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Delaynna
Dame de l'Eau
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Delaynna

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Retour à la source  EmptyLun 4 Fév 2013 - 2:39
Bien des lunes passèrent depuis leur départ de la grande cité blanche des hommes. L’efle et les deux gamins avaient suivis la rivière complètement gelée par le terrible froid de l’hiver infernal qui s’abattait sur toute la terre du milieu. Le capitaine avait tout prévu pour ce voyage. Il avait déposé dans les sacoches des montures de bonnes capes chaudes pour les trois voyageurs.  Cela rendait le voyage moins long, puisqu’ils étaient tous bien vêtus.

Ils suivirent la rivière qui s’écoulait de la baie de Belfalas jusqu’à Anorien, là ou ils firent leur premier arrêt pour la nuit. Cette première nuit loin des grandes portes blanches, fut inoubliable pour Hirlon et Daeron. Recalé loin dans la forêt dans un endroit sûr, Delaynna installa un petit campement pour qu’ils puissent y passer la nuit. Elle fit le garde durant la nuit alors que les deux jeunes garçons dormaient paisiblement. Les enfants dormaient autours du feu que l’elfe avait concocté.

Daeron se redressa d’un coup et eut un hoquet de surprise après avoir eu un mauvais rêve. Il avait rêvé que les hommes de l’homme à barbe les avaient traqué jusqu’ici et désiraient terminer le travail demander. Il regarda autours de lui et vit que l’elfe n’était pas là. Il s’approcha d’Hirlon et se coucha près de lui.


-Pss, Hirlon, est-ce que tu dors ?

Hirlon grommela dans son sommeil et ouvrit l’œil.

-Qu’est-ce que tu veux petit ?

-J’ai fais un mauvais rêve.

Hirlon se tourna de l’autre côté pour essayer de se rendormir.

-Ben rendors-toi alors! L’elfe a dit qu’on partait à l’aube, alors tache de dormir! Je n’ai pas envie entendre tes plaintes d’enfant.

Ces paroles posèrent un petit silence. Daeron fit la moue et s’allongea près d’Hirlon. L’adolescent ouvrit un œil en sentant que le plus jeune se couchait près de lui. Il s’éloigna de quelque centimètre.

-L’efle m’a appelé Daeron, pourquoi ?

-Je ne suis pas dans la tête de Layna, petit. Je ne sais pas pourquoi elle t’a appelé comme ça. Tu as dis toi-même que tu n’avais pas de nom, alors peut-être qu’elle a décidé de t’appeler ainsi. Maintenant laisse-moi dormir.

Suite à ces paroles, Hirlon s’endormit pour de bon. Tandis que Daeron resta allongé sur le dos et regarda le ciel dégager. La neige avait cessé de tomber et on pouvait enfin voir les étoiles. Daeron songeait beaucoup et cela l’empêchait de dormir. Il ne comprenait toujours pas pourquoi cette elfe les avait pris sous son aile comme ça. Peut-être qu’elle les amenait avec elle, pour servir de sacrifice pour un rituel à son peuple. Cette image l’effrayait terriblement, qu’il sursauta entendit un bruit de branche cassé. Il se colla contre Hirlon qui lui semblait dormir profondément et ne semblait pas avoir entendu le bruit. Il cacha son visage sous sa cape et resta immobile. Le crépitement du feu devint plus fort. Daeron releva la tête et leva doucement sa cape pour mieux voir et aperçut l’elfe. Elle était revenue de son tour de garde et avait ranimé le feu. Comme il l’a trouvait belle. Avec sa peau pâle qui semblait si douce au touché et ses magnifiques yeux. Jamais il n’avait vu une aussi belle femme. Mais bien sûr, c’était une elfe. Elle observait les deux garçons qui de semblait dormir. Del fronça les sourcils en voyant la cape de Daeron bouger et se soulevé de quelque centimètre. L’elfe sourit et se pencha.

-Daeron, ne devrais-tu pas dormir ?

Le petit garçon resta figé. Elle l’avait démasqué.


-N-non, ne me faite pas mal s’il vous plaît…

Delaynna alla s’asseoir sur une pierre et continua d’observer Daeron. Elle fut surprise lorsqu’il l’a supplia de ne pas lui faire de mal.

-Mais voyons, je ne te ferai aucun mal Daeron.


-Pourquoi m’appelez-vous ainsi ?

Del marqua une pause avant de bien répondre à cette question. Elle lui fit signe de s’approcher d’elle. Il le fit avec hésitation et alla s’asseoir à côté d’elle. L’elfe observa les flammes et par la suite regarda le jeune garçon.

-Dorénavant, Minas Tirith fera parti d’un passé lointain. Je t’offre une nouvelle vie. Une vie meilleure que celle qui t’était destiné là-bas. Je ne pouvais pas rester une minute de plus à vous regarder là, toi et Hirlon sans rien faire.

-Une nouvelle vie, ou je pourrai faire ce que je veux ?

-C’est exacte.

-Et je pourrai rencontrer d’autres elfes comme vous ?

Delaynna sourit de nouveau.

-Oui, et c’est là que nous allons, voir les elfes.

Le petit sourit et appuya sa tête contre le bras de l’elfe et ferma les yeux.

-Oh, et vous n’avez pas dis votre nom ?

Bien sûr, elle n’avait jamais dis son nom. Quelle idiote elle pouvait être! Elle passa son bras et le déposa sur les épaules de Daeron.

-Layna, je m’appelle Layna.



***

À l’aube, ils partirent au galop vers le Rohan. Ces vastes plaines recouvertes de neige. Tous ces paysages impressionnaient Hirlon et Daeron. Jamais, ils n’avaient vus de si beaux paysages. Ils logèrent la forêt de Fangorn sans s’arrêter pour prendre du repos. Le gamin avait décidé de monter avec Hirlon. L’elfe galopait devant et guidait le jeune Hirlon.

Après avoir traverser au grand complet la région du Rohan, Delaynna s’enfonça dans une forêt bien connue. À peine y avait-elle mis les pieds à terre, qu’elle se sentie soudain émergée. Hirlon la suivait de près. Ils aperçurent l’elfe au sol et froncèrent les sourcils.

-Layna ? fit Hirlon.

L’elfe ne dit rien de plus. Elle saisit une poignée de neige dans sa main. Del la laissé coulé entre ses doigts. La dame comprenait maintenant, qu’ils avaient franchis les terres de la Lorien. Elle était de retour chez les siens.

-On change de plan, on reste ici. Nous irons à Fondcombe plus tard.

Hirlon et Daeron ne comprenaient rien de ce qui se passait. Ni du fait que pourquoi l’elfe avait changé de destination. Hirlon et Daeron entendirent alors un bruit derrière eux. Ils restèrent figé par la peur.

-Euh, Layna… fit Hirlon.

L’elfe sortie de sa rêverie et observa les deux garçons qui semblaient avoir entendu quelque chose.


#Delaynna #Sigvald
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Sigvald Lingwë
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Retour à la source  EmptyMer 6 Fév 2013 - 22:12


L'aventure reprenait, doucement...


* ~ ~ *~* ~ ~ *

Traversé la grande rivière ne fut pas simple, tomber à l'eau m'énervais sur le moment et la seconde suivante m'amusais, je me sentais bien. La Lothlorien n'était plus loin. Je pressa le pas, impatient.

J'étais arrivé, la forêt semblait suspendue dans le temps, éternel lieu de magie et de merveille. Je ne connaissais aucun chemin me menant jusqu'à Caras Galadhon, en dehors de ces bois, les hauts mallornes étaient nettement visibles, se dressant ensemble comme un énorme bosquet aux cimes enneigées, mais désormais totalement invisible à travers l'épaisse végétation.

Je continuai à m'enfoncer dans les bois, cherchant et attendant qu'une aide vienne à moi.

-Euh, Layna…

J'entendis clairement ces quelques mots, l'énorme boule de neige qu'était devenu le buisson je m'approchai doucement, toujours sur mes gardes, la main sur le pommeau de ma lame. J'avais appris à me tenir prêt à parer ou à attaquer surtout avec les évènements récents. J'avançai pas à pas, curieux et inquiet, imaginant ce qui allait se passer je manquai bêtement de tomber à terre, mon pied gauche se prenant dans une racine masquée par la neige.

À ma vue deux jeunes enfants, humains, furent aussi surpris qu'apeurer. Il se rapprochèrent tout d'eux d'une elfe. Une elfe que mes anciens camarades qualifieraient de ...bref. Une elfe d'une grande beauté, elle était calme, ces yeux me fixant étrangement, sûrement parce qu'elle se demandait si je représentais une menace ou non. Avant qu'elle ne prenne une décision, je pris la parole.

- Je ne voulais pas vous effrayer, n'ayez aucune crainte, je cherche à gagner Caras Galadhon, je me nomme Sigvald Finwëth, je viens de Vertbois. Je ne connais pas ces terres, pourriez-vous m'aider ?

Je retirai le masque qui recouvrait ma bouche et releva ma capuche, pour que tout trois prennent conscience du bien-fondé de mes paroles et qu'il n'y avait aucune peur à avoir.


Dernière édition par Sigvald Lingwë le Jeu 3 Nov 2016 - 23:30, édité 1 fois
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Delaynna
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Retour à la source  EmptySam 9 Fév 2013 - 17:59
La présence d’inconnus dans un endroit tout aussi inconnu, effrayait les enfants. Bien sûr pour Delaynna c’était différent. Elle était connue de tous. Les Dames de l’eau étaient connues de tous. Elles étaient reconnues par leur douceur et leur robe bleue. La surprise était visible sur le visage des deux enfants. Mise à part Del, ils n’avaient jamais vu d’autre elf.

-C’est un elf! S’écria Daeron.

Hirlon frappa son jeune frère à l’épaule en grommelant pour qu’il puisse se taire. Del passa une main sur la gorge de la monture des garçons. Son regard doux et perçant à la fois se posa sur l’inconnu

-Il y a bien longtemps, que je n’ai pas eu la chance de rencontré un Vertbois. Soyez le bienvenu en Lorien, Sigvald Finwëth. Je me présence, je suis Layna. Dame Delaynna. Suivez-moi et vous arriverez sain et sauf à Caras Galadhon. Car c’est justement là que nous allons.

La dame de l’eau pris les devants. Elle saisit les règnes de sa monture et conduisit les enfants et l’inconnu dans la plus grande profondeur des bois de Lorien. Daeron et Hirlon observèrent la beauté de ses magnifiques bois. Jamais, ils n’avaient vus quelque chose de si majestueux. Bien au-delà de la grande citée blanche des hommes. L’elfe se retourna et observa ses fils stupéfaits. Elle afficha un sourire. Elle invita l’elf à marcher près d’elle et à l’adresse de tous, elle dit;

-À une certaine époque, très peu de voyageurs avaient le privilège de voir les grands arbres et la grande citée. Car les hommes considéraient ma maîtresse comme étant une sorcière aux terribles pouvoirs.

Hirlon et Daeron tournèrent la tête en même temps et dévisagèrent Del. Par peur, elle les emmenait vers une sorcière. Ils se regardèrent complices et restèrent calmes. Layna porta à nouveau son attention vers l’étranger.

-Alors, dîtes-moi que vous amène-t-il en Lorien ? Pourquoi être partie de la forêt ?

De sa main libre, l’elfe ajusta sa manche qui était descendue sur son bras et replaça une mèche de ses cheveux ondulés. Hirlon et Daeron examinaient l’elfe qui était si mystérieuse. Qui était-elle réellement? Face à l’autre elf, elle s’était nommé comme étant Delaynna et pas juste Layna.

La neige s’abattait toujours sur eux. Pour Delaynna, le retour à Lorien la rendait aussi douce et plus naïve. Hirlon trouvait que sa nouvelle mère adoptive était trop naïve. Comment pouvait-elle faire confiance à un inconnu ainsi ? Peut-être qu’il est venu pour commettre un meurtre. Mais elle ne semblait rien comprendre.

L’immense palissade s’imposa à eux. Enfin, ils étaient parvenus à l’atteindre. Hirlon et Daeron l’observèrent avec de grands yeux. Ils furent si impressionné, qu'ils ne se rendirent même pas compte qu'un garde pointait une flèche en leur direction.


-Que font deux jeunes humains si loin de chez eux ?

Layna se retourna et aperçut le soldat. Lui ne semblait pas l'avoir vu. Elle s'avança et se racla la gorge.

-Ils sont avec moi.

Le garde baissa son arc avec surprise de revoir après tant d'année l'une des dames de Galadriel.


-Cela fait bien longtemps que nous avons perdu espoir de revoir une Dame de l'eau, Dame Delaynna. Pardonnez-moi.

La dame de l'eau inclina la tête et le garde prit l'initiative de les faire entrés.
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Retour à la source  EmptyMar 26 Fév 2013 - 21:07
Marcher en compagnie d'une elfe me faisais un bien fou, ni voyer aucune allusion, juste le fait d'un plaisir simple comme marcher. La Lorien était bien différente de Vertbois, tant par son atmosphère que par les arbres aux feuilles légèrement argenté voire doré au milieu de la neige. Un spectacle qui s'offrait à mes yeux, une chose magnifique.

- Dame Delaynna, je vous en suis très reconnaissant.

Les accoutrements de l'elfe m'intriguaient, cette robe de couleur bleue, bien que celle-ci soit déchirée me disait quelque chose, mais de là à savoir quoi... Pourtant la réponse n'était pas loin, je la sentais sur le bout de ma langue. Le savoir et ne pas trouver me dérangeais, m'agaçais, je n'en fis rien paraître pour éviter les regards interrogateurs de mes compagnons.

La neige tombait encore et toujours, les petits hommes semblaient frigorifier malgré leur épais manteau, certainement des gens du Sud au vu de leur manière.

Dame Galadriel, la petite histoire de Dame Delaynna me fit sourire. J'imaginais déjà le scénario qui se tramait dans la tête des deux enfants. Une elfe diabolique et terrifiante dans une robe sombre. Un personnage maléfique au visage angélique.

- Pourquoi suis-je partis de Vertbois ? Pour tous vous dire Dame Delaynna, depuis longtemps je parcours le monde à la recherche de paysages, de découvrir de nouvelle culture autrement qu'à travers les livres. De parler à différentes personnes, même aux nains malgré mon appréhension de départ. J'aime le monde et ce qui m'entoure, découvrir chaque parcelle de celui-ci me comble.


Au fur et à mesure de notre avancé à travers les arbres millénaires et la neige, je sentais le regard du plus grand des enfants sur moi. Le jeune garçon devait surement se poser des questions, un étranger en tenue de "combat" les accompagnants d'un coup sur un "bienvenue", une situation pareille chez les hommes est malheureusement trop rare.

La taille des arbres commençait à augmenter tandis qu'au loin la haute palissade se dessinait toujours un peu plus à chacun de mes pas sur le sol enneigé. Un imposant mur d'arbre, aux troncs larges et aux reflets argentés, leurs épaisses racines plongeants dans le sol.

Au seuil de la porte je fus moins surpris que les garçons, mais simplement étonnés, je n'avais même pas entendu le garde.

-Cela fait bien longtemps que nous avons perdu espoir de revoir une Dame de l'eau, Dame Delaynna. Pardonnez-moi.

- Dame Ni...Ra ?...

Quoi ? Non ! Mon coeur se serra, ça suffisait, je n'en pouvais plus, quel idiot j'étais. Dame Delaynna, une des Dames de l'eau, bien sûr, quel idiot, mais quel idiot. Sur le moment je tournai les talons, le regard fixe et perdu. Pourquoi ? Remords et colère se mêlèrent en un mélange troublant. Je ne pourrais leur dire. Fuir ? Pour aller où ? A Vertbois où autre part ? Je ne savais plus, que faire...

Je me sentais mal, je ressentais cette impression bizarre, fuir pour ne pas blesser les autres et sois même, se sentir coupable au point détester ce que l'on est. Ce sentiment puissant qui remplace votre calme et gentillesse par une haine aveugle et noire, le fait d'haïr le monde de vous avoir fait tel que vous êtes.


Dernière édition par Sigvald Lingwë le Sam 24 Juin 2023 - 10:03, édité 1 fois
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Retour à la source  EmptyLun 11 Mar 2013 - 19:20
Hirlon et Daeron fronçèrent alors les sourcils lorsque le garde abaissa son arme et prit l’initiative de les laisser entrer.

-C’est quoi une dame de l’eau Layna ? demanda Daeron, avec toute l’ignorance du monde.

Le plus vieux n’avait pas osé poser la question, de peur de se sentir idiot par la suite. Delaynna se contenta de sourire à tous et lança un clin d’œil à l’enfant.

-Je te raconterai tout cela plus tard Daeron. Pour l’instant, entrons.

Elle se retourna vers l’elf et l’examina. Ce corps fin et élancé et ses beaux yeux verts auraient tout de suite séduit Élianne, sa triplette, autrefois alors qu’elles étaient toujours de bonnes amies à l’époque ou Mathias était toujours en vie. Layna afficha un léger sourire avec une ombre de nostalgie en repensa à cela.

Hirlon continua d’examiner l’étranger. Il semblait jouer un bon jeu. L’être si gentil qui s’avère être un très grand manipulateur. Ce type de personne-là, il en avait vu des tas à Minas Tirith.

Delaynna fit signe à l’elf de passer devant eux.

-Après vous Sigvald, les images que vous allez voir ne se retrouve dans aucun livre que vous avez dû lire concernant la Lorien.

Elle invita l’elf à passer devant elle et les enfants. Elle le suivit de près tenant les règnes des montures dans les mains. Elle salua le garde qui s’inclina à son passage. Daeron se retourna vers Hirlon.


-Pourquoi l’monsieur s’incline devant elle ?

-Argh! Tais-toi et arrête de poser un tas de question! Grommela Hirlon.

Delaynna roula les yeux et eut un sourire en coin en les entendants se disputer.

La dame de l’eau resta hypnotisée par la citée. Au départ, rien n’avait changé du tout. La neige n’avait point souillé cet endroit si pur et si majestueux. Deux enfants passèrent en courant près d’elle. Ces deux enfants à la longue chevelure blonde et au même regard vert émeraude. Une petite brunette les suivit par la suite. La petite riait aux éclats et sauta et s’accrocha au cou du petit garçon, plus grand qu’elle. L’elfe croisa alors le regard azuré de la petite fille. Le temps avait semblé s’être arrêter et quelques flocons se mirent à tomber. Les triplés disparurent aux grés que la neige tombait. La réalité éclata alors aux yeux de l’elfe. Tout avait changé. Il y avait toujours autant de magie en cet endroit. Mais pour la jeune femme, il n’y en avait plus autant depuis le départ des Galadhrims.

La grande ville elfique avait complètement changée. Elle avait été rebâtie sur de nouvelles structures. Ils s’avancèrent vers la place publique. Les rayons du soleil percèrent à travers les grands arbres. Beaucoup d’habitants occupaient la place publique. On y vendait et achetait les produits locaux et avoisinants. Tout était si pacifique et si calme.

Daeron tenta de descendre. L’elfe se retourna et alla l’aider mais fut vite surprise que l’étranger l’est aidé avant elle. Del afficha un sourire reconnaissant à Sigvald. Hirlon descendit par la suite sans l’aide de personne. Il prit les règnes de sa monture et s’avança. Tandis que le plus jeune courait partout et examina partout et examina toute la marchandise que les commerçants vendaient. Il aperçut une grosse pomme qui semblait si juteuse et croquante. Il l’a désirait tant et l’aurait voler sans hésitation. Mais Layna se fâcherait si il faisait cela. Daeron se résigna et retourna auprès de sa mère adoptive.

Une petite elfe se mit à courir derrière lui et le rattrapa et lui tira sa cape qui tomba par terre. Le petit garçon grommela et se retourna pour la ramassée et il vit la petite fille qui se pencha aussi pour la ramassée. Daeron fut surprise de voir qu’elle était derrière lui. Il l’examina et la trouvait si belle. Un visage d’ange encadré d’une longue chevelure blonde presque blanche qui descendait en cascade sur ses petites épaules. Et ses beaux yeux verts perçant. La fillette se leva et lui tendit sa cape en lui souriant. Daeron la remis sur ses épaules. Par la suite, la jeune fille lui tendit quelque chose qu’elle avait dans sa petite main. C’était la grosse pomme qu’il avait vu quelques instants au paravent. Il la pris et croqua à pleine dent. Elle était si savoureuse. La fillette souriait toujours au petit. Alors elle lui tendit la main et ne dit rien de plus et partie en courant. Alors, Daeron n’avait donc pas le choix de la suivre.
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Retour à la source  EmptyJeu 25 Juil 2013 - 15:16
La petite fille se faufilait à travers la foule avec grâce et rapidité. Daeron avait de la difficulté à la suivre. Mais avec son passé, il s’avait bien se faufiler à travers les foules pour ne pas être vu et volait les gens. Aujourd’hui, s’est du passé. Il ne voulait point mettre en colère sa toute nouvelle mère adoptive et ruiner la chance qu’il avait de vouloir commencer une nouvelle vie. La fillette tourna la tête vers lui et lança un sourire angélique. Elle retourna la tête et continua son chemin sans être vu par les grands et sortie du village.

***

Pendant ce temps, Delaynna et Hirlon se promenait côte à côte. L’inconnu qui les avait suivit jusqu’à Lothlorien semblait avoir disparut. Hirlon était eu peu plus grand que la Galadhrim. Il avançait d’une manière décontractée en se traînant les pieds tandis que l’elfe avait d’un pas gracieux. On voyait bien la différence entre l’humain et la sylvestre. L’adolescent regardait les gens passés. Jamais il n’avait vu autant d’elfes de sa courte existence. Les gens passaient et s’inclinaient devant la Dame de l’eau, voila de cela, il y avait bien longtemps qu’elle n’avait pas mis les pieds dans sa terre natale.

-Cela fait changement des terres humaines, n’est-ce pas ? fit-elle en souriant au gens qui la saluait.

-Oui, et pourquoi ne pas avoir répondu à la question de Daeron tout à l’heure ? fit-il perplexe, surpris que les elfes portent autant d’attention à l’elfe.

-Je vous expliquerai tout cela se soir, en attendant profite de la vue.

***

Daeron suivit la fillette dans les grands bois de la Lothlorien. Il commençait à s’inquiéter. Il n’aurait dû suivre la petite fille et aurait rester auprès de Delaynna. La petite fille s’arrêta net et se retourna vers lui.

-Estë, dit-elle.

Le petit garçon reste perplexe et ne comprenait pas ce qu’elle disait.

-Quoi ?

La fillette posa une main sur sa poitrine et répéta. C’est alors qu’il comprit qu’elle venait de se présenter. Il sourit, et fit de même.

-Daeron.

La fillette sourit et lui aussi. Elle saisit sa main et partie en courant. Rien ne semblait dangereux ici.  La fillette arriva devant un arbre et y grimpa avec habileté. Elle s’installa confortablement sur une branche et invita le petit garçon à monter. Le jeune garçon essaya tant bien que mal mais retomba sur le dos. La fille sourit et patienta le temps qu’il essayait de monter. Mais c’est alors qu’un cri étrange se fit entendre dans les environs. Un gobelin sorti de nulle part coura vers la petite fillette qu’il voyait dans l’arbre. Il essaya de la faire descendre. Estë tremblait de tous ses membres et se mit à crier.

Le gobelin ne semblait pas avoir vu Daeron. Le petit essaya de trouver un projectile. Il trouva un petit caillou et le lança sur le gobelin qui le reçu sur le crâne. Un filament de sang coula le long de son visage. Il le lécha et grogna en s’approchant lentement du petit. Et c'est maintenant qu'il regrettait d'être parti de Minas Tirith.
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Thorondil
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Retour à la source  EmptyVen 2 Aoû 2013 - 18:44
Le chemin depuis Minas Tirith avait été long et pénible pour Thorondil et sa petite troupe animale. Pris dans une tempête de neige alors qu'il tentait un raccourci par les Montagnes Blanches, il avait dû rebrousser chemin jusqu'à Osgiliath pour suivre le lit de l'Anduin où les conditions climatiques se révélaient moins violente.
Il avait pour projet de remonter la rive du fleuve jusqu'à la Lorien, le Champs aux Iris et, pour finir la Vieille Route de la Forêt. Le passage des Monts Brumeux allaient être l'étape la plus difficile du voyage mais il savait qu'au bout du chemin, à Kervras, se trouvait son petit rossignol, sa petite Merilin qui l'attendait depuis maintenant deux lunes.

La neige avait été haute toute la première moitié du chemin, épuisant l'homme et le cheval. Heureusement, le cours d'eau n'était pas gelé et faisait reculer la neige de ses rives. Thalion avait traversé le Rohan dans un galop soutenu, ne s'arrêtant qu'après avoir épuisé sa jument, pour repartir un bref repos plus tard. Cette avancée éclair lui avait permis de rattraper le temps qu'il avait perdu dans les cols des montagnes du Gondor.
Le froid, surtout la nuit, était intense et, malheureusement, la neige empêchait le bois de flamber correctement. Malgré sa résistance au froid, le dùnadan commençait à constater l'apparition d'engelures sur ses pieds et ses doigts, il en était de même pour Lith dont les traces dans la neige prenaient une teinte rouge. Quant à Elei, elle dormait pelotonné contre son maître, lui griffant parfois le ventre ou les cuisses en tremblant de froid.

Lorsqu'il atteint enfin la lisière de la Lothlorien, il se sentait épuisé comme il l'avait rarement été depuis des années. Le Rude Hiver mettait à l'épreuve les voyageurs. Traverser la Terre du Milieu par aller-retour en quelques mois et sous la neige, le vent et le froid... d'aucun aurait simplement appelé ça de la folie, pas Thorondil. Ce n'était qu'une étape de plus, une épreuve supplémentaire de son voyage sans fin.

Les terres elfiques étaient magnifiques sous leurs yeux, comme toujours, comme elles le resteront éternellement.

« - Allez ma belle, annonça-t-il en descendant de sa monture, on va faire une halte ici. Le temps se couvrent, nous n'iront pas plus loin. »

Il flatta l'encolure fumante, l'animal s'ébroua.  Sur son épaule le faucon fit de même et se resserra un peu plus contre sa nuque. Et soudain, alors qu'ils s'enfonçaient ensemble sous le feuillage éternel, il entendit un cri qui lui perça les oreilles, aigu. Un cri de terreur pur. Un cri qui ressemblait terriblement à un autre, un cri qu'il avait poussé entouré par les flammes. Un cri d'enfant en danger.
Une bouffée d'angoisse et de fureur l'envahit. Sans réfléchir, Thorondil fonça, abandonnant sa jument derrière lui. Il lança Elei entre les arbres en un claquement de langue sec.

« - Va voir ! » ordonna-t-il au rapace.

Alors que le faucon disparaissait entre les arbres, l'homme slalomait, sautait et se démenait pour arriver au plus vite après de l'enfant en détresse. Elei cria, un signal d'alarme. Un danger immédiat. Encore plus inquiet, il accéléra. Il devait arriver à temps !

Losqu'il déboucha sur la petite clairière, ce qu'il vit manqua de le clouer de stupeur. Comment ne pas reconnaitre la créature floue qui apparaissait devant ses yeux malades ! Un gobelin en Lorien ?! Comment cette maudite chose avait-elle pu tromper la vigilance des elfes ? Une haine viscérale monta en lui.

« - Arrière, sale bête ! » menaça-t-il en s'interposant d'un bond entre le chasseur et sa proie.

Il dégaina d'un même mouvement Sûliavas et sa dague, faisant face à l'ennemi en position d'attaque. Le gobelin se figea de surprise et de peur. Une bête seule ne lui faisait pas peur. Thalion dominait totalement le gobelin en taille, en force et en fureur. La créature du Mordor n'avait aucune chance. Mais le dùnadan n'était pas sans savoir que ces êtres vils n'étaient pas des solitaires et vivait en essaim tel les insectes malfaisants qu'ils étaient. Rien ne pouvait lui certifier qu'il était réellement seul.
Le gobelin cracha de rage en face de lui. Aussi idiot et malfaisant qu'il pouvait être, lui aussi avait senti le vent tourner.
Sans un mot, sans détourner son regard de son adversaire, Thorondil attrapa le petit garçon à bout de bras par le col de la tunique et le souleva à hauteur des branches pour qu'il rejoigne, bien à l'abri, la petite elfe qui s'y trouvait déjà perchée.

« - Restez là ! ordonna-t-il en sindarin aux enfants puis il se tourna vers son ennemi. A nous deux maintenant, parasite du Mordor ! » gronda-t-il, un sourire mauvais aux lèvres.

En deux coups d'épée il aurait régler ses comptes mais quelque chose l'inquiétait : où était le reste de la troupe dont cet individu semblait être une avant-garde ? Et où étaient les elfes ? Et les parents des gamins ?
Elei s'agitait au dessus de leurs tête en criant, incapable de se décider sur la marche à suivre, attendant des directives de son maître qui ne venaient pas.

[HJ: Je n'ai pas tué le gobelin tout de suite, ne sachant pas si tu souhaites l'utiliser toi aussi pour ton prochain post. Sinon tu n'a qu'à dire que Thorondil le terrasse d'un coup d'épée propre et net, après tout ce n'est qu'un gobelin Wink]

#Thorondil
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Delaynna
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Retour à la source  EmptyDim 4 Aoû 2013 - 18:36

Delaynna continuait de marcher aux côtés d’Hirlon. Elle fronça soudain les sourcils, elle s’arrêta net et regarda autour d’elle. Daeron n’était plus là. La jeune femme devint inquiète.

-Où est Daeron ? demanda-t-elle à Hirlon.

Hirlon cessa sa marche aussi. Il regarda autour de lui et ne le trouva guère. C’est alors qu’il soupira. Le gamin avait un don pour se mettre les pieds dans les plats.

-C’est pas vrai, va falloir encore le chercher... soupira Hirlon.

L’elfe s’éloigna de la place publique. Avec instinct, elle savait où se situaient toutes les sources d’eau en Lothlorien. Hirlon, sur ses talons, courut pour la rejoindre et observa avec intérêts la splendeur de la région. Définitivement, sa nouvelle vie auprès de Delaynna allait être fantastique. L’aventure, il en avait rêvé depuis sa terrible enfance.

Layna entendait de plus en plus le bruit d’un ruissellement. Elle avançait de plus en plus vite, sentant qu’il se passait quelque chose d’anormal. Del sillonnait entre les arbres pour arriver enfin vers le petit ruisseau qu’elle recherchait.

Le petit ruisseau se baladait, tel un petit serpent, à travers des grosses pierres imposantes recouvertes d’une petite neige. L’elfe se mis à genou et regarda la surface de l’eau


***


Le gobelin approcha de plus en plus de Daeron. Il avait avec le regard qui en disait long sur son envie de le tuer et de le dévorer par la suite. Il grogna et saliva à l’idée de le manger. Il avait une envie de partir en courant et rejoindre Layna et ne plus jamais quitter ses jupons. Il regrettait tout. Il observa soudain Estë qui était apeuré. Il saisit à nouveau un caillou que le gobelin dévia.

Il pensait que c’était un rêve, une voix d’homme résonna derrière lui et le fit sursauté en même temps. Il tourna la tête et vit son sauveur imposant qui le saisit par le col et par le bras qui le souleva à la même hauteur qu’Estë. La petite elfe saisit Daeron et le serra fort, soulagée que rien ne lui soit arrivé. Le petit, chamboulé par ce qui venait de se passé, rougit par la marque d’attention que lui faisait l’elfe. Leur sauveur avait parler dans une langue étrangère aux oreilles de Daeron, mais il avait vite compris qu’il lui obéirait sans hésité et ne bougerait pas d’un poil.


***


Delaynna posa son regard et s’immobilisa. Elle se concentra et tenta de retrouver Daeron.



Perdue dans les ténèbres, espérant un signe...


D'où elle se trouvait, l'elfe ne pouvait voir que très peu de chose. Mais l'eau était devenue encore plus sombre. On aurait dit une image que l'eau voulait représenter.


Mais il n'y a que le silence
Peux-tu entendre mes cris ?


[i]Une forme très pâle apparut sur la nappe sombre. On aurait dit Daeron. Mais plus l'image devenait claire et plus on pouvait voir que c'était bien lui.



Ne cesse d'espérer,
J'ai besoin de savoir où tu es,
Mais une chose est sûre,
Je ne te veux aucun mal,
Quel que soit le sacrifice, j'ai besoin de savoir.


C'est alors que l'image devint beaucoup plus claire. Elle voyait tout. La rencontre avec la jeune elfe qui avait ramassé sa cape et lui avait donné une pomme.


Je te trouverai quelque part,
Je continuerai d'essayer,
J'ai juste besoin de savoir ce qui est arrivé,
La Vérité libérera ton âme.


Elle vit alors que la petite fille avait amener Daeron avec elle vers la sortie de la ville la plus près pour s’éloigner. Ils s’éloignaient de plus en plus des yeux des gardes.



Où que tu sois, je n'arrêterai pas de chercher,
Quelque soit le sacrifice, j'ai besoin de savoir.



C’est alors qu’elle vit tout. L'image disparut et l'eau redevint aussi calme qu'elle l'était avant qu'ils arrivent. Delaynna leva la tête et eut un hoquet de surprise.

-Dépêche-toi Hirlon! Daeron est en danger!

Le ruisseau passait tout près d’où le petit se trouvait. Ils avaient juste à le suivre pour le retrouver. L’elfe courait et sautait avec agilité tandis que l’adolescent avait de la difficulté à la rattraper.

L’elfe monta une pente et trouva Daeron et la petite fille perchés dans un arbre.

-Daeron! Hurla Del.

Le petit sursauta à nouveau et aperçut Delaynna et Hirlon qui venait juste d’arriver. Une lueur de soulagement illumina ses yeux. Il vit l’homme terrasser le vilain gobelin avec de grands coups d’épée. Il regarda son sauveur avec un regard plein d’admiration.

-Wow, fit-il.

Delaynna s’avança vers eux, alors que l’inconnu aidait les enfants à redescendre. Daeron courut vers l’elfe et sauta à son cou.


-Il nous a sauvé la vie! Fit-il , heureux d’être en vie.

Del sourit et regarda la petite fille qui semblait timide. La jeune femme se leva et déposa le Daeron qui alla rejoindre Hirlon, dont ce dernier lui donna une tape sur l’épaule.

La Dame de l’eau sourit à la fillette en la rassurant que tout fût terminé. Elle l’invita à rejoindre les deux enfants et observa l’homme un instant. Il y a bien longtemps qu’elle n’avait pas rencontré un Dùnedan. Elle posa un regard doux et amical sur l’homme qui avait sauvé la vie de Daeron.

-Il y a bien longtemps que je n’ai pas croisé la route d’un Dùnedan, merci beaucoup d’avoir sauver la vie de ses enfants. J’ignore comment un gobelin a pu tromper la vigilance des elfes. Quoi que vous fassiez, je vous en dois une pour les avoir sauver.

Delaynna posa un regard sur son visage et observa sa terrible cicatrice qu’il avait au visage et ses yeux de mithril.  Le sourire doux de la jeune femme ne pu que s’étiré encore plus.
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Thorondil
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Retour à la source  EmptyMar 6 Aoû 2013 - 0:46
Alors qu'il s'apprêtait à bondir sur la bête immonde, Thorondil sursauta en entendant crier dans son dos. Un nom qu'il connaissait bien, celui de son ancien mentor elfe. Ancien mentor qui n'avait aucune raison de se trouver en ces lieux. Ses yeux se froncèrent de surprise. Les muscles de ses épaules se contractèrent. L'espace d'une seconde passa, il était sur le gobelin, un grognement animal secouant sa poitrine. Le premier coup d'épée ouvrit le ventre de la créature. Le gobelin rejeta la tête en arrière pour hurler de douleur. Il n'en eut pas le temps. Le second coup, d'un mouvement de retour, trancha net la gorge exposée de son adversaire. Comme une danse brutale et nette, il retomba à l'emplacement exact qu'il avait quitté l'instant d'avant, regardant son œuvre. La créature eut un sursaut d'agonie, un sifflement faible s'échappa de l'hideuse bouche ensanglantée, et elle s'effondra sur le sol forestier dans un bruit mat. Le fauconnier pivota d'un geste fluide pour faire face à celle qui avait troublé son face-à-face, toujours en garde.

Quand il fut bien face à eux, il parvint à identifier les nouveaux venus et baissa aussitôt son épée.
Il s'agissait d'une femme elfe vêtue d'une magnifique robe bleue qui, malgré tout, semblait avoir voyagée. A ses côtés, encore en retrait, essoufflé, se tenait un jeune garçon, pas encore tout à fait un homme mais plus réellement un enfant, qui ne semblait pas vraiment habitué à la forêt.

Elei effectua quelques cercles serrés au dessus de sa tête et alla se poser en silence au bout de la branche qui abritait les deux enfants. Thorondil se détourna. Il planta d'un geste son épée à ses pieds pour aller chercher la petite elfe et le petit humain perchés. L'un après l'autre il les saisit sous les bras et les ramena délicatement sur le sol. Il remarqua bien vite la lueur d'admiration qui brillait dans les yeux du petit garçon. Les enfants avaient toujours été sa faiblesse. L'irrécupérable misanthrope qu'il était ne pu s'empêcher de répondre par un petit sourire complice à cet émerveillement qui pétillait dans les pupilles du gamin. Mais sitôt le garçon détourné, le sourire disparu comme soufflé par le vent.
Daeron, car cela devait être le nom du garçonnet, se précipita au cou de l'elfe comme il l'aurait fait d'une mère. Cet acte laissa le fauconnier perplexe.

Elei revint se poser sur son épaule gauche. Le faucon pencha la tête sur le côté, semblant analyser ces nouveaux bipèdes. Elle ne sembla rien repérer de dangeureux ou de mauvais chez ces gens car, après une courte observation, elle commença à lisser ses plumes, n'accordant plus la moindre attention à ceux qui l'entouraient. Thalion récupéra Sûliavas, et commença à essuyer consciencieusement le sang qui en maculait la lame. Ses yeux gris mithril se fixèrent sur l'elfe qui s'avançait vers lui. Une compréhension mutuelle s'installa entre eux avant même qu'ils n'aient eut à prononcer un mot. Chacun avait conscience de la nature de l'autre. Il avait beau la dominer de plus d'une tête, d'avoir plus de deux fois sa largeur d'épaules, il ressentait nettement leur différence d'âge, de vécu, de savoir et de sagesse.

- Il y a bien longtemps que je n’ai pas croisé la route d’un Dùnedan, merci beaucoup d’avoir sauver la vie de ses enfants. J’ignore comment un gobelin a pu tromper la vigilance des elfes. Quoi que vous fassiez, je vous en dois une pour les avoir sauvés.

« - Je n'ai jamais eu de ma vie l'honneur de rencontrer une Dame de l'Eau. Je vous présente mes hommages Madame, annonça-t-il respectueusement de sa voix grave en accompagnant ses mots d'un salut de la tête. Ne me remerciez pas, je n'ai rien fait qui mérite des louanges et vous ne me devez rien... »

Les derniers mots résonnaient presque comme agacés malgré le respect toujours présent, comme s'il prenait ce simple fait comme une offense. Son sens de l'honneur lui avait dicté de venir en aide à ces enfants, il ne voulait rien en échange.
Il resta un moment silencieux, la laissant l'observer. Il savait qu'elle voyait les cicatrices sur son visage et, sans doute, devenait celles qui parcouraient son corps. Il avait l'habitude, tout le monde faisait ce genre de chose. Mais rare était ceux qui souriaient à cette vision. Les individus ordinaires avaient cette fâcheuse tendance à détourner les yeux quelques secondes le temps de décider quelle attitude adopter. Il n'y avait guère que les guerriers (qui en connaissaient le prix) et les enfants pour ignorer ces considérations. Pour eux, les cicatrices allaient sans doute de paire avec les héros et les légendes ? Il ne savait pas trop.

« - Il est aussi étrange que je n'ai croisé aucun elfe depuis que mon cheval a passé la lisière de la Lorien. Sans doute sont-ils à la poursuite du reste de cette bande. » grogna-t-il en montrant du bout de son épée le gobelin mort au pied de l'arbre.

Thorondil rengaina l'épée au pommeau d'aigle dans son foureau. Il finit par se tourner vers le petit garçon et s'agenouiller devant lui.

« - Daeron, c'est ça ? Je connais un grand guerrier elfe qui porte ce nom. Très fort et très courageux. Toi aussi tu as été très courageux, je l'ai vu. Quel âge as-tu donc mon garçon ? »

Il parlait en langage commun désormais. Sa voix, son attitude, tout en lui semblait changer quand il s'adressait à l'enfant. Il semblait plus doux et plus souriant.
Le gamin devait en avoir vécu pour être aussi brave face à un gobelin. Il avait bien agit, avec un étonnant bon sens. S'il s'était mit à courir, la créature l'aurait rattrapé et tuer avant qu'il n'ait eu le temps de quitter la clairière. En restant immobile et de face, il avait dû déstabiliser l'espace d'un instant le gobelin, créature puante habituée à attaquer les faibles dans le dos. Un instant qui avait permis à Thorondil d'arriver à temps pour s'interposer et les sauver tous les deux.
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Retour à la source  EmptyJeu 8 Aoû 2013 - 1:02
La Dame de l’eau sourit avec douceur. Ses yeux bleus azurés parsemés de petites tâches vertes émeraude ne cessèrent d’examiner le Dùnedan.

-Vous avez de la chance car elles se font très rares en ses temps.

Hirlon regarda la scène entre l’elfe et l’inconnu. L’adolescent ne comprenait pas pourquoi l’elfe était si gentille avec tout le monde.

-C’est sans doute un piège, dit-il fort pour que tout le monde puisse savoir que lui aussi était là.

Delaynna se retourna vers l’adolescent et garda son sourire doux.

-Cela ne m’étonnerait, les gobelins sont des créatures stupides Hirlon, trop pour piéger un peuple entier d’elfe.

Daeron alla voir Estë qui semblait toujours aussi effrayer. Il lui tendit la main pour la rassurer. La fillette lui pris la main et lui sourit. C’est alors que le petit sursauta et relâcha Estë. L’homme qui lui avait sauvé la vie, était très imposant. Il pencha la tête pour éviter son regard.

-Ben, c’est que… je…

Del observa Daeron et attendit la réponse du petit. Il ne savait rien en fait. Il ignorait son âge, son véritable prénom. Car tout ce qu’il se souvient de son ancienne vie, était qu’on l’appelait toujours le chien.

-Il n’en sait rien, coupa Hirlon

L’elfe fronça les sourcils. Hirlon s’avança vers l’inconnu qui avait sauver son petit frère.

-Nous vivions à Minas Tirith, nous étions des enfants de la rue moi et Daeron. On travaillait pour un escroc. Jusqu’à ce qu’elle nous trouve, fit Hirlon en faisant un signe de tête à Layna.

Delaynna hocha la tête en guise d’affirmation.

-Et ils ne manquèrent pas de courage pour fuir cette citée et de m’accompagner, fit Del, maintenant ils sont sous ma protection, enfin lorsqu’ils sont avec moi et non lorsqu’ils s’éloignent, fit-elle en faisant un clin d’œil à Daeron.


-Je promets de ne plus faire ça m’dame! Promis! Je veux que le monsieur m’apprenne à combattre les méchants, comme il l’a fait avec ce gros gobelin puant!


Delaynna eut un rire léger. Elle gardait son sourire doux, rien ne pouvait le lui enlever en ce moment, car le sentiment de soulagement l'envahissait, après avoir retrouver Daeron. Mais malgré tout, une faiblesse saisit l'elfe. Elle devint tremblante et perdit l'équilibre. C'était après avoir user de ses dons pour retrouver le gamin. Elle se rattrapa vite et s'appuya contre l'arbre le plus près. Elle se racla la gorge et regarda les cieux qui commençaient à s'assombrir. Une fine neige tombait sur eux et s'emmêlait dans les cheveux châtain de l'elfe. Daeron offrit sa petite cape à Estë et la déposa sur sa épaule pour qu'elle n'ait pas froid.

Layna leva le menton et s'adressa à la petite fille dans sa langue maternelle.

-Dis-moi, petite fille où se trouve tes parents ?


-Mon papa est forgeron et sa forge est pas très loin.

L'elfe hocha la tête et pris une bonne respiration avec difficulté.

-Très bien, nous la ramènerons chez elle et après nous irons chez moi. Hirlon, prend les devants retourner au village ensemble, je vous y rejoindrai. Tu te rappelles le chemin que nous avons pris ? Prends-le, je vous rejoindrai au ruisseau.

Le jeune homme hocha la tête et posa une main sur l'épaule de Daeron et l'amena avec lui. Estë suivit les deux garçons sans protester, tandis que le plus jeune des deux se retourna et fit signe de la main à l'inconnu qui lui avait sauver la vie.


-Au'rvoir! fit-il au loin.

L'elfe sourit et s'avança d'un pas. Elle se retourna et essaya de sourire d'une façon convaincante à Thorondil.

-Vous devriez vous reposez pour cette nuit, après un long voyage, je crois qu'il serait prudent de prendre une bonne nuit de repos. Si vous n'avez pas d'endroit pour éviter cette neige, je serai ravie de vous inviter chez moi. Je vous en dois bien une, après tout vous avez sauvé mon fils.

Son fils, cela lui donna une sensation étrange. C'est alors que l'elfe sourit de nouveau, du mieux qu'elle ne pouvait et tourna les talons et s'éloigna de l'inconnu. Elle avança d'un pas faible et tomba à genou par terre. Elle prit appui sur un arbre et essaya de se relever.
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Thorondil
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Retour à la source  EmptySam 10 Aoû 2013 - 1:41
Lorsque l'adolescent attira l'attention sur lui, Thalion le fixa un long moment sans un mot. Il le jaugeait du regard avec pourtant une certaine indifférence, comme il avait souvent l'habitude de le faire avec quiconque croisant son chemin.

Lorsque le petit garçon bafouilla sa réponse sans même oser lui accorder un regard, Thorondil tira rapidement ses conclusions. Il se figura rapidement qu'il avait affaire à un orphelin et, par ses déductions précédentes, qu'il n'avait pas vécu dans une famille adoptive aimante, ni même sans doute dans un orphelinat. Dans les orphelinats, les enfants apprenaient les bravades et à surtout soutenir les regards. Ce gamin-là avait souffert d'une autorité excessive, avait peut-être même été battu ! Cette conclusion le fit bouillonner de rage. Instinctivement, il porta sa main sur le pommeau de son épée, la glissant lentement le long de la fusée jusqu'à atteindre le médaillon qui y était pendu, celui qui renfermait le portrait de sa fille face à celui de sa mère.
Ses hypothèses furent vite confirmées par l'adolescent qui répondit à la place de Daeron. Un escroc ? Les escrocs de Minas Tirith, il les connaissait bien. De la vermine sans honneur ni conscience, ne répondant qu'à la loi du plus fort et celle du plus offrant, qui traitaient les plus faibles comme des chiens et les plus vicieux comme des rois. Des bêtes qui ne valaient pas mieux aux yeux du fauconnier que le gobelin qu'il avait éventré quelques minutes auparavant. Un grognement de colère ponctua sa pensée alors qu'il secouait la tête avec gravité.

L'elfe à la robe bleue en profita pour réprimander en douceur l'enfant de s'être tant éloigné. L'empressement qu'avait mit Daeron à s'excuser attrista Thorondil. Il y sentait bien là les restes de sa vie passée dans la soumission et la peur. Il ne pu s'empêcher pourtant de sourire légèrement en se voyant réclamer professeur.

« - Tu as bien des choses à connaitre avant d'apprendre à te battre, Daeron, répondit-il. Mais quand tu seras en âge de tenir une épée nous verrons cela... La première chose que tu dois apprendre pour l'instant c'est à ne plus baisser les yeux. Tu es courageux alors sois en fier, lève la tête ! »

C'était sans doute une promesse en l'air. Rien ne lui garantissait qu'il reverrait un jour le garçon après ça. Mais à cet instant, il n'avait pas envie de le décevoir.
Il allait rajouter quelque chose quand il sentit un mouvement d'air à côté de lui, précisément à l'endroit où se tenait la femme elfe. Dans l'angle mort de son œil il ne pouvait rien voir mais il comprit qu'elle vacillait. Le temps qu'il se redresse, elle se tenait fermement en appui contre un arbre proche. Sur le beau visage se lisait une profonde fatigue. Pas la fatigue des voyageurs après une longue journée de marche, une fatigue de l'esprit.
Et comme pour s'allier à cet état d'esprit, la neige se remit à tomber, encore une fois. Ce n'était pas une tempête mais ces éternelles chutes de neige que le Rude Hiver charriait encore et encore depuis qu'il s'était rendu maître en Terre du Milieu. Elei s'ébroua sur l'épaule du dùnadan pour chasser les flocons de son plumage.

L'elfe envoya les enfants sur le chemin du retour en quelques phrases et Thalion les regarda s'éloigner, un simple signe de tête en guise d'au revoir.

Croyant en toute logique l'entrevue finie, Thorondil se détourna et, pinçant les lèvres, siffla deux notes aiguës et sèches. Un hennissement lui répondit aussitôt. Une oreille attentive comme pouvait l'être celle d'un elfe ou d'un homme aguerri, pouvait percevoir le bruit étouffé des sabots s'enfonçant dans la mousse avant d'heurter le sol gelé. Une tête couleur de sable apparut au dessus des fourrés, tandis que la jument balafrée se frayait un chemin avec précaution.
Il devait encore trouver un refuge sûr pour la nuit, à l'abri de la neige, du vent et, il fallait bien le dire, d'éventuels visiteurs à la peau verte.

Pourtant Thorondil s'était trompé, la rencontre ne s'achevait pas là. A son grand étonnement, l'elfe s'adressa de nouveau à lui. Elle avait l'air si faible, sur le point de s'écrouler tout à fait. Son sourire ne fit pas illusion chez le fauconnier.

-Vous devriez vous reposez pour cette nuit, après un long voyage, je crois qu'il serait prudent de prendre une bonne nuit de repos. Si vous n'avez pas d'endroit pour éviter cette neige, je serai ravie de vous inviter chez moi. Je vous en dois bien une, après tout vous avez sauvé mon fils.

Il ne chercha pas à savoir comment la Dame de l'Eau avait pu avoir eut vent de la longueur de son voyage. Il connaissait suffisamment les elfes pour ne plus être surpris de leur clairvoyance... ou plus rarement. Les elfes avaient ce don étrange, leur race était ainsi faite.
Thorondil prit malgré tout le temps de la réflexion. Depuis quand n'avait-il pas bénéficié d'une bonne nuit de sommeil réparateur, à l'abri des dangers. Et quel mal avait-on à craindre au cœur de la Lothlorien où même les cauchemars n'avaient pas le droit de cité ? Mais pouvait-il accepter une telle offre en payement d'une dette dont il ne reconnaissait pas l'existence ?
Les naseaux de son cheval lui effleurèrent le cou derrière lui. Lith aussi était fatiguée.

« - C'est un grand honneur que vous me faites de m'offrir asile sous votre toit, Madame... J'accepte votre offre. Car vous avez raison, j'ai voyagé longtemps et n'ai nul lieu sûr où me reposer... »

Il n'eut pas le loisir de finir sa phrase. L'elfe avait fait volte-face et s'était écroulée, genoux à terre.
Le fauconnier resta figer de surprise pendant l'espace d'un moment. Puis s'accroupit à ses côtés pour l'aider à se remettre sur ses jambes. Il n'osait même plus la relâcher de peur qu'elle ne tombe de nouveau. Elle semblait faire tous les efforts du monde pour rester droite... Thalion soupira.
D'une main il saisit les rênes de sa monture et, de l'autre bras, hissa la dame sur le dos de celle-ci. Elle était si menue qu'il n'eut pas à fournir beaucoup d'effort pour la soulever et l'installer à cru sur Lith. Un poids tellement négligeable que même la jument fatiguée accepta son nouveau fardeau sans broncher.
Le tout se passa sans un mot, le fauconnier refusant d'office toute tentative de protestation ou quoi qui ait pu s'y apparenter.

« - Allons au ruisseau ! » se contenta-t-il de dire avant se mettre en marche.

Il suivit d'un pas sûr le sentier qu'avaient emprunté les jeunes avant eux, se contentant de quelques coups d'œil rapide en direction de sa passagère pour vérifier son état de santé et son équilibre. Lith avait le pied sûr et la démarche régulière, comme si elle mettait un point d'honneur à ne pas secouer sa cavalière.

Thorondil connaissait dans les grandes lignes le lien particulier qui liait les Dames de l'Eau et cet élément en particulier, leur don et leurs pouvoirs. Mais rien ne lui permettait de réellement faire le tri de ce qui relevait de la légende et ce qui relevait de la vérité. Son maître lui-même avait été très vague à ce sujet. Comme lui avait dit Lainion Hûndoron, un jour un peu semblable à celui-ci : "Il n'y a rien de plus difficile à connaitre que les secrets des elfes". Il n'avait d'ailleurs pas omit de préciser qu'il en était parfois mieux ainsi, que certaines choses cachées étaient faites pour le rester.

Et ses réflexions durèrent jusqu'à la vue du petit cours d'eau qui parcourrait, comme nombre de ses frères, la forêt des elfes.
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Delaynna
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Retour à la source  EmptyDim 11 Aoû 2013 - 8:29
Lors du chemin de retour, les petits retournèrent vers le village. Daeron souriait à l’idée que peut-être, il allait devenir quelqu’un comme Thorondil. Il allait apprendre à se battre à l’épée, tel un vrai chevalier. Il sauverait les plus démunies et démasquerait les vilains. Eh oui, c’était un rêve d’enfant… Mais que serait la vie sans les rêves d’enfants ?

La petite Estë marchait aux côtés de Daeron et ne parlait pas. Bien sûr, parce qu’elle savait qu’aucun de ses deux acolytes ne parlaient sa langue et elle ne parlait pas la langue commune. Elle aurait aimer dire merci à Daeron pour lui avoir sauver la vie et qu’il avait été courageux.

Hirlon menait la marche dans un silence grand complet. La fatigue du voyage envahissait tout son être. Il espérait que la promesse faite par Delaynna soit réelle. Il rêvait d’un bon lit confortable, chose qui n’avait pas eu depuis des lustres. Ils arrivèrent près du ruisseau que lui et Del avaient empruntés pour essayer de retrouver Daeron et Estë. Il fit signe aux enfants d’arrêter. Ils allaient attendre l’elfe ici.

***

Du côté de l’elfe, Delaynna croisa le regard blessé de Thorondil. Pendant un instant, il ne pouvait le quitter des yeux. Elle sourit en guise de gratitude au Dunedan.

-Merci beaucoup, souffla-t-elle.

Elle se laissa hisser sur la monture de Thorondil et se cramponna. Ils se mirent en marche en direction du ruisseau. Le silence s’imposait entre les deux individus. Tandis que les yeux de l’elfe se fermaient petit à petit.

-Dîtes-moi, quel être votre nom ? C’est bien de nous avoir sauver, mais je ne pense pas que votre nom est Sauveur, je me trompe non ?

Elle sourit de nouveau lorsqu’il lui dit son nom.

-Ravie de faire votre connaissance, je suis Layna.

L’elfe posa son regard sur le faucon de l’humain. Elle sourit de nouveau. Cette majestueuse créature ne pouvait qu’être regardé avec admiration. On ne pouvait qu’envier Thorondil pour avoir un aussi bel animal.

-C’est une belle créature, dit-elle.

Bien que le temps s’assombrissait, l’elfe aperçut au loin trois silhouettes qui patientaient près du ruisseau.

-Arrêtez-vous s’il vous plaît.

Lorsque Thorondil s’arrêta, l’elfe essaya tant bien que mal de descendre de la monture. Dès qu’elle fut par terre, elle eut un vertige. Elle ferma les yeux et tenta de rester calme. Elle prit une bonne inspiration. Elle s’approcha d’un pas lent vers l’homme et lui sourit, essayant d’être convaincante.

-Laissez, je serai capable de faire le reste de la route à pied.

Elle prit les devants en essayant de trouver des appuis à chaque pas qu’elle fit. Elle s’approcha doucement d’eux et leur sourit. Elle prit la main d’Estë et lui murmura dans un vent de sa langue maternelle;

-Viens, nous allons te ramener chez toi, tes parents doivent être morts d’inquiétude à te savoir absente.

La petite se contenta d’hocher la tête. Daeron attendit que Thorondil arrive près de lui et marcha à ses côtés. Il observa le faucon avec admiration.


-Wow, il est beau! Il a un nom ?

Hirlon avançait et ne dit rien de plus. Il commençait à s’inquiéter. Comment se fait-il qu’un seul gobelin est pu échapper à la vigilance des elfes. D’après les récits qu’on lui racontait, les gobelins ne se tenaient qu’en groupe. Il était certain qu’un groupe se tenait non loin d’ici…

Hirlon avançait et ne dit rien de plus. Il commençait à s’inquiéter. Comment se fait-il qu’un seul gobelin est pu échapper à la vigilance des elfes. D’après les récits qu’on lui racontait, les gobelins ne se tenaient qu’en groupe. Il était certain qu’un groupe se tenait non loin d’ici…

Delaynna mena la troupe jusqu’au village. Les occupants de la place publique semblèrent alarmés. La disparition d’Estë sembla avoir été signalé, car on entendait son nom partout. Une jeune femme marcha et tourna la tête dans tous les sens et sembla affolé. La petite lâcha la main de la Dame de l’eau et coura vers elle et sauta dans ses bras. Delaynna s’approcha lentement et passa près de tomber. L’elfe devait à tout prix trouver de l’eau pour reprendre des forces.

Layna raconta ce qui s’était passé à la mère d’Estë. Cette dernière observa Thorondil avec gratitude. Elle s’approcha de lui, espérant qu’il comprenne ce qu’elle alla lui dire.


-Je vous remercie d’avoir sauver ma fille Sir.

Estë et sa mère quittèrent pour retourner chez elles. La fillette jeta un dernier regard derrière elle et balança sa main dans les airs pour dire au revoir à Daeron. Il lui renvoya son signe, timide. Delaynna sourit et posa sa main sur son épaule. Un soldat vint la voir et lui souhaita la bienvenu parmi son peuple. L'elfe expliqua l'attaque du gobelin et il parti en flèche.

-Venez, je crois qu'un bon lit vous appelle.

Delaynna dirigea la troupe, en titubant. Hirlon et Daeron s'approchèrent d'elle pour l'aider à marcher, mais l'elfe refusa l'aide. Elle voulait à tout prix, offrir une bonne nuit de repos à ses invités. Elle s'enfonça dans un coin reculé de la ville et trouva une petite maison.

Cette petite maison sylvestre, cachait tous les souvenirs d'enfance que Del avait. L'époque où son frère était toujours en vie et que leur père était encore parmi eux et qu'il essayait d'élever du mieux qu'il le pouvait des triplé. Perché dans un arbre, la petite maison n'avait pas été habité depuis bien longtemps. À l'aide d'une échelle en bois, l'elfe monta et aida les autres à monter et les invita à entrer dans la maison. De petites lucioles éclairaient l'intérieur de la maison, la rendant magique aux yeux de Daeron. L'automne avait passé par ici, car des feuilles gisait sur le sol.

L'elfe offrit à Daeron son ancienne chambre, tandis qu'elle offrit l'ancienne chambre d'Élianne à Hirlon. Bien que cette maison était petite, elle offrait tout de même un bon nombre de chambre, petite, mais le confort y était. Del offrit l'ancienne chambre de Mathias à Thorondil. Le sol de la chambre était encore recouvert de quelques anciennes armes.

Au moment où elle ouvrit la porte de la chambre de son frère, une poussière de nostalgie passa dans ses yeux.

-Prenez cette chambre, vous y serez à l'aise.

Elle afficha un sourire, mais elle était toujours affaiblie. Elle attendait le moment où tous allaient dormir pour partir en douceur et aller prendre des forces dans la rivière la plus près.
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Thorondil
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Retour à la source  EmptyLun 12 Aoû 2013 - 0:04
L'elfe lui demanda son nom. Thalion s'arrêta et tourna la tête vers elle. Ses yeux scrutèrent le visage qui le dominait. Les autres elfes avaient tendance l'appeler simplement Homme ou Dùnadan, I Tarlanc pour ceux qui lui étaient proches et c'était tout. Alors "Sauveur"...

« - ... Ou un autre, qu'importe ! lâcha-t-il en chassant la considération d'un haussement d'épaule. Il attendit un moment avant de répondre enfin. Je suis Thorondil. Celle qui vous porte se nomme Lith. Et voici Elei. » termina-t-il en désignant le rapace perché sur son épaule.

La Dame de l'Eau ne manquerait sans doute pas de remarquer l'origine elfique du nom que l'homme avait donné à ses animaux mais il ne semblait guère se soucier qu'elle puisse en prendre ombrage. Cela arrivait parfois avec certains orgueilleux de sa race qui ne supportait pas de voir leur langue ainsi utilisée pour nommer les bêtes de compagnie des hommes. Il lui sembla pourtant qu'elle ne devait pas être de cela, sa bienveillance s'étendant autour d'elle comme une aura bienfaitrice faite de l'eau la plus douce et la plus pure.

- Ravie de faire votre connaissance, je suis Layna.

« - Dame Layna. » salua-t-il respectueusement de la tête.

Ils firent encore quelques mètres avant que Delaynna ne reprenne la parole, flattant le faucon. Thorondil s'enorgueillit de ce compliment. Caressant la tête du volatile, il ne pu cependant s'empêcher de préciser :

« - Et une excellente amie. »

L'oiseau sur son épaule s'ébroua, lançant un regard courroucé à celui qui avait ébouriffé les plumes qu'elle venait juste de lisser. Thalion s'en amusa et repassa encore son index à rebrousse-plumes sur le ventre du faucon. Celle-ci pivota alors sur l'épaulière, lui présentant son dos comme un enfant boudeur, repassant une à une les plumes dépeignées dans son bec.

Arrivé en vue du ruisseau et des enfants, le groupe fit une halte pour que la dame elfe puisse poser pied à terre. Le fauconnier haussa les sourcils d'étonnement et, peut-être, avec un soupçon d'exaspération. Qu'avait-elle donc à prouver pour choisir de chanceler d'épuisement ainsi plutôt que de continuer son chemin à cheval ? Personne ne se serait pourtant étonner de la voir sur le dos de Lith. Comme toute personne important, elle pouvait avoir cette prérogative sans en rougir... Il finit par hausser de nouveau les épaules en lui libérant le passage. Chacun était bien libre de faire ce qu'il voulait sur ses terres. Mais il ne cacha pas dans son regard qu'il n'était pas dupe sur l'état réel de Layna.

Evidement, le petit garçon saisit l'occasion pour emboiter le pas de l'homme, sautillant presque d'excitation. Les enfants étaient vraiment fascinants. La mauvaise expérience avec le gobelin était déjà passée dans son esprit, il n'y songeait déjà plus. Peut-être allait-il faire quelques cauchemars pour une petite semaine, peut-être, mais guère plus. A la question du garçon, Thorondil présenta son bras droit au rapace. Celui-ci marcha alors tranquillement pour changer de perchoir et, quand les serres acérées se refermèrent sur l'épais cuir du bracelet de fauconnier, l'homme s'agenouilla à côté de Daeron. Il lui présenta.

« - Son nom signifie "rêve" en sindarin, la langue des elfes. Si tu veux pouvoir parler à ton amie de tout à l'heure, c'est cette langue que tu devras apprendre... N'approche pas tes doigts ou elle se défendra, prévint-il aussitôt en voyant le garçon faire un mouvement vers le faucon. Les rapaces ne sont pas des chiens que l'on peut caresser à sa guise. Ce sont des animaux sauvages avant tout, des prédateurs envers qui il faut agir avec prudence et respect, expliqua-t-il patiemment. Voyant malgré tout la déception dans le regard du garçon, il compléta. Si tu tiens vraiment à la toucher, nous verrons demain ce qu'elle en pense. »

A ces mots il se redressa et, d'un signe de tête à Daeron, lui indiqua qu'il fallait accélérer le pas pour rattraper le groupe qui s'était éloigné pendant leur discussion.

Au village, l'agitation régnait. Il semblait que la petite elfe qu'il avait sauvée un peu plus tôt avait échappé à la vigilance de ses parents, leur causant une vive inquiétude. Presque toute la place fourmillait de d'elfes inquiets qui appelaient l'enfant. Un cri de soulagement retentit et l'instant d'après mère et fille se serraient dans les bras l'une de l'autre. Au grand déplaisir de Thalion pourtant, Delaynna mit un point d'honneur à conter son intervention et son sauvetage, ce qui lui valu de recevoir les mille mercis et toute la gratitude de la pauvre mère inquiète. Il se contenta d'un signe de tête et d'un grognement comme réponse, de ceux qui signifie "ce n'est rien" ou "aucune importance".

Lorsque toute l'affaire fut réglée, les autorités prévenues et la petite famille partie, le groupe se dirigea enfin vers une maison perchée à l'écart des autres. C'était petit et étonnamment sobre pour être la demeure d'une femme de ce rang. Mais elle semblait vieille et pleine d'histoire, Thorondil pouvait le sentir rien qu'en levant les yeux vers la demeure dans l'arbre.
L'Homme prit le temps de libérer sa jument de sa bride et de récupérer ses sacs. Déchargée de son fardeau, Lith partit immédiatement au petit trot à la recherche d'un carré d'herbe tendre caché sous la neige.
Thalion finit même par hisser sur son dos le plus jeune des garçons, à mi-échelle, en remarquant que le petit commençait à fatiguer.
Lorsque tout le monde eut atteint le sommet, la propriétaire des lieux leur attribua à chacun une chambre. Celle qui accueillerait Thorondil pour la nuit était jonchée d'armes et d'objets appartenant de toute évidence à un guerrier. Il les observa un moment avant de déposer ses affaires sur la couche. Quelque soit la personne qui ait pu dormir dans ce lit avant lui, elle semblait avoir été perdue pour l'elfe qui l'y introduit. Il ne connaissait que trop bien ce regard-là. Il avait le même quand, à Kervras, il passait devant la pièce qui avait jadis servie d'office à sa mère.

« - Je vous remercie de nouveau pour votre hospitalité Madame. »

Il prit alors sobrement congés et referma la porte derrière lui. Elei s'envola à travers la pièce pour le poser sur le linteau de la fenêtre ouverte. Le dùnadan prit le temps de bricoler un perchoir de fortune avec une chaise, une étagère basse et la hampe d'une lance brisée qu'il avait trouvé dans un angle sombre. Dehors la neige avait fini par passer la barrière des arbres et tombait par pan entier chaque fois qu'elle faisait ployer une branche sous son poids.

Thalion s'assit sur le lit, appréciant ce confort si simple mais si rare ces derniers temps pour lui. Autour de lui, à travers les murs, il entendit l'agitation habituelle qui précédait le couché. Il pu entendre ce qui semblait être l'elfe ou l'adolescent aider le garçon à préparer son lit. L'enfant qui s'extasiait sur telle ou telle chose. L'ombre d'un sourire se dessina sur le visage de Thorondil en imaginant le sourire émerveillé.
Il sortit son épée du fourreau, caressa la tête d'aigle finement sculptée, les yeux de jais et d'ithildin et attrapa le médaillon d'argent qui en ornait la base. Il caressa les motifs floraux polis par le temps avant de l'ouvrit. Sur le pan de gauche avait été peint la miniature d'un tableau de sa mère portant la couronne de fleurs de son mariage, souriante et plus rayonnante que jamais. Sur le pan droit, il y avait celui d'une petite fille aux cheveux d'encre et aux yeux d'améthyste. Le portrait était plus solennel mais sa Merilin lui paraissait tout aussi radieuse que la belle femme blonde qui lui faisait face. L'une comme l'autre était protégée par une fine lame de verre qui prémunissait la peinture de la poussière, de l'eau et du sang.
Il passa un long moment à observer le portrait de sa fille en chantonnant tout bas une berceuse elfique. Sa voix faisait vibrer l'air autour de lui comme le bourdon d'un instrument. Il n'avait pas vraiment conscience que son chant pouvait percer les murs fins et se diffuser comme une brise dans la maison.

Lorsque son chant cessa, il n'y avait plus un bruit dans la maison. Tout le monde semblait s'être endormi. En soupirant, l'homme aux cheveux de lin referma le médaillon et remit Sûliavas dans son fourreau. Thalion fouilla dans son sac pour en ressortir une miche de pain entamée et commença à en grignoter un morceau. Un coup de vent balaya la pièce, faisant tinter les armes sur le mur qui s'entrechoquèrent légèrement. Il finit par refermer la fenêtre. Mais au moment où il regardait vers l'extérieur il remarqua une femme en robe bleue qui s'éloignait à pas lents et incertain. Layna !
Poussé par la curiosité, et un fond d'inquiétude, il se décida à la suivre. Discrètement, il s'éclipsa, quitta la maison à pas de loup et commença à suivre de loin la Dame. Si ses souvenirs ne le trahissaient pas, ils se dirigeaient vers un cours d'eau. La bienséance lui soufflait de revenir sur ses pas et d'arrêter d'espionner son hôte, mais en la voyant vaciller de nouveau, il chassa la voix de sa conscience.
Malgré sa discrétion, il était bien plus bruyant qu'un elfe et il en était parfaitement lucide. Il ne faudrait pas plus de quelques minutes pour se faire repérer. Il se sentirait sans doute stupide, sa cape rejeté de travers sur son épaule, son morceau de pain à la main, en train de jouer les apprentis espions. Réflexion faite il décida de se signaler. Il s'éclaircit bruyamment la gorge, attirant l'attention sur lui.

« - Veuillez excuser mon attitude quelque peu... cavalière. Vous me semblez bien mal en point. Si vous me permettiez de vous escorter à votre destination, je me sentirais plus tranquille. »
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Delaynna
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Retour à la source  EmptyLun 12 Aoû 2013 - 6:57
Delaynna posa ses mains sur les épaules de Daeron et le guida vers sa chambre qui lui était désigné. L’elfe avait offerte le plus petit lit au plus jeune du groupe. L’elfe avait toujours été plus petite que ses triplés. Elle prépara le lit de l’enfant et l’installa confortablement. À peine posa-t-il sa tête sur l’oreiller qu’il s’endormi tout de suite. Del sourit et referma la porte. Elle souhaita bonne nuit à Hirlon. L’adolescent sourit et referma la porte derrière lui.

L’elfe s’apprêta à souhaiter la bonne nuit à Thorondil, mais ce dernier avait refermé la porte derrière lui et entendit la berceuse qu’il murmurait. Elle n’osa point le déranger, puisqu’il avait fait un très long voyage, tout comme eux. C’était le bon moment pour partir vers une source d’eau et s’y rafraîchir. Delaynna sortie de la maison à pas de souris et descendit de l’arbre. Elle le contourna et s’enfonça dans le bois. C’était dans ses habitudes, de partir la nuit et se rendre à la rivière qui se trouvait non loin de chez elle.

Elle était toujours aussi faible et elle devait à tout pris se rendre à la rivière. C’était un désavantage d’être une Dame de l’eau. Survivre grâce à un élément qui l’affaiblie. Elle essayait tant bien que mal de trouver des appuis sur les arbres. Elle s’arrêta pour reprendre ses esprits. Del se sentie toute étourdie. Mais elle sentait une présence derrière elle. L’elfe tourna la tête au moment ou Thorondil sorti de l’ombre. Elle soupira.

-Vous auriez dû rester à la maison vous reposez Thorondil. Venez.

Elle rappuya sa main sur l’arbre, tremblante de nouveau. L’homme vint l’aider à marcher jusqu’à la rivière. Mais l’elfe était silencieuse et n’avait que de yeux pour l’horizon et voulait voir à tout pris voir la rivière et y mettre les pieds.

Les arbres donnèrent s’éloignèrent, donnant place à une magnifique rivière entouré de grands arbres. Le reflet de la lune reflétait sur la surface noire de l’eau. Delaynna posa sa main avec douceur sur l’épaule de Thorondil et la retira et s’avança vers la source. La neige continuait sans esse de tomber en douceur sur le paysage.

Del posa un pied dans l’eau. Elle soupira de soulagement et continua à s’avancer dans l’eau et ferma les yeux. La source était attirée vers l’elfe. Cette bienfaisance s’imprégna dans sa chair. Layna s’avança encore plus, jusqu’à ce que l’eau lui arrive à la taille. L’eau envahissait tout son corps et s’éclipsa par la suite.

La jeune femme rouvrit les yeux et grâce au reflet de la lune, aperçut le visage d’une petite fillette, humaine. Elle avait des cheveux d’encre avec des beaux yeux d’améthyste. Elle la regardait droit dans les yeux. Ce regard, elle l’avait déjà vu. Soudain, l’image disparut. Delaynna sortie de l’eau et s’approcha de Thorondil qui était resté ici. Sans gène, l’elfe posa sa main sur sa joue et le regarda droit dans les yeux. Elle déduit que l’image qu’elle venait de voir, s’agissait en réalité de la fille de l’homme qui se tenait devant elle. Del sourit.

-Merci de m’avoir accompagné, fit-elle.

Le froid ne l’affectait guère, malgré qu’elle fût toute trempée. Elle resta immobile et observa la blessure qui se trouva sur son visage. La jeune femme était douce et calme.

-Que s’est-il passé ? Souffla-t-elle.

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Thorondil
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Retour à la source  EmptyMer 14 Aoû 2013 - 17:49
Ayant reçu l'autorisation de l'elfe, Thorondil alla immédiatement se mettre à ses côtés et, passant une main à sa taille, la soutint dans sa marche. Plus un mot ne fut échangé jusqu'à la rivière. Il sentait que toute l'énergie de Dalaynna était concentrée sur un seul et unique objectif : le prochain pas. Elle ressemblait aux voyageurs perdus dans les déserts du Harad, épuisés et assoiffés, qui tentent de rejoindre coûte que coûte les oasis. Mètre après mètre, lentement, l'homme et l'elfe avancèrent.
Tout était calme. Ce silence était loin de gêner le fauconnier, au contraire. Ce n'était pas un grand bavard et se voir épargner la corvée de faire la conversation lui convenait très bien.

Petit à petit, les lumières de la ville s'éloignèrent, les arbres se firent plus nombreux pour finirent par s'espacer de plus en plus de nouveau. La lumière de la lune et des étoiles obscurcie par les nuages et les quelques flocons qui tombaient du ciel, offrait peu de visibilité au cœur de la nuit. Les yeux malades de Thalion ne lui étaient plus d'aucune utilité dans de pareilles conditions. Il se laissait guider tout en supportant le corps de la Dame qu'il escortait. Tous ses sens étaient en alerte. Le crissement de la neige sous leurs pas, le faible sifflement du vent dans la haute ramure des arbres, le chant discret des oiseaux nocturnes et la vie tout autour d'eux. Bientôt il commença à entendre un léger clapotis qui s'intensifia.

Ils débouchèrent enfin sur la rivière. Plutôt grande pour un cours d'eau forestier mais, en Lorien, toute la nature était démesurée, bénéfiquement démesurée. Au dessus de leur tête, un minuscule morceau de ciel se dénuda, laissant apparaitre la lune. Sa lueur froide se refléta sur l'eau comme sur un immense miroir sombre, rayonna sur chaque parcelle enneigée, illuminant les lieux avec douceur.
Thorondil relâcha l'elfe et la regarda marcher jusqu'à la rivière. La vision était magnifique. Plongée jusqu'à la taille dans le courant glacé, Dalaynna sembla y puiser une paix et une force au delà de toute imagination. Elle n'était plus celle qui titubait quelques instant auparavant, ni même celle qu'il avait vu à leur première rencontre, encore droite. La neige formait de petites perles éphémères dans sa chevelure sombre... Il finit cependant par détourner le regard, conscient qu'il s'agit là d'un instant extrêmement personnel où il n'avait aucune place.

Il partit s'appuyer contre le tronc d'un arbre proche et entreprit de terminer son frugal repas sans penser à rien. Les Terres des Elfes dégageaient quelque chose de paisible et de rassurant pour qui savait y prêter attention. Nombres de voyageurs occasionnels trouvaient au contraire cette atmosphère inquiétant et lourde mais les initiés comme lui, loin de tous préjugés, savait l'apprécier à sa juste valeur. Bercé par les bruits de l'eau, Thalion finit presque par s'endormir debout, en appui sur le tronc froid.

La sensation d'une présence toute proche lui fit aussitôt ouvrir les yeux. C'était Layna. Quand était-elle sortie de l'eau ? Il n'en avait rien entendu.
Plus étrange encore, l'elfe se rapprocha un peu plus. Pénétrant dans son espace personnel, elle posa sa douce main contre sa joue, le regarda dans les yeux, un sourire aux lèvres. Immédiatement l'homme se crispa sous le regard qui le transperçait de part en part. Malgré tout, il ne détourna pas la tête, soutenant l'échange d'un visage imperturbable. Il n'était pas sûr d'aimer non plus l'éclair de compréhension qui avait traversé les iris de sa vis-à-vis. Il répondit au remerciement d'un simple clignement de paupières lent, incapable de bouger.
De nouveau, elle observa en détail sa cicatrice à l'œil. Pas celle qui barrait sa joue, ni celle qui formait une vague au coin gauche de sa lèvre, non, précisément celle qui tranchait son arcade. Son insistance acheva de mettre mal à l'aise le dùnadan.

- Que s’est-il passé ?

Thorondil grimaça. Un brusque pas de côté l'éloigna de l'elfe. Dans l'indécision la plus totale, il piétina la neige, sembla sur le point de faire demi-tour, se ravisa. Avisant la robe trempée de la femme qui lui faisait face, il dégrafa sa cape, s'en dégagea d'un coup d'épaule et, dans un même mouvement, en recouvrit son hôte. Puis il fit volte-face, lui tournant le dos pour reprendre la direction de la maison.
Au bout de deux enjambées cependant, il fit une halte, soupira profondément et revint sur ses pas avec une certaine résignation.

« - C'était un coup de hache... Durant la Dernière Bataille dans le Nord. Un puissant adversaire. Cette entaille n'est pas le seul souvenir qu'il m'ait laissé. »

Sa main vient se poser sur son épaule gauche, là où commençait la longue cicatrice violette qui lui barrait le torse. Celle qui avait faillit lui coûté la vie dans ce désert glacé. Quelques centimètres plus profond et la lame lui aurait arraché cœur, poumons et vie. Une petite entaille qui cachait toute une réalité, la simple partie visible de l'iceberg...

« - Encore aujourd'hui il me semble que je continue à le combattre jour après jour... Peut-être fut-il le véritable gagnant de notre duel... » marmonna-t-il gravement, les yeux dans le vague.

Quand l'obscurité gagnera définitivement sur la lumière, le colosse mort aurait enfin sa revanche, sa dernière victoire sur son adversaire après son trépas. Thorondil en avait douloureusement conscience.
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Delaynna
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Retour à la source  EmptyVen 30 Aoû 2013 - 18:58
Delaynna abaissait son bras et continuait de sourire. Non pas parce qu’elle était gênée que Thorondil s’était senti mal à l’aise parce qu’elle avait envahit son espace personnel, mais bien parce qu’elle comprenait ce qu’il ressentait. L’elfe était parfois envahissante. Elle le faisait, pour comprendre le mal.

Thorondil semblait vouloir quitter l’elfe mais il se ravisait. Il s’approchait d’elle pour lui offrir de la chaleur avec sa cape. Del refusait toujours souriante et douce. Elle était habituée à cette fraîcheur. La jeune femme replaçait sa longue chevelure derrière ses épaules et écoutait ce que l’homme disait avec tout le courage et la bravoure que pouvait contenir cette histoire.

Les guerres, il y en avait trop dans ce monde si fragile. Delaynna baissait la tête et son sourire s’effaçait de peu. Pour elle, vivre était une guerre. Un combat qui ne se termine qu’avec notre propre mort. Elle avait perdu sa mère dans un combat contre sa survie et celle de son frère et de sa sœur. Iselas avait perdu sa lutte contre la tristesse d’avoir perdu sa tendre épouse. Mathias avait aussi périt en se battant pour la liberté et Delaynna a échoué dans cette bataille pour que sa famille reste unie.

L’elfe croisa les bras contre sa poitrine, le regard baissé sur la neige qui recouvrait le sol. L’image de cette fillette au regard d’améthyste envahissait son esprit. Elle s’avançait vers la source d’eau et y trempait ses pieds.

-Les guerres sont si dévastatrices…. Vous êtes très chanceux de ne pas avoir perdu la vue ce jour-là…

Elle se retournait et vue la suite. Toutes ses plaies… L’elfe s’approchait à nouveau et frôlait avec la paume de sa main. Elle levait à nouveau les yeux sur Thorondil.

-Vous vous battez pour survivre Thorondil. Comme nous tous d’ailleurs. Chaque jour est une lutte.

L’elfe s’éloignait et continuait à regarder Thorondil.

-Vous savez, lorsque j’ai rencontré Daeron, il rêvait ardemment de vivre libre. Il ne connaissait pas la lumière et le bonheur puisqu’il était maltraité. Maintenant qu’il vous a vu et que vous lui avez prouvé votre bravoure, vous lui servez de modèle et d’exemple à suivre. Il a tant lutté pour être là ou il est maintenant, tout comme vous.

À nouveau, Del affichait un sourire en coin.

-Et en ce moment, vous luttez contre le sommeil. Allons, je ne vous retiendrai plus longtemps.

Elle coupait vite la discussion et se remit en marche vers la maison. Elle empruntait le même chemin qu’ils avaient utilisé pour venir jusqu’ici. Elle montait dans l'échelle la première et invitait l'humain à entrer le premier dans la maison.

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Thorondil
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Retour à la source  EmptyJeu 12 Sep 2013 - 1:15
Contrairement à beaucoup, Thorondil n'avait rien contre les guerres. Il avait été élevé en guerrier depuis l'âge de 10 ans. Pour lui, la guerre n'était qu'une composante inévitable des civilisations depuis Eru et les premiers chants du monde. Les hommes, les elfes, les nains, les créatures du mal, tous jouaient les règles de la guerre. Tout était prétexte pour faire la guerre...

- Les guerres sont si dévastatrices…. Vous êtes très chanceux de ne pas avoir perdu la vue ce jour-là…

Les muscles des épaules de l'homme se contractèrent. Une sorte de sourire désabusé apparu l'histoire d'un instant sur le visage abimé. Ce jour-là, il avait perdu la vue... Ce n'était pas visible, personne ne pouvait le deviner, mais ce jour-là, sous les coups de hache du géant, il avait perdu ses yeux...
Un douloureux soupire souleva son torse.

Et l'elfe se rapprocha de nouveau, dédaignant pour la seconde fois son espace personnel. La respiration se bloqua dans sa gorge.

- Vous vous battez pour survivre Thorondil. Comme nous tous d’ailleurs. Chaque jour est une lutte.

« - Je n'ai pas peur de me battre... » grogna-t-il, les dents serrées.

L'elfe parla de l'enfant qu'il avait sauvé, Daeron. Elle lui raconta à mots couverts l'enfer qui avait été le sien avant de croiser le chemin de la Dame de l'Eau. La colère coula de nouveau dans les veines du fauconnier. On ne touchait pas aux enfants, jamais... C'était la première règle, celle qui prévalait sur toute autre, celle qui n'acceptait aucun compromis.

« - Vous avez tord, la contredit-il étonnement doucement. Ce gamin n'est pas comme moi... La vie lui sera douce désormais maintenant que vous êtes à ses côtés et il deviendra quelqu'un de bien. Il y a beaucoup d'espoir pour lui et tous les destins du monde lui tendent les bras... Je ne suis pas un modèle... »

Un bâillement le prit au milieu de sa phrase, le forçant à interrompre son argumentation. Il papillonna des yeux un moment. Dans son crâne commençait à se faire ressentir le battement sourd qui annonçait rapidement l'arrivée d'un de ces maux de tête tant haïs. Il se massa les sinus en expirant comme un homme qui rendait les armes. Il était fatigué, épuisé même. La traversée du Rohan dans la neige épaisse, face au vent, contre le froid, avait eu raison de ses forces finalement. Il le ressentit tel un poids violemment posé sur ses épaules. La Dame de l'Eau avait vu juste, il tombait de fatigue. C'est donc sans se faire prier qu'il acquiesça à la remarque de son hôte et la suivit jusqu'à la maison dans les arbres.
Il salua une dernière fois Delaynna et prit congés.

Une fois dans la chambre qui lui avait été attribuée, Thorondil se défit de ses attributs de fauconnier, de sa ceinture, de son épée, de sa dague, de ses bottes et de sa chemise. Il forma une sorte d'oreiller avec le tout, laissant dépasser la garde de Sûliavas de l'ensemble avant de se glisser entre les draps, une main posée sur la fusée de son arme
Sitôt allongé sur le lit, ses yeux se fermèrent et il plongea dans un long sommeil sans rêve. Pas un cauchemar ne vint hanter sa nuit. La maison en flamme et les cris de femme paniqués ne franchirent pas le seuil de la petite pièce encombrée, pas plus que la douleur et la mélancolie. Pour la première fois depuis bien longtemps, Thorondil le fauconnier dormi jusqu'à la pointe du jour sans trouble. Un vague sentiment de paix l'enveloppait depuis son arrivée sur les terres des elfes.
Il se sentait bien, apaisé et serein. Hûndoron avait appelé ce phénomène "le miracle des Premiers Nés". Son vieux mentor lui avait un jour confié, au détour d'une conversation quelque part dans le sud bien longtemps auparavant, qu'il n'y avait que deux endroits au monde où il souhaitait mourir, une petite maison dans la Forêt de Mirkwood... Du deuxième, il ne su rien, jamais le vieil homme n'accepta d'en dire le moindre mot. Cette mystérieuse place aux airs de paradis était restée une énigme pour l'apprenti. A présent, il savait que son maître arrivait au crépuscule de sa vie et, s'il voulait pouvoir lui offrir son dernier adieu, il lui faudrait trouver ce lieu plus apaisant encore que le pouvoir des elfes. Après tout ce temps, peut-être ne trouverait-il qu'une tombe... ou son maître, droit et fier dùnadan, qui le fixerait de son regard pétillant, ses cheveux gris plus nombreux mais toujours la même prestance.

Les rayons du matin perçaient tout juste le feuillage éternel des arbres de la Lorien et déjà les yeux du fauconnier étaient grands ouverts. Il fixait les nœuds du bois qui ornaient le plafond, comme dans les plus lointains souvenirs de sa jeunesse, lorsque sa mère vivait encore. Avec Aratan, ils restaient allongés longtemps le soir à fixer les motifs étranges, devinant ça un renard, là une chouette ou ici encore un visage grimaçant qui se mouvaient à la lumière vacillante des bougies. A présent il ne voyait ni animaux, ni visages, juste d'élégantes arabesques aux multiples nuances.
La brume du sommeil ne l'avait pas totalement quitté encore et il profitait du calme et du silence alentour. L'espace d'une nuit, il avait enfin pu relâcher sa vigilance, baisser sa garde pour profiter pleinement du repos du juste. Il n'y avait qu'à Kervras et en ces lieux bénis qu'il se permettait un tel relâchement qui, à l'extérieur de ces frontières, lui serait mortel. Quand enfin il lui fut impossible d'ignorer le jour et l'agitation d'Elei à ses côtés, il se leva.
En quelques minutes, il fut rhabillé et prêt pour le départ, lorsque la porte de la chambre se referma derrière lui, la pièce ne semblait avoir en rien été témoin de son passage, chaque chose, chaque détail avait rejoint sa place. Les lieux avaient été rendus au fantôme de leur ancien propriétaire.

Dans la petite maison, Thorondil n'entendit que la respiration tranquille de l'enfant dans la chambre voisine et celle, plus difficilement repérable, de l'adolescent un peu plus loin. Immobile, l'oreille tendue, il tenta de repérer un signe de la présence de l'elfe. Il y avait pourtant bien peu de chance : les elfes étaient plus discrets que le silence lui-même et leurs habitudes matinales lui faisaient dire que Delaynna était déjà debout. Peut-être même était-elle sortie au village, à la source ou dans les bois…
Sur son épaule, Elei trépignait, creusant le cuir de son épaulière de ses serres. Elle risquait à tout moment de crier et réveiller toute la maisonnée. Ainsi, Thalion se dépêcha de descendre l'échelle et sortir.

Sitôt à l'air libre, le faucon se tassa sur lui-même, prit son élan et s'envola d'un unique et puissant battement d'ailes, giflant au passage son maître qui pesta.


Dernière édition par Thorondil le Dim 22 Sep 2013 - 0:58, édité 1 fois
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Retour à la source  EmptyVen 13 Sep 2013 - 15:54
L’elfe referma la porte derrière elle et souhaita la bonne nuit à Thorondil. Elle rejoignit l’ancienne chambre de son père. Cette chambre qui avait accumulée la poussière avec le temps. Del secoua les draps et déposa son épée près d’elle, se défit de sa robe et se hissa sous les draps. Elle déposa sa tête contre l’oreiller de plume et soupira profondément. L’enfant que Del avait vu au lac, devait avoir un rapport avec Thorondil. Les visions que l’eau offrait à Layna n’étaient jamais claires. Parfois, elle pouvait voir des brides du passé ou même le futur. Par contre, tout cela était flou.

Les yeux fixés au plafond, lorsqu’elle cligna des yeux, elle voyait le soleil et revint à l’instant dans l’obscurité de la chambre. Delaynna ferma les yeux et vit qu’elle était ailleurs, dans un endroit ou la paix et la clarté régna en paix.  Layna baissa les yeux et regarda devant elle. Un elf se tenait devant elle. Il s’approcha d’elle et déposa doucement ses mains sur ses hanches.

<-Je suis si heureux mon tendre amour, fit-il.>

Une larme roula le long de sa joue. L’elfe rouvrit les yeux et se retrouva dans l’obscurité de la chambre d’Iselas. Une larme roula le long de sa joue également. Un contacte entre elle et sa sœur avait été faite. Chaque sentiment, chaque larme, elle l’est ressentait également. C’était le même cas pour Élianne. Chacune ressentait ce que l’autre ressentait. Élianne posa une main sur son ventre, espérant sentir le petit être qui était dans son ventre. Delaynna fit la même chose et ne sentie rien. Layna sourit. Elle était ravie d’apprendre la bonne nouvelle que sa sœur attendait un bébé.  C’est dans cette pensée joyeuse, qu’elle ferma les yeux et trouva le sommeil.

La jeune femme se réveilla peu de temps avant l’aube. Elle sauta du lit et se rhabilla très vite. Elle se glissa hors de la chambre à pas de loup. Del observa si tout le monde dormait toujours. L’elfe afficha un sourire et se faufila hors de la maison. La neige avait cessé de tomber durant la nuit et avait laissé sa place au merveilleux soleil qui réchauffait la peau frêle de l’elfe. L’odeur du pain qui sortait des fours artisanaux, enivrait le nez de l’elfe. Des passants la saluèrent d’un signe de la tête. Elle leur répondait avec un sourire.


***

Daeron ouvrit un œil lorsque les rayons du soleil traversèrent la chambre. Il se redressa et s’étira. Il y a bien longtemps de ça qu’il n’avait dormis dans un lit, il parvenait à chercher la dernière fois qu’il avait dormis dans un lit et ne parvint à trouver. Il se glissa hors de la chambre et marcha à pas de souris pour éviter de réveiller les autres. Le petit garçon s’approcha de la chambre de Delaynna et l’ouvrit doucement et remarqua que l’elfe n'était plus là. Daeron baissa les yeux et remarqua qu’une petite épée elfique se trouvait par terre. Il se glissa dans la chambre dans le plus grand silence et la saisit et jeta un regard derrière lui, espérant ne pas avoir été vu.


***

Hirlon se réveilla également après Daeron. Il se redressa et se massa les paupières. Il remis sa chemise et sortie de la chambre, sans trop faire de bruit. L’adolescent entendit le bruit d’une porte qui se referma. Il s’approcha du salon et remarqua que Daeron était sortie dehors. L’adolescent le suivit sans faire de bruit et constata que le petit garçon s’entraînait dans le vide. Hirlon sortie dehors et sauta de l’échelle. Daeron sursauta en voyant l’adolescent.


-Tu devrais dormir encore! Fit le petit, timide qu’on l’est vu.

Hirlon eut un sourire en coin.

-Pourquoi ? T’as peur qu’on te voit et qu’on se moque de toi ?

Daeron grogna et leva l’épée dans les airs trop vite qu’il tomba sur le dos. Hirlon ria silencieusement et alla l’aider à se relever. Le petit garçon accepta l’aide de son frère et baissa la tête, honteux.

-J’aimerais me battre comme lui, fit-il en parlant de Thorondil.

Ils ne remarquèrent pas que Delaynna venait vers eux, un panier à la main et elle avait vu la scène. Un sourire s’afficha sur son visage et applaudit Daeron.

-C’était bien, fit-elle en s’approchant.

Dès qu’elle fut près d’eux, l’elfe remarqua que Daeron avait pris son épée. Del fronça les sourcils et sourit. Elle lança une pomme à Hirlon et une seconde à Daeron.

-Venez, allons manger. La prochaine fois Daeron, demande-moi la permission, avant de prendre mon épée.

Ils montèrent l’échelle et se dirigèrent vers la cuisine. Ils se servirent dans le panier d’osier que Del avait ramené. Pendant ce temps, Del sortie dehors et alluma un feu et posa une marmite. Elle y prépara le repas de se soir.

Les enfants s’installèrent à la table et dévora des pommes que l’elfe avait ramené.
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Retour à la source  EmptyDim 22 Sep 2013 - 2:38
[J'ai édité le dernier paragraphe de mon précédent message pour coller avec ta rep' ^^]

Finalement seul, il partit à la recherche de sa jument. Après quelques minutes de recherche et une juste utilisation de ses capacités de pistage, il la retrouva qui paissait un peu plus loin dans une clairière proche. L'animal ne prit même pas la peine de lever la tête pour le saluer... Décidément, la Lorien avait bien mauvaise influence sur ses compagnes. Mais, au moins pour Lith, elle semblait heureuse comme une reine. Après l'épaisse neige qui avait été leur seul paysage durant tout le trajet, l'herbe de Lothlorien, protégée par les banchages, se révélait bien plus facile d'accès et savoureuse.
Thalion prit le temps de vérifier l'état de santé de sa monture des pieds à la tête. Il serra une bande de tissu autour d'un pied présentant quelques petites engelures superficielles et la laissa retourner à son festin.

Retournant sur ses pas, il s'assit contre un tronc, à l'ombre de l'arbre qui le dissimulait aux regards. De là où il se trouvait, il pouvait avoir vu sur toute la maisonnette et ses alentours sans que personne ne puisse soupçonner sa présence. Dans le silence et la paix, il sortit sa dague et une de ses briques de bois à moitié taillé. La forme était grossière et n'avait pas encore de thème défini. Le dùnadan ferma les yeux à la recherche d'inspiration. Il pensa à sa petite fille et ses yeux brillants quand il lui ramenait des cadeaux de Mina Tirith, du Rohan ou des Terres Elfiques… Daeron avait eut le même regard en admirant Elei sur son épaule la veille. Un sourire étira les lèvres de Thalion alors qu'il ouvrait les yeux. Elei ! L'inspiration était venue. Il commença alors son ouvrage en savourant l'atmosphère matinale.

Il ne fallut pourtant pas longtemps pour être dérangé. Un bruit, plus accentué que les autres, le tira de son travail. Thorondil tourna la tête en direction de la maison. Il put y voir le garçonnet, une petite épée elfique - qu'il reconnu comme venant de la chambre qu'on lui avait attribué pour la nuit - en main. Aussitôt l'enfant se mit à effectuer de grands gestes dans le vide, combattant à coup de bonds en avant et de moulinet de bras des ennemis invisibles. Thalion reconnu quelques uns de ses mouvements grossièrement imités mais plein de conviction. Un rire silencieux secoua sa gorge.
Il continua à tailler son morceau de bois à l'aveugle, comme il l'avait longtemps fait lorsqu'il s'était retrouvé alité. Il avait alors tout loisir d'observer les petites acrobaties martiales de Daeron.
C'était un brave garçon qui en avait bavé, qui avait besoin de prendre de l'assurance, de la confiance en lui et en ceux qui l'entourait et surtout beaucoup d'amour. C'était là le seul remède pour que son passé ne se transforme pas en rancœur vengeresse en atteignant l'âge d'homme. Il ressentait une étrange affection pour ce petit gars des rues que le destin avait placé sur le chemin d'une Dame de l'Eau au grand cœur. D'un sourire attendrit, il se déconcentra sur sa sculpture, taillant les derniers détails de la pointe effilée de son vieux poignard. Les yeux et les plumes apparurent lentement.

Il manqua l'intervention d'Hirlon et l'arrivée de son hôte mais lorsqu'il eut finit son œuvre, il constata l'absence de l'enfant et les signes de mouvements dans la maison.
Il se leva, épousseta consciencieusement les copeaux de bois s'accrochaient encore à son pantalon et souffla sur sa création pour en faire de même. Les angles étaient aigus et ne ressemblaient en rien à de l'art elfique mais la statuette de faucon était particulièrement réussie et riche en détails. Thalion en fut satisfait et se fut avec ce sentiment qu'il pénétra dans la maison une nouvelle fois.

Dans la cuisine, il trouva les deux garçons attablés, dégustant des fruits. Il salua tout le monde d'un hochement de tête, présenta le bonjour à la Dame en passant la tête par la fenêtre et se posta près de la table, à gauche du plus jeune. Sans un mot, il déposa la figurine de faucon devant Daeron. L'oiseau de bois semblait dévisager fièrement l'enfant du haut de ses vingt centimètres. Puis, l'homme piocha une belle pomme verte et parfumée dans le panier d'osier et croqua dedans en allant rejoindre l'elfe devant sa marmite.
Sans introduction, il murmura, si bas que seule Delaynna pouvait l'entendre :

« - Faites voir d'autres horizons à ce garçon. Qu'il découvre toutes les possibilités, celles qui ne sont pas la violence. Devenir guerrier avec un passé comme le sien, ce n'est pas sage... »

Ce n'était certes pas à lui de donner des conseils en éducation à cette femme qui avait vu plus d'un Âge, surtout venant d'un homme qui était incapable d'élever sa propre fille malgré tout l'amour qu'il lui portait. Mais il avait son expérience pour lui, il savait quel genre d'adultes devenaient enfants brisés, même s'ils étaient guidés et soutenu par la suite, et ce n'était pas ce qu'il souhaitait pour ce garçon. Il avait réclamé la même chose à son propre père pour éviter qu'Elendîn, son demi-frère, ne devienne un homme d'armes. Il savait que ce genre de vie avait des conséquences irréversibles il l'avait vu pour son père, il l'avait vu pour son mentor, il l'avait vu mille et mille fois sur les champs de bataille et il l'avait vu pour lui-même… et Eru soit remercié que son enfant fut une fille et n'aura pas à hériter de ce fardeau.
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Retour à la source  EmptyDim 29 Sep 2013 - 17:00
Hirlon et Daeron saluèrent Thorondil lorsqu’il entra dans la maisonnette. Daeron l’invita à s’asseoir près de lui mais se dernier ne s’assit point. Il ouvrit grand les yeux lorsqu’il vit la petite figurine devant lui. De sa petite main il la saisit et l’observa avec toute la précaution du monde. Il était émerveillé. C’était la première fois qu’on lui offrait un cadeau. Hirlon l’observa et secoua la tête en continua de manger. Il comprenait l’émerveillement du petit. Il n’avait jamais rien eu dans sa petite existence. Tandis que lui, avait eu une bonne éducation des parents qui l’aimaient, avant leur terrible fin.

***
L’elfe mijotait tranquillement devant sa marmite et tourna la tête de côté pour bien voir l’homme qui lui murmurait. Elle affichait un sourire en coin, en constatant que l’homme s’inquiétait du sort de cet enfant.

-N’ayez crainte, ce n’était point mon but de le mener vers le combat, murmura-t-elle pour que lui seul comprenne ce qu’elle disait.

***
Daeron se posta devant la fenêtre et regardait les adultes discutés ensemble. Hirlon s’approcha de lui.

-Tu sais que c’est impoli d’espionner les adultes ?

Le petit n’écoutait guère ce qu’Hirlon disait. Tout ce qu’il voulait, c’était de savoir si Thorondil resterait avec eux. Il désirait tant qu’il lui apprenne à se battre aussi bien que lui. Ainsi il pourrait combattre tous les gobelins qui se mettraient à travers son chemin.


-Tu crois qu’il va rester avec nous Hirlon ?

Hirlon retourna s’asseoir à table et continua de manger des fruits du panier.

***

Alors qu’il s’apprêtait à partir, Del lui saisit doucement la main pour qu’il se retourne vers elle. Ses yeux azurés se posèrent sur les siens.

-Par contre, je me dois de lui apprendre à se battre. Cela ne signifie pas seulement faire le mal. En vous rencontrant, vous lui avez donné l’envie de se battre pour faire le bien autour de lui.

L’elfe baissa les yeux et aperçue la petite fille, la même qu’elle avait vu au lac. Elle se collait contre Thorondil et l’observa avec un joli sourire. Del comprit dorénavant, la petite fille était la celle du dùnadan.


Daeron ouvrit grand les yeux lorsqu’il vit l’elfe prendre la main du guerrier. Il se retourna vers Hirlon.

-Tu crois que Thorondil pourrait faire un excellent papa ?

Hirlon fronça les sourcils et se leva pour voir ce qui se passait. Au moment ou il arriva, l’elfe relâcha la main du dùnadan. Il eut un sourire en coin et secoua la tête. Il joua dans les cheveux de Daeron se retourna s'asseoir.

***

L’elfe relâcha la main et leva les yeux vers la fenêtre où les deux enfants les observèrent.

-Apprenez-lui à se battre pour ce qu’il aime et je vous en serai éternellement reconnaissante.

Delaynna ne s'attendait à rien que Thorondil dise oui. Par contre, elle l'espérait pour le bonheur de Daeron. Elle retourna à sa marmite et continua de préparer le souper de se soir.

Daeron continua d'espionner les deux adultes, la petite figurine à la main. Sur la pointe des pieds, il espérait quelque chose, un espoir peut-être.



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Retour à la source  EmptyDim 6 Oct 2013 - 1:49
[Je me suis permis de faire intervenir tes garçons dans mon récit, j'espère que ça ne te dérange pas. Si j'ai fait une erreur dans leurs réactions ou simplement que ça te pose soucis d'une façon ou d'une autre, je modifierais mon texte.]

-N’ayez crainte, ce n’était point mon but de le mener vers le combat

« - C'est une bonne chose. » conclu simplement l'homme d'un signe de tête entendu.

Il resta un temps silencieux à terminer son petit-déjeuner. Un hobbit l'aurait qualifié de frugal, pour lui c'était déjà exceptionnel. Par un tel temps il était difficile de trouver de la nourriture, plus encore des fruits frais, quand le voyageur arrivait en fin de ses réserves. Il était facile de se laisser piéger par la neige et perdre plusieurs jours de voyage, malheur à celui qui aurait prévu trop justement ses provisions. La nourriture elfique était plus douce que le miel. La pomme qu'il croquait, sucrée et ferme, était d'une acidité délicate et d'une texture presque fondante. Son goût n'avait nul pareil sur les terres des hommes et c'était un de ces délices de la vie que le fauconnier savait encore savourer avec plaisir.

Croyant la discussion close, le dùnadan jeta le trognon rogné par dessus la balustrade de bois et s'apprêta à rentrer à l'intérieur. Une main vive, agrippant la sienne, le stoppa pourtant net, une grimace aux lèvres qui ne disparut que lorsque la femme le libéra de son emprise. L'elfe lui parla de l'importance de l'art de savoir se battre et lui demanda simplement de se charger de ce dur apprentissage. Faire de ce garçon... ces garçons... des hommes capables de se défendre et de défendre ceux qui leur étaient chers.
La Dame de l'Eau jeta un regard vers la fenêtre. Deux têtes suivaient la scène avec curiosité. Le plus jeune semblait tant concentré sur ce qu'il se passait dehors avec ses yeux écarquillés et son corps penché en avant, qu'il tira un sourire à l'Homme du Nord. Thalion dévisagea Hirlon et Daeron. L'idée, au fond, était intéressante. Perpétuel recommencement, l'élève devenant mentor. L'espace d'un instant, il se demanda s'il en serait capable, capable de leur apprendre à se battre, capable de leur apprendre à devenir de meilleures personnes. Il avait bien conscience que sa vision du monde et son code d'honneur se révélaient parfois dissonant en comparaison de la norme.

Thalion soupira. Il passa une main sur sa nuque, les yeux au ciel, avant de se tourner lentement vers l'elfe.

« - ... Croyez-vous réellement la personne qu'il vous faut pour ça ? Vous ignorez tout de moi... Vous ignorez qui m'attend et où... »

Le ton de sa voix oscillait entre amusement et ironie. Demander au misanthrope qu'il était de servir de mentor à ces enfants avait quelque chose de surréaliste à ses yeux. Les elfes étaient des êtres clairvoyants et sages pour nombre d'entre eux. Une Dame de l'Eau le serait d'autant plus. Et pourtant… Tout cela était ridicule. Il commit pourtant une erreur. Il jeta un nouveau coup d'œil vers la fenêtre. Il y avait tellement d'espoir dans le regard du petit garçon... Voilà où résidait sa plus grande faiblesse, il ne pouvait refuser quoi que ce soit à un enfant. Pas quand il pouvait exaucer son souhait...

« - Raaah... » râla-t-il en rendant les armes.

Il se tourna vers la bâtisse. Sa voix grave résonna dans toute la maison :

« - Les garçons, venez ici ! » ordonna-t-il fermement.

Le petit rappliqua aussi vite que ses jambes lui permettaient, serrant toujours la petite figurine de bois clair contre son torse maigre. L'adolescent semblait plus retissant à obéir et il sembla à Thalion qu'il s'exécutait de plus mauvaise grâce. Rien de plus logique pour son âge, concéda cependant le fauconnier.
Il attendit que les deux garçons les aient rejoins après s'être couvert pour se protéger du froid mordant qui régnait à l'extérieur.

« - Votre heu... votre mère ? commença-t-il avec hésitation en jetant un coup d'œil interrogateur à l'elfe qui cuisinait à côté. Votre mère m'a fait part de son souhait de vous voir apprendre les... disons... les rudiments du combat. »

Il prit le temps de réfléchir. Passant la langue sur ses lèvres gercées, il pesa chacun de ses mots avec la plus grande prudence.

« - Je ne resterai pas auprès de vous. »

Le visage du petit Daeron sembla se décomposer, il semblait que Thorondil venait de lui annoncer la fin du monde. L'homme souffla doucement, créant un petit nuage de buée qui s'évapora aussitôt dans l'air. Il s'agenouilla à hauteur de l'enfant, comme il l'avait fait la veille pour lui présenter Elei.

« - Laisse-moi d'abord finir ce que j'ai à dire avant de tirer des conclusions jeune homme, le gronda-t-il gentiment avec un de ses rares sourires un peu tordu et très discret. Vois-tu, quelqu'un m'attend en Arnor, regarde. »

Il saisit le médaillon accroché au pommeau de son épée, l'ouvrit avec précaution et le montra au garçonnet. Il lui laissa tout le loisir d'observer les portraits miniatures que le bijou dissimulait en son sein. La simple vue de ces images sembla illuminer le visage de l'homme alors même qu'aucun des traits de son visage ne changea.

« - Tu vois la petite fille avec les cheveux noirs. C'est ma fille et elle m'attend depuis longtemps déjà. Je dois retourner auprès d'elle. C'est très important, tu comprends ?... » Il se redressa pour s'adresser cette fois-ci aux deux. « Mais je vous apprendrais. Je reviendrais vous voir à la fin de l'hiver. Je prendrais le temps de vous apprendre ce que vous devez savoir. »

Au moment même où cette promesse passa la barrière de ses lèvres, il en sentit déjà le poids et la responsabilité. Il se sentait étrange et soudain hésitant. Pour la première fois depuis de très nombreuses années, il se liait lui-même à une chaine par sa pleine volonté. Merelin, son cher petit rossignol, avait été une véritable bénédiction dans sa vie mais il ne l'avait pas choisie, elle lui avait été imposé par le destin. Bien qu'il en ait prit la responsabilité avec tout l'amour qu'il avait à donner, il n'avait pas eu à en prendre la décision. Hors là, devant deux gamins de Minas Tirith choisis et adoptés par une sage parmi les elfes, une Dame de l'eau, il venait de prendre un engagement personnel et sans contrainte. Un engagement qui aurait des répercutions pour les années à venir et plus encore.

« - Vous avez une chance unique de vivre là où peu d'Hommes sont acceptés et où encore moins peuvent se vanter d'avoir vécu… Le Roi Elessar lui-même fut élevé les elfes et se fut l'un des plus grands souverains que la Terre du Milieu porta. Ils auront beaucoup à vous apprendre, pour peu que vous sachiez observer et écouter. » conclu-t-il un peu plus bas, à mi chemin entre la confidence et le bon conseil un peu bourru.
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