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 Njall, le Marcheur du Nord [Terminé]

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Njall
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Njall, le Marcheur du Nord [Terminé] EmptyJeu 3 Jan 2013 - 2:09

    L'Indomptable
    Njall, le Marcheur du Nord [Terminé] IfBNg


    Nom/Prénom :
    Njall Nanuq, dit l'Indomptable, le Marcheur du Nord.

    Âge : 26 ans

    Sexe : Masculin

    Race : Homme

    Peuple : Lossoth

    Particularité :
    Guerrier et chasseur renommé autour de la Baie de Forochel. Homme du Nord en voyage initiatique et spirituel.

    Alignement : Neutre - Loyaliste. Les intérêts de son clan et de son peuple passent avec toute chose selon lui.

    Rôle : Pèlerin.



    ****
    Équipement :


    Njall possède une armure de cuir et de fer qui lui a été offerte par son clan en symbole d'amitié et de chance. Aussi précieuse à ses yeux qu'un filon de mithril, c'est la seule qu'il accepte de porter au combat. Quant à son heaume, rond et orné de deux cornes bovines, il lui a été offert par des nains d'Ered Luin avec qui il partagea un repas dans une auberge, pris d'amitié et de pitié pour le voyageur solitaire, ils lui confièrent ce heaume de bonne facture : peu esthétique pour la plupart des gens, sa fabrication naine lui garantie toutefois une sécurité certaine. Il possède également une tuniques hivernale et des rajouts de fourrures, sur ses épaulières et sa cape, pour se préserver du froid dans le rude pays qu'est la Baie de Forochel. Comme tout bon chasseur Lossoth, Njall a son propre traineau et ses chiens-loups pour le tracter, qu'il a laissé derrière lui en quittant son village, n'emmenant que son chien le plus fidèle. Il a également emmené tout un attirail d'appâts, ainsi qu'un grand arc en bois en os, fabriqué et mystifié par le Chaman du village. Mais sa plus grande fierté est surement son imposante arme de fer : une grande masse, de travail Lossoth. C'est certainement la chose plus marquante qu'il possède et c'est avec elle qu'il se bat le plus souvent. Non sans rappeler le travail des nains, cette arme est certainement la mieux forgée de celles qu'il porte, et il semble la manier sans trop de problème malgré son poids évident. Ses contours sont épurés et propres, mais ses ornements et le travail de son pommeau son maladroits, sans fioritures, montrant la simplicité et la spontanéité du travail du forgeron. Et pourtant, elle représente tant à ses yeux. Cette arme ainsi que plusieurs bagues aux ornements de faible valeurs sont parmi les biens qu'il estime le plus, non pas pour une quelconque beauté, mais pour ce qu'ils symbolisent. Il possède de nombreuses flèches en os dans son carquois, ainsi qu'un pendentif en os qu'il ne quitte que rarement, de peur d'attirer les mauvais esprits sur lui.




    ****

    Description physique :
    La porte de l'auberge s'ouvrit brutalement, laissant déferler dans la grand salle un vent glacé et hivernale, qui fit frissonner jusqu'au vieillard imbibé d'alcool, appuyé contre l'âtre de la cheminée. Tous les regards se tournèrent vers l'encadrement de la porte, dans laquelle se dessinait maintenant une silhouette. D'un pas lourd, le champion pénétra dans la taverne, répandant de la neige derrière lui, avant qu'il ne ferme d'un geste de la main brutal la porte. Le silence se fit quelques instants, le temps que les clients analysent, non sans surprise et appréhension l'homme qui venait d'entrer. Ils avaient d'abord cru qu'il s'agîssait là d'un titan tant le bruit de ses pas était pesant, mais il était en réalité plus petit, bien que robuste. Il était plus grand que beaucoup des siens, mais avoisinait le mètre 72, sans guère aller au-delà. Il retira doucement son heaume aux allures de bovin avec ses cornes , et un jeunot qui buvait là déglutit doucement. Son visage paraissait rude, enfouis sous la crasse et le sang séché qui colorait d'un teint pourpre ses joues. Sa barbe naissante paraissait plus sale que celle d'un nain revenant de la mine, et elle était blanchit par la neige qui s'y était logée. D'un geste las, il ébouriffa sa longue chevelure, noire, comme la nuit, et dont les épis avaient tendance à friser, lui donner une allure noble malgré son état de saleté. Il fit deux autres pas, toujours silencieux, et posa son regard sur l'aubergiste, derrière son comptoir. Un regard perçant, à en faire pâlir plus d'un. Ses deux paupières bleus semblaient vous transpercer de part en part, scruter votre être jusqu'au plus profond de votre âme ! Le bonhomme finit d'essuyer sa pinte et se racla la gorge, balbutiant un "Bienvenue, voyageur!" faussement accueillant tandis que le brouhaha habituel reprenait dans la salle, les habitués se désintéressant du nouveau-venu, et les gens de passage reprenant leurs repas.

    L'homme s'accouda au comptoir en bois et Joe, le tavernier, pu contempler le guerrier dans toute sa splendeur. Il était presque aussi grand que l'homme rondouillard qu'était Joe, mais son aura lui faisait néanmoins craindre son regard, et il faisait le sien fuyant. Il lui sembla même qu'il avait haute stature tant ses larges épaules semblaient porter une fierté aussi grande que la Cité Blanche, aussi lourde qu'un Mumakil. Derrière ses airs de brigands, on décelait une certaine noblesse, et si ses yeux étaient durs, sur les lèvres meurtries du voyageur se dessina un large sourire, faisant apparaître comme une évidence les deux cicatrices qui creusaient son visage, le barrant sur chaque joue et surmontant son nez fin. Une fois propre, il plairait presque aux femmes, ne pu s'empêcher de songer Joe, avant de reprendre ses esprits. Le client attendait !

    - N'y a-t-il pas une chambre pour un humble voyageur, ici ?
    - Bien sûr, bien sûr ! Désolé... Vous m'avez intimidé, l'espace d'un instant !

    L'homme fronça légèrement les sourcils et Joe entrouvrit la bouche, craignant d'avoir été sot, comme à son habitude. Mais avant qu'il n'eut le temps de s'excuser, le gaillard éclata d'un rire gras et tonique, respirant la franchise. Rassuré, Joe lui tendit la clé d'une chambre libre que l'homme s'empressa d'attraper.

    - Dites... Vous n'avez pas de bagages ? remarqua le tavernier.
    - Oh.. Si ! Je l'ai laissé sur mon destrier. Je reviens.

    Comme il faisait volte-face, Joe remarqua alors seulement l'arc pendant à son dos, enveloppée dans de la fourrure qui faisait guise de protection. Il se demandait bien d'où venait cet homme dont chaque vêtement semblé affublé de fourrure. L'hiver était rude certains, mais le coin avait un climat plutôt doux malgré la neige, on aurait dit que ce vagabond revenait du Forodwaith.

    Il refranchit alors la porte quelques minutes plus tard, bardé de choses. De sa main droite, il soulevait sans peine un sac en toile, et sur ses épaules étaient calé plusieurs sacoches de vivres tandis que de sa main gauche, il appuyait contre son épaule libre une masse de guerre. Etait-ce un déserteur ? Un rôdeur comme on en voyait parfois revenant du Nord ? Un soldat égaré ? Un noble chassé ? Déjà milles ragots se montaient aux quatre coins de la salle tandis que Njall gagnait sa chambre, ne laissant derrière lui que le souvenir éphémère d'un bien mystérieux voyageur...

    Une fois au calme, il se déshabilla et fit chauffer de l'eau dans la cheminée, avant d'aller devant un miroir pour recoudre quelques plaies sur son torse. Son corps, fin et épais était un amas de muscle. Il était un véritablement champion et les cicatrices étaient les seules impuretés sur ses muscles saillants. Il ne les exhibait pas au grand jour et ne comprenait pas en quoi il devait en être fier, mais il avait un corps d'athlète, forgé par la dure et cruelle vie qu'il menait, loin, dans le Nord. Une fois l'eau chaude, il se nettoya le visage, révélant en effet des traits agréables et sa peau mate, cuit par le soleil qui faisait briller la neige, cela lui donnait de faux airs d'aventuriers, mais ses traits étaient à la fois agréables et burinés, propres aux hommes du grand Nord. Il plongea ses bras musclés dans la bassine d'eau chaude, se prélassant de ce luxe qu'il s'offrait ce soir, préférant souvent dormir à la belle étoile que gaspiller sa faible quantité d'or. Il était capable de survivre seul, de se nourrir, il était auto-suffisant. Habile chasseur, guerrier confirmé et grand marcheur, seul l'art de monter un cheval lui restait encore à perfectionner, et la monture qu'il avait acheté lui servirait d'apprentissage. Le froid mordant ? Il ne le craignait plus. Il l'avait enduré chaque jour de sa vie jusqu'ici, et ce n'était pas ce vent doux du Sud qui allait faire plier un Lossoth. Non, il n'avait pas besoin de tout cela. Mais c'était terriblement réconfortant.




    ****

    Description mentale :

    De cette soirée, Joe ne retint que la longue discussion qu'il eut avec le voyageur, qui s'avéra s'appeler Njall. Un nom peu commun et difficile à prononcer. Comme même le porteur de ce patronyme ne savait réellement s'il fallait le dire Njall ou Niall, Joe avait opté pour le deuxième, bien plus facile à prononcer, même après quelques pintes de bières. Ils avaient parlé longuement en compagnie de quelques clients, et avaient tenus la discussion jusqu'à tard dans la nuit. L'homme, plutôt réservé au départ malgré ses éclats de rires francs s'était avéré assez bavard une fois en confiance, et surement un peu aidé par l'alcool et les tournées qu'offrait le généreux et joyeux Joe. L'alcool, il aimait ça, et ne s'en cachait pas. Il avait été bon client le seul soir où il était resté, et avait goûté à tout ce qu'il trouvait, curieux. Il avait également posé beaucoup de questions sur la région et les habitants, comment ils vivaient. Il n'était vraiment pas du coin et disait avoir marché longtemps avant de trouver une monture. De là, on l'appela le Marcheur du Nord, car son caractère rustre aux premiers abords et ses vêtements trahissaient son origine. Sa détermination semblait n'avoir d'égale que l'entêtement d'un nain, et sa force mentale rejoignait donc sa force physique. C'était avec fierté qu'il leur révéla être un Lossoth, fier peuple du Nord, vivant au bord de la Baie de Forochel. Nombre d'idiots attablés là ne les connaissaient pas, mais Njall ne tint pas compte de leur ignorance : lui même ignorait tout des terres qu'il visitait, de ce qu'il appelait vulgairement "le Sud". Tous étaient pour lui des suderons, des gens aux mœurs étranges. Pour eux, c'était l'inverse, et cela, il le comprenait. Il leur parla donc non sans nostalgie de son peuple, de la pêche, de la chasse, des lacs gelés, de la toundra et des sombres forêts de conifères, tout cet univers, bercé par la magie, les légendes, les chamans... Isolés de tout, pourtant, les Lossoth descendaient des Premiers Hommes et en gardaient une grande foi, connaissant les Vala. Alors, quand un homme lui demanda :


    - Êtes-vous de ces barbares qui ne croient pas aux dieux des elfes, mais aux esprits des rivières, des forêts et que sais-je encore ?

    Njall demeura calme. Car il l'était : sa patience était grande, car la pêche et la chasse le nécessitait souvent. Voir du gibier ou attendre un poisson pouvait prendre longtemps, terré dans la neige ou assis au bord de l'eau, il l'était resté longtemps. Il répondit avec toute la politesse qu'il avait :

    - Non. Nous ne sommes pas des "barbares". Nous sommes un peuple d'hommes sages et patients, sachez-le. Nos chamans nous dispensent de grands conseils et vous devriez surement les écouter, si vous en aviez l'occasion : vous en avez cruellement besoin. Nous croyons aux Vala, et nous les bénissons, car nos ancêtres nous ont laissé une connaissance d'eux. Nous croyons que des forces érigés par les habitants de Valinor influent sur la nature, les rivières, les bois, et que sais-je encore comme vous dites... Mais tous viennent d'au-delà la Mer. D'au-delà des glaces.


    Ainsi était faite la foi de Njall, qui croyait aux croyances de ses chamans autant qu'aux vieux contes sur les Grandes Gens, les elfes. Les connaissances Lossoth sur les autres races étaient faibles, et s'ils connaissaient l'existence des Vala, ils en ignoraient l'histoire, comme beaucoup. Ils n'avaient aucune connaissance de tout ce qui relève de l'histoire des elfes et de Melkor, mais leurs chamans ressentaient le Mal, et le craignaient, tout comme le craignait Njall. Aussi vaillant et curieux qu'il était, il redoutait plus que tout les entités malveillantes qu'évoquaient les chamans, et priaient pour les éloigner. Jamais il ne quittait son collier d'osselets, car les spectres erraient dans Arda, sans fin. Telle était sa foi. Tribale et elfique à la fois.

    Une fois qu'ils eurent finis de parler de religion, car ce sujet n'était pas très gai à l'humble avis de Joe qui préférait rire autour d'une pinte que de débattre, Njall se montra aussi généreux, certainement épris d'amitié pour ses compagnons d'un soir, et leur paya une tournée malgré ses faibles ressources. Ils se mirent alors à parler de femmes, et Njall se montra plus réservé. Il n'avait touché qu'une femme dans sa vie tandis que les autres jeunes hommes de la table vantaient leurs mérites. Il ne les comprenait pas. Cela semblait être une fierté. Lui était fier de n'avoir touché qu'une femme; celle qu'il avait aimé, celle qui lui était promise à son retour. Njall, qui était un homme de songe craignait qu'elle n'ait quitter ce monde avant son retour, et que son esprit soit emportée. Car il l'avait quitté malade, et il était triste d'y songer. Son amour pour elle n'était pas aussi grand que celui d'un mari devrait l'être, et cela lui causait des remords. Mais son père lui avait dit que l'amour se provoquait, ainsi il le croyait, se pensant capable de résister au charme des femmes du Sud.


    Mais le moment de la soirée qui fit trembler Joe fit certainement sa fin. Quand, regroupés autour du feu, ils écoutèrent la voix grave de Njall, qui, après quelques chants dans sa langue guttural se mit à conter son histoire.


    ****
    Histoire :


    ~~~~~

    Comment trouves-tu le forum ? : Très réussis, accueil chaleureux, il y a tout pour se plaire Smile
    Comment as-tu connu le forum ? : Je le connaissais depuis quelques temps déjà, il a une assez bonne réputation, et cherchant un forum SdA de qualité, me voilà ici ^^


Dernière édition par Njall l'Indomptable le Jeu 3 Jan 2013 - 20:26, édité 4 fois
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Njall, le Marcheur du Nord [Terminé] EmptyJeu 3 Jan 2013 - 17:50

    Je poste l'histoire ici, ne pouvant pas la rajouter dans l'autre post (limite de caractère je pense).


    ****
    Histoire

    Et seul le crépitement du feu, accompagné du souffle du vent qui battait la forêt derrière les vitres de l'auberge, semblait accompagner le récit de Njall d'une mélodie à la fois mélancolique et terrible. Sa voix s'élevait dans la salle, couvrant les intempéries, tandis qu'il contait avec fierté son histoire.

    Je n'ai pas honte de dire que je ne suis pas des vôtres. Mon sang est celui des Lossoth, et c'est le souffle hivernal de la Baie de Forochel qui fait battre mon coeur. Si mes yeux ont la couleur et la froideur de la glace, c'est parce qu'ils se sont ouverts la première fois dans la contrée la plus froide qu'habite les Hommes. C'est dans un igloo du village de Marstrand que je vis le jour, sous le regard tendre et sage du shaman. A peine fus-je dans les bras de mon père, un souffle glacial fit voler les fourrures faisant office de porte, faisait taire les réjouissances des femmes et les chants des vieux shamans. Le silence régnait, et tous demeuraient impassible, tandis que le vent hurlait, accompagné par le hurlement des loups. Alors, mon père se mit à sourire. Le Nord avait bénis son fils.

    Ce fut en tout cas ainsi qu'on me conta maintes et maintes fois ma naissance, car mon fier père en était enorgueillis, je dois l'avouer... Mais cet homme avait de quoi être fier. C'était le chef de notre clan, défenseur de Marstrand. De père en fils, nous nous transmettions cet honneur, un peu à l'image de vos rois. Mais contrairement à vous, nous ne faisons pas des lois, nous ne faisons pas payer des taxes à nos frères. Nous veillons simplement à ce que chacun vive en paix et que rien ne trouble l'équilibre des choses. S'il faut prendre des décisions, nous demandons conseil aux shamans et nous prenons la responsabilité de nos choix.

    Et j'étais destiné à le faire, à l'avenir... Dès mon plus jeune âge, on me prépara à cela. Nous sommes élevés par les shamans et les croyances de nos pairs, et mon enfance fut bercé par les contes et les légendes du grand Nord. Notre histoire est longue mais bien moins glorieuse et mouvementée que les votres, nos héros sont de grands chasseurs, des traqueurs et des voyageurs, dont les légendes content les exploits. Nous, jeunes hommes, voulions tous leur ressembler. Dès que je fus en âge, on me mit un arc et une épée entre les mains. Le combat n'était pas d'abord une priorité, on nous apprenait d'abord à chasser et à pêcher, les pièges de la nature, comment les éviter et les utiliser à notre avantage. Dès notre adolescence, nous quittions le village avec les chasseurs pendant plusieurs semaines parfois, dans la toundra, à la recherche de gibier. Puis, nous partions sur les petites embarcations des pêcheurs, les rares que nous fabriquions car les eaux de la cote Baie étaient souvent gelées. La plupart des pêcheurs restent sur la glace et y font des trous, et pêchent dans les rivières, et sur les côtes, mais les plus courageux fabriquaient de petits navires et s'aventuraient jusqu'au nord de la Baie, vers la Péninsule où vivent d'autres clans, les plus isolés. J'ai eu l'honneur de les rencontrer, quand mon père m'envoya sur les flots. Ils sont plus sages encore que les miens, et je n'ai jamais connu climat aussi terrible que le leur. Au sud de la Baie, nous avions quelques forêts, et quand l'été arrivait, le vent se faisait doux, quoi qu'il fut terrible pour ceux qui comme vous ne connaissent pas notre climat. Là-bas, les nuits duraient parfois des jours entiers, et le vent ne cessait jamais de nous secouer. Le gibier était rare et les hommes étaient pourtant vigoureux, et ils fendaient l'épaisse banquise sans peine pour pêcher.

    Je revins mûr de ces nombreux périples et ces rencontres nourrissaient mon esprit et ma culture. Mais mon désir d'apprendre était grand et ne cessait de croître, comme mon besoin d'être reconnu. Je devins grand chasseur, et je partais souvent chasser seul, c'est seulement par ce travail acharné que je devins digne d'hériter de l'arme de mon père : la Masse de Valendrug. Celle que je porterais quand je prendrais sa relève.

    Comme j'étais alors en âge de me marier, mon père choisis la fille du chef d'un autre clan pour unir nos deux lignées. Ashea, était son nom. Elle vous plairait. Elle était rousse, et sa peau pâle était parsemée de tâches. Ses lèvres fines ne demandaient qu'à être embrassées. Elle était charnelle, sans avoir trop de formes. Beaucoup des miens me l'enviaient. Pourtant, je n'éprouvais qu'un amour tendre pour elle, je n'arrivais pas à ressentir une passion comme celle que j'avais pour l'aventure. Mais j'étais doux et attentionné avec elle. Elle me fit connaître la première les plaisirs charnels, dans le secret, car nous devions attendre notre union. Celle-ci se fit tarder, car avec l'arrivée de l'Hiver que nous connaissons, elle fut prise d'un mal qui emporta son esprits dans les lambes... Les shamans restent à son chevet jours et nuits, espérant la faire revenir du sommeil dans lequel elle est plongée. Je ne sais pas si elle sera éveillée quand je reviendrais.

    Enfin ! Bien avant cela, ma vie connu de nombreux rebondissements dont il me faut vous faire part pour que vous compreniez ce voyage que je fais.

    Tout commença un jour où je chassais à l'orée d'un bois de pins. Terré dans la neige, le silence était seulement brisé par le hurlement du vent. Je n'avais pas emmené mes chiens, ce jour-là, et seul le bois de mon arc me tenait compagnie. J'attendais là depuis des heures, les joues rougies par le froid, la barbe pleine de neige. Couché dans la mer blanche, j'attendais, bandant mon arc. Il vint alors. Jamais je n'avais vu animal aussi noble : sa fourrure était d'un blanc immaculé, si bien que j'ai d'abord pensé qu'il s’agissait d'un esprit qui surgissait du bois. Il s'avançant, bombant le torse. Ses yeux, entièrement noirs, semblèrent se poser sur moi, et pourtant, il n'avait pas l'air de me craindre. Il resta là, et je décidais de ne pas bouger, ancrant mon regard dans le sien. Il était plus grand que tous les cerfs que j'avais pu ramener au village, et ses bois étaient immenses et sombres. Pourtant, quelque chose en moi m'intimait de ne rien faire. Simplement de le fixer. Et alors que j'étais fasciné par cet animal sacré, il se mit à bramer. D'un long et puissant brame, qui résonna dans la toundra, faisant raisonner tout mon âme.

    Je suis resté ainsi, couché dans la neige, durant ce qui me sembla une éternité. Puis, comme le froid devenait plus mordant et que je commençais à trembler, je me releva doucement. A ma surprise, l'animal ne broncha pas et s'avança même vers moi. Il vint si près que je pus poser ma main sur son front, et doucement, je caressa son pelage de la paume, un semblant de sourire se dessina sur mes lèvres.

    Ce jour reste gravé dans ma mémoire, et c'est un des plus beaux signes qu'aient pu me donner les Dieux, quel que soit leur identité. J'en fit par au shaman qui demeura incertains quant au sens de cette rencontre surprenante.


    - L'on dit que l'Homme qui gagne l'amitié de la Nature est voué à de grands prodiges
    ,
    mon fils, dit-il simplement, avant de reprendre sa méditation.

    Le reste de ma vie fut alors assez banale : j'étais le champion de mon village, de part ma force physique, que je tenais de mon père, et la vigueur dont je faisais preuve. Comme il se faisait vieux et que l'heure pour moi de prendre sa relève approchait, il m'envoya dans un dernier voyage, au Nord de la Baie, dans la Péninsule, parmi nos cousins. Ceux-là pratiquaient un art qu'ils nommaient "La Guerre", et c'est là que j'appris à me battre, demeurant parmi eux plusieurs années. Tous étaient des hommes forts, et je compris que ma mère venait de cette tribue, car je tenais de leurs traits. Ais-je oublié de préciser que je ne connus pas ma mère ? Elle mourra en me donnant naissance, et je n'en garde donc aucun souvenir si ce n'est ce présage : un père perdrait son fils.


    Il était infondé. Je mis longtemps à revenir du Grand Nord, car avec l'arrivée du Rude Hiver, nous ne pouvions plus naviguer comme nous le voulions, les eaux étaient gelées et bien plus dangereuses, car cet Hiver amenait de bien sombres choses. Je dû marcher, et je le fis, seul. Déjà à l'époque, on m'appelait le Marcheur, sobriquet que vous m'avez redonné. Ce fut un voyage éprouvant et je crus frôler la mort. Mais je priais, et l'on priait pour moi, si bien que je revins. Mon père était mort, et l'on avait cru que j'avais connu le même sort. Une autre famille avait pris notre place, faute d'héritier. Nous ne sommes pas un peuple ambitieux, et bien que ce sentiment avait commencé à germer en moi en découvrant mes talents de guerrier, je n'étais pas habité par la jalousie. Ils voulaient me redonner la place qu'ils avaient prise, mais je décida de leur laisser, du moins temporairement. J'étais troublé. Des gens Sud affluaient alors près de la Baie, et l'on ramenait des récits de grands troubles et d'une bataille auquel certains clans auraient participé. Je demandais conseil aux shamans, sentant un sentiment naître en moi, me dévorant, une passion inarrêtable : le goût de l'aventure. Un accord fut passé entre moi et le clan qui dirigeait désormais le village : je demeurais le chef légitime, le seul bénis par les Dieux. Mais je n'étais pas prêt, et tous s'accordaient à le dire, étrangement. Notre pays était petit, mais j'étais grand, terriblement grand. Mon âme était nourrie d'une chose qui ne cesse de s'accroître chez les jeunes gens : la curiosité et l'ambition, la soif de découverte et la rage de connaître. Je porterais notre fierté hors de nos frontières, je ferais voyager ma foi, et je reviendrais, aussi grand qu'aucun Lossoth n'aurait espéré l'être.


****
Je vous préviens, je ne suis personnellement pas satisfait de ce que j'ai écris, et je pense le style de l'histoire tranche trop avec les descriptions, mais je n'ai pas eu le courage de tout recommencer :/
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Aldarion
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Njall, le Marcheur du Nord [Terminé] EmptyJeu 3 Jan 2013 - 18:41
Bonjour à toi,

Très très bonne fiche, bien écrite, fouillée et intéressante. Cependant, comme cela t'as été dit par d'autres, entre autre sur le chat, Tolkien décrit clairement les Lossoth comme un peuple proche de celui des inuits.
Ils vivent dans des maisons de neige, ils ont des traîneaux sans roues, marchent avec des os à leurs pieds... Jusque là pas trop de souci dans ce que tu décris. Par contre, quand je vois que ton personnage s'appelle Njall Vidumson... bof bof le "-son" est très viking. C'est d'ailleurs confirmé dans la stature de ton personnage : grand et fort. De même, il porte un casque à corne (corne de quoi ? de vaches élevées sur la glace ? ) ce qui est encore une fois très viking...

Loin de moi l'idée de faire de l'anthropologie biologique de base, mais si tu cherches un peu de renseignement sur la Règle d'Allen, tu verras qu'il y a une forme de logique à ce que les peuples vivant dans des climats très froids aient une morphologie proche de celles des Inuits : petits et rablés.

Bref, je trouve très intéressant de vouloir jouer les Lossoths... mais si tu les joues, il faut en accepter également les "défauts" qui font qu'ils ne cadrent pas vraiment avec le stéréotype du héros grand et fort Wink Où alors il faut solidement justifier pourquoi il ne ressemble pas à un Lossoth typique Smile

Voilà, je pinaille, mais quand la qualité est là on peut se permettre de jouer la petite bête langue


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Njall, le Marcheur du Nord [Terminé] EmptyJeu 3 Jan 2013 - 20:27
Salut à toi, et tout d'abord, merci pour les compliments !

J'ai modifié ce qu'il y avait à changer : Njall mesure désormais aux alentours du mètre 70 tout en restant très robuste et tanké.

J'ai expliqué d'où venait son casque : cadeau de nains rencontrés sur les routes, j'espère que cela vous conviendra Smile

Et pour finir j'ai changé son nom par un nom inuit, histoire de viser juste cette fois-ci Smile
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Njall, le Marcheur du Nord [Terminé] EmptyDim 6 Jan 2013 - 0:39
Uppounet ? Smile
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Njall, le Marcheur du Nord [Terminé] EmptyDim 6 Jan 2013 - 0:42
Tu fais bien, j'avais complètement loupé ta réponse.
Pour moi pas de souci, à avoir si un autre coloré veut intervenir... mais sinon tu es validé Smile


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Njall, le Marcheur du Nord [Terminé] EmptyDim 6 Jan 2013 - 0:47
Modifications effectuées selon les recommandations d'Aldarion.

Je valide de manière officielle parce que bon, un Blanc hein... langue



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Njall, le Marcheur du Nord [Terminé] EmptyDim 6 Jan 2013 - 0:48
Pas de soucis, merci à vous deux Very Happy
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