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Sujet: L'appel à l'égorgement
Dwolin

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Rechercher dans: Cair Andros   Tag raus sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: L'appel à l'égorgement    Tag raus sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 31 Mai 2015 - 16:30
C'était l'heure du déjeuner et un petit vent frais soufflait doucement sur le bastion. Raus était avec ses camarades artilleurs et partageait un moment fort convivial avec eux après une dure matinée de révision et de réparation du matériel. Contrairement aux archers, eux avaient encore des munitions :

-Ah la bande de débiles ! Ils se trimbalent toujours fièrement avec leurs arcs qui leur servent plus à rien !


Un fou rire général s'en suivit. Raus surenchérit :

-De toutes façon on a pas besoin d'eux, on a une puissance de tir largement nécessaire pour défaire n'importe quelle bande d'orques qui oserait venir ici.

-Ouais, enfin on gaspillerait des munitions, on est pas illimité non plus...


-Au final, on se complète bien, on en tue un maximum et eux ils font le sale boulot à achever les derniers fuyards.

-Mais si ce n'est pas une bande d'orque mais une armée rangée ? On aurait bien besoin des archers.


-Oui si on prend les extrêmes forcément... De toute façon, le nouveau stock devrait arriver d'ici peu et je crois qu'ils en ont fabriqué quelques-unes avec le stock de bois au-cas où...


-Enfin, c'est pas demain la veille où on verra une armée inquiétante dans le coin !


-C'est vrai, qui voudrait nous affronter ici ? La forteresse est quasi-imprenable aussi bien gardé.


Chacun approuva la dernière remarque et continua de manger. Un soldat rajouta la bouche pleine :

-Remarque, on aurait l'air bien con si on se faisait attaquer maintenant...


La phrase à peine finie, l'alerte générale se fit entendre dans tout le bastion. Raus et ses comparses se levèrent et coururent regarder ce qu'il se passait à l'horizon. L'ambiance retomba d'un coup. Chacun fut comme paralysé  devant cette foule immense qui se dirigeait tout droit vers eux. Toute pointe  d'ironie disparue alors de leurs visages pour laisser place à une bouche ouverte et béante : la guerre était là.

Après quelques secondes ils reprirent leurs esprits et se dépêchèrent d'aller chercher leur équipement avant de préparer les balistes. Seul Raus resta tétanisé face à la scène jusqu'à ce qu'un de ses compagnons ne le secoue :

-Hé ! Réveille toi ! Plus le temps de rêver, prépare toi !


-Se préparer... Ah ! Oui ! Tout de suite !


Le soldat reprit le contrôle de son corps et courut dans une direction avant que son cerveau ne se réveille également et qu'il change de direction vers son équipement. La guerre était là, à leur porte. Pas la guerre qu'on voyait à l'entraînement qui se passait loin. Pas avec des mannequins en guise de cible. La vrai guerre, ou à chaque instant on pouvait prendre des vies et y laisser la sienne. Raus avait attendu cela depuis longtemps. Mais il avait plutôt pensé à une dizaine d'orques déjà en déroute et un peu perdus venant s'écraser sur les murailles. Mais là, c'était une armée immense d'origine inconnue.

Ses gestes se faisaient imprécis et il mit un temps fou à être prêt. La panique menaçait déjà de prendre le pouvoir, lui ordonnant de partir, n'importe où, mais loin. La sensation du bois de la lance dans sa main le rassura un peu et il se hâta vers les balistes. Elles étaient déjà quasiment-prêtes.

-Où est-ce que tu étais ? On a plus le temps de jouer à cache-cache ! Aller !

Il se mit à son poste. La proximité de ses compagnons et la vue des balistes le soulagea un peu plus. Après tout ils étaient en haut du bastion et l'ennemi n'y parviendrait sûrement jamais, il serait détruit en chemin. Mais ils étaient si nombreux, comment en être sûr ? Des cavaliers passant par là coupèrent ces réflexions existentielles.

-Artilleurs ! Il désigna Raus et Joff, son coéquipier. Le capitaine Praven désire avoir une baliste qui puisse atteindre les troupes ennemis arrivant sur le pont, nous sommes chargés de la transporter au plus vite sur place !

Sans prendre le temps de réfléchir ils attachèrent la baliste aux chevaux qui partirent en avant.  De leurs côté, les deux artilleurs partirent prendre des munitions avec une demi-douzaine de lancier chargés de  leurs protection. Car si les choses tournaient mal, si le repli était mal anticipé, il faudrait qu'on leur donne du temps pour remonter la baliste afin qu'elle ne tombe pas entre de mauvaises mains.

Le bastion était en pleine effervescence, des piquiers et des rôdeurs accouraient aux châtelet pendant que d'autres préparaient la défense du bastion-même. Dans l'adrénaline de la situation, Raus commençait à reprendre confiance, leurs soldats étaient nombreux et bien organisés, ils avaient toutes les chances de résister à cet assaut. Après être sortis du bastion ils retrouvèrent les cavaliers  qui déposèrent la baliste au point prévu et repartirent à leurs postes.

Tout le monde était déjà en place. Raus déposa son fardeau par terre et régla la baliste en direction des adversaires. Il se sentait en sécurité entouré d'autres soldats, ils pourraient se retirer tranquillement dans le bastion le moment venu. Mais d'ailleurs, comment allaient-ils faire sans chevaux ?

-Hé ! Comment on va rentrer la machine sans rien pour la tirer ?

-Mince j'avais oublié ça... Hé soldat !
Dit Joff en désignant un piquier. Rentre au bastion chercher un cheval, il doit y en avoir quelques-uns affectés au transports qui devraient encore être là.

Et le soldat s'en alla de suite. Les deux artilleurs chargèrent la baliste avec une munition contondante très utiles contre les armes de sièges en tout genre. L'adversaire pouvait désormais venir, ils avaient de quoi les recevoir.

#Raus
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