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Sujet: Irremplaçables
Namarien

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Rechercher dans: Osgiliath   Tag namarien sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Irremplaçables    Tag namarien sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 5 Oct 2020 - 21:32
Cette petite auberge semblait propre et charmante lorsque j'y pénétrais après une longue et éreintante journée de marche à destination de Minas Tirith. Je décidais cependant de faire une courte halte d'une nuit dans cette auberge de la cité d'Osgiliath . L'aubergiste, une femme minuscule mais dégageant une autorité assez insoupçonnée pour une personne de sa stature, me mena jusqu'à ma chambre et me recommanda de l'appeler si j'avais besoin de quelque chose.

Je la remerciais de son amabilité et tournais autour de moi afin d'observer la pièce sous tous les angles. Une petite table de nuit en bois, un lit simple mais parfaitement propre et un petit bureau situé près de la fenêtre dont la vue donnait sur le bâtiment d'en face qui me paraissait en construction à la vue des échafaudages qui y étaient suspendus .
Fouillant dans mon paquetage, j'y dénichais ma gourde d'eau et m'y désaltéra longuement.
Constatant qu'il ne me restait plus beaucoup d'herbes médicinales, je me résolus donc à me rendre chez l'apothicaire le plus proche afin de renouveler mon stock.
Il me manquait notamment de l'écorce de cerisier extrêmement utile pour lutter contre la fièvre , des feuilles d'aloé Véra aux vertus cicatrisantes et apaisantes ainsi que plusieurs autres comme la bourrache où la sauge.

Je m'en fus par conséquent trouver en bas l'aubergiste pour lui demander si un apothicaire tenait boutique pas très loin d'ici.
Elle me répondit tout en débarrassant une table, que effectivement il y en avait un, situé à deux rues à peine, et qui proposait de la marchandise de qualité.
Je lui en fus reconnaissante et m'empressait de me rendre dans la direction indiquée.
Lorsque je pénétrais dans l'échoppe milles et une odeur de plantes aromatiques et médicinales me prirent les sens. Ravie, j'inspirais et imprégnais mes poumons de ces senteurs enivrantes que j'adorais et me rappelais un peu Vert Bois.

Chassant la nostalgie qui menaçait de m'envahir tout à fait en secouant la tête, je m'avançais vers le comptoir où un homme replet s'occupait de classer et de ranger différentes plantes par ordre alphabétique me semblait-il.
Tout absorbé par sa tâche, il ne m'entendit pas arriver, n'étant pas doué de l'extraordinaire finesse de mon peuple, je dus m'éclaircir la gorge pour qu'il lève la tête et m'aperçoive enfin.
Celui ci s'excusa platement de ne pas m'avoir aperçu plus tôt et je lui souris gentiment en lui assurant que ce n'était rien et enchaînais sans plus attendre sur la raison de ma venue.

Je lui listais rapidement tout ce dont j'avais besoin et il s'en fut me chercher mes articles en sifflotant. Je profitais de son absence pour explorer un peu plus sa boutique.
Ce qui fait que je pris au moins le double de ce que j'avais prévu initialement tant son échoppe était riche et diverse . Je payais mes achats en me faisant la réflexion qu'il faudrait que je décroche un contrat très bientôt afin de renflouer mes caisses au plus vite.

À peine je fus sortie de la boutique qu'un terrible bruit se fit entendre. Sans réfléchir je me dirigeais sans attendre à son origine et j'atterris devant le bâtiment en construction où un véritable désastre venait de se produire. J'aperçus ce qu'il restait d'une cargaison de vins dont l'odeur d'alcool me prit à la gorge. Au milieu de tous ce chaos, je distinguais plusieurs hommes ensevelis sous les gravats ainsi qu'un homme dont la jambe, coincée sous la charrette de vins, semblait écrabouillé. Il devait ressentir une douleur défiant l'imagination mais malgré tout, il restait conscient mais pâle comme la mort elle même.

Tout en aidant les habitants de la cité à secourir les hommes ensevelis sous les gravats je sus qu'il était en mon pouvoir de sauver sa jambe mais il me fallait agir promptement. Examinant rapidement les hommes sortis des gravats je constatai qu'il y en avait aucun en danger de mort. Je me tournai donc vers lui sans attendre et tandis qu'il m'observait sans rien dire, je posais ma besace à terre et entrepris de confectionner un anti douleur grâce aux plantes acheté plus tôt.
Dès que la décoction fut prête, je la fis boire avec le plus de douceur possible au chevalier qui coopéra du mieux qu'il put. Après quoi, je déchirais un pan de la cape et lui confectionnait un garrot, espérant qu'il tienne suffisamment longtemps jusqu'à ma chambre.

C'est à cet instant que j'entendis un autre chevalier indemne lui et semblait être le chef de son ordre, s'adressait au reste de ses hommes :

-Chevaliers, lâcha-t-il sans détour, nous devons évacuer les lieux rapidement. Nous ne devons pas donner un triste spectacle aux gens d’Osgiliath.


Je m'apprêtais à protester et à lui offrir une assistance médicale pour son compagnon lorsqu'il me coupa l'herbe sous le pied en s'adressant directement à moi :


- Ma Dame, fit-il finalement à mon attention, en s’inclinant légèrement, je vous suis très reconnaissant de l’aide que vous avez bien voulu apporter à notre compagnon. Thédeor est un brave homme, et votre sollicitude à son égard ne sera pas oubliée. Cependant, nous devons partir : nous sommes pressés par des affaires de la plus haute importance.


Je me préparais encore une fois à prendre la parole pour lui signifier que son compagnon n'était en aucune façon transportable, quand un de ses chevaliers intervint :

- Felian, cette noble dame a été plus compétente que nous tous réunis. Elle peut peut-être éviter que Thédeor perde sa jambe tout à fait : je pense que nous devrions lui donner le temps d’appliquer sa science elfique.


Soulagée par l'intervention de l'autre homme qui paraissait sage et avisée je lui adressais un sourire reconnaissant:

- Votre ami, je le crains ne pourra pas être transporté aujourd'hui, le risque d'hémorragie et de fièvre est malheureusement bien trop grand .

- C’est très juste. Je crois que dans mon empressement, j’ai négligé mes priorités et mes devoirs. La politesse également, puisque je ne me suis pas présenté. Je suis Felian Valdoré d’Anfalas, à votre service. À qui ai-je l’honneur ?,  répondît- il avec gentillesse.
 
    - Je me nomme Namarien de Mirkwood, je suis enchantée de vous connaître maître Felian. Je ne suis certes pas la meilleure guérisseuse parmi mon peuple mais je jure de faire de mon mieux afin de sauver la jambe de votre ami, déclarais -je, d'un ton grave et sérieux.

Laissant des instructions à ces hommes pour qu'il s'occupe des cadavres de leur amis défunts et des autorités , il me demanda ensuite :

- Nous ne pouvons pas rester ici, pour des raisons fort complexes et qu’il me serait trop long de vous expliquer ici. Connaissez-vous un endroit où nous pourrions être à l’abri des regards indiscrets ?

Je hochai la tête en lui lançant un regard entendu:

- Vous pourriez vous réfugier vous et vos compagnons dans l'auberge où je loge, elle est à deux rue d'ici à peine,  et je pourrais administrer à Thedeor les soins nécessaires à sa guérison.

#Namarien
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