Et on démarre une autre histoire!

J’étais assis au pied d’un arbre, regardant les nuages gris se dissiper peu à peu pour laisser la place à une belle journée. J’avais besoin de souffler. A la base, tout était clair dans mon esprit, mon envie de partir loin, d’oublier cette affreuse mésaventure en démissionnant pour ne garder aucun lien qui me rappellerait l’horrible perte de mes compagnons. Mais parler avec les Elfes m’avait quelque peu ébranlé. Devant eux, je ne voulais pas perdre la face, aussi avais-je maintenu mon cap jusqu’au bout. Mais cette recherche d’argumentation m’avait comme vidée de mes forces et de mon énergie.
J’étais lessivé. Et plus sûr de rien… J’avais les larmes aux yeux face à ma lâcheté, et je n’avais qu’une envie, me cacher sous terre (mais pas dans une cave naine bien sûr) et ne jamais ressortir. Et je ne pouvais de toute façon plus revenir en arrière.

Quelques instants auparavant, j’avais été dépassé par un cavalier elfe qui filait à toute allure depuis les Havres, et qui était sans doute le messager envoyé par le capitaine pour remettre mon message à Toner. Ce n’était pas ce que j’avais prévu. A la base, j’aurais souhaité qu’ils envoient un pigeon voyageur, afin de brouiller le fait que j’avais rencontré les Elfes. Mais un messager trahirait le fait qu’ils m’avaient rencontré.

Bah, me dis-je, Toner ne se fâchera pas avec des voisins aussi prestigieux pour une si petite broutille que je suis.

Tout était joué. Je n’avais plus qu’à m’en tenir à mon plan initial, et rejoindre les Montagnes Bleues. C’est en ruminant mes pensées que je m’appuyais finalement sur ma lance afin de repartir, quand je fus hélé par quelqu’un.

Un Elfe. Ils avaient changé d’avis. Ils ne pouvaient pas se permettre d’aider un déserteur, et ils allaient me capturer, et me maintenir en captivité, puis me remettre à Toner qui m’exécuterait… J’étais fichu.

Mais, l’Elfe était seul. Ils avaient sans doute jugé qu’il ne serait pas difficile de me battre, moi le Nain nain. Peut-être pouvais-je me défendre, résister et m’enfuir. Je saisis ma lance.

Non, tu ne vas quand même pas te battre avec un Elfe ? Un Gobelin passe encore, mais un Elfe...
Que deviendras-tu si tu tues l’un de ces si beaux êtres ? Tu ne vaudras pas mieux qu’un… qu’un Orc !

Que devais-je faire ? Me battre, et bafouer mon honneur à tout jamais ? Ou accepter ce que je méritais ? Cruel choix que celui-là…

Je décidais d’improviser une fois que l’Elfe se serait rapproché.

Mais il s’avérait que je me trompais.

Citation :

Laissez moi vous accompagner, cela me tient à coeur.

Il ne voulait pas me capturer, me faire exécuter ou que sais-je d’autre. Il souhaitait simplement
faire la route avec moi… Chose étrange, mais soit…

Je m’inclinais bien bas, et me présentais.

« Rômrhun, fils de Tôrhun, membre du Clan Krammkarn. A
votre humble service Monseigneur. A qui ai-je l’honneur ? Je serais
ravi de faire la route avec vous. Que me vaut cette admirable compagnie ?»

En arrivant, il mit les pieds à terre, même avant l'arrêt du cheval blanc. Ce cheval était magnifique, encore une preuve de la beauté elfique, dans toute sa splendeur. Il avait préparé sa lance, il l'avait vu de loin, de toute façon, la mort était une délivrance pour lui, le repos éternel, aux cotés des Valars, le paradis. Il était au pied d'un arbre, regardant les nuages. Le nain était vraiment petit, mais il avait besoin de se retirer, partir, avec une personne comme lui, une personne seul. Son deuil était encore jeune, alors Voronwë voulait absolument le sauver, pour pas qu'il ne finisse comme lui, une ombre parmi les ténèbres.
Les elfes étaient trop... inexpressifs. Il ne se doutés pas que la guerre avait blessé tous les soldats, mentalement. Surtout Voronwë, il avait mal, mal au cœur. Il ne pouvait continuer ainsi, à vivre éternellement, il voulait trouver le repos. Et le nain tombait bien. Si il aidait une personne, il serait peut être moins coupable. Coupable d'avoir survécus pendant que ces soldats sont tous morts, tombés, pour lui, à cause de lui. C'est comme si l'ancien capitaine les avaient tués, de ses propres mains. Mais ce n'était pas par égoïsme qu'il voulait aider, il croyait sincèrement qu'il pouvait rendre la place au nain, qui lui reviens de droit. Le nain prit alors la parole en s'inclinant:

« Rômrhun, fils de Tôrhun, membre du Clan Krammkarn. A
Votre humble service Monseigneur. A qui ai-je l’honneur ? Je serais
Ravi de faire la route avec vous. Que me vaut cette admirable compagnie ?»

En voyant ce geste, cela le mis hors de lui et l'invita à se relevé.

-Ne t'inclines pas, mon ami, je n'en vaux pas la peine. Je suis Voronwë Amnel, un soldat parmi d'autres. Je souhaite t'accompagné, et t'aider à reprendre ton post. Je sais que cela peut paraitre étrange, mais je veux t'aider.

Il fit une pause puis repris calmement.

-Je suis passé par là, un jour, et je ne le souhaite à personne. Viens avec moi, j'ai le pouvoir de te rendre ton honneur Rômrhun, fils de Tôrhun, membre du Clan Krammkarn. Mais d'abord, si cela ne te dérange pas, nous passerons par Imladris, où je reprendrais mon grade de capitaine, je pourrais mieux t'aider ainsi.

Il attendit alors la réponse du nain espérant qu'il allait répondre positivement.

"Mon ami, si vous me permettez de vous appeler ainsi, sachez que tout être sur terre mérite le respect. Qui plus est lorsqu'il s'agit d'un Elfe."

Je souris. Voronwë, puisque tel était son nom, semblait empreint d'une infinie tristesse. Comme si sa vie n'avait été qu'une succession de malheur qu'il ne pourrait jamais oublier. Cette peine, c'était en quelque sorte la même que celle que je ressentais depuis la disparition de Klang et Manubestofplus, sans parler de la jeune hobbite qui nous avait rejoints. Et ce point commun, dont chacun de nous se serait bien passé, me lia à lui instantanément. Je sentais que je pouvais l’aider, autant que lui pouvait m’aider. Ensemble, nous pourrions retrouver une réelle joie de vivre. Et c’est pourquoi je voulus montrer mon côté le plus chaleureux à ce soldat.

Ne vous méprenez pas. Ma peine n’avait nullement disparu. Mais j’allais m’efforcer de la masquer, ou tout du moins de montrer la petite part de moi qui avait gardé l’enthousiasme qui me caractérisait auparavant. Si j’arrivais à dérider cet Elfe malheureux, et s’il me rendait la pareille, peut-être pouvions nous sortir de nos ténèbres respectives.

C’est pourquoi le sourire ne quitta plus mon visage.

« Maintenant que les présentations sont faites, je tiens à vous préciser une chose. Je ne souhaite en aucun cas reprendre ce travail. D’ailleurs, pour cela il faudrait aller vers Tronjheim et non vers les Monts Brumeux et Fondcombe. Non, je vais seulement rejoindre mon père en Moria, et réfléchir à ce que je ferais ensuite. Toutefois, je vous remercie très sincèrement de l’aide que vous m’offrez. C’est beaucoup plus que je ne mérite de recevoir. Vous semblez bien plus important que vous ne le prétendez. Vous dites même que vous avez le grade de Capitaine. C’est une très haute fonction, et fait de vous un être pour le moins important !»

Je ne comprenais pas la raison d’un tel manque de confiance en lui… Cela était sans aucun doute lié à ce qui le rongeait de l’intérieur. Mais il ne fallait point penser à ces choses là, aussi décidais-je de changer de sujet très rapidement tandis que nous commençâmes notre voyage, nous dirigeant vers l'Est.

« Vous savez, je suis on ne peut plus ravi de prendre cette route. Savez-vous pourquoi ? Nous allons devoir traverser la Comté ! C’est une terre parait-il si accueillante ! J’ai hâte de
rencontrer ces petits êtres joviaux et bon vivants – bien que certains seront sans doute plus grands que moi me direz vous. En fait, c’est mon premier voyage loin de chez moi voyez vous. Je découvre donc un tout autre monde dont je n’avais entendu parler que dans les livres. Je trouve le monde merveilleux et magnifique ! Et vous, vous semblez avoir énormément de vécu. Avez-vous beaucoup voyagé ? »

Le nain parraissait gentil, même très gentil. Voronwë ne connaissait que trop bien cette sensation. Faire croire que l'on sourit, et que intérieurement c'était le contraire. Il ne pourrait jamais retrouvé sa joie de vivre, il voulait mourir. Il avait vu trop de choses, trop de choses térribles. Trop de batailles, trop de morts...
La guerre, il était fait pour ça, pour combattre, c'était toute sa vie. Le nain avait raison, il était une personne importante. Si il ne l'était pas, sa fuite avec le nain lui aurait apporté des problèmes. Il était important, très important, un survivant de la guerre des anneaux. Le nain était très sympathique, c'est pour cela que Voronwë lui dit en ces thermes.

-Rômrhun, tu ne sais pas qui je suis. Je suis un assassin, un meurtrier. Tu as sans doute entendut parler de la guerre des anneaux? Et bien j'étais un des soldats elfe, dans l'armée de Imladris. J'ai vus des horreurs dont tu ne peux imaginer dans tes rêves les plus fous. Et à chaque fois, tous mes soldats mouraient, la plupart pour me protégé. Voilà pourquoi j'ai abandonné ce grade. Je ne voulait plus avoir du sang sur mes mains. Mais pendant mon voyage pour aller aux havres, on a croisé des orcs et les diplomates ont pris le commandement. Je préfére encore donner des ordres que d'en recevoir par des civiles. J'ai reçus ce grade car je suis revenu en vie, quelle gloire à cela? Et à cause de cela, j'ai de l'influance, comme si combattre les soldats de Sauron, faire des milliers de morts, voir ses soldats mourirent, es ce une raison pour se faire acclamé héros de guerre. Cela à détruit ma vie. Je ne sais pas pourquoi je te raconte cela.

Il fit une pause puis reprit en prenant un ton plus heureux.

-Le comté? je n'y suis jamais allé, que entendu parler. Et bien on va la haut! Mais la Moria, c'est dangereux, les alentours en tout cas. Il faudra être silencieux. Si j'ai beaucoup voyagé, oui! j'ai vu la citée blanche, j'ai ciombattus au gouffre de heilm, beau pays. Le Mordor est nétement moin beau, mais je ne suis jamais aller en Comté.

Ils partirent ainsi en marchant, et en discutant du monde les entourant.

#Voronwë #Rômrhun

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