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Sujet: Sont-ils encore nos frères?
Learamn

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Rechercher dans: Zulg-ai-Gathol   Tag boldur sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Sont-ils encore nos frères?    Tag boldur sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 30 Juin 2021 - 16:19





Tel un roc inébranlable, Boldur faisait face seul à la horde de fauves qui l’encerclaient, la salive aux lèvres. Faisant tournoyer avec vigueur sa menaçante masse d’armes autour de lui, il forçait ses assaillants à garder leurs distances. Les cadavres des plus téméraires gisaient aux pieds de l’officier de la Garde de Fer, décidé à livrer combat jusqu’au bout de ses forces. Ces mêmes forces qui, malheureusement, commençaient à décliner au fil des minutes. Ses mouvements devenaient moins vifs, les bras plus lents et l’immense arme qu’il maniait se faisait de plus en plus lourde au fil du combat et des brèches s’ouvrait dans sa défense jusqu’ici intraitable. Réactif il parvint à esquiver au dernier moment la lame sombre d’un sabre gobelin en se baissant légèrement mais ne put éviter la gueule du Warg qui se jeta furieusement sur lui. Le premier choc, un violent coup de museau pour l’étourdir, le fit tomber au sol. Mais il en fallait plus pour sonner le vétéran qui eut la présence d’esprit de se saisir de sa dague pour l’enfoncer à l’intérieur du palais de la créature qui s’écroula au sol en se tordant de douleur. Recouvert de sang de la tête aux pieds, incapable de déterminer s’il s’agissait du sien ou de celui de ces bêtes; Boldur se remit tant bien que mal sur pied tout en crachant de belles quantités de liquide vermeil. Il était mal en point mais toujours debout. Masse d’arme dans une main, dague dans l’autre; il écarta les bras et poussa un nouveau cri de défi face aux ennemis qui lui faisaient face et qui hésitèrent une fraction de secondes face à cet adversaire dont la détermination et la résilience relevaient de la folie pure. Pourtant, compte tenu de leur supériorité numérique écrasante, l’affaire aurait dû être entendue depuis bien longtemps. Un des gobelins, sans doute plus courageux éperonna sa monture pour qu’elle se rue sur le Naugrim qui se prépara au choc qui pouvait s’avérer fatal. Mais ce dernier ne se produisit jamais. En plein élan, le Warg fut percuté par un de ses congénères, faisant au passage valser la peau-verte qui le montait. Sans réfléchir ou essayer de déterminer la cause de cette confusion, Boldur bondit et fracassa le crâne des deux bêtes qui avaient chuté dans cette formidable collision. En se redressant, il reconnut la silhouette trapue de Gurdann qui avait dû être à l’origine de cet évènement salvateur. Il avait plongé sa pique dans le dos du fauve en bondissant sur son dos rugueux et avait tant bien que mal essayé de diriger sa nouvelle monture contre son gré en direction des adversaires du Capitaine. Une manœuvre plus ou moins réussie mais qui avait sauvé la mise à un Boldur qui n’en menait pas large. Mais le Garde de Fer avait lui aussi chuté sous la force de l’impact entre les deux loups.

“Allez debout Soldat! La bataille est loin d’être finie!”
cria Boldur en allant se placer au côté de son subordonné.

Il disait vrai. Malgré tous les efforts de Sharrin et les siens, il y avait encore une bonne quinzaine de Wargs en parfait état de santé qui continuaient d'assaillir les survivants des Monts du Fer. Pris dans le combat, ils n’avaient pas le temps de compter combien de leurs frères étaient déjà tombés mais un simple coup d’oeil sur le gazon rougi jonché de corps suffisait à leur faire comprendre qu’à ce rythme-là, il ne resterait bientôt plus aucun Nain du groupe partie de Zulg-ai-Gathol. Hormis Boldur et Gurdann, tous les combattants encore debout s’étaient regroupés autour du Seigneur des Collines Noires, alignés dans un cercle étroit faisant office de rempart pour protéger leur guide. Pour avoir la moindre chance de survivre, rejoindre le reste de la troupe paraissait être la seule solution viable. Encore fallait-il que leurs ennemis leur en donne l’opportunité. Et pour le moment c’était loin d’être le cas.

Dos à dos, les deux Nains, s’unissaient pour repousser les incessants assauts des créatures. A plusieurs reprises, le couperet ne passa pas loin. Gurdann sentit clairement l’haleine fétide d’un Warg quand celui-ci fit bruyamment claquer ses crocs à quelques centimètres de son oreille droite. Ce n’était pas passé très loin. Toutefois, en se couvrant mutuellement leurs arrières, Boldur et Gurdann, purent tenir pendant de longues minutes. Mais là encore, leur formidable endurance n’était pas éternelle et la fatigue commençait à gagner leurs membres. Conscient de l’issue probablement tragique de cet affrontement, Boldur souffla à son acolyte.

"Déplaçons-nous lentement, toujours dos à dos, en direction du groupe. C’est notre seule chance de survie.”

Ils purent ainsi gagner du terrain et réduire, lentement mais sûrement, la distance qui les séparait du reste des Nains regroupés un peu plus loin. Ils auraient pu tenter de courir à toute vitesse vers leurs frères d’armes mais en étant ainsi découvert ils risquaient de s’exposer aux flèches et crocs ennemis. Comprenant leur plan, un des gobelins saisit son arc courbe et tira un trait en direction de Gurdann. L’extrémité de la flèche vint égratigner le haut de son épaule, là où la cuirasse ne le protégeait pas. La blessure n’était que peu profonde mais le guerrier pouvait sentir le sang couler lentement le long de son large torse. La guerre avait bien commencé pour Gurdann Cœur-de-Chênes. Déstabilisé par cette attaque et encore sous l’emprise de la douleur, le Nain ne vit la charge du Warg qu’à la toute dernière seconde, juste ce qu’il fallait pour éviter les canines meurtrières de la bête mais pas son épaule puissante qui le heurta en plein visage. Il ressentit un craquement et une douleur intense au niveau du nez qui se mit instantanément à saigner abondamment. L’os avait probablement volé en éclats.

Mais là n’était pas le plus important.

Le Warg avait raté sa cible initiale mais n’avait pas pour autant interrompu son attaque. Solide et puissant, il avait résisté au choc avec le Nain et poursuivit son effort. Et ses crocs avaient finalement trouvé une cible idéale. Pris dans son dos, Boldur ne put rien faire pour éviter l’immense mâchoire de l’animal qui se referma subitement sur sa nuque. Les longues dents acérées furent initialement stoppées par le casque de bronze qu’il portait et recouvrait la majeure partie de sa tête. Mais victime de l’impact, il chuta en avant. Devenu proie facile, il n’eut pas le temps de protéger sa gorge nue des canines du fauve qui lacérèrent les chairs sans la moindre pitié. Prise de rage, le Warg poussa un hurlement et se redressa légèrement pour asséner le coup fatal.  Seul un carreau parfaitement tiré par Waldrum, témoin éloigné de la scène, accorda un sursis à l’officier Khazad. Le trait vint se ficher dans le cœur de l’animal qui s’écroula dans un grognement, près de Boldur, allongé au sol et incapable de se relever.

“Gurdann...Gurdann...Gurblbl…”

Le capitaine se mit à gémir mais ses mots se perdirent dans un gargouillis peu ragoûtant, sa bouche étant inondée de son propre sang. Quand enfin le soldat nain arriva à sa hauteur, il ne put que constater les dégâts. La plaie au niveau de la gorge était béante et des litres de sang continuaient à s’écouler sans s’interrompre. Les organes internes avaient été broyés et toute tentative d’arrêter l’hémorragie semblait vaine. Mais Boldur ne comptait pas implorer pour sa vie.

“Prenez-là...Prenez-là...Montrez la lui… Vous devez la lui donner…”

Dans un dernier effort surhumain il leva son bras et déposa dans la paume de Gurdann la chevalière que ce dernier avait pu apercevoir la veille au coin du feu. La bague, frappée du blason des Imhaznâg était étrangement froide au toucher malgré les nombreuses heures passées à courir sous un soleil de plomb. Boldur, dont la voix s’affaiblissait de plus en plus et qui ne devint bientôt plus qu’un murmure ajouta alors.

“Cœur-de-Chênes...Sharrin...Dites-lui…Les masques...Les masques...C’est une folie…Une folie...Ne faillez pas Cœur-de…”


La fin de sa phrase se perdit dans un profond soupir. Dans un ultime souffle.

Tels furent les derniers mots de Boldur Poing-de Bronze. Chef du clan des Imhaznâg. Capitaine de la Garde de Fer. Héros de Zulg-ai-Gathol.

Sa tête retomba au sol et son âme quitta son enveloppe charnelle. Son regard, jadis plein de rage et de hardiesse, était désormais vide, tourné vers le ciel.

Pourtant, pour Gurdann, l’heure n’était pas encore aux larmes. Il se retrouvait désormais seul face aux ennemis et s’il ne ralliait pas rapidement le reste du groupe, il périrait à son tour. Serrant fermement sa hache dans sa main droite, il put apercevoir du coin de l’oeil la masse d’armes de Boldur qui avait atterri quelques mètres plus loin. Pour se frayer un chemin dans la mêlée, deux armes ne seraient peut-être pas de trop...
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Rechercher dans: Zulg-ai-Gathol   Tag boldur sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Sont-ils encore nos frères?    Tag boldur sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 8 Juin 2021 - 15:37


Boldur écouta attentivement la longue tirade de Gurdann. S’il était étonné par les dires du Garde, il ne laissait transparaître que bien peu d’émotions. Toutefois, il fronça très clairement des sourcils quand son interlocuteur évoqua cette fameuse “Voie du Fer”, comme si ce n’était pas la première fois qu’il entendait ce terme. Visiblement circonspect, l’officier le laisse cependant aller jusqu’ au bout de sa pensée. Mâchonnant un morceau de viande séchée, Boldur plongea son regard dans les flammes virevoltante qui dansaient devant eux.

“Fou?”
fit-il avec un petit rire.

Le guerrier reprit quelques gorgées de miruvor.

“Peut-être l’êtes-vous Cœur-de-Chêne. Mais au fond...ne le sommes-nous pas tous un peu?”

Il balaya du regard le reste du petit groupe. Tous ces guerriers prêts à braver milles dangers si loin de leur foyer, si loin de leur clan pour suivre la quête insensée d’un vieux Conseiller bravache et contestataire. Il y avait certes du courage en eux, beaucoup même, mais une partie de celui-ci pouvait aussi s’apparenter à une forme de folie. Pourquoi se lancer dans cette quête si dangereuse, dans cette guerre qui ne les impliquait pas directement?  La passion, la détermination, le fanatisme; autant de sensations que Boldur connaissait bien. Il avait vu beaucoup de Gardes de Fer passer par ces phases, lui-même les avait connus avant de trouver son équilibre. Le quotidien militaire, la guerre constante, se lever chaque matin pour se battre pour la survie des siens, encore et encore… Même parmi les survivants, rares étaient ceux qui s’en sortaient indemnes.

“Gurdann, reprit Boldur, cette détermination qui est la vôtre, “cette Voie du Fer” qui vous anime; c’est ce qui fait votre force. Cependant prenez garde à ce qu’elle ne devienne pas également votre plus grande faiblesse.  La frontière est parfois ténue.”

Sur ces avertissements, le vétéran retira la chevalière de son index et l’observa sous toutes les coutures à la lumière du feu. Sur la pierre d’onyx était gravées les armoiries du clan des Imhaznâg: une imposante masse d'armes sortant des flammes de la forge.

“Mon propre fils, porté par ses désirs passionnés de gloire et de revanche, a quitté Zulg-ai-Gathol au début de la reconquête il y a des mois de cela. Depuis, aucune nouvelle. Peut-être est-il mort à Kalil Abad ou sur les flancs des Monts Brumeux...Mais j’ai, au fond de moi, ce rêve fou de voir père et fils libérer Gundabad côte à côte.”

Sur ces paroles emplies d’une mélancolie teintée d’espoir, Boldur engloutit la fin de son repas et s’allongea près du feu.

“A présent prenez du repos. Nous repartirons au pas de course dès l’aube. Si nous voulons sauver votre ami, alors il nous faut rallier la coalition au plus vite.”


Petit à petit, tous les membres du corps expéditionnaires trouvèrent un sommeil plus ou moins agité.

Seul Sharrin se tenait debout un peu plus loin, le regard absorbé par l’horizon, son âme hantée par les démons qui l’habitaient.


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Boldur n’avait pas menti, le réveil du lendemain fut grandement matinal et la troupe reprit sa route sur un rythme de course soutenu. S’il était bien connu que les Nains étaient mieux bâtis pour la vitesse et les courtes distances, les soldats de corps d’élite comme la Garde de Fer se distinguaient également du fait de leur endurance et leur capacité à répéter des efforts soutenus sur des journées entières. Les Nains se relayaient toujours pour porter la civière d’Oboron, sans exception, et ce furent plus d’une dizaine de lieues qui furent traversées chaque jour par les hommes du Seigneur des Collines Noires.  Laissant derrière eux les derniers sommets des Monts du Fer et la brume de la forêt des Gul-Hai, ils se trouvaient désormais plus à l’Ouest, à la confluence des fleuves Lanquevelle et Rugris, les deux affluents septentrionaux de l’Anduin. Plus loin, près du rivage se dressaient les ruines de Framsburg, l’ancienne capitale des Eothéods avant que ceux-ci ne migrent vers le Sud et les Plaines du Riddermark au cours du Troisième Âge pour ne jamais revenir. Visiblement certains peuples vouaient moins de vénération à leur terre d’origine que les Khuzdûl.
Certes, quelques pêcheurs originaires du Val avaient réinvesti certaines habitations et vivaient de la pêche en ces eaux florissantes mais cela faisait des siècles qu’aucun Rohirrim n’avait été aperçu en ces lieux. Sharrin et les siens ne s’attardèrent pas à Framsburg, Therkâ Nala n’était plus très loin.

Le vieux Seigneur leva alors subitement le poing, ordonna une halte aux siens qui échangèrent un regard surpris. Le soleil était encore haut dans le ciel et depuis leur départ des Monts Du Fer, ils avaient pris l’habitude de marcher aussi longtemps qu’il faisait jour. Cet arrêt soudain était pour le moins étrange.

Quelque chose n’allait pas.

Sharrin s’agenouilla et balaya le sol, écartant quelques brindilles et touffes d’herbes pour révéler le sol boueux et encore humide sur lequel ils évoluaient. Le Seigneur avait pris de l’âge mais son sens de l’observation était toujours aussi acéré. Il avait repéré quelque chose qui l’inquiétait. Pour en avoir confirmation il invita Gurdann à se rapprocher et pointa du doigt ce qu’il venait de découvrir au sol.

Spoiler:




Les empreintes, marquées de quatre doigts touffus et de longues griffes acérées, continuaient sur des dizaines de mètres et paraissaient bien fraîches.


“Gurdann...avec votre expérience du combat...Vous voyez bien la même chose que moi n’est-ce pas?”
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Rechercher dans: Zulg-ai-Gathol   Tag boldur sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Sont-ils encore nos frères?    Tag boldur sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 31 Mai 2021 - 16:22

Le tranchant de la hache s’éleva, l’acier sifflant l’air avant de s’abattre brutalement sur la jambe bloquée du pauvre Oboron; le tout devant les regards effarés de toute la petite troupe de Nains. L’homme blessé fit de son mieux pour retenir ses cris de douleur qui devait sans doute être insoutenable, serrant les dents, il se contenta de lâcher plusieurs grognements bruyants qui s’intensifièrent au moment où Gurdann tâcha de cautériser la plaie de façon peu académique.  L’application de la flamme sur le membre tout fraîchement sectionné pouvait en effet quelque peu chatouiller.  Waldrum s’avança alors auprès du blessé et extirpa de son sac un bandage qu’il appliqua sommairement avec des onguents sur l’affreuse blessure du soldat, il n’était ni médecin ni guérisseur mais il avait, au cours de ses études, étudié quelques notions de biologie lui permettant de connaître les premiers justes nécessaires. Grâce à la réactivité de Gurdann et le savoir de Waldrum, les jours d’Oboron seraient encore un peu prolongés mais en l’absence d’un véritable guérisseur et d’une possibilité de repos, le destin du Garde paraissait bien funeste.

“C’est tout ce que je puisse faire.
Expliqua Waldrum. Espérons que les médecins de la coalition sauront traiter la plaie à Therka Nalâ.”

Le reste du contingent s’était dispersé près de l’entrée de la caverne. Certains pansaient les plaies qu’ils avaient pu contracter lors des affrontements, d’autres reprenaient péniblement leur souffle. Dans un coin, Farmli, laissé seul, pleurait la mort de son ami terrassé dans les gobelins et dont le corps ne connaîtrait jamais la dignité d’une cérémonie funéraire. Au total, trois guerriers des Monts du Fer avaient péri dans la Deuxième Bataille de Zahar-Bazân. Un tribut, certes lourd, mais qui aurait pu s’avérer bien plus lourd sans l’échappatoire trouvée par Gurdann et l’arbalète secrète de Waldrum dont les restes encore fumants étaient éparpillés près du mur de pierre qui s’était formé pour donner suite à l’éboulement, séparant les Nains de leurs ennemis.

Au bout de quelques minutes de répit relatif, Sharrin se redressa et harangua ses troupes.

“Allons Khazâd! l La route est encore longue et il ne faudrait pas traîner ici, qui sait de quels maléfices les peaux-vertes peuvent user pour nous atteindre? Allons, allons! Debout! L’heure n’est pas aux lamentations et au défaitisme! Bientôt nous marcherons tous ensemble sur Gundabad.”

Pour agrémenter ses paroles, il releva virilement le jeune Farmli sur ses pieds et lui adressa une tape puissante sur le plastron. Il saisit ensuite son immense hache qu’il déposa sur son épaule et sortit de la caverne, vers l’extérieur de la montagne, là où le Soleil régnait en maître et où les Gobelins se faisaient plus rares, du moins l’espéraient-ils.


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On avait bricolé à la va-vite un brancard de fortune pour transporter un Oboron bien faible et encore incapable de se déplacer. Solidaires, tous les membres de la compagnie s’étaient relayés pour porter la civière, y compris le Seigneur des Collines Noires qui avait tenu à descendre la côte la montagne en se chargeant de la sécurité du grand blessé. Les Gardes du Fer , qui avaient dû, braver les bourrasques de vent glacial qui balayait les sommets glacés des montagne septentrionales, arrivèrent finalement jusqu’au pied des monts, là où s’étendait une forêt aussi dense qu’inquiétante. Une légère brume, probablement provoquée par la condensation des cristaux de glace, recouvrait les cimes des arbres densément feuillus.  Certains nains eurent quelques mouvements d’hésitation à la vue de de paysage, une incertitude qui n'échappe pas à un Sharrin passablement agacé.

“Allons! Ne me dîtes pas que vous avez peur de ces vieilles histoires d’esprits habitant la forêt? Balivernes et racontars! Depuis quand la Garde de Fer, se laisse impressionner par la première légende de comptoir venue? “

Piqués au vif, les guerriers s’engouffrèrent tous dans les bois au pas de course. Ils marchèrent ainsi de longues heures dans l’atmosphère feutrée, calme et quelque peu inquiétante de cette forêt. Le feuillage des arbres était épais et la lumière du soleil se raréfiait à mesure qu’ils progressaient au cœur de la vallée. A plusieurs reprises, ils crurent détecter des mouvements furtifs au cœur de la végétation, mais ils n’aperçurent pas l’ombre d’un animal ou d’un quelconque être surnaturel.  Leur imagination leur jouait-elle des tours?

Alors que le crépuscule approchait, il fut finalement décidé de passer la nuit dans une large clairière où ils établirent sommairement leur modeste campement. Satisfaits de pouvoir enfin profiter de quelques de repos et d’un peu de détente, les Nains s’assirent à même le sol. On distribua des rations pour le dîner alors que des flasques de miruvor circulaient de main en main pour rassurer corps et esprits.

Oboron, toujours allongé sur son brancard, avait perdu connaissance et son large torse se soulevait lentement au rythme de sa pénible respiration. Le Capitaine Boldur s’approcha du blessé et posa sa main rugueuse sur le front détrempé du pauvre hère.

“Il est brûlant. Commenta-il avec le visage fermé. Si nous ne rallions pas bientôt la Grande Armée, j’ai peur que…”

Il laissa sa phrase en suspens. De toute manière, il n’avait pas vraiment besoin de l’achever pour qu’on en comprenne le sens. L’officier s’installa alors juste à côté de Gurdann.

“Vous avez fait preuve d’un grand courage ainsi que d’un sang-froid à toute épreuve au sein de la forteresse Gurdann Cœur-de-Chêne. Vous nous avez montré la voie et avez sauvé votre ami d’une mort certaine.  Nous avons tous été très impressionnés, y compris le Seigneur Sharh-Narag, je l’ai vu dans son regard. Il n’est pas toujours clément mais il sait reconnaître les braves, soyez en certain.”


Boldur porta à sa bouche la bouteille d’alcool qu’il tenait depuis de longues minutes. Après en avoir pris deux généreuses gorgées, il fit claquer sa langue avec une expression satisfaite avant d’en offrir à son subordonné.  

Il désigna Oboron du menton et demanda:

“C’est vous qui le connaissez le mieux Gurdann. Si jamais les choses devaient mal tourner, alors nous devrons avertir ses proches, sa famille. Vous les connaissez certainement non? Il n’y a sûrement rien de pire que de laisser une mère, une épouse dans l’incertitude du deuil. Tant que l’on n’a pas de confirmation, que l’on ne voit pas le corps, on se rattache toujours à ce fol espoir que l’être tant aimé soit encore vivant, quelque part, par miracle…”

La voix du vétéran s’était soudainement enrouée et Gurdann crut même voir ses pupilles s’humidifier légèrement. Il pouvait aussi remarquer que Boldur serrait fortement dans sa paume, la chevalière de son clan qu’il portait habituellement sur son index.

“Vivant quelque part.…par miracle oui...”
répéta-t-il encore, le regard plongé sur les armoiries gravées dans la bague en argent.

Il reporta alors son attention sur Gurdann. Les larmes avaient disparu et sa voix avait repris son ton affirmé et autoritaire.

“Cœur-de-Chêne, nous sommes tous prêts à mourir pour notre peuple, pour notre patrie. Mais pour se lancer dans cette quête aussi folle, il nous a fallu plus, à nous tous. Quelque chose au fond de nous, pour nous motiver. La poursuite de la gloire pour les uns, de la richesse pour les autres, la recherche d’un être aimé. Oboron, Farmli, Le Seigneur Sharrin, moi-même; nous nous sommes tous engagés dans cette mission pour nous mettre à la recherche de quelque chose de précis et de différent pour chacun d’entre nous et qui nous motive à laisser notre pays derrière nous pour avancer au-devant d’une mort presque certaine.”


Il reprit plusieurs gorgées d’eau-de-vie et ajouta finalement.

“Même vous Gurdann, même vous.”
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Rechercher dans: Zulg-ai-Gathol   Tag boldur sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Sont-ils encore nos frères?    Tag boldur sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 19 Mai 2021 - 1:18



L’arme secrète de Waldrum faisait des ravages et à mesure que les troupes gobelines, effrayées par les étincelles et le tintamarre s’écartaient devant la compagnie de Nains, Gurdann commençait à comprendre de mieux en mieux pourquoi Sharrin avait tenu à avoir l’ingénieur à ses côtés pour son périple vers la coalition. Le vieux Conseiller était encore capable de préparer quelques coups stratégiques magistraux. Et celui-ci leur permettrait sans doute de leur sauver la vie. Guidés par Cœur-de-Chêne qui ouvrait vers la voie vers le fameux passage qui leur permettrait d’atteindre la surface, les Gardes de Fer veillaient à ne pas se faire déborder sur les flancs part des peaux-vertes plus farouches et perverses et aussi assez folles pour venir braver le feu des fils d’Aulë qui sévissait avec fureur. Emerveillé par la puissance de l’arbalète et l’utilisation idoine qu’en faisait Gurdann, Boldur ne put s’empêcher d’émettre un sifflement d’admiration avant de tapoter l’épaule de l’ingénieur qui se trouvait juste devant lui.

“Quel boulot Waldrum! Si on s’en sort vivant, on vous devra tous une fière chandelle!
-Une pinte de bière suffira.”
Répondit le principal intéressé avec un large sourire qui fut accompagné par un rire bruyant de l’officier qui fut coupé court par la charge d’un gobelin qui avait tenté de lui sauter dessus. Bien mal lui en avait pris, une fraction de seconde plus tard, son corps immonde et inanimé chuta dans le précipice tandis que sa tête hideuse roulait aux pieds des Nains.

L’effet de surprise avait joué son rôle et ils avaient réussi à s’approcher considérablement de leur échappatoire en laissant derrière eux la forteresse de Zahar-Bazân. Toutefois, les gobelins, loin d’être stupides, comprendraient bien vite que la fameuse arme secrète faisait plus de bruits et d’étincelles que de réels dégâts. Et alors là , ils seraient complètement submergés par l’ennemi. Il fallait donc avancer au plus vite pour continuer à profiter de leur avantage.

Oboron à ses côtés, Gurdann continuait à recharger inlassablement l’arbalète et faire feu, droit devant sur les fous qui osaient se mettre sur leur chemin. Les pétarades s’enchaînaient tandis que les innombrables petites étincelles illuminaient les profondeurs sombres de la grotte.

Ils empruntèrent alors un sentier, près de la paroi en obsidienne, qui devenait de plus en plus étroit à mesure qu’ils progressaient. Dans la confusion et le chaos des affrontements, ils n’y voyaient plus grand chose, mais purent clairement sentir la bouffée d’air frais qui leur parvint depuis une cavité présente dans le mur. Ils étaient clairement sur la bonne voie.

“Cœur-de-Chêne! Oboron! Couvrez-nous!”


Les deux amis se placèrent donc près de l’entrée du passage, prêt à canarder quiconque s’en approcherait et ne porterait pas de barbes. Pendant ce temps-là, les survivants de la Seconde Bataille de Zahar-Bazân s’engouffrèrent un à un dans le tunnel. Tout se passait comme prévu, mais les gobelins, eux n’arrêtaient pas de se montrer de plus en plus nombreux. A chaque fois qu’ils en tuaient un, deux autres semblaient remplacer le défunt.

A reculons, les deux Nains se dirigèrent à leur tour vers la galerie qui devait les mener hors de ce guêpier mais afin d’assurer leurs arrières, ils ne pouvaient pas offrir leur dos à leur adversaire. Par chance, le passage était étroit et seuls une poignée de gobelins pouvaient les suivre à la fois. Mais ils n’étaient pas tirés d'affaires pour autant.

Continuant à tirer dans tous les sens comme un acharné pour garder ses ennemis à distance et pris par l’adrénaline, Gurdann ne sentit pas la chaleur qui commençait à monter dans les deux réservoirs disposés en-dessous du manche. Il ne fit d’ailleurs pas non plus attention aux vibrations qui rendaient l’arme de moins en moins stable à chaque fois qu’il tirait. Et ce qui devait arriver arriva. Pris par la surchauffe, le combustible qui rendait cette arme si efficace finit par exploser avec grand fracas dans une formidable explosion. Ce ne fut pas une pluie d’étincelles qui sortit alors mais une véritable trainée de flammes qui vint consumer presque instantanément le bois de l’arbalète. Sous l’impact Gurdann fut propulsé plusieurs mètres en arrière et heurta la paroi rugueuse du passage secret. Dans un sens, son petit vol plané fut une chance pour lui et lui permit d’échapper au pire. L’explosion avait provoqué l’effondrement des poutres en bois qui soutenaient l’entrée du souterrain et un éboulement s’ensuivit presque instantanément, ensevelissant au passage les quelques gobelins les plus rapides qui n’avaient pas hésité à s’aventurer dans la galerie à la suite des Naugrims. Au moins le passage n’était plus accessible depuis Zahar-Bazân. Certaines peaux-vertes , pourtant, furent assez agiles pour éviter la chute de lourdes pierres et purent fondre sur les Nains qui se voyaient déjà tiré d’affaires.

Quelque peu sonné, Gurdann ne remarqua qu’à la dernière seconde l’ennemi qui avait bondi sur lui, coutelas en main. Cœur-de Chêne rassembla ses forces et ne put que bloquer le coup en s’emparant à deux mains du poignet armé de la créature. Le bras de fer se poursuivit pendant de longues minutes. Chacun poussant pour sa vie. Le monstre sifflait, grognait, riait, criait, souriait et surtout gagnait étonnamment du terrain; la lame de la dague sombre se rapprochait dangereusement de la carotide de Gurdann Cœur-de-Chêne. Et la dernière image qu’il aurait de ce monde serait le rictus hideux gravé sur un visage atroce qui s’envolait avec une gerbe de sang gluant. Une gerbe de sang? En effet, la tête du gobelin venait d’être complètement écrabouillé par un coup de masse d’armes dévastateur.

“Cela fait déjà deux fois que je vous sauve la mise Maître Gurdann. Tâchez de faire en sorte que cela ne devienne pas en habitude.”
s’exclama Boldur d’un ton dont il était difficile de déterminer s’il s’agissait d’une plaisanterie ou d’un réel avertissement.

Plus loin la poignée d’autres gobelins qui s’étaient engouffrés dans le passage avaient été neutralisés mais déjà, de l’autre côté, l’on entendait les griffes des peaux-vertes raclaient les grandes pierres qui les séparaient. Cela n’était qu’une question de minutes avant que la voie ne soit dégagée.

“Tout le monde est là? Bien! Alors on continue!’
Ordonna Sharrin.

Pourtant l’un des guerriers Khazâd n’avait pas répondu à l’appel. Présent au côté de Gurdann pendant la majeure partie des combats, Oboron n’avait pas été assez prompt quand l’éboulement s’était enclenché suite à l’implosion de l’arme. Il avait tout juste eu le temps de faire un pas en arrière pour éviter de mourir écrasé mais n’avait pas éviter la lourde pierre qui s’était effondré sur sa jambe gauche, écrasant os et chairs. Le fier Nain souffrait le martyr et serrait les dents pour ne pas hurler sa douleur.

Boldur adressa un regard à Gurdann. L’officier comprenait la peine du Garde mais les enjeux étaient si grands. Déjà les gobelins approchaient.

“Il n’y a pas le temps Cœur-de-Chêne, je suis sincèrement navré. Il nous faut tous quitter cet endroit maudit au plus vite ou nous y resterons tous.”


Oboron, malgré la douleur insoutenable qui l’accablait trouva les ressources pour implorer son ami de toujours

“Ecoute les Gurdann. Même si tu parviens à me libérer, je ne serais qu’un poids pour le groupe.”

Le choix était simple: laisser son ami de toujours à une mort certaine et permettre à la troupe de s’échapper sans plus de dégâts ou décider de sauver Oboron au risque d’emmener tous les siens dans un combat qu’ils ne pourraient pas gagner. D’autant plus que bouger la pierre qui tenait le Nain au piège ne semblait pas une mince affaire, le plus puissant des Naugrim ne pourrait assurément pas la faire bouger d’un iota. Mais peut-être y avait-il une autre solution, moins idéale mais plus efficace.
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Rechercher dans: Zulg-ai-Gathol   Tag boldur sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Sont-ils encore nos frères?    Tag boldur sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 24 Fév 2021 - 19:22


L’officier écouta attentivement le récit d’Oboron. L’air grave, les sourcils froncés, il était bien difficile de lire la réaction du Naugrim qui restait parfaitement impossible. Si les faits d’armes du Garde de Fer l’impressionnait vraiment, il n’en montrait rien. Il prit quelques secondes pour examiner la médaille que lui avait tendu le guerrier, comme pour en vérifier l’authenticité à l’aide son œil expert. Après un long silence il lâcha simplement:

“Là où nous allons, dans les profondeurs des cavernes de gobelins, nulle breloque ne vous sauvera de leurs griffes acérées. Nulle récompense autre que la Mort nous attend.”

L’officier Khazâd prit encore quelques instants supplémentaires pour réfléchir et finit par déclarer.

“Bon très bien… Vous deux, rejoignez la Porte de Dain. C’est de là que nous ferons route vers l’Ouest. Si l’on vous demande, répondez que vous avez été sélectionné par Boldur Poing-de-Bronze en personne.”


L’officier les abandonna alors, continua sa recherche parmi les rangs de guerriers Nains.

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Quelques dizaines de minutes plus tard, la vingtaine de soldats d’élite triés sur le volet s’étaient en effet rassemblés devant la fameuse porte de Dain. Le porche majestueux avait été érigé plusieurs siècles auparavant en honneur de l’un des plus grands Rois des Monts du Fer. L’édifice ne se distinguait point par sa finesse ou son élégance mais ces gigantesques piliers qui soutenaient l’intérieur de la montagne avaient de quoi intimider les rares voyageurs étrangers qui parvenaient à rallier Zulg-ai-Gathol.

Les braves étaient désormais prêts à faire route. Autour d’eux, Gurdann et Oboron pouvaient reconnaître quelques visages familiers; des autres Gardes du Fer, parmi les plus valeureux, qui avaient été eux aussi choisi pour accompagner le Seigneur des Collines Noires dans sa folle croisade. Sharrin et son second, Boldur, étaient bien évidemment eux aussi là.  A leurs côtés se trouvait un curieux personnage, un Nain dont l’armure rudimentaire semblait bien ridicule en comparaison aux scintillantes cuirasses des Gardes. Il portait également un large paquetage dont la forme était aussi étrange qu’intrigante. Le Nain en question veillait sur son sac avec une extrême prudence et ne semblait pas vouloir s’en séparer.

Le signal fut alors donné. Nul cor ne retentit et nul cri de guerre ne fut prononcé. Un simple ordre de marche aboyé par Boldur et les aventuriers s’engouffrèrent dans les profondeurs obscures de la Montagne le plus silencieusement possible. Ils seraient déjà loin quand le Conseil de la ville serait mis au courant de leur quête.

Ils marchèrent ainsi dans les entrailles de la Terre pendant de longues heures. L’étroit passage était éclairé par les torches lumineuses de confection Naugrim et qui pouvaient brûler bien plus longtemps que les simples rondins de bois qu’utilisaient les Hommes.




Alors lentement, à mesure qu'ils s'éloignaient de leur capitale, les voix des nains s'élevèrent à l'unisson. En harmonie, ils entonnèrent le chant des Gardes de Fer. Une musique dénuée de paroles, seules les notes graves de leurs voix rocailleuses résonnaient sur les parois rocheuses des montagnes. La mélodie des braves. Une tradition millénaire qui se transmettait de générations en générations. Une marche militaire aussi silencieuse que majestueuse; certains disaient qu'il s'agissait là d'une composition de Durin lui-même; d'autres affirmait même que c'étaient avec ses notes là que Aulë avait jadis participé à la création d'Arda avant de forger ses enfants. Ce qui était certain c'était que cette prière silencieuse les atteignait tous au plus profond de leur âme.

Sharrin ouvrait la voie et la troupe suivait. Gurdann et Oboron avait été affecté à l’arrière garde en compagnie de deux autres gardes plutôt bavards. Leur tâche était aussi claire qu’un gisement de Mithril: couvrir les arrières de leur camarade et éviter toute rencontre impromptue. Les gobelins rôdaient en nombre dans les galeries du Monts du Fer et il fallait se montrer paré à toute éventualité.


Juste devant eux, le nain au gros paquetage se dodelinait comme il le pouvait et chancelait au gré du poids de l’immense baluchon qu’il traînait. La scène était quelque peu ridicule à voir et les Gardes du Fer ne pouvaient que s’interroger sur la raison de la présence de ce Nain qui n’avait rien d’un guerrier. Sharrin n’avait-il pas dit que seuls les plus braves guerriers seraient du voyage? Que faisait cet énergumène au sein de leur groupe d’élite? Et puis ne leur avait-on pas ordonné de voyager léger?

Le Khazâd en question paraissait cependant bien réservé et n’avait pas vraiment cherché à faire la conversation à un quelconque membre du groupe. Était-il intimidé par ces larges guerriers armés jusqu’aux dents? La timidité n’était pourtant pas courante parmi les Nains du Mont de Fer?

Et puis que diable transportait il si précieusement?
Sujet: La bataille des Trois Rois : la Porte du Destin
Boldur

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Rechercher dans: Aldburg   Tag boldur sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La bataille des Trois Rois : la Porte du Destin    Tag boldur sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 28 Sep 2012 - 1:30
Du brouillard, en pleine guerre, que demander de mieux ?

Entendait-on une voix de nain dans le tumulte qui saisissait Aldburg. La cité rohirrim était en cours des derniers préparatifs à la défense, les soldats étaient occupés à s'occuper de renforcement, de sceller les chevaux voire à s'échauffer avant le combat.
Boldur était au milieu de toute cette organisation, ne sachant réellement que faire, il scrutait le ciel, regrettant le mauvais temps qui s'annonçait.

Nous les nains, nous n'avons pas de brouillard dans nos mines, nous n'y est pas habitués...

Continua le nain alors que les soldats ne faisaient que passer sans l'écouter. Boldur regarda à droite à gauche en quête d'interlocuteurs mais il remarqua rapidement qu'il se parlait seul. Il haussa les épaules puis parti en direction d'autres nains pour rejoindre son régiment. Les 40 nains dont il allait faire partie se trouvaient à l'intérieur des fortifications.
Une fois l'équipement enfilé, le casque posé sur sa tête et sa hache à la main, il regarda les hautes fortifications les séparant du champ où allaient se présenter les ennemis. Il s'exclama aussitôt aux nains qui étaient à côté de lui :

La mine c'est notre quotidien mais on n'est pas pour autant destiné à devenir des rochers... Si jamais les traîtres ne réussissent pas à passer leur tête de par dessus le mur, nous risquons de n'en entendre seulement les cris, voilà ce qu'on aura rapporté de cette guerre !

Tant qu'on ne connait pas les commandements on ne peut rien prédire
, répliqua un autre nain.

Pendant ce temps, un homme galvanisait les troupes. Les nains ne l'entendaient presque pas et attendaient leurs propres dirigeants.
Le calme se répondait peu à peu avant la tempête qui allait faire rage dans la cité. Chacun se recentrait sur soi, tendant l'oreille à la moindre approche ennemie.
Boldur ne parlait plus non plus. Il avait envie de combattre, d'aider les nains et les rohirrims dans ce combat qui était pour la paix. Il ne ressentait pratiquement aucubne peur, sans doute était-ce de n'être qu'à cette place au sein de ce régiment, pensant ne rien voir ni ne rien toucher au combat.

#Orwen #Boldur
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