Une bien étrange bataille

Les rangs de boucliers n' étaient plus que lambeaux, la barrière friable, les haradrims en profitaient pour pénétrer encore plus avant dans les rangs des soldats infligeant des dégâts importants aux troupes du gondor.
Les hommes se battaient vaillament tout autour de lui mais des signes de lassitude apparaissaient sur leurs visages et les nouveaux arrivants, immenses, dépassant de plus de trois têtes les valeureux gondoriens n' allaient rien arranger.
Dos à dos, les deux elfes repoussaient inlassablement les attaques ennemies.

- Le destin a mis sur ma route un fameux bretteur, se dit Laurelin, il manie l' épée comme les guerriers elfes d' Ondolindë au temps jadis.

Il remarqua que le côté de la tunique de son compagnon se colorait rapidement de rouge, et il grimaçait.

- Tu es blessé mon ami, lança-t-il à l' elfe, et tu souffres. Cela n' est peut être rien de grave,mais il faut s' en assurer. Reculons, nous soignerons cela, tu me diras ton nom et je te confierais le mien.

L' elfe acquiesca mais tendit son bras pour indiquer que la situation empirait.

Je comprend mon ami, répondit Laurelin mais il ne restera guère que des cadavres pour faire office de barrage aux hommes de sud si le roi n' ordonne pas bientôt la charge des cavaliers et tu seras bientôt l' un d' eux si tu ne soigne pas cette plaie. Tu perds beaucoup de sang !

Ils reculèrent donc laissant derriere eux le tumulte des premieres lignes.
Lors de leur progression vers les lignes arrieres, Laurelin, soutenant son compagnon elfe, remarqua un elfe noir armé de deux épée rougeoyante, il semblait comme enragé.
Et puis, non loin de là, ils croisèrent un autre elfe qui avait fort à faire, il était aux prises avec un de ces géants et il semblait perdre l' avantage mais fort heureusement sa vivacité lui permit au dernier moment de terrasser le colosse en lui assenant deux coup fatal de ses dagues acérées.

- Chaque elfe ici vaut au moins trois combattant gondoriens, pensa Laurelin en souriant, et les armes antiques qu' ils portent sont de précieux alliés pour le peuple de la cité blanche.

Laurelin amena son compagnon près d' un petit monticule de terre. Il lui proposa de se reposer là quelques instant.

- Je me nomme Laurelin, fils d' Anilië, dit-il, le destin a décidé que je participerais à cette bataille et ...

Mais il fût interrompu, les trompettes résonnaient et les cavaliers ! les cavaliers chargeaient enfin !!!
L' elfe regarda Laurelin en souriant, sa blessure était superficielle et la plaie ne saignait presque plus.
La charge des cavaliers sonnait la fin de ce petit intermède. Il était temps de retourner au combat.
Les deux elfes se relevèrent ragaillardis par la charge héroique des cavaliers du gondor.
Ils entendirent le hennissement des chevaux parés de leurs capes blanche, et aperçurent les bannières à la gloire de l' arbre blanc dans le ciel bleu azur.
Le cliquetis des armures étincelantes se mélait aux cris des chevaliers.
Ils semblaient volés sur les champs rougis de Pelennor et, lancés à pleine vitesse, ils repoussèrent les haradrims et disloquèrent leur rangs.
Certains d' entre eux se concentrèrent sur les géants, et la haine dans les yeux des assaillants se transforma peu à peu en peur car la charge soudaine des valeureux gondoriens sema le doute dans les esprits des hommes du sud et la victoire qui semblait leur tendre les mains risquait à présent de se transformer en débacle.
Laurelin et son compagnon avaient repris leur marche en avant, tailladant, tranchant, ils fouettaient l' air de leurs épées et il riaient.
L' espoir renaissait tout autour d' eux ...
Laurelin sourit, il ne connaissait toujours pas le nom de son courageux allié.

Le ballet de feu continuait, ponctué par les explosions des fioles et le fracas de l'acier contre l'acier. Les armes enflammées ne fisaient que rendre plus impressionnants les hommes du Sud parés de leurs étoffes rouges et noires. Au mileu de la mêlée, Eleriol et son fileul combattaient et tuaient. Un des géants se présenta devant eux, tenant avec férocité ses deux cimeterres. Il s'avança lentement vers les deux elfes, de plus en plus vite. Ceux-ci restèrent immobiles, leurs armes pointées avec détachement vers le sol. Il les levèrent une poignée de secondes avant l'instant fatal et parèrent les deux lames avec simplicité, puis ripostèrent en même temps, l'un au visage, l'autre à la poitrine, mais sans succès. Le Haradrim dégagea ses lames prestement et porta à nouveau un coup de ses deux épées parallèles. Eleriol les arrêta net et l'ambassadeur en profita pour porter un coup droit. mais alors qu'une des armes du géant venait parer l'attaque, Sombre-chêne dégaina une de ses dagues et dans le même mouvement ouvrit une grade plaie sur le visage du mastodonte qui périt sous la lame d'Eleriol.

Alors que le corps sans vie s'étalait sur l'herbe vermeille et s'ajoutait à tous les autres cadavres, le sol se mit à trembler. Les deux elfes se retournèrent et regardèrent la cavalerie charger lances baissées et boucliers calés, et défaire sur son passage les fantassins haradrims. La bataille prenait une nouvelle tournure, mais était-ce définitif?

Les deux elfes étaient joyeux , ils combattaient le coeur léger , tellement léger qu'il discutaient sans cesser leur danse des lames . Aërinhion dit à Laurelin :

" Vous vous demandiez quelle était mon nom "

Il s'arreta un instant puis reprit :

" Je m'appelle Aërinhion et je suis de Fondcombe , je suis un soldat de profession bien que je sois encore jeune "

On pouvait constater que la charge des cavaliers avait fait du bien dans les lignes du Gondor , " enfin du soutien " pouvait-on entendre un peu partout dans nos lignes .

Les Haradrims , qui pensaient la victoire acquise , commencaient a douter et cela se ressentait dans leur manière de combattre .

"Après la guerre , souhaites-tu rester à Minas Tirith ou bien rentrer en territoire elfe ?" demanda Aërinhion.

Aërinhion avait quand à lui deja fait son choix , il est à la disposition de son armée mais il est plus que determiné a aidé les peuples libres contre le Mal .
[i]

Tous les grands Suderons enveloppés de leurs étranges châles rouges et noires quittèrent un moment des yeux leurs lourdes épées, dont ils en tenaient une dans chaque main quand le cri des hommes en bleu retentit.
Là ? Quoi là ? Où là ? Nul parmi les gondoriens ne pouvaient le deviner, mais les haradrims semblaient avoir compris.
Certains s'en détournèrent et s'évèrtuèrent à massacrer le plus de Gondoriens possibles, comme s'ils se rendaient compte qu'ils étaient bien trop loin de là pour faire quoi que ce soit. Mais bientôt certains se dirigèrent vers un certain point, du mieux qu'ils le pouvaient, et ce n'était pas facile au milieu de cette terrible mêlée où tous se piétinaient allègrement dans le sang, la poussière et une humeur barbare.

Si bien que... Où allaient-ils ? Nul ne pouvait le dire pour le moment mais il semblait que de simples soldats hardarims faisaient eux aussi particulièrement attention à un certain point du combat où les affrontements parraissaient particulièrement acharnés. L'affrontement...

D'ailleurs, on aurait dit que des gradés commençaient à avancer. Il était d'ailleurs étonnant que cette armée ait réagis ainsi, ait avancé sans commandant visible. Comme si le but était connu, et que les circonstances importaient peu. Comme s'ils effectuaient une mission dont l'objectif aurait été appris par coeur.

L'homme tout de noir et d'or vêtu, un sabre particulièrement décoré sourit d'un rictus mauvais en s'avançant. Il brandit son sabre et, malgré qu'il y avait plusieurs lignes de soldats Suderons devant lui, ilétait prêt à s'en servir.
Dans son cachot, Balthazar le Noir eut un petit rire.

Milindë soignait de son mieux possible les blessés, mais il faudrait vite les transporter aux Maisons de Guérisons et il en arrivait de plus en plus, dont certains était dans un état tellement critique qu'elle ne pouvait rien faire et qu'elle les entendit hurler d'achever leur souffrance... des larmes coulèrent sur ces joues, elles étaient dû non pas à la violence des combats mais à la mort... Les humains étaient si éphèmre et eux Elfes duraient si longtemps ! Les Elfes se plaignaien de leur longue vie et envienet les hommes mortels, mais les hommes mortels envient les elfe de leur vie longue... Que les choses étaient question de souffrance... Elle ne pouvait se résoudre à laisser souffrir ces Gondoreins mais ele ne pouvait non plus se résoudre à achever leur souffrance... que devait-elle faire ? Tenter de les soigner alors que certains étaient irrécupérable et qu'aucun espoir ne semblez subsister ou les laisser mourir ? Elle se résolu à tenter l'impossible our sauver ceux qui étaient irrécupérable, mais se rendit vite compte de son impuissance... Alors elle les bennissait et priait les Valars de les faire reposer en paix et se dirigeait vers ceux qu'elle pouvait encore sauver... Contrairement à ce que l'on pourrait penser, c'est uen épreuve psychologique plus forte que la bataille pour els guerriers que de devoir choisir qui soigner en fonction du nombre de blessés et de leur état...C'était insoutenable... elle passait entre les rangs de blessés allongés rapidement au sol et soignait ceux qu'elle pouvait, rendant pour d'autres leur mort moins pénible... Puis elle se relevait et recoommençais... Elle décida cependant d'intervenir, cet endroit ne devait devenir un camp de soin improvisé... Aussi héla-t-elle deux blessés qui ne l'étaient pas trop grievement...

"Allez quérir des gens assez forts pour porter des corps sur des civières, il faut qu'ils soient nombreux, nous porterons ici les premiers secours et les blessés devront être menés aux Maisons de Guérison, car on ne peut pas les soigner comme ils devraient l'être sur un champ de bataille..."

Murdock regardait la ligne de défense de sa force de Minas Tirith. Il était fier d'eux car ils avaient admirablement tenu face à l'attaque suderon. Toutefois, cette victoire défensive avait été lourde pour ces hommes, surtout parmi les fantassins.

Murdock demanda rapidement un état des effectifs au commandant respectifs. Tous les soldats étaient soient morts soient blessés. La moitié des lanciers étaient blessés. une vingtaine de garde de la citadelle avait succombé à l'assaut ennemi et autant été encore blessés. Parmi les voltigeurs, la situation avait été beaucoup plus favorable et seulement une dizaine d'éclaireur manqué à l'appel. En tout cas il se félicite d'avoir tenu les cavaliers en réserve. Il n'avait pas participé aux combats et ils allaient surement pouvoir participer à la défense de ce que les ennemis préparent.

Rapidement il décide d'une réorganisation rapidement de ces hommes en voyant les guérisseurs dans une position relativement peu sure.

"Eclaireurs et lanciers, chargez vous des blessés et amenez les aux guérisseurs. Archers établissez un périmètre de sécurité autour d'eux. Gardes de la citadelle, soutenez les archers."

Murdock se dirige alors vers les cavaliers et monte sur l'un des chevaux que lui présente un cavalier.

"Cavaliers, suivez moi. Nous allons protéger l'intendant."

Immédiatement une formation de 60 cavaliers, Murdock à leur tête, se dirige droit vers l'intendant, portant haut les couleurs de Minas Tirith. Arrivée à hauteur de l'intendant, Murdock s'adresse immédiatement à lui

"Intendant, si vous voulez prendre l'un des chevaux de mes cavaliers, n'hésitez pas. Vous pourriez ainsi mieux diriger la bataille à venir. Moi et mes cavaliers sommes prêts à obéir à vos ordres."

L'homme se leva aprés une bataille durement gagnée contre lui même.
Ses hommes furent soulagés et ils virent a sa rencontre au trot , Eosfel était maintenant derrière les lignes Gondorienne.

Il prit un cheval et remarqua l'autre partie de la cavalerie se deplacer...Peut-être un coup a joué , pensa l'humain.
Lui et ses quarantes-cinq cavaliers restants se dirigèrent ainsi vers Murdock , le sois disant commandant.

Ils établirent un perimètre de sécurité en fer de lance avec l'autre division d cavalerie autour de l'Intendant , Eosfel sans aucunes autre forme de politesse le rabroua , violement.

-OU EST LE ROY ?! S'insurgea le Baron. IL FAUT PROTEGER LE ROY !

Il tenta de reperer la grande silhouette de Mephisto Ellessar , c'était peine perdue dans cette melée...

Murdock regarde les chevaliers du roy venir en renfort autour de l'intendant. Il était soulagé de cette venue jusqu'à que ce l'un d'eux l'apostropha.

Murdock était légèrement surpris par les propos. Après tout, il n'était qu'un caporal des gardes de la citadelle qui avait su montrer quelque aptitude aux commandements au cours des deux ou trois batailles précédentes, dont celle qui avait permis la capture de Balthazar.

Surmontant l'envie de lui répondre vertement, Murdock répond au chevalier.

"Noble chevalier, moi et mes cavalier n'avons pas vu trace du roi. En l'absence du roy, la sécurité de l'intendant nous a semblé être importante à assurer. Mais si vous savez où se trouve le roy et s'il est en danger, nous vous suivrons."

- Imladris ... la demeure du seigneur Elrond, pensa Laurelin, Son départ avait énormement affecté mon père. Il le nommait le sage des sage et je crois bien que mes parents ont pris la décision définitive de quitter les terres du milieu au moment du départ du demi elfe, alors même que la blanche nef appareillait pour le long voyage jusqu' à Aman, l' emportant lui et son anneau, Vilya, hors du monde.
À ce moment, sur le rivage, serrés l' un contre l' autre, mon père et ma mère se sont regardé longuement puis, ils se sont retournés vers moi et ma mère pleurait et là, je compris que notre séparation était imminente, que leur départ à eux aussi était proche.

- Que je hais le départ des nôtres de ces terres !!! cria cette fois Laurelin.

Aërinhion le regarda sans comprendre, l' air interrogateur tout en esquivant la lame courbe qui cherchait à lui sectionner la carotide.
Il fallait se concentrer à nouveau sur la bataille. La charge des cavaliers avait déstabilisé les suderons mais pour un temps seulement. La surprise passée, la réorganisation des rangs ennemis était en cours et il fallait à tout prix gardés l' avantage.
Estelië fendait l' air sans interruption, combien de vie avait elle ôtée depuis sa sortie du fourreau pour la pleine lumière ? Laurelin ne comptait plus.
Le souvenir du départ de ses parent le rendait triste et sa rage n' en était que plus forte. Il tranchât la tête de l' homme du sud qui le menacait en criant le nom de son père.
Quelle funeste sort réservée à cette terre échue bientôt aux seuls humains car les scories des feux de Morgoth fumaient encore, les Haradrims n' étant qu' une infime partie des retombées de cendres.
Aujourd' hui, Les gondoriens et leurs alliés sont le torrent qui cherchent à les éteindres.

- Pour répondre à ta question Aërinhion, la durée de mon séjour à Minath Tirith dépend de l' acceuil que me fera le Roi mais de mon véritable dessein, je ne peux te parler.

Radamanthe regarda attentivement le déroulement de la bataille, juché sur sa nouvelle monture, quand le caporal Murdock l'interpella, avant de se faire interrompre par le chevalier du Roy.

"Oh, vous vivez encore Eosfel... Impressionnant, siffla t-il avant de se reprendre sur un ton plus naturel vers le caporal, mais c'est vrai, pensez d'abord à rechercher le Roy, bien que ses gardes royaux doivent remplir leur rôle..."

Il regarda un instant autour de lui, avant de continuer.

"Méphisto mérite bien plus d'attentions que moi... et en a plus besoin..."

C'était bien vrai. alors que le Souverain se battait, Radamanthe était à l'écart, quasi hors de portée, à simplement donner des ordres.
Le changement d'hatitude des Haradrims le surprit, mais il décida d'en tirer profit. Laissant de côté, oublié le point où se dirigeaient beaucoup de guerriers, inexplicablement, il ordonna le tir de plusieurs salves de flèches dans le reste de la masse, et fit sonner la charge de cavalerie.

Pourtant, là où tous se massaient, quelqu'un était encerclé. Un homme ?

Encore une fois, Laurelin du interrompre ses explications. De ses yeux d' elfe il aperçevait au loin un nuage de poussière qui grossissait rapidement juste derrière les lignes des hommes du sud.
Il fit signe à Aërinhion, mais celui-çi, au prise avec un adversaire particulierement coriace était bien trop concentré sur la bataille pour risquer un coup d' oeil vers la direction indiquée.
Un mauvais pressentiment germa dans le coeur de Laurelin.

- Quel nouvel artifice l' ennemi s' appretait-il à jeter dans la bataille ? Se demanda l' elfe.

Les malheureux humains n' avaient pas encore distingué le nuage de poussiere que Laurelin et son compagnon elfe enfin débarrassé de son haradrim récalcitrant, apercevait, émmergeant doucement de la nuée, une sorte de grand chariot tiré par une dizaines de grand loups noirs qui se rapprochait. De la fumée s' échappait de l' arriere de la cariole composée de fer et de bois.

- Aïe, aïe, aïe !!, cria Laurelin, une catapulte !!, Une catapulte s' avance !!

Les rangs des suderons s' écartait à présent, et même les combattants gondoriens pouvait à présent voir au loin la redoutable machine de guerre s' avancer.
Du côté des Haradrims, un lugubre battement de tambour s' éléva pour saluer l' arrivée l' engin.
D' énormes pierre étaient disposées sur ses flancs et une sorte de cuillère grossièrement sculptée à l' arrière etait tendue par des cordes.
Dans la cuillère, une boule de feu attendait qu' on tranche les liens pour la libérer qu' elle effectue sa mortelle mission.
Sur l' avant de l' engin, les cruels hommes du sud avaient confectionné un grand drapeau représentant un arbre blanc coupé en deux et taché de sang.
La catapulte était maintenant positionnée, faisant face aux lignes des vaillants combattants de la cité blanche.
Les suderons surexcités par la perspective du carnage dansaient et criaient dans leur langue noire.
L' un d' entre eux, plus grand que les autres, probablement un chef, sauta sur la machine et leva haut son cimeterre, son rire dement laissant apparaitre ses dents jaunies.
Et puis d' un coup il abaissat son bras et frappa le coté de la catapulte, la corde sectionnée net, liberant le funeste mécanisme se mit en branle.
La cuillère bascula très vite, comme pressée de se débarrasser de son hôte incandescent.
La boule de feu s' éleva, flamboyante, déchirant les cieux..
Les défenseurs de la cité blanche regardaient le cauchemard amorçer sa descente et fondre sur eux.

Alors que pierres commencaient à heurter soit le sol , soit les valeureux guerriers du gondor, Laurelin et Aërinhion continuaient à combattre férocement l'ennemi .

L'arrivée de la catapulte dans les rangs haradrims a terrorisé les rangs compactes des lignes centrales du Gondor si bien que certaines furent completement disloquées . Les premières lignes quand à elles avaient à faire à un autre fléau : les haradrims avaient repris courage et repartaient à la charge , cette bataille etait donc vraiment étrange.

Laurelin fit signe à Aërinhion , il lui montrait une dizaine de haradrims qui penetrèrent dans les lignes du gondor , abbatirent cinq hommes , puis arrivèrent quelques secondes plus tard devant les deux elfes . Le choc parut imminent quand soudain l'un d'entre eux sortit une dague puis poignarda cinq des haradrims dans le dos et trancha la gorge à un dernier . Laurelin prit son épée à deux mains et donna un coup vertical d'une force telle que le visage du haradrims visée fut déchiré en deux , il s'ecroula d'un coup d'une grosse hemorragie simultanée. Aërinihion de son coté se contentait de parer les coups , attendant desesperement de l'aide .

Quelques secondes plus tard , Laurelin vint et tua l'un des des deux derniers haradrims , et Aërinhion en profita pour tuer le dernier haradrim en lui plantant l'épée dans l'abdomen .

Les deux elfes , bien que debarrassé des assaillants , scruterent des yeux le mysterieux haradrims qui avaient tué les siens .

Le haradrims comprit , enleva le bandeau qui lui couvrait le visage , et s'approcha doucement des elfes en leur prononcant ces quelques mots :

" Elfes , je m'appelle Hysthirien , il y a bien des années , le Gondor m'a envoyé en terre Harad afin d'espionner les faits et gestes de l'armée . Pour cela , j'ai du me faire passer pour un haradrim durant des années . "

Comme preuve de sa bonne foie , l'espion sortit de sa poche une lettre usée attestant de sa nationalité .
C'est à ce moment là qu'Aërinhion proposa à Laurelin d'emmener l'espion chez le Caporal Murdock qui dirigeait l'infanterie. Mais le trajet allait s'annoncer difficile sous la pluie de projectiles

Quoique l'on ai put penser du métier de guérisseur, il n'en restait pas moins que ce métier était dure à soutenir... Mais dans le cas de Milindë on ne pouvait pas parler de métier, mais plus de fonction... car en vérité elle n'avait pas de métier et aidait là ou elle le pouvait dans la Cité que celle-ci soit en tant de paix, ou en tant de guerre... Tantôt se battant, tantôt conseillant, tantôt soignant... Sa polyvalence était sa meilleure arme dans la Cité et sur le champ de bataille aussi... Cela lui permettait de se battre, de prodiguer des conseils et de soigner les blessés... C'est ce qu'elle faisait inlassablement et bientôt, les quelques personnes affairées sur l'arrière du champ de bataille à prodiguer les premiers soins virent arriver des civières et leurs porteurs... Ainsi ils seraient moins débordés et plus efficaces... Les brancardiers improvisés, pour la plupart des jeunes garçons de la Cité ou des vieillards, chargeaient les hommes les plus blessés mais qui pouvait être transporté sur leur civière, puis repartaient avec rapidité vers la Cité ou derrière les murs ils seraient relayés par d'autres porteurs et où quelques guérisseurs se tenait pour le cas ou...
Milindë put donc pleinement se consacrer aux autres blessés car Hobasian fut l'un des premiers à être acheminé vers la Cité... Le nombre de blessés dont ils avaient la charge diminuait, aussi ils purent tous passer plus de temps à procurer des soins sommaires... Milindë était épuisée, non pas par la violence des combats, ou du moins pas principalement, mais par le travail acharnée qu'elle fournissait... Dispensant soin réconfort et incantations en Elfique, elle passait de malade en malade à une vitesse folle, s'occupant de plusieurs à la fois...

Eleriol et Sombre-chêne formaient toujours leur duo, se mélant presque l'un dans l'autre avec leurs capes brunes et vertes. Alors qu'un Haradrim de plus s'effondrait, l'ambassadeur vit l'amassement d'Hommes du Sud qui se regroupaient autour d'un point invisible. L'elfe, tout en combattant, ne put s'empêcher d'être étonné par la tactique assez brutale des Suderons. Il aurait été plus évident de faire évader ce Balthazar (si c'était bien cela) avec discrétion. Bien que plus difficile, cela aurait sauvé nombre de vies humaines et économisé une somme conséquente d'argent. Cet homme devait vraiment être important pour que de tels moyens soient déployés. Et si on se fiait à ce qui était dit, il n'était qu'un second. Ou contrairement à ce qu'avait auparavant pensé Sombre-chêne, l'enlèvement de Balthazar n'était peut-être qu'un prétexte pour attaquer Minas Tirith.

Sombre-chêne réfléchit au meilleur moyen de faire évader le garde de la Citadelle corrompu, en admettant que c'était leur but. La première idée était de tuer tous les défenseurs qui étaient sortis, puis de s'en prendre à la Citée Blanche. Mais les troupes restantes ne seraient sans doute pas suffisantes, et les représailles des alliés du Gondor se feraient avec célérité. La deuxième idée était de profiter du chaos qui régnait à l'exterieur pour franchir en douce les murs. Ce fut ce qui sembla le plus logique à Sombre-chêne qui ne voyait pas d'autre solution pour entrer dans Minas Tirith aussi "facilement". Sauf si entrer n'était pas nécessaire...

Les idée étaient confuses dans l'esprit de l'elfe qui tentait désespérément de dénouer les fils de cette énigme, et cela se fit sentir dans le combat. Une lame enflammée frappa le bras droit de l'elfe heureusement protégé. Cela ramena Sombre-chêne à l'instant présent. Il riposta avec vigueur et tua son adversaire. Même si ses reflexions étaient achevées, une ombre de doute ne pouvait le quitter.

Eleriol fit glisser sa lame courbe le long du mince plastron du Haradrim tandis que Sombre-chêne bloquait sa lame. L'homme du sud s'effondra avec un gémissement sur le sol, et alors que les deux elfes se remattaient en garde, prêt à recevoir de nouvelles attaques, mais aucun ennemi, ne se présenta. La plupart formaient à présent le cercle qui entourait un point toujours inconnu à l'ambassadeur. Profitant de l'instant de répit qui leur était offert, les deux elfes se détendirent et regardèrent le combat alentour.

Sombre-chêne vit, à une centaine de pas, un mercénaire tout de noir vêtu face à deux des géants encore debouts. Eleriol, lors de l'attaque de la vieille maison où se terrait Balthazar, l'avait remarqué pour ses capacitées martiales impressionantes. Mais même le plus experimenté des escrimeurs ne pourraient faire face sans difficultées à ces deux Suderons.

L'amabssadeur longea les restes de la ligne de défense gondorienne et, suivi d'Eleriol, se dirigea vers l'infortuné combattant. Sur son passage, le duo prêtait main forte aux soldats en difficulté qui les remerciaient d'un hochement de tête avant de partir combattre un autre adversaire.

Lorsqu'il fut arrivé aux côtés du mercénaire, il plongea ses yeux sombres dans ceux presques identiques du combattant. Aucune parole ne fut dite, pas une poignée de main ne fut échangée. Ils étaient tous les deux des escrmieurs à la recherche de la perfection, calmes. Ils se comprirent. Sombre-chêne se tourna face aux deux géants, tandis qu'Eleriol restait en arrière. Il ne prendrait pas part à ce combat, ce n'était pas le sien. Le fil de sa lame touchait la terre souillée, et il ne bougeait pas.

//Tu me permets cette prise de contact assez spéciale et direct, Balak? Si tu ceux je peux éditer.//

*Eorl combattait depuis le début et maniait son épée légèrement en tranchant quelques tetes. Son cheval tenait bon malgrè sa peur. Vint un grand haradrim qui planta sa lance dans l'une des jambes de son cheval qui tomba.
Eorl fut retrouver à terre. Il roula sur le sol pour éviter un coup de lance et donna un coup dans le genou de son adversaire qui trébucha pour ne plus se relever. Car il venait de lui planter son épée dans le ventre.
Il para un coup de cimeterre suderon avec son bouclier, qui tomba à terre, ébréché. Il ramassa un bouclier de gondorien quasi-neuf et se le mit au bras.
Il gardait espoir dans le désespoir des hommes autour de lui. Il y en avait toujours, mais peu. Courroucé il sauta et porta un coup au crane de son ennemi.*

- Le rohan et le gondor vaincront! Vous entender, hommes corrompus?

*Un de ses adversaires recula puis parti à la charge sur lui, il se fit tua par un des traits perdu de son armée. Eorl devenait peu à peu submergé.*

- La réputation d' adresse des archers du Gondor n' est pas usurpée, pensa Laurelin, et la rapidité de réaction dont ils ont fait preuve sauvera bien des vies aujourd' hui.

En effet, le moment de panique provoqué par l' arrivée de la mortelle catapulte fût rapidement endigué par le sang froid d' un capitaine gondoriens.
Ils réussit à rassembler une vingtaine d' archers qui se groupèrent à quelques pas de Laurelin et Aërinhion.
Sur ordre du gradé, ils enflammèrent la pointe de leurs flèches, bandèrent leurs arcs et les traits de feux se figèrent sur la machine infernale, l' embrasant dans la seconde brûlant vif, au passage, le suderon qui s' appretait à lacher le mécanisme pour faire voltiger une nouvelle pierre.
Les deux elfes et les soldats qui les entouraient ne purent s' empêcher d' applaudir l' exploit.

Laurelin et Aërinhion, scrutaient à présent le nouveau venu. Grand, le visage buriné par son long séjour sur les terres arides du sud, sa tunique noire et son cimeterre accroché sur le dos il ressemblait trait pour trait aux suderons que les deux elfes avaient combattu depuis le levé du soleil.
L' illusion était parfaite, trop peut-être ...
Mais Aërinihion semblait rassuré par la lettre usée présentée par Hystirhien et reconnaitre les cachets attestant l' authenticité du document. Alors pourquoi ne pas le suivre jusqu' à ce capitaine Murdock ?

- Très bien Aërinhion, je vous suis, accepta Laurelin, la route sera plus simple maintenant que la catapulte est hors d' état de nuire. Mais il serait sage qu' il te confie son cimeterre et sa dague. Le capitaine Murdock ordonnera de les lui rendre si il lui semble sage de le faire ...

Hystirhien s' executa sans attendre la réponse de l' elfe à qui il donna le cimeterre. Il regarda Laurelin et lui tendit sa dague.
Aërinhion prit la tête de la petite compagnie, plaça l' homme au centre et indiqua à Laurelin qu' il fermerait la marche.

- Si cet homme a effectivement effectué cette perilleuse mission en ayant vécu auprès des Haradrims ces dernieres années comme il le prétend, il sera certainement reçu avec grand honneur par le Caporal, pensa Laurelin.

Aërinihion, à l' avant, se retournais de temps en temps pour regarder si ses deux compagnons le suivais. Il souhaitait ramener l' inconnu au caporal en bon état et les menaient à travers les lignes, choisissant son chemin avec soin afin de leur eviter toute mauvaise rencontre et d' avoir encore à mener un combat épuisant. Il leur fallait souffler un peu.
La pause etait la bienvenue. Laurelin et Aërinhion etait couvert de sang, presque exclusivement du sang des Haradrims, et son odeur de mort donnait la nausée.
Sur leur chemin, les cadavres jonchaient le sol, spectacle d' horreur, de désolation. Certain d' entre eux etaient encore jeune chez les gondoriens.

- Celui-la devait avoir à peine 17 ans, pensa Laurelin, remarquant un fantassin du Gondor couché à même le sol une dague plantée en plein coeur, il ne rentrera pas chez lui ce soir ...

Aërinhion s ' aperçu du trouble de son compagnon mais lui fit signe de presser le pas, surement s' approchaient-il du Caporal.
Laurelin s' executa, l' elfe avait raison, il n' etait pas temps de pleurer les morts car la bataille n' etait pas finie et les combats faisaient encore rage en plusieurs endroits.

Morgoth entouré de toute parts faisait un massacre dans les haradrims qui venaient vers lui, aucun ne pu toucher vraiment, seul les lances de temps en temps venaient se cassées contre son armure de véritable argent.

Mais lui....lui ne pourrait jamais tenir longtemps, son épée pompait son reste d'énèrgie et en viendrait rapidement à son essence vitale dans peu de temps.

Morgoth lanca une longue plainte, qui surpris les ennemis et alerta les alliés de son déséspoir absolu.

*Qu'est-ce que je donnerais moi pour pouvoir être dans les bras d'une douce brune aux lèvres sucrées?*

Voilà ce à quoi penser Del tandis qu'il continuait sa danse funêbre au milieu des gondoriens et des haradrims. Ses pensées furent interrompu par une longue plainte venue de nul part. A vrai dire il capta plutôt vite l'endroit d'où le son provenait et il remarqua, parmis la cohue, un elfe, étrange, qui se battait entouré de la nuée d'haradrim. Le troubadour regarda autours de lui et par miracle aperçu un cheval carapaçonné qui vagabondé seul, son chevalier sûrement mort. Aussitôt le troubadour bondit dessus, saisit les commandes de la machine de guerre et s'élança dans la mélée au galop. La ligne de bouclier devant lui s'ouvrit devant lui après qu'il en eut donné l'ordre, bien qu'il ne soit normalement pas sensé le faire. Les haradrims qui n'avaient pas le temps de sautter sur le côté pour éviter le cheval du troubadour étaient écrasé par la terrible monture de guerre. Quand il arriva enfin jusqu'à l'elfe à la peau mâte Del se demanda qu'elle mouche l'avait piqué pour qu'il vienne ainsi s'enfoncer parmis les ennemis pour un inconnu. Il se rapprocha du combattant et hurla:

-Dêpechez-vous de monter! C'est que j'ai des haradrims qui m'attendent de mon côté!

Et oui, même entouré d'une armée de suderons sanguinaires Van trouvait encore moyen de plaisanter...

Mais les haradrims continuait d'avancer, et Van se retrouva réentouré de toutes part, l'elfe noir d'un autres côté.
Estecar était seul contre tous!!!
Les Haradrims parlaient dans leur languages tortueux, et Van vit un capitaine aller vers lui :
-Toi!!!! Combat contre moi...Je veut être sur de ma puissance!!! Le maitre l'éxige de chacun de nous!!
Le chef sortit son épée et lanca un regard d'acier à Estecar!!

La guerre faisait rage , on pouvait voir ici et là des soldats du Gondor encerclés par des hordes entières de haradrims.

Les deux elfes avancaient toujours en compagnie de l'espion . Ils cherchaient le Caporal qui décidement était introuvable . Ils interrogeaient par ci par là des soldats et leurs demandais la position de leur caporal , la plupart le niait mais un garde de la citadelle finit par leur dire que le caporal se situait aux côtés de l'Intendant.

" Nous chercherons donc l'Intendant " , se dit Aërinhion quand tout à coup un colosse haradrim se dirigeait vers les elfes et l'espion. Il semblait agressif et chargea sur les 3 guerriers sans demander son reste .
Laurelin fit un signe de la main à Aërinhion . Ce signe là , il l'avait déja vu étant plus jeune à l'époque où son père lui montrait les gestes simples de commandements.
Laurelin chargea donc face au colosse et Aërinhion s'eloigna du combat.

Pendant que Laurelin resistait tant bien que mal aux assauts . Aërinhion apparut soudain derrière le haradrims et lui transperca le ventre de son épée . Il mit les genoux à terrre avant que Laurelin lui tranche la gorge.

L'espion était resté là en attendant le combat et la recherche de l'Intendant repris son cours ...

Radamanthe remarqua les mouvements étranges dans les troupes haradrims et se demanda en fronçant les sourcils ce que cela signifiait. Et ces petits moments d'inatention, lorsqu'il cherchait à y voir plus claires, aurait pu avoir de graves conséquences.
Alors qu'il s'apprêtait à donner un certain ordre en conséquence, il remarqua une avancée très particulière en face de lui.
En un instant, il se retrouva presque encerclé, et aussitôt il du croiser le faire pour la deuxième fois seulement depuis le début de cette bien étrange bataille dont le but restait toujours nébuleux, tel une silhouette familière au milieu du brouillard du doute.

Il esquiva tant bien que mal les coups qui lui étaient destinnés, se servant parfois du plat de sa hache comme on se servirait d'un bouclier et du plusieurs fois se mettre dans des situations peu recommandables pour pouvoir repousser et achever un adversaire trop entreprennant.
Il faillit tomber lorsqu'une lance lui atteint l'épaule, heureusement protégée par sa cotte de Mithril.
Néanmoins, il se ratrappa juste à temps pour voir quelques cavaliers arriver providentiellement.

S'il n'était toujours pas très bien engagé, toujours menacé d'encerclement, il se trouvait maintenant aux premières loges pour ce qui allait se passer, et cela allait par la suite se révéler d'une importance capitale.

les haradrims, eux, continuaient leurs mouvements.
Près du mercenaire Balak et de l'ambassadeur elfe Sombre-Chêne, les deux colosses eurent un sourire qui, au vu de leurs dents jaunâtres et anormalement pointues, n'avait rien de très rassurant. Associé à leurs yeux reptiliens et à leurs peintures tribales, c'était même assez macabre.
Estimant que le combat était un peu plus équilibré, il passèrent à l'attaque levant haut leurs sabres, prêts à abattre les armes qu'ils tenaient dans chaque mains.
Au vu de leur air confiant, ils étaient certainement très forts.

Plus loin, le hasard des mouvements ennemis éloignait Van Estacar de celui qui se faisait appeller Morgoth.
Un Suderon d'apparence normal s'interposa entre le jeune homme et son cheval, bien décidé de lui faire comprendre que ce n'était pas une bonne idée de s'être autant avancé dans les combats.

L'elfe noir, lui, n'avait pas la chance de ne s'opposer qu'à un seul adversaire. On eût dit que les Suderons avaient une dent contre lui.
C'est par demi-douzines qu'ils s'avançaient, indiférents à la mort des leurs, pataugeant dans le sang de leur frère.
Sans ses prodigieuses capacités martiales, l'elfe aurait été bien mal en point, encerclé, affrontant un nouvel ennemi chaque fois qu'un tombait.
Mais même avec ses capacités, serait-ce possible... ?

Malodorant, rempli de crasse et de sang, Morgoth avait grande peine à combattre dans pareil charnier.
Les cadavres s’empilaient jusqu’à cacher toute trace de la terre… Mais même celle-ci devait être loin de sa réelle nature, n’étant plus qu’une vulgaire éponge absorbant le sang et les défections des morts.
Un bien sinistre tapis pour les défunts… Que tôt ou tard allait rejoindre l’elfe noir et il le savait. Perdu, isolé dans la masse, n’ayant plus personne pour le sauvé… Sa seule consolation était de pouvoir emporter quelques uns de ses chiens du desert avec lui. Et pour cela, il était particulièrement doué.

Un espace de vide c’était former autour de Morgoth Eru. Affalé là, tenant encore à peine sur une jambe, le bras tremblant mais toujours disponible quand il s’agissait de pourfendre un prétendant à la mort. Jusqu’ici, il était sortit victorieux de tout ceux qui l’avaient défiés, mais cela au prix de nombreuses blessures qui s’accumulaient… Encore et encore…

Il ne gagnait qu’un peu de temps sur l’arrivée de la grande faucheuse, occupant celle-ci avec les haradrims qu’il renvoyait rejoindre leurs ancêtres. Une question de temps, tous le savaient…

Un Haradrim mieux décoré que la piétaille commune traversa les rangs, le visage rouge de rage. Il foudroya l’elfe du regard, confirmant que sa résistance était un affront au destin. Le gradé décida de mettre fin à cette pitoyable scène : l’elfe devait tomber. Il n’avait que trop résister… Comment cela était il possible ? C’était incompréhensible… Dérangeant même. La rage et la frustration atteignait son paroxysme chez l’officier, il était devenu une réelle marmite qui n’en pouvait plus de se contenir. Il fit signe aux hommes, prenant lui-même le droit de commander ce régiment qui, à la vue ses icônes, n’était pas le sien.

Le cercle d’hommes qui entouraient l’elfe vit son front remplacer par une nouvelle ligne de haradrims… Beaucoup plus différents que les précédents, de noirs vêtus, portant d’étranges masques et des épaulières d’or. On ne voyait rien de sous leurs toges mais à leurs déplacement, on devinant là-dessous le port d’armures articulés…
Ils étaient armés de piques, filets, tridents et sabres courts. Et ils venaient, remplaçant au fur et a mesure l’infanterie commune qui c’était jusque là sacrifier pour retenir et isoler l’elfe…

Morgoth observa son paysage ainsi s’alterner sous son regard, sans n’avoir aucun pouvoir là-dessus… Il savait qu’il aurait encore pu tenir quelques heures contre ses précédents ennemis, mais sa durée de vie venait de chuter catastrophiquement face à l’infanterie d’élite…
Il replaça son attention sur l’officier Haradrim qui avait ordonné cette manœuvre. Ils s’échangèrent un long et intense regard. Chacun pouvaient lire dans le regard de l’autre son obstination et leur envie pressante de s’entre tués. Le Haradrim céda le premier devant la puissance du regard elfique… Et releva son défi.

Il brailla des ordres à ses hommes, visiblement dans l’intention de les prévenir de quelque chose. En même temps, il amena sa main à la poignée de son sabre et s’avança…
Morgoth raffermit sa poigne sur son épée, préservant le peu d’énergie qui lui restait dans cette ultime confrontation… S’il devait mourir, ce serait après cet homme…
Mais soudainement, il pu voir tout autour de lui les hommes armés de filets projetés leur matériel vers lui alors que l’officier achevait de parcourir les derniers pas le séparant de Morgoth Eru...

- Lâches !!!! Cria le Moriquendi, désormais enchevêtré.

L’officier avait dut se douter qu’il aurait du mal à vaincre pareil adversaire… Aucun avant lui n’avait réussi… Mais son adversaire désormais prit au piège et au dépourvu, il avait peut être une chance…

Elevant son sabre à deux mains au dessus de l’elfe noir, le Haradrim psalmodia ce qui semblait être une prière de remerciement à l’égard de Melkor. Morgoth comprennait bien à qui il parlait quand il entendit cela…
Le sabre s’éleva encore et encore, jusqu’à trancher en deux le soleil que l’elfe pouvait observer en arrière plan… Prochainement, ce serait son crâne qui serait fendu de la sorte, il le savait et se détendit devant la fatalité, même son « être intérieure » paru calme et décontracté, comme si tout ceci n’était que le début et non la fin…

Alors même qu’un sourire victorieux apparu en coin sur le visage de l’Haradrim, un évènement inattendu eut lieu, bouleversant entièrement la balance des forces…
En moins de dix secondes, autant d'hommes aux masques s’effondrèrent sur le tapis de cadavre, décapités pour la plupart…
Le beau rang Haradrim fut démantelé aussi rapidement qu’un château de sable prit par l’écume. Une vague de panique chez les métisses éclipsa jusqu’à l’envie meurtrière de l’officier en sa position de bourreau.
Sans avoir la force de se retourner et, subissant les éclaboussures de sang dans son dos, l’officier s’immobilisa. Son arme était toujours élevée au dessus de lui, mais la volonté d’agir l’avait étrangement quitté…

Morgoth Eru cligna des yeux, ahuri par le retournement de situation. Il vit des cadavres tombés mais ne pouvait voir le sinistre boucher responsable de tout cela, cacher derrière la figure de l’officier Haradrim qui lui faisait face. Ce dernier n’osait bouger d’un pouce, comme paralyser… Surement par la peur engendrer par les cris de ses compagnons.
L’elfe n’eut cependant pas à attendre longtemps pour un éclaircissement, la figure de l’officier fut rapidement balayer quand son torse se sépara du reste de son corps sous la coupe d’une épée...



...Contre toute attente, Morgoth reconnu le visage de l’homme qui prit la place de l’Haradrim. Sans le vouloir, il murmura son nom :

- Silence…

Une suite de coups d’estocs eut rapidement raison des filets qui retenaient l’elfe noir.
Silence, la mine grave allié à d’étranges rides et cicatrices don n’avait souvenir Morgoth Eru, offrit une main gantée afin d’aider son ancien compagnon à se relever. Une fois remit sur pied, Silence lui adressa la parole sans le saluer d’aucune sorte, trop presser pour s'attarder en de futiles politesses.

- Tu n'as pas ta place ici, camarade.

Sa voix semblait beaucoup plus creuse, caverneuse qu’aux souvenirs qu’avait Morgoth. Les autres silhouettes, habillées de la même manière que Silence, tenaient les haradrims à l’écart. Portant l’elfe sur les épaules, Silence et sa suite continuèrent leur percée avec une facilitée déconcertante, fauchant les têtes de ceux qui ne s’écartaient pas assez vite de leur chemin.
Peu tentaient de leurs résistés… La surprise et la peur se mêlait sur le visage des haradrims. Mais Morgoth n’eut pas l’occasion de voir tout cela, ni leur sortie de l’armée Haradrim, inconscient depuis plusieurs minutes déjà…