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Sujet: Qui paie ses dettes...
Ryad Assad

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Rechercher dans: Les Ruelles du Premier Cercle   Tag vipère sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Qui paie ses dettes...    Tag vipère sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 11 Jan 2014 - 0:36
Tag vipère sur Bienvenue à Minas Tirith ! Homme_11

Pour la première fois depuis ce qui semblait une éternité à Leon Mirallan, il se passa une journée particulièrement calme, et pauvre en rebondissements. Les Douze étaient restés dans les quartiers qu'il leur avait affecté, et dans lesquels il avait interdiction de pénétrer, quand bien même ils se trouvaient dans sa propre propriété. De toute façon, il n'avait pas particulièrement envie de se rapprocher de ces tueurs sans pitié, surtout pas après avoir vu ce dont ils étaient capables. Leur efficacité valait très largement le prix exorbitant qu'il payait pour eux, mais il ne souhaitait pas faire de zèle en prétendant devenir leur ami. Ce n'étaient que des assassins sans âme, et il les utilisait comme les outils de mort qu'ils étaient. Quand il en éprouvait le besoin, il libérait leur puissance destructrice, et n'était en général pas mécontent du résultat, même s'ils avaient tendance à ne pas faire de quartiers. Tout ceux qui se dressaient en travers de leur route étaient écrasés, piétinés sauvagement, et disparaissaient totalement de la circulation. Une petite merveille, que ces créatures...

Il avait passé la journée à rédiger des courriers, à analyser des situations, et à réfléchir intensément. A cause des enquêtes qui pesaient sur lui, des attaques que certains menaient contre sa réputation, son commerce était en train de s'effondrer littéralement. L'or en barres qu'il tenait entre ses mains devenait poussière, et il devait user de tous ses moyens pour l'empêcher de s'envoler aux quatre vents. Sa puissance était considérablement affaiblie, et il était à genoux, mais il n'entendait pas en rester là. Bientôt, il aurait relevé la tête, et plus personne ne lui mettrait des bâtons dans les roues. Il rédigea donc des courriers à ses clients, en leur expliquant qu'ils ne risquaient rien à négocier avec lui, et que cette histoire passerait rapidement. Ce n'était pas suffisant pour les convaincre de se rallier à lui indéfectiblement, mais il savait que quelques uns de ses plus proches collaborateurs allaient revenir vers lui pour s'approvisionner. Après tout, il fournissait la marchandise la plus chère de Minas Tirith, et certains cercles de l'aristocratie, même s'ils voulaient paraître vertueux, avaient du mal à se passer de leur dose quotidienne. Il fallait compter sur eux pour étouffer l'affaire en haut lieu, et tenir les chiens enragés qui désiraient lui mordre les mollets à distance.

Mais pour l'heure, il ne sentait plus aucune menace. C'était comme si l'assaut de sa garde du corps avait brisé l'élan de ses ennemis. Ils avaient vraisemblablement compris quel danger il y avait à s'en prendre à lui, et si les Douze n'avaient pas pu mettre la main sur celui qui entendait le faire tomber, le message n'en était pas moins clair. Personne n'était suffisamment fou pour braver une mort certaine, simplement pour essayer de le condamner. Non. Personne. Il avait donc passé une excellente journée, et était allé se coucher tout guilleret, en attendant d'avoir des nouvelles de ses clients. Il attendait, dès la première heure, de recevoir des courriers répondant favorablement à ses demandes, et des commandes conséquentes pour compenser la lâcheté et la traîtrise de certains. Ses rêves d'argent et de gloire, cette nuit, furent encore plus délirants que d'ordinaire.

Mais le lendemain matin, contrairement à ce qu'il attendait, ce ne fut pas un coursier chargé de bonnes nouvelles qui vint sonner à sa porte aux aurores. Les Douze, qui avaient repris du service, conduisirent jusqu'à lui un soldat de l'armée que Mirallan ne connaissait pas, mais qui ne lui inspirait aucune confiance. Dans son regard dur, on lisait un dégoût profond, et il devait être de ceux qui avaient pris l'affaire très au sérieux. De toute évidence, il avait un compte à régler avec le marchand. Peut-être un compte personnel, ou peut-être simplement qu'il ne supportait pas les gens qui trafiquaient. Quoi qu'il en fût, il paraissait ne pas être là pour parler affaires, et encore moins pour le prévenir d'un quelconque danger. Il était donc, au mieux, inutile, et au pire dangereux. Restait à savoir de quel côté il allait balancer. Il fut introduit dans le bureau du négociant, qui se leva devant lui. Il n'éprouvait aucun respect pour l'individu en question, mais il en avait pour l'arbre blanc dont son torse était frappé. Il n'était pas un homme sans honneur, bien qu'il trempât dans des affaires qui n'étaient pas très légales.

- Bonjour soldat ! Je suppose que vous venez pour m'annoncer que les auteurs des propos calomnieux à mon sujet ont enfin été retrouvés, et arrêtés comme il se doit...

Le sourire suffisant de Mirallan, qui paraissait pourtant bien fixé sur son visage hautain, tomba en un clin d'œil à la réponse du militaire :

- Pas vraiment, monsieur. Je suis là par ordre royal de Sa Majesté Mephisto !

Il brandit fièrement un document officiel, dont le poids juridique sembla tomber directement sur les épaules de Mirallan, qui fit un effort pour rester debout. Il ne comprenait plus rien.

- Et pour quoi faire, s'il-vous-plaît ?

Le soldat retourna le document, et le lut à haute voix avec autorité :

- Tar-Mephisto, Haut Roy du Royaume Réunifié, à notre représentant détenant cet ordre. Il nous est récemment parvenu de par la rumeur publique que Leon Mirallan, fils de Raynald Mirallan, marchand de son état, en association avec quelques autres complices, a importé des biens interdits sur notre royaume, a participé à leur revente en intelligence avec des malfaiteurs, et a en cela désobéi aux lois de Gondor. Ainsi donc, pleinement confiant dans votre fidélité et votre zèle, et refusant que de tels méfaits restent impunis, nous vous donnons mandat et mission de faire vous-même une enquête rapide et diligente à propos et au sujet des faits susdits, de leurs tenants et de leurs aboutissants.

Il marqua une brève pause, le temps d'observer le visage déconfit du marchand, qui semblait avoir reçu un coup de poignard en plein cœur. il paraissait atterré, comme si après avoir déambulé pendant un moment dans un rêve idyllique, il retombait brutalement dans une réalité violente qui menaçait de le broyer. La machine judiciaire, qu'il avait crue stoppée, s'était remise en marche, et entendait le briser en deux. Le soldat, satisfait, reprit :

- Tous ceux que par suite de votre enquête ou bien par forte présomption, vous trouverez suspects des faits susdits, où qu'on les trouve, arrêtez-les ou faites saisir leurs biens, n'importe où qu'ils se trouvent, les mettant et les gardant à notre disposition sans leur faire bénéficier de libération même sous caution qui ne procèderait pas de notre décision. Et nous ordonnons à tous et à chacun de nos sergents, officiers de justice et sujets, par nos présentes ordonnances, qu'ils vous obéissent efficacement dans le cadre de cette affaire, et de ce qui y touche, et qu'ils y fassent montre et preuve de force, conseil, assistance, faveur, ressources et soins efficaces.

Le document fut aussitôt replié, et le militaire le rangea soigneusement dans l'étuis prévu à cet effet. Il prit son temps, savourant perceptiblement la réaction de Mirallan. Ce dernier était particulièrement désemparé. Il ignorait totalement de quoi il devrait répondre si jamais on l'arrêtait maintenant, ni devant quelle torture il serait présenté si jamais ses crimes étaient avérés. La justice du Roy n'était pas réputée pour être particulièrement brutale, mais elle n'était pas non plus laxiste. Les traîtres, en particulier, subissaient un sort terrible d'après ce que l'on disait. Ceux qui fréquentaient l'Est, et se mettaient en lien avec lui de manière illégale étaient considérés comme de dangereux ennemis du royaume, et traités comme tels lorsqu'ils étaient pris. Mirallan avait beau commercer avec le Rhûn, il ne se sentait pas du tout traître à sa patrie. Il aimait le Gondor qui l'avait vu naître, et il était un fervent défenseur de ses couleurs. Simplement... il avait vu une opportunité pour s'enrichir, et il n'avait jamais su résister à une chance de se démarquer. Maintenant que cela lui retombait dessus, il essayait d'imaginer comment il allait faire pour répondre aux accusations qui allaient pleuvoir sur lui. La tempête s'annonçait rude.

- Eh bien ? Lança Mirallan en essayant de garder sa dignité. Maintenant que sais qui vous envoie, puis-je savoir ce que vous voulez de moi ? Désirez-vous m'emmener, pieds et poings liés comme un criminel ?

L'officier hocha la tête négativement :

- Je n'ai aucune raison de vous arrêter, bien que j'aie très envie de vous voir croupir derrière les barreaux. Mais vous l'aurez noté, j'ai la liberté de me saisir de vos biens, quels qu'ils soient, pour les placer sous la garde des autorités royales, qui les examineront. Ainsi, j'aurais besoin de votre livre de comptes, de la liste de vos fournisseurs et clients, ainsi que du nom de tous les collaborateurs. Je vais également faire saisir tous vos avoirs financiers, afin d'être certain que vous resterez sous la juridiction royale le temps que cette enquête soit menée. Avez-vous quelque chose à déclarer ?

Le marchand, rouge de colère, en aurait eu des choses à déclarer, s'il n'avait pas eu cette petite voix dans sa tête qui lui disait que ses ennemis n'attendaient que ça. C'était une attaque violente et humiliante, une provocation retorse et roublarde destinée à lui faire perdre ses moyens. S'il craquait maintenant, s'il s'emportait, il commettrait un impair fatal. S'il était emprisonné ne fût-ce qu'une journée, tenu à l'écart de ses affaires ne fût-ce que quelques heures, ses alliés lui tourneraient le dos, et les vautours qui attendaient l'heure du festin se rueraient sur son cadavre encore chaud pour en dévorer les meilleurs morceaux. S'il voulait survivre, il devait rester calme, aussi calme que possible. Et surtout, il devait frapper fort. Visiblement, sa petite démonstration n'avait pas eu l'effet escompté, et s'il voulait l'emporter, il devait anéantir ceux qui voulaient sa tête. C'était sa seule solution. Il confia au soldat tout ce qu'il désirait, et le congédia du geste, sans plus lui adresser un regard. Les spectres le raccompagneraient à la porte.

Une fois qu'il fût parti, Mirallan se laissa tomber sur son fauteuil, vidé. Un tel coup venait de lui saper le moral, et ses forces l'abandonnèrent un moment. Et puis il se reprit. Le feu de la colère s'embrasa à nouveau en lui, et il planifia une vengeance méthodique, qu'il entendait bien mettre à exécution le plus rapidement possible. Il ne laisserait traîner personne.

- Ils ont osé s'en prendre à moi de cette manière... Grogna-t-il pour lui-même. Ces lâches n'ont aucun scrupule, eh bien soit je ne ferai pas preuve de clémence non plus ! Vous tous ! Allez me trouver ce Vipère ! Ce scélérat doit être impliqué dans cette histoire, et si ce n'est pas le cas, il pourra sans doute nous en dire davantage. Je vous donne jusqu'à demain matin !

Les Douze présents pivotèrent et quittèrent la pièce sans un bruit, prêts à aller rappeler leurs compagnons pour les lancer sur les traces de Vipère. Et lorsqu'ils le trouveraient, c'était certain, ils le feraient parler...


~~~~


Une silhouette solitaire tourna à l'angle d'une petite maison, et dévala une série de marches, à un rythme soutenu mais qui n'était pas encore celui d'une course. Une seconde passa, avant qu'une autre silhouette, encapuchonnée et recouverte de voiles, n'empruntât exactement le même chemin, à une allure similaire. Les deux essayaient de se montrer discrets, mais à n'en pas douter, c'était la seconde qui produisait le moins de bruit. Encore que cela n'avait aucune importance, car elle ne faisait rien pour cacher sa présence, et son silence était davantage naturel que souhaité. Si elle avait pu soulever un tremblement de terre à chaque pas, pour mieux terroriser son adversaire, elle l'aurait fait. Car oui, les deux individus qui se suivaient dans les rues de Minas Tirith étaient adversaires... pour ne pas dire ennemis.

La traque n'avait pas été aisée, et il avait fallu toute la journée pour retrouver l'individu. Les Douze avaient de toute façon supposé qu'il ne sortait pas vraiment de jour, pour plus de discrétion, et ils avaient passé les dernières heures à interroger des gens, de manière plus ou moins agressive selon ce qui leur paraissait approprié. La plupart des bandits de bas étage ne savaient rien d'intéressant, ayant seulement entendu quelques rumeurs au sujet de Vipère, ce tueur aux pouvoirs surnaturels. Mais dans le lot, il y en avait eu un qui avait révélé des choses intéressantes. Il leur avait dit où se trouvaient certains des hommes qui affirmaient être avec lui. Quelques jours auparavant, un certain Méneï avait arpenté la ville, parlant secrètement à certains hommes. Les oreilles indiscrètes avaient entendu le nom de Vipère au passage. Puis on n'avait plus entendu parler des types qu'il avait rencontré, et la rumeur s'était répandue un peu plus vite. On disait que l'homme masqué avait pu tous les tuer. Qu'il avait arrangé la rencontre exprès pour se débarrasser de ses ennemis. Parmi les bandits de Minas Tirith, on s'interrogeait, on craignait pour sa vie. Mais c'était surtout Méneï que les Douze voulaient traquer.

Ils s'étaient répartis dans toute la ville, et avaient cherché à le localiser, à partir des descriptions très précises qu'on leur avait données - ils savaient persuader les gens de se rappeler le moindre détail, quand ils le voulaient. Ils s'étaient ensuite séparés, et avaient continué leur traque, alors que la nuit tombait. L'un des Douze, chanceux, avait repéré leur cible qui se déplaçait seule. Il l'avait suivi sans se faire repérer, pendant trois bonnes heures, avant de finalement obtenir ce qu'il voulait : Vipère. La rencontre n'avait pas duré longtemps, et avait eu lieu dans un endroit où il était presque impossible de les garder à l'œil sans se faire repérer. Il avait fallu beaucoup de chance au spectre pour les localiser, et encore bien davantage pour rattraper sa cible une fois que l'entretien se fût achevé. Méneï repartirait en vie ce soir, sans se douter de rien, tandis que Vipère risquait de rencontrer un peu plus de difficulté.

Voilà comment ils en étaient arrivé là. Il leur était impossible de se lancer dans une véritable course-poursuite, car cela avait des chances de les attirer droit sur une patrouille de la garde, et ni l'un ni l'autre ne tenait visiblement à être attrapé. Mais en attendant, le fantôme gagnait du terrain progressivement, à mesure qu'il n'avait plus à se cacher. Mais plus ils avançaient, plus ils s'enfonçaient dans la cité que sa cible paraissait connaître à merveille. Où allait-il ? Il était clair qu'il avait senti qu'on le suivait, mais il paraissait qu'il suivait un itinéraire bien défini. Au départ, il avait hésité, mais ensuite il avait gagné en assurance, et il tournait selon un plan bien précis. Ils s'enfoncèrent encore un peu plus dans les quartiers les plus sombres et les moins bien famés de la cité. L'envoyé de Mirallan força l'allure, maintenant qu'ils se trouvaient à bonne distance des patrouilles, et de toute personne susceptible de les dénoncer. Ici, ils risquaient bien davantage de ses faire tuer par des voleurs que de rencontrer des amis des gardes. Mais par ce temps, il n'y avait pas un chat dehors, et cela arrangeait bien le spectre.

Vipère, qui menait toujours la danse, finit par pénétrer dans un petit bâtiment, sans refermer la porte derrière lui. Il s'agissait d'une maison abandonnée comme il y en avait souvent dans les puissantes cités, à plus forte raison dans les quartiers peu fréquentables. La porte entrebâillée était un message clair : le combat était inévitable, et il fallait le régler aussi rapidement que possible. Le fantôme n'hésita pas un seul instant. Sa mission était simple, et il ne comptait pas faillir maintenant qu'il était arrivé si près du but. Son coffret de bois reposait toujours contre lui, contenant son fouet diabolique, mais dans un environnement confiné, il ne lui serait d'aucune utilité. Il dégaina donc sa dague effilée, et poussa la porte, pénétrant dans la bâtisse. La seconde qui suivit, on plongeait sur lui depuis une position surélevée. Vipère avait réussi à grimper sur une vieille table, et s'était tapi dans l'ombre en attendant le moment propice. De toute évidence, il cherchait d'abord à identifier son poursuivant avant de le tuer, sans quoi il lui aurait été suffisant de s'emparer d'une dague pour lui trancher la gorge.

Emporté par le poids de son adversaire, le membre des Douze tomba au sol, mais réussit à se dégager de l'étreinte de Vipère qui voulait se refermer sur son cou. Ils roulèrent tous le deux, envoyant valser les chaises dans toute la pièce. Se relevant au même moment, le spectre tenta de frapper d'estoc à l'aide de sa dague, mais sa cible avait anticipé l'attaque. Elle plongea, et le percuta au niveau de la hanche. La créature était beaucoup plus fine que ses voiles le laissaient penser, et s'il n'avait pas eu la bonne idée de refermer ses bras autour de sa taille, il aurait probablement raté son coup, et se serait retrouvé avec une dague plantée dans la colonne vertébrale. Au lieu de quoi, ladite dague échappa des mains du fantôme, qui s'écroula sur le dos, dominé par Vipère. En deux coups de poing, il réussit à se dégager, même si le choc l'avait visiblement sonné. Sans prendre le temps de retrouver leur souffle, les deux lutteurs revinrent à la charge l'un contre l'autre. Le spectre était plus petit et plus fin, mais il n'en était pas moins dangereux. Son coup de poing cueillit sa cible au niveau de l'estomac, et un coup de pied dans l'épaule l'envoya rouler sur le sol. Le fantôme, visiblement déchaîné, s'empara d'une chaise et la fracassa contre le dos de son adversaire, toujours au sol. Le pied lui resta dans la main, et c'est grâce à lui qu'il frappa à nouveau.

Vipère eut la bonne idée de bloquer, et il repoussa son adversaire d'un coup de pied dans la jambe, qui fit trébucher celui-ci. La diversion fut suffisante pour lui permettre de se relever et de dégainer un poignard qu'il tendit devant lui. Au même instant, le membre des Douze retrouva l'arme qu'il avait laissée tomber un peu plus tôt. Il se pencha vivement pour la rattraper, et se mit en garde. A mains nues, le duel était sauvage et brutal. Ainsi armés, ils allaient faire devoir faire preuve d'une grande prudence tous les deux. Le moindre coup pouvait s'avérer fatal. Pourtant, des deux combattants, il était évident que c'était l'envoyé de Mirallan qui était le plus confiant. Cela se voyait dans son attitude. Il avança simplement, droit sur Vipère, et il n'était pas besoin de voir son visage pour imaginer son regard glacial de meurtrier, vide d'émotions à l'exception peut-être d'un plaisir abject et rempli de folie. Lequel des deux ressortirait vivant de cet affrontement ?

#Vipère
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