Chapitre 1 : Le siège de Fornost

Halbarad fut heureux lorsqu'il entendit que les cavaliers de la Lune resteraient parmi eux pour reprendre Fornost. Cependant, quand Aldarion ordonna de couvrir toutes les armes avec des draps, le Capitaine se demanda bien ce que son Roi comptait faire:

"Surement une infiltration de nuit, pensa-t-il, une marche discrète pour surprendre l'ennemi. Il faut en effet cacher le métal que nous portons, sans quoi, avec cette Lune, il vaudrait autant d'attaquer ouvertement..."

C'est pourquoi Halbarad remit son épée au fourreau: nul besoin n'était pour lui de l'envelopper d'étoffes, car ce fourreau était en bois sombre. D'ailleurs, le Dunàdan ne portait presque pas de métal sur lui, préférant le cuir pour se cacher dans les terres sauvages d'Arnor. Seule sa broche de Capitaine brillait, mais il rabattit sa cape si bien qu'on ne la vit plus.

Tous les soldats remirent les épées hors de vue. On pourrait bientôt passer à l'action.

La seule chose qui intrigait Halbarad était ce petit homme qui était sortit des rangs. Il ne payait pas de mine, mais le Roi semblait faire grand cas de lui.

Je fis avancer l'armée quelques heures plus tard. La nuit était noire . Je leur fit signe de ne point faire noise.
L'armée avancait silencieusement comme une troupe de spectre. Je vis une lumière de l'autre coté de Fornost. J'entendis du bruit qui venait de la ville.
Le Cavalier était apparu de l'autre coté. Je fis signe aux troupes de s'avancer. L'infanterie passerait devant, ensuite une fois le controlle des murs et des portes pris, la cavalerie passerait à l'action.
Nous avancions en silence, tel des ombres...
Arrivés à quelques centaines de mètres de la cité je soufflai silencieusement. Les portes étaient ouvertes. Rines avait fait du bon travail...
Je fis signe à toute la troupe d'accèlerer. Nous entrâmes dans la ville, prîmes le controlle des portes et tuâmes les rares gardes. Je sortis un cor et je soufflai. La bataille pour Fornost commencait... Au loin le Cavalier de la Lune avait disparu.

L'armée avait avancé silencieusement, et Halbarad avait fait de même, ombre dans l'obscurité. Puis un puissant cor retentit, annonçant l'arrivée des troupes du Roi. La Lune n'était maintenant plus un danger, et les épées furent mises à nu.

Du côté ennemi, c'était une belle pagaille et un grand vacarme: les portes des maisons claquaient, et maints cris de panique se firent entendre. Les garnisons adverse qui se trouvaient en bordure de la Cité étaient les plus faciles à piéger. Les hommes et demi-Orques sortaient de leurs abris, et, pris au dépourvu, étaient encerclés et vite éliminés. Les pertes étaient presque nulles dans l'armée d'Arnor.

Mais ils fallait faire vite, car il n'en serait pas de même pour ceux du coeur de la ville, qui auraient le temps de se regrouper en formation défensive. Les cavaliers de Rohan partirent un peu en avant pour parer à cette éventualité, laissant le soin au Rôdeurs de déloger les premières demeures.

Halbarad était parmi ses hommes, et Esalrïn, son épée, brillait d'une lueur froide au clair de Lune. Et cette lueur était pour l'ennemi synonyme de mort.

Cependant, Halbarad ignoraient où étaient à présent les cavaliers de la Lune. Leur aide aurait été précieuse, une fois encore, pour prêter main forte à leurs confrères du Rohan, dans leur chevauchée vers le centre de Fornost.

Au fur et à mesure que le Capitaine et ses hommes s'éloignaient des bords de la ville, les ennemis, mieux préparés car moins pris au dépourvu, étaient de plus en plus difficiles à abbatre. Ils formaient de petit groupes de cinq, dix, ou plus, et acculés contre les murs de la cité, ils se battaient comme des forcenés, et les fantassins d'Arnor commencèrent, pour quelques uns, à tomber sous un violent coup de gourdin, ou par une flèche décochée avec adreese du haut d'une bâtisse.

Bientôt, les Rohirrims revinrent au galop, paniqués, et déclarant que les troupes de Malock s'étaient rassemblés en formation défensive, sur la place principale au centre de la ville. Ils avaient pu voir un grand cercle de boucliers et de lances, prêts à contenir la marée des cavaliers. Au milieu de cette masse de soldat, un grand Homme à l'air sombre se tenaient droit, inflexible, ses cheveux noirs flottant dans le vent de la nuit: Malock, le Capitaine de l'armée des envahisseurs d'Arnor, étaient sorti de son trou et avait l'intention d'en découdre.

Et Halbarad s'adressa à Aldarion:

"Ce regroupement ne peut être brisé par les seuls cavaliers, il faut rassembler toutes les forces qu'il nous reste et les encercler. De plus, si nous tuons leur Capitaine, le moral des troupes faillira, et la victoire sera nôtre!"

Il était temps de prendre des risques, je devais jetter mon poids dans la melée... Peu à peu l'armée ennemie s'étaient rassemblée sur la place principale. Nos hommes étaient tout autour... Je fis avancer mon cheval vers l'ennemi.

- Ton armée est réduite à néant Malock ! Nous finirons par gagner. Je te lance un défi honorable. Combattons en singulier ! Si tu me vainc nous te laissons la vie sauve ainsi qu'une petite terre. Si je vainc, tes hommes se rendent...

Malock s'avanca face à moi.Il me fixa.. J'avais touché le point faible. Il se savait perdu mais pourrait vouloir combattre pour esperer un mieux...

- Ton marché est mauvais ! On ne laissera ni la vie ni des terres à un Régicide...

Je souris...

- Alors crève pourceau ! Crève comme le minable que tu es et que tu as toujours été !

A ce moment un carreau d'arbalète le transperca... Je me tournai vers un batiment à proximité. Rines me sourit. Je lui avait offert une cible sur un plateau .

- En avant Arnorien !

Sans capitaine, les soldats ennemis blémirent.. Les orcs fuirent, rapidement criblés de flêches par mes archers tandis que les hommes et hybrides jettaient leurs armes en signe de réddition.

Une silhouette apparu sur le toit du palais. Un homme seul, visiblement blessé, attacha le drapeau vert de l'Arnor... Lunidel était vivant, Fornost nous revenait...

// petites réactions puis suite dans un prochain sujet//

Le Capitaine fut fou de joie quand le drapeau de l'Arnor flotta dans le vent. Les ennemis qui avaient jeté leurs armes furent attachés en groupe et laissés sur la place; le Roi décidera s'ils devront mourir ou passer le reste de leurs jours enfermés.

Puis on soigna les blessés, et Halbarad eut bientôt un beau bandage sur le crâne, car la blessure était assez profonde... mais rien de bien grave cependant, il était toujours en état de combattre.

"La tactique pour tuer ce Malock était bonne, pensa le Dunàdan, bien que peu loyale. Mais à ennemis déloyaux, solution déloyale, dit-on... Et ce petit homme a été d'une grande adresse."

Lunidel retrouva ses compatrotes d'Arnor, et les retrouvailles avec le Roi furent joyeuses, bien que l'homme fut fatigué et amoindris.