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Sujet: Nul n'est prophète en son pays
Mardil

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Rechercher dans: Pays de Dun   Tag tapir sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Nul n'est prophète en son pays    Tag tapir sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 10 Jan 2014 - 22:02



Le cavalier réagit immédiatement à ses paroles et il sût qu’il ne s’était pas trompé. Mais au fond de lui, il avait toujours su qu’il avait trouvé l’homme qu’il cherchait. Malheureusement pour lui, il ne savait absolument rien de la suite des évènements. Il allait lui falloir improviser s’il voulait mener sa mission à bien. Il étudia attentivement l’homme qui lui faisait face avant de répondre à ces questions. Celui-ci restait sur ses gardes, ce qui était parfaitement compréhensible, et le vieil homme n’avait aucune intention de recevoir un coup d’épée. Aussi il ne se rapprocha pas, préférant parler plus fort pour couvrir le bruit du vent.

- Qui je suis ? C’est là une question à laquelle je ne suis pas en mesure de répondre. Et c’est aussi une question sans le moindre intérêt pour vous. Qu’il vous suffise de savoir que j’ai besoin de votre aide et que, en retour, je puis vous aider à mon tour. Mais afin de faciliter la conversation, vous pouvez m’appeler Tapir.

Prenant bien soin de contourner largement l’homme qui lui faisait face, il se rapprocha du feu, dans l’espoir de capter un peu de lumière et de chaleur, dans cette nuit glaciale. L’étalon qui, pour l’heure, tentait de se reposer après ce qui avait surement été une longue journée de voyage piaffa à son approche. C’était là une bête magnifique et intelligente. Un brin téméraire peut être. A l’image de son maître ? Seul l’avenir le dirait.
Mais, comme tous les animaux qu’il avait rencontrés jusqu’alors, celui-ci semblait l’apprécier. Tous les animaux le trouvaient sympathique et il leur rendait bien. Ces dernières années, il avait souvent préféré leur compagnie à celle des hommes. Ces derniers se montraient méfiants et mesquins et il était difficile de gagner leur confiance. Sans compter qu’ils vous poignardaient dans le dos à la moindre occasion. Les bêtes étaient plus franches et bien plus loyales.

Il se tourna de nouveau vers le cavalier, qui ne l’avait pas quitté des yeux un seul instant. Ce dernier attendait visiblement que le vieil homme ne précise ses intentions et ce n’est qu’à ce moment là que Tapir sembla se souvenir de l’endroit où il se trouvait.

- Quant à votre deuxième question, je puis me montrer plus explicite. Si vous êtes quelque peu familier avec la région, alors vous savez qu’une multitude de clans ou de tribus sont installées dans ces plaines. Mais il en est d’autres qui ont préféré la montagne.

Son regard se tourna vers les sommets enneigés à l’Est. Sous la froide lueur des étoiles, ils semblaient menaçants, telles des dents monstrueuses qui pourraient se refermer sur eux violemment s’ils ne prenaient garde.

« La montagne a faim ce soir » se dit le vieil homme. Mais, si elle ne goûterait pas au sang des hommes cette nuit, Tapir savait qu’elle serait bientôt rassasiée. La vision du sang bouillonnant s’échappant d’une blessure et éclaboussant la neige immaculée traversa son esprit, sans qu’il sache s’il s’agissait là du futur ou d’une simple projection de ses pensées. Il n’était plus sûr de savoir faire la différence.

- Le chef de cette tribu m’a volé un objet d’une grande valeur. Un cristal auquel je tiens énormément. Si je ne récupère pas mon bien, alors nul ne pourra s’élever contre la tempête qui menace. Et croyez moi, celle-ci balayera tout sur son passage. Nul n’est désormais en sécurité.

Il frissonna mais ce n’était pas seulement dû au froid. Car il revoyait le visage perfide de ses ennemis. Il les avait déjà affronté par le passé, en des temps et des lieux dont nul ne se souvenait encore. Il avait vu leurs sombres armées envahir le monde et le feu et la mort dans leur sillage. Il connaissait les noirs secrets qu’ils nourrissaient dans leurs esprits. Non, il ne laisserait pas ces abominations se lever de nouveau.

Comme si la montagne avait capté ses pensées, un grondement sourd se fit entendre. Par dessus le cri du vent, le vacarme du tonnerre en provenance des sommets couvrit un instant le son de sa voix. Et le voile qui masquait ses pensées s’entrouvrit un bref instant, déversant de nouvelles visions d’horreur. Son regard se perdit bien plus loin au nord, vers d’autres sommets. Mais c’était là une route qu’il n’était pas encore temps d’emprunter et il n’était guère impatient de se mettre en route.

Se rendant compte qu’il avait, une fois de plus, perdu le fil de son discours, il se rapprocha de l’homme solitaire et parla plus doucement.

- Aidez moi à récupérer ce cristal et je vous promets que je vous donnerai les informations qui vous font défaut et que vous cherchez en vain depuis tant d’années.
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