Nom/Prénom : Nob Touque
Âge : 34 ans
Sexe : masculin
Race : Hobbit
Particularité : Chose curieuse pour un hobbit, je suis atteint de ce que l'on pourrait nommer bellicisme : il m'arrive de rêver d'aventures et de guerres, mais ne vous inquiétez pas, je me reprend rapidement !
Alignement : Loyal hobbit (je voue une haine tenace à ceux gaspillant la nourriture).
Rôle : Shirrif, et fier de l'être !
Équipement : Je porte habituellement une veste de cuir portée sur une tunique orange vif, ainsi qu'un pantalon brun et ma fierté : mon chapeau surmonté d'une magnifique plume bleue, emblème de mon métier de shirrif. Pour tout armement, je n'ai qu'une lanière servant de fronde, un couteau, un bâton ferré et une hachette, ce qui suffit amplement à effrayer la plupart des voleurs de champignons.
Description physique : Un jeune hobbit élancé, c'est ainsi que l'on pourrait me décrire. Je dépasse en effet de près d'une tête la majorité de mes proches, et suis fier de mon mètre dix-huit. Je puis me vanter d'une ligne parfaite, bien qu'on me décrive parfois comme maigrichon (d'un point de vue hobbit). Malgré tout, mon visage imberbe semble plutôt grassouillet, surmonté d'une touffe désordonnée de cheveux châtains.
Description mentale : On me dit vantard, trop souvent ironique, belliqueux, asocial, méfiant. Mais n'écoutez donc pas les mauvaises langues ! Je suis un hobbit enjoué, fier de lui et de son sang Touque, ce qui explique un penchant pour l'aventure et toutes ces choses peu respectables, bien que je sois prudent. Il est vrai que j'aime la solitude, mais cela ne me fait pas fuir une bonne compagnie dans une bonne auberge !
Histoire : Enfance
Je suis né par une belle matinée ensoleillée du mois de mai 265 du quatrième âge, dans un grand smial du bourg de Touque. Quatrième enfant d'une famille respectable, je fus contraint, dès mon plus jeune âge, de suivre une éducation stricte et douloureuse. Vers six ans, et pour mon plus grand malheur, je savais donc lire et, ô, désespoir, écrire. En effet, le fait de pouvoir retranscrire mes mots sur du parchemin me donna pour obligation d'écrire à tous mes proches parents habitant à plus d'une heure de marche. Chaque journée, je devais donc rédiger, pour mon plus grand malheur, une bonne dizaine de lettres, allant des remerciements pour le sifflet offert par ma grande-tante Marguerite Touque au faire-part de naissance de mon petit frère Drogon, une nouvelle plaie en plus, à tous mes cousins de Grand-Cave. La cohabitation dans le grand smial familial était ardue, quatre générations vivant sous le même toit, de mon arrière-grand-mère Lobélia Touque, dont la main n'avait rien perdu de sa vigueur quand il s'agissait de me rosser, à ma cousine Rose Fierpied, qui nous empêchait de dormir à notre aise, mugissant au beau milieu de la nuit. De plus, nous ne pouvions y courir à notre aise, la majorité des couloirs étant remplis de mathoms tous plus inutiles les uns que les autres. Quant aux sorties, elles ne m'offraient guère plus de libertés, étant sans cesse encadré sévèrement par mes parents. Je ne garde ainsi de mon enfance que des souvenirs ternes, un brin tristes, aux couleurs des murs miteux de notre vaste trou. Longtemps, les plus grands nous jouèrent de mauvais tours, et cela sans qu'ils ne se fassent punir. Suite à une mauvaise plaisanterie, je ne dormi plus pendant plusieurs semaines dans mon lit, persuadé que celui-ci voulait me manger. Mais plus les années passaient, plus j'apprenais à déjouer les pièges de ces mauvais plaisants, au prix d'une méfiance qui me valu de nombreuses punitions. Malgré tout, sans que je le remarque, je grandissais rapidement, et lorsque je pus enfin les dominer par ma taille, ils acceptèrent de me dévoiler leurs secrets, faisant de moi le plus jeune de leurs initiés. A douze ans révolus, les passages secrets du smial et les meilleurs coins à champignons ne m'étaient plus inconnus, et je pus enfin explorer à ma guise le pays de Touque sans me faire punir, si bien que mes parents n'en apprirent jamais rien.
Adolescence
L'âge aidant, je devins rapidement un jeune hobbit indépendant et aventurier. J'appris auprès de hobbits plus âgés le maniement de la fronde et du bâton, et découvrais le combat au corps à corps. Avec mes nouveaux compagnons d'armes, je menais une guerre sans merci contre les jeunes de Lézeau et de Hobbitebourg, l'enjeu étant l'honneur et les champignons, le second étant bien sûr plus important que le premier. Je partais de plus en plus loin du trou familial, n'hésitant pas à discuter avec les shirrifs afin d'approfondir mes connaissances géographiques. Bien sûr, je connus quelques émois amoureux, mes les rebuffades me firent changer d'avis sur la question, l'amour passant dans mon esprit du statut de sentiment pur à celui d'attrape-nigaud. La vie dans le smial familial me devenait de plus en plus insupportable, et l'on ne m'appelait plus "ce charmant petit Nobi !", mais "Ce vaurien de Nob !" Lassé des querelles avec mes parents et mes grands parents, ainsi qu'avec quelques oncles et tantes, il m'arrivait de passer plusieurs nuit à la belle étoile. J'appris ainsi la vie sauvage, les délices de l'isolement, l'art de la chasse. A quinze ans, je présentais mi-fasciné, mi-dégoûté, le renard que j'avais abattu à la maison des shirrifs, ce qui me valu une petite prime. Bientôt, contrairement à certains héros de légendes hobbites, je pus imiter le cri de la chouette effraie sans problèmes, et parvenais à aboyer parfaitement en me déplaçant silencieusement. J'étais devenu un tout autre hobbit que celui que ma famille voyait auparavant. Malgré tout, la vie sauvage était dure. Je rendais de petits services à quelques hobbits, mais la majorité me présentaient les pointes de leurs fourches et me menaçaient de lâcher leurs chiens sur moi. J'avais entrepris, afin de m'occuper, de dresser une carte précise de la Comté et je menais mes explorations à travers cette terre qui m'était si chère durant plusieurs semaines avant de rentrer à Bourg de Touque pour me reposer dans un cabanon abandonné ou, au meilleur des cas, chez un ami. La solitude, cette vieille amie, me pesait à présent, et j'étais lassé de la méfiance que j'inspirais. Seuls quelques shirrifs me faisaient confiance, admirant mes connaissances géographiques. Je vécu ainsi de longues années, dans le froid et la misère, ne parvenant parfois à ne pas manger un seul repas de la journée, pendant que mes proches s'en offraient six. Mais je tins le choc, moi, un des seuls hobbits désespérément solitaire. Malgré tout, mon moral plongeait, et les pensées sombres s'accumulaient sous le toit de mon crâne. Il fallait en finir.
Une nouvelle vie
Les années étaient tombées comme les blés récemment fauchés. Déjà, j'avais vingt-deux ans, mais l'on aurait pu m'en donner le double du fait des nuits passées à dormir dehors. Nous étions en 287, et des bandits avaient investi la Comté. J'aspirais plus que tout a retrouver le grand smial familial, mais la peur du regard de mes proches m'effrayait. Je vis en cette invasion le moyen tant espéré de revenir à une vie normale. Moi qui avais tant rêvé d'aventures, j'allais enfin pouvoir prouver ma valeur ! Fort de mes nouvelles résolutions et d'un solide gourdin, j'entrepris de pister ces Grandes-gens. Cette chasse à l'homme dura des jours. Grâce à mon adolescence proche de la nature, tous les sentiers m'étaient connus, et je me déplaçais silencieusement dans mon élément. Plusieurs occasions se présentèrent, mais les brigands étaient en trop grand nombre, et le courage me fit défaut alors que je saisissait la pierre qui leur serait fatale. Enfin, un jour, l'occasion tant espérée se présenta. J'avais répété les gestes par cœur, et je les récitais mentalement quand j'aperçus cette Grande-gens urinant derrière un arbre. Lentement, je saisis dans ma besace une pierre ronde, avec un côté toutefois tranchant. Ma fronde vrombit quelques instants, et alors que le brigand levait la tête pour faire face à son destin, le projectile vola et frappa sa tempe. Il s'effondra, mort sur le coup. Enfin, je devenais un vrai hobbit ! Mais mon exaltation retomba et se transforma en horreur quand je pris conscience de la vie que j'avais ôtée. Je errais trois jours, hanté par ce mort sur ma conscience, ne parvenant pas à fermer l'œil une seule fois. Finalement, mes pas me portèrent à Bourg de Touque, et là, repris d'une subite envie de gloire, je me lançais dans la mêlée aux côtés de mes proches défendant la ville contre les brigands. Si la gloire ne fut pas au rendez-vous, la victoire s'invita tout de même, et je renouais le contact avec ma famille après sept années d'exil. Je ne prenais pas part aux combats finaux, véritables tueries. J'avais mieux à faire : je redécouvrais la vie normale, mes frères, mes sieurs, mes cousins et cousines, qui avaient tous grandis. Mais le lien avait été rompu, et je ne me réinstallais pas dans le grand smial familial mais dans une petite maisonnette de briques, dans le centre du bourg. Je passais là des années joyeuses, les meilleures de ma vie. Les années s'écoulèrent, agréables, et, si je nouais le contact avec tous les Touques possibles et inimaginables, l'appel de la nature était toujours fort. J'avais à présent de nombreux amis et étais redevenu le "brave Nob". Tous avaient fait d'un commun accord table rase de mon passé, et je jouissais pleinement de cette nouvelle naissance. Afin de ne pas perdre mes deux liaisons les plus importantes, celle avec la nature et la Comté, et l'autre avec tous les hobbits fumeurs de pipe ou buveurs de bière, je décidais à ma majorité de planter à mon chapeau la plume des shirrifs. Un an s'est passé depuis, et il n'est pas un jour où je regrette de faire ce métier, le plus beau qui soit !
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