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Sujet: Le Grand Fleuve
Moridred

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Rechercher dans: Les Prairies   Tag moridred sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Le Grand Fleuve    Tag moridred sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 1 Mar 2018 - 17:23
Les yeux de Moridred s’ouvrirent sur le plafond de bois. Il n’aurait plus su dormir. Ce n’est pas qu’il avait dormi suffisamment, on était en plein milieu de la nuit. Mais une certaine anxiété était montée en lui et provoquait cette insomnie. Il ne cherchait pas à s’endormir de nouveau, il savait qu’il n’y arriverait pas. Le baraquement était très silencieux, excepté les quelques soldats qui laissaient échapper de puissants ronflements. Moridred resta allongé immobile pendant de longues minutes, réfléchissant sur les nouvelles qui lui étaient arrivées la veille au soir.

A ce moment, Moridred à table avec plusieurs compagnons. Ils parlaient des nouvelles du Rohan et des contrées avoisinantes. La porte de pièce s’ouvrit et Winfrid entra :

- Moridred, tu partiras avec nous en mission à l’aube, dit-il sur un ton grave.
- Où va-t-on ? Ca a à avoir avec le retour de Sigeric ? Il était tout blanc et avait l’air très choqué.
- Le lieutenant Horn expliquera tout cela demain. Je ne peux rien dire pour le moment et d’ailleurs je n’en sais pas beaucoup plus.
- J’ai entendu dire qu’ils avaient découvert des corps le long du fleuve et quelque chose de pas très naturel se cache là en-dessous, répondit  Silfried, un garçon très costaud qui était arrivé il y a quelques semaines d’Edoras.
- Moi j’ai entendu que c’était des orcs, dit encore un autre.
- Arrêtez de vous poser tant de questions. Le lieutenant aura peut-être plus d’informations à nous communiquer après, essaya de conclure Sigeric.

La discussion se prolongea encore pendant une bonne heure. Les avis étaient divergents. Certains parlaient même de simples criminels. Une certain tension s’installaient parmi les désignés pour partir le lendemain matin. Au final, personne ne sut de quoi il s’agissait vraiment mais tout le monde eu difficile à s’endormir, tendant de s’imaginer ce qu’il pourrait se passer le lendemain.

« Autant occuper mon temps à quelque chose d’utile. » Moridred se leva, s’habilla et se rendit à l’armurerie. Il fallait apprêter tout son matériel avant l’aube et autant prendre un peu d’avance sur le programme chargé des dernières heures de la nuit. Il frotta énergiquement sa cotte de maille et son heaume pour les rendre bien brillants, il aiguisa son épée et sa lance. Il alla aussi à la recherche d’herbes fraîches dans les environs. Le fourrage pour les chevaux était rationné mais si Moridred pouvait trouver quelque supplément pour son cheval, il n’y manquait pas.
Quand les autres se levèrent, il était déjà prêt. Il profitait des derniers instants avant l’aube pour respirer l’air frais et humide du matin. La journée s’annonçait chaude.

Quelques instants plus tard, ils étaient tous prêts dans la cour en face des portes de la cité. La discussion de la veille repris :

- A-t-on plus de nouvelles depuis hier soir ?
- Non, personne n’en sait plus, peut-être va-t-on le savoir de suite. Voilà le Lieutenant qui arrive.


Moridred était déjà en selle. Le lieutenant avec son cheval et leur dit quelques mots sur la mission. Ils s’attendaient à une explication comme celle-là. Basique, sans trop de détail. Leur curiosité n’était toujours pas comblée. « Nous verrons bien lorsque nous serons sur place dans quelques heures … »

La petite troupe s’élança aux premières lueurs du soleil. Ils passèrent les murs et prirent directement la direction de l’est pour se rendre la plus vite possible vers le lieu des méfaits. Moridred commença en tête de la colonne à côté du lieutenant. L’anxiété le quitta dès les premiers mètres, le fait de prendre la route à cheval lui procurait une telle sensation de bonheur … Il pourrait chevaucher des journées entières juste pour le plaisir.
Derrière lui chevauchait Fram. Moridred ne savait pas supporter sa présence sauf lorsqu’il était en service. Sa loyauté retenait son dédain. Comment pouvait-on en tant que Rohirrim soutenir Hogorwen ? Le sang royal devait rester au pouvoir.
Les deux hommes s’étaient déjà affrontés lors de débat sur la politique du royaume. Ils en étaient déjà même venus aux mains. Des clans se dessinaient parmi les Rohirrims et cela n’aidait pas vraiment la mise en place d’un renouveau.

La progression ne fut pas très rapide. Il fallait économiser les chevaux qui n’avaient toutes leurs rations de fourrage. Ils firent plusieurs petites pauses tout au long de la journée et ils n’atteignirent l’Entalluve qui vers la fin de la matinée. Le soleil était déjà sorti derrière les hauteurs de l’est et la chaleur accablait déjà les hommes et les bêtes.

Lorsque le jour arriva vers sa fin, et que les ombres commencèrent à s’étendre sur le pays, ils décidèrent de s’arrêter pour la nuit près d’un petit point d’eau où il y avait aussi un petit peu de végétation pour les chevaux. Ils allumèrent un feu et firent cuire quelques aliments qu’ils avaient apportés avec eux pour le long voyage. Une fois encore, une discussion débuta autour du feu mais le Lieutenant resta à l’écart du groupe, pensif. Ils n’eurent toujours pas les explications qu’ils attendaient tous.

Dès les premières lueurs du deuxième jour, le petit groupe repris la route mais toujours à un petit rythme. Le soleil rayonnait avec plus de force et l’air était étouffant. Les haltes ne furent pas plus nombreuses mais plus longues, il fallait laisser les bêtes se rafraîchir le plus souvent possible. Le cheval de Moridred avait souvent la bouche plein d’écume. Il lui donnait régulièrement un peu d’eau de son outre. Comme tout bon Rohirrim, il aimait son cheval et en prenait le plus grand soin.

La nuit qui suivit cette journée fut très chaude. L’air était suffocant et Moridred eu beaucoup de mal à trouver le sommeil. De plus, ils arriveraient sur les lieux et lendemain et l’anxiété revenait progressivement. Il avait toujours les mêmes questions qui lui tournaient dans la tête, sans cesse.

Le jour suivant ressembla beaucoup à celui de la veille. Les paysages défilaient au fur et à mesure que le détachement progressait et petit à petit, ils commencèrent à longer des bois et à apercevoir la ligne sombre de la rivière dans la vallée…

#Moridred
Sujet: Sur les remparts
Moridred

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Rechercher dans: Aldburg   Tag moridred sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Sur les remparts    Tag moridred sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 23 Jan 2013 - 13:42
Un vent froid soufflait toujours sur Aldburg ce jour là. Du haut du rempart où il faisait sa ronde, Moridred observait les hommes déblayer le champ de bataille de tous les objets que les morts, les blessés et même les indemnes avaient laissés lors de ce terrible affrontement. Que ce soit des flèches, des épées, des boucliers, des heaumes, des lances ou des morceaux d’armure, le sol était jonché de souvenirs. Ce n’était certes pas le genre de souvenir que l’on voulait conserver. En effet, cette lutte fratricide qui faisait tant de morts ne méritait que d’être enfouie au plus profond de la mémoire des Rohirrims.

Je ne pensais pas qu’on en arriverait un jour à un tel déclin, se dit Moridred.

Le maître d’armes de la ville venait d’en avoir fini avec lui et il pouvait enfin commencer à servir son pays quand la ville fut assiégée. Son premier combat s’annonçait déjà alors qu’il venait seulement de recevoir son nouvel équipement de cavalier du Rohan. De plus, la bataille semblait perdue d’avance au vu du nombre d’ennemis qui allaient attaquer la cité. Il pensait déjà que son premier combat allait être également son dernier.

Au moins, je mourrai en soldat, comme je l’ai toujours rêvé même si j’espérais que cela arrive bien plus tard.

Ce jour là, beaucoup d’autres Rohirrims pensèrent comme lui et nombre d’entre eux moururent effectivement. Mais ce n’était pas le jour de mourir pour Moridred, il n’avait même pas été blessé. Même pas une égratignure. Les seuls signes de combat qui recouvraient son corps lorsque que tout fut terminé étaient les coulées de sang qui lui avaient giclés dessus. Ce sang qui venait aussi bien de ces amis que de ces ennemis. Pourtant, Moridred s’était battu aussi vaillamment qu’il le pouvait. Il avait touché des ennemis avec ses coups de lance et d’épée. Il en avait sûrement tué mais tout avait été tellement pour lui. La peur l’avait tiraillé durant toute la bataille et il ne se souvenait plus totalement de l’ensemble des événements qui s’étaient produits. Il avait obéi aux ordres, comme c’était son devoir.

Presque la moitié des jeunes gens qui s’entraînaient avec lui avant étaient tombés au combat. Il revoyait encore leur visage, très jeune, trop des fois. Il se remémorait leur dernier entraînement où il s’était fait terrasser par un grand gaillard costaud, une tête de plus que lui. Après la bataille, il avait reconnu son corps dans le tas de cadavres qu’on chargeait sur les charrettes. Il reconnut beaucoup de corps, tout simplement. Non, Moridred n’avait vraiment pas imaginé que commencerait comme ça son service au pays.

Maintenant, il devait faire sa ronde sur le rempart et reprendre tout comme avant. Il avait nettoyé ses armes et aiguisé son épée. Comme si rien ne s’était passé alors qu’il ne serait plus jamais le même. La place forte non plus d’ailleurs. Une partie des remparts s’étaient effondrés, certains bâtiments aussi. La porte était défoncée. Mais ce n’était rien, tout pouvait être reconstruit. En tout cas, en ce qui concernait la cité.

#Moridred #Eotir
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