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Sujet: Un retour à Annuminas
Sirion Ibn Lahad

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Rechercher dans: Annúminas   Tag caron sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Un retour à Annuminas    Tag caron sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 15 Mar 2024 - 15:23

L'homme de la Rose Noire esquissa un sourire à la remarque du Tribun sur le paiement de son repas.

- Il est vrai que ma solde provient du royaume... Donc vous n'avez pas vraiment tort.

Isan laissa la question de Forlong au sujet de ses soldes de retard sans réponse et le laissa terminer sa chope. L'aubergiste lui amena le nécessaire que pour se raser et entama dans le vif. Le nouvel arrivant en profita pour assouvir sa curiosité et combler les vides de ces derniers mois. Isan ne s'attendait pas vraiment à devoir jouer au conteur, mais il se laissa persuader sans véritablement opposer de résistance.

- Le seigneur Enon est tombé gravement malade. Si son physique est défaillant, il semble que son esprit lui joue parfois des tours. Ici, il a toute sa raison puis là, il ne se rappelle plus qui se trouve face à lui. Un mal bien malheureux.

L'homme leva les yeux vers Forlong. Le Loup Blanc -comme on l'appelait ici et là- regagnait à chaque passage du coupe-chou une année de jeunesse et retrouvait peu à peu un semblant de noblesse. Ses mois de captivité et d'errance avaient fait du guerrier un être malnutri. Le visage plus émacié, les bras flottants davantage dans ses vêtements. Pourtant, Forlong gardait ce je-ne-sais-quoi qui lui donnait une aura singulière. Isan l'imaginait sans mal porter haut les couleurs du royaume sur un champ de bataille et raviver la flamme dans le coeur des soldats. Forlong était de ceux qui ne reculaient jamais face à l'adversité.

- L'Intendant est bien ici à la capitale, n'ayez crainte. Je vous en prie.

Isan laissa le revenant prendre les devants avant de quitter l'établissement. Ensemble, ils rejoignirent l'écurie où se trouvait la monture du tribun. Ils marchèrent ensuite jusqu'à atteindre le palais. Si Forlong n'était pas le moins du monde à l'aise au milieu de la cité, perdu qu'il était dans ce capharnaüm, Isan y était comme un poisson dans l'eau. La rue des épices, la descente du coton, les artères menant à la grand place, il connaissait chaque recoin de la cité comme sa poche. À plusieurs reprises, il se retourna comme pour s'assurer que Forlong le suive à la trace.

Au pied des grandes marches du palais, Isan accéléra la cadence avalant l'escalier tel un jeun homme. Il échangea deux mots avec l'un des gardes qui les laissa entrer, non sans un regard pour l'homme aux cheveux blancs qu'Isan amenait dans son sillage. Le temps avait passé depuis la dernière visite du Loup Blanc entre ces murs, leur souvenir était peut-être frais et pourtant cette sensation de grandeur avait de quoi en déstabiliser plus d'un.

Les couloirs, les corridors, les terrasses, le duo arpenta un long moment le dédale du palais avant d'arriver enfin devant un grand bureau, sorte de secrétaire où un petit homme les accueillit.

- Isan.
- Je viens avec le tribun.
- Oui, très bien. L'intendant va vous recevoir.


L'homme se leva et invita Isan et Forlong à patienter. Il disparut derrière une porte avant de revenir quelques minutes plus tard, accompagné d'un autre homme bien plus grand et aussi large qu'une armoire.

- Merci d'avoir patienté, l'intendant est encore en rendez-vous mais vous pouvez vous installer dans le petit salon. Caron va vous conduire.

Forlong croisa le regard du dénommé Caron.


Le visage dur et le dos bien droit, il ne faisait aucun doute sur les capacités martiales du chevalier. Sa cape blanche ne laissait pas non plus de place au doute. Caron appartenait à la Rose Blanche. L'homme se tourna de côté comme pour inviter Forlong à le devancer. Isan, lui, demeura en retrait.

- C'est ici que nos chemins se séparent, mon seigneur. Ce fut un plaisir que de vous rencontrer et d'échanger. Peut-être aurons-nous d'autres occasions et qui sait, vous aurez peut-être le sou que pour m'offrir une chope.

Ce fut sur ces paroles pleines d'humour et un sourire en coin qu'Isan s'inclina avant de s'éclipser. Forlong put donc se diriger vers le petit salon, accompagné par Caron. Si Isan s'était révélé être un compagnon de voyage des plus distrayants, Caron était son exact opposé. Pas un mot ne s'échappa de sa bouche et sa mine n'incita pas non plus au dialogue. Fort heureusement, ils arrivèrent très vite dans l'antichambre des bureaux de l'intendant.

La pièce était plus longue que large et à l'autre bout, une modeste fenêtre venait offrir le peu de lumière qu'il lui était possible de donner donnant une ambiance très feutrée à l'endroit. Caron montra du doigt une chaise au tribun puis alla se placer devant la seule autre porte du salon. Sans aucun doute la porte menant aux bureaux du maître des lieux. C'est dans ce silence que Forlong remarqua bientôt qu'ils n'étaient pas deux, mais bien trois à patienter.

Assis du même côté de la pièce que Forlong, un autre homme semblait patienter. Vêtu d'un simple gambison de couleur sombre et d'un plastron de cuir, il ne ressemblait pas au premier paysan venu mais n'avait rien d'un grand noble non plus. Le simple fait qu'il doive patienter ici démontrait qu'il n'avait rien d'un puissant.

Et pourtant, Forlong Neldoreth, Tribun militaire de l'Arnor était là, lui aussi.

L'homme se risqua à croiser le regard du Loup Blanc. Il sembla hésiter avant de se risquer à ouvrir la bouche, sous l'œil aiguisé de Caron muet comme une carpe.

- Salutations à vous. J'espère que vous êtes patient car cela fait déjà un bon moment que j'attends. Notre bon intendant semble bien occupé, fit-il un sourire en coin tout en jetant un regard méfiant à Caron. Pour quoi êtes-vous là ?
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