Mithrandir

Après une jeunesse paisible passée au Pélargir où son père construisait des navires et sa mère produisait des remèdes médicinaux à destination des voyageurs de passage, c’est suite à une attaque Orc qui causa la mort de sa sœur ainée et de sa mère que Mithrandir se mit en route pour la Capitale, avec l’idée de se former à l’art de la Magie - pour lequel il avait quelques prédispositions - et mû par son désir de vengeance. Il y fut rejoint quelques années plus tard par son ami Elessarion, un alchimiste qu’il rencontra dans sa prime jeunesse.

Alors apprenti Mage, il prit part, en compagnie de Rustor Gelmiron, à la bataille de Dol Guldur qui chassa les derniers Orcs de la région. Puis on perdit sa trace. Lorsqu’il refit surface, Mithrandir avait changé. Formé par Radagast, plus vieux d’apparence et plus sage, il n’avait plus rien d’un apprenti. Soucieux de l’apaisement des relations entre les Peuples, il tenta alors d’intervenir dans le conflit entre les Elfes et les Nains autour de la Moria. C’est là qu’il fit la rencontre de l’Elfe Milindë. Il dû partir précipitamment, la vie de son père étant menacée par les membres du Culte de la Mort. Il prit part à l’enquête et aux affrontements contre cette secte.

A son retour à Minas Tirith, il fut nommé Mage de la Cité par le Roy, pour services rendus. Membre du gouvernement de la Cité, c’est tout naturellement qu’il participa aux affrontements qui y eurent lieu, du Palais au repaire de Balthazar. Milindë fut également de l’expédition. C’est à peu prêt à cette période qu’il fonda une guilde regroupant toutes les bonnes volontés désireuses d’agir pour la paix. Ses nombreux alliés répartis dans plusieurs régions de la Terre du Milieu eurent fort à faire lors des événements précédant la Grande Bataille du Nord et furent d’une grande aide lors du conflit contre l’Ordre de la Couronne de Fer. C’est dans sa tour, à Minas Tirith, que l’ordre se réunissait en secret. Son implication dans la Guilde l’amena à participer à plusieurs expéditions et campagnes en dehors de la Cité Blanche. C’est au retour de l’une d’elle, au Harad qu’il déclara ses sentiments à Milindë.

La fatalité les frappa avant qu’ils ne puissent concrétiser leur union. Mithrandir mourut bêtement dans une chute de cheval dans la forêt de Fangorn, son crâne se fracassant contre un rocher. Milindë restée à Minas Tirith pour tenter de soigner le père du Mage, blessé lors de la campagne au Harad n’y parvint pas. Brisée par la mort de Mithrandir, elle lâcha prise, accueillant la mort comme une libération. Leurs corps, réunis sur des tables de marbre devant le Rath Dinen furent livrés aux flammes et leurs cendrent durent dispersées par le vent vers l’Ouest lointain.
Ils se retrouvèrent, par la grâce des Valar, à Valinor. Ils y vécurent comme si la vie ne les avait jamais quittés. C’est là qu’ils se marièrent. Mithrandir eu, en outre, la chance de rencontrer les protagonistes encore vivants de la Guerre de l’Anneau et des Légendes dont la tradition demeure encore aujourd’hui, ce qui lui permit d’acquérir une plus grande connaissance de ces périodes.

L’Ombre gagnant de nouveau en puissance en Terre du Milieu, les Valar lui proposèrent d’y retourner afin de continuer son œuvre. C’est en compagnie de Milindë qu’il revint donc en Terre du Milieu. Après avoir glané des informations et parcouru des régions reculés, ils firent route vers Minas Tirith.
De retour dans la Cité, Mithrandir se mêla un temps des affaires habituelles mais se retrancha de plus en plus fréquemment dans sa Tour, tant et si bien qu’à part les instances dirigeantes de la Capitale, peu furent les personnes à le voir. Nombre de rumeurs à son sujet circulèrent, tandis qu’appelé par d’autres obligations suite à la naissance de son fils, il se faisait d’autant plus rare.

Un vent nouveau sembla se lever sur la Tour du Mage lorsque Sighild s’y présenta, désireuse comme lui des années auparavant, de parfaire sa maîtrise des Arcanes. Il s’occupa de la former et sorti de la torpeur qui avait commencé à s’emparer de lui. Bien qu’il soit toujours aussi discret, le Mage ne resta pas inactif pour autant. Il passait le plus clair de son temps à plonger ses yeux dans de multiples ouvrages et à envoyer et recevoir des missives des membres de la Guilde l’informant des événements importants qui se déroulaient de part le vaste monde. Le temps semblait venu pour lui de se faire un peu plus présent.

Née à Valinor alors que les Arbres étaient encore en place et qu’aucune ombre ne venait troubler le cœur des Elfes, elle vécu une enfance heureuse. Ce n’est que bien plus tard que son existence rencontra les ténèbres. Partisane de Feanor, elle fut de ceux qui prirent sa suite et participèrent au massacre fratricide d’Alqualondë. Une faute qu’elle ne cessera d’expier.

Après des années d’errance, elle s’établit à Doriath et y devint l’une des suivantes de Melian aux côtés de Galadriel. Ce furent les années les plus agréables de sa vie. Ce bonheur fut, hélas, de courte durée. Comme toute chose, Doriath vint à disparaître.
Milindë reprit de nouveau les routes de l’exil, pour une période plus longue que jamais. L’errance fut si longue, la solitude si forte que l’Elfe fut rattrapée par les ténèbres. Les froides nuits n’arrangeaient rien à son mal. Hantée par ses erreurs, brisée par l’errance, sa fatigue, tant physique que mentale, eut raison d’elle et elle sombra.

Quand elle ouvrit les yeux les ténèbres firent place à la lumière. Après ces décennies de perdition ce fut pour elle une renaissance. N’ayant aucun souvenir de sa vie passée, la Lothlorien lui apparu comme sa demeure. Elle s’attacha à ces lieux et leurs habitants, sans doute lui rappelaient-ils inconsciemment Doriath. Elle y devint l’une des suivantes de Galadriel qui l’avait accueilli comme une vieille connaissance depuis longtemps perdu de vue.

Cette félicité dura un temps qui du point de vue d’un elfe peu paraître très cours mais qui représente maintes vies d’hommes. Une Ombre s’éleva à l’Est et les choses s’agitèrent. Signe des temps tumultueux à venir une compagnie à l’allure hétéroclite, en fuite de la Moria, vint chercher assistance auprès des Galadhrim. La suite est connue de beaucoup.

Lorsque vint la fin des Anneaux de Pouvoir Galadriel rendit visite à Milindë dans son flet. Elle lui proposa de la suivre à Valinor. Mais Milindë qui ignorait que c’était là qu’elle était née décida de rester en Terre du Milieu. Elle s’en fut donc à Mirkwood dans la suite de Celeborn, et y vécu des jours heureux quoique moins fastes. Un peu plus isolée des affaires du monde, la rumeur de troubles entre Elfes et Nains lui intima le besoin de se mêler au monde et d’intervenir dans ces histoires. C’est à cette occasion qu’elle fit la rencontre de Mithrandir.

La suite des événements est relatée dans la fiche de Mithrandir. Ce n’est que lorsque la vie la quitta et qu’elle se réveilla à Valinor qu’elle retrouva la mémoire.

Père de Mithrandir, il exerçait le métier de charpentier de navire au Pelargir. Un temps brisé par la perte de ses proches, il continua longuement à exercer. Ce n’est que plus tard qu’il arrêta pour rejoindre son fils dans la Cité Blanche. Comme Milindë il fut de ceux qui prirent part aux différents événements qui se déroulèrent aussi bien dans Minas Tirith qu’ailleurs. Une blessure reçue lors de la campagne du Harad lui fut fatale.

Oncle de Mithrandir disposant de certaines accointances pour la Magie, mais porté sur sa branche la plus sombre, il vécu longtemps au Pelargir. Appréciant peu son neveu et très critique à son égard, il tenta de s’en rapprocher lorsqu’il apprit son accession au poste de Mage de la Cité.

Son masque tomba bien vite et il se révéla tout aussi détestable qu’il l’avait été. Sa venue dans la Cité était motivée par des desseins plus sombres que par son arrivisme.