Nom/Prénom : Aerend, fils de Galdwyn
Âge : 18 ans
Sexe : Masculin
Race : Homme
Particularité : Aerend possède une connexion profonde avec les chevaux. Une capacité rare à comprendre et à communiquer avec ses montures. Rien de surnaturel ou de magique. Un don lui venant de son père et qui a évolué au cours des années passées dans les écuries.
Alignement : Loyal bon
Rôle : Palefrenier, mais désireux de rejoindre une éored en tant que cavalier.
Équipement : Vieille épée émoussée. Lame en acier trempé; Garde en fer et manche en cuir.
Description physique : Aerend captive immédiatement ceux qui le croisent. De taille moyenne et élancé, il porte en lui une élégance naturelle même dans ses habits modestes et poussiéreux. Il est doté d'une carrure fine et athlétique, façonnée par des années de travail aux écuries et des entraînements à cheval. Ses cheveux blonds en bataille, d'une beauté révoltante, encadrent un visage aux traits harmonieux, à la fois doux et marqués par les épreuves de la vie. Ses yeux, d’un bleu limpide comme le ciel des grandes plaines, semblent toujours contempler un horizon lointain, chargés à la fois de nostalgie et d’un désir d’aventure. Ses pommettes hautes et son sourire sincère illuminent son visage, faisant de lui un être à l’apparence chaleureuse et accessible. Ses épaules larges témoignent d’une bonne force physique et ses mains, bien que couvertes de petites cicatrices et de callosités, sont habiles et douces lorsqu'il s'occupe de ses chevaux.
Aerend garde néanmoins un éclat particulier. Sa silhouette, dans les rues d’Edoras, attire les regards admiratifs, que ce soit de ceux qui connaissent son histoire ou de ceux qui sont simplement frappés par son allure charismatique et rayonnante.
Description mentale : Ce jeune garçon a été façonné par la douceur et la dureté des terres du Rohan. Et comme tout être de ce monde, il incarne parfois une série de paradoxes. Encore trop jeune sans doute pour oser tracer son propre chemin. Indéniablement, ses qualités sont très appréciées. C'est quelqu'un de profondément bienveillant et à l'écoute, aussi bien des humains que des animaux. Cette générosité le rend populaire parmi les gens qu'il croise. Il est aussi très intuitif, une intelligence vive brille dans ses yeux, et bien qu'il n'ait pas encore tout à fait reçu une éducation militaire digne de ce nom, il peut percevoir des nuances dans certains événements avec une acuité rare.
Cependant, ses qualités peuvent être la source de ses nombreux défauts. Aerend a peur de l'échec, ce qui le pousse à parfois éviter ses propres envies et ambitions. Et de cela naît une passivité face aux événements qui l'entourent. Il peut malheureusement observer son destin sans encore oser le changer, et cette inertie peut le rendre vulnérable. Ce qui le rend complexe, c'est aussi son besoin de validation. Sa petite popularité auprès des autres est souvent due à l'image qu'il projette, et la peur de décevoir les gens le pousse à agir ainsi.
Il veut être libre, mais il est prisonnier de ses obligations et porte le fardeau de l'héritage de ses parents. Ces conflits intérieurs font de lui un être d'une beauté fragile qui a besoin d'être fortifié, et peut-être qu'un jour une grandeur enfouie verra le jour.
Histoire :Aerend était né et avait grandi sous le soleil des Terres Royales, dans la cité d’Edoras. Depuis qu’il avait appris à marcher, ses journées se déroulaient dans l’écurie familiale. Sa mère, Elowyn, était une femme aimante et chaleureuse, bienheureuse d’accueillir soldats, nobles et paysans en sa grande demeure. Quant à son père, Galdwyn, les souvenirs qu’il en conservait étaient flous : une silhouette en armure, des histoires racontées à la lueur vacillante d’un feu de cheminée, et une promesse murmurée dans la nuit – celle qu’un jour, ils chevaucheraient ensemble sous les étendards des Rohirrims.
Mais le chagrin n’épargne aucun royaume, aussi prospère soit-il. Et il brisa la maison d’Aerend. Les récits de chevalerie, les légendes de l’or des Nains ou des royaumes lointains des Elfes s’évanouirent peu à peu avec les années. Et il porta très jeune le deuil de ses deux parents.
Sa nouvelle tutrice, Morwenna, une femme du grand monde, se vit confier la tâche d’élever Aerend. Elle était une lointaine cousine d’Elowyn et rejoindre la capitale n’était pas pour lui déplaire. Une dame à la beauté glaciale et très raffinée. Elle aussi avait connu le chagrin, mais elle le portait merveilleusement bien. En femme de poigne qu’elle était, elle entreprit de redonner vie à ces lieux. Exploitant la renommée des chevaux de Galdwyn et de sa demeure, elle vendait ou louait au plus offrant les montures et préférait limiter son accueil à des personnages de marque plutôt qu’à d’autres. Beaucoup soupçonnèrent que son ambition première était de rehausser le prestige de sa famille auprès de la cour.
Le personnel de la maison quitta peu à peu les lieux, laissant Aerend sans attaches, privé d’affection.
Il aurait tout donné pour chevaucher à travers les plaines et voir le monde au-delà des frontières d’Edoras, mais la réalité l’enchaînait aux écuries, où il travaillait sans relâche pour maintenir l’héritage de son père.
Les années passèrent, et Aerend devint d’une beauté rare. Ses cheveux blonds en bataille rappelaient ceux des guerriers de sa patrie, et ses yeux d’un bleu si limpide évoquaient les matins d’été. À mesure qu’il grandissait, il gagna en popularité, non seulement pour son apparence, mais aussi pour son charisme et sa capacité à aider les autres.
Malgré les durs labeurs et les humiliations quotidiennes, son visage restait souvent souriant et jovial. Là où ses mains s’épuisaient à nettoyer les bottes boueuses des voyageurs et à s’occuper des montures, son visage lumineux et son charisme naturel captivaient les passants. Lorsqu'il arpentait les marchés, les regards se tournaient irrésistiblement vers lui.
Cependant, pour les plus anciens du village, un pincement au cœur leur rappelait la tragédie de sa famille. « Le pauvre garçon… S'il savait ce qui lui est dû. », murmurait parfois une vieille femme au marché, en le regardant passer, un panier de provisions sous le bras. « C'est un fils de héros. » répondait un autre, un vieil homme appuyé sur sa canne. « Et pourtant, regardez où il en est réduit. »Les souvenirs de la grandeur passée de sa famille étaient encore vivaces dans la mémoire de ceux qui avaient connu ses parents. Il y avait cette amertume silencieuse, cette tristesse collective de voir le fils de Galdwyn et d'Elowyn réduit à une vie de servitude. Aerend, bien qu’aimé par beaucoup, semblait trop pris dans le tourbillon de ses tâches pour réaliser ce qu’il pourrait vraiment devenir.
Quelques voyageurs aussi avaient appris à connaître ce garçon attachant, même si la maison avait perdu de son éclat et n’était plus qu’une modeste halte sur la route vers Edoras. Les soldats en mission ou les riches marchands épuisés savaient que s’ils s’arrêtaient ici, ils auraient toujours droit à l’attention particulière d’Aerend, qui ne manquait jamais de veiller à leur confort. Certains racontaient même qu'il était capable d'apaiser les chevaux les plus nerveux, et d’autres qu’il chantait aussi gracieusement que sa mère. Et si la maison n'était plus que l'ombre d'elle-même, Aerend, lui, en était devenu l'âme.
Lorsque Morwenna quittait la maison pour ses affaires, Aerend filait en silence vers l'arrière des écuries, là où un homme l’attendait. Eócred, un ancien camarade de son père, un vétéran aux cheveux grisonnants, avait autrefois chevauché sous les mêmes bannières que Galdwyn. Pour lui, c’était le fils d’un frère d’armes, un héritier du courage et de l'honneur des Rohirrim.
« Ton père aurait voulu que tu apprennes cela. », murmurait Eócred en lui tendant une épée usée mais encore solide, ses mains fermes malgré son âge. Ensemble, ils s’entraînaient à l’écart des regards, loin de la surveillance de Morwenna qui aurait stoppé net ces sessions clandestines. Eócred lui enseignait non seulement à manier l'épée, mais aussi les bases de la stratégie militaire et les codes de l'honneur des cavaliers du Rohan. Chevaucher avec lui était devenu le seul moment où Aerend pouvait sentir le vent de la liberté. Il apprenait à se battre en selle, à contrôler un destrier en plein combat. Ces instants volés faisaient naître en lui un minuscule brasier d’espoir.
« Pourquoi restes-tu ici, alors qu’elle te traite si mal ? » demanda Eócred en soufflant dans sa vieille pipe en bois. Il était appuyé sur une grosse meule de foin en examinant Aerend de ses yeux perçants. Le jeune garçon s’arrêta net en élevant la selle de son cheval. « Parce que j’ai fait une promesse à mon père et à ma mère. Chérir la maison où nous avons été heureux. Ils adoraient cet endroit et je l’aime pour eux maintenant qu’ils ne sont plus là. »
Eócred ne répondit pas. Il savait qu’un jour Aerend chercherait à reprendre le chemin de son paternel, à quitter cette maison, et à répondre au même appel auquel il avait succombé avec son ancien compagnon de guerre.
Ce jour-là, murmura Eócred, l’héritier de Galdwyn renaîtrait.
Quelques semaines plus tard, une des foires de l’Estfolde avait lieu. Un événement des plus importants pour les agriculteurs, artisans et éleveurs de la région. Une partie de la noblesse du royaume s’affichait également et Morwenna faisait des révérences soigneusement calculées. Les festivités battaient leur plein et même un petit régiment d’Éoreds s'entraînait avec ardeur sur la grande plaine. C’est alors qu’il remarqua au loin un cavalier approcher, au visage sombre et fatigué. Son cheval, couvert de poussière, était épuisé. Aerend le remarqua à sa tête basse, ses flancs creusés et haletants ainsi qu’à ses oreilles anormalement tournées vers l’arrière. Une agitation parmi la foule ne laissait aucun doute : quelque chose d'important venait de se passer.
Aerend se faufila parmi la foule jusqu'à l’endroit où le cavalier s’était arrêté. Le messager descendit de son cheval et se dirigea droit vers les responsables de la foire, sa voix claire portant bien au-delà des premières rangées.« Gallen Mortensen, le vice-roi, est mort. Tombé au combat face aux Nurniens, les Dwimmens. Leur armée s’étend par dizaines de milliers, et le Rohan ne compte plus que peu de forces pour les affronter. La bataille au sud a été un massacre. » Un murmure d'effroi parcourut la foule, les visages passant de la curiosité à la peur. Aerend sentit son estomac se nouer. Mortensen, l’homme aimé du peuple, le protecteur du jeune roi Fendor, n’était plus. Pire encore, les ennemis venus du Mordor, les Nurniens, semblaient implacables.
Le messager continua, le ton grave : « Le roi Fendor a ordonné un repli stratégique. Les plus braves escortent déjà la veuve Mortensen vers Dunharrow. Les armées du Rohan sont réduites, et l’ombre d’une invasion totale plane sur nous. »
Aerend, pétrifié, écoutait avec attention chaque mot. Autour de lui, les commerçants commençaient à rassembler leurs affaires, pressés de rentrer chez eux. Les Éoreds, qui quelques instants auparavant exhibaient leurs compétences martiales, se préparaient maintenant à de véritables combats. Certains nobles murmuraient entre eux, évaluant déjà la meilleure façon de protéger leurs domaines ou de prendre les armes.
Aerend savait que tout allait changer. Le Rohan, autrefois prospère et stable sous la régence de Mortensen, commençait doucement à vaciller ; il devenait impératif de se battre pour défendre le Riddermark. Ce moment fut un rappel brutal de la fragilité de la paix des royaumes de la Terre du Milieu. Tandis que la foule se dispersait rapidement, Aerend restait là, immobile, conscient que la guerre allait bientôt frapper à sa porte et peut-être son destin par la même occasion.
~~~~~