1 résultat trouvé pour Sinistre

AuteurMessage
Sujet: Une escale avant de combattre...
Ryad Assad

Réponses: 9
Vues: 764

Rechercher dans: Annúminas   Tag sinistre sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Une escale avant de combattre...    Tag sinistre sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 17 Nov 2013 - 12:14
Tag sinistre sur Bienvenue à Minas Tirith ! Homme_11

Le Sinistre sourit légèrement en voyant l'inconnu l'interpeler ainsi. Il n'imaginait pas que parmi ce ramassis de ratés, de menteurs et d'ivrognes, il trouverait un seul homme capable de relever le défi qu'il venait de leur imposer. Gundabad. Cela représenterait un défi même pour les plus grands héros de l'histoire, et même des armées entières avaient échoué à pénétrer dans cette sombre forteresse. Son nom à lui seul tenait éloigné la grande majorité des aventuriers, et ceux qui ne le connaissaient pas apprenaient bien vite à ce méfier des gobelins qui arpentaient la région, à la nuit tombée. Ils n'étaient pas aussi nombreux que par le passé, disait-on. Sous le règne de Sauron, ennemi des Peuples Libres, ils étaient des milliers à se déverser dans les campagnes, comme une nuée d'insectes, comme une horde frétillante à la recherche de carnages, à la recherche de sang. Mais à l'heure actuelle, ils étaient encore relativement nombreux, et ils erraient parfois, en groupes plus ou moins importants, à l'heure où le soleil ne laissait plus ses rayons réchauffer l'atmosphère, à l'heure où la nuit la plus noire reprenait ses droits. Ils se déplaçaient avec une discrétion prodigieuse, pour des créatures de leur acabit, et ils surprenaient les voyageurs les moins attentifs, en leur fondant dessus au moment où ils ne s'y attendaient pas. Et là, ils ne laissaient rien. Les charriots étaient vandalisés, pillés, et détruits sans pitié. Les chevaux étaient massacrés, et traînés à l'intérieur de la sombre forteresse où ils seraient probablement dépecés et consommés au prochain festin. Les propriétaires malchanceux étaient égorgés, et dévorés sur place par une horde sauvage et affamée, qui ne respectait rien, et ne vivait que pour accomplir de sombres desseins. Cet individu, qui souhaitait lui parler en privé, devait ignorer précisément quels étaient les dangers de Gundabad. Il avait l'air d'un étranger, d'un voyageur venu de loin - en témoignait sa tunique usée. Son corps n'était pas celui des gens de l'Arnor. Il ressemblait à un rôdeur, mais il semblait trop fin, trop élancé pour correspondre à leur profil. Il avait plutôt l'air d'une de ces fillettes du Gondor, qui une fois séparées de leurs armures rutilantes ressemblaient à des brindilles que l'on pouvait casser entre ses doigts.

Et pourtant, il y avait quelque chose de particulier chez cet homme. Quelque chose qui poussait à la méfiance. Etait-ce le calme que l'on lisait dans sa voix, ou bien son regard déterminé qui semblait ne jamais ciller ? Impossible de le savoir. Guilhelm s'était retourné dans sa direction, et demeura un instant sans réponse, devant sa menace à peine voilée. Les autres personnes autour d'eux formèrent un cercle en reculant prudemment, libérant autour d'eux une véritable arène pour les laisser agir et parler. Il était évident que tous souhaitaient voir un duel se livrer et se résoudre ici. Le Sinistre opposé à un inconnu qui ressemblait un peu à un rôdeur. Le combat pouvait certes être intéressant, et il y avait déjà des murmures parmi les observateurs, qui commentaient les points forts et les points faibles de chacun, esquissant les contours d'un pari général organisé autour d'une bagarre de taverne. Mais Guilhelm était davantage intrigué par la proposition de ce nouvel arrivant que par ses propos provocateurs. Il fit tourner sa dague dans sa main, la gauche, avec une dextérité surprenante, avant de lâcher :

- Rien. Je ne peux pas te prouver que j'ai bien été au Mont Gundabad, c'est certain. Mais à moi de te donner un conseil, étranger : ne me prends pas de haut, car je réserve un traitement bien spécifique à ceux qui insultent mon honneur.

Il se rengorgea, et pendant un instant, il parut évident qu'il y allait avoir une confrontation entre les deux. Mais Le Sinistre rangea subitement sa dague dans son fourreau. Elle s'y logea avec un claquement sec, et on put presque entendre un soupir de déception générale parmi l'assemblée, qui ne souhaitait rien d'autre que de voir un beau combat en cette belle soirée :

- Cependant... je suis curieux de savoir de quoi vous voulez me parler. Suivez-moi, si le cœur vous en dit.

Sans attendre, il pivota, et fendit la foule qui s'écarta sur son passage, en direction d'un escalier qui menait à l'étage. Il s'assura que l'inconnu était sur ses talons, et gravit les premières marches alors que derrière lui, les badauds retournaient à leurs activités en grommelant, pour certains, ou en commentant la scène à laquelle ils avaient assisté, pour d'autres. La rencontre entre les deux hommes prenait déjà des proportions Aldariennes, et probablement que dès le lendemain, on raconterait comment Le Sinistre et un inconnu s'étaient affrontés sans merci dans la taverne, dans un combat d'une rare violence. Ah... les rumeurs.

Guilhelm arriva en haut des marches, et il bifurqua immédiatement en direction de la chambre qu'il occupait pour le moment. Contrairement à ce que l'on aurait pu croire, ce n'était pas un palace, et elle était relativement sobre, pour ne pas dire austère. Un lit occupait le milieu de la pièce, bordé par une table de chevet sur laquelle était déposée une unique bougie. Elle ne devait pas dispenser grande lumière lorsqu'elle était allumée, et la nuit, cet endroit devait avoir une atmosphère très particulière. Le Sinistre enfonça sa clé dans la serrure, et pénétra dans la pièce sombre sans rien dire. Il s'effaça poliment pour laisser l'inconnu rentrer, se tenant très légèrement sur le côté. Au moment précis où ils se retrouvèrent côte à côte, Guilhelm réagit avec une vivacité prodigieuse. Il empoigna l'inconnu et le col et par le bras, et le poussa à l'intérieur sans ménagement, abaissant au passage la capuche qui dissimulait ses traits. Son mouvement avait été trop rapide et trop imprévisible pour être anticipé d'une quelconque manière, et l'inconnu se retrouvait désormais au fond de la pièce, à plusieurs mètres de son interlocuteur. Le Sinistre, pendant que son interlocuteur reprenait son équilibre, en avait profité pour dégainer une arbalète qu'il tenait cachée dans un coin. Il en profita pour mettre immédiatement en joue sa cible. Lorsque celle-ci lui apparut clairement, il se permit de hausser un sourcil, avant de lancer :

- Un elfe ? Comme c'est curieux... Je ne pensais pas qu'un elfe voudrait me tuer...

Il se parlait presque à lui-même, et il reprit finalement à l'intention de l'intéressé, qui était toujours pris pour cible :

- Ecoute-moi bien, oreilles pointues. Tu as beau être rapide, à cette distance, tu ne pourras jamais éviter mon carreau, alors ne tente rien de stupide. Dis-moi simplement qui tu es, et ce que tu me veux... Sois honnête, et je te laisserai vivre. Je n'ai pas d'intérêt à te tuer.

Il semblait évident que Guilhelm souhaitait éviter la confrontation autant que possible, et qu'il préférait que tout cela se règle de manière pacifique. Toutefois, on pouvait lire une pointe de crainte dans son regard, et cela ne présageait rien de bon. Au moindre mouvement menaçant, à la moindre tentative suspecte, il appuierait sur la gâchette, et mettrait un terme à la vie de l'elfe sans attendre. Il faudrait jouer finement pour réussir à s'en sortir, cette fois...

#Celarith #Nesrine #Sinistre
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
Sauter vers: