Calimehtar Erinmacil, Seigneur errant de la Forêt Noire

• Un nom n'a de force que celle qu'on veut bien lui accorder. Mon Père m'a confié un nom d'une grande valeur, mais cela ne prouve en rien la mienne.

Nom/Prénom : Calimehtar Erinmacil
Âge : Cent trente-sept ans
Sexe : Masculin
Race : Elfe de la Forêt Noire
Particularité : /

Alignement : Chaotique bon
Rôle : Seigneur de la Forêt Noire


Équipement : Arc de guerre, épée courte, épaulières de cuir

Description physique : Je me souviendrais toujours de cette... de cette apparition. C'était comme s'il était soudainement apparu dans la plaine, jaillissant de l'herbe aplatie à la manière d'un souffle de vent impromptu. La démarche souple qu'il possédait dénotait une existence assez rude, physique, qui contrastait de manière étonnante avec le prix de ses habits. Il était vêtu d'une tunique au coloris de l'argent le plus pur, lunaire ; et pourtant elle demeurait terne et ne renvoyait nulle lumière. Son pantalon allait de pair et ses bottes étaient lourdes pour un elfe, cerclée de fer. A mesure qu'il s'approchait, je devinais qu'il sourdait de son corps légèrement musclé une étonnante impression aux dimensions intemporelles, comme si à sa manière il venait des temps anciens, des temps jadis, pour arriver en ce monde qui n'était plus fait pour lui. J'ai été saisi par son visage lorsque je pus le distinguer nettement : on aurait crut que ses traits avaient été peints par quelque artiste délicat, avec le pinceau le plus fin. Néanmoins, ce visage au port altier laissait éclater une certaine sauvagerie sous-jacente, qui perlait juste dessous la bouche mince et légèrement amère, derrière le nez racé quoique droit, et même jusqu'au front large et ceint par un bandeau de métal austère. Ses cheveux encadraient l'ovale de son visage avec subtilité ; cette chevelure au noir si prononcé qu'il en devenait de jais avait pour elle la grâce et la liberté des elfes. Mais ce qui me frappa le plus chez cet être, ce fut le regard ; ces deux yeux clairs, glacés, acérés à la manière d'une lance, qui dégageaient une telle froideur... Je crois que je n'oublierai jamais ces iris bleutés, durs et tendres à la fois, dans lesquels nageait un ciel limpide et hivernal, et qui clamaient une telle tristesse de l'âme...

Description mentale : Je ne suis pas une personne qui est toujours facile ou aisée à comprendre. Des hommes ont déjà parlé de moi comme d'un guerrier froid et insensible, parfois cruel. A l'inverse, on m'a déjà dépeint comme d'une sensibilité touchante, confinant de temps à autre à une candeur mortelle en cette époque. Il est évident qu'aucun de ceux-là n'a raison. Mais pour autant, je mentirai si je proclamais qu'ils ont tort.
Mon esprit possède en lui la douceur du peuple elfe, une douceur qui se mue rapidement en amour pour les belles choses de ce monde, pour ce qu'il abrite de bon et de lumineux en lui. J'ai beaucoup de bienveillance pour certains humains mais je me méfie de leur race. Les orques m'inspirent la haine, mais également la pitié. Je peux affirmer avec assurance que je suis un elfe au coeur si étroitement marié à mon âme que je ne peux dissocier l'un de l'autre. Je m'émeus de la mort, je redoute la violence, mais je sais que je suis capable de cette même brutalité que je crains, et que ma lucidité est à son comble en ce moments-là. Je chéris la vie et je me souviens de chaque fois que j'ai donné la mort. On a dit de moi que j'avais un courage sans faille, une bravoure impressionnante sur le champ-de-bataille et là où résonne l'acier qui se heurte à l'acier. Et pourtant, je fuis mes responsabilités depuis des décennies. Je suis un guerrier de valeur, un guerrier de lumière si l'on en croit mon nom ; mais je suis un elfe d'ombre, un souverain de ténèbres.

Histoire : Cent trente-sept hivers se sont écoulés depuis que j'ai vu le jour. Avec un sourire, mon père me racontait comment j'avais été l'étoile bénie de sa maison, le cadeau que les Valars avaient enfin consenti à lui accorder. Mais ma naissance a été accompagnée par de tristes augures. Cela, mon père ne l'a jamais compris ; ma mère n'a fait que le deviner.
Elle avait en elle une parcelle de pouvoir, une étincelle pour les Magiciens mais un brasier pour les siens. Son regard avait le don de passer par-delà le temps et de se poser sur l'horizon du futur. C'est d'elle que je tiens cet Erinmacil, qui en notre langue signifie l'épée du jour. J'ai honte d'avouer qu'en me donnant la vie, elle immola la sienne, mais ces derniers mots resteront à hanter ma mémoire et mes nuits, parmi tant d'autres cauchemars. "Trouve l'épée du jour, et pourfends la nuit comme tu as pourfendus ma chair, car c'est là ton destin."
Avec les années, au fil des décennies, j'ai considéré ces paroles comme un sanglant serment. Une promesse que je me devais d'accomplir, avec résignation et désespoir.

Ce décès a assombri le coeur de mon père mais pas son amour de moi. Accédant à la requête de son épouse il me nomma Erinmacil, mais m'adjoignit son interprétation de ce qu'il croyait être ma destinée ; et je devins Calimehtar, le guerrier de lumière.
Mon enfance fut aussi heureuse qu'il aurait été donné de l'être. J'étais choyé, adoré, chéri par beaucoup. Le souverain de la Forêt Noire avait son héritier, et se vit enseigner les arts de son peuple. Mon adolescence vit s'ajouter aux lettres, à la musique, le métier de la chasse et du tir à l'arc. J'aimais cette sensation de communion avec l'if, ce frémissement qui parcourt insensiblement tout le corps lorsque la corde est relâchée, et par-dessus tout, le cri vibrant de défi de mon esprit ainsi que la flèche s'envole et fend l'air pour venir trouver la chair. Il y a une sorte de férocité dans la chasse à laquelle je goûte pleinement, et j'admets qu'il y a dans cette sensation plus de plaisir qu'il ne le sied à un elfe.

C'est mon coeur qui a prédit mon malheur.

Au fond de moi je sentais qu'une ombre persistante, insidieuse, prenait possession de mes trésors et de mes sentiments. Elle n'était pas violente mais triste, elle n'était pas conquérante mais régente. J'ai pris peur pour moi et pour ce que je risquais de causer de mal aux miens. Mais j'ai gardé le silence, et j'ai grandi trente ans encore avant qu'un vent de désespoir ne souffle au fond de mon âme. Trente ans durant lesquels ma frayeur inconsciente se mua en un malaise profond, insoutenable, qui me rongeait et me consumait.

Et mon père est mort.

C'est comme si la folie avait frappé d'un seul grand coup de boutoir sur le mur fissuré de ma raison. Elle s'écroula, avec un fracas de fin du monde, et je me coupais à ses mille éclats. Je m'y mutilais atrocement.
Je fuis. Je fuis par-delà la forêt et les plaines. J'ai gagné les terres des hommes où j'ai appris la démence. La démence du guerrier.
On ne peut tuer sans voir sa lucidité et son estime de soi brûler à chaque fois, jusqu'à ce qu'il n'en reste que des cendres. Il faut boire ce poison, l'avaler, le laisser calciner nos entrailles, puis l'assimiler. Je n'ai pas cherché à me voiler la face. J'étais devenu un tueur, et j'ai loué mon arc et ma lame.

J'ai abandonné mon peuple, parce que je savais que je ne pouvais le mener. Il y avait trop de noirceur en moi pour que je puisse prétendre diriger ceux qui étaient meilleurs... que moi.
J'ai découvert l'ampleur de la folie humaine. L'ampleur de sa souffrance et de sa cruauté, l'ampleur de son aveuglement et de sa sagesse. Les hommes ont perdu leur héroïsme, et sont devenus fous ; mais certains dans le chaos qui dirige leur existence, ont trouvé une forme d'intelligence clairvoyante qui me dépasse et me rend pantois.

J'ai combattu les orques où il était possible de le faire ; parfois j'ai combattu les humains aussi. Il m'est arrivé de tuer ceux avec lesquels je me battis, car la soif de l'or en avait fait non plus des soldats mais des pillards.
J'ai passé soixante-dix ans dans cette errance mercantile et tumultueuse. Soixante-dix ans passés à interpréter et comprendre cette noirceur au fond de moi. J'ai finalement réalisé ce que c'était.

C'était ce même nuage qui planait au-dessus de moi, cette forme sombre à la limite du champ de vision de mon inconscient, et que les yeux de ma mère avaient repérés. C'était mon destin maudit.
J'étais celui qui devait trouver l'épée du jour, Erinmacil. Mon père avait ajouté son poids à cette fatalité en me déclarant guerrier de lumière. Et je savais alors quel serait ce destin que tous s'acharnaient à me dédier.

Je déchirerai l'ombre. Et je finirai calciné par le feu que j'aurais manié.

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Comment trouves-tu le forum ? : Design sympa et reposant.
Comment as-tu connu le forum ? : Par google pardi.

Double-post pour apporter quelques précisions, au vu de l'importance du poste brigué.

Premièrement, je ne compte pas obtenir le salaire dû au seigneur de la forêt noire. RPment parlant, ça n'aurait pas de sens.
Deuxièmement, dans le cadre où mon personnage serait validé et étant donné que je ne suis même pas certain de le faire un jour revenir à ses responsabilités, je propose que les elfes de la forêt noire élisent ou désignent, selon ce qui leur convient, un nouveau seigneur ou équivalent, puisque je me doute qu'ils ne restent pas les bras croisés pendant un siècle à attendre que leur seigneur revienne. Les responsabilités de ce poste seraient donc remises aux enchères, avec le salaire qui va avec (ou l'inverse, ça dépend de la mentalité du prétendant ).

Fouala.

Hmmm..

Bienvenue

C'est une fiche superbe niveau qualité et contenu

Tu demandes un poste élevé, même si dépourvu en quelque sorte de son prestige par le fait que tu l'aies abandonné.
Vu la qualité de ta fiche, je n'hésiterais pas à te l'accorder...mais j'ai peur qu'il rentre en conflit avec le fluff.

Vois tu, dans le contexte, c'est écrit:

Citation :

La Forêt Noire

Angrod
(PNJ) est Seigneur de la Forêt Noire. Il a succédé à Thrandhuil à la
mort tragique de ce dernier. C'est un personnage bien moins prestigieux
que ne l'était le vieux Maître. Sa capitale est le palais de
Vertbois-le-Grand.

Naturellement ton personnage rentre en conflit avec Angrod. Te désigner en tant que son fils serait un changement majeur dans le fluff, donc quelque chose à ne pas prendre à la légère.

J'en discuterai avec mes collègues colorés, car, ma foi, ta fiche semble en valoir la peine. Cependant il est possible que tu sois obligé de descendre d'un échelon et te désigner en tant que héritier d'une seule partie de la forêt noire, plutôt que de son roi.

Ca ne me poserait aucun souci.

Je ne veux pas faire de forcing, mais un petit up histoire d'être tenu au courant.

Désolé du retard.
Pour des causes de temps, certains de mes collègues n'ont pas encore pu me donner une réponse à la question...je pense donc que ce serait mieux que tu commences en tant que seigneur d'une partie de la forêt noire (une grosse région il n'y a pas de souci Etant donné que le roi de la forêt noire actuel est un souverain assez faible, il est possible que ta famille ait prit beaucoup de pouvoir et d'importance). De cette façon tu pourras commencer le RP, et on verra bien pour des promotions éventuelles au cours de celui-ci

Bon RP

Fofo'