Convoi vers Minas Tirith

Le convoi descendait lentement des collines d’Emyn Muil. La journée était magnifique, et ce groupe d’Elfes issus des différentes maisons de Gar Thulion avait le cœur plein de fierté, mais aussi d’une certaine angoisse, à l’idée de remplir une mission de la plus haute importance pour le compte de Rustor Gelmiron, et dans l’intérêt de leur propre peuple. Ils finirent par atteindre un petit promontoire dominant la vallée, d’où ils purent apercevoir le long ruban argenté de l’Anduin qui s’étirait paresseusement sous leurs yeux. Les avant-bras appuyés sur le pommeau de sa selle, Silivrien s’adressa à ses compagnons…

-Je ne suis pas experte en géographie, mais je ne crois pas qu’il y ait le moindre gué jusqu’à la mer. Je pense que le plus simple serait d’obliquer au sud pour suivre la rive gauche du fleuve jusqu’à Osgiliath, et là nous n’aurions plus qu’à traverser et à franchir les quelques lieues nous séparant de Minas Tirith…qu’en pensez-vous ?

Elle interrogea le groupe du regard…Eörwil se contenta d’acquiescer en silence d’un hochement de tête…

" Je ne suis pas non plus expert en Géographie, mais je crois que vous avez raison..."

Il regarda devant lui, étant sur le dot de Fëanor, il vit encore plus loin et s'émerveilla:

"Quel beau paysage qu'est celui-ci, vous ne trouvez pas ?"

s'adressant a Silivrien et Eörwil, puis regarda la charette dans laquelle etait mise les statues et les paquets poser sur les côters du cheval de Silivrien:

"Excusez-moi, mais a quoi va servir ces Statues et ces paquets??"

Silivrien commenca a lui raconter pendant qu'ils se remirent tous en marche.

Le groupe reprit sa descente, et rejoignit rapidement les berges du fleuve. Silivrien profita du trajet pour donner quelques explications à Hataldir…

-Merveilleux paysage en effet…euh…Hataldir, je ne voudrais pas me montrer brutale, mais nous n'allons pas à un bal, et nous aurons certainement l’occasion de risquer nos vies ensemble, alors nous pourrions peut-être abandonner le vouvoiement non ?

Tout en posant sa question, elle regardait le Ranger en levant un sourcil, pendant qu’Eörwil observait la scène avec un petit sourire en coin. Il avait lui-même été surpris par le côté « nature » et direct de Silivrien, et semblait assez amusé de voir à son tour Hataldir piquer un far. Ce dernier émit d’ailleurs une sorte de grognement inintelligible en guise de réponse. Sans se soucier d’en savoir d’avantage, la Rôdeuse entama son exposé…

-Les quatre statues représentent des Rois du Gondor. Le souverain actuel, auquel nous devons en faire cadeau, ainsi que ses trois plus illustres prédécesseurs, Elendil, Isildur, et Elessar. Il s’agit d’un présent personnel du Général, mais aussi de notre prétexte pour nous rendre à Minas Tirith. Une fois sur place, nous devrons rencontrer un mercenaire du nom de Balak. Il a enquêté pour nous et doit nous dire où trouver un certain Gauvin. Le premier paquet, une cape enchantée de la Maison de la Harpe, constituera son paiement. Le second, un équipement complet de la Maison de la Fleur d’Or, sera notre monnaie d’échange avec Gauvin pour le collier que désire le Seigneur Rustor. Cet homme est un féal du Prince de Dol Amroth. On peut donc le supposer bien intentionné, et amical avec les Elfes, mais sait-on jamais. S’il ne se montre pas coopératif, nous devrons nous employer à le persuader par tous les moyens, mais il nous faudra agir dans le plus grand secret. Tu étais là quand le Seigneur Mithrandir nous a proposé l’aide de sa guilde. Voilà, tu en sais autant que nous désormais…

Elle laissa Hataldir ruminer ces informations. Le convoi obliqua donc au sud, et entama sa longue descente de la rive gauche de l’Anduin. Dans les jours qui suivirent, le groupe resta méfiant et sur la défensive. Longer le Mordor n’était pas une partie de plaisir, même si depuis la guerre de l’anneau, le Gondor avait retrouvé un peu de sa puissance d’antan. Toutefois, le trajet se passa sans problème, et Osgiliath, quasiment reconstruite, fut bientôt en vue. Les Elfes purent donc traverser le fleuve à pied sec, et avancèrent dans les rues encombrées de la ville, alors qu’au loin se découpait déjà la silouhette massive de la cité blanche aux sept enceintes. Silivrien en profita pour s’adresser à tout le groupe…

-Bien…notre voyage touche à sa fin, mais nous avons encore le temps de nous concerter sur la suite. Avez-vous des suggestions sur la manière de procéder une fois à Minas Tirith ?

Hataldir fus surpris de la façon direct dont Silivrien avait fait preuve pour lui dire ça, il ne lui faisait toujour pas confiance, mais pour le bon fonctionnement de la mission, il fallait l'accepter.

Il lui répondit dans un grognement:

"Vous... Tu as raison"

Après une longue route de marche, ils passèrent Osgiliath, et continuère une route en vue de Minastirith, éblouis par le soleil qui reflète sur les paroies Blanche de la Cité.

Hataldir répondit a la question Silivrien:

"il me semble que nous devrions d'abords Amené ces statues au roi pour avoir l'esprit libre de tous ca, puis, nous pouront parler de la marche a suivre, ne nous présipitons pas, réfléchissons bien avant d'y aller, réflechissons a toutes les possibiliés qui pourrais nous arriver."

Il marqua un bref arrêt:

"qu'en pensez-vo... penses-tu Silivrien?"

Un des elfes prit la parole. Il était assez jeune mais paraissait sage.

- Je propose que nous nous divisions une fois sur place. J'irai avec Jilyn livrer ces statues au Roy, pendant ce temps vous aurez le loisir de trouver Balak et de l'interroger plus avant.Nous nous retrouverons plus tard dans le chateau de Rustor pour planifier la suite des informations.

Rustor lui avait vaguement parler d'une telle mise en place, il avait toujours été assidu au conseil de celui qu'il considérait comme son Mentor.

[Je vais jouer un pnj en attendant le retour d'Eowril pour ne pas que vous soyez si peu.]

Silivrien prit le temps de la réflexion, avant de poursuivre...

-Tu as raison Hataldir. Il nous faut agir avec prudence et discernement. Balak ne devrait pas être trop difficile à trouver, d'autant qu'en principe il nous attend. Il sera peut-être plus dur de contacter Gauvin...

Elle se tourna vers l'Elfe qui venait de prendre la parole, alors qu'Eörwil indiquait son approbation...

-Qu'il en soit ainsi. Nous sommes huit, partageons nous en deux. Un groupe s'occupe des statues, pendant que l'autre commence les recherches...ah au fait, j'étais supposée prendre le temps de m'entraîner un peu. Hormis la nécessité, c'était aussi un prétexte pour rester un moment à Minas Tirith sans que cela attire trop l'attention. D'ailleurs si d'autres ont des choses à faire, c'est peut-être le moment d'en profiter...sinon tu disais que le Général possède une demeure dans la Cité Blanche ?...

Le convoi avec continué sa progression, et la grande porte brisée par Grond, et recontruite après la guerre, était en vue. Les Elfes de Gar Thulion touchaient au but...

-Oui le chateau de Rustor, un de ses amis y demeure toujours.

Les elfes entrèrent dans la cité, la porte reconstruite par Gimli était magnifique.

-Bien séparons nous dès maintenant, Silvrien , Hataldir et vous deux allez trouver Balak.

L'elfe prit les rênnes du chariot et se dirigea vers le haut de la cité.

Silivrien et Eörwil acquiescèrent, et commencèrent à s'éloigner. Ils se figèrent soudain, et se regardèrent en levant les yeux au ciel, réalisant sans doute quelque oubli ou bourde inattendue. Ils arrêtèrent le chariot d'un cri, après quelques tours de roue...

-Attends...je crois qu'on va avoir besoin de ça...

Ils avaient oublié les deux paquets, sans lesquels ils n'auraient sûrement pas eu l'air très malins face à leurs destinataires...


// Suite à l'auberge //