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Sujet: L'appel à l'égorgement
Elwën

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Rechercher dans: Cair Andros   Tag corbey sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: L'appel à l'égorgement    Tag corbey sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 31 Mai 2015 - 20:05
Corbey se trouvait consigné dans les immenses cuisines de la garnison, avec pour tout compagnon, un vieux chat qui passait d'écuelle en écuelle pour en laper le fond. Tout ça parce qu'il avait eu le malheur d'être surpris en train de goûter un agréable vin du pays pendant son tour de ronde. Il fallait préciser que ce vin était à l'origine destiné à l'un des capitaines et qu'il n'avait fait qu'en prélever un peu à la source, c'est-à-dire aux cuisines. Mais personne n'était obligé de connaître ce détail.... Toujours est-il que cette mésaventure l'avait directement conduit devant le capitaine Valmar. Il n'était pas près d'oublier cette entrevue, s'étant fait passer un sacré savon, repartant avec  la promesse que, s'il s'avisait de recommencer, il était quitte pour un jugement disciplinaire. Pour le moment, il n'avait écopé que d'une liste de corvée longue comme le bras, ce qui, de son modeste point de vue, était déjà largement suffisant pour pardonner son crime.

Alors qu'il s'évertuait à laver les écuelles sales du repas du soir, des éclats de voix lui firent prestement lever le nez de sa tâche. Était-ce une bagarre qui se déclenchait dehors ? Enfin un peu d'animation dans cette garnison ! Vérifiant que personne n'était en vue – on ne savait jamais, l'un de ses camarades lèche-bottes pourrait avoir la bonne idée de le dénoncer au sergent – il quitta prestement la cuisine et remonta les quelques degrés de pierre qui le séparait de la cour intérieure.
Humant avec bonheur la fraîcheur de l'air nocturne, agréable après les odeurs rances de cuisson qui flottaient continuellement dans les cuisines, il constata que la cour était vide. En revanche, il avait l'impression que la moitié de la garnison était agglutinée sur les murailles. Certainement pour observer une patrouille de rangers qui rentraient au bercail.  Déçu, il s'apprêtait à retourner à son travail, lorsqu'une alarme stridente retentit dans tout le fort.

Abasourdit, il observa ses camarades accourir à toutes jambes vers les baraquements, se ratatinant contre un mur afin d'éviter de se faire piétiner. Une fois la vague passée, il leur emboîta le pas et se retrouva dans une file de soldats attendant de récupérer leur équipement. Il en profita pour interroger son plus proche voisin sur ce qui se passait. Celui-ci lui répondit d'un vague haussement d'épaule en ajoutant qu'il ne faisait qu'appliquer la procédure associée au signal d'alarme. Une fois son équipement enfilé, son arme à son côté et son encombrant bouclier dans la main gauche, Corbey se sentit pataud. C'est que cette armure n'était vraiment pas pratique ! Et il devait peser une tonne avec ça sur le dos....

Entendant un sergent rugir que les soldats d'infanterie de la quatrième unité devaient se rendre sur le champ au pont Sud, il s'y dirigea sans véritable enthousiasme. Mais l'homme semblait être dans tous ses états et mieux ne valait pas le contrarier en obéissant promptement. Il aurait tout de même bien aimé qu'on lui explique ce qui se passait ! Pour nécessiter toute cette agitation, on devait se trouver au bord d'une grande catastrophe. Ou peut-être était-ce le capitaine Valmar qui organisait des manœuvres d'entraînement ? Cela ne le surprendrait guère venant de sa part. Il n'aimait rien tant qu'infliger des exercices humiliants ou sans intérêt à ses hommes. Il devait en ce moment même se trouver à l'une des fenêtres tout en prenant un plaisir malsain à les observer se démener et à s'agiter dans tous les sens tel des poules en cage.

Devant la porte Sud se trouvait une véritable marée humaine, dont les éléments se déplaçaient en électrons libres, sans discipline aucune. En bref, c'était une joyeuse pagaille que le second du capitaine Valmar et quelques vaillants sergents essayaient tant bien que mal d'organiser en lançant des ordres à tout va. Une fois installé dans le rang, le jeune recruté surprit ses camarades de ligne en grande conversation sur l'origine de la menace.

-Paraît qu'il sont des milliers à être massés sous les murailles !
-Des Orcs ?
-Mais non imbécile, on l'aurait su depuis longtemps si des Orcs s'approchaient d'ici ! Y en a qui disent qu'ils viendraient du Sud, d'autres que ce s'raient des Orientaux.
-Ce n'est donc pas un simple exercice inventé par Valmar, intervint Corbey, une pointe d'angoisse dans la voix.
-Sûr que non ! Regarde, le voilà qui arrive, annonça le soldat tout en pointant son doigt vers la droite.

Effectivement, le capitaine avançait vers eux d'un pas pressé. L'organisation n'étant visiblement pas à son goût, il se mit à crier ce qui ressemblait à des instructions. Au bout de plusieurs minutes, les unités commencèrent à être véritablement en ordre et l'agitation retomba progressivement. Si bien que Corbey put entendre distinctement le capitaine les appeler à tenir leurs rangs et à défendre leur situation. Mais contre qui, ou quoi au juste ? Évidement, personne n'aurait jamais songé à leur donner des informations claires et précises, ça non ! Ils n'étaient que de simples soldats, tout juste bon à donner des coups d'épées, mais incapable de penser ! Alors quel intérêt pour eux de savoir s'ils allaient se battre contre des archers, des orcs, des cavaliers, ou que sais-je encore, des éléphants ? Serrant les dents pour étouffer un juron qui lui vint spontanément aux lèvres, Corbey se prépara à découvrir qui seraient leurs adversaires.

#Corbey
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