5 résultats trouvés pour Laïos

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Sujet: Loge des Passeurs d'Etoiles
Hadhod Croix-de-Fer

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Rechercher dans: Les Ruelles du Premier Cercle   Tag laïos sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Loge des Passeurs d'Etoiles    Tag laïos sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 27 Fév 2011 - 10:42
Tag laïos sur Bienvenue à Minas Tirith ! Laaos10
Laïos ne put jamais lire l'inscription présente sur l'écharpe rouge de cet individu mystérieux: ce dernier, le visage masqué, tenait visiblement à garder secrète son identité et à ne rien lui révéler. Le repenti se douta bien de l'importance de celui qui leur faisait face... c'était sans nul doute le chef ou l'un des chefs de la confrérie qui s'opposait discrètement mais courageusement à son ancien ordre.

Il ne fut guère surpris de voir les orbites du masque se tourner vers lui et entendit une voix grave mais courtoise s'adresser à sa personne. À vrai dire, Laïos avait prédit en son cœur, dès que son esprit eût émis la possibilité d'un ralliement à ses anciens ennemis, qu'il serait l'objet de toutes les attentions et de toutes les curiosités, voire même d'une certaine animosité malgré son acte de dévouement. Pour l'instant, les Passeurs ne lui tenaient pas rigueur de son passé maléfique; en fait ils ne lui avaient guère adressé la parole. Mais il se doutait bien qu'une fois remis de leurs blessures, les questions allaient fuser.

Or donc, le Père de Loge, apparemment au courant de ce qui s'était passé dans la petite mine, souligna le courage des actes de Laïos et lui montra son estime. Mais il lui enjoignit de se tenir à l'écart des débats qui allaient suivre, débats réservés aux affiliés et sans doute de la plus haute importance stratégique. Le guerrier aux yeux verts comprenait tout à fait cette décision, et répondit en termes tout aussi diplomates à son interlocuteur:

« M'avoir accueilli sous ce toit est un gage amplement suffisant de votre confiance. Celle-ci m'honore et compense plus que largement les risque que j'ai pris en choisissant ce chemin. Je pourrai vous être utile en révélant ce que je connais sur l'Ordre de la Couronne de Fer et ses façons de faire, mais je comprends tout à fait votre volonté de me cacher certaines choses; ne serait-ce que pour ne pas troubler votre Conseil par la méfiance de certains d'entre vous. Et j'ai en effet grand besoin de repos. »

Pour des raisons de sécurité, Laïos fut emmené au deuxième étage par un homme à la peau basané qui ne semblait pas originaire de ce pays. Celui-ci laissa Laïos dans la bibliothèque vide et lui fournit un divan sommaire pour qu'il puisse s'allonger et récupérer, puis redescendit l'escalier. L'ancien Enfant de Balthazar ne mit pas longtemps à s'étendre et à fermer les yeux, mais il ne s'endormit pas tout de suite...

Il se demanda avec une pointe d'appréhension quelle allait être la teneur de l'entrevue et de la discussion que l'homme à l'écharpe rouge lui avait promis. Allait-il demander de plus amples renseignements sur son passé et les raisons pour lesquelles il avait retourné brusquement sa veste?

Un frisson parcouru son dos. Le masque de cette personne, bien qu'épuré et solennel à la différence des formes cauchemardesques cachant les figures des disciples du Noir, lui rappelait trop de souvenir...

~ Sommeil, prends-moi s'il te plaît. Fais-moi oublier. ~ supplia-t-il intérieurement.

Et le sommeil le prit, mais l'oubli ne vint pas. Balthazar se tenait devant lui, hantant son rêve et faisant retentir son rire inhumain; ou était-ce son spectre, banni du monde des morts par la Mort elle-même?

Si le démon était occis, son souvenir ne périrait probablement jamais.
#Laïos
Sujet: Loge des Passeurs d'Etoiles
Hadhod Croix-de-Fer

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Rechercher dans: Les Ruelles du Premier Cercle   Tag laïos sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Loge des Passeurs d'Etoiles    Tag laïos sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 8 Fév 2011 - 22:29
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Debout devant la cheminée et contemplant l'âtre de ses yeux vert émeraude, Laïos se laissa aller à un profond soupir. L'enfer de la mine avait cessé, enfin.

** * **
La veille au soir, il se remettait pas à pas de son étourdissement et assistait, un peu en retrait, à ce qui ressemblait au jugement d'un condamné. Balthazar était au sol, et ses futurs bourreaux redoublaient d'invectives du genre mi-solennel mi-héroïque. Le genre de phrase qui ajoutent encore de l'intensité au drame d'une situation, quoique le vocabulaire de ce haut gradé de Rohan ait un peu fait tombé l'effet de sa prise de parole. Quoique...

Cependant, cela n'avait rien d'un exécution classique. D'abord, le coupable est normalement attaché au poignets. Ensuite, il n'entame pas une lutte au sol avec celui qui vient lui prendre la vie. Enfin, il ne part pas de lui-même en combustion. Le courage de Sirion Ibn-Lahad était réellement exemplaire, mais il faillit bien se retourner contre lui, et, malgré les brûlures et souffrances que lui infligeaient le monstre, Laïos hésitait à user de son épée: dans cette pagaille, il aurait aussi bien pu embrocher ou estropier son allié que l'aider. Qui plus est, Balthazar le Noir devait mourir de la main d'un Passeur de la Loge; ne fut-ce que pour la symbolique.

Puis, la situation tourna, le coup fatal vint, et la tête que nul n'avait jamais espéré faire tomber roula sur le sol stérile de la mine. Les Dieux de la Mort ne laisseraient pas échapper son âme de sitôt.

« Maintenant nous sommes vraiment quittes, Balthazar... »

La suite des aventures des quatre survivants se déroula dans le flou de la fatigue, de la souffrance physique et psychologique, et du choc de la brutale fin du combat. Qui sait si aucun des résistants savoura cette victoire? Laïos, lui, restait froid et conservait toute sa réserve, se contentant de relever ou de soutenir ses nouveaux compagnons, lui qui n'avait été que légèrement blessé au crâne.

« Suivez moi! Nous devons quitter cette salle et rejoindre les corridors où l'air est moins nauséabond! »

Le groupe partit donc en direction de la sortie mais s'arrêta avant de l'avoir atteinte. Une rapide mais très utile intervention du Semi-homme décida de la suite des évènements: ils se réfugieraient dans le siège de la Loge de Minas Tirith. Cependant, Etelion informa aussi l'ancien affiliés de l'Ordre d'une pratique gondorienne qu'il avait oubliée ou même jamais apprise: la fermeture de la Grande Porte de Minas Tirith à la tombée de la nuit. Du coup, le quatuor fut contraint d'attendre l'aube pour pénétrer dans l'enceinte de la cité.

« Restons ici en espérant que nul n'ait entendu ce vacarme de l'extérieur. Je vais soigner sommairement vos blessures, ou du moins arrêter l'écoulement du sang. »

Inutile de raconter plus en détails les heures cauchemardesques et interminables que passèrent les trois compères mal en point. Laïos s'était démené pour leur apporter les premiers soins du mieux qu'il le pouvait, c'est à dire en entourant les plaies avec des étoffes déchirées et en faisant des garrots. Puis il était retourné seul, sur le théâtre du combat, et en était revenu avec quelques arbalètes récupérés sur les cadavres des Enfants de Balthazar.

« J'ai brûlé les horribles masques de ces sbires, dit-il en réponse à quelque question. Le feu les a dévoré comme les âmes de leurs porteurs l'ont été par la Bête. J'ai également séparé les dépouilles des esclaves du Noir de celles de nos sauveurs, les gens qui ont daigné épouser ma cause. Hélas, nous ne pouvons leur offrir de sépulture décente. À moins que quelqu'un découvre un jour ces cadavres, ce qui reste possible. »

Mais du corps du Démon, il ne voulu point parler.

Vint enfin l'aube. Ils couvrirent du mieux qu'ils le purent leurs blessures, mais Laïos était inquiet et redoutait le passage par la Porte. Par dégoût, ils n'avaient pris aucun habit sur les corps des Enfants, et par respects n'avaient subtilisé aucun vêtement sur les dépouilles de leurs quinze adjuvants. Tant et si bien que le sang à moitié séché et leurs tuniques lacérées sautaient au yeux.

« Mais qui survit à Balthazar le Noir ne recule plus devant rien, c'est du moins ce que je pense. Alors tentons et espérons! »

Ils tentèrent. Ils espérèrent du mieux que le leur permettaient leurs esprits fatigués. Aucun ne put réellement saisir ce que Laïos avait dit au garde de Minas Tirith lors de leur long dialogue, mais celui-ci avait fini par les laisser entrer.

Alors, le Hobbit les avait guidé jusqu'à la Loge des Passeurs d'Étoiles...

** * **
Alors que l'esprit de Laïos s'était inconsciemment replongé dans l'horreur de cette nuit, des pas le tirèrent de sa rêverie. Il fit brutalement volte-face et se demanda l'espace d'un instant quel ennemi avait pu infiltrer la bâtisse.

Il n'aperçut que vaguement, à cause des tremblements des flammes dans le foyer, la silhouette d'un individu qui se tenait en bas de l'escalier du premier étage, l'ayant de toute évidence descendu à l'instant.Une silhouette indistincte, sauf pour la longue écharpe rouge qui pendait de son cou.

Laïos écarquilla les yeux pour tenter de déchiffrer l'inscription qui ressortait sur le tissu velouté.
#Laïos
Sujet: Un sombre endroit pour des sombres nouvelles...
Hadhod Croix-de-Fer

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Rechercher dans: La Mine   Tag laïos sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Un sombre endroit pour des sombres nouvelles...    Tag laïos sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 12 Jan 2011 - 18:20
Tag laïos sur Bienvenue à Minas Tirith ! Laaos10
Il y avait eu cette chute subite et cette vision fugace d'une grosse pierre plate contre laquelle sa tête allait arriver la première. Il y avait eu les étoiles lorsque le choc était survenu, puis l'obscurité avait envahi ses yeux, et le silence avait remplacé les cliquetis, le brasier, les cris... Mais instantanément, tout s'inversa: l'ouïe lui revint malgré un horrible bourdonnement dans ses oreilles, et la vue fit de même, bien qu'encore troublée par le choc. Du moins Laïos avait-il l'impression que tout était instantané, bien que la raison de son esprit lui indiquât que, comme tous ceux qui étaient revenus de l'oubli de par le monde avant lui, il avait passé quelque instant dans l'inconscience: le temps réel n'avait pas suspendu son cours, dans la sombre mine de Gondor.

« Aïe. Je crois qu'il n'est pas nécessaire de continuer à me frapper, maître perian... mais je vous remercie de m'avoir réveiller! »

Sa vision encore obscurcie s'attarda un instant sur le visage grave mais bienveillant du Hobbit, puis sur le sang qui tâchait la tunique de celui-ci, et enfin sur les corps aux visages masqués gisait sur le sol autour d'eux.

« Et merci pour ça aussi... poursuivit-il, entendant par là qu'il n'aurait jamais eu l'occasion de revoir la lumière si le semi-homme n'avait pas défendu son corps endormi. Faites attention à vous, maintenant! »

Il n'y avait rien à ajouter. Chacun avait, en quelque sorte, sauvé l'autre une fois, chacun à sa manière; mais le combat n'en continuait pas moins, et, pour que ces actes de bravoure ne soient pas vains, ils devaient tâcher de s'en sortir vivants.

Combien de minutes s'étaient écoulées entre le moment où ses yeux s'étaient fermés et celui où ses paupières s'étaient rouvertes, il n'aurait su le dire; toutefois, les rangs de l'OCF comme ceux des justiciers disparates - dont lui seul connaissait pour l'instant l'origine et l'identité - avaient été bien écrémés, et à proportions similaires. Le savoir faire des sbires maudits ayant été compensée par la fougue des nouveaux arrivants: la plupart des hommes et des femmes sommairement armés s'étaient rué, chacun et chacune, sur un vis-à-vis, réussissant à lui prendre sa vie tout en se faisant embrocher ou transpercer par un trait.

Laïos se risqua à un regard plus approfondi: il vit le grand guerrier Rohirrim, venant tout juste d'occire la maléfique tigresse, et les flammes dansant tout autour d'eux. Puis son regard fut aimanté Balthazar le Fou, qui bloquait la sortie de son corps gris et massif.

Le repenti chercha son épée à tâtons, la trouva, et se mit maladroitement debout, encore un peu sonné, tout en se cramponnant au mur. L'agencement des combats voulait que chacun se trouvait engagé dans un duel, aussi aucun de ses anciens alliés ne vint s'en prendre à lui. Une poignée de secondes s'écoula encore. Il respira à fond et leva une nouvelle fois les yeux sur la mêlée... trois de ses gens étaient encore tombés, ainsi que deux membres de la Couronne de Fer.

Ses sens lui étaient à présent presque totalement revenus. Avançant de quelques pas, il leva son épée puis la fit lourdement retomber sur le dernier homme de main de Balthazar, fendant crâne, masque et visage. À présent, seul restait le Démon.

Laïos compta rapidement combien ils seraient pour combattre  leur plus coriace adversaire. Lui-même, un. Le Rohirrim, deux. L'autre guerrier, le Perian, quatre. Et... Et c'était tout: l'ancien agent de l'OCF constata avec un choc que leurs quinze adjuvants avaient trépassé.

[Désolé pour le gros retard... :/ ]
[Edit: Post légèrement modifié suite à une incohérence.]

#Laïos
Sujet: Un sombre endroit pour des sombres nouvelles...
Hadhod Croix-de-Fer

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Rechercher dans: La Mine   Tag laïos sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Un sombre endroit pour des sombres nouvelles...    Tag laïos sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 15 Déc 2010 - 22:42
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« Ceci était ta dernière exaction, Balthazar! Tu mourras bientôt, tout est dors-et-déjà organisé. Et à l'heure où ton rire s'éteindra et où tout redeviendra froid, ma famille sera enfin vengée! Et ce sera tout. »

Ces paroles, proférées par la voix claire et puissante de Laïos alors qu'il replaçait tant bien que mal son cor à sa position initiale, avaient traversé la poussière et la lourdeur de l'air pour faire résonner les tympans de Balthazar le Noir. Nul ne sut quel effet cela avait produit sur un tel monstre assoiffé de feu et de sang... Indifférence? Probablement. Regret? Pas d'avoir massacré les parents de Laïos, mais peut-être de s'être fait un ennemi tenace et méthodique. Peur? Était-il encore capable de craindre la mort?

Laïos essaya bien de relever quelques indices sur le visage de sa cible: bien que chose inutile, il ne put s'en empêcher. Mais la visibilité le priva de cette information, et, qui plus est, un autre arbalétrier s'était précipité sur lui. Cette nouvelle anicroche avait précipité la réaction de l'agent d'Arnor et du Semi-homme, qui accouraient courageusement à son aide. Telle était la différence entre les êtres corrompus et les gens de bien: la fraternité.

« Non, non, ne faites pas ça! »

Le jeune homme réussit à se débarrasser de son second agresseur et, saisissant promptement son épée, envoya un large coup en diagonale. Fatal. Entre-temps, le Hobbit avait réussi à escalader la corniche avec l'aide de son compagnon humain, lequel était repartit vers le combat principal.

« Non, ne vous occupez pas de moi! ordonna-t-il à Etelion d'un ton partagé entre le reproche, la bienveillance, et l'estime. Sur Balthazar! Sur ce démon! Ne mettez pas votre vie en danger pour moi. »

Plusieurs choses se passèrent à l'instant suivant...

Premièrement, le carreau de Sirion avait atteint le cou de Balthazar, non loin de la gorge mais pas en plein dedans. Le sang coula à flot de la terrible blessure; tout homme ordinaire aurait été cloué sur place, mais la rage du monstre n'en fut que décuplée, et ses éclats de rires étaient passés bien au-delà de la démence. La machine infernale s'éteindrait-elle enfin?

Deuxièmement, des bruits de pas précipités se firent entendre, tapotements parmi le brasier. De l'autre côté du rondin de bois horizontal et enflammé qui barrait l'entrée, des visages apparurent: le coup de cor de Laïos n'avait pas été simplement un geste d'apparat. Une femme d'une trentaine d'année se jeta sans réfléchir sur le rondin incandescent... un spectacle horrible à voir et des cris atroces horribles à entendre. Sa chair se noircie en quelques secondes affreuses, et son corps ne fut plus qu'une forme recroquevillée et inerte. Mais les autres arrivants purent fouler son corps comme une passerelle au milieu du feu, et atteignirent le théâtre de la bataille; une quinzaine d'hommes et de femmes dans la vigueur de l'âge, mais armés sommairement. Ils attaquèrent les masqués avec un sombre désespoir.

Troisièmement, Laïos venait de dégringoler le décrochement abrupt et gisait inanimé en contrebas, apparemment assommé lors de son impact sur le sol rude de la mine. La vision de ses comparses arrivant brutalement et de cette femme brûlée vive avaient sans doute émoussé sa vigilance. Un sacré dilemme pour le valeureux Hobbit...
#Laïos
Sujet: Un sombre endroit pour des sombres nouvelles...
Hadhod Croix-de-Fer

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Rechercher dans: La Mine   Tag laïos sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Un sombre endroit pour des sombres nouvelles...    Tag laïos sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 1 Déc 2010 - 22:29
Les tirs des arbalétriers avaient beau ne pas être faciles dans de telles conditions, ils n'en étaient pas moins une épine de plus dans le pied de chaque Passeur ici présent: comme s'il ne suffisait pas, pour les trois braves camarades, de multiplier les coups d'estoc contre une vingtaine d'ennemis dirigés par un terrible humanoïde, il leur fallait également craindre les carreaux qui sifflaient ça et là, ne les ratant parfois que de très peu, clairsemés mais réguliers. De toute évidence, le hobbit possédait une meilleure adresse ou une meilleure vision que ses assaillants, à moins que le destin l'aidât: deux de ses traits avaient atteint leur but. Huit tireurs restaient toutefois debout.

Mais un nouvel individu masqué émergea de la voûte la plus lointaine, portants également des effets noirs, et une arbalète assez semblable à celle de ses comparses, ainsi qu'un masque terrifiant qui lui donnait inéluctablement l'air d'un homme-dragon. Nouveau coup dur pour Puma, Mangouste et Poulain, si tant est qu'ils aient fait attention à lui, occupés qu'ils étaient à faire saliver la mort.

Le nouveau venu avait toutefois une démarche que les autres ne possédaient pas. Peut-être un mélange de calme et de tenue, un côté un peu plus tempéré; ce qui avait tout pour le rendre encore plus dangereux.

Restant en retrait de ses acolytes, il leva lentement son arbalète vers la voûte de la mine, vers le haut, à la verticale. Puis il l'abaissa jusqu'à obtenir sa cible dans sa visée...

'Clac!'

Le trait fut décoché, et la pointe en réapparut... en transperçant le masque hideux de l'arbalétrier le plus proche! Celui-ci s'écroula et chut en contrebas. Le reste se passa à toute vitesse: espérant en emporter le plus grand nombre avant que les tireurs, occupés, ne s'aperçoivent de sa trahison, le nouveau venu rechargea aussi vite qu'il le put, décocha encore, puis mit un nouveau coup de manivelle, tira une troisième fois, et une autre encore.

Quatre démons avaient senti une pointe d'acier dans leur dos quand sa présence fut enfin appréhendée. Il arma alors une dernière fois, jeta bas son masque et se précipita vers le rebord de la petite corniche surélevée.

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"Voici pour toi, vieux malade hystérique! De la part de Laïos."

Et il transperça l'épaule gauche de Balthazar le Noir... il aurait atteint le cœur si un des arbalétriers ne s'étaient pas rué sur lui, précipitant son tir - et si tant est que ce Balthazar ait eut un cœur.

La suite fut une série de roulades et de contortionnements lutteurs en tous genres, au prise avec son ancien camarade qui n'appartenait plus, désormais, au même camp que lui. Mais Laïos en sortit vainqueur, et il étouffa son adversaire à main nue.

Après quoi il détacha un petit cor noir de sa ceinture et y souffla brièvement dedans, les échos résonnant dans les galeries et supplantant un instant les cris crépitant du brasier.

#Laïos
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