise en ces temps troublés, mais on ne peut pas la relâcher dans la nature comme ça se dit-il, et qu’est ce qu’elle faisait en terre rohirimms avec sa panthère tout d’abord ? Mais elle avait quand même sauvé un enfant… Les questions tournoyaient dans la tête de Théodell à propos de cette étrangère, son esprit fatigué en vint à la conclusion qu’il lui fallait absolument aller voir le capitaine. Thedras saurait quoi faire.

Alors qu’il entrait dans le camp en présence de l’éclaireur, le garde royal ordonna à Edgael de prendre en charge Baudoin et Miston, faire partie de la garde royale lui donnait le privilège de pouvoir disposer dans une certaine mesure des simples cavaliers comme Edgael, bien que Théodell n’appréciait pas beaucoup cette autorité. Alors que son compagnon partait à travers les rangées de tentes vertes et blanches encore humide de la rosée matinale, il se tournât vers L’elfe.

« Suivez-moi, ne vous éloignez pas, vous êtes ici en sécurité mais il faut que j’aille faire mon rapport à mon supérieur, l’air sérieux du garde se dissipa un petit peu, et vous faites partie de mon rapport madame ! Oh et tenez votre panthère, elle rend les hommes nerveux. » Dit-il avec un léger sourire. En effet, les soldats, qui commençaient à peine à se lever jetaient des regards circonspects envers le petit groupe en vacant aux premières taches de la journée. Un vieux cavalier posa même la main sur la poigné de son épée en voyant passer la panthère, avant que Théodell lui intime le calme d’un regard péremptoire.

La tente de Thedras se dressait au milieu du camp, surmonté par les bannières des cinq éored, la tête de cheval rouge sang sur fond noir des chevaucheurs d’Aldburg, le cheval d’or sur fond vert des cavaliers réguliers du Riddermark, et pour finir, surplombant les autres, la bannière figurant un bouclier blanc sur fond nuit de la garde royale d’Edoras. Deux grands veilleurs, tous les deux aussi haut et blond que Théodell, faisaient le guet à l’entrée de la tente, les fanions de leurs lances virevoltant dans l’air de la plaine. Le garde royal leurs fit un geste martial de la main en poussant doucement la lourde étoffe qui servait de porte, suivis de près par l’elfe. Le capitaine était là, debout en chemise de maille, se cheveux roux et rebelles attachés en deux tresses qui tombaient le long de ses épaules élancées. Il devisait avec d’autre officiers, penché avec la plus grande concentration sur une carte de la région.

« Mon capitaine ». Dit Théodell d’un ton respectueux, ses bras bien droits le long du corps. Il attendit que Thedras l’invite à commencer son rapport avant de parler. Son supérieur, toujours aussi sociable, lui adressa un sourire chaleureux qui réchauffa le cœur du jeune homme puis l’enjoignit à poursuivre, non sans un regard surpris vers la silhouette de l’elfe qui se découpait derrière Théodell, sa panthère cachée entre ses jambes.

« Au beau milieu de la nuit, alors que nous patrouillons sur les bords de l’Entalluve, nous sommes tombés sur une colline qui présentait des signes d’occupations. Avec mon compagnon, nous somme aller voir ce qu’il en était. Il s’avère, mon capitaine, que les Dwimmens entreposaient ici des prisonniers. Après une légère escarmouche, nous avons réussi à libérer les captifs.
Il tiquât en repensant au combat, il avait bien failli se faire tuer cette fois ci… Nous ne nous sommes pas attardés sur le site pour ne pas plus alerter les autres sauvages. De plus, l’une des captives pourrait avoir des informations qui méritent notre attention, c’est elle qui se tient derrière moi. »

Le jeune homme espérait que Thedras lui demanderait d’interroger lui-même l’elfe, cette inconnue l’intriguait vraiment, mais alors vraiment trop.
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Forlong
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Pardonner au méchant, c’est frapper l’innocent - Page 2 EmptyDim 4 Juin 2023 - 18:53

Voyant que Théodell n’était pas seul, le capitaine fit signe à un de ses sous-officiers de ranger les petits objets en bois posés sur la carte, qui représentaient sans doute l’emplacemement des troupes du Rohan, ou peut-être même celui des hordes dwimmen. La vue que Niphredil et Théodell pouvaient avoir sur la carte fut aussitôt cachée par le dos large d’un sergent. Par les temps qui couraient, il valait mieux être prudent.

Après avoir écouté le rapport de son éclaireur, le capitaine s’exclama :

-Une autre escarmouche remportée contre les Dwimmen ? Décidemment, Théodell, cela devient votre spécialité. Dites-moi en plus. Combien étaient-ils, et combien de captifs avaient vous réussi à libérerer ?

Une fois la réponse obtenue, Thedras se tourna vers Niphredil. Son regard était curieux, bien que méfiant :

-Une elfe dans notre campement, accompagnée d’un fauve. Je suppose que plus rien ne devrait me surprendre en ces temps étranges. Quel est votre nom et d’où venez vous ? De la forêt sombre qu’on appelle Vertbois le Grand, ou bien de la cité cachée qui d’après les rumeurs se trouve dans les collines à l’Est, sur l’autre rive de l’Anduin ?


Une fois la réponse obtenue, le capitaine rajouta.

-J’ai besoin de parler à Théodell, je vous demanderai donc de nous laisser quelques instants. A la sortie d’ici, en vous tournant sur la droite vous finirez par tomber sur une grante tente qui fait office de cantine. Vous y trouverez de la nourriture pour vous et votre animal, tant que ce dernier reste calme. Dites au quartier-maître que je vous envoie.

Thédras attendit le départ de Niphredil pour s’adresser à nouveau à Théodell :

-Nous n’allons pas tarder à lever le camp et tenter de rejoindre le Maréchal Olaf. J’attends encore l’arrivée des messagers, mais d’après certaines rumeurs il a pu rejoindre le Vice-Roi Mortensen. Si c’est la vérité, nous devons les rejoindre au plus vite. Une fois nos forces rassemblées, nous pourrons chasser une fois pour toutes ces envahisseurs de nos terres.


Le capitaine regarda la carte de la Marche pendant un instant avant de reprendre :

-Comme vous pouvez vous douter, nous  avons croisé encore beaucoup d’autres réfugiés. Malheureusement, nous ne pouvons pas les garder au campement avec nous. Nous sommes bien trop proches de la ligne du front et nous devons rester agiles. J’ai du envoyer une vingtaine de mes cavaliers pour accompagner les réfugiés vers Aldburg, ce qui ne fait qu’affaiblir nos effectifs. Les prisonniers que vous avez libéré...ils vont devoir faire pareil, sauf s’ils savent se battre ou s’ils détiennent des informations qui pourraient s’avérer importantes pour la suite. Vous avez libéré cette elfe étrange des mains de ses capteurs, elle vous doit une dette. Elle dira plus à vous qu’à moi. J’ai besoin de savoir qu’est ce qu’elle fait ici et comment elle s’est retrouvée prisonnière. Par les temps qui courent, traverser le Rohan l’arme à la main est un privilège plutôt qu’un droit, et ceux qui ne sont pas des alliés d’Edoras ne seront pas les bienvenus. Vérifiez ce qu’elle sait et si elle est digne de confiance, et revenez me faire un rapport. Je déciderai ensuite si elle pourra continuer à traverser librement les plaines vertes de la Marche.

L’entretien arrivait à sa fin. Alors que Théodell se dirigeait vers la sortie, il entendit la voix du capitaine :

-Et dites aux hommes de construire un enclos pour le fauve, Théodell. Domestiquée ou non, la bête fait peur aux chevaux.


***

En se dirigeant vers la cantine, Niphredil put aperçevoir deux silhouettes impossibles à confondre : le jeune Miston et le géant Baudouin. Ils étaient assis sur un banc assemblé avec deux rondins de bois et une planche, face à une table provisoire. Devant eux se trouvaient des assiettes remplies de ragoût encore fumant, et le grand rohirrim berçait une énorme chope de bière entre les mains. Le repas semblait faire des merveilles au moral de Baudouin, qui fit un geste amical de la main à l’elfe en lui indiquant qu’elle pouvait les rejoindre.



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Niphredil Sarnelis
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Pardonner au méchant, c’est frapper l’innocent - Page 2 EmptyDim 9 Juil 2023 - 22:01
Comme promis par le jeune Théodell, peu après l’apparition des premières lueurs du soleil sur les Plaines, de vastes formes de tentes et chapiteaux surmontés d’étendards surgirent à l’horizon.

Malgré sa vision hors du commun, Niphredil n’arrivait pas à distinguer les dessins des bannières se balançant mollement dans la brise; non pas qu’elle en avait besoin d’ailleurs. Les chevaux courants du Rohan devaient être visible partout dans le camp, sur les uniformes des soldats comme sur chaque centimètre carré des tentes.

Elle roula brièvement des yeux puis coula un regard au cavalier qui était à ses côtés. Si l’évocation de l’emblème du Rohan la laissait plutôt indifférente, son compagnon semblait se redresser un peu plus à chaque seconde, comme revigoré. Il semblait en aller de même pour Beaudoin et le jeune Miston, qui ne cessait de se tortiller, de plus en plus excité.

Les tentes grandissaient à vue d’œil, puis furent brusquement cachées à la vue de la compagnie qui arrivait au pied d’une assez haute colline sur laquelle étaient postés des gardes. En montant, Niphredil pouvait voir des yeux se plisser, confondus par la présence à la fois d’une elfe et d’une grande bête noire comme la nuit et la présence d’une bannière et de chevaux du Rohan, sans compter celle de Théodell, qu’ils avaient reconnus très vite.

D’ailleurs celui-ci avait troqué son air soulagé pour arborer un masque de plus en plus soucieux à mesure que la compagnie s’était approchée du camp. Son regard allait de plus en plus sur la semi-elfe et sa panthère, comme s’il était indécis quant à la démarche à adopter à leur égard.
« Ce doit sans doute être ça, songea Niphredil. Il en est venu à me considérer comme un compagnon de route au cours de notre voyage, mais maintenant qu’il est de retour ici, il ne sait pas quelle attitude les autres auront à mon égard et à celui d’Ombre… »

Ses pensées furent rapidement interrompues par un des gardes, un éclaireur en temps normal elle apprendrait plus tard, qui vint se placer à leurs côtés avec l’intention manifeste de les escorter jusqu’à bon port.
Théodell fit toutefois une pause puis fit signifier à Beaudoin et Miston qu’ils n’avaient pas besoin de les accompagner et pouvaient prendre un repos bien mérité. Niphredil tiqua légèrement lorsqu’elle vit le jeune chevalier qui avait été son compagnon de route donner des ordres à un autre chevalier.

S’il avait déjà mentionné faire partie de la garde royale, elle ignorait que celui-ci avait un grade supérieur … Il ne s’en était jamais vanté.
La semi-elfe considéra cela un moment dans son esprit puis nota l’information comme étant une possibilité, à garder pour plus tard. Elle nota du même coup la légère crispation de la mâchoire du chevalier, comme si donner des ordres lui répugnait. Intéressant.

Niphredil Sarnelis revint brusquement à la réalité lorsqu’elle entendit Théodell s’adresser à elle avec un ton qui oscillait entre le péremptoire et l’excuse teintée d’un léger sourire.
- Suivez-moi, ne vous éloignez pas, vous êtes ici en sécurité mais il faut que j’aille faire mon rapport à mon supérieur. Elle vit l’air sérieux du garde disparaître quelque peu. Et vous faites partie de mon rapport, Madame! Oh et tenez votre panthère, elle rend les hommes nerveux.

Elle regarda autour d’elle. En effet, l’attitude des gens présents ne suggérait pas tout à fait un accueil chaleureux. Des regards peu amènes se dirigeaient vers sa panthère, et parfois même sur ses oreilles pointues et son accoutrement étrange.
La semi-elfe se retint cette fois de lever les yeux au ciel.
« Tenir sa panthère, tenir sa panthère… »
Et comment était-elle censée faire ça je vous prie ? Elle mis toutefois une main sur le haut de la tête d’Ombre, en se retenant d’exploser de rire.

Si Ombre décidait d’attaquer, ce n’est pas ça qui allait l’empêcher de le faire.

Ce dernier s’assit toutefois tranquillement sur son derrière et commença à se lécher la patte, à l’exaspération de Théodell qui ne désirait rien de plus que se diriger vers la tente de son capitaine. Il lança un bref regard nostalgique en direction du chapiteau central, puis soupira.
Quelques minutes plus tard (c’était le temps qu’il avait fallu pour qu’Ombre consente dédaigneusement à mettre sur pause sa toilette), Théodell, suivi de Niphredil et de ladite panthère, entrèrent dans la tente du Capitaine Thedras, non sans avoir remarqués les regards surpris à peine contenus des deux grands gardes à l’entrée.

Niphredil regarda autour d’elle, un peu perdue. Cela faisait bien des années, des centaines peut-être, qu’elle n’était pas entrée dans une tente de ce genre. Plusieurs hommes, la plupart bâtis comme Théodell, vaquaient à diverses occupations dans le vaste espace. Elle se demanda lequel était le capitaine. En attendant, elle continua à observer tranquillement, Ombre qui avait recommencé sa toilette placé entre ses jambes.

- Mon capitaine, entendit-elle.
L’homme qui leva la tête était devant une table recouverte d’une carte étalée sur laquelle étaient placés ce qui semblait être plusieurs figurines. Il eut un grand sourire à l’égard de Théodell et un petit regard intrigué, mais non moins dénué de bienveillance, pour Niphredil et sa panthère puis fit signe à ses hommes de ranger la carte.
Théodell commença alors son rapport.

- Au beau milieu de la nuit, alors que nous patrouillions sur les berges de l’Entalluve, nous sommes tombés sur une colline qui présentait des signes d’occupation…

Le rapport se poursuivit ainsi, Théodell racontant et Thedras posant des questions lorsqu’il sentait que le récit était incomplet. Ce dernier finit par s’adresser directement à elle :

- Une elfe dans notre campement, accompagnée d’un fauve, fit-il avec un regard inquisiteur. Il haussa brièvement des épaules en poursuivant. Je suppose que plus rien ne devrait me surprendre en ces temps étranges. Quel est votre nom et d’où venez vous ? De la forêt sombre qu’on appelle Verbois le Grand, ou bien de la citée cachée qui d’après les rumeurs se trouve dans les collines de l’Est, sur l’autre rive de l’Anduin ?

Niphredil eu du mal à garder une expression neutre, et son soudain saut sembla affecter Ombre, qui cessa sa toilette pour regarder le Capitaine. Le tout ne sembla pas échapper à ce dernier, qui n’en laissa rien paraître, sinon un léger penchement vers l’avant et une drôle d’étincelle dans le regard.

La semi-elfe eut du mal à se rappeler des premières questions qui lui avaient été posées. De quelle cité parlait-il ? Se pourrait-il que … Le souffle failli lui manquer alors qu’elle lutta pour rester calme. Dans sa tête dansait l’image d’un…

d’un médaillon, délicatement ouvragé, tenu au-dessus d’un feu dans une chaumière située dans un patelin du Gondor. Une voix douce chantait dans un mélange de plusieurs langues, l’histoire racontée semblait tournoyer dans les airs, devant l’air émerveillés d’une toute petite fille aux yeux d’émeraude et aux cheveux de la même couleur que le feu devant elle. Le bijou renvoyait de délicats reflets dorés sur les murs et le plafond bas. La main fine qui le tenait allait le retourner lorsque …

Se forçant à revenir à l’instant présent, Niphredil répondit d’un ton froid :
- Je me nomme Niphredil Sarnelis, et voici ma panthère Ombre. Quant à d’où je viens, ma réponse sera simplement que je suis née au Gondor, je n’ai pas eu de foyer depuis. Je serais donc bien en misère de pouvoir vous répondre.

Le regard de Thedras se fit songeur alors qu’il considérait encore la jeune elfe, conscient que son instant de silence cachait autre chose que la formulation de phrases compliquées. Il n’insista néanmoins pas et invita Niphredil à aller se restaurer et se reposer.

Elle obtempéra après avoir salué le Capitaine, puis lança un regard à Théodell, étrangement silencieux depuis quelques instants.
À sa grande surprise, le regard qu’il lui renvoya était teinté d’une grande part d’une préoccupation sincère. Elle lui tourna le dos en grommelant, non sans lui avoir adressé un signe raide de la tête.
Pff, quand était-ce la dernière fois que quelqu’un lui avait fait ce regard… des centaines d’années et elle avait très bien fait sans. Cette empathie était vraiment inutile. Ombre la suivit silencieusement et se glissa au-dehors. Elle s’éloigna lentement, et eut le temps d’entendre « Nous n’allons pas tarder à lever le … ».
La suite fut étouffée; les gardes avaient rabattu le battant de l’entrée de la tente.

« Nous n’allons pas tarder à lever le… ».
Le camp, bien entendu.

Niphredil étouffa (à peine) un juron et envoya un coup de pied dans un caillou qui n’avait d’autre faute que celle de traîner sur son chemin. Ces chevaliers allaient partir elle ne savait où, et elle allait devoir les accompagner, idiote qu’elle était.
Elle aurait dû quitter une fois l’enfant trouvé, maintenant elle était coincée ici.

Pas comme si Thedras allait gracieusement la laisser se promener dans les plaines.
Elle lança un regard meurtrier à un des soldats qui la regarda avec de grand yeux puis se retourna rageusement pour se diriger enfin vers l’endroit qui lui avait indiqué.

Son humeur s’améliora toutefois quelque peu avec soleil du matin et elle finit par voir Baudoin et Miston, attablés non loin de la tente qui servait de cantine. Le géant Rohirrim l’aperçut également presque aussitôt et lui fit signe, avec un grand sourire, de les rejoindre.

La trace des émotions qu’elle venait de vivre devait encore être apparente dans son expression car Beaudoin l’accosta de la façon suivante :
- Ça va ? Votre figure est toute blanche, on dirait que vous v’nez de voir un fantôme tout droit surgi de votre passé pas net. Et je dirais pas que votre expression est attribuable au manque de nourriture, ça non, c’est autre chose.

Pour toute réponse, Niphredil lui lança un long regard neutre et se laissa tomber sur le banc de fortune, qui failli céder. Elle reprit son équilibre avec une expression pincée puis tenta tout de même :
- La fatigue, rien de plus.

Beaudoin la regarda comme si elle était folle, puis préféra continuer, changeant de sujet.
- Vous savez c’que vous allez faire maintenant ? M’est d’avis que vous avez l’air de vouloir reprendre la route mais, si vous voulez savoir mon avis, fit-il en baissant le ton de façon notable, ils vont pas vous laisser partir comme ça. Surtout pas avec Ombre. Ça ressemble trop à une menace pour eux. Ou sinon p’tetre que vous pourrez partir, mais sans votre panthère. Faut voir.

Niphredil pâlit encore plus.
Elle n’y avait pas réellement pensé, toute occupée qu’elle avait été de rager sur le fait que le camp allait être levé.

Oui, elle voulait partir, mais pas sans Ombre. Elle ne pouvait imaginer l’abandonner ici seul.

Elle se pencha vers Beaudoin et demanda :
- Beaudoin, croyez-vous que … Je veux dire, pensez-vous qu’ils essaieraient d’enfermer ou de tuer Ombre ?

Beaudoin prit un air peiné, puis avala sa gorgée de bière pour répondre.

Elle ne connut jamais la réponse car une voix souriante s’éleva derrière eux.

- Puis-je me joindre à la compagnie ?

Niphredil se retourna sur le qui-vive, puis maudit la personne qui se tenait devant elle. Théodell les regardait avec un grand sourire, clairement dans l’expectative d’une réponse positive. La semi-elfe ne comprenait pas… après autant de temps passé loin de la plupart de ses camarades, ne préférait-il pas se joindre à ses derniers ?
Tout le monde donna toutefois son assentiment et le chevalier s’assit à ses côtés.

Niphredil tenta de son mieux d’ignorer les faibles reflets dorés que certaines parties de l’armure du Rohirrim renvoyaient sur le bois usé de la table.


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Théodell
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Pardonner au méchant, c’est frapper l’innocent - Page 2 EmptyVen 1 Sep 2023 - 11:35
L’angoisse de Théodell se calmait peu à peu, la compagnie de ses camarades et l’assurance de son supérieur le rassurait quant à a l’avenir de la situation. Thedras avait visiblement un plan déjà bien établi. Si les force du capitaine se joignaient à celle du Vice-Roi et du maréchale, alors peut être… peut être pourraient-ils faire face à leurs ennemis. Quelques doutes venaient cependant ébréchés la confiance du jeune homme, les Dwimmens avaient l’air de surpasser en nombre l’armée meurtrie du Rohan. En même temps, après des années de guerre civile, pas étonnant que les force de la marche ne soient que les ombres d’elle-même. Si le Rohan s’engageait dans ce conflit, en sortirait-il indemne ? en sortirait-il tout court ? Les questions se bousculaient dans le crane de Théodell, il brulait de les poser à son capitaine mais avant qu’il n’ait pu ouvrir la bouche, Thedras repris son discours. Après avoir écouté attentivement, Théodell répondit :

« Concernant les deux autre prisonnier, l’un est un colosse, et il n’hésiterait sans doute jamais à se battre, mais je ne puis pas garantir qu’il consente à abandonner le petit… ou en tout cas il ne voudra bien le lâcher que si le marmot est en sécurité ».
Il faudra expliquer à Baudoin que Miston sera surement plus en sécurité dans l’enceinte d’Aldburg se dit Théodell pour lui-même.
« Je me chargerais de découvrir les motivations de l’elfe capitaine, cependant je doute que celles-ci soient réellement hostiles à notre cause ».
Son instinct lui soufflait que l’elfe aurait peut-être un rôle à jouer dans cette guerre. Thedras renchérit en demandant à Théodell de faire construire un enclos pour la panthère, celui-ci répondit par un hochement de tête approbateur.
« Merci pour votre temps et vos conseil mon capitaine, qu’Eorl vous guide… » lâcha le jeune homme un peu sombrement.

Il sortit de l’imposante tente du commandement avec le crane farcis de question. Théodell connaissait bien l’état assez précaire des armées du Rohan, depuis la guerre civile, les force du Vice -Roi et du Roi s’était scindés, l’une a Edoras, l’autre en Isengard, affaiblissant ainsi leurs puissances mutuelles. Malgré tout si les anciennes rivalités disparaissaient au profit d’une unité enfin retrouvée, par la force des choses et la menace d’une nouvelle guerre… Alors peut être ce conflit apporterait-il quelques bénéfices à son pays. Théodell se rabrouas intérieurement, la guerre n’était jamais souhaitable en particulier pour les civiles, il repensa avec un cœur lourd a sa fiancée rester à Edoras et à la belle infirmière d’Aldburg… Eux vivraient une guerre beaucoup plus durement que lui. Théodell se souvint d’un proverbe que feu son paternel répétait assez souvent :
« un soldat en campagne meurs pour sauver les siens, une femme en temps de guerre meurt par la faim ».

Machinalement, les pas du soldat le menèrent au quartier maitre, auquel il demandât s’il restait une tente de libre pour se reposer. Le bonhomme répondait au doux nom d’Altof et arborait une moustache grise d’un bon quart de mètre d’envergure planté sur une figure anguleuse et creusé comme un pruneau desséché et glabre. Celui-ci lui indiqua une tente d’un blanc passé située juste à côté de l’armurerie du camp. En s’approchant Théodell sentir l’odeur puissance de fer et de graisse qui s’échappait de l’armurerie, mêlées au cliquetis des cote de mailles et au crissement des lames à l’affutage. Sa tente n’était pas grande mais comportais néanmoins une paillasse montée sur un rudimentaire sommier de bois, un broc d’eau claire et un porte armure ayant vus des jours meilleurs.

Le jeune homme ôtât son armure avec soulagement et l’installa sur le porte cuirasse. C’est alors qu’il s’aperçut que ça tunique de laine verte était déchirée au niveau des cote, surement a cause d’un coup des guerriers Dwimmen qui n’avait pas percé son plastron. Finalement, c’est le broc d’eau qui apportât le plus grand bonheur à Théodell car il put y laver sa longue chevelure blonde qui tenait plus du crin de poney après ces semaines de chevauchée et raser sa barbe devenue hirsute… Il finit par passer un bon coup sur son armure, faisant briller l’acier et le bronze autant qu’il put, changeant les lacets qui retenaient les pièces entre elles et récurant les creux de la crasse du voyage et du sang qui s’y était accumulé. Le résultat final arrachât un sourire au cavalier, sa cuirasse reflétait la douce lumière dorée de l’aube et le fanion noire fiché sur son casque, signe de son appartenance à la garde, avait repris quelques couleurs.

En sortant il amena ses armes à l’armurerie, demandant poliment au rémouleur si celui-ci pouvait faire affuter son épée et remmancher sa pique. Théodell se sentait un peu nu avec pour seul défense sa dague qui pendant à sa hanche.

En déambulant dans le campement, il surprit au coin d’une tente des silhouettes familières rassemblées autour d’un brasier qui dispersait les dernières ténèbres de l’aube. Il s’approchât sans saisir la conversation mais lança dès qu’il fut à quelque mètre
« - Puis-je me joindre à la compagnie ? ».
Niphredil lui lança un regard menaçant en se retournant, qui viras au simple agacement après un instant. Sans prendre compte du manque d’enthousiasme de l’elfe il s’assit avec ses nouveaux compagnons et tiras de ses poche une miche de pain, des tranches de jambon frais, du beurre et pour rassasier les esprits, une bouteille de bière forte empruntée à Altof.
Ce petit festin inattendu fit visiblement grand plaisir a Miston et Baudoins. Enfin, Théodell sortis une orange toute fraiche, qui n’aurait jamais poussé dans les contrées tempérées du Rohan, un met de luxe, et la tendit a Niphredil. Voyant son étonnement, il répondit « Avec les bons contacts et un peu de belle parole, c’est fou ce qu’on peut trouver sous le manteau. Un agrume venu tout droit des contré du sud pour madame » ponctuant sa phrase avec un sourire narquois. Il remarqua que les lueurs orangées que reflétait sa cuirasse semblait déranger l’elfe, sans trop savoir pourquoi, il défit son armure et la posa à côté de lui, enlevant même son casque et le posant sur la tête de miston pour le faire rire.
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Pardonner au méchant, c’est frapper l’innocent - Page 2 EmptyLun 25 Sep 2023 - 20:46
Altof regarda Théodell avec respect ; revenant tout droit d’une mission, le jeune guerrier s’était d’abord occupé de son équipement avant de se reposer et se nourrir. Un comportement digne de la réputation de ces hommes chargés de la sécurité du Château d’Or.  

Les armures et armes des autres rohirrims du campement n’étaient pas aussi brillantes que celles de Théodell, mais leur équipement était propre et le campement organisé. Les cavaliers n’avaient pas encore participé aux combats, et le capitaine Thedras veillait à la discipline parmi les rangs.

Pendant une poignée d’heures Niphredil, Théodell, Beaudoin et Miston furent laissés à leur propre sort pendant que les cavaliers de Thedras s’occupaient de leurs tâches. Certains prenaient soin des chevaux, d’autres des réfugiés, tandis que d’autres encore partaient en patrouille.

C’était l’occasion pour Théodell de faire davantage connaissance avec Niphredil et de mieux comprendre ses intentions et les raisons de sa présence au Rohan. Après tout, d’ici quelques heures il devrait faire un rapport au capitaine.

Le quartier maitre finit par revenir vers eux accompagné de deux assistants. Il donna à l’elfe, au géant à l’enfant un équipement basique : des gourdes en cuir, des couvertures et des rations sèches.

-Pendant votre captivité vous avez sans doute été dérobés de vos affaires. Nous sommes une force mobile donc nos ressources sont limitées, mais cela devrait pouvoir suffir pour vos besoins les plus basiques. Si vous avez d’autres besoins légitimes, venez me voir et je verrai ce que je peux faire. Je m’appelle Altof.

Il prit un ton sévère :

-Par contre, vous avez intérêt à prendre soin de ces affaires. Je suis le maitre de ces quartiers et aucun gâchis ne sera toléré.

Avant de s’éloigner, Altof donna néanmoins une pomme à Miston en lui faisant un clin d’oeil.

***

Les aventuriers remarquèrent aussitôt une activité croissante dans le campement. Des cavaliers étaient revenus, et plusieurs discussions vives prenaient place autour des tentes environnantes. Ils virent un officier s’approcher d’eux. Théodell put le reconnaitre comme étant le capitaine d’une des cinq éored ; inférieur en rang à Thedras mais un officier important.

-Messieurs, madame. Vous n’aurez malheureusement toujours pas le droit à une nuit de repos. Nous allons devoir lever le camp dès ce soir, d’ici quelques heures. Maître Beaudoin, souhaitez-vous rejoindre les cavaliers ?

Le géant regarda l’officier, avant de se gratter la tête et répondre en détournant le regard :

-Je suis un avant tout un fantassin, si vous prévoyez de traverser les plaines au galop, je serai un poids pour vous. Si vous avez une unité d’infanterie...

-Nos cinq éored sont une force de cavaliers mobiles. Mais un fantassin ne sera pas inutile. Vous aiderez à l’escorte des réfugiés. Nous avons arrêté de les diriger vers Aldburg pour l’instant, mais un village fortifié à plusieurs lieues d’ici pourra vous accueillir temporairement.

Le géant, soulagé non pas de fuir le combat mais plutôt de ne pas devoir quitter Miston, hocha de la tête avec enthousiasme.

-Les Dwimment ont pris mon marteau de guerre...

-Allez vous équiper auprès de l’armurier. – Le capitaine tourna le regard vers l’elfe – quant à vous, madame, nous ne pouvons pas vous laisser vous aventurer seule dans les plaines dans la situation actuelle. Encore moins maintenant que vous avez pris connaissance de nos effectifs et de notre localisation. Vous accompagnerez nos éored, et quand l’occasion se présentera nous vous escorterons jusqu’aux frontières de votre Gondor natal. Etes-vous bonne cavalière ? Rendez-vous chez le palefrenier, il vous prêtera une monture.

Finalement, l’officier se tourna vers Théodell :

-Soldat, le capitaine Thedras attend votre rapport d’ici une vingtaine de minutes.


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Niphredil Sarnelis
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Pardonner au méchant, c’est frapper l’innocent - Page 2 EmptyJeu 25 Jan 2024 - 9:47
- Pendant votre captivité, vous avez sans doute été dérobés de vos affaires. Nous sommes une force mobile donc nos ressources sont limitées, mais cela devrait pouvoir suffire pour vos besoins les plus de base. Si vous avez d’autres besoins, venez me voir et je verrai ce que je peux faire. Je m’appelle Altof.

Niphredil sursauta et se retourna brusquement pour découvrir un homme du Rohan plutôt agé mais baraqué, la dépassant clairement de plus d'une tête. Il était accompagné de deux autres personnes, qui paraissaient toutes petites à côté du géant.

Elle n’eut que le temps de cligner des yeux, légèrement étonnée par l’immense moustache fournie d’Altof avant de recevoir un paquet dans ses bras. La voix tonitruante du colosse poursuivit :
- Par contre, vous avez intérêt à prendre soin de ces affaires. Je suis le maître de ces quartiers et aucun gâchis ne sera toléré.

La semi-elfe souleva un des coins du tissu qui enrobait le paquet et aperçut des rations de militaires ainsi que des gourdes. Elle en était reconnaissante. Si elle avait été capable de retrouver ses armes après sa libération, le marteau de Beaudoin, leurs vêtements de rechange, couverture ou tout autre objet ayant une utilité autre que celle d’une arme était demeuré introuvable.
À ses yeux, il s’agissait d’une preuve de plus qui venait appuyer sa théorie : les Dwimmens n’étaient pas là pour envahir les terres du Rohan sur un plan militaire.

Quelque chose rendait également Niphredil quelque peu mal à l’aise : Atolf ne semblait avoir eu aucune réaction à la présence d’Ombre. Niphredil était cependant sûre qu’il l’avait vu, l’homme et la panthère avaient échangé un long regard quelques instants auparavant.

Un long regard grave et dénué de toute autre expression. Comme si la vue d’une aussi grande créature n’était pas nouvelle pour le quartier-maître, comme si Ombre n’était pas « à éliminer ou à contenir à tout prix » à ses yeux.

… était – il déjà allé en ces terres lointaines ? Connaissait-il déjà l’existence de telles creatures ?
L’elfe balaya ces pensées avec un léger bruit agacé. Cet homme, comme tous les autres, n’avait probablement jamais mis les pieds hors de cette partie du continent. Il était probablement du type à ne pas se laisser impressionner par quoi que ce soit, y compris un gigantesque félin occupé à engloutir des restes de ragout.

Une fois Atolf parti, Niphredil se leva quelque peu brusquement puis adressa la parole à Théodell, non moins brusquement :
- Eh bien, j’imagine que si l’on me donne des rations et du matériel, ce n’est pas parce qu’on prévoit me libérer. On dirait que je suis coincée ici pour un moment.

Elle partit sans attendre de réponse, sentant qu’il était peut-être un peu injuste de se défouler de la sorte sur le chevalier, qui ne faisait que suivre des ordres.
Autour d’elle, le camp semblait sortir de sa torpeur. Elle entendait des voix échanger frénétiquement, le bruit que dont les sabots de chevaux au galop et voyait des chevaliers courir dans tous les sens.

Elle tenta d’adresser la parole à plusieurs, espérant une réponse à ce qui pouvait causer toute cette agitation. N’obtenant aucune indication concernant quoique ce soit, et réalisant qu’Ombre ne l’avait même pas suivie, elle se résolut à revenir vers ses compagnons. Ils étaient fort heureusement toujours au même endroit et Théodell put lui fournir la réponse qu’elle cherchait; cette soudaine activité était attribuable au retour d’éclaireurs partis afin de s’assurer que la route était dépourvue de toute embuscade.
………………………………………………………………………………

- Messieurs, madame. Vous n’aurez malheureusement toujours pas le droit à une nuit de repos. Nous allons devoir lever le camp dès ce soir, d’ici quelques heures. Maître Beaudoin, souhaitez-vous rejoindre les cavaliers ?

Niphredil ne fit aucun effort pour réprimer un léger grognement. Sa dernière vraie nuit de sommeil commençait à dater un peu, et voilà qu’elle devait accompagner des cavaliers. Beaudoin et Miston devaient apparemment escorter alors qu’elle n’avait aucun espoir de s’en tirer à si bon compte elle supposait.

- Vous accompagnerez nos eored, et quand l’occasion se présentera, nous vous escorterons jusqu’aux frontières de votre Gondor natal. Êtes vous bonne cavalière ?

La jeune elfe failli s’étouffer. Cavalière … ? Elle n’était jamais montée sur un cheval.
Courir à côté des montures était également hors de question. En aucun cas, elle n’arriverait à soutenir l’allure imposée.
La mort dans l’âme, elle se rendit chez le palefrenier en traînant des pieds, soulevant ainsi de petits nuages de poussières. Ombre n’avait même pas levé les yeux de son bol pour la voir partir. Elle devrait affronter l’épreuve seule.

La tente du palefrenier était à l’autre bout du camp, à côté des enclos à chevaux. La bannière du cheval courant du Rohan était partout, autant par fierté nationale que par amour des chevaux.
Un homme d’une trentaine d’année au cheveux brun foncé leva les yeux du sabot du cheval qu’il était en train d’inspecter et s’avança vers elle en lui tendant la main.

- Vous êtes l’elfe arrivée hier soir je suppose ? Enchanté. Je m’appelle Aldhera. Vous avez été envoyée pour chercher une monture n’est ce pas ?

La semi elfe lui serra la main quelque peu décontenancée, il était rare que les gens s’avancent vers elle de manière aussi avenante, puis bredouilla une vague réponse qui s’excusait de ne pas savoir monter à cheval.

Aldhera leva un sourcil.
- Mais pourquoi est ce que le capitai- Enfin peu importe, il s’agira de vous choisir une monture avec soin. Un cheval docile ne réglera pas le fait que vous ne savez pas monter mais au moins, vous vous ramasserez le cul dans l’herbe moins souvent, fit-il avec un grand rire.

Niphredil passa le reste de la levée du camp à tenter de chevaucher sa nouvelle monture.
Elle n’avait absolument aucun talent naturel pour l’équitation (à sa grande déception) et se fit de nombreux bleus en des locations extrêmement variées.

Au bout de quelques heures, elle parvenait à (plus ou moins) rester en équilibre sur le cheval et se laisser porter avec la grâce d’une poche de pomme de terre.
Toute tentative de diriger la monture était infructueuse, malgré les conseils répétés d’Aldhera. Ne restait plus qu’à espérer que le cheval suivrait les directions et le rythme du groupe.

L’eored se forma, et elle retrouva Theodell, déjà en selle.
Les cavaliers avaient fière allure malgré leur fatigue apparente. Les armures brillaient dans le soleil levant et les bannières vertes et argent flottaient joliment dans la petite brise. Ombre n’avait finalement pas été mis en captivité et restait calement à côté des chevaux, qui avaient fini par accepter sa présence. Le ciel montrait tous les signes d’une magnifique journée à venir.
Niphredil leva la tête rêveusement pour admirer les filets de nuages et les premiers oiseaux.

Elle entendit soudainement un raclement de gorge derrière elle.

- Hem hem. L’eored est prête à partir, Niphredil, nous n’attendons que vous.
Il s’agissait de Theodell, à peine visible derrière le heaume de son casque brillant.

Avec un soupir, l’elfe se hissa (atterrit quasiment par chance avec une grâce remarquable) sur sa selle et grimaça.

Elle était certaine que son postérieur était uniformément bleu et elle ne s’en remettrait jamais.
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Pardonner au méchant, c’est frapper l’innocent - Page 2 EmptyDim 11 Fév 2024 - 21:13
La chaleur du feu de camp, la douceur du pain de seigle sur ses papilles, la camaraderie de ses frères d’armes, tout cela fit à Théodell l’effet d’une pleine bouteille de tord-boyaux et sa lassitude fit bientôt place à une joie franche. Plus il parlait avec Baudoins, plus il appréciait celui-ci. C’était un homme simple, dur au travail et plein de bon sens, des qualités que Théodell respectait énormément. Le petit Miston était un bon garçon lui aussi, pourvus qu’il soit en sécurité à Aldburg se dit le cavalier en se rappelant les corps mutilés des parents de la petite Daena qu’il avait sauvé dans les ruines fumantes de sa demeure. Cependant, si il y avais bien quelqu’un que Théodell n’arrivais pas à cerner correctement, c’était Niphredil. L’elfe semblais avenante et désireuse de tisser des liens, mais une forme de retenue et d’hostilité sous-jacente la retenais dans ces paroles. Après tout, cela se comprenais aisément, elle n’était guère plus qu’une captive dans le camps se dit Théodell en haussant les épaules. Il avait néanmoins une certitude sur elle, elle ne leurs était pas hostile, ce n’était qu’une vagabonde désireuse de vivre sa vie loin des affres du monde des hommes.

Mais la compagnie de Niphredil ne fut que de courte durée, celle-ci se leva brusquement après l’arrivée d’Altof, lançant une remarque vexé à Théodell. Visiblement, elle commençait à comprendre qu’elle était coincée ici avec l’éored pour un bout de temps. Théodell fut tenté de la rattraper tandis que celle-ci partait dans le camps en fulminant, à la recherche d’on ne sait quoi. Mais elle n’irait pas loin de toute façon, surtout accompagné de sa bête pensa Théodell. De toute manière, il devait aller faire son rapport au capitaine.

L’aube dardais de plus en plus ses rayons orangés entre les tentes des soldat, et bientôt le campement fut inondé de la lumière dorée d’une fraiche matinée. Le soleil faisait briller les heaumes et les pointes de lance au milieu des hennissement des chevaux et des parole des hommes somnolant, le camp reprenait de l’activité et le départ de l’éored était proche. Il se hâta donc vers la grande tente qui abritais l’état-major.

Thedras était toujours là, seulement ses lieutenants étaient tous partis, surement en train de se préparer pour la levée du campement. Ainsi Théodell pénétrât dans la tente pour trouver le capitaine en armure, fourbissant son épée avec une grande concentration. Malgré son grade, il reste un homme de terrain se dit-il. C’était un des grand avantage de l’armée du Rohan, celle-ci se composait presque uniquement d’homme de terrain, et la noblesse n’avait rien à voir avec le grade que l’on occupait, le simple éleveur de chevaux pouvait faire un guerrier aussi fière que le fils d’un maréchal.

« Capitaine, je reviens vous faire mon apport à propos de l’Elfe. Celle-ci ne me semble pas hostile, en tout état de cause ce n’est pas une ennemis mais seulement une coureuse des bois, une solitaire. »
Le jeune homme attendit la réponse de Thedras avant de poursuivre :
« Elle sait qu’elle va devoir rester avec nous, et bien que cette perspective ne semble l’enchanter, elle ne fera pas de troubles. Elle suivra l’éored, et nous pourrons même la laisser aller quand nous serons assez proche du Gondor, il me semble que c’est sa destination. »


Avec l’accord de Thedras, Théodell se retiras, mais pas avant que son capitaine l’informe qu’une troupe d’éclaireurs était revenue. C’était donc pour ça que l’on s’agitait tant dans le camps… Revenus au feu de camps ou siégeait Baudoins et le marmot, Théodell s’assis pour grapillé encore un peu de repos. C’est le moment que Niphredil choisit pour réapparaitre de nulle part. Celle-ci lui demanda d’où venais l’agitation dans le campement. Fort des informations fournies par Thedras, celui-ci répondit que des éclaireurs était revenus. Cela voulait dire qu’il était temps de partir, et l’excitation pointait dans la voix du jeune homme à la perspective d’enfin pouvoir faire quelque chose, de bouger au lieu de rester planté la dans l’incertitude et l’ignorance.

Il se leva pour se diriger vers l’armurie afin de reprendre son équipement quand un homme s’approcha de leurs petit cercle. Un capitaine d’éored, Feodel ? Feoden ? Eofeld ? il n’arrivait pas à se rappeler son nom, mais cela n’avait guère d’importance.
« - Messieurs, madame. Vous n’aurez malheureusement toujours pas le droit à une nuit de repos. Nous allons devoir lever le camp dès ce soir, d’ici quelques heures. Maître Beaudoin, souhaitez-vous rejoindre les cavaliers ? »

« A vos ordres capitaine, je vais me préparer de ce pas, qu’Eorl soit avec vous » répondit le garde royal, laissant Niphredil, Baudoins et Miston aux soins du gradé. Il jeta un rapide regard en arrière quand il entendit celui-ci parler de chevaux à une Niphredil consternée. De loin il fit un clin d’œil à celle-ci en guise d’encouragement. A l’armurerie, il remercia gracieusement Atolf pour ses services, son épée était de nouveau tranchante comme un rasoir et sa pique prêtre à sévir. Il décida ensuite d’aller prendre des nouvelles du pays auprès d’un groupe de soldats à l’entrainement aux abordx des enclos à chevaux. Il fraternisa avec l’un d’entre eux, Kandael, qui s’avéra être un des garde royaux faisant le guet devant la tente de Thedras quelques heures plus tôt. Celui-ci lui appris que le pays entier était sur le pied de guerre, certaines rumeurs faisait même état du départ d’une troupe de mille lances depuis Edoras, mené par le champion du Rohan lui-même, Gallen Mortensen. Au fond de lui-même Théodell repris confiance en l’avenir, si le Vice-roi, l’un des derniers grand Héro de la Terre du Milieu, venait combattre à leurs coté alors la victoire ne serait plus impossible. Peut-être celui-ci serait-il même accompagné de Wald, l’implacable capitaine de la garde. Après un instant de réflexion, il en vint à la conclusion qu’avec les armée d’Olaf, de Thedras et de Mortensen combiné, peut être leurs ost réussirait-il a retenir les Dwimmens, voir même à la repousser jusqu’à l’arrivé des troupes du Roi Fendor.

Après une longue discussion ponctué grand cris, d’éclat de rire et de verre de gnôle avec son nouveau camarade, Théodell, sentant l’imminence du départ, partis chercher Mithrin dans son enclot. L’excitation due à l’activité du campement faisait frémir la bête, et commençais aussi à gagner son maitre. Enfin les force bougeaient, enfin les pions se plaçaient et la partie avançait ! Il enfourcha son destrier, donna une forte accolade a Kandael, lui promettant de partager avec lui son fond de gnôle à la prochaine halte et partis à la recherche de Niphredil.

Il trouva celle-ci à coté d’un poney plus docile qu’un vieux chien de ferme, ce qui n’avait nullement l’air de la rassurée. Son regard était perdu dans le flot des cavaliers aux armures luisantes qui sortait au trot du campement, ne laissant derrière eux que des cendres et quelque ornière dans le sol.
« - Hem hem. L’eored est prête à partir, Niphredil, nous n’attendons que vous. » dit-il avec un sourire partiellement dissimulé par son heaume.
Elle grimpa sur sa monture avec une grimace de douleurs qui rappela a Théodell celle des blessés à l’infirmerie d’Edoras après les séance d’entrainement… décidément elle n’avait pas l’habitude de monter à cheval. Il partit au trot rejoindre le flot de rohirimms, suivit de près par Niphredil.

Alors que le soleil de midi éclairait fièrement leurs chemins, les immense plaines verdoyante de la marche Est se dévoilèrent devant eux quand ils franchirent les limites de la combe dans laquelle ils avaient établis leur campement. La brise sinuait entre les rares rochers affleurant au sol, faisant danser les brin d’herbe au rythme du vent.

« Dame Niphredil, c’est vers là-bas que nous allons dit-il en pointant le nord, vers l’Entalluve, c’est là-bas que nous devons joindre nos force avec les autre éored » Déclara Théodell en fixant l’horizon. Il continua sans attendre de réponse, suivant ses frère d’armes.
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Pardonner au méchant, c’est frapper l’innocent - Page 2 EmptyJeu 29 Fév 2024 - 23:00

Ils furent un peu moins de quatre cent à se mettre en route: trois des cinq éored qui étaient parties d'Aldburg sous les ordres de Thédras. Le reste des forces devait s'occuper des réfugiés et sécuriser les routes et villages environnants. Leur mission après tout n'était pas d'affronter directement les envahisseurs, mais plutôt de protéger le peuple rohirrim et renforcer les troupes du Maréchal Olaf.

Les chevaux se mirent en route au pas. Quatre cent cavaliers aux lances brillantes, et une semi-elfe mal installée sur une monture docile. Le campement disparut rapidement derrière eux, et ils se retrouvèrent à nouveau sur les plaines, en route vers l'Entalluve. Une fois que le terrain devint moins rocailleux, ils accélérèrent, et les chevaux passèrent au trot. Les puissants destriers du Rohan étaient capables de parcourir plusieurs dizaines de miles en une journée s'il fallait, un peu moins lorsqu'ils portaient des cavaliers en armure. Ce n'était pas le cas du palefroi de Niphredil, et encore moins de sa panthère. Au fur et à mesure, la distance entre la tête de la colonne des cavaliers et la semi-elfe commençait à s'agrandir.

Au bout de quelques dizaines de minutes, le capitaine Thédras siffla longuement en levant son bras, et fit demi-tour pour faire face aux cavaliers. Il semblait frustré:

-J'ai fait l'erreur de me fier aux légendes qui racontent que le peuple sylvain connait les langues de tous les animaux et peut faire obéir un cheval à chacune de ses commandes. C'est de ma faute, je n'aurais jamais du vous demander de quitter le campement avec nous. Dans le meilleur des cas vous ralentirez notre avancée, dans le pire votre lenteur mettra mes hommes en danger. Déjà que votre fauve rend les chevaux nerveux. Brambold! - il appela son second-en-commandement, le même officier qui avait annoncé le départ imminent aux voyageurs quelques heures auparavant - désignes deux cavaliers pour escorter l'Elfe soit vers la frontière du Gondor à l'ouest d'ici, ou bien pour la ramener jusqu'à notre campement avec les autres civiles si elle le souhaite.

Brambold acquiesça, et dit sans hésiter:

-Alden, Bramling. Vous avez entendu les ordres du capitaine. Accompagnez l'Elfe jusqu'à la destination de son choix et rendez-vous au campement!

Le capitaine se remit en route aussitôt - ils avaient déjà perdu assez de temps.

***

Les deux cavaliers désignés pour accompagner étaient très jeunes, bien que leurs épaules larges et la manière dont ils se tenaient en selle indiquaient qu'ils n'étaient pas des novices. Une fois que les autres cavaliers du Rohan disparurent derrière une colline, le premier des deux jeunes hommes retira son casque; son visage était rouge et il laissa échapper un grognement de rage.

-Nous voilà réduits au rang de nourrices alors que nos compagnons partent à la guerre!

Son compagnon, plus calme et visiblement gêné, se tourna vers Niphredil:

-Avez-vous choisi? Voulez-vous retourner au campement ou tenter une traversée vers le Gondor?

Quelques minutes plus tard, alors qu'ils s'étaient remis en route, le cavalier énervé fit ralentir son cheval pour se mettre au même niveau que Niphredil.

-Excusez-moi de m'être emporté...c'est juste que je sais que mon père l'a fait exprès, il veut pas que je l'accompagne jusqu'aux lignes de front! J'ai passé l'âge de rester dans le nid. Je suis Bramling, fils de Brambold. Mon père est un officier d'Aldburg...et vous? Je n'ai pas entendu votre nom.

Il regarda pendant un moment Niphredil d'un oeil critique, mais pas malveillant.

-Vous n'avez effectivement pas l'habitude de monter à cheval, n'est-ce pas? il faut commencer par avoir une bonne posture. Alignez vos épaules avec vos hanches, et regardez droit devant vous, ça va vous aider à maintenir l'équilibre mais aussi anticiper les mouvements du cheval. C'est la clef. Vous voyez, il faut apprendre le langage corporel du cheval et réagir aux changements de vitesse en restant en harmonie avec son mouvement. En vous penchant légèrement vers l'avant et vers l'arrière, et en utilisant vos jambes comme outil pour communiquer avec le cheval. Essayez!


***

La colonne des cavaliers avançait bien plus vite à présent. Mais au bout de quelques heures de voyage, l'ordre fut donné de s'arrêter à nouveau. Les chevaux semblaient nerveux. Thédras appela Brambold et Théodell à le rejoindre, et pointa son doigt vers le nord. Ce qui semblait d'abord être un nuage s'était avéré être une colonne de fumée. Le vent apportait une légère odeur de cendres.

-Avec la Grande Estive et la sécheresse qui s'est emparée des plaines, j'ai entendu parler des grands feux qui se propagent en dévorant les prairies et les forêts. C'est peut-être ça qu'on voit au loin. Dans tous les cas, il faut rester prudents. Le feu peut être une menace aussi importante pour les villages qu'une attaque des envahisseurs. Brambold. Prends le commandement et continues de faire avancer nos éoreds au pas vers le nord, les chevaux ont besoin de ralentir la cadence dans tous les cas. Je veux enquêter sur cet incendie en personne. Théodell, vous allez m'accompagner.

Les deux cavaliers se détachèrent du reste du groupe.

-Le vent souffle vers nous...si le feu brûle encore, il faudra être prêts à réagir très vite, car il peut littéralement nous dévorer en l'espace de quelques instants. Avez-vous déjà fait face à cet élément dans son état sauvage, Théodell?

L'origine de la fumée était assez éloignée; ils avaient du tourner un peu vers l'ouest pour s'en approcher, et leur vue était barrée par plusieurs grandes collines rocailleuses.



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Théodell
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Pardonner au méchant, c’est frapper l’innocent - Page 2 EmptyMer 20 Mar 2024 - 22:01
La vie de soldat du Rohan comportait quelques avantages, et au nombre de ceux-ci figurait entre autres celui de pouvoir casser du sucre sur le dos des plus mauvais cavaliers de la troupe. Seulement, Niphredil semblais bien décider à battre toutes les espérance du capitaine Thedras en matière de vitesse et d’entrain … Tant et si bien qu’il fallut se rendre à l’évidence, elle ralentissait la marche de toute la colonne. Il était surement temps de l’accompagner en dehors des frontières du royaume, loin de la guerre et des problèmes des hommes se dit Théodell. Il se sentait particulièrement attristé à l’idée de laisser aller sa nouvelle compagnes de route, mais après tout, il le fallait bien. Elle ne supporterait jamais les longues chevauché dans la plaine. Il vint à coté de l’Elfe et posa sa main sur son épaule.
« Ce fut un plaisir de chevaucher à vos cotés et de partager votre compagnie autour du feu cette nuit. Vous et moi avons aussi vécus le combat cote à côte, et cela ne s’oublie jamais. Vous serez toujours la bienvenue à Edoras et dans ma demeure, Niphredil, Adieu. » Il la prit dans ces bras pour lui signifier ses adieux à la manière des Rohirimms et lui dit au revoir de la main en la regardant partir entourer de son escorte.

Mais avec l’elfe partie, ils pouvaient maintenant chevaucher à vive allure. Après quelques heures, Thedras fit s’arrêter les éoreds, les chevaux, comme lui-même, paraissait soucieux et nerveux. Le capitaine appela Théodell et un dénommé Brambold à le rejoindre. Théodell remarqua alors l’odeur de brulé dans l’air et la longue colonne de fumée noire qui s’élevais vers l’horizon, derrière les collines. Le capitaine leur expliqua rapidement la situation, et il fut convenus que Théodell et son supérieur iraient sur les lieux enquêter sur l’origine de l’incendie.

« J’ai déjà vu les ravages du feu, lors du siège d’Aldburg ou après le passage d’une troupe de pillards sur une ferme calciné avec ses habitants… Mais je n’ai jamais eu à combattre les flamme sauvages d’un incendie d’estive. Mais, Capitaine, pensez vous que les Dwimmens sont à l’origine de ce feu ? ils ont pour habitude de bruler les villages où ils passent… dit Théodell en pensant à la bâtisse brulée jusqu’aux fondations où il avait trouvé la petite Daena. En tout cas, nous devrions nous hâter d’aller sur les lieux comme vous l’avez dit ! »

Alors que les deux homme chevauchaient vers la fumée, Théodell demanda quelques conseils à Thedras sur la meilleur manière de maitriser un feu, car visiblement l’officier en connaissait plus dans le domaine que le garde royale. Alors qu’ils franchissaient au galop les colline, l’origine du feu leurs apparus clairement .
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