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 Une croisade vengeresse

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Sirion Ibn Lahad
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Sirion Ibn Lahad

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Daix - Une croisade vengeresse EmptyMer 8 Mai 2013 - 19:36
Daix - Une croisade vengeresse Montar10

Le rude hiver s'abattait toujours aussi durement sur la terre, obligeant parfois les familles à rester cloîtrées dans leurs maisons. Les herbes verdoyantes étaient dissimulées sous une couche de neige de taille variable suivant les régions. Mais ici, dans le Dorwinion où le vignoble était la principale richesse, ce climat ne faisait pas les affaires des cultivateurs. Les prochaines récoltes seraient maigres et tout le pays en ressentirait les répercussions. Pourtant, il y avait des hommes qui avaient bien d'autres préoccupations pour l'instant.

La traque avait démarré depuis plusieurs jours maintenant. Les onze cavaliers avançaient comme un seul homme, se rapprochant toujours plus de leurs proies. Les regards étaient sombres et les esprits électriques. Les chevaux, aussi excités que leurs maîtres, galopaient à vive allure à travers les plaines. Plusieurs fois, le groupe s'était arrêté pour observer des traces, interroger des paysans, tout leur confirmant bien le passage d'hommes en armes correspondant à leur signalement.

La poursuite continua jusqu'à ce que l'un des hommes de Montaron ne distingue au loin un filet de fumée s'échappant d'un bois. Le soleil allait bientôt disparaître derrière les montagnes à l'ouest. La nuit devrait être leur alliée. Ils continuèrent encore sur une lieue avant d'atteindre enfin l'orée du bois en question.

"On va continuer à pied et laisser les chevaux là. Orb et Tenk, surveillez nos fesses et vous savez ce qu'il y a à faire si ça merde."

Le reste de l'équipe commença sa progression à travers les arbres, marchant avec prudence et en silence. Les neuf hommes étaient disposés en une seule ligne et avançait de concert, arcs tendus et flèches en main. Montaron tenait son épée simple, laissant sa dague à son ceinturon. Daix n'était pas loin de là.

Bientôt un doux fumet arriva jusqu'aux narines du Passeur et de ses compagnons de chasse. Le banquet était là, tout près. Les Masques auraient de quoi se repaître cette nuit.



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Daix - Une croisade vengeresse EmptyDim 12 Mai 2013 - 21:45
    La traque avait commencé depuis plusieurs jours, sous un froid mordant qui obligeait les soldats à s’alourdir de fourrure. Les chevaux se déplaçaient avec difficulté, les sabots s’enfonçant péniblement dans la neige parfois épaisse. La lenteur inévitable des chasseurs ne cessaient d’irriter Daix. Lui-même avait toutes les difficultés du monde à manœuvrer sa monture. D’un naturel fort peu patient, l’assassin se surprit à insulter son cheval, la neige, le froid, le ciel grisâtre et Montaron, qui semblait ne pas vivre dans le même monde que lui. Il ne semblait sentir la morsure du vent, gardant toujours sur ces lèvres une trace de ce sourire en coin que le Loup avait du mal à supporter. Les idées noires se bousculaient dans sa tête dans une atmosphère à la fois lourde et glaciale. Le combat à venir rendait tout le monde nerveux.

    Alors qu’ils se rapprochaient de leur cible, la tension était à son comble. Daix avait même craint qu’une bagarre ait lieu si désaccord il y avait ; néanmoins, chacun se réfugiait dans un silence tendu et tout désaccord fut ainsi évité. Du moins, c’était ainsi que l’assassin voyait les choses. Il ne pouvait cependant nier que les liens étaient forts entre les membres de la guilde. Tant et si bien qu’il se demanda s’il n’était pas le seul à ressentir cette tension, en fin de compte. Peut-être que ce qu’il prenait pour un silence tendu n’était en fait qu’un silence auquel les rôdeurs étaient coutumiers, signe d’une grande concentration et d’une grande cohésion : aucunes paroles échangées, mais des regards éloquents, les tâches réparties entre les différents membres de la troupe. Daix n’en était pas exclu, mais il ne partageait pas cet étrange lien avec ses frères d’armes, d’où son incapacité à les comprendre.

    La nuit tombait et enfin, leurs proies étaient en vue. Du moins, la fumée qui s’élevait au-dessus de la foret, les indications des divers villageois et l’instinct de Daix, tous ces éléments s’accordaient à dire que la ferraille campait ici. L’excitation revint, la vengeance n’était pas loin. Ils descendirent de cheval, quelques ordres furent donnés tandis qu’ils s’approchèrent silencieusement de l’orée du bois. La main sur sa dague, Daix chuchota ces quelques mots à Montaron :

    - Je peux mener deux hommes avec moi et faire un repérage de la zone. Je n’aime pas l’idée de tomber dans une embuscade dans les bois.

    Cette idée lui paraissait judicieuse, d’autant plus que Daix ne souhaitait pas se trouver au cœur du conflit. Sa véritable intention était de supprimer les hommes montant la garde en toute discrétion, ceux qui s’éloignaient un peu trop du camp, et de lancer le combat avant que la ferraille ne se soit aperçue de ses pertes.



Dernière édition par Daix le Dim 2 Juin 2013 - 23:16, édité 2 fois
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Daix - Une croisade vengeresse EmptyVen 31 Mai 2013 - 21:20
Daix - Une croisade vengeresse Montar11

Aux paroles de Daix, Montaron tourna le regard dans sa direction. Il hocha la tête et ordonna à trois des leurs de suivre le Passeur d'Etoiles en éclaireur.

"Eliminez les hommes qui seraient sur notre passage avant le campement. Une fois en position de tir, attendez mon signal."

Loup et ses trois comparses accélérèrent alors le rythme, prenant une certaine distance avec le reste du petit groupe, de plus en plus divisé. Les arbres se firent plus denses et bientôt, ils se retrouvèrent dans une forêt où il fallait faire attention où l'on posait les pieds.

Bientôt des sons arrivèrent à leurs oreilles. Ils étaient sur la bonne piste. Puis à travers les grands chênes, une lueur orangée dansant parmi les bois se montra enfin. Puis un craquement.

"P'tain obligés de faire la ronde pendant qu'ces cons s'amusent avec l'autre..."

Aussitôt les Masques se baissèrent, deux patrouilleurs progressaient devant eux à quelques pas seulement. Ils ne les avaient pas entendus et continuaient à marcher, râlant davantage contre leurs congénères que se concentrant sur leur garde.

"Et c'est moi qu'ai volé cette arme au Passeur en plus ! J'pourrai même pas me marrer avec !"

Leurs pas les rapprochaient toujours plus des éclaireurs de Montaron. L'un arma une flèche dans son arc, tandis qu'un autre croisa le regard de Daix. Ils allaient devoir agir avec rapidité, force mais aussi et surtout avec une grande discrétion.

#Daix #Montaron



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Daix - Une croisade vengeresse EmptyLun 3 Juin 2013 - 23:48

    Ravi de constater que lui et Montaron avait la même idée en tête, Daix progressait rapidement, mais non moins discrètement, vers le camp de leurs futures victimes. A ses côtés, les trois rodeurs n’avaient aucun mal à le suivre dans un silence presque total. L’obscurité s’épaississait, le temps était idéal ; seule la fine couche de neige au sol pouvait trahir leur mouvement d’un craquement sec. Devant eux, la forêt s’étendait, imposante et silencieuse. Une faible lueur orangée, qui perçait par moment à travers les arbres rapprochés, indiquait la position de l’ennemi ; leurs voix ne parvenaient pas à franchir l’atmosphère épaisse qui les enveloppait à présent. La main sur le manche de sa dague, l’assassin s’autorisa un sourire, signe externe d’une jubilation totalement personnel. Il sentait la mort à ses côtés, le goût du sang lui venait aux lèvres et son envie de tuer se faisait insistante, incontrôlable ; il était comme une bête, une bête affamée lâché dans une arène contre un vieillard sans réflexe. Un vieillard qui n’avait aucune chance de le battre tandis que lui, n’avait aucune chance d’éprouvé un semblant de pitié. Cela faisait trop longtemps que sa lame n’avait été souillée par le dernier soupir d’une pauvre victime se vidant de son sang. Le Loup sortit ses griffes ; d’homme, il devint une ombre animale.

    Le corbeau cessa de croasser, le vent ne soufflait plus dans les arbres et les feuilles, soudain, se calmèrent, apaisés. Le silence...Le moindre craquement résonnait comme un cor dans un champ de bataille ; le moindre souffle, la moindre respiration était comme le cri d’un enfant arraché à sa mère un soir d’hiver : bien trop bruyant. Plus aucun mouvement. Les quatre hommes ne bougeaient plus. Chacun avait conscience que le temps venait de s’arrêter et aucun d’eux ne pouvait envisager de briser la magie de l’instant. Ils attendaient, simplement ; ils attendaient que la forêt leur offre la suite.

    Et la suite vint. Des bruits de pas firent exploser le silence, accompagné de bruits désagréables : Un fourreau  cognant contre une armure lourde ; une marche lourde dans la neige. C’en était presque indécent. Les voix des nouveaux venus étaient des injures face à la quiétude de la nuit. De toute évidence, les hommes qui approchaient n’avaient pas à cœur d’être discret. Instinctivement, Daix se baissa, imité par ses trois camarades. Deux gardes, isolés, des cibles de choix. Ils traçaient laborieusement leur chemin, puisque que la forêt en était exempte, en discutant et grommelant. Aucun d’eux ne pouvait se douter que quatre hommes étaient tapis dans l’ombre, prêt à les assassiner sans aucune forme de pitié ; d’autant plus qu’ils se dirigeaient inconsciemment vers eux. Le Passeur jugea la situation comme étant idéal. Peut-être pourrait-il faire parler l’un deux. Connaitre le nombre des ennemis dans la clairière et le nombre de garde qui patrouillaient aux alentours pouvait être fort utile. Mais s’il considéra sérieusement cette option, il n’en montra rien ; en vérité, il n’était pas capable de se retenir plus longtemps face à ces deux proies insouciantes et tellement faciles à abattre. La folie meurtrière s’était emparée de lui : l’homme raisonnable que pouvait parfois être Daix n’avait plus son mot à dire ni sa place dans l’action.

    Il entendit un arc se bander à sa droite. Les Masques se tenaient déjà prêts à éliminer les deux gardes. Daix se prit à penser que le rodeur n’attendait qu’un ordre de sa part pour tirer. D’un geste de la main, il signifia à son compagnon de temporiser l’action. Il fallait encore que les gardes s’éloignent un peu plus du camp ; ils devaient être plus proches d’eux. Quelques secondes seulement…  les deux gardes n’étaient plus qu’à 5 ou 6 mètres d’eux, absorbés dans leur conversation. Ils avaient réellement le sentiment que rien ne pouvait arriver cette nuit-là : leurs oreilles n’étaient pas très attentives, voir totalement inutiles. Daix fit un autre signe au rodeur qui se trouvait à sa gauche ; signe qui ne pouvait dire autre chose que : «  Viens avec moi, discrètement ». Les deux gardes passèrent devant eux, sans les remarquer. Le rodeur et l’assassin se dressèrent alors, comme un seul homme, dans un silence presque parfait, et se glissèrent derrière eux. Daix doutait que le rodeur fut capable d’une exécution rapide et discrète au couteau ; en revanche, il était sûr de leur capacité à l’arc. Autant ne pas prendre de risque. C’est pourquoi il ordonna silencieusement à l’archer de tirer tandis que lui-même tranchait la gorge de l’homme qui lui tournait le dos, le coupant ainsi dans une énième plainte. L’autre garde fut tout aussi efficacement réduit au silence par une flèche qui lui transperça le cou. Rapidement, Daix allongea le corps de sa victime pour qu’il ne fasse aucun bruit en tombant, alors que le rodeur s’occupait de l’autre cadavre. L’action n’avait pas duré plus de trois secondes et s’était déroulée dans une discrétion totale.  

    La main tachée de sang, Daix se baissa sur le cadavre de sa victime, qu’il retourna sur le dos. Il souhaitait voir le visage de celui auquel il avait arraché la vie, comme si cette vision pouvait contenter sa soif de violence. Les yeux du mort était ouvert dans un étonnement morbide et l’assassin fut soudain prit d’un accès de rage en contemplant ces pupilles vides. Tout cela avait été trop rapide, il n’avait pu savourer la sensation de sa lame tranchant son cou. Il se releva soudain et, oubliant toute notion de discrétion, écrasa violemment de son pied le visage du cadavre fraîchement assassiné, dans un geste virulent, plein de rage. Il éclata son nez, qui explosa  dans un bruit sec et sinistre, un craquement morbide, et il continua de frapper, frapper, frapper, comme s’il voulait faire disparaître cette tête dans la neige. La jouissance que lui procurait cette violence était indescriptible. Son pied s’enfonçait dans la chair, heurta se crâne, dans un feu d’artifice de sang, dans une symphonie de craquement. Il n’existait plus que lui et cette tête défigurée, vaguement humaine, qu’il fallait détruire et détruire encore ! Plus humain que jamais, Daix frappait, frappait, frappait. Dans ce geste destructeur, il se débarrassait de sa honte, de sa lâcheté, de sa frustration.  Par cette violence, il devenait libre.


Dernière édition par Daix le Mar 25 Juin 2013 - 23:27, édité 1 fois
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Daix - Une croisade vengeresse EmptyJeu 20 Juin 2013 - 18:38
Les deux Masques et Daix s'étaient vite débarrassés des patrouilleurs mais ce qui suivit ne plût pas vraiment aux compagnons de Montaron. Alors que Daix massacrait littéralement le cadavre d'un des gardes, un Masque agrippa avec force le Passeur puis le fit chuter en arrière après lui avoir fauché les jambes. Le Masque s'agenouilla aussitôt, appuyant de son genou sur le torse de Daix et bloquant son bras blessé. S'il avait fait jour, Loup aurait pu discerner clairement le regard foudroyant qu'on lui jetait.

"Tu veux nous faire tuer, espèce d'idiot ? chuchota-t-il. Deux bras en plus sont toujours utiles mais faut aussi avoir une tête !"

Pendant ce temps, le second guerrier surveillait les environs, anticipant d'éventuels curieux qui auraient entendu quelque chose.

"Tes instincts de tueur causeront ta propre mort si tu continues à agir ainsi. Alors, reste tranquille, je n'hésiterai pas à te neutraliser si tu nous gênes dans notre vengeance."

Relâchant son emprise sur Daix, l'homme se releva, observant son vis-à-vis d'un oeil d'abord méfiant.

"Allez, continuons."

Une certaine tension était née entre Daix et les deux Masques de la Pierrelune. Le Passeur devait encore prouver sa valeur et sa maturité auprès des hommes de Montaron.
Après quelques minutes de progression, le trio arriva enfin en vue du campement. Il avait été dressé dans une petite clairière, un feu illuminait le petit groupe d'hommes. Des reflets orangés se dessinaient sur les visages des seize comparses. Non loin, un grand rocher dominait toute l'assemblée. Une pauvre âme y avait été attachée avec une lourde corde. La tête baissée, les jambes tremblantes, il ne tenait debout que grâce à ses liens. Ses vêtements étaient en lambeaux et du sang suintait de nombreuses plaies. Un carreau était planté dans son épaule droite et un second dans sa cuisse gauche.

Face à lui, à une bonne quinzaine de pas, cinq hommes du groupe ricanaient tout en vidant des choppes. Devant eux, un sixième tentait malgré son ivresse de viser du mieux possible en direction du prisonnier avec une arbalète. Et quel engin de mort que celui-ci.

"Hé Derp ! Tu veux un cou'd'main ? Haha ! T'as soif ?!" lança un des spectateurs.
"Évite de le tuer... on commence tout buste.. tout ruste... tout vust... oh merde, on commence à s'amuser quoi !"

Le doigt appuya sur la gachette et le projectile de mort fendit l'air pour venir s'écraser contre la roche, non loin du prisonnier blessé.

"Ouf ! Il a raté ! À moi, Derp ! File-moi ça !"

Dans le même temps, autour du feu, le reste du groupe se reposait. Emmitouflés qu'ils étaient dans leurs capes... blanches et noires, ils ne se souciaient guère du petit jeu auquel leurs compagnons s'adonnaient. Ils en venaient presque à se battre pour s'emparer de cette fameuse arbalète. À double arc. 
Une arme unique et reconnaissable entre mille.



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Daix - Une croisade vengeresse EmptyMer 26 Juin 2013 - 0:56
    La chute dans la neige était interminable. Jamais son corps ne toucherait le sol ; il tomberait, toujours. Ses paupières devenaient lourdes, ses membres étaient engourdis tandis qu’un étrange sentiment de vertige envahit son esprit. Ses yeux se fermèrent doucement, le brouillard dans son crâne s’épaissit, tandis qu’une voix lui parvenait, lointaine, comme si ce qu’elle disait ne le concernait pas. Dans sa tête, les ombres chantent et dansent dans la brume grise et glacée. L’une d’elle se détacha des ténèbres, s’approchant de lui, riante. Sa silhouette n’avait rien d’humaine, rien de palpable ; mais il reconnut son visage : celui de sa plus récente victime. Mais ce dernier paraissait plus vieux, plus inquiétant ; de profondes lacérations suintaient encore. Ses cheveux étaient également plus long, plus gras ; au fur et à mesure que Daix l’observait, il doutait de sa première impression. Cette ombre n’était pas sa dernière victime, elle n’était personne et tout le monde à la fois. Quand l’assassin pensait reconnaître un visage, déjà il s’était transformé. Une main décharnée, noire et putréfiée, sortant de l’ombre elle-même, l’agrippa par le menton pour l’obliger à relever la tête, pour faire face au démon qui souriait. Le sourire le plus glaçant que Daix eut à affronter. Un sourire qui n’avait rien. Leur visage se touchait presque quand son hallucination se mit à parler, d’une voir qui prenait sa source dans son propre cœur.

    « Qui es-tu ? Un homme qui se conduit comme une bête dans le seul but d’assouvir ses pulsions les plus primaires ? Tu penses qu’une cause que tu ignores t’aidera à rester homme, tu t’attaches a des valeurs que tu ne comprends pas ! Mais regarde-toi, tu voudrais aider les autres mais tu es incapable de t’aider toi-même. Tu ne peux te contrôler, tu ne peux retenir le monstre qui est en toi. Couper et trancher, voilà ce qui te fait vivre. Tu n’es rien d’autre qu’une lame rouillée ; tu penses pouvoir te racheter en tuant, mais tuer ne suffit plus, tu dois détruire. Qui es-tu, Daix ? Es-tu loup ou homme ? Tu n’es plus seulement la mort, tu es la destruction. Ta faiblesse t’as conduit à te laisser envahir par cette destruction...tu n’es pas digne de ta propre existence, être faible. »

    L’ombre cessa tout d’un coup de sourire et disparut dans la nuit. Daix grimaça. Son bras lui faisait mal et un froid intense le paralysait. Il se rendit qu’il était allongé par terre, enfoncé dans une neige épaisse, sous le regard méfiant et méprisant des rôdeurs. Il se releva lentement sans plus s’occuper de ses compagnons. Son regard s’attarda sur le cadavre qui gisait à ses côtés : son crâne ouvert empestait et le spectacle lui arracha un hoquet de dégoût. Son visage se tordit dans une expression de défi.

    - Je ne suis pas faible… cracha-t-il dans un murmure.

    « Et pourtant tu succombes ! » répondit une voix dans sa tête qu’il ne pouvait faire taire. Abandonnant son œuvre, il se tourna vers ses trois compagnons et leur emboîta le pas vers le camp ennemi. La tension naissante entre eux n’était évidemment pas une chose positive mais Daix n’avait pas encore évalué à quel point cela pourrait lui porter préjudice. Il se doutait qu’ils n’avaient pas apprécié son accès de violence soudain ; mais il se trouvait actuellement dans un état second, conscient des enjeux de la situation, mais incapable de prendre du recul sur son acte. C’était comme si lui n’avait été qu’un simple spectateur de son geste. Pourtant, quand il regardait sa main pleine de sang ; quand il sentait les gouttes chaudes sur son visage éclaboussé ; quand il sentait encore dans son cœur ses instincts animaux, il ne pouvait ignorer que lui, Daix, avait perdu tout contrôle.

    Daix rejoint ses compagnons à l’orée d’une clairière dans laquelle six hommes, visiblement ivre, s’amusaient avec une arme particulièrement étrange. Un, deux, trois… en tout, les hommes étaient une quinzaine. La plupart dormaient. Seuls les six hommes pouvaient défendre le camp… et le mot était exagéré. Ils maniaient l’arme avec maladresse, incapables de viser correctement, ce qui en disait long sur le contenu de leur choppe. Cette dernière avait un fonctionnement unique mais n’était pas inconnue de l’assassin. Il aurait été pourtant incapable de se rappeler où et quand il avait vu cette arme. Cette information lui glissait entre les doigts comme s’il essayait d’attraper de la poussière avec ses mains. Il se tourna vers l’un des rôdeurs et lui chuchota :

    - Va prévenir ton chef que la voie est libre, qu’il vienne nous rejoindre quand il aura posté ses archers. Puis, se tournant vers les deux autres : Préparez-vous à liquider ceux qui s’approchent trop de l’arbalète… s’ils ne s’entretuent pas avant.
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Daix - Une croisade vengeresse EmptyMar 2 Juil 2013 - 18:49
L'un des Masques accompagnant Daix lui désigna du doigt l'autre côté de la clairière où quelques légers mouvements se laissaient deviner.

"Ils sont déjà en position, on dirait."

Pendant ce temps, le concours de tir continuait.

"AAAaaaahhhou ! Ça a frôlé sa tronche cette fois !" hurla l'un des soldats.

Puis l'un de ceux qui dormaient -ou essayaient- se redressa et s'adressant à ses comparses ivres :

"Bon vous allez la fermer et vous coucher bordel ?! Demain on rentre au quartier général, faut pas qu'on voit que vous vous êtes torchés. On se lève aux aurores, y'a encore de la route jusqu'à Vieille-Tombe."

À ces mots, les trois Masques entourant Daix se lancèrent des regards emplis d'étonnement. Le quartier général qu'il disait ?
Puis telle une ombre se faufilant dans leur dos, Montaron apparut.

"Héhé, chuchota-t-il, intéressant ça. Nouvelle consigne : on épargne leur chef et on l'interroge. Puis voyant ses compagnons étonnés de son ordre, se hâtant d'ajouter : puis on l'tue. Pas d'initiative personnelle les gars."

Le Masque qui avait rappelé à l'ordre Daix lui lança un regard aussi limpide qu'un long discours. Il l'aurait à l'oeil.

"Que la pluie s'abatte." lança Montaron.

Un hululement se fit entendre et les flèches transpercèrent l'air gelé de la nuit. Les flocons seraient moins doux qu'à l'accoutumée pour ces quinze hommes.



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Daix - Une croisade vengeresse EmptyLun 8 Juil 2013 - 23:27

    Daix balaya la forêt du regard et vit en effet que les rôdeurs de Montaron étaient tous présent, prêt à tirer. Leur camouflage excellent les rendait presque indétectable pour l’œil non averti ; et il ne faisait aucun doute que les six ivrognes en étaient incapables. Eux, ils seraient faciles à éliminer. Le problème viendrait de la dizaine de soldat endormi. Des soldats dignes de ce nom doivent être capables de se réveiller rapidement à la moindre alerte et de se mettre tout aussi rapidement en action.  Les atteindre à l’arc deviendrait alors beaucoup plus difficile. D’autant plus que la plupart d’entre eux ne dormaient pas. L’un des hommes hurla sur ses compagnons ivres – en laissant échapper une information capitale que l’assassin rangea dans un coin de se mémoire – sous prétexte qu’il lui était impossible de dormir. Il était fort probable que cet homme dirigeait la troupe… le seul qui serait épargné, d’après Montaron.

    Une idée judicieuse que l’assassin aurait de toute façon lui-même proposé. Il capta le regard que lui lança l’un des rôdeurs. De toute évidence,  il craignait que Daix ne perde encore une fois son sang-froid. Ce dernier sourit néanmoins, un sourire qui se voulait à la fois rassurant et sardonique. Les victimes, cette fois, tomberaient nombreuses… Le signal résonna soudain dans la clairière et les flèches volèrent avec une précision mortelle. Elles atteignirent presque toutes leurs cibles : des 6 ivrognes, il n’en restait aucun de valide. En revanche, les autres subirent beaucoup moins de dommage. Seul l’un d’eux fut tuer dans le déferlement mortel ; les survivants étaient déjà debout, plus ou moins alerte, mais prêt à accueillir une autre salve, les boucliers levés. Ils se positionnèrent en cercle autour du feu, les huit hommes formant une barrière aux flèches.

    Les rôdeurs sortirent alors de leur cachette pour faire face à leur adversaire, au corps à corps. Néanmoins, il n’y eut pas d’attaque éclair ; au contraire, les hommes s’observèrent, les épées dégainés,  même si les rôdeurs étaient plus souvent pourvus de dague. Certains avaient même gardé leurs arcs et se tenaient légèrement en  retrait. Daix doutait que leurs soutiens puissent être utiles mais lui-même hésitait maintenant face à la ferraille. Ces derniers étaient mieux équipés et surement mieux entraînés au corps à corps. Conséquemment, ils étaient aussi plus lents. Mais cette fois, l’assassin pressentait que son agilité ne le sauverait pas. Il jeta un coup d’œil à sa dague  puis à l’arme de l’ennemi qu’il avait directement devant lui : une hache de taille moyenne et un bouclier dans son autre main. Sa dague paraissait ridicule à côté. Il ne pourrait percer sa défense avec. Il regarda à ses pieds, autour de lui, à la recherche d’une arme plus adéquate, alors que le cercle formé par les rôdeurs se rétrécissait  sur celui des soldats. A n’importe quel moment, Montaron donnerait l’ordre de charger et le chaos qui en résulterait empêcherait Daix de trouver l’arme qui lui fallait.

    A quelques mètres, le corps d’un des ivrognes gisait, mais seule l’épée qui traînait à côté l’intéressait. Alors qu’il se déplaçait latéralement pour la ramasser, en fixant son adversaire, une autre arme attira son regard, juste à côté de l’épée. Il ne l’avait pas remarqué auparavant, mais l’arbalète si particulière était également abandonnée par terre. Il retint son emplacement ; il comptait bien s’en emparer dès la fin du combat. Armé à présent d’une épée légère  dans une main et de sa dague dans l’autre, il se sentait prêt à affronter tout l’ordre s’il le fallait. Il toisa son ennemi avec  mépris, signifiant ainsi qu’il était prêt à cracher sur son cadavre quand il en aurait fini avec lui ; ce dernier le lui rendit avec non moins d’aplomb. L’homme n’était pas de ceux facilement impressionnables. Il était calme, prêt et paraissait redoutable. Daix se prit à penser que si chacun des soldats étaient aussi confirmés que semblait l’être celui-là, seul le surnombre des rôdeurs les sauverait.

    Tout d'un coup, un homme hurla et se fut la ruée. Les rôdeurs chargèrent avec une férocité inattendue et Daix suivit le mouvement non sans une certaine surprise. Il ne lui fallut pas plus d’une petite seconde pour atteindre son adversaire et il n’attendit pas pour porter de coup. Le maniement d’épée n’était pas son fort, et encore moins celui de deux armes en même temps, mais son inexpérience laissa place à une agressivité terrible. Le soldat para aisément son coup avec son bouclier mais l’assassin lui porta un coup au visage avec sa dague, qui ne fit que l’entailler car il perdit du même coup l’équilibre. Lent, son adversaire n’eut pas le temps de le frapper efficacement que Daix était déjà sur ses deux pieds, para à son tour et se décala sur le côté, d’où il lui tailla profondément le bras. Le soldat lâcha sa hache dans un hurlement de douleur et l’assassin n’eut qu’à l’achever d’un coup sec au niveau de la nuque, coupant ainsi sa tête à moitié. Le combat n’avait pas duré très longtemps – le Loup avait surestimé son adversaire, il était évident que ce dernier n’espérait pas sortir vivant de ce combat. Un coup d’œil dans la clairière l’informa que les membres de l’Ordre subissaient un sort tous identiques.
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Sirion Ibn Lahad
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Daix - Une croisade vengeresse EmptyLun 12 Aoû 2013 - 22:04
Leur plan avait bien fonctionné.

En quelques secondes, les guerriers rendus saouls avaient été mis hors d'état de nuire, mettant ainsi un terme à leur jeu cruel et stupide. Mais promptement, les autres membres de l'Ordre à priori endormis se relevèrent comme un seul homme et s'adossèrent les uns contre les autres, décidés à défendre chèrement leur peau. Les Masques de la Pierrelune formèrent bientôt un cercle sans faille autour de leurs proies. Le chasseur était devenu chassé.

Pendant un instant, les deux camps se scrutèrent à la faible lueur du feu de camp près de s'éteindre. Les pupilles brillaient dans l'obscurité et l'on entendait la respiration saccadée des protagonistes, se mêlant aux hululements des chouettes et aux hurlements des loups.

Mais le Loup présent dans cette clairière ne laissa échapper aucun bruit. Chaque homme présent ressentait cette tension, ce frisson qui vous parcourrait lorsque vous étiez sur le point de côtoyer la mort. Les mains moites resserrant plus fortement encore la garde de son arme, les appuis au sol consolidés. Avant le grand saut.

Et ce fût le corps-à-corps tant redouté mais attendu. Les premiers coups, les premiers morts. Mais il se passa une chose à laquelle Daix -ni ses compères- ne s'attendait pas : l'un des soldats ennemis se saisit de son cor et souffla aussi fort que ses poumons le lui permirent à ce moment.

Aussitôt un autre son de cor se fit entendre mais bien plus loin puis des cris d'hommes, comme galvanisés par ce qu'ils venaient d'entendre. Jusqu'à ce qu'on entende des bruits de sabots, de plus en plus précisément.

"Merde ! On s'est fait avoir en beauté !" cracha un Masque.

Au vu de l'intensité du brouhaha, les cavaliers devaient être en nombre. Dans la nuit, Montaron fit une moue que ses compagnons ne purent discerner mais qu'ils firent également pour la plupart. Leurs quelques adversaires déployaient déjà un large sourire, pointant leurs armes vers ceux qu'ils venaient de piéger.

"On se doutait bien qu'on était suivis depuis quelques jours... ceci met fin à votre tentative de vengeance on dirait." lança le sonneur de cor à leur encontre.

"Repli ! cria le chef des Masques. Dans les bois, vite !"

Comprenant qu'il en allait de leur survie et qu'en pleine nuit, lutter contre des cavaliers en surnombre était peine perdue, ses hommes s’exécutèrent sans poser de questions même si la frustration dominait.

Mais en effet, leur plan avait bien fonctionné.



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Daix
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Daix - Une croisade vengeresse EmptyMer 21 Aoû 2013 - 22:37

    Le vrombissement du cor glaça le sang de Daix. En un instant, il sentit que quelque chose de grave venait de se passer, quelque chose qu’il n’avait pas prévu. Il supposait que Montaron non plus, mais qui pouvait dire ce qui se passait dans cet esprit perturbé ? Quoiqu’il en soit, les rôdeurs étaient pris au piège, les rôles s’inversaient et la fuite s’imposait. Des cavaliers surentraînes dans une clairière n’allaient faire qu’une bouchée de quelques hommes à pieds maigrement armés. En fuyant dans les bois, les chances d’en réchapper vivant augmentaient sensiblement. Tous le comprirent très vite, et aucun n’hésita quand le martèlement des sabots fit trembler le sol sur leur pied : la débandade fut catastrophique. Les ordres de Montaron donnés, chacun s’enfuyait de son côté, le plus rapidement possible, sans plus se soucier de leur compagnon, morts ou vivants. Daix vit un homme se faire transpercer alors qu’il tournait le dos à son adversaire, bien vivant, pour s’enfuir. Par chance, les membres de l’Ordre n’avaient pas survécu à l’assaut des Masques ; les derniers survivants ne les poursuivirent même pas. Leurs sourires goguenards indiquaient clairement que les rôdeurs ne sortiraient pas de cette forêt. Avec un dernier regard assassin au souffleur de cor, Daix tourna les talons et suivit rapidement Montaron dans l’obscurité bienvenue de la forêt.

    Arrivé à l’orée de la clairière, il s’arrêta néanmoins, alors que le bruit des cavaliers se rapprochant soulignait de plus en plus l’urgence de la situation. L’assassin se retourna vivement et en quelques bons, il se retrouva devant la double arbalète qu’il avait failli oublier. Les deux arcs étaient chargés. Deux carreaux, deux chances de s’en sortir vivant. Déjà, les trois membres encore valides de l’Ordre se précipitèrent sur lui. Encore accroupi, Daix tira sans visé sur le plus proche et le plus rapide. Il s’arrêta net et poussa un cri de douleur en s’écroulant à genoux ; le carreau l’avait atteint à la cuisse. Un coup de chance, d’autant plus que Daix n’avait presque jamais utilisé d’arbalète avant cela. Les deux autres hésitèrent un instant dans l’agoni de leur camarade, un instant que le Loup mit à profit pour s’enfuir sans se retourner. Il atteint rapidement le couvert des arbres, son cœur battant la chamade, le bruit sourd de la cavalerie raisonnant dans tout son corps.

    Courir dans la neige n’était pas aisé. La neige cache nombre de piège ; trous, racines… La prudence était de mise et, dans sa course folle, Daix ne l’oubliait pas non plus. Mais il avait aussi conscience d’un fait : les cavaliers ne pourraient le suivre à cheval sous les bois. Les hommes qu’il allait peut-être affronter seront des hommes à pieds ou des cavaliers lents. Se cacher d’eux sera facile. En courant en ligne droite, Daix espérait rencontrer Montaron, ou au moins l’un des rôdeurs. La forêt n’était pas non plus très grande et les membres de l’Ordre devaient empêcher toute possibilité de retraite par la plaine. C’était du moins ce qu’il aurait fait lui, dans ce genre de situation. Il ne doutait pas non plus que les Masques retrouveraient leurs chevaux morts ou broutant l’herbe dans le camp adverse. La situation n’était pas à leur avantage, mais ils avaient pour eux le sens de la discrétion. L’assassin ralentit, sûr de ne pas être suivit, et se courba pour pouvoir se mettre rapidement à l’abri. Les empreintes d’au moins deux de ses compagnons étaient largement visibles dans la neige. Il réalisa que ralentir fut la pire chose qu’il ait pu faire, sa piste étant facilement traçable. Mais l’arbalète dans une main et sa dague dans l’autre, puisqu'il s’était débarrassé de l’épée, le fatiguaient. Il entreprit de se remettre vite en route à la recherche des Masques – et surtout de Montaron -, quand soudain, une voix cingla derrière lui, forte et malgré tout assez éloignée.

    - Je veux cinq hommes pour suivre ces traces, ceux-là sont nombreux. Ouvrez vos yeux et tâchez de trouver ces rats ! Ramenez-moi leur tête.

    Des hommes couraient déjà dans sa direction mais il ne pouvait les voir, d’où il supposa qu’eux non plus ne l’avait pas vu. Daix se remit à courir avec l’énergie du désespoir, certain que cette course s’achèverait inévitablement par sa mort s’il ne trouvait pas d’allié. Montaron était partit dans cette direction, il ne pouvait pas être bien loin… Il faillit pousser un soupir de soulagement quand, enfin, il aperçut de vague silhouettes qui courraient au loin. Un soupir qui se transforma en grognement en entendant le cliquetis des amures lourdes  et des épées derrière lui, plus si loin.  
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Sirion Ibn Lahad
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Daix - Une croisade vengeresse EmptyMer 4 Sep 2013 - 22:25



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