A la poursuite d'Alruyd

Eoseld quitta Edoras. Il était accompagné de Theneor et de la garnison du capitaine Martelong qui accepta de venir. Ils chevauchèrent en direction du Nord-Est du Rohan, là où le camp du traitre avait été repéré. Ils devaient prendre par le Nord puis aller vers l'Est pour éviter de croiser l'armée uruk-haï. La course des chevaux étaient rapides, ils devaient arrivés au camp rapidement car Eoseld voulait en finir au plus vite pour revenir pour la bataille. Il savait qu'elle serait commencée quand il reviendrai mais il ne voulait pas qu'elle soit terminée. Le soleil se couchait et ils étaient toujours dans les plaines de l'Ouestfolde. Ils augmentèrent le rythme pour atteindre les plaines de l'Ouest Emnet avant la nuit. Eoseld vit au loin une forme se mouvoir. Puis il reconnu un éclaireur uruk-haï. Il sortit en toute hâte son arc, prit une flèche et la décocha. Celle-ci vint se planter dans le cou de la créature qui tomba face contre terre. Eoseld s'arrêta, récupéra sa flèche et repartit. Martelong souriait.

"Quelle précision !
-Merci. Je me suis durement entraîné pour ne jamais raté mes cibles.
-Ce sera pour moi un honneur de combattre avec vous, puisse la victoire être notre.
-Elle le sera, c'est une obligation. On doit tuer Alruyd et revenir aider les miens.
-Alors, dans ce cas, la victoire ne peut qu'être pour nous."

Cette brève discution remonta le moral des deux hommes. Ils chevauchèrent encore une heure puis la nuit tomba. Ils décidèrent de s'arrêter une heure, ils avaient besoin de repos et les chevaux aussi.

Les chevaux étaient encore en forme et galopaient rapidement. Ils ne devaient plus qu'être à quelques miles seulement du camp. Eoseld et Martelong discutèrent à présent de ce qu'il ferait après la guerre.

"Et vous capitaine, qu'allez-vous faire après cette guerre ?
-Oh, je ne sais pas trop. Je pense que je vais devoir aller faire la guerre ailleurs.
-Pensez tout de même à vous reposer."

Martelong se mit à rire. Reprenant quelques peu son calme.

"Oh vous savez, quand on est capitaine on oublie ce que veux dire se reposer. Ah ah ah !
-Oui, vous avez raison, on oublie...
-Mais bon, vous me manquerez, je rie bien avec vous !
-Et moi donc, je n'ai jamais autant rie qu'avec vous. On ne rie pas souvent à la guerre en général.
-Vous savez, le rire permet de se remonter le moral et empêche de sombrer dans la panique ou la peur.
-Vous avez raison ! J'espère que si je ressors de cette guerre, je pourrais vous revoir, au combat ou ailleurs !
-Je passe quelques fois à Minas Tirith, je vous promet de passer vous voir si vous êtes là.
-Je vous remercie, je ferai de même si je vais au Rohan.
-Eh bien, à présent, nous allons devoir nous préparer à nous battre et à gagner si on veut se revoir plus tard. Le camp est proche, arrêtons-nous là."

Le capitaine Martelong arrêta sa compagnie. Tous mirent pied à terre. Ils allaient attendre la nuit pour attaquer.

La nuit tomba rapidement. Les chevaux et les hommes eurent tout de même le temps de se reposer puis de se préparer. Les hommes remontèrent sur les chevaux et avancèrent. Ils virent le camp et s'arrêtèrent de nouveau. Eoseld partit voir Theneor qui était resté durant tout le voyage en fin de file, et le fit venir en tête.

"Vous voyez les orques qui surveillent le camp, il va falloir que nous leur tirions dessus. Alors visez bien. Il y en a trois par ici, trois par là et trois par là-bas. Ca nous fait tirer trois flèches chacun."

Martelong, Theneor et Eoseld prirent une flèche, la décochèrent chacun sur un des trois orques. Ceux-ci tombèrent. Ils firent de même pour les deux autres trio qui tombèrent aussi. Puis ni une ni deux, sans que personne ne puissent plus alerter le camp, ils chargèrent. De nombreux hommes avaient des torches à une main et leur épée à l'autre. Ceux qui n'avaient pas de torche se battaient avec leur arc. Ils dévalèrent et arrivèrent aux premières tentes qui furent brûlés. Les orques sortaient comme des fourmis mais ils étaient découpés, brûlés, tués, transperçés par les épées et les flèches. Martelong pourfenda le crâne d'un ennemi avec sa belle épée, Theneor joua de l'arc sur un autre et Eoseld enflamma une des ses flèches avec le feu d'une tente qui brûlait et il tira sur une autre qui s'enflamma à son tour. De nombreux orques brûlaient. Soudain, un cavalier vit au loin un homme partir à cheval. Le cavalier partit prévenir son capitaine. Celui-ci prévint à son tour Eoseld.

"Il n'y a pas d'erreur, un homme parmis les orques, cela ne peut qu'être notre homme, ce traitre d'Alruyd !
-Martelong et Theneor, nous allons à sa poursuite. La garnison reste-là à se battre."

Tandis qu'ils partaient, les trois hommes tuèrent encore quelques orques sur leur passage. Ils chevauchèrent rapidement. Ils ne voyaient pas Alruyd mais ils savaient au moins qu'ils étaient sur le bon chemin.

Les chevaux étaient toujours en pleine forme et galopaient rapidement. Ils virent enfin au loin Alruyd qui allaient vite aussi mais qui ne savait pas qu'il était poursuivi. Ils gagnèrent du terrain et il serait bientôt à portée de leur arc. Alruyd vira soudainement sur la droite ce qui permit de gagner encore du terrain car les trois hommes allèrent en diagonale. Alruyd fut à portée de flèche mais les trois hommes ne firent rien, s'ils le rataient, Alruyd saurait qu'il était poursuivis et il serait plus difficile de le rattraper. Les chevaux galopèrent toujours et puisant dans leurs réserves ils parvinrent à accélérer, ce qui permit aux trois hommes de pouvoir tirer sur le traitre. Eoseld, Theneor et Martelong sortirent leur arc et tous les trois décochèrent leur flèche, faisant attention de ne pas toucher le cheval, cette espèce étant sacrée au Rohan. La flèche de Martelong écorcha la joue d'alruyd, celle d'Eoseld se planta dans son bras gauche et enfin, celle de Theneor vint se planter dans son dos. Alruyd tomba de cheval mais celui-ci continua son chemin. Ils arrivèrent sur le corps, descendirent de cheval et Eoseld regarda si la mort l'avait pris.

"Il est mort. Il ne répandra plus aucun mal nul part. Retournons au camp."

Les trois hommes se remirent en selle et repartirent d'où ils venaient.

Une fois arrivée au camp, ils ne virent que les cavaliers assis sur leur destrier. Ils virent tous les orques morts. Ils étaient tous noirs, soit parce qu'ils étaient brûlés, soit parce qu'ils étaient maculés de leur sang.

"Combien de mort parmis nous, demanda le capitaine Martelong ?
-Aucun, l'effet de surprise était parfait. Et vous de votre côté ?
-Il est mort et il fait dont de son cadavre aux charognards."

Les cavaliers repartirent et s'arrêtèrent un mile plus loin pour pouvoir se reposer là où l'herbe est propre et l'air pur. Une heure plus tard, ils repartirent en direction d'Edoras, en allant aussi vite qu'ils pouvaient. Ils ne feraient qu'un arrêt durant la traversée du Rohan. Le capitaine Martelong, Eoseld et Theneor en tête de file menaient un millier de cavalier pour aller sauver le Rohan.