Quête : Le Donjon de Carn Dum

Alors que la vie d'Halbarad ne tenait plus qu'à un mince fil, une étrange maladresse s'était emparée d'un des castellan, qui visiblement avait manqué son estocade et avait vu sa lame éviter de peu le Capitaine... Mais de maladresse il n'y avait point... il y avait seulement la bravoure et le dévouement d'Eorlund, qui avant que ses forces ne le quittent, avait appliqué sa volonté à détourner le coup... Halbarad lui devait la vie, bien qu'il l'ignorât encore.

A cet instant, pourtant, la situation semblait une fois de plus désespérée, mais que ne vit pas Halbarad? Son Roi qui courait, comme pris de folie, parant les maints coups qui lui étaient destinés dans sa progression.

Folie ou sagesse? Le Capitaine n'aurait su le dire. Toujours est-il qu'après un intant, il la vit...

La raison de leur voyage, leur récompense à tous... la grande épée Vandadanath, promesse des Hommes, luisant dans la semi-obscurité...

Alors, dans sa joie, il aperçut Aldarion, marchant furieusement contre les castellan, avec une force décuplée! Halbarad, dans un élan de rage et avec un nouvel espoir, avança aussi, tenant fermement Esgalrïn... mais déjà, la volonté des êtres maléfiques avait cédé, et ils étaient partit comme une brume dans le frais soleil du matin d'Annùminas.

Le regard du Capitaine et celui de son Roi s'entrecroisèrent. Ils l'avaient fait, enfin! Leur quête était couronnée de succès. Puis son regard se porta sur l'épée que tenait Aldarion, cet artéfact si précieuse et si puissante.

Alors que l'ancienne épée du suzerain reposait toujours sur le sol de la pièce, Halbarad revint au présent:

"Sortons d'ici, sire! Et allons voir ce qu'il en est de nos camarades... j'ai peur qu'il ne leur soit arrivé malheur."

Je ramassai rapidement mon épée que je remis au fourreau. Il faudrait attendre avant d'en avoir un digne de Vandadanath aussi je la gardai en main. La porte s'ouvrit sans peine et nous arrivames dans la pièce ou nos amis gisaient au sol. Saemon se releva tenant sa tête douloureuse. Je compris qu'il avait fait chuter un des castellans .
Nous n'avions plus beaucoup de temps à perdre, la nuit allait bientot tomber et les gobelins se montrer plus dangereux.
Nous nous dirigeames vers le dernier coffre à ouvrir, ayant récupéré la pierre de Feanor au passage. Je fendis le coffre en deux et Saemon attrapa ce qui ressemblait à une lame envellopée dans un tissu sombre. Nous nous en soucirions plus tard.
Nous descendimes en hâte les escaliers qui nous menaient à la porte... Nous ne recontrames nul resistance, mais ca je l'avais prévu..
J'en profitai pour raconter brièvement l'histoire de ma nouvelle arme.

- Vandadanath est une épée dite batarde, elle peut servir à une ou deux mains ce qui est pratique pour un cavalier. Elle est de facture elfique...Elle fut forgée en même temps que les royaumes d'Arnor et de Gondor. Elle était garante de l'alliance des peuples des hommes. Elle a de tout temps été à la garde des hommes d'Annuminas, mais quand le roi sorcier est venu, et de manière tout à fait symbolique, il nous l'a volé, réduisant à néant notre antique alliance...

Nous arrivames à la porte du donjon. Nos compagnons laissé à l'extérieurs avaient pris soin d'enterrer Eaquem. Comme l'avait fait Forlong auparavant, je coupai une mêche de mes sombres cheveux que je laissai tomber sur sa tombe. Je plantai également mon ancienne épée là.Je fis signe aux autres, il fallait partir en hâte...
Je montai mon cheval et nous quittames, sous le rayonnement du soleil couchant le sinistre donjon de Carn Dum.

Il est vrai qu'en cette heure les cinq hommes restés dans les alcôves étaient bien plus dignes d'éloges que les deux qui s'étaient trouvés en combat contre les castellan.

Car Saemon et les autres avaient risqué leur vie, contraints à rester dans le lieu qui leur avait été assigné à la hâte, contraints de voir leurs forces diminuées sans pour autant pouvoir combattre pour leur survie...

La seule chose qu'ils avaient pu faire avait été de résister au pouvoir des castellan afin d'aider le Roi et son Capitaine. D'ailleurs, ce dernier s'employa à relever ses compagnons les plus épuisés. Mais la rapidité s'imposait, et tous s'élancèrent dans les sombres tunnels qu'ils avaient foulé en sens inverse, redoutant les Gobelins.

Mais nul danger ne survint, et les sept voleurs - si tant est le le mot "voleur" corresponde à ceux qui reprennent leur bien depuis longtemps perdu - trouvèrent bien vite le chemin de la sortie, heureux de quitter l'athmosphère étouffante du donjon et de retrouver l'air libre.

Halbarad lui s'agenouilla devant l'endroit ou reposait Eaquem, lui qui avait trouvé une triste fin loin de sa terre natale...
Après un instant, il se releva, et, voyant Berethir retrouver les quinze homme de la délégation Periöndor, il monta à cheval, et tous repartirent, chevauchant en direction de leur patrie... il faudrait de nombreux jours pour regagner Annùminas, mais là n'était pas la question. L'important était l'objet que tenait en ce moment-même Tar-Aldarion dans sa main ferme.

Grâce à cette lame, l'Espoir renaissait.

A ce moment là, Elfhwime arriva. Il portait une un sac de provisions, une épée pendait à son côté et son arc se trouvait accroché à son dos. Il était las de son vaoyage rapide, sa vieillesse commençait de l'empêchait de parcourir de si longues distances si rapidement. Malgré tout, il avait la tête haute et s'approcha de Tar-Aldarion (le roi d'Arnor) et lui dit :

"Seigneur, excusez mon retard. Je me trouvais dans les bois alors que vous avez fait votre requête. Je me suis dépêché le plus que j'ai pû. Mais je vois que vous avez trouvé de nombreux artefacts et donc cette quête n'est pas un échec comme j'en avais peur. Mais il vaut mieux être prudent, j'ai vu plusieurs gobelins sur le chemin."

Alors que toute la troupe royale progressait dans les étendues glaciales et désertiques du Sud de Carn Dûm, Halbarad put apercevoir, à une certaine distance d'abord, puis se rapprochant de plus en plus, un point noir qui ressemblait à un humain se mouvant à la manière d'un rôdeur...

Peu de temps après, tous les membres du groupes, hormis ceux qui se trouvaient le plus à l'arrière, purent voir devant eux un Homme de bonne taille mais d'aspect agé, sans pour autant paraître abattu par les années... bien conservé, pourrait-on dire. Et il le fallait, pour voyager ainsi dans les régions du grand Nord.

*Etrange homme que ce retardataire... se dit le Capitaine. Il vient comme qui dirait après la bataille.*

Alors Halbarad Dunàdan s'adressa à Elfhwime:

"Eh bien, noble Rôdeur, vous nous accompagnerez pour notre retour, puisque vous n'avez pas pu le faire pendant notre mission. cette quête n'a pas été un échec, bien que nous ayons perdu le seigneur Eaquem de Gondor. Nous avons, comme vous le dites, trouvé de nombreux artéfacts, mais l'un est bien plus important que les autres, et il saura raviver l'espoir dans les coeurs des Arnoriens, croyez-moi!"

Puis le Dunàdan se tourna vers Tar-Aldarion Aglareb:

"Je n'y ai plus pensé tant notre précipitation était grande à ce moment, mais que contenait le coffre que vous avez littéralement rompu grâce à Vandadanath? C'était enveloppé dans un tissu sombre, à ce que j'ai cru voir..."

Une troupe s'approcha du petit groupe. Tous avaient reconnu le vert et la rose, symbolique de la garde royale. Ainsi le retour au pays allait être triomphale. J'ordonnai que l'on dressat un camp. On m'apportat une armure et le double de l'elendilmir que je fixai à mon front. Un fourreau digne de ce nom avait été constitué pour recevoir la Vandadanath.
Je sorti le dernier objet.



Je réprimai un frisson...

- Forlong choissisez entre cette lame et la lampe de feanor... Si quelqu'un veut echanger son objet contre celui que laissera le Sieur Forlong, qu'il le fasse..

Forlong, blesse a la tete, et fortement affaibli par les blessures qu'il avait emportees dans la Comte, comprenait parfaitement qu'il n'allait pas etre celui qui pourrait accompagner son roi dans la chambre.

Tenant le pommeau de son epee en main, il se placa dans une des alcoves, et resista a la faiblesse qui l'envahissait. Finalement, lorsque Halbarad et Aldarion sortirent de la piece, tenant la noble lame en main, Forlong s'approcha d'eux lentement, d'un pas legerement insur.

Ils sortirent du donjon, et s'arreterent un moment devant la tombe d'Eaquem, saluant pour la derniere fois ce guerrier.

Un cavalier les interrompit cependant. Forlong fut surpris de le voir dans cet endroit sombre, mais il semblait etre un homme du roi... il le salua d'un signe de la main.

Lorsque le Roi Aldarion lui montra l'objet obscur, Forlong le regarda de pres avec un melange de crainte et de fascination. Une lame de Morgul...similaire a celle qui faillit tuer Frodo... Un coup de cette lame debarasserait Forlong de chaque ennemi.

Mais non. Il ne l'utiliserait pas. Car quiconque serait touche par cette lame serait condamne a une existance eternelle comme esprit impuissant.
Et la force malefique contenue dans cet objet ne pouvait faire rien de bon a celui qui la portait.
Il dit lentement:

-Mon Seigneur, je choisis la lampe de Feanor. Je pense qu'utiliser en meme temps Lunerill et une lame de Morgul, deux epees forgees dans des buts contraires, n'engendrerait rien de bon.

Elfhwime venait à peine d'arriver lorsqu'il vit un homme s'approcher de lui. Il avait l'apparence lui aussi d'un Rohirrim. Cela étonna assez Elfhwime mais il ne le montra pas.

Cet homme, qui se nommait Eorlund, nom du Rohan, lui demanda s'il venait lui aussi du Pays des Seigneurs des Chevaux. Elfhwime lui répondit alors :

"En effet, je viens du Rohan et suis un Rohirrim de l'Ouestefold, plus précisemment du Gouffre de Helm, mais je ne me reconnaît plus comme tel. En effet, je me suis exilé depuis plus d'une quarantaine d'années pour venir dans les terres du Nord de la Terre du Milieu. Mais, je vois que vous n'êtes plus en Rohan non plus. Que vous est-il arrivé et d'où venez-vous ?"

Cela faisait longtemps que Elfhwime n'avait vu quelqu'un qui venait du Rohan. Il était devenu antipatique avec tout ce qui avait un rapport avec le pays des Seigneurs des Chevaux mais il pensait qu'Eorlund était lui aussi déçu de ce pays.

Halbarad fixa pendant un moment la Lame de Morgul... c'était une arme puissante, et elle inspirait crainte et respect au Capitaine. Forlong n'en voulait pas...
Quelle chance pour Halbarad... il n'avait qu'à tendre la main, la réclamer pour sienne, son Roi le permettrait sûrement. Il était sur le point de rendre l'Anneau Loup, son moindre anneau qu'il venait de trouver voilà quelques heures, et qui ne représentait pas grand-chose à côté de la puissance de la lame de Morgul...

Halbarad Dunàdan était prêt à tendre la main vers cette chose que tant avaient du convoité, mais, croisant le regard calme de Forlong, son confrère Capitaine, il la retira presque malgré lui et elle vint s'accrocher fermement à la poignée d'Esgalrïn. Alors il comprit...

...cette lame était maudite, et, dut-elle terrasser bien des ennemis, elle finirait par avoir raison de sa volonté, et d'amis il n'aurait plus jamais.

"Je ne prendrai pas cette arme! s'écria-t-il. Mieux eut-il valu qu'elle reste dans le donjon aussi sombre qu'elle. Vous feriez mieux de la replacer dans ses tissus, Aldarion, sauf votre respect, si tant est que vous vouliez la conserver."

Un peu en retrait, les deux hommes originaire de Rohan semblaient échanger des nouvelles ou quelques mots de courtoisie, semblant ignoré l'arme maléfique.

Je m'assurai que l'avis de chacun était le même et j'ordonnai de faire route en hâte vers Annuminas. Je remballait la lame de Morgul pour pouvoir la mettre en sécurité a moins qu'Aenor Nimar ou Berethir ne la réclame.
Le chemin serait sans doute plus bref au retour, et surtout plus sur. J'espérai secrètement trouver des renforts dès notre retour,ou tout au moins ma femme.
Déjà des éclaireurs étaient partis en avance pour préparer mon retour.

// Pensez à voter, cela aidera pour le futur. N'hésitez pas à me mper vos suggestion

Berethir, n'avait eu d'objet, d'artefact comme certains disent.
Il avait participé à cette quête, bien qu'un peu en retrait, mais avait vécu chaque moment de cette aventure dans les Ténèbres d'Angmar.

La compagnie avançait, de retour vers Annuminas, la Capitale d'Arnor, et des éclaireurs se hâtaient plus avant.
Les membres de la Délégation Periondör étaient sur les flancs de la Compagnie, et Berethir alla s'approcher d'Aldarion.
Alors, il dit:

*Roi Tar-Aglareb.
Votre victoire fut grande, ici, en Angmar, et vous avez vaincu les Ténèbres de Carn-Dûm, que j'eus longtemps redouté.
Cette Lame de Morgul, j'apprécierais de la posséder.
Pourquoi, me direz-vous?
Pourquoi moi, Berethir Dolothïr, qui ait toujours craint Carn-Dûm, souhaiterais-je posséder l'arme du Roi-Sorcier, ou d'un des Nazgûl?

Ces raisons, sont encore floues pour vous je pense, bien que pour moi aussi.
Voyez-vous, j'ai... besoin de cette Lame.
Je dois la posséder, mais si vous me la donneriez, ne lasortez pas de son étoffe, mais jetez le tissu après.

Il me la faut, pour le bien de tous, même si peut-être ma vie en dépendrait.
Cette Lame, a autant de Pouvoir qu'un Palantir, mais évidemment, pas les même.
Bien sûr, peu de gens savent les utiliser, ou comment libérer leur puissance, mais j'ai reçu un certain enseignement, qui pourrait me le permettre.

J'ai toujours été fasciné par cet objet, aux pouvoirs immenses, capable de tuer quiconque en serait poignardé.
Comme Frodo aurait pu mourir à Amon Sûl, et rejoindre le monde des Spectres, beaucoup d'autres le pourraient.*

Berethir arborait une lueur obscure, qui s'échappait de ses yeux, et de son visage.
Dûe à l'effet de la Lame, ou à ses futures utilisations?
Seul Berethir le savait.
Alors, il dit au Roi:

*Ne vous inquiétez pas pour vous, ou pour tous les autres, même corrompu je n'aurais aucune raison ou utilité à vous rendre "Ni vivant, ni mort".
Alors, pourrais-je en prendre possession?*

Et Berethir se tut, et la lueur sombre de ses yeux se dissipa, lorsqu'il regardait Aldarion.

Ainsi, la troupe de cavaliers faisait route vers Annùminas, et Tar-Aldarion Aglareb pourrait brandir haut la grande épée Vandadanath, Promesse des Hommes, et les habitants de la capitales verraient l'espoir renaître en leurs coeurs.

La chevauchée était bien plus aisée qu'à l'aller, et de beaucoup moins besante... il n'y avait plus un donjon maléfique au bout du chemin, mais la chaleureuse citée d'arnor et ses feux brûlant dans les maisons.

Cependant, alors que Berethir s'était montré distant et froid lors de leur quête, le second de la délégation Periöndor devenait en cet instant plus aimable et chaleureux, comme il faisait son étrange demande. Une étrange lueur brillait dans ses yeux, qu'Halbarad ne tarda pas à déceler. Elle passa néanmoins, bien que le Capitaine se posât encore des questions au sujet de la cause qui poussait Berethir à vouloir s'approprier la Lame de Morgul.

Le capitaine Dunàdan fixa tour à tour les yeux du chef de la délégation, puis ceux du Roi, se demandant quelle folie était entrée dans l'esprit des Hommes, et quelles seraient la réaction et la décision d'Aldarion.

Je jettai un tissu sur la lame. J'avais percu le sombre regard du second de Galathor, et je ne voulais pas prendre de risque...

- Non... Je ne vous la donnerai pas... vous viendrez avec moi à la salle du trône pour y choisir une arme de qualité si tel est votre désir... Mais cette lame est trop puissante et néfaste pour vous.

Je ne voulais pas me montrer dur ou ingrat, je voulais juste eviter un drame. Comme je n'attendais pas de discussion, je m'éloignais de Berethir. Saemon me fit un signe approbateur de la tête, il comprenait ma réaction et la soutenait. Ce genre d'objet serait bien mieux dans une salle fermée.
Nous allions bientôt rentrer à Annuminas.