Rath Dînen ou à la recherche du Grimoire perdu!

Kalista foudroya Marach du regard quand il parla de la nouvelle coupe de cheveux de la petite Annaelle. Mais à vrai dire, ils étaient dans une trop mauvaise situation et trop pressés de fuir pour qu'elle lui fasse remarquer cette indélicatesse. Et d'ailleurs, elle-même n'avait toujours pas la moindre idée de qui il s'agissait. Ou peut-être, mais elle espérait le contraire, de quoi il s'agissait.

"Link est parti d'un autre côté. C'est bien des chiens qui accompagnent l'intru, il en a attiré un avec lui. J'espère qu'il court vite, il avaient l'air très méchants..."

La fille du capitaine lança quelques regards nerveux aux environs, pour voir si elle n'apercevait pas une silhouette qu'il s'agisse d'un de ses compagnons, ou bien de la mystérieuse ombre. Dans le silence, elle pouvait aussi entendre des aboiements au loin. Il lui semblait que c'était le bruit fait par des chiens en course, que si les molosses avaient ratrappé leur proie elle tendrait autre chose. Elle l'espérait, mais sans aucune certitude.

"Allons-y, restons groupés coûte que coûte et essayons de retrouver les autres..."

A peine s'étaient-ils mis en route qu'ils entendirent un bruissement derrière eux, et qu'ils se retrounèrent tous les trois derechef, sur leurs gardes.
C'était le petit Rhûnien, Mikhaïl, qui s'avançait en courant. Kalista se fendit d'un sourire. cela en faisait un de plus de retrouvé.
Mais il y avait un problème. Il ne semblait pas vouloir s'arrêter et leur fit même signe de partir avec la main.
C'est là que Kalista vu le chien. Ses yeux s'écarquillèrent, et atrappant de suite la petite main d'Annaelle...

"Courrez !"

Ils filaient aussi vite que possible. Mais vers où ?

Bahrin marchait entre d'imposante pierres tombales. Certaines étaient ornées de gravures, et d'autre ressemblait presque à de petite maison arrangée pour de majestueuses statues.

Les autres avaient disparus dans le noir depuis quelques temps maintenant. Et Bahrin commençait à grelotter tout seul dans ce cimetière. Perdu dans le brouillard, il ne savait pas s'il il faisait jour ou nuit.

"Hé Hooo, les amis... Z'êtes où?"

Quelque chose passa derrière le garçon. Mais Bahrin n'eut le temps d'apercevoir les longs fils du brouillard qui se mouvait dans cet endroit lugubre.

"Il fait froid...Marach t'es où?"dit-il avec un petit sanglot.

La gamine éclata en sanglot devant la remarque de son petit camarade à propos de ses cheveux. Elle qui venait juste d'arriver à les contenir, en déversa encore quelques litres avant de renifler bruyamment tout en donnant un coup de pied vengeur, dans le tibia du garçon.

Ils se mirent en marche et juste à ce moment la Mikhail en profita pour débouler comme une furie. Il faut dire vu le molosse qui essayait de lui mordre l'arrière train, il y avait de quoi fuir aussi vite qu'il le pouvait. Annaêlle resta figée oscillant entre la peur de se faire dévorer par l'affreux monstre aux crocs luisant de bave et aux yeux rougeoyant de haine, et celle de hurler tout son saoul pour délivrer son cœur agité sous les tremblement de son corps d'enfant. Elle n'eut pas à choisir entre l'un ou l'autre, puisque la main ferme de Khalista s'imprima dans la sienne, la tirant, l'obligeant à courir à son tour.

Ses petites jambes parvenaient difficilement à combler le rythme qu'imposait la fille du capitaine, et elle manqua de s'écraser au sol en trébuchant sur une pierre un peu plus grosse de l'allée. Elle jeta un regard apeuré sur Marach qui courait à coté d'elle, peinant de tout évidence aussi à suivre la grande fille.

Soudain Khalista obliqua, surprenant la fillette qui se cramponnait désespérément à son bras. Les allées se ressemblaient toutes, des stèles, encore des stèles toujours des stèles. Pourtant ils fonçaient tous apparemment sur les hauteurs, au vue de la légère pente qu'ils arpentaient. Jusqu'à ou? La partie haute du cimetière n'était elle pas gardée? Justement parce qu'elle protégeait les personnes importantes du passés? Qui disait gardes disait... sécurité.... mais la fillette se fatiguait rapidement, et les aboiements féroces du chien se rapprochaient terriblement.

Hirlon commençait à trouver le temps long. Il s'était imaginé que ses amis l'auraient retrouvé rapidement. Mais il avait déjà compter jusqu'à dix, huit fois et entamait la neuvième dizaine. Il entendait des aboiements lointain, cela le rassurait car il n'aimait pas les chiens, mais alors vraiment pas.
Il compta jusqu'au la dixième dizaine, puis s'arrêta. Il ne savait pas compter plus loin que dix. Maintenant il s'embêtait, c'était malin, il avait compté trop vite.
Pour passer le temps il se mit à tâtonner autour de lui et sentit du vide. Il se mit à ramper dans ce vide croyant avoir trouvé un passage secret pour sortir. Il pouvait déjà s'imaginer allant vers ses camarades portant fièrement plein de pièce d'or et une grande épée qu'il aurait trouvé en s'échappant des mains du méchant fossoyeur.
Ses mains, qui bougeaient devant lui pour éviter qu'il se cogne contre quelque chose, heurtèrent de la pierre froide. Hirlon maudit tout ce parchemin qui l'avait mener jusque dans cette m****. Il s'arrêta ne pouvant aller plus loin et commença à tâtonner de nouveau, il sentit du vide à droite et à gauche, ainsi que sur le haut. Il décida d'aller à droite...
Hirlon croyait être entrer dans un labyrinthe.

Nirnaeth, après avoir échappé aux chiens, se mit à parcourir le cimetière à la recherche des gamins. Le croque-mort était complètement fou et dans l’esprit du garçon s’était l’archétype du méchant adulte qui prend plaisir à faire peur et rabaisser plus bas que terre les enfants. En parlant du loup, un de ses chiens avait retrouvé la trace du garnement et se mit à le courser, l’enfant montra à l’animal l’étendu de ses talents -acquis après maints vols. Mais la bête connaissait autant le cimetière que sa proie et de ce fait les compteurs étaient à égalité, la couse-poursuite ne laissait aucun répit jusqu’à ce que… Un tombeau à la porte non cadenassée se présenta à Nirnaeth qui y entra illico, le chien étant loin derrière, tout du moins hors de son champ de vision.
Il y faisait noir comme dans un four obligeant au garnement de patienter un certain temps avant de s’habituer à l’obscurité puis cherchant à tâtons dans sa sacoche, il y sortit une mèche et un briquet presque vide. Avec précaution il alluma la mèche pour ensuite explorer le tombeau, en un coup d’œil il comprit qu’il était dans l’antichambre et que le conduit devant lui menait à la chambre funéraire -n’oublions pas qu’il passe ses temps libres dans un cimetière. Nirnaeth curieux emprunta le chemin à quatre pattes lorsque que des bruits le firent sursauter, le garçon se cogna la tête contre le plafond, la mèche tombe par terre et s’éteignit. Nous voilà donc avec le garçon privé de lumière, ne pouvant faire demi-tour et en prime une peur bleue… Au prix d’un grand effort, le chenapan avança et tomba dans la chambre funèbre occupé par quelqu’un d’autre…

« Y a que’qu’un ? EEEEHOOOOH !!! »

Sa voix se fit plus aigüe qu’à l’accoutumé sous l’effet de la peur, chose tout à fait normal quand on se retrouve six pieds sous terre dans une chambre funéraire dans l’obscurité totale et qui plus ait avec en plus du mort un autre occupant.

Il y'eu un barouf du tonnerre quand Bahrin chuta. Le bois du cercueil se brisa et une masse molle réceptionna l'arrière train du gamin. Sonné, il eut du mal a discerner le trou dans lequel il était tombé. Profond de cinq pieds et de forme rectangulaire, c'était à l'évidence une fosse destiné à accueillir un pensionnaire de plus dans le cimetière. Pensionnaire avec qui Bahrin venait de faire connaissance. Mais quand il se releva sur ses deux jeunes jambes, il eut à peine le temps d'apercevoir le visage en décomposition d'un homme d'apparence plutôt quelconque, vêtu comme un marchand, cela ne faisait pas longtemps qu'il était là.

Le fond du cercueil céda, entraînant de nouveau Bahrin dans une chute. De moindre importance, mais elle lui souleva quand même le coeur. Quand il rouvrit les yeux, six pieds sous terre mais à ciel ouvert, Bahrin aperçu une petite chambre funéraire, et deux yeux qui le fixait, complètement ahuri par le gamin qui venait de débouler devant lui.

Effectivement Nirnaeth n'avait pas du prévoir ces étranges retrouvailles avec le petit frère de Marach.

"Euh... Désolé?"

Bahrin souriait doucement, il était vraiment plus gêné qu'effrayé.

Y a quelques minutes Nirnaeth avait faillit avoir une attaque à cause du bruit dans la chambre funèbre voilà que le plafond s’effondrait pour laisser place à… Un gamin… Après la peur et l’étonnement devant cette entrée en scène des plus… Originales, le garnement fusilla du regard le garçon prenant pour raison le fait qu’en l’espace de deux trois minutes il avait eu la trouille de sa vie.

« Mouais… Pas ‘rave, t’as résolu l’problème d’la lumière… Mais J’te préviens file moi encore la trouille et j’te pourrirais la vie jusqu’tu crèves, ok ? Bon maintenant faut qu’on sorte avant qu’l’autre fou d’croque-mort ramène son sale pif ici… Par… »

Avec le trou du plafond on y voyait plus clair et alors que Nirnaeth se préparait à bouger, il aperçu un autre gamin, à croire qu’ils se propagent comme les rats.

« Hey ! L’aut’e ! Viens avec nous s’tu veux pas te faire chopper par l’aut’e fou ! »

Dehors on entendait les aboiements des chiens qui couraient partout dans le cimetière et i ne fallait qu’une minute ou deux pour qu’ils soient tous là avec leur immonde maitre. Le garnement jeta un regard inquiet vers le plafond avant de pousser le tombé-du-ciel vers le conduit et de se diriger vers l’autre gamin en lui tendant la main.

« Dépêches ! Si on veut trouver un endroit hors d’atteinte d’l’aut’e faut qu’on s’grouille ! »

Sa voix était plus amicale qu’il n’aurait voulu mais bon quand on a pour ennemi le croque-mort, ses victimes sont les amis de Nirnaeth… Pour la durée que le garnement décidera selon son humeur.

Kalista jeta un coup d'oeil derrière elle, et un ses yeux se remplirent encoredavantage de terreur losqu'elle remarqua que le chien qui les coursait gagnait irrémédiablement du terrain. D'autant plus que la jeune fille doutait que la petite Annaelle puisse encore soutenir le rythme effréné de leur course encore longtemps. D'ailleurs, elle-même fatiguait égaleemnt, mais c'était pour la petite fille qu'elle tenait par la main qu'il y avait le plus à craindre.

"A droite !" fit la fille du capitaine Nogard tout en faisant tourner les autres avec elle. Ce n'était pas qu'elle espérait semer le molosse en faisant des zigzags, non, elle se doutait bien que la bête les suivrait, et qu'avec son flair il serait bien capable de le retrouver plus loin. Mais à vrai dire, elle espérait se diriger dans la direction où elle avait vu pour la dernière le garçon qui avait une dague auparavant.

Ils continuèrent de courir ainsi, pendant que Kalista murmurait des paroels de réconfort à la petite Annaelle, même si elles étaient quasi inaudibles. La fille du capitaine se faisait moins de soucis pour les deux garçons, Marach et Mikhaïl, mais elle était bien consciente qu'il fallait trouver une solution.
Soudain, au détour d'une allée, derrière un caveau particulièrement monumental et poussiéreux, un bruit se fit entendre...

"Link ?!"

Après une grande douleur à la tête, le noir complet. Ne sachant pas ce qui lui arrivait, ayant l'impossibilité de se réveillé par lui même. Il faisait comme un rêve, non plutôt un cauchemar, ou des milliers de chiens s'y trouvaient et tous voulaient la peau de l'adolescent. Dans son cauchemar se trouvait aussi un homme, sale et malodorant, qui avait l'air de commander la meute, et sans trop savoir comment il savait qu'il détestait tous les enfants, aimait les voire souffrir. Après une course effrénée un des molosses se jeta sur lui, il allait mourir. Le monstre ouvrit la gueule.
Dans un sursaut Link se réveilla, assit dans un trou ou bientôt un cercueil allait être enterré à tout jamais. Une pluie fine avait transformé la terre en une boue, dont Link était barbouillé. Le petit blondinet avait un de ces mal de crane, le seul souvenir qui lui restait de son agresseur était une odeur qui faisait pensait que ça devait faire longtemps qu'il n'avait pas prit de douche.
Link se leva, sur des jambes flageolante, et grimpa si bien que mal sur les parois de la tombe. Enfin en dehors du trou il regarda le soleil se coucher. Déjà que le jour l'endroit était sinistre alors la nuit ne pouvait être que pire. Des aboiement lointain lui firent penser aux enfants, qui, il espérait, n'étaient plus dans le cimetière. Il commença à déambuler, lentement, dans les différents chemins du cimetière. Il ne savait pas où il aller, peut-être vers la sorti, peut-être vers son agresseur, ou autre part. Il s'en fichait royalement. Il trébucha plusieurs fois, et dû se relever difficilement plusieurs fois.
Après, 10 minutes, 15 minutes, 20 minutes, ou peut-être une demie heure, il entendit des gens courir, avec toujours ces aboiements de chiens. Il tilta aussitôt, ça devait être les autres. Il commença à trottiner, essayant tant bien que mal à prendre des raccourcis pour les retrouver. Mais à chaque fois qu'il pensait les retrouvé après une tombe, il comprenait qu'ils avaient tournés plus tôt.
Après une course poursuite, digne d'une histoire comique, il entendit son nom, il commença à accélérer la cadence, pour tomber sur la petite troupe au croisement de chemins. Mais il eut à peine le temps de se réjouir qu'il vit les trois monstrueux molosses qui n'était plus très loin maintenant. Dans son grand moment héroïque il se mit entre les chiens et les enfants. Et cria encore un peu sonné:

-Fuyez pauvres fous!

Marach tentait de suivre le rythme effréné de Kalista qui courait devant entrainant avec elle la petite Annaëlle. Les longues mèches blondes de la fille du capitaine Nogard était le seul repère du jeune garçon dans la brume qui se mettait doucement à envahir les allées du cimetière. Il y avait aussi les cris : A GAUCHE !! A DROITE !! A DROITE !! A GAUCHE !!

Il hurlait à Kalista essayant de couvrir les aboiements sinistres des chiens :

- Mais Att' !!! Mais Att' ... ATTEND !!! Kaliiiiii quooooooi !!!

Marach s'y perdait et pestait tout haut :

- La gauche heu ....... C'est par là ... Non pas par là !!!! Par là ..... Par les cornes du grand Bourzouffe !!! Z'connais pas ma gauche de ma droooooooooite !!!!! Vé les paumer !!! Mais où s' qu'il est Mikhaïl !!!!!

Il s'arrêta une demie seconde pour écouter vers où se dirigeaient les pas des filles sur la crassette mais les aboiements des chiens redoublèrent et il se rendit vite compte que ce n'était pas une bonne idée. Il bifurqua au hasard, vers ce qu'il espérait être sa gauche ..... Bingo !!! Il apercevait les filles droit devant mais elles avaient de nouveau pas mal d'avance ...

Et puis soudain il entendit des bruit de pas derrière lui ... Tout en continuant à courir, il regarda par dessus son épaule et cru reconnaitre la silhouette de Mikahïl ...

- Mika' ??!!!!

soudain, la voix du garçon se fit entendre et il se rendit compte qu'il s'était trompé. Ce n'était pas Mikhaïl mais Link qui se trouvait dans l'allée ... Il se retourna enfin mais trop tard ...

Les filles elles aussi s'étaient arrêtée et il percuta Kalista de plein fouet avant de chuter lourdement dans la crassette ses pieds heurtant violemment la porte en fer du caveau monumentale et poussiéreuse à côté duquel se trouvait ses amies ... Dans un grincement sinistre, la porte s'ouvrit d'un coup ... En quelques secondes, le nuage de poussière se dissipa dévoilant une sorte de pièce voutée et sombre et dans le fond, on pouvait apercevoir un autel de pierres noires où trônaient des restes de bougies ...

Marach rempa à l'intérieur grommelant en se tenant le genou où son pantalon était déchiré puis il s'adressa à ses amies :

- Les filles v'nez !!! Entrez là dedans !!!!!

Et enfin hurla :

- LIIIIIIIIIIIIIIIINNNNK, MIKAAAAAAAAAAAAAAA !!!!!! PAR ICIIIIIIII !!!!!!! VIIIIIIIITE !!!!!!!!! N'A TROUVÉ UN ABRI !!!!!

Tandis qu'il courrait aux côtés des autres jeunes aventuriers, Mikhaïl se rendit compte de sa bêtise, de son manque de tact. Mais ce qui était fait était fait de toute façon. le p'tit d'homme aimait bien cette phrase. D'un côté parce qu'elle avait un côté stupide qu'il affectionnait énormément. Comment quelque chose qui était fait ne pouvait pas être fait? A quoi servait cette phrase alors, puisqu'elle disait quelque chose d'évident? Longtemps, le garçon n'avait pas compris, et puis récemment il était arrivé à une conclusion assez simple : cette phrase existait pour ce qui n'étaient pas convaincus que ce qui était fait, était bien fait. cette solution avait bien plu au jeune Rhûnien, dans le sens où cela lui prouvait qu'il n'était pas idiot comme il comprenait bien, lui, que ce qui était fait était fait.

Par contre, il y avait d'autres phrases qui restaient pour lui le plus grand des mystères. Celle qu'il avait essayé le plus souvent de comprendre sans jamais y parvenir, c'était celle disant que les lois étaient faites pour être transgressées. Il avait beau eu retourné le problème dans tous les sens, il n'avait pas réussi à comprendre. Ca voulait dire qu'il fallait toujours faire le contraire de ce qu'on nous ordonnait? On devrait voler? On devrait ne pas aller à l'école? Une fois, pour vérifier, alors que sa mère lui avait dit d'aller se coucher, il avait dit "d'accord" et était resté là où il était. Quand elle était revenue deux heures plus tard, vers minuit, et qu'il était toujours assis sur son lit en essayant tant bien que mal de ne pas s'endormir, elle s'était mis en colère. Donc "les sont faites pour êtres transgresser" ne voulaient pas dire ça. Mais comme il ne comprenait pas, est-ce que ça voulait dire qu'il était idiot?

Un regard autour de lui lui fit comprendre qu'encore une fois, ses pensées l'avaient égaré. Il était tout seul. Il regarda derrière lui et constata avec soulagement qu'il n'était qu'à un dizaine de mètres du groupe. Il revint en courant sur ses pas, jute à temps pour entendre celui qui s'était moqué de Vieille-Tombe crier son nom. Il faudrait qu'il arrive à le retenir d'ailleurs son nom. Celui-dont-il-ne-se-souvenait-pas-du-nom avait trouvé une cachette. Mikhaïl y entra et regarda à 'intérieur, curieux. mais l'obscurité ne lui permettant pas de voir grand chose, il se retourna vers Celui-dont-il-ne-se-souvenait-pas-du-nom, et le voyant se tenir le genoux, demanda le plus innocemment du monde :

Ca va?

Hirlon entendit un bruit. Il leva la tête et vit tombé des gravas accompagné par une silhouette. Il crut que c'était le fossoyeur, alors il se leva d'un bon prêt à partir en courant. Mais il entendit une voix qui se voulait amicale, mais qui ne l'était guère. Hirlon reconnut celle de Nirnaeth. Il courut vers lui presser de sortir de cette endroit lugubre. Il répondit à Nirnaeth:

-J'arrive, partez pas.

Mais il s'entortilla ses pieds, ce qui fit qu'il tomba à terre. Sa tête heurta le sol. Il lâcha un cris et réprima un long sanglot. Il se releva et tata sa tête pour voir s'il ne manquait rien. Il sentit un liquide chaud sur sa lèvre. Il comprit que c'était du sang. Ce fut la la voix de Nirnaeth qui coupa court à ses réflexion. Alors Hirlon s'élança en avant et rejoint le jeune garçon qui l'aida à sortir de ce caveau. Une fois à l'air libre, il vit Barhin et il lui pour tenter d'oublier sa lèvre qui saignait:

-Devrai renforcer leur caveau, on y entre comme dans un moulin.

Il regarda autour de lui et demanda:

-Si on partait, les autres doivent d'jà être partit.

Un aboiement se fit entendre et Hirlon fut parcourut par un tremblement.

Mikahil avait entendu les cris de Marach et avait passé la porte en fer pour se retrouver sous la voute du grand caveau. Tout le monde poussa un ouf de soulagement ... Un de plus ...

Citation :

Ca va?

Marach répondit tout en se frottant le genou :

- Ben oui, tout va bien !! Mon zenou l'est tout corché ! Mon pantalon l'est déchiré ! Ze saigne ! zé super mal ! N'est perdu dans un cimetière ! La nuit tombe ! Y'a plein d'brouillard ! Y'a des chiens énormes qui nous course ! Pis un espèce de fantôme noir qu'a attaqué Annaëlle ! Zé perdu mon p'tit frère ......... Ze vois vraiment pas pourquoi ça irais pas ...

Les yeux des enfants s'habituaient lentement à l'obscurité du lieu et Marach remarqua des écritures sur les parois :



Et plein d'autres écritures du même genre ...

- Hé z'avez vu, y'a quelqu'un qu'habite ici !!! Avec le mort ??? Brrrrrhhhh bizarre comme quartier générale ! Doit être bizarre ce Nirnaeth ... Fin bon l'est aussi fort que moi en orthographe cuilà ... Doit pas être bien plus vieux que nous m'est avis ...

Il passa sa main sur le relief des écritures de la pierre puis se tourna vers les autres :

- Bon heu .... Qu'est ce qu'on fait maintenant ? Faut absolument que ze retrouve Bahrin moi ... On va pas passer la nuit ici quand même ? ...

Annaelle s'était remise à fondre en larme dès que Marach avait parlé de repartir. Dehors les grognements des chiens la terrifiaient, la paralysant presque de terreur. A se demander comment elle avait réussie à courir sir vite au coté de Kalista. Ses petites mains potelées empoignèrent le bord de sa robe et la froissèrent nerveusement.

- Je veux pas sortir… je... je... je préfère rester ici….

Il ne restait plus grand-chose de la fillette courageuse qui s’était lancée à la poursuite d’un mystérieux grimoire. D’ailleurs mis à part la robe et les sanglots, elle ne ressemblait plus vraiment à une fille non plus. Ses cheveux crasseux, comme ses joues, coupés en bataille et plus court que Link ou Bahrin lui donnait réellement un air de vaurien, d’orphelin abandonné dans les rues de la cité.

A la réflexion, elle trouvait moins dramatique de dormir avec un cadavre enfermé dans son cercueil de pierre que de sortir. Au moins elle se sentait à l’abri entre les murs froids des mausolées, protégés des aboiements féroces et des canines dégoulinantes de baves des molosses de l’inconnu. Rien que de penser à cet homme, la faisait trembler de pied en cape. La fillette se glissa contre Kalista cherchant un peu de réconfort et de chaleur vers cette grande sœur nouvellement adoptée.

- Dis Kalista, on reste ici hein ? On est a l’abri, ici. Je veux pas partir. Je préfère dormir ici !

Elle avait seché ses grosses larmes et relevait maintenant le menton, prête à défier le gamin si celui-ci continuait dans ses propositions de sorties.

Kalista ne cacha pas son étonnement en voyant l'apparition du petit vagabond dans leur étrange cachette, d'autant plus qu'il était accompagné de Bahrin et aussi de Hirlon.

"Quoi ? Tu habites ici !?"

Il fallait bien avouer que l'ednroit était particulièrement étrange, pour ne pas dire morbide, dans un cimetière... Et puis, pour la fille du fameux Capitaine Nogard, un des hommes les plus importants de la Cité, et qui avait un salaire en conséquence, elle qui avait toujours vécu dans le confort ne pouvait guère immaginer qu'on puisse emménager dans un trou perdu au milieu du cimetière de Rath Dinen.

"Hé mais... Voilà Bahrin et Hirlon qui sont là aussi ! C'est génial, on s'est fainelement tous retrouvés ! " s'exclama t-elle.

En fait, ils étaient même un de plus que le groupe de départ, pour tout dire. Mais si c'était une perspective heureuse qu'aucun d'entre eux ne se soient fait dévorer par un des molosses lancés à leur prousuite par cete étrange inconnu, ce n'était pas pour autant qu'ils étaient tirés d'affaire.

"On est entré ici à cause des chiens, Nirnaeth l'esprit voleur... On n'allait tout de même pas se laisser dévorer par ces sales bêtes. Et dire qu'on n'a même pas trouvé la tombe de nacre blanc..."

Les enfants s'étaient tous serrés les uns contre les autres dans le petit réduit que constituait le caveau qui leur servait de refuge. Le soleil avait finit par se coucher laissant place à une lune généreuse qui éclairait les pierres tombales du cimetière d'un éclat argenté. A l'extérieure, plus d'aboiement, plus de cris. La voix rauque du gardien des lieux, Nergal le croque-mort s'était tu. Peut être était-il aller rejoindre quelques tavernes lugubre du fin fond de la cité, là où les personnages aussi sinistre que lui se réunissaient après la nuit tombée ? Quoi qu'il en soit, seul le son du souffle du vent s'engouffrait à présent entre les tombes. Il sifflait comme si les cadavres qui dormaient sous terre émettaient de longues et tristes plaintes ...
Marach avait accueilli son petit frère avec un cri de joie, heureux de le revoir entier alors que cette dernière heure, il l'avait imaginé coinçé entre les pattes d'un des molosses, gueule grande ouverte et crocs menacant ...
Puis Kalista avait prise la parole pour expliquer leur présence dans le cimetière et lorsqu'elle évoqua la tombe de nacre, Nirnaeth avait eut un petit sourire puis avait tendu son bras pour montrer une petite ouverture qui servait de fenêtre en haut du mur nord du sépulcre.
Marach s'approcha et jeta un coup d'oeil dans la lucarne et retint un cri ... Il se retourna lentement vers les autres et s'exclama en ayant le plus grand mal à garder son calme :

- Là ... Lala .... Tom ... La tomtom .... la .... Nana ... La tomcre ... La nacrbe ... Heu .... Ben ... V'nez voir !!!!

Le garçonnet ôta sa tête de la petite fenêtre pour y laisser voir les autres ...

Hirlon se précipita vers Marach. Il était tout crasseux, mais s'en fichait. Il avait réussit à sortir du caveau et avait retrouvé ses amis. C'était, pour lui, un grand soulagement. Et maintenant Marach qui dit avoir trouvé une tombe de nacre. C'était super. Pour finir il n'avait peut-être pas fait tout ce chemin à travers ce maudit cimetière pour rien. Il se mit sur la pointe des pieds et vit à travers la lucarne la tombe de nacre. Son visage qui était apeuré, disparut pour laisser naître un nouveau masque, un masque remplit de joie. Il cria à son tour tout content:

-C'est vrais. Y a une tombe d'nacre là en bas!!! Venez voir!!! On l'a trouvée!!!

Hirlon recula et demanda à Nirnaeth avec empressement:

-On peut desendre...non...descendre comment?

Le petit Hirlon était tout excité par cette découverte, mais cela l'avait fait aussi penser que sa maman allait peut-être s'inquiéter. Il faudrait vite finir ça et rentrer. Il arriverait peut-être juste à temps pour le souper et aurait peut-être du désert...Non s'il arrivait en retard, il n'aura pas de désert, ça c'était sûr, sa maman était très sévère avec ça.

Le petit Mikhaïl s'approcha avec une curiosité non voilée de la lucarne, puis recula aussitôt. Trop haut, pas la peine d'essayer. Au lieu de cela, il revint simplement vers la porte du curieux repère de... "l'esprit voleur", l'entrebâilla prudemment, scruta tout aussi précautionneusement les alentours et enfin se glissa sans un bruit dans l'espace dégagé. Il faisait complètement nuit maintenant, et un timide croissant de lune arrosait le cimetière d'une pâle lueur opaline. Le vent était frais. Le sol était encore chaud. Tout était calme. C'était à peine si un fantôme n'allait pas apparaitre de l'obscurité, trainant son long châle blanc derrière lui, poussé par la bise.

Le jeune Rhûnien était dehors, les autres ne l'avaient pas encore suivi. Il était seul, et n'avait pas peur. Il était déjà venu dans des cimetières et en avait trouvé le lieu très agréable. C'était vrai, jamais pour un enterrement de quelqu'un qu'il connaissait, et s'il avait compris que les autres personnes qui étaient là avaient du perdre quelqu'un de proche, il avait toujours trouvé leur tristesse largement démesurée. Certes, lui aussi aurait pleuré si son père ou sa mère était mort, mais après, n'était pas un endroit magnifique pour dormir cet endroit? Quand il mourrait, il aimerait bien y être, et voir tous ces gens pleurer autour de lui ne lui ferait pas spécialement plaisir. Enfin, c'était comme ça.

Le garçon frissonna. Il avait beau trouver le lieu tranquille, il y faisait tout de même un peu froid. Il se retourna vers l'intérieur du repère de "l'esprit voleur" et questionna :

Et ben on va la voir cette tombe?

Lui, ça ne le dérangeait pas de rester un peu plus. De toute manière, ses parents devaient déjà se faire du souci, alors le mal était fait. Et de toute manière ils avaient une bonne excuse pour se justifier et qui était de plus en grande partie vraie. L'attaque des chiens et de cet homme horrible, ils ne l'avaient pas rêvé tout de même.

Une seconde fois, il se retourna, pour vérifier si les autres s'étaient décidés.

Par la lucarne du sépulcre qui servait d'abri à la troupe d'enfants, on pouvait apercevoir loin en contre bas un petit mausolée opalin qui reflétait la douce lumière argentée de l'astre de nuit. Il s'élevait, isolé loin en contre bas, posé sur un monticule de terre et de gravier gris entouré de verdure. Le monument était protégé par une ceinture de grosses pierres plates et blanches mais en y regardant bien, on pouvait discerné sous le faible lumière de la lune un escalier, lui aussi fait de pierres blanches, qui permettait de rejoindre deux d'entre elles, particulièrement hautes. Elles étaient levées vers le ciel et se rejoignaient à leurs extrémités pour former une arche comme une porte d'entrée vers la tombe nacrée.

Marach s'était retourné plusieurs fois pour regarder la forme irisée par la petite ouverture, hésitant. Puis il avait regardé un moment vers Mikahïl qui patientait dans l'encablure de la porte, admiratif devant son air imperturbable et sa volonté.
Il finit par lever les bras au ciel et soudain se décider à suivre son petit camarade en déclarant :

- Allez dac' ! Moi z'y va à la tombe ... Ze t'accompagne Mik' ! C'est pas maintenant qu'on touche au but que ze vais me dégonfler !

Il s'approcha du jeune Rhûnien et se plaça à ses côtés attendant de voir qui d'autre de la bande se déciderait à se rendre à l'étrange mausolée ... il était encore temps de faire marche arrière ...

Kalista était trop excitée par l'apparition soudaine de la fameuse tombe blanche, au moment où ils s'y attendaient le moins qu'elle ne fit pas vraiment attention à ce que disait Nirnaeth. Si elle avait écouté attentivement ses paroles, peut-être aurait-elle rélféchi à deux fois avant de décider qu'elle irait voir le mausolée, et elle se contenta donc d'une réponse évasive à sa question.

"Eh bien, nous avons trouvé un parchemin en parlant et ça nous a intrigué... Et voilà, nous avons décidé de venir -oh, écoutez !"

Tous tendirent l'oreille, s'attendant au pire. Et une voix de remarquer qu'on entendait absolument rien.

"Oui, justement. Les chiens, on ne les entend plus. et pourtant, ils aboyaient fort. Ils ont du perdre notre trace et partir. donc on n'a qu'à y aller à cette tombe. Ce serait bête d'avoir fait tout ça pour rien..."

Elle était elle aussi tout à fait décidée à aller voir de plus près l'objet de tous leurs périples et rejoignit ainsi Mikhaïl, Marach et Nirnaeth. Les autres semblaient toujours hésitants.

"Qui m'aime me suive !" fit-elle avec un petit sourire charmeur et un air de meneuse. Elle entraîna alors les autres pour sortir. Il ne fallut pas longtemps pour arriver devant cette fameuse tombe de marbre, l'objet de leur curiosité.