Le conseil de Fondcombe

Nidnama écouta les mages se mettre d’accord pour ce qui était de l’ambassade menée à Fangorn… Au moins une chose de faite… Restait à finir de recenser les armées et à décider qui ferrait quoi… Ainsi qu’un autre détail de taille mais qui n’avait pas encor été abordé : le commandement… Une alliance de cette ampleur ne pouvait être faite sans s’accompagner d’une organisation solide… On disposait déjà des réseaux hiérarchiques dans chaque part de l’alliance, il allait falloir en instituer un propre à l’alliance…

- Je pense à quelque chose… Si nous désirons être aptes à combattre notre adversaire, nous auront besoin d’un commandement… Et d’un commandement plus restreint que celui présent à ce conseil : comment pourrions nous être réactif s’il faut rassembler un conseil de cette ampleur pour chaque décision ? Il serait bon que chaque parti y ait ses représentants pour que nul ne soit lésé évidement… Si nous disposons d’un centre de décision efficace (et du réseau de communication qui vas avec) nous pourrions être bien plus réactifs…

Nidnama ne s’avança pas plus : même s’il avait quelques idées sur comment l’organiser, ils auraient besoin d’un accord de tous les partis avant de chercher plus loin…

Quand la mise en garde d'Aiwendil fut parvenue à tout les participants, la salle du feu se vida peu à peu en un concert de glissements feutrés de chaises. Des glissements feutrés, pas des raclements stridents, malgré le dallage irrégulier, remarqua l'ambassadeur qui n'avait pas encore bougé. Il ne parlait avec personne, contrairement à la majorité des retardataires. Il pensait, sans aucune tendance narcissique, à lui, chose qu'il n'avait pas faite depuis... impossible à dire.

Mais des évènements récents, certaines révélations venaient remettre en cause tout l'histoire qu'il croyait connaitre. Il aurait voulu en parler avec la deuxième personne qui était au courant. Hataldir. Mais il n'avait pas donné signe de vie depuis l'arrivée des troupes à Fondcombe. Non, il était bien seul pour méditer à cet épineux sujet.

Pendant son dernier séjour à Minas Tirith, il avait rencontré à sa grande joie Eleriol qu'il croyait être plus au Nord avec le reste de l'armée. Il lui avait paru étrangement... étrange. La raison, il ne l'avait compris que lors de leur dernière conversation. Alors, en l'espace de quelques minutes, tout avait été renversé. Il avait appris qu'Eleriol était son père, et que le nom qu'il portait n'était pas un pseudonyme, mais bien son vrai nom. L'autre, celui que l'ambassadeur avait connu, pendant plus de deux cents ans, appartenait à quelqu'un d'autre. A lui-même. Iriön, il s'appelait Iriön. Mais était-il quelqu'un d'autre pour autant? Non. Il était lui-même, il s'appelait Iriön, il s'appelait Sombre-chêne. A cette courte liste de noms pouvaient s'en ajouter des dizaines, cela ne changerait rien. Il serait toujours lui.

Il en était de même pour Eleriol. L'important n'était pas le nom qu'on attribuait au rôle qu'il avait joué auprès de son fils, mais ce rôle en lui-même. Qu'il ait été son père ou son parrain, quelle différence y avait-il? Il avait été là pour Sombre-chêne, il l'avait élevé, aimé, formé. Il était plus crucial de se souvenir de cela plutôt que du nom qu'on attribuait à ce fait.

Juger l'action de son père? Qui était-il pour cela? Aujourd'hui, il n'avait aucun élément qui lui permettait de savoir si l'abandon était justifié ou pas, pardonnable ou pas. Seul point difficile : sa mère. Il ne la connaitrait jamais, et sa mémoire ne portait pas assez loin pour avoir une image d'elle. Jamais il ne saurait ce que c'est d'avoir une présence féminine à ses côtés quand on est jeune pour consoler à sa manière, pour endormir à sa manière, pour punir à sa manière? Tout cela il ne le saurait jamais.

À tout cela, il avait eu le temps d'y penser pendant le voyage. Mais pas l'envie. Désormais, c'était chose faite, il pouvait de nouveau aller de l'avant. Si, comme on peut s'y attendre, il ne ressentait pas un poids en moins sur ses épaules, il avait un sentiment d'accomplissement, d'une certaine maturité. Il se leva, et tandis qu'il observait la pièce, il vit la représentante de la Dame. Elle non plus n'avait pas bougé. Leur regards se croisèrent, aucun ne sourit. L'ambassadeur salua en s'inclinant, sans détourner les yeux, salut auquel répondit l'elfe qui avait impressionné tant de monde par sa beauté. Le lien qui s'était formé l'espace d'un instant se brisa, Sombre-chêne quitta la pièce pour rejoindre les troupes elfes. Il n'avait pas oublié son regard.

//Post écrit avant celui de Nidnama. Le plus simple c'est qu'on continue la discussion de l'organisation pendant le voyage, dans le sujet qui a été créé. On a assez route pour régler toutes les questions^^.//

Radamanthe secoua négligeament la tête, apparement on l'avait mal compris, sans doute avait-il été trop impulsif...

"Seigneur Aiwendil, je ne souhaite nullement remettre vos paroles et votre sagesse en cause, mais il n'est en aucun cas question de se porter à la rencontre de l'ennemi sans prendre garde. Mais nous ne pouvons rester les bras croisés.
Le chemin vers l'Arnor est long et les contraintes géographiques pourraient bien nous perdre. En marchant vers les Royaume du Nord, cela nous assurerait de pouvoir répondre présent lorsqu'ils frapperont.
Je ne tiens en aucun cas à remettre en cause la vaillance des vassaux de Tar-Aldarion, mais l'armée qui venait du Sud est très certainement arrivée à présent, et peu importe sa position exacte, si nous restons ici en retrait à envoyer seulement des éclaireurs, l'Arnor apparaitra comme vulnérable et esseulé, à la merci d'une armée gigantesque..."

Une pointe d'amertune dans sa voix...

"De même qu'il ne faut croire que nous n'avons aucun agents de renseignements..."
Il pensait précisément au frère du conseiller, qui était à son service, et dont il n'avait plus eu de nouvelles depuis un certain temps déjà. Il ignorait bien sûr qu'il avait trouvé la mort à Carn Dum...

"Quant au problème de nos dirigeants, un ou deux repréentants de chaque contrée devraient suffir... Une telle disposition permettrait même des discussion stratégiques tout en chevauchant..."

Aiwendil se tourna de nouveau vers l'Intendant.

"Bien cependant qu'allez vous faire une fois au nord, vous allez établir la Garnison à Annuminas ? Mais je ne parle pas de mon côté de rester les bras croisé... des agents de renseignement ce n'est pas ce qui manque faite donc appel aux différents ordres secrets qui agissent dans l'Ombre..;. Et donner leur des directives, ils seront ravi de vous aider..."

Rustor se leva.

- Je ne crois pas qu'il faille établir une garnison à Annuminas, il vaudrait mieux faire un grand front qui protègerait tout le nord. Mais nous parlerons de ca une fois en Arnor, en compagnie de Tar-Aldarion...

Un valet apporta un coffre. Rustor en sortit deux magnifique casque.

- Le premier serait un casque destiné aux soldats de toutes nos armées, une manière de les unifiés. Ils sont inspiré à la fois des casques de minas tirith pour le métal, des casques elfiques pour la forme et des casques nains pour la platitude du sommet...J'en ai déjà fait forger à Gar Thulion et à Fondcombe plus de quarante mille... J'avais eu cette idée pour mon armée, puis j'ai décidé d'étendre l'idée à toute la coalition. Les nains ont déjà forgé quant à eux, et selon mon conseil, une vingtaine de millier de casque. La forme est facile à reproduire.

Il montra alors le deuxième.

- Celui ci reprend la forme, mais est plus ornementé, il irait aux généraux ou capitaines. Pour les plus hauts gradés parmi nous, j'ai forgé sur le même modèle de petites oeuvre d'art..Je vous les montrerai plus tard..



- Accepterez vous de faire mettre ces casques à vos soldats ?

"Cela me paraît à la fois harmonieux avec l'équipement actuel des soldats du Gondor et une bonne idée. Le sentiment d'unité devra être important si nous désirons garder intact l'esprit d'allaince de notre armée, et mettre de côté d'éventuelles querelles internes.
Deplus, ce genre d'équipement rendrait plus hardu toute tentative d'infiltration de nos lignes par des ennemis... Qui sait s'il ne reste des elfes rebelles et renégats, et rien ne les différencient des alliés des Peuples Libres...
Et je suppose que nous pouvons compter sur la résistance de ces casque, sans doute plus que des actuels..."

Voilà qui était dit, juste une formalité, plus des discussions critiques sur ce qu'il convient de faire.

"Je pense qu'il est temps pour moi de m'éclipser, j'irai coordonner quelque peu l'armée de Gondor. S'il y a encore des points à décider, c'est de toute façon à son Altesse qu'il revient de parler."

Courbette à Méphisto, salut à la salle, Radamanthe s'en allait, non mécontent, se conseil tirait en longeur, et il espérait que les ordres de départ fussent bientôt donnés.

L'Intendant s'étonna de voir qu'une voix le rappellait dans son dos. Se retournant, il découvrit un soldat qui prenait ainsi la parole, et qui disait le connaître. Tout le monde connaissait l'Intendant, à Minas Tirith, mais de là à ce que lui connaisse tout le monde.
Creusant son esprit, il reconnut un soldat qui les avait accompagné jusqu'au portes même des Terres Sombres. Il n'avait à vrai dire aucun souvenir de sa présence durant la bataille, mais il apparaissait donc manifestement qu'il avait survécu.

"Ce n'est pas contre le Mordor que nous croiserons le fer, soldat... Et penser que tous les soldats de Gondor fuyeraient face à des orcs, même en surnombre, devient insultant."

Regard perçant, presque aussi noir que sa barbe mal arrangée, bien qu'il sufisse de faire un minimum attention pour remarquer qu'en vérité les yeux de Radamanthe sont gris.

"Comme vous devez l'avoir entendu, il y a assez de cet équipement pour la totalité de l'effectif des Armées Réunies, et des héros, comme vous dites, cette salle en est un joli réservoir."

Petite insistance désagréable sur un certain mot. L'Intendant avait toujours considéré que la guerre devait être faite quand c'était nécessaire, pas pour le prestige... Combattre pour la gloire apportera plus sûrement une mort précoce que la renommée...

"Et je doute que vous ayez plus de rensignements sur notre ennemi que nous-même, et nous sommes parfaitement conscient que ce n'est pas gagné. Et aussi nombreux que puissent être les rôdeurs, toute aide est bienvenue, mais ils ne pourraient remporter à eux seuls la victoire...Je terminerai en vous signalant que vous n'avez que peu de chances de trouver Mithrandir ici, vous devez avoir confondu avec quelqu'un d'autre..."


[Tu aurais du lire les messages précédents un peu plus attentivement, tu aurais vu que nous n'affrontons pas le Mordor, et que Mithrandir n'est pas là. ]

[désolé, j'ai effectivement pas vu que mithrandir jouait un autre perso]

Sur ces paroles, Erwan se leva et s'avança vers l'intendant

Je pense que vous devez vous souvenirs lorsque les soldats du Gondor on fuit et on laisser mourir des gens sans défense.
Mème si les rôdeurs ne peuvent remporter la victoire ils peuvent faire beaucoup de mal à l'ennemi

Erwan s'inclina devant l'intendant

Je vous laisse seigneur. Si vous avez besoin de moi je serais au Rohan

Erwan salua les menbres du conseil, enfourcha son cheval et partit pour le Rohan

[Désolé pour le message court, mais avec toutes ces pages à résumer, je préfère ne pas me tromper, et faire quelque chose de court.]

Cuthalion passa beaucoup de temps à écouter ce que les nobles et les seigneurs disaient, sans faire particulièrement attention à ce qui était dit. Toutefois, il savait que le moment était venu pour lui de se trouver un supérieur, afin de s'engager dans une armée. Mais avec tous ces chiffres, ces nombres de soldats, Cuthalion se dit qu'il ne ferait pas vraiment la différence, mais en tout cas, cela vallait le coup d'essayer. Alors que beaucoup de gens quittaient déjà la salle, Cuthalion s'approcha alors de Rustor Erumelgos, qui était le Prince de Gar Thulion. C'était un Elfe, donc, c'était à lui que Cuthalion devait s'adresser. Il le fit poliment, mais montra bien son envie d'aider son peuple à triompher du Mal :

- Bonjour, Seigneur Rustor. J'aimerai vous demander une faveur. Puis-je intégrer vos forces ?

Silivrien avait suivi les derniers échanges avec une attention quelque peu altérée par la lassitude. Elle ne savait pas quand l’armée se mettrait en route, et en cet instant, à la simple évocation de cette perspective, il lui sembla que toute la fatigue cumulée au cours des dernières semaines venait de la rattraper d’un seul coup. Rien ne lui aurait fait d’avantage plaisir que de prendre quelques jours de repos à Fondcombe, mais lui en laisserait-on le loisir ?…Les déclarations quelques peu surprenantes de ce soldat Gondorien, suivies de son départ précipité pour le Rohan où il semblait estimer être plus utile, la tirèrent un peu de sa torpeur, ce qui la poussa à lever ses incertitudes en questionnant le Prince Rustor…

-Monseigneur…lorsque vous aurez décidé du sort de cette nouvelle recrue…un archer me semble-t-il, pourrez-vous nous dire quels sont vos ordres pour les Maisons de Gar Thulion ? Montons-nous vers le nord avec le reste de l’armée ?…Rejoignons-nous l’Isengard pour sécuriser la base arrière ?…Les Ents supporteraient peut-être mieux la présence des Elfes que celle des Humains ?…Restons-nous à Fondcombe en force de surveillance et d’appoint ?…Ou alors peut-être souhaitez-vous que nous nous dispersions pour que nos compétences spécifiques puissent être utilisées sur plusieurs fronts ?…

Nidnama s’était éclipsé du conseil le temps de préparer sa maison au départ et de régler quelques problèmes… Alors qu’il allait attaquer ses rondes, il décida qu’il ferait mieux de retourner au conseil pour vérifier ou ils en étaient…

Lorsque l’elnaith pénétra dans la salle (cette fois accompagné d’Aladon, Maegethir et Daegal), il entendit un elfe demander à Rustor s’il pouvait rejoindre leurs armées…Puis Silivrien enchaîner pour demander au prince des précision sur ce qu’il voulait l’armée de Gal thurion voir faire.

A pêne fut-il assez prêt de Rustor que Maegethir s’envola de son épaule pour aller tournoyer prés de Rustor, gâchant pas là même le ton solennel de son maître :

- Veuillez excuser mon absence… Mais j’avait quelques détails à régler… Les armées de Gal thurion seront aptes à reprendre la route sous peu si vous le désirez… Mais comprenez que nous ne pourrons sans doute pas encaisser une nouvelle marche forcée… Nous avons besoin d’un peu de repos…

Machinalement, Nidnama faisait jouer sa nouvelle épée dans son fourneau : il n’était pas encore habitué à son poids sur sa hanche…
Le guérisseur attendit, voyant soudainement l’image de Rustor, accablé de questions… Le pauvre… Maintenant qu’il était à la tête d’une maison il comprenait bien mieux ce qu’il devait ressentire…

Durant toute la dernière partie du conseil , Earnur avait écouté avec une attention extrème les différents discours et les décisions qui étaient prises , il avait au moins maintenant une idée de leur force . Son métier allait sans doute maintenant le conduire à évaluer les forces ennemies . On apporta ensuite des modèles de casques et on proposa aux diférents chefs de les faires porter à leurs soldats . Puis , peu aàpeu , la salle se vida. Earnur se raprocha de Nârwel.

Je pense que nous devrions aller voir Radamanthe , bien que lui même puisse nous faire mander , je pense que nous devrions retser à sa disposition au cas où. Mais peut-être avez vous d'autres dessins ?

Il attendit la réponse de son compagnon. Autour d'eux , dans le jour naissant s'élevait la douce rumeur des cascades de la Sonoronne et les chants elfes résonnaient encore sur les pentes de la combe....Difficile d'imaginer en ce lieu de si violents évènements.

La salle se vidait au fur et à mesure du temps qui passait. Au dehors on sentait déjà l'exitation des troupes. L'ordre de marche serait bientôt donner. Se tournant vers son collègue, Nârwel s'apprêta à sortir discrétement afin de ne pas troubler les dernières discussions. Faisant face à la porte il chuchota à Earnur.

"Puis-je vous demander d'aller voir l'Intendant sans moi et de parler pour nous deux. Comme vous l'avez dit Earnur, j'ai dans l'immédiat quelques affaires à régler. Je vous retrouverai quand l'Armée Unifiée partira en marche. Je ne serais pas loin."

[//HRP: https://jeuderoles.forumactif.com/les-terres-sauvages-f80/le-voyage-de-l-armee-unifiee-t3348.htm :HRP//]

Puis après une petite tappe amicale sur l'épaule de l'éclaireur Nârwel quitta la salle du feu laissant le conseil se finir. Quelques minutes après il était dehors. La cité Elfes était en pleine ébulition. Des messagers de toutes contrées se croisaient dans les allées de Fondcombe, les ordres étaient transmis. Et les battaillons de la cité descendaient rejoindre l'Armée Unifiée en contrebas.

Nârwel marcha jusqu'au portes de la cité. Puis ayant ralliés les camps il put faire quelques provisions personnelles avant de degusté quelques morceaux de porcs salé avec le cuisinier de la 3° Otharrimon.

Bientôt il irait chercher Ërol, et bientôt il se joindrait à la marche. Mais il devait d'abord converser avec le Seigneur Laurelin.