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[Chapitre 1] Gardiens de la route | |
| Calion Palantir Ambassadeur des Elfes - Premier Nez
Nombre de messages : 589 Age : 29 Localisation : Rohan Rôle : Elnaith de la Maison du Roi
~ GRIMOIRE ~ -: Elfe Noldo -: 7500 à peu près -:
| Mar 22 Oct 2024 - 20:56 | | Ce sujet est la suite directe de la présentation de Aerend, disponible ICIUne terrible nouvelle venait de frapper la foire, le Vice-Roi Mortensen n’était plus. Une cohue s’était emparée du lieu, les charrettes se remplissaient de toutes sortes d’objets, de couvertures et d’outils, etc. Le cavalier qui venait d’arriver pouvait voir dans les yeux des paysans qui lui faisaient encore face que quelque chose d’autre les inquiétait. Ils regardaient par-delà lui, à l’horizon, à l’Est. Ils y apercevaient un nuage de poussière provoqué par le choc de fers à chevaux contre la terre sèche de la prairie.
Des cavaliers déjà présents ainsi que d’autres hommes d’armes tentaient de savoir qui cela pouvait bien être puisque à cause des derniers événements, il allait falloir dorénavant se méfier de tout mouvement de troupe.
La troupe se rapprochait, le bruit des sabots choquant le sol se faisait plus aigu à mesure de leur avancée et le nuage plus épais derrière eux.
Depuis le lieu de la foire, la foule s’était rendue compte que la cavalerie qui s’approchait le faisait sans formation, c’était à celui qui galoperait le plus rapidement. Cela ne réconforta pas les gens rassemblés qui étaient habitués à voir un éored évoluer en colonne ou en rang serré et pas en « tas de pus » comme cela se disait chez les fantassins.
L’agitation était à son comble, le premier cavalier avait déjà annoncé la couleur mais cette nouvelle vision avait provoqué une panique générale. Certains avaient déjà fui la zone, à pied, à cheval ou bien en charrette de bœuf. D’autres attendaient leurs mains posées sur les pommeaux des épées ainsi que les manches des haches, quelques arcs étaient sortis, une flèche encochée. Au fur et à mesure de leur approche, ceux qui n’avaient pas fui pouvaient constater qu’une dizaine de cavalier tout au plus chevauchaient dans leur direction, ce qui les rassura au vu du nombre de soldats présents de leur côté.
La cavalerie avait diminué sa vitesse, il se pouvait qu’il y ait un chef dans ce foutoir finalement.
Arrivés à hauteur de la foule restante et des hommes d’armes, les chevaux s’arrêtèrent. Les cavaliers étaient à l’image de leurs montures, exténués.
Le mouvement de panique avait cessé.
Ils étaient huit, tous poussiéreux et sales, certains étaient tâchés de sang séché et les montures l’étaient tout autant. L’un des Rohirrims avait une pointe de flèche logée dans son épaule droite et il se plaignait de vives douleurs à sa blessure ainsi qu’à sa tête, il transpirait abondamment.
Un cavalier se démarqua du reste de la troupe en faisant avancer sa monture alezane de quelques pas. « Je suis Hródgar, capitaine d’eored et voici le restant de mes hommes… Ses yeux brillèrent soudainement. Que quelqu'un soigne mon camarade blessé. Une flèche dwimmen l’a atteint… »
Un homme s’avança et se présenta comme soigneur de bêtes à l’occasion, il se proposa. Le cavalier fut descendu de sa monture et amené sur une charrette qui était tout près. Il fut pris en charge par l’homme.
Le chef de la troupe regarda autour de lui, il voyait des gens médusés. Le premier cavalier qui avait interrompu la fête expliqua à Hródgar la situation et celui-ci fut à son tour secoué d’apprendre la terrible nouvelle.
Le Rohirrim prit un air sévère.
« Ils étaient des centaines… Ils voulaient notre peau. Dit-il à l’assemblée. Nous l’avons chèrement défendue. Il soupira. Il s'adressa à la foule restante. Partez en direction de l’Ouest, vous y serez plus en sécurité. Pour le moment. » Murmura-t-il pour lui-même.
Son regard bleu se posa sur un jeune Rohirrim, son visage lui semblait familier. Il regarda les autres.
Il poursuivit.
« Je vais avoir besoin de vous tous pour surveiller la Route de l’Est le temps que les renforts nous parviennent. »
Hródgar regarda de nouveau le jeune homme et lui fit signe de s’avancer vers lui. Le capitaine le surplombait depuis sa monture.
« Ton visage… Ne m’est pas inconnu… Ou du moins il me fait penser à quelqu’un que j’ai très bien connu lorsque j’avais ton âge… Galdwyn, ça te dit quelque chose ? » Lança-t-il.
Dernière édition par Calion Palantir le Mar 5 Nov 2024 - 18:15, édité 1 fois |
| | | Aerend Citoyen
Nombre de messages : 2 Localisation : Edoras
| Dim 27 Oct 2024 - 23:26 | | Après l'annonce de la terrible nouvelle, un son lourd s'éleva au loin. Des sabots frappaient la terre, soulevant une épaisse poussière qui enveloppait huit cavaliers approchant dans un état visible de fatigue et de tension. Parmi eux, un homme blessé, le visage pâle et couvert de sueur, tremblait légèrement. La flèche brisée plantée dans son épaule témoignait de l’âpreté des combats récemment traversés. Le silence s’installa tandis que le capitaine lançait un appel à l’aide.
Aerend réagit sans hésiter. Il se tourna vers Eothain, l’un des rares domestiques restants des écuries de son père, ainsi qu’un ami de longue date, et lui désigna le blessé.
« Eothain, prends soin de cet homme, s’il te plaît. Ils ont besoin de tes mains de guérisseur. » dit-il, le souffle encore un peu court. « Oui, jeune maître. » répondit le domestique calmement, mais avec cette assurance que seule l’expérience pouvait donner. Il s’approcha pour aider le soldat à descendre de sa monture, le soutenant avec précaution pour éviter d’aggraver la blessure. La foule, d’abord curieuse, se tut devant la scène. Hródgar, le capitaine, enjoignit alors la foule de fuir vers l’Ouest pour se mettre en sécurité.
Pendant qu'Eothain installait le soldat blessé sur une charrette proche, ses gestes précis et assurés, Aerend leva les yeux vers le capitaine, un mélange de respect et de détermination dans le regard. Il remarqua que l’homme semblait avoir un besoin urgent d’aide pour sécuriser la route. Les mots d’Eothain résonnèrent dans son esprit : « Ils ont besoin de vous aussi, jeune maître. » Aerend jeta un coup d’œil hésitant vers Hródgar, que ses propres pensées avaient visiblement plongé dans un souvenir ancien.
Le capitaine, lui aussi troublé, fixait Aerend. Il hocha légèrement la tête, comme emporté par une mémoire lointaine, puis murmura :
« Ton visage… ne m’est pas inconnu… ou du moins, il me rappelle quelqu’un que j’ai bien connu quand j’avais ton âge… Galdwyn, ça te dit quelque chose ? »
À l’évocation de Galdwyn, un frisson parcourut Aerend. Entendre ce nom, ici au milieu de la foire, éveilla en lui une vague d’émotions inattendues. C’était comme si les souvenirs de son père et le poids de son héritage réapparaissaient avec une force inattendue, plus pesants que jamais.
Il sentit son cœur s’alourdir, et une chaleur lui monta au visage. Le choc était d’autant plus vif qu’il n’avait pas imaginé voir un capitaine de l’envergure de Hródgar le relier, d’une manière aussi directe, à ce passé qu’il avait encore espéré pouvoir mettre de côté. Ses doigts se resserrèrent discrètement autour des rênes de sa monture, cherchant à s’ancrer dans le présent pour contenir son trouble.
Tandis que le capitaine observait Aerend, attendant une réponse, le jeune homme inclina légèrement la tête, cherchant à éviter le regard perçant de Hródgar tout en lui adressant un sourire réservé. Ajustant les rênes comme pour se donner contenance, il choisit de ne pas répondre directement à la question sur Galdwyn, ni pour confirmer ni pour nier ce que le capitaine semblait deviner, sans pour autant paraître impoli.
« Si vous le permettez, capitaine, nous avons les ressources nécessaires ici pour prendre soin de vos hommes. Et s’il vous faut d’autres bras pour tenir la route, je me mets à votre disposition. » #Aerend |
| | | Calion Palantir Ambassadeur des Elfes - Premier Nez
Nombre de messages : 589 Age : 29 Localisation : Rohan Rôle : Elnaith de la Maison du Roi
~ GRIMOIRE ~ -: Elfe Noldo -: 7500 à peu près -:
| Mar 5 Nov 2024 - 19:35 | | Hródgar avait senti que sa question avait gêné le jeune homme. Mais tant pis, en période de guerre et après une défaite cuisante comme la sienne, on ne se confond pas en excuse pour si peu.
Le jeune Rohirrim lui proposa l'aide de ses gens ainsi que la sienne, un comportement que Hródgar appréciait le geste, il lui rappelait définitivement Galdwyn.
"Ton aide comme celle des autres est la bienvenue évidemment. Nous manquons cruellement d'hommes sur le terrain, si tu t'en sens capable suis moi."
Un gobelet de bière blonde lui fut apporté par un garçon avant qu'il ne parte dans une charrette. Le capitaine remercia chaleureusement le garçon âgé d'à peine dix ans en frottant sa main gantée sur son crâne bien blond. Il lui sourit et le vit rejoindre sa mère. Il apprécia le breuvage mousseux, un peu trop d'ailleurs pour lui mais elle était gratuite et avait un goût de "reviens-y" quand-même. Le liquide rafraichit son gosier, il la savoura pleinement.
Hródgar regarda autour de lui des soldats rassembler leur barda ou bien seller leurs chevaux. Il pouvait voir la peur dans certains de ces cavaliers, une peur obscurcie par le courage dont il font preuve en étant volontaire après les récits de la mort du Vice-Roi ainsi que la fuite in-extremis du capitaine d'eored.
Ce dernier descendit de son cheval, il tendit son bras droit à ce jeune homme qui lui était plus que familier.
"Quel est donc ton nom, volontaire ? Celui-ci lui répondit. Eh bien bienvenue dans ce merdier qu'est la guerre. Tu sais manier une épée ?"
Hródgar reçut une réponse de son interlocuteur auquel il répondit "très bien".
Le capitaine réussit à rassembler une vingtaine de cavaliers en plus des survivants de sa fuite. Peu étaient expérimentés au combat ou au commandement.
Après les derniers préparatifs, Hródgar décrivit la mission : "surveiller la route de l'Est et en faire fuir toute bande nurnienne s'y présentant."
"Rien de compliqué." ajouta le Rohirrim.
Ils quittèrent la foire désertée et rejoignirent la route désignée, direction l'Anórien.
Ils s'écartèrent de la route principale, ils l'avaient en main courante à gauche. Des collines verdoyantes déformaient le terrain à leur droite. Hródgar eut un mauvais pressentiment, il descendit de son cheval, s'agenouilla et posa son oreille droite au sol.
"Quelqu'un ou quelque chose approche. Vite."
Il désigna une colline sur laquelle ils pourraient mieux observer, cachés. Hródgar voulait éviter le contact direct.
Allongé sur le sol, le capitaine aperçut une bande de dix individus à cheval au maximum.
"Tu as sans doute la vue la plus affutée que la mienne, dit-il à Aerend allongé à sa gauche, que vois-tu ?"
Aucun parmi les hommes observés ne montaient normalement, comme s'ils montaient pour la première fois. Ils semblaient gauches, ne sachant pas diriger leurs montures. |
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