Trouver l'espionne...

Learamn marchait se demandant comment faire pour trouver l'espionne.
La claque qu'il avait reçue de la part d'Eogam avait également été quelque peu humiliante. Alors Learamn fut abordé

- Salutations, Learamn, fils du Rohan. Je m’appel Kurmo, l’on m’a recommandé auprès de vous pour vous seconder dans votre enquête.


Learamn se tourna et vit devant lui un jeune homme bien bâti , portant un fin bouc .Il portait une tunique de soldat Rohirrim légère, modifiée au niveau des jointures, sûrement pour améliorer la mobilité. Un manteau à capuche recouvrait le tout et son niveau d’usure laissait suggérer que l’homme se déplaçait principalement à pied. Cette impression était confortée par la présence de deux chiens de guerre qu’il tenait en laisse et don l’absence d’agitation laissait suggérer qu’il en était le maître. Un brassard gris barrait également le front de Kurmo, signe distinctif qui ne semblait pas entièrement anodin.

Learamn haussa des sourcils

"Après tout est-ce une mauvaise chose? Nous ne serons pas de trop à deux. Il a peut-être aussi été envoyé par Eogam pour me surveiller , peu importe . Je suis obligé de l'accepter."

-Par où commençons nous ? Demanda Kurmo, d’un air détendu et beaucoup moins formel.


Learamn réfléchit , il n'avait aucune piste...

-Je pense que il faudrait obtenir le physique de l'espionne , demandons aux personnes du convoi si elles avaient vus , durant le voyage ,une personne qu'elle ne connaissait pas et qu'elle n'ont plus vus depuis leur arrivée ici . On leur demanderas de nous la décrire.

#Learamn #Kurmo

Kurmo écouta attentivement le plan du jeune Rohirrim, soucieux au moindre mot qu'il prononçait.

- Très bien, faisons cela. Il est en effet évident que cela ne peut que être le travail d'une personne extérieure. Répondit il, sèchement, sans la moindre émotion dans sa voix.

Le duo s'engagea alors dans les ruelles en quête de témoins. Learnam se trouvait à la tête du groupe,les chiens de guerre sur les talons, reniflant avec intérêt son sillage et Kurmo fixant avec une étrange intensité le dos du Rohirrim. En chemin, il se permit d’interroger son nouveau camarade :

- J'ai entendu dire que vous étiez le seul guerrier des réfugiés Edoras n’es-ce pas ? Sans lui laisser le temps de répondre, il enchaina : Une triste nuit que c'était, tragique elle aussi... Vous en avez miraculeusement échappé, un vrai miracle, peu d'autres auraient réussi... C'est très utile, une telle chance.

Kurmo acheva sa phrase avec une légère pointe d'ironie. Ou étais-ce du mépris ? La provocation était légère, ne méritait presque pas d'être soulevée mais était là, l'on ne pouvait l'ignorer. Comme si les molosses voulaient approuver leur maître, ils grognèrent légèrement. Cette réaction fut néanmoins perçue différemment de la part de Kurmo, qui se tourna vers une personne en haillons qui était accroupie dans un coin, la tête cachée dans ses mains, et don les hoquets laissaient suggérer qu'elle était en pleurs.

- On fait le deuil ? Déclara Kurmo d'un ton inquisiteur, sans égard pour les émotions de la personne.

Alors que la tête se releva, le visage pathétique d'une femme en pleurs se dévoila à leurs yeux, le regard partagé entre l'incompréhension et une profonde tristesse.

- P... Pardon ? Réussi t'elle à marmonner avec beaucoup d’efforts, entre deux sanglots difficilement contenus.

- Vous faîtes partie du groupe. Nous cherchons une inconnue, probablement une étrangère... Connaissez vous assez vos compagnons pour avoir détecter telle présence ?

La femme se tourna vers Learnam, cherchant secours d'un regard perdue. Kurmo claqua des doigts pour regagner son attention avant de répéter sa requête, d'un ton moins pressant et visiblement agacé du déroulement de son questionnement.

- Vu ? Pas vu ? Oui, non ? Non, oui... ? On vous laissera tranquille, ce n'est qu'une simple formalité.

Voyant que la femme avait toujours autant de mal à aligner une phrase compréhensible, il insista mais en devenant progressivement moins oppressant.

- Ce n'est pas grave, parlez en auprès de vos connaissances les plus fidèles, et revenez vers nous si vous avez des nouvelles... Merci de votre temps.

Sans plus attendre, Kurmo se redressa dans une posture bien droite, avant de reprendre sa marche, comme si de rien n'était.

- Continuons, elle ne nous apprendras rien dans cet état...

Alors qu'ils reprenaient leur marche, il se tourna vers Learnam, un sourire de défi aux lèvres.

- Questionnez la prochaine personne, avec votre chance insolente, nulle doute aurons nous un résultat instantané, n'es-ce pas ?

Learamn fronça des sourcils , la présence des deux molosses lui déplaisait grandement .
Alors , à la grande surprise du jeune homme , Kurmo l’interrogea

- J'ai entendu dire que vous étiez le seul guerrier des réfugiés Edoras n’es-ce pas ? Sans lui laisser le temps de répondre, il enchaina : Une triste nuit que c'était, tragique elle aussi... Vous en avez miraculeusement échappé, un vrai miracle, peu d'autres auraient réussi... C'est très utile, une telle chance.

Le jeune homme n’aimait guère que l’on fasse allusion à cette terrible nuit . Nuit qui venait hanter chacune de ses nuits dans ses cauchemars .



Alors qu’ils marchaient dans les ruelles , le jeune homme aperçut Eoric et Fiona en train de discuter avec animation .

"Pour eux deux les fiançailles c’est bientôt" pensa-t-il avec un léger sourire.

Mais pendant que Learamn était occupé à les regarder bavarder , Kurmo avait déjà aborder une femme en haillons du convoi et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il ne s’y prenait pas avec la plus grande politesse.

Learamn aurait voulu lui crier « Arrête ça !Arrête ! »mais aucun son ne sortit de sa bouche tellement qu’il était choqué. Quand enfin la discussion entre Kurmo et la réfugiée s’arrêta Learamn réprimanda « son second » , non sur un ton méchant , mais sur un ton lourd de reproche et de surmenage , un peu comme quand une mère gronde son enfant .

-Ne t’as ton jamais enseigné la politesse ? Tu n’as même pas idée de ce que ces personnes ont vécus lors de cette nuit. Et toi , tu…tu leur parle comme si de rien n’était. TU N’AS MÊME PAS IDEE DE CE QU’ELLES ONT VECUS !

Le jeune homme se surprit lui-même à crier , ce n’était pas dans sa nature , mais les sentiments que ressentaient Learamn son indescriptibles . Tout ceci le dépassait.
Le jeune guerrier se calma puis reprit

-Je peux comprendre que tu trouves injuste que l’on t’a choisi toi pour me seconder , mais c’est comme ceci. Alors s’il te plaît ne me complique pas la tâche. Elle l’est déjà assez.

Le cavalier inspira bien fort et se mir à réfléchir

« Il va falloir que je trouve un autre témoin. ».

Son regard se tourna alors , une fois de plus , vers Eoric et Fiona.

« Je vais interroger Fiona ! »

-Kurmo ! Suis moi !

Le jeunot se dirigea alors vers Eoric.
-Learamn ! Je me demandais où tu étais ! Mais qui est-ce ? fit-il en apercevant Kurmo
-Celui qui a été désigné pour me seconder dans mon enquête.
-Ha…

Learamn lut alors dans les yeux de son ami la déception de ne pas avoir été désigné.

-Ce n’est pas moi qui l’ai choisit . Bon maintenant laisse moi , je dois interroger Fiona.

Alors l’expression et le ton du fils de bijoutier changèrent

-Que lui veux tu ? Tu sais très bien qu’elle est innocente !
-Je le sais ! Mais bon laisse moi je dois l’interroger.

Toujours méfiant Eoric s’éloigna lentement , alors Learamn se tourna vers la jolie blonde , son beau regard était lourd d’interrogations


[b]-J'aimerai vous poser quelques questions. Je voudrai savoir si vous avez aperçue une personne suspecte durant le trajet et que vous n'avez plus vue depuis notre arrivée.

La jeune femme enfouit son visage dans ses longues mains fines. Elle émit de longs sanglots.

"Mais pourquoi me harcelez vous ,Seigneur??"

La lèvre pendante elle répond hésitante

"Non, je n'ai rien remarqué, sauf peut être ...oui une femme plus grande que la moyenne, je n'y aurais pas prété attention. Mais je l'ai bousculée sans le faire exprés et le regard qu'elle m'a jeté était cruel, j'ai eu un frisson dans le dos"

Puis, la jeune femme de nouveau, chouinant s'apprétait à partir. emportée par son mouvement, un objet tomba de ses amples vétements. une dague ouvragée, teintée de sang ...... Etonnant . Fiona, tel un insecte intercepté par une lumière fulgurante restait immobile, devant ces seigneurs ombrageux.

Kurmo eut du mal à contenir un rire moqueur qui s’échappa de lui en hoquet, suite à la première réaction de la femme interrogée. Il murmura pour lui-même, peut être juste assez pour que Learamn entende, quelques mots tout en détournant faussement le regard vers le ciel :

- Quel succès, en effet...

Son expression s’altéra dramatiquement quand, à la fin de la conversation, un objet ô combien suspect tomba par terre. La providence était outrageusement en la faveur du cavalier, a tel point que Kurmo considéra pendant un bref instant son compagnon comme étant un véritable chanceux. Mais il balaya cette théorie improbable de son esprit aussi rapidement qu’un battement de sourcil, se concentrant plutôt sur l’objet en lui-même et l’attitude de sa propriétaire.

- Où allez vous comme ça mademoiselle ? Déclara Kurmo d’un ton autoritaire.

Avant même qu’elle n’esquisse le moindre geste, Kurmo s’était avancé au niveau de Learamn, les deux molosses tirant sur le bout de leur laisse et devinant au ton de leur maître que c’était le moment de montrer les crocs.
Kurmo tourna la tête vers son compagnon et lui fit un clin d’œil complice, un sourire malicieux qui exprimait toute l’aise et la confiance qu’il avait en cette tournure de situation.

- Il n’avait pas fini avec ses questions… Conclu Kurmo, hochant de la tête en direction de Learamn, l’invitant à continuer l’interrogatoire.

A la grande surprise du cavalier , la jeune femme mit son visage entre ses mains et sanglota. Learamn ne comprenait pas , il ne lui semblait pas l'avoir offenser d'une quelconque manière , il lui avait juste posé une question. Pourquoi agissait elle ainsi?

-Mais pourquoi me harcelez vous ,Seigneur??

"Je l'ai harcelé moi? Je ne comprends pas..."

Finalement Fiona , le lèvre pendante répondit


Non, je n'ai rien remarqué, sauf peut être ...oui une femme plus grande que la moyenne, je n'y aurais pas prété attention. Mais je l'ai bousculée sans le faire exprés et le regard qu'elle m'a jeté était cruel, j'ai eu un frisson dans le dos

Learamn soupira.

"Génial ...on sait qu'elle est grande...."

Mais alors qu'elle s’apprêtait à partir , une dague ouvragée encore ensanglantée tomba de ses amples vêtements.
"Qu'est ce ça veut dire?"

Pétrifiée , Fiona s'arrêta. Mais avant que le jeune cavalier eut le temps d'intervenir Kurmo se manifesta une fois de plus

- Où allez vous comme ça mademoiselle ? Déclara Kurmo d’un ton autoritaire.

Ses chiens montrèrent leurs crocs et Kurmo adressa un clin d'oeil malicieux à Learamn.

- Il n’avait pas fini avec ses questions… Conclu Kurmo, hochant de la tête en direction de Learamn, l’invitant à continuer l’interrogatoire.

Learamn devait bien l'avouer pour une fois l'intervention de son second était la bienvenue. Mais le soldat ne parla pas tout de suite. Il s’avança et se pencha pour prendre la dague. Il l'examina , elle était belle et bien ensanglantée ,

"Mais qu'est ce que ça veut dire? Cette affaire commence à me dépasser...."

La douce brise passait entre les cheveux du jeune homme , et le soleil n'éclairait qu'une partie de son visage. Ces facteurs lui donnaient un air plus menaçant. Qu'est ce que cette Fiona lui cachait? D'abord les pleurs inexpliqués et maintenant une dague ensanglantée qui tombe de ses vêtements. C'en était trop! Il lui fallait des explications.

alors Learamn fit sur un ton lourds de soupçons.

-Qu'est ce que c'est? A qui ça appartient ? Et que faisiez vous avec?

Learamn attendit un moment , mais Fiona ne répondit pas . Elle était comme pétrifiée , les yeux largement ouverts , la bouche entrouverte. Les yeux encore rouges de ses sanglots. Ses sanglots? Étaient-ils réels ou ce n'était qu'une mise en scène?
Alors Learamn , pour la première fois prit un ton autoritaire .

-Répondez!

Fiona resta immobile, comme un poisson pris dans un filet.

Sa lèvre inférieurement toujours pendante. D'une voix timorée elle interpella les deux hommes entre deux longs sanglots.

"Je ne... sais pas.....ce n'est pas.....à moi"

Elle enfouit de nouveau son visage dans ses mains. puis implorante elle lève de nouveau son visage de porcelaine ruisselant de larmes. puis elle fixe les chiens de Kurmo. Un regard averti peut remarquer un éclair dans le regard de la jeune femme.

Dans l'instant elle se redresse, toute trace de chagrin ayant disparu

Fièrement elle lève son menton et d'une voix maitrisée

"Oui cette arme est à moi. Inutile de jouer la comédie avec vous , vous avez compris mon métier , je dois pouvoir me défendre. Voici ma proposition, laissez moi travailler ici tranquillement à Aldburg comme fille de joie à mon compte et je vous indiquerai où est parti la femme dont je vous ai parlé et je vous donnerai des renseignements . Je vous préviens d'entrée de jeu. On a battu depuis que je suis toute petit ce sera inutile, je ne parlerai pas ou mieux je mentirai et vous perdrez du temps"

Elle se mit quasiment sur la pointe des pieds, fièrement, provoquant presque ses interlocuteurs. Elle ne manque pas de courage la petite !!

Fiona, toujours fière , fixait ses deux interlocuteurs avec vigilance.

D'une voix qu'elle pensait puissante, elle répondit au cavalier du Rohan

"Monseigneur, j'ai une arme car mon travail l'exige et oui j'ai tué un homme lors de l'horrible nuit vécue d'Edoras tout comme vous à mon avis. Vous y étiez vous avez vu la cruauté des gardes royaux"

Elle ménagea une pause

"J'ai votre parole de Soldat. J'ai confiance  en vous. la femme dont je vous parle comme je vous le disais elle m'a fait froid dans le dos pendant notre périple. Mais surtout lorsque nous sommes arrivés j'ai immédiatement remarqué son petit manège , elle était voutée et tout d'un coup hop elle s'est redressée comme par magie et elle est partie par là bas."

De son doigt crasseux elle pointe une petite rue perpendiculaire à l'avenue principale menant à la citadelle.

"Je dis la vérité"
Et avec un sourire entendu elle poursuit

"Si vous le désirez je vous ferai un prix Mon Prince !!"

Elle accompagne cette remarque d'une oeillade sans equivoque possible

#Fiona

- Vous auriez mieux fait de ménager vos larmes et énoncer votre alibi immédiatement, madame. Se permit de commenter Kurmo, peu convaincu par la déclaration de Fiona.

Étrangement, l'histoire de la jeune femme occupa assez Kurmo pour le faire oublier, de façon temporaire, ses propres soupçons à l'égard du jeune cavalier. Bien trop opportuniste, il n'allait pas pour autant barrer toutes les possibilités et ferrait de son maximum pour étudier chaque piste, ce qui se traduisait par ses interruptions fréquentes.


- Car tant de larmes pour un acte de défense, c'était quelque peu exagéré vous en conviendrez... Mon collègue ira investiguer votre déclaration. Gardez vos offres commerciales pour une autre fois...

Un sourire carnassier se dessina sur son visage, rappelant l'attitude agressive de ses chiens de combat qui, entre chaque grognement,s prenaient le temps de ravaler les filets de bave qui dégoulinements de leur gueules.

- Ah, pardon, vous pensiez avoir fait un accord pour que l'on vous laisse tranquille, c'est cela ? Ne soyez pas si étonnez ma mie. Je me passe aussi aisément que vous de la compagnie des soldats de faction... Allons, accompagnez moi, que nous discutions à l’écart afin de m'en dire d'avantage sur votre... humm... Témoignage ? Les détails, oui, c'est très utile...

Il fit à nouveau un clin d’œil complice à Learamn, espérant l'inciter à étudier la piste énoncée par Fiona le temps de lui soutirer plus d'informations. Les molosses les accompagnèrent, forçant la jeune femme au mouvement. Une fois à l'écart, elle serait forcée d'entrer dans le détail.

Learamn écouta attentivement les renseignements de Fiona.
Lorsque la jeune femme lui fit une avance , Learamn arbora un léger sourire surpris. Mais il n'eut rien le temps de dire que Kurmo fit une intervention dont il en avait le don

Il prit l'initiative d'interroger Fiona, pendant que le jeune cavalier enquêterait dans la ruelle.
Learamn n'eut pas même le temps de donner son avis que Kurmo amena Fiona un peu plus loin.
Après un soupir , Learamn se tourna vers la ruelle. Elle n'était pas bien grande.
Puis il s'examina : il était dans un piteux état . Crasseux et sale , il puait la transpiration.
Learamn avait toujours été très propre et il ne s'était pas lavé depuis des jours .
Le jeune homme prit conscience que son enquête pouvait durer , c'était le moment ou jamais de prendre un bain rapide.
Après avoir demandé son chemin , à un vétéran , il trouva un endroit où il pouvait se laver.
Il se dévêtit prestement et rentra doucement dans l'eau chaude qui lui fit échapper un soupir de soulagement.
Dix minutes plus tard , une fois propre , il se sécha et un homme lui donna des vêtements propres , il confia ses anciens vêtements à une femme du convoi qui s'occupait du linge.
Learamn remit sa cuirasse .
Le jeune cavalier , bien mieux dans sa peau , jeta un coup d'oeil à l'intérieur de la ruelle puis il y pénétra vigoureusement . A l'intérieur il y avait 3 boutiques et une auberge .
De toute évidence , Learamn choisit l'auberge pour commencer , c'était là qu'il y avait le plus de monde et donc là qu'il pourrait glaner des renseignements.
Il entra et l'odeur de la bière et le fumet des mets monta à son nez et lui rappela qu'il n'avait pas mangé un bon repas depuis longtemps , mais ce n'était pas le moment.
Learamn s'accouda sur le comptoir et fit à l'aubergiste .

-Une bière bien brassée s'il vous plaît!

Une fois servi , il but une gorgée et fit à l'aubergiste.

-Je cherche quelqu'un à qui je veux parler , Auriez vous vu dans votre établissement une jeune femme un peu plus grande que la moyenne? On m'a dit qu'elle s'était arrêtée dans cette ruelle.

Learamn était donc rentré das l'auberge. Étonnamment, elle était peu fréquentée e cette heure de la journée.Deux hommes à une table et u autre au bar.

Le tenancier essuyait machinalement une choppe tout en écoutant la commande du jeune homme

"Et une bière c'est parti"

En moins de temps qu'il ne faut pour le dire , le cavalier du Rohan eut une superbe bière brune devant lui.

Evasif, l'aubergiste répondit

"Non, cela ne me dit rien"

Et l'homme accoudait au bar interpella le tavernier

"Mais si, Clégane hier soir, une belle femme élancée avec une sacrée croupe, la gueuse!! "

Et l'homme eut u rire gras.

Il jeta deux pièces sur le bar.

Et il partit titubant légèrement.

Clegane silencieux e disait rien mais fixait étrangement la porte.

Léaramn entendit u bruit mat, il se retourna et constata que les deux hommes attablés s'étaient levés . Un avait fermé la porte tandis que l'autre avait sorti une dague et avait occis le pauvre ivrogne.

D'un ton faussement accablé Clégane expliqua

"Il a toujours trop parlé"

Léaramn entendit un des deux hommes dire

"Et on fait quoi du petit !!"

Et le tenancier répliqua

"Avant de partir on le liquide"

Et à une vitesse vertigineuse il glissa sa main sous le bar et en sortit lui aussi une dague ouvragée.

Il sauta sur le bar, envoya u coup de pied dans la face de Léaramn. Puis il tenta un coup d'estoc que le jeune rohirrim esquiva.

Le jeune cavalier du Rohan faisait face seul à trois hommes armés et décidés à le trucider.

Clegane éprouvait aussi la peur et surtout la surprise. Il n'avait pas devant lui un jeune homme sans défense mais un cavalier du Rohan entrainé au combat.

Mais, il avait réussi à acculer Learamn. L'aubergiste respirait à pleins poumons. Il s'en voulait d'avoir accepté d'aider cette pimbèche, il savait que cela lui coûterait des ennuis mais il avait toujours aimé l'or et depuis trois mois il avait été inondé d'argent.

Clégane s'essuya rapidement les yeux brûlant de sueur, il avisa un regard sur l'épée inopérante du soldat, plantée dans le bois dur. Elle oscillait encore légérement sous l'effet de la puissance du bras de Léaramn.

Puis un client tenta de s'introduire, Clegane inattentif un instant glissa sur la farine étalée sur le sol. Le tavernier perdit ses appuis, Léaramn bondit et le désarma avec violence.

Clegane pleurnichant protégeait son visage devant les coups donnés par le cavalier du Rohan.

Implorant, entre deux sanglots:

"Arrêtez messire"..."Arrêtez".. "elle" ..."Elle reveint ce soir"... "Ne me tuez pas"...."En " .... "en échange de ma liberté "...."Je vous la donne"

La situation avait changé en peu de temps, Léaramn avait une piste interessante. Enfin !!

Hrp: Léaramn, je te laisse aux bons soins de Silence en mon absence )

L’interrogatoire plus poussé de Kurmo n’avait servit à rien d’autre que perdre son temps. Du moins, sur le sujet originel, mais Fiona lui avait appris un peu plus du personnage qu’était Learamn… Des détails intéressants qu’il ajouta à son petit carnet.

Le reste du temps fut tout aussi gâché, puisque Learamn n’était plus en vue de tous dans les ruelles. Kurmo ne pouvant deviner que le cavalier était partis aux bains, tournant en rond dans les bras quartiers. C’est par le plus grand des hasards qu’il arriva enfin à l’auberge, qu’il avait déjà inspecté un peu plus tôt pour y découvrit à sa grande surprise une scène peu banale…

- Par Ammouth, a quoi tout cela rîme t’il ?

Les deux molosses de Kurmo émirent un léger grognement continu tandis que leur maître auscultait les détails sinistres de l’altercation entre Learamn et les acolytes du tavernier. Mais avec des civils baignant dans leur sang et d’autres inconscients à ses pieds, le jeune cavalier avait tout l’air d’être l’initiateur de la bagarre. Sans attendre la moindre explication, Kurmo revint sur ses pas afin de sonner l’alerte depuis la ruelle :

- Gardes, Gardes ! Un meurtre à l’auberge !

Alors qu’on entendait déjà l’écho du frottement régulier que générait la patrouille approchante, Kurmo revint à l’intérieure et dégaina son épée, sans pour autant s’approcher de trop près du cavalier et du tenancier qu’il maîtrisait. C’est d’ailleurs ce dernier qui saisit l’opportunité de s’expliquer en premier :

- Au secours ! Cet homme a…

- Ferme ton clapet ! L’interrompit Kurmo, qui tourna son attention vers le cavalier. Allons, relâche ce bonhomme maintenant… Tu es donc un homme d’action, il me semblait bien que la conversation n’était pas ton fort, mais à ce point…

- Il a tué un homme ! Renchérit Cléagane.

- Mordiable ! Es-tu sourd ? Je t’ai pourtant dis de te taire !

Kurmo détendit infinement son emprise sur les laisses de ses chiens de combat, ce qui eut pour effet de les faire aboyer bruyamment. Intimidé, le tenancier n’osa prononcer un mot supplémentaire. Visiblement satisfait, Kurmo se tourna à nouveau vers Learamn alors que plusieurs soldats Rohirrim commençaient à s'introduire dans l'auberge, l’arme au clair.

- Alors, je t’écoute cavalier, tu as sûrement de très bonnes explications pour ce bain de sang…

La chance avait souri au jeune cavalier , Clégane était tombé à terre. Learamn en profita pour le cogner par tous les moyens possibles , une fois l'aubergiste à moitié sonné, le jeune homme se retourna et infligea un violent coup de pied au visage de son deuxième agresseur qui retomba dans l'inconscience. Puis , voyant Clégane bouger à nouveau Learamn continua de le frapper



-"Arrêtez messire"..."Arrêtez".. "elle" ..."Elle reveint ce soir"... "Ne me tuez pas"...."En " .... "en échange de ma liberté "...."Je vous la donne"


Learamn s'arrêta net dans son geste. L'espionne revenait ce soir à l'auberge ,c'était une aubaine! Si Clégane était prêt à la lui livrer cela devenait plus qu'intéressant. Un plan commença à se former dans l'esprit du jeune homme. Mais l'incroyable chance de Learamn s'arrêta là , en effet , Kurmo choisit ce moment précis pour débarquer. Learamn en fut tout d'abord soulagé mais il fut vite déçu par la réaction de son compagnon.



- Par Ammouth, a quoi tout cela rîme t’il ?

Puis Kurmo sortit de l'auberge avant que Learamn n'eut le temps d'ouvrir la bouche.


- Gardes, Gardes ! Un meurtre à l’auberge !

"Mais que fout il?" Il n'avait même pas laissé le temps à Learamn de s'expliquer et Learamn entendait les bruits de pas des patrouilles de soldat. Cette enquête commençait à tourner au vinaigre et un problème venait à chaque fois en remplacer un autre.

Kurmo revint et Clégane intervint



-Au secours ! Cet homme a…

- Ferme ton clapet ! L’interrompit Kurmo, qui tourna son attention vers le cavalier. Allons, relâche ce bonhomme maintenant… Tu es donc un homme d’action, il me semblait bien que la conversation n’était pas ton fort, mais à ce point…

-Il a tué un homme !

A ces mots Learamn envoya un violent coup de poing dans le visage du tavernier puis lui fit

-Sale petit menteur!


- Alors, je t’écoute cavalier, tu as sûrement de très bonnes explications pour ce bain de sang…

Learamn resta là un moment sans aucune réaction , gardant son emprise sur Clégane puis il se leva tout doucement , voyant que le tavernier tentait de faire de même Learamn lui asséna un violent coup de pied qui mit au sol Clégane. Puis , toujours sans rien dire, le cavalier arracha son épée de la poutre et avisa d'un regard la lame de Kurmo. Puis il parla enfin

-Des explications ? J'en ai ne t'en fais pas. Alors que je menais mon enquête je suis rentré dans l'auberge , j'ai demandé des informations sur l'espionne à ce tavernier , il m'a dit qu'il ne la connaissais pas , cependant un ivrogne lui a dit qu'elle était venue et que l'aubergiste était au courant , alors 2 clients ont tués l'ivrogne ici présent .

Il pointa du doigt le cadavre

-Puis ils ont voulus me tuer , je me suis défendu j'en ai tué un et maitrisé les 2 autres , cela te va-t-il?

Jetant un regard froid, sans émotion, Kurmo rétorqua d’un ton peu convaincu :

- Nous verrons cela… Puis, se tournant aux gardes : Gardes, amenez le suspect chez le bourreau, qu’on lui tire les vers du nez…

Réalisant qu’il n’arriverait pas à s’en sortir par le mensonge, Clégane confessa :

- Pitié ! Non !… Je suis le seul qui puisse vous aider !

- Tu soutiens l’explication du cavalier ?

- Oui… Il dit vrai… Mais ne m’envoyez pas chez le bourreau ! Je peux vous fournir celle que vous recherchez !

Les gardes rangèrent leur lame, visiblement déçus de la tournure de situation.

- Nous n’avons plus rien à faire ici… Déclara l’un des soldats.

- Oui, la situation est sous contrôle. Merci. Vous pouvez faire votre rapport.

Le ton autoritaire de Kurmo ne sembla pas avoir grande emprise sur les Rohirrim qui quittèrent la scène en lui lançant des regards mauvais. Ils allaient en effet faire leur rapport, mais très certainement pas par ce que Kurmo leur avait intimé l’ordre de le faire.

- Alors, explique nous comment tu comptes nous aider ?

- Celle que vous recherchez, elle doit revenir ce soir…

- Bon, si ce n’est que ça, tu vas quand même finir au trou.

- Non, attendez ! Elle ne viendra jamais ici si c’est aussi sale ! Et puis, elle suspectera quelque chose si je ne suis pas là… De plus, il faut que je prévienne quelqu’un avant pour confirmer…

- Haha ! Tu crois que tu nous fileras entre les doigts ? Hors de question que l’on te perdre de vue, vaurien.

- Il le faudra pourtant, s'ils se doutent de quoi que ce soit, la réunion sera annulée... Vous contrôlez la ville de toute manière, je ne peux pas me volatiliser.

- Tu as bien raison. Mes chiens ont ton odeur, tu ferrais bien de ne pas l’oublier… Bon. Il ne nous reste plus qu’à t’aider à ranger ce foutoire. Et il nous faut un endroit où dissimuler les corps…

Kurmo retroussa ses manches et se tourna vers Learamn, l’invitant d’un mouvement de tête à lui filer un coup de main et trouver des idées pour rendre l’endroit présentable et le moins suspect possible.

Kurmo fut surpris de la réaction de son « collègue » et prit le temps pour réfléchir aux raisons d’un tel refus. Le cavalier était capable de tuer mais la vue de la résolution d’un tel acte le mettait mal à l’aise ? Une bien étrange réaction, peu commune pour un Rohirrim... Une particularité de plus que nota Kurmo dans un coin de l’esprit avant de reprendre son ménage.

Clégane aussi était mal à l’aise et au fil des heures qui s’écoulèrent, il se familiarisa à la présence des deux enquêteurs, se confessant de ses inquiétudes.

- Ils vont se douter de quelque chose quand ils réaliseront qu’il manque deux hommes… Et l’autre, quand il se réveillera, qu’allez vous lui dire ?

- On le bâillonnera à l’arrière. Tu as une cave non ? On va le mettre là. Les cadavres aussi temps qu’on y est…

- Mais… C’est horrible ! L'odeur, pour les aliments !

- Ce n’est que le début de ta punition. Kurmo s’accouda un instant à son balai, désignant le tenancier d’un doigt accusateur.
Estime toi heureux de n’avoir pas fini comme eux, ses misérables traîtres n’auront sûrement pas un enterrement digne de ce nom.

Il n'y eut peu d’autres discussions les heures suivantes. Une fois le rangement effectué, il ne leur resta plus que prévenir leurs supérieurs afin d’avoir l’appui de quelques hommes d’armes à poster en embuscade autour de l’établissement et patienter, le temps de l’ultime rencontre.

Lena avançait vite dans les ruelles sombres d’Aldburg, vêtue de vêtements d’hommes suffisamment amples pour lui accorder une grande liberté de mouvement. Ses cheveux avaient été coupés, et, à moins d’un examen détaillé, passait pour un jeune adolescent un peu fluet. Ses chausses étaient retenues par une ceinture de cuir à laquelle pendait une dague aiguisée. Dans ses bottes, deux dagues n’attendaient plus que d’être tirées et lancées sur d’éventuels agresseurs. Enfin, deux autres dagues étaient cachées dans son dos, sous sa tunique de laine grossière brune.

La tueuse arriva enfin dans la ruelle où se tenait l’auberge de son contact. Il lui avait donné rendez-vous afin de lui communiquer de nouvelles instructions. La rue boueuse était déserte à cette heure tardive. Lena avançait silencieusement, scrutant les ténèbres autour d’elle. Sans vraiment savoir pourquoi, elle se sentait mal à l’aise, comme si des regards suivaient ses moindres faits et gestes.

La jeune femme atteignit enfin la porte, et entra dans l’auberge chichement éclairée. L’aubergiste, son contact, essuyait distraitement le comptoir avec un chiffon détrempé. Dans un coin, deux hommes étaient assis, une pinte face à eux. Lena ne pouvait distinguer leurs visages, mais quelque chose dans l’un des deux lui semblait familier.

Lorsqu’il la vit entrer, Clegane se figea un court instant, avant de reprendre son ouvrage. Cela n’avait duré qu’un court instant, mais c’était suffisant pour être remarqué. L’ambiance de cette salle commune était bizarre. Totalement déserte, mis-à-part les deux étrangers, et silencieuse. Certes, il était tard. Mais il manquait ce petit quelque chose qui donne toute son authenticité à une taverne en fin de soirée.

Lena marcha jusqu’au comptoir, et commanda une bière d’une voix grave. Clegane obéit. Lena le dévisagea, et vit toute la tension qui l’habitait : l’aubergiste tremblait légèrement, et ne semblait plus aussi adroit. Soudain, deux chaises raclèrent le sol, et le cliquetis de l’acier retentit dans le silence pesant de la pièce. Comprenant soudain où elle avait déjà vu cet étranger –comment ne pas reconnaître ce jeune cavalier, Learamn ? -, Lena comprit qu’elle avait été trahie.

Elle dégaina sa dague d’un geste vif, et, avant que les deux rohirrims n’aient pu ne serait-ce que bander leurs muscles pour courir vers elle, elle sauta par-dessus le comptoir et planta sa lame dans la gorge de l’aubergiste.

Le sang gicla par l’ouverture, tâchant la tunique de la tueuse. Mais, à présent, seul la survie comptait. Lena se baissa et dégaina rapidement ses deux dagues cachées dans ses bottes, et s’extirpa de l’espace exigu de derrière le comptoir.

« A la garde ! » crièrent les deux rohirrims, épées dégainées.

Elle était piégée !  Lena entendait les bruits de bottes cloutées marteler le sol de bois de l’étage, et la porte d’entrée s’ouvrit dans un grand fracas. Des hommes en armes arrivaient de partout. Lena renversa une table et la projeta d’un coup de pied vers les premiers rohirrims, puis lança une dague sur un des hommes qui arrivait par l’escalier : la dague s’enfonça dans sa poitrine, et le soldat s’effondra, bloquant le passage à ceux qui suivaient. La tueuse sortit une des dagues cachées dans son dos, et se précipita au milieu des rohirrims.

Très vite, ce qui devait être une simple arrestation se transforma en un chaos des plus totaux…

#Lena

La tension était palpable ,Clégane était assez nerveux , Learamn espérait qu'il ne ferait pas tout rater.
Le jeune cavalier s'assit avec Kurmo à une table , n'attendant que la venue de leur invitée. Au bout de quelques temps elle entra. Learamn , au premier coup d'oeil devina qu'elle avait quelque peu changé son physique pour mieux se cacher , mais il la reconnu au visage , il l'avait vue quelques fois durant le trajet. Elle ait alors blessée , sale , vêtue de haillons et portaient ds cheveux longs. Elle apparaissait désormais avec la chevelure coupée court. Learamn fit un bref hochement de tête vers Kumo celui ci lui répondit d'un mouvement de la tête. Ils allaient bien tôt passer à l'action. L'espionne alla au comptoir et engagea la discussion avec l'aubergiste. Mais il se produisit quelque chose que le jeune homme n'avait pas prévu ; elle se douta de quelque chose trop tôt. Elle sauta derrière le comptoir et tua Clégane. Learamn jura il dégaina son épée et Kurmo cria

-A la garde !

Les renforts ne tardèrent pas à arriver de tous côtés et le jeune homme dut admettre que la jeune femme se battait admirablement bien avec l'énergie du désespoir mais elle était faite. Alors , elle prit une dague et la lança vers un Rohirrim , l'arme se ficha dans le plastron du soldat qui tomba net , mort...

-NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON , ne put s'empâcher de crier Learamn.

Avec une rage démentielle , il se tourna vers l'espionne et la chargea , celle si esquiva admirablement , puis elle tenta de tuer le jeune cavalier d'un coup de dague. Learamn s'extirpa de l'étreinte de la jeune femme juste à temps . Le jeune homme se tourna vers Kurmo , les deux jeunes gens devaient se battre ensemble , en équipe , si ils voulaient venir à bout d'un adversaire aussi coriace.

-Kurmo , il faut que l'on se batte ensemble!

Puis il se tourna vers l'espionne pour lui laisser une dernière chance.

-Rendez vous ! Et nous vous ferons aucun mal!

Les yeux farouches de Kurmo étudièrent la dramatique résolution des premiers instants de cette confrontation. Sa main droite se crispa autour du pommeau de son épée, incertain de vouloir devenir une menace aux yeux de l’assassine.
Il ne faisait pas le poids, personne dans cette maudite cité ne semblait de taille à combattre pareille fine-lame. Surement l’auraient-ils sous le poids du nombre, mais au prix de combiens de vies… Voulait-il vraiment faire partie de cette pile de cadavres ?

L’invitation du jeune courageux cavalier lui sembla d’avantage comme un appel au secours qu’une réelle opportunité d’appréhender la suspecte. La solution était ailleurs… A la porte, les gardes se bousculaient, encombrés par le corps de leur camarade.

Il ne faudrait que quelques passes d’armes pour que Learamn soit incapacité ou tout simplement occis… Kurmo n’allait pas l’aider en fauchant de l’air, sa vocation n’était pas celle de l’escrime, il lui faudrait jouer son atout. Sifflant d’une tonalité caractéristique, il appela ses chiens forcèrent leur entrée par les fenêtres. La vue des molosses réchauffa son cœur autant qu’il le serra : c’était leur vie qu’il allait jouer, plutôt que la sienne. Le sacrifice le dégouta de sa propre lâcheté, mais tel était leur rôle…

Le premier des molosses fit un bond gigantesque dans les airs et voulut refermer ses mâchoires sur une jambe de jeune femme...

Le second avança précautionneusement derrière sa « proie » afin de la prendre à revers. Kurmo n’allait néanmoins pas jeter ainsi ses atouts futilement, il leur faudrait assez de temps pour que la garde puisse intervenir. Le plus dur allait être de tenir la jeune femme sur place et l’empêcher de s’enfuir, c’est pourquoi il se plaça sur l'autre flanc, brandissant son épée dans la meilleure posture martiale possible.

Lena vit le molosse sauter vers sa jambe, la gueule ouverte, les crocs dégoulinant de bave. D’un mouvement fluide, elle retira sa jambe avant que la puissante mâchoire ne se referme sur son mollet, mais l’animal s’écrasa néanmoins de tout son poids contre la jeune tueuse, lui faisant presque perdre l’équilibre. Le jeune cavalier du Rohan, Learamn, en profita pour porter un coup d’estoc qui laissa une mince balafre sanguinolente sur la joue droite de la jeune femme.

Sentant la cuisante brulure sur son visage, Lena recula d’un bond : le chien se relevait, et se jetterait bientôt sur elle, pendant que le jeune rohirrim prenait l’avantage. De l’autre côté de la pièce, les gardes continuaient toujours à se déverser. Derrière, la jeune femme sentait la présence du maître des deux molosses, ainsi que du second chien de guerre. Elle ne pouvait fuir. A moins que… Oui, là ! Sur la droite ! Le comptoir !

D’un bond, elle sauta sur la planche de bois lustrée qui faisait office de comptoir. Plusieurs chopes vides encombraient l’espace, qui était recouvert du sang de Clegane, l’aubergiste. Les rohirrims étaient visiblement surpris de son initiative, ne s’attendant sans doute pas à une telle agilité. Les gardes continuaient de se déverser dans la salle : à présent, ils étaient au moins une demi-douzaine, et d’autres continuaient à arriver. Sans prendre le temps de réfléchir, Lena donna un violent coup de pied dans une chope de bois qui encombrait le comptoir, l’envoyant voler en direction des soldats du Rohan. Quelle ne fut pas sa satisfaction lorsqu’elle entendit un craquement sourd et un cri : la lourde chope devait avoir fracturé un nez ou une pommette, et, avec un peu de chance, un autre ennemi était hors de combat.

Mais elle n’eut pas le temps de savourer sa petite victoire, car un molosse enragé bondit sur elle et la fit tomber derrière le comptoir, sur le corps encore chaud de Clegane. Les crocs s’étaient refermés sur son avant-bras gauche, et l’enserraient d’un étau d’acier. Lena se débattit, mais sans résultat : l’animal était trop lourd, et l’écrasait de tout son poids. De la main droite, elle dégaina une dague de sa botte, et planta la lame dans le corps du chien. Ce dernier gémit, refusant tout d’abord de lâcher sa proie, mais un coup de genoux finit par lui faire lâcher prise, et l’animal gravement blessé resta immobile sur le sol, se vidant de son sang.

Mais à peine eut-elle le temps de se mettre à genoux que le second molosse fonçait sur elle : elle eut cependant le temps de réceptionner la charge du canidé, et l’envoya bouler sur le côté : un bruit sourd lui apprit que le chien avait heurté violemment le comptoir.

Lena se releva, le bras gauche en sang, le visage brulant, mais toujours déterminée à survivre, ou, du moins, à emporter un maximum d’ennemis avec elle dans la mort. Sa volonté ne devait pas faiblir ! Non ! Surtout, elle ne devait pas penser à sa jeune sœur, détenue par ses maîtres. Mais déjà l’image du visage de sa sœur, telle qu’elle l’avait vu pour la dernière fois deux ans auparavant, apparaissait dans son esprit.

Les jambes flageolantes, la dague levée à hauteur de son visage, Lena se prépara à recevoir les rohirrims, Learamn et le dénommé Kurmo en tête…

HRP : Désolé du retard :/

Le combat fit rage entre la jeune femme et les deux chiens , elle en tua un et l'autre fut assommé. Learamn l'avait blessé mais elle était encore debout , malgré le sang qui coulait elle affichait la même détermination de donner du fil à retordre à ses adversaires.
Quelle force extraordinaire animait cette espionne? Comment pouvait elle encore se battre avec autant de courage alors qu'elle est prédisposé à perdre. Les Rohirrims affluait de partout. Le jeune cavalier admirait son énorme courage. Les soldats du Rohan se placèrent , prêts au combat derrière Learamn et Kurmo . Ils était prêts à charger et à en finir avec la jeune fille.Dans toute la taverne des débris de verre et de porcelaine gisait ça et là , du sang frais coulait le long du parquet. L'environnement puait une horrible odeur de putréfaction , de sang , de cadavre , d'aliments fermentés.
Cependant Learamn intima Kurmo de baisser son arme ainsi qu'au aux autres soldats. Il s'approcha de la jeune femme et fit

-J'admire votre grand courage et votre détermination au combat mais , quand bien même , vous êtes voués à perdre. Évitons d'autres écoulements de sang. Rendez vous et vous vivrez peut être.

Il y eut un moment de silence. Et si elle refusait ? Qu'allait il faire? La tuer? La capturer de force? Learamn n'en savait que trop rien. Elle devait accepter

-Je vous en prie réfléchissez à ma demande.



[HRPG : Silence tu peux intervenir mais n'attaque pas dis une ou deux phrases mais je veux la réponse de notre adversaire]

Les rohirrims baissèrent leurs armes suite aux ordres de Learamn. Ce dernier, sûr de lui, s’avança vers Lena, encore couverte de sang. Pourquoi agissait-il de la sorte ? Lena sentit la transpiration faire glisser lentement le manche de sa dague. La jeune tueuse raffermit sa prise sur son arme, attendant la suite des évènements, anxieuse.

« J'admire votre grand courage et votre détermination au combat mais, quand bien même, vous êtes voués à perdre. Évitons d'autres écoulements de sang. Rendez vous et vous vivrez peut être. » dit Learamn. « Je vous en prie réfléchissez à ma demande. » ajouta-t-il après un bref moment de silence.

Lena resta abasourdie quelques instants : après tout ce chaos, il souhaitait négocier ? C’était bien mal connaître la jeune tueuse et ses employeurs. Elle étudia la scène du regard : les soldats du Rohan avaient cessé d’affluer, mais ils devaient être huit ou neuf, sans compter Learamn et son compagnon, le dresseur de chiens.

Lena fit mine d’accepter de discuter, laissant lentement retomber son bras armé. Attaquer de front serait suicidaire : il lui fallait ruser. La jeune tueuse avança d’un pas, ses bottes trempant dans le sang qui se répandait sur le sol. Ses dagues y étaient encore cachées, presque invisibles.

« Je me rends » dit-elle d’un ton neutre, cachant tant bien que mal son anxiété. Son sort se jouerait en quelques secondes. Lena écarta les bras, et lâcha ostensiblement sa dague, qui heurta le sol avec un bruit sourd. Elle ne bougea pas lorsque Learamn s’approcha.

Le jeune cavalier du Rohan l’attrapa par son bras blessé, et l’attira vers lui. Feignant une soudaine faiblesse, Lena mit un genou à terre, déstabilisant le rohirrim, et, d’un geste vif comme l’éclair, dégaina une de ses dagues cachée dans ses bottes. L’acier fila, et Learamn eut à peine le temps d’interposer son bras entre l’arme et sa poitrine. Le métal acéré laboura son avant-bras gauche, y creusant un profond sillon ensanglanté. Lena se releva d’un bond, et profita de la faiblesse du cavalier du Rohan pour lui flanquer un coup de genoux en pleine tête, faisant tomber Learamn à la renverse. Elle bondit ensuite sur le dresseur, hurlant des obscénités aux soldats surpris.

Kurmo recula précipitamment face aux assauts désespérés de la tueuse, laissant la place à un soldat rohirrim de se glisser derrière elle. Lena sentit alors son environnement s’effondrer : elle s’écrasa sur le sol, frappée à la tête par le plat d’une épée...

HRP : Désolé du retard, et de la piètre qualité de ce post :/ J'ai été un peu débordé ces deux dernières semaines...

#Lena